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Document protégé contre la reproduction et procédé d'obtention d'un tel document
L'invention concerne les documents protégés contre la reproduction, notamment par photocopie électrostatique. L'invention concerne également les procédés de fabrication de tels documents.
Le développement de techniques de reproduction et plus particulièrement l'apparition sur le marché de photocopieuses de documents en couleur permet désormais de copier avec une fidélité croissante des documents qui, de par leur nature, ne sont pas censés être reproduits, tels que pièces d'identité, titres, papier-monnaie, etc.
Différents procédés connus tels que, par exemple, l'ajout d'un filigrane rendent déjà la reproduction fidèle de tels documents, en soi, extrêmement difficile. Ces procédés pourraient être battus en brèche par la facilité d'usage d'une photocopieuse couleur.
Après des organismes délivrant des cartes de crédit, certaines banques émettrices de papier-monnaie ont essayé de tirer parti des propriétés ondulatoires de la lumière pour marquer de façon virtuellement non-reproductible des supports comme des billets de banque.
Il s'agit de films minces ou de réseaux de diffraction, hologrammes ou autres, qui présentent une certaine variété d'aspect selon l'angle d'observation. Dans le cas des réseaux de diffraction, une couche réfléchissante sous-jacente contribue à améliorer la visilibité de l'effet en question.
Malheureusement, la mise en évidence dans pareil cas du phénomène est fortement tributaire des conditions d'éclairement, inconvénient encore agravé dans le cas du papier-monnaie par le manque de régularité de surface de support. De plus le papier-monnaie est soumis en circulation à des contraintes telles que la pérennité de la variation optique est mal garantie pendant la durée de vie du billet.
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Ces lacunes font que le caractère indubitable et univoque de l'effet optique recherché peut être sujet à caution, affaiblissant par la même la sécurité liée au procédé.
Un premier but de l'invention est d'obtenir des documents, tels du papier-monnaie, qui soient impossibles à reproduire par photocopie et qui conservent cette caractéristique de façon durable.
Un autre but de l'invention est que la protection de ces documents soit, sous lumière normale d'une relative discrétion, sur base transparente, et qu'elle n'altère pas la lisibilité d'un éventuel graphisme sous-jaçant.
Un autre but de l'invention est de provoquer l'apparition de défauts de coloration permanents aisément repérables sur des copies frauduleuses de documents.
Un premier objet de l'invention est un procédé pour la réalisation de documents protégés contre la reproduction, notamment par photocopie ; les documents comportent un support imprimé ; ce procédé comporte au moins les opérations suivantes : - l'apposition d'un réseau d'interférences en relief sur une couche transparente, sur au moins une partie de la surface du support imprimé et ledit réseau étant apte à dévier de sa trajectoire normale au moins une partie des longueurs d'ondes lumineuses d'un faisceau de lumière dirigée se réfléchissant sur la surface dudit document.
De façon avantageuse, l'apposition du réseau d'interférences comprend l'impression, le transfert à chaud du réseau d'interférence, sur le support imprimé.
Suivant un autre mode de réalisation avantageux, l'apposition du réseau d'interférences comprend l'impression sur un matériau polymère en couche, d'une matrice portant, en relief inversé, l'image de ce réseau d'interférences.
Suivant un mode de réalisation préféré, ce procédé comporte en outre la réalisation par holographie d'un réseau d'interférences en relief et la formation d'une
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matrice apte à reproduire ce réseau d'interférences.
Dans ce mode de réalisation, le procédé suivant l'invention comporte les opérations suivantes : - faire émettre par un laser un flux de lumière cohérente, - diviser ce flux en deux flux partiels, - faire converger, par réflexion, ces deux flux partiels, - faire passer chacun de ces flux partiels au-travers d'un filtre spatial, - projeter sous un angle déterminé ces deux flux partiels sur une couche de matériau photo-polymérisable, de façon telle que ces flux interfèrent l'un avec l'autre et forment sur ladite couche photo-polymérisable un réseau d'interférences lumineuses, - développer la couche photo-polymérisable de façon à obtenir en chaque point de cette couche un relief proportionné à l'exposition de ce point, - métalliser par évaporation sous vide la surface en relief de la couche photo-polymérisable,
- déposer par électrolyse une couche métallique à la surface de la couche photo-polymérisable, d'où obtention d'une matière métallique reproduisant, inversée, l'empreinte du réseau d'interférences.
