<Desc/Clms Page number 1>
MIROIR ET PROCEDE POUR PROTEGER UNE COUCHE
REFLECHISSANTE D'UN MIROIR
La présente invention est relative à un miroir comprenant une vitre réfléchissante constituée d'une première feuille de verre garnie sur une face de dos d'une couche réfléchissante éventuellement recouverte d'une couche de protection obtenue par cuivrage galvanique et application de vernis. La couche réfléchissante d'un miroir classique est généralement constituée d'une couche d'argent métallique déposée à la surface d'une vitre immergée dans une solution de nitrate d'argent en milieu réducteur et protégée ensuite par cuivrage galvanique et application de vernis. Les couches de protection susdites n'accordent qu'une résistance de cinq à dix ans contre l'oxydation et l'altération due à l'humidité ambiante ou aux intempéries.
L'invention concerne un miroir ayant une durée de vie bien supérieure à celle d'un miroir classique.
L'invention concerne également un procédé pour mieux protéger une couche réfléchissante d'un miroir. Elle est particulièrement utile par le fait qu'elle permet de prolonger la durée de vie des miroirs, principalement ceux exposés à une atmosphère humide et aux intempéries. Des miroirs sont fréquemment utilisés en décoration extérieure pour le revêtement de façades, d'entrées d'immeubles et d'étalages intérieurs et extérieurs, en signalisation routière, particulièrement aux abords des carrefours dangereux, arrêts de bus, trams et métro et dans les enseignes de publicité, en particulier les enseignes lumineuses.
Par le document BE-A-809072, on connaît un vitrage multiple isolant dans lequel au moins deux vitres sont
<Desc/Clms Page number 2>
assemblées en relation espacée par collage de leurs bords périphériques, de manière à former une chambre interstitielle. Une des vitres du vitrage multiple est pourvue, sur une face du côté intérieure ou extérieure de la chambre interstitielle, d'un revêtement métallique réfléchissant les rayons infrarouges à grande longueur d'ondes.
Ledit revêtement métallique qui est généralement déposé par un procédé de vaporisation ou de pulvérisation cathodique d'oxydes métalliques sous vide (couche pyrolitique) ou off-line (couche magnétron) est avant tout destiné aux vitrages antisolaires, afin de leur conférer une haute transmission lumineuse et une bonne isolation thermique. Le procédé de vaporisation ou de pulvérisation cathodique n'est généralement pas utilisé pour réaliser des miroirs. Le vitrage multiple n'a pour but que de réaliser une meilleure isolation du vitrage. La couche dure de revêtement métallique est souvent disposée du côté extérieur du double vitrage et il faut alors assurer un nettoyage régulier du vitrage pour éviter les incrustations de saleté sur la couche dure de revêtement métallique.
L'invention a pour but de soustraire à l'oxydation et à l'action corrosive de certains détergents et de l'humidité ambiante, la couche réfléchissante qui garnit le dos du miroir.
Elle concerne un miroir analogue à un miroir classique du type décrit dans le premier paragraphe du présent mémoire, caractérisé en ce qu'il comprend une seconde vitre parallèle à la première, disposée par collage de leurs bords périphériques près de la face
<Desc/Clms Page number 3>
de dos ou maintenue espacée par une pièce d'écartement, de manière à délimiter entre les vitres, une chambre interstitielle étanche à l'air et à l'humidité.
L'invention porte également sur l'élément de vitrage double comprenant le miroir assemblé à une feuille de verre et un châssis dans lequel vient se placer l'élément de vitrage double susdit.
Les propriétés optiques d'un miroir soustrait à l'oxydation et aux influences des intempéries par le biais d'un double vitrage ne sont en rien modifiées par rapport à celles d'un miroir simple classique.
La face frontale du miroir est en contact immédiat avec le milieu extérieur puisque c'est le dos du miroir qui délimite la chambre étanche à l'air.
Le miroir peut être pourvu de trous, traversant le double vitrage de part en part, sans altérer l'étanchéité de la chambre interstitielle, en entourant lesdites ouvertures de manchons cylindriques collés de manière étanche aux deux vitres.
Des trous circulaires sont avantageux dans le cas ou le miroir est utilisé pour refléter une enseigne lumineuse, fixer un écriteau ou une plaque de notoriété ou décorer un emblème lumineux.
L'invention concerne également un procédé pour protéger une couche réfléchissante d'un miroir. Dans une forme de réalisation particulière de l'invention, les vitres du miroir sont assemblées par soudure au moyen d'un ruban métallique entourant les bords péri-
<Desc/Clms Page number 4>
phériques des vitres.
L'invention a une grande influence sur l'environnement puisqu'elle permet de prolonger considérablement la durée de vie d'un miroir.