- impression du relief de la matrice par pressage à chaud à la surface d'une couche de matériau polymère transparent.
Le réseau d'interférences a de préférence une densité minimale de l'ordre de 1000 lignes/mm.
De façon avantageuse, chacun des deux flux partiels forme avec une ligne perpendiculaire à la couche photo-polymérisable un angle d'environ 150, les flux partiels formant entre eux un angle d'environ 300.
Le réseau d'interférences peut comporter plusieurs zones distinctes aptes à dévier un faiseau de lumière dirigée de différentes façons, de manière à tenir compte des particularités géométriques des appareils de reproduction ainsi que des différentes directions selon
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lesquelles le document original peut être orienté dans lesdits appareils.
Le réseau de diffraction obtenu en multiples exemplaires sur le support transparent est apposé sur le document à protéger notamment par la technique du transfert à chaud, moyennant l'adjonction sur la face arrière d'un adhésif adéquat.
L'invention a également pour objet un document protégé contre la reproduction, notamment par photocopie, qui comporte un support imprimé et en outre - une couche de matériau transparent portant sur sa face extérieure un réseau d'interférences en relief ; ce réseau d'interférences, couvrant au moins une partie du document, est apte à interférer et dévier de leur trajectoire normale au moins une partie des longueurs d'ondes lumineuses d'un faisceau de lumière dirigée se réfléchissant sur la surface dudit document.
Suivant une forme de réalisation avantageuse, la configuration du réseau d'interférences est telle que lorsqu'un faisceau de lumière dirigée est orienté vers ledit document, certaines longueurs d'ondes lumineuses au moins de ce faisceau sont réfléchies par ledit réseau d'interférences avant d'atteindre le support de ce document ;
ces longueurs d'ondes luminueuses réfléchies sont renvoyées dans la direction normale de réflexion du faisceau de façon telle qu'elles engendrent dans cette direction un excès d'éclairement ou une saturation des couleurs de ces longueurs d'ondes lumineuses. suivant une autre forme de réalisation avantageuse, la configuration du réseau d'interférences est telle que lorsqu'un faisceau de lumière dirigée est orienté vers ledit document, ce faisceau traverse ledit réseau et la couche transparente, une partie au moins des longueurs d'ondes réfléchies par le support imprimé étant déviées de leur trajet normal lorsque ces longueurs d'ondes luminueuses retraversent le réseau d'interférences ;
de cette façon
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l'image du document réfléchie dans la direction normale de réflexion est dépourvue sur tout ou partie de sa surface des couleurs correspondant aux longueurs d'ondes lumineuses déviées.
Le document suivant l'invention comporte de préférence à sa surface plusieurs grilles d'interférences aptes à interférer avec des longueurs d'ondes lumineuses distinctes.
Ce document peut également comporter à sa surface plusieurs réseaux d'interférences orientés différemment les uns par rapport aux autres de sorte que les longueurs d'ondes lumineuses avec lesquelles ces différents réseaux sont aptes à interférer sont orientées dans des directions différentes.
Un avantage du procédé suivant l'invention est qu'il s'applique en principe à tous les modèles de photocopieuses couleur existant sur le marché.
Un autre avantage est que le réseau d'interférences utilisé pour protéger les documents est infiniment moins complexe qu'une image holographique classique et qu'il est donc beaucoup moins sensible à la dégradation que d'autres procédés utilisant les hologrammes.
Un autre avantage est que le réseau d'interférences est peu visible sous une lumière normale, et qu'il n'interfère donc pas avec l'examen visuel des caractéristiques imprimées du document.
Un autre avantage est que le réseau est néanmoins facile à mettre en évidence et peut servir à authentifier le document.
Un autre avantage est que le procédé peut être appliqué à tout document dont il ne peut exister qu'une pièce"authentique" (documents d'identité, titres etc.).
Le but de l'invention est non pas de munir le document à protéger d'un hologramme (ou assimilé) très repérable permettant au public d'attester l'authenticité du dit document, mais au contraire d'obtenir un hologramme
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d'une relative discrétion, sur base transparente et n'altérant pas la lisibilité du graphisme sous-jacent. C'est lors de la reproduction, et notamment de la photocopie, faisant nécessairement appel à un éclairage fortement directionnel, que la présence du hologramme se révèle, fournissant sur la reproduction une tâche de couleur permanente qui perturbe l'apparence générale du document.
D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description de formes de réalisation particulières ci-après, référence étant faite aux dessins dans lesquels :
La Fig. 1 est une vue schématique du montage utilisé pour la réalisation de franges d'interférences par holographie.
Les Fig. 2a-e sont des vues schématiques en coupe d'étapes de réalisation d'une matrice pour l'embossage de la couche revêtant le document à protéger.
La Fig. 3 est une vue schématique en coupe du principe de fonctionnement d'un document suivant l'invention protégé"par réflexion".
La Fig. 4 est une vue schématique en coupe du principe de fonctionnement d'un document suivant l'invention protégé"par transmission".
La Fig. 1 montre un schéma de montage utilisé pour la réalisation par holographie d'un réseau d'interférences tel qu'utilisé dans l'invention.
Ce montage permet de fixer sur une couche de matériau photo-polymérisable 1 les franges d'interférences de deux faisceaux lumineux 2,3.
Le matériau photo-polymérisable ("photo-resist"), additionné d'un solvant, est coulé en couche mince sur une plaque-support en verre 4. Après séchage, on obtient une couche sensible à la lumière (entre 340 et 500 nm), à haut degré de résolution (supérieur à 1500 traits/mm) et d'environ 1 m d'épaisseur. Un réseau d'interférences est obtenu en exposant la surface sensible 1 à deux faisceaux
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de lumière 2,3 obtenus à partir d'un flux de lumière cohérente émis par un laser 5.
Dans les conditions adoptées lors de la mise au point du procédé, on a utilisé un laser à argon ionisé émettant une longueur d'onde de 457,9 nm pour une puissance mesurée de 75 mW. Ces valeurs sont bien sûr données à titre indicatif et elles peuvent être adaptées en fonction de la nature et de l'épaisseur de la surface sensible, ainsi qu'en fonction de la longueur d'onde désirée.
Le flux émis par le laser 5 est dirigé sur un miroir semi-transparent 6 où il est divisé en deux flux partiels 7,8. On fait converger ces deux flux partiels 7,8 à l'aide de miroirs 9. Chaque flux partiel 7,8 passe ensuite au-travers d'un filtre spatial 10 et est étalé de façon à illuminer l'ensemble de la couche sensible 1.
Chacun des deux flux 2,3 est projeté sur la couche sensible 1 sous un angle de 15 par rapport à la perpendiculaire, les deux flux forment entre eux un angle de 30 .
En chaque point de la couche sensible aboutissent donc deux rayons de lumière cohérente qui interfèrent entre eux, et c'est donc leur résultante qui impressionne plus ou moins la couche 1 en ce point. Chaque point forme avec les points voisins ayant subi une illumination comparable une sorte de trame ou grille d'interférences.
Après passage dans un bain révélateur, la couche montre un effet un fin réseau en relief de creux et de réserves.
Le temps de développement est calculé de façon à rendre un contraste maximum, ce qui permet d'obtenir un relief bien marqué.
L'holographie est une méthode pratique et fiable pour obtenir un tel réseau d'interférences mais il est évident que l'on pourrait également utiliser d'autres méthodes (calcul numérique, gravure laser etc.).