Avant de fixer par collage une pièce d'écartement à un rebord périphérique du miroir, il est indiqué d'éliminer la couche réfléchissante et le vernis sur une portion de surface longeant les bords périphériques du miroir. Ceci peut se faire en érodant celle-ci par projection de matière abrasive ou masquage des bords de la vitre lors de la fabrication du miroir.
Ces particularités de l'invention ainsi que d'autres particularités et détails apparaîtront au cours de la description détaillée suivante d'une forme de réalisation préférée de l'invention, faisant référence au dessin ci-joint.
Dans ce dessin : - la figure 1 est une coupe verticale partielle d'un miroir protégé par une double vitre selon l'invention, et - la figure 2 est une coupe verticale partielle d'un miroir constitué d'une vitre réfléchissante composite et d'une vitre distincte formant double vitrage.
Comme illustré dans la figure 1, le miroir selon l'invention est constitué d'une première vitre 1 garnie sur une face de dos d'une couche réfléchissante 2 éventuellement recouverte d'une couche de protection obtenue par cuivrage galvanique 3 et application de vernis 4. Ce miroir se distingue des miroirs connus,
<Desc/Clms Page number 5>
par le fait qu'il comporte une deuxième vitre 5 parallèle à la première, maintenue espacée par une pièce d'écartement 6, de manière à délimiter, entre les vitres, une chambre interstitielle 7 étanche à l'air et à l'humidité.
L'introduction d'une pièce d'écartement dans l'espace compris entre deux vitres permet de former un joint périphérique, contre les effets de l'atmosphère ambiante, lorsqu'on interpose la pièce d'écartement à l'aide d'une matière adhésive.
Comme décrit dans le document BE-A-775639, la pièce d'écartement 6 peut avoir la fonction supplémentaire de contenir une matière hygroscopique 9. A cet effet, elle comporte une section creuse en communication avec la chambre interstitielle 7 du double vitrage au moyen de perforations réalisées dans la paroi de ladite pièce d'écartement, adjacente à la chambre interstitielle susdite.
Dans les enseignes lumineuses, des tubes d'éclairage fluorescents sont souvent utilisés en combinaison avec des miroirs.
Pour permettre l'amenée des cables électriques alimentant lesdits tubes d'éclairage, il est nécessaire de prévoir des trous au travers du miroir.
Dans le cas d'un miroir constitué d'un vitrage double, il est nécessaire de forer les trous au travers des deux vitres et d'entourer ensuite chaque trou d'une pièce d'étanchéité cylindrique 10 fixée de manière étanche, le long du rebord de chacun des trous, par l'entremise d'un joint 11 et vissage d'un
<Desc/Clms Page number 6>
boulon 12, afin d'assurer l'étanchéité de la chambre interstitielle 7.
La pièce cylindrique 10 peut être soudée de manière connue en soi sur une bandelette de cuivre 8 fondue le long du bord de chaque trou dans chaque vitre 1, 5.
Les trous peuvent servir au passage de fils électriques destinés à alimenter un tube néon dans le cas d'une enseigne lumineuse. Ils peuvent aussi servir à fixer le miroir à une façade d'immeuble, s'il s'agit d'un écriteau ou d'une plaque de notoriété.
Dans certains cas, il peut être utile d'assembler, en relation espacée, deux miroirs entre eux, que l'on adosse l'un à l'autre par soudure, au moyen d'un ruban métallique 8 entourant les bords périphériques des deux miroirs.
Au lieu d'une vitre réfléchissante simple, on peut utiliser également un panneau de verre composite antieffraction 13, constitué de panneaux de verre 14,15 collés de part et d'autre d'une feuille de matière synthétique transparente 16. Le miroir peut aussi être formé d'une feuille de matière synthétique translucide dont on recouvre le dos d'une couche réfléchissant les ondes visibles. Lorsque le miroir est destiné à une enseigne publicitaire, il peut être avantageux d'appliquer la couche réfléchissante sur le dos d'une vitre 1 préalablement garnie d'une inscription appliquée par photographie ou sérigraphie.
Un effet analogue, illustré à la figure 2, peut être obtenu lorsqu'on élimine des portions 17 de couche réfléchissante sous forme de lettres où que l'on réalise dans la couche réfléchissante des découpes que
<Desc/Clms Page number 7>
l'on met ensuite en évidence par l'apposition d'une feuille de couleur 18 ou l'application d'un produit de peinture qui rend l'ensemble décoratif.
La vitre réfléchissante peut présenter une face plane, courbe ou bombée, par exemple sphérique et avoir une forme ou un contour extérieur quelconque.
L'atmosphère de la chambre interstitielle est généralement formée d'air sec, mais elle peut dans une forme de réalisation particulière, être constituée d'un gaz chimiquement inerte et sec, en particulier l'azote.