La Fig. 2 montre les différentes phases
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classiques pour la fabrication d'une matrice utilisée dans le procédé suivant l'invention.
Après révélation et séchage, la couche sensible 1 est placée dans une enceinte sous vide où elle est recouverte d'une mince couche d'aluminium 11 (Fig. 2b).
L'épaisseur de cette couche 11 peut être inférieure à un micromètre (typiquement, de l'ordre de 0,3 m). Cette mince couche conductrice 11 permet de déposer ensuite par électrolyse une couche métallique de forte épaisseur 12 (en Nickel, par exemple) comme montré à la Fig. 2c. Cette couche 12, massive et résistante, est séparée de la couche initiale 1 (Fig. 2d) dont elle garde l'empreinte en négatif.
On utilise cette couche 12 pour réaliser par pressage un nombre quasi illimité de copies du réseau d'interférences initial.
Cette copie s'effectue par exemple en pressent à chaud une feuille de PVC 13a contre la matrice 11-12.
Cette feuille de PVC 13a peut être fixée à la surface d'un document ou être montée sur une structure pelliculaire transférable sur un support par un procédé quelconque, qu'il soit mécanique, chimique ou de contact.
La Fig. 3 est une vue schématique d'une forme de réalisation d'un document protégé 13 suivant l'invention.
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Le document imprimé 13 est recouvert-sur au moins une partie de sa surface-d'un réseau d'interférences 14. Ce réseau d'interférences (ou hologramme) est fixé au document 13 par une couche adhésive transparente 15.
Le document 13-représenté hors d'échelle-est censé être placé en vue d'une reproduction frauduleuse sur le support de reproduction d'une machine à photocopier (non représentée dans son entièreté).
Le faisceau lumineux 16 d'une lampe 17 balaie le document 13 sous un angle y. Ce faisceau lumineux 16, après avoir traversé le réseau d'interférences 14 et la couche transparente 15, atteint le support imprimé du document 13
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qui le renvoit de façon diffuse.
La composante 18 de cette lumière réfléchie est normalement recueillie par un dispositif de captation ou de renvoi de l'image (symbolisé par le rectangle 19). Suivant le principe de fonctionnement et la géométrie de la photocopieuse, le dispositif 19 peut être par exemple un système optique mobile renvoyant l'image du document vers un élément sensible (tambour ou autre) ou un élément de lecture de l'image.
L'image ainsi recueillie est alors transférée sur un support de reproduction (non représenté).
Dans le présent cas, lorsque le faisceau de lumière incidente 16 atteint le réseau d'interférences 14, certaines longueurs d'ondes lumineuses 20 interfèrent avec ce réseau 14 et sont renvoyées directement dans la direction du dispositif 19 de captation ou de renvoi de l'image.
Ces ondes lumineuses 20 ne sont porteuses d'aucune information : elles viennent simplement se superposer à la composante 18, la saturent et provoquent l'apparition de taches lumineuses erratiques dans la direction du dispositif 19.
Le faisceau 16 étant formé de lumière non-cohérente, chaque longueur d'onde est réfléchie de façon différente par le réseau d'interférences 14.
Ces taches colorées constituent un effet dissuasif pour les personnes tentées de reproduire indûment un document 13. Une image ainsi maculée se différencie en effet très aisément d'un document original.
La Fig. 4 illustre une autre façon de protéger un document 13 suivant l'invention. Le réseau d'interférences 14 agit ici par transmission. Le faisceau de lumière incidente 16 émis par la lampe 17 d'une photocopieuse atteint le réseau d'interférences 14 sous un angle 0, le traverse, de même qu'il traverse la couche transparente 15, en subissant une réfraction négligeable, et atteint le document imprimé 13. Le rayon 16 est réfléchi de façon
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diffuse. La composante 18 de ce rayonnement réfléchi, censée atteindre le dispositif de captation ou de renvoi de l'image 19, n'attient ce dispositif 19 que partiellement.
En effet, certaines longueurs d'ondes lumineuses, lorsqu'elles retraversent le réseau d'interférences, sont déviées d'un angle y. Si l'angle y est faible ces images déviées frapperont donc le dispositif 19 à un endroit inadéquat, provoquant l'apparition d'images secondaires aberrantes ou bien si par contre, comme représenté à la Fig. 4, l'angle y est suffisamment important, les images formées sont envoyées à l'écart du dispositif 19, qu'elles n'atteignent donc pas.
La copie frauduleuse d'un tel document 13 comportera donc des taches noires (absence totale de lumière en certains points) ou colorées (absence de certaines composantes chromatiques en certains points) ou des fantômes (décalage de l'image suivant la couleur).
Dans tous les cas évoqués, le but de l'invention est atteint puisqu'une copie frauduleuse du document 13 est clairement différenciable du document original.
La présence de taches noires ou de couleurs diverses empêche de surcroît un éventuel maquillage de la copie frauduleuse.
Il va de soi que le procédé et le document protégé peuvent être exécutés en faisant varier un grand nombre de facteurs. Suivant la géométrie plus particulière de certaines photocopieuses, suivant la couleur des documents ou de leur impression, on sera amené à choisir une grille d'interférences répondant à des caractéristiques plus particulières (déviation de certaines longueurs d'ondes précises). Il va de soi que le document lui-même peut être adapté (couleurs dominantes, encre d'impression choisie préférentiellement dans une gamme chromatique interférant particulièrement avec le réseau d'interférences utilisé) pour rendre la protection plus adéquate.
Un document à protéger peut aussi comporter plusieurs grilles distinctes
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accolées ou confondues de façon à élargir la protection à une large variété de longueurs d'ondes lumineuses.
Pour obtenir une protection uniforme, quelle que soit la position du document, par rapport à la photocopieuse, on peut placer sur la surface du document des grilles d'interférences orientées de façon différentes les unes par rapport aux autres.
Enfin, pour rendre l'examen du document plus aisé, on peut limiter l'apposition de la protection à quelques bandes ou à des pastilles disposées à la surface du billet, l'examen de ces bandes ou pastilles suffisant à établir si l'on se trouve ou non en présence d'un original (surface moirée) ou d'une copie frauduleuse (surface blanche ou colorée). On peut également obtenir une focalisation sur des parties préférentielles du document (bordure par exemple), ce qui facilite le dépistage de copies frauduleuses.
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Document protected against reproduction and process for obtaining such a document
The invention relates to documents protected against reproduction, in particular by electrostatic photocopying. The invention also relates to the methods of manufacturing such documents.
The development of reproduction techniques and more particularly the appearance on the market of photocopiers of color documents now makes it possible to copy with increasing fidelity documents which, by their nature, are not supposed to be reproduced, such as identity, titles, paper money, etc.
Various known methods such as, for example, adding a watermark already make the faithful reproduction of such documents, in itself, extremely difficult. These processes could be undermined by the ease of use of a color photocopier.
After organizations issuing credit cards, some paper money banks have tried to take advantage of the wave properties of light to mark virtually non-reproducible media like banknotes.
These are thin films or diffraction gratings, holograms or the like, which have a certain variety of appearance depending on the angle of observation. In the case of diffraction gratings, an underlying reflecting layer contributes to improving the visilibity of the effect in question.
Unfortunately, the highlighting in such a case of the phenomenon is highly dependent on the lighting conditions, a disadvantage further aggravated in the case of paper money by the lack of regularity of the support surface. In addition, paper money is subject to circulating constraints such that the durability of the optical variation is poorly guaranteed during the life of the note.
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These shortcomings mean that the unmistakable and unequivocal nature of the desired optical effect can be questionable, thereby weakening the security linked to the process.
A first object of the invention is to obtain documents, such as paper money, which are impossible to reproduce by photocopying and which retain this characteristic in a lasting manner.
Another object of the invention is that the protection of these documents is, under normal light of relative discretion, on a transparent basis, and that it does not alter the readability of any underlying graphics.
Another object of the invention is to cause the appearance of permanent coloring defects which are easily identifiable on fraudulent copies of documents.
A first object of the invention is a method for producing documents protected against reproduction, in particular by photocopying; the documents include a printed medium; this method comprises at least the following operations: - the affixing of an interference network in relief on a transparent layer, on at least part of the surface of the printed medium and said network being able to deviate from its normal trajectory at at least a portion of the light wavelengths of a directed light beam reflecting on the surface of said document.
Advantageously, the affixing of the interference network includes printing, hot transfer of the interference network, on the printed medium.
According to another advantageous embodiment, the affixing of the interference network comprises the printing on a polymeric material in a layer, of a matrix carrying, in inverted relief, the image of this interference network.
According to a preferred embodiment, this method further comprises the production by holography of a network of interferences in relief and the formation of a
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matrix capable of reproducing this interference network.
In this embodiment, the method according to the invention comprises the following operations: - having a coherent light flux emitted by a laser, - dividing this flux into two partial fluxes, - making these two partial fluxes converge, by reflection, - pass each of these partial flows through a spatial filter, - project these two partial flows at a determined angle onto a layer of photo-polymerizable material, so that these flows interfere with each other and form on said photopolymerizable layer a network of light interferences, - develop the photopolymerizable layer so as to obtain at each point of this layer a relief proportional to the exposure of this point, - metallize by vacuum evaporation the relief surface of the photo-polymerizable layer,
- deposit by electrolysis a metallic layer on the surface of the photopolymerizable layer, from which obtaining a metallic material reproducing, inverted, the imprint of the interference network.
- Printing of the relief of the matrix by hot pressing on the surface of a layer of transparent polymer material.
The interference network preferably has a minimum density of the order of 1000 lines / mm.
Advantageously, each of the two partial flows forms an angle of approximately 150 with a line perpendicular to the photopolymerizable layer, the partial flows forming an angle of approximately 300 between them.
The interference network may include several distinct zones capable of deflecting a beam of directed light in different ways, so as to take into account the geometrical particularities of the reproduction apparatuses as well as the different directions according to
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which the original document can be oriented in said devices.
The diffraction grating obtained in multiple copies on the transparent support is affixed to the document to be protected in particular by the technique of hot transfer, by means of the addition to the rear face of an adequate adhesive.
The subject of the invention is also a document protected against reproduction, in particular by photocopying, which comprises a printed support and in addition - a layer of transparent material carrying on its outer face a network of raised interferences; this interference network, covering at least part of the document, is capable of interfering with and deviating from their normal trajectory at least part of the light wavelengths of a directed light beam reflecting on the surface of said document.
According to an advantageous embodiment, the configuration of the interference network is such that when a beam of directed light is oriented towards said document, certain light wavelengths at least of this beam are reflected by said interference network before to reach the support of this document;
these reflected light wavelengths are returned in the normal direction of reflection of the beam in such a way that they generate in this direction an excess of illumination or a saturation of the colors of these light wavelengths. according to another advantageous embodiment, the configuration of the interference network is such that when a beam of directed light is directed towards said document, this beam crosses said network and the transparent layer, at least part of the wavelengths reflected by the printed medium being deviated from their normal path when these light wavelengths cross the interference network;
in this way
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the image of the document reflected in the normal direction of reflection is devoid of all or part of its surface of the colors corresponding to the wavelengths of light deviated.
The document according to the invention preferably comprises on its surface several interference grids capable of interfering with distinct light wavelengths.
This document can also have on its surface several interference networks oriented differently with respect to each other so that the light wavelengths with which these different networks are capable of interfering are oriented in different directions.
An advantage of the process according to the invention is that it applies in principle to all models of color photocopiers existing on the market.
Another advantage is that the interference network used to protect documents is infinitely less complex than a conventional holographic image and is therefore much less sensitive to degradation than other processes using holograms.
Another advantage is that the interference network is not very visible under normal light, and therefore does not interfere with the visual examination of the printed characteristics of the document.
Another advantage is that the network is nevertheless easy to highlight and can be used to authenticate the document.
Another advantage is that the process can be applied to any document of which there can only be one "authentic" document (identity documents, titles, etc.).
The object of the invention is not to provide the document to be protected with a very identifiable hologram (or similar) allowing the public to attest the authenticity of said document, but on the contrary to obtain a hologram
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relative discretion, on a transparent basis and without altering the readability of the underlying graphics. It is during reproduction, and in particular photocopying, necessarily using highly directional lighting, that the presence of the hologram is revealed, providing a permanent color task on the reproduction which disturbs the general appearance of the document.
Other particularities and advantages of the invention will emerge from the description of particular embodiments below, reference being made to the drawings in which:
Fig. 1 is a schematic view of the assembly used for producing interference fringes by holography.
Figs. 2a-e are schematic sectional views of steps for producing a matrix for embossing the layer covering the document to be protected.
Fig. 3 is a schematic sectional view of the operating principle of a document according to the invention protected "by reflection".
Fig. 4 is a schematic sectional view of the operating principle of a document according to the invention protected "by transmission".
Fig. 1 shows an assembly diagram used for the realization by holography of an interference network as used in the invention.
This arrangement makes it possible to fix on a layer of photo-polymerizable material 1 the interference fringes of two light beams 2,3.
The photo-polymerizable material ("photo-resist"), added with a solvent, is cast in a thin layer on a glass support plate 4. After drying, a light-sensitive layer is obtained (between 340 and 500 nm ), with a high degree of resolution (greater than 1500 lines / mm) and approximately 1 m thick. An interference network is obtained by exposing the sensitive surface 1 to two beams
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2.3 light obtained from a coherent light flux emitted by a laser 5.
Under the conditions adopted during the development of the process, an ionized argon laser emitting a wavelength of 457.9 nm was used for a measured power of 75 mW. These values are of course given as an indication and they can be adapted according to the nature and the thickness of the sensitive surface, as well as according to the desired wavelength.
The flux emitted by the laser 5 is directed onto a semi-transparent mirror 6 where it is divided into two partial flows 7,8. These two partial flows 7.8 are made to converge using mirrors 9. Each partial flow 7.8 then passes through a spatial filter 10 and is spread out so as to illuminate the whole of the sensitive layer 1 .
Each of the two flows 2.3 is projected onto the sensitive layer 1 at an angle of 15 relative to the perpendicular, the two flows form an angle of 30 between them.
At each point of the sensitive layer therefore result two rays of coherent light which interfere with each other, and it is therefore their resultant which more or less impresses the layer 1 at this point. Each point forms with the neighboring points having undergone a comparable illumination a kind of grid or grid of interferences.
After passing through a revealing bath, the layer shows a fine network effect in relief of hollows and reserves.
The development time is calculated so as to give maximum contrast, which makes it possible to obtain a well-marked relief.
Holography is a practical and reliable method for obtaining such an interference network, but it is obvious that other methods could also be used (numerical calculation, laser engraving, etc.).
Fig. 2 shows the different phases
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conventional for the manufacture of a matrix used in the process according to the invention.
After revelation and drying, the sensitive layer 1 is placed in a vacuum enclosure where it is covered with a thin layer of aluminum 11 (Fig. 2b).
The thickness of this layer 11 can be less than one micrometer (typically, of the order of 0.3 m). This thin conductive layer 11 then makes it possible to deposit, by electrolysis, a very thick metallic layer 12 (made of nickel, for example) as shown in FIG. 2c. This layer 12, solid and resistant, is separated from the initial layer 1 (FIG. 2d), the imprint of which it retains in negative.
This layer 12 is used to make by pressing an almost unlimited number of copies of the initial interference network.
This copy is made for example by hot pressing a PVC sheet 13a against the matrix 11-12.
This PVC sheet 13a can be fixed to the surface of a document or be mounted on a film structure transferable to a support by any process, whether mechanical, chemical or contact.
Fig. 3 is a schematic view of an embodiment of a protected document 13 according to the invention.
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The printed document 13 is covered - over at least part of its surface - with an interference network 14. This interference network (or hologram) is fixed to the document 13 by a transparent adhesive layer 15.
Document 13 - shown out of scale - is supposed to be placed for fraudulent reproduction on the reproduction medium of a photocopying machine (not shown in its entirety).
The light beam 16 of a lamp 17 scans the document 13 at an angle y. This light beam 16, after passing through the interference network 14 and the transparent layer 15, reaches the printed support of the document 13
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which sends it back in a diffuse way.
The component 18 of this reflected light is normally collected by a device for capturing or returning the image (symbolized by the rectangle 19). According to the operating principle and the geometry of the photocopier, the device 19 can for example be a mobile optical system returning the image of the document to a sensitive element (drum or other) or an element for reading the image.
The image thus collected is then transferred to a reproduction medium (not shown).
In the present case, when the incident light beam 16 reaches the interference network 14, certain light wavelengths 20 interfere with this network 14 and are returned directly in the direction of the device 19 for picking up or returning the picture.
These light waves 20 do not carry any information: they simply overlap with the component 18, saturate it and cause the appearance of erratic light spots in the direction of the device 19.
The beam 16 being formed of non-coherent light, each wavelength is reflected differently by the interference network 14.
These colored spots constitute a dissuasive effect for people tempted to reproduce a document 13 unduly. An image thus smeared is very easily different from an original document.
Fig. 4 illustrates another way of protecting a document 13 according to the invention. The interference network 14 acts here by transmission. The beam of incident light 16 emitted by the lamp 17 of a photocopier reaches the interference network 14 at an angle 0, crosses it, just as it crosses the transparent layer 15, undergoing negligible refraction, and reaches the printed document 13. Department 16 is reflected so
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diffuse. The component 18 of this reflected radiation, supposed to reach the device for capturing or returning the image 19, only partially affects this device 19.
In fact, certain light wavelengths, when they cross the interference network, are deviated by an angle y. If the angle there is small, these deflected images will therefore strike the device 19 at an inadequate location, causing the appearance of aberrant secondary images or, if on the other hand, as shown in FIG. 4, the angle there is sufficiently large, the images formed are sent away from the device 19, which they therefore do not reach.
Fraudulent copying of such a document 13 will therefore include black spots (total absence of light at certain points) or colored spots (absence of certain chromatic components at certain points) or ghosts (shift of the image according to color).
In all the cases mentioned, the object of the invention is achieved since a fraudulent copy of the document 13 is clearly distinguishable from the original document.
The presence of black spots or of various colors also prevents possible make-up of the fraudulent copy.
It goes without saying that the method and the protected document can be executed by varying a large number of factors. Depending on the more specific geometry of certain photocopiers, depending on the color of the documents or their printing, we will have to choose an interference grid that meets more specific characteristics (deviation of certain precise wavelengths). It goes without saying that the document itself can be adapted (dominant colors, printing ink preferably chosen from a chromatic range that particularly interferes with the interference network used) to make the protection more adequate.
A document to be protected can also have several separate grids
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joined or confused so as to extend the protection to a wide variety of light wavelengths.
In order to obtain uniform protection, whatever the position of the document, with respect to the photocopier, interference grids may be placed on the surface of the document which are oriented differently from each other.
Finally, to make the examination of the document easier, one can limit the affixing of the protection to a few bands or to pads placed on the surface of the ticket, the examination of these bands or pads is sufficient to establish if one may or may not be in the presence of an original (moiré surface) or a fraudulent copy (white or colored surface). It is also possible to obtain a focus on preferential parts of the document (border for example), which facilitates the detection of fraudulent copies.