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Préservatif à dispositif de sécurité
La présente invention concerne un préservatif du type général constitué d'une gaine en matière souple fermée à un bout et dont l'extrémité opposée ouverte est terminée par un bourrelet d'enroulement.
Ces préservatifs sont bien connus, et l'on sait que ledit bourrelet sert à enrouler le préservatif à plat sur lui-même, avant conditionnement dans l'emballage. Il permet également d'en faciliter la pose : lorsque la face interne du bout fermé du préservatif est appliquée sur l'extrémité du pénis, de sorte que le bourrelet se trouve à l'extérieur de la gaine, il suffit en effet de faire descendre ce bourrelet le long de la verge pour que le préservatif se déroule automatiquement et se trouve ainsi facilement et rapidement mis en place.
Ces préservatifs constituent une protection assez efficace contre les maladies sexuellement transmissibles, mais la gravité de celles qui sont apparues ces dernières années, comme le SIDA, appelle l'attention sur les perfectionnements qu'il serait souhaitable d'apporter à cette protection, qui n'est pas encore parfaite.
En effet, les préservatifs sont souvent mis en place dans l'obscurité et en hâte, sans que l'utilisateur prenne toujours soin de vérifier visuellement qu'il procède correctement. La matière (latex ou analogue) qui constitue la gaine étant très fine, les doigts ne perçoivent pas toujours si c'est bien la face intérieure du bout fermé de cette gaine qui est mise en contact avec l'extrémité du sexe. Il arrive ainsi fréquemment que, au moins dans un premier temps, ce soit la face extérieure de ce bout qui est amenée à ce contact du sexe.
L'utilisatur s'aperçoit de son erreur dès qu'il tente de dérouler le préservatif, car ce
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déroulement est alors rendu difficile sinon impossible, le bourrelet se retrouvant à l'intérieur de la gaine ; l'utilisateur néglige alors pratiquement toujours de jeter ce préservatif, et il se contente de corriger son erreur en le retournant pour le remettre dans la bonne position.
Cela est sans grande importance dans le cas d'une personne saine, mais si l'utilisateur est porteur d'un agent pathogène sexuellement transmissible (ce qu'il peut ignorer) et en particulier s'il a eu une éjaculation préalable et s'il n'a pris aucune mesure d'hygiène entre deux actes sexuels immédiatement successifs, il risque fortement de contaminer sa partenaire, dont les organes seront alors mis inévitablement au contact de la face externe polluée du bout fermé du préservatif.
Le but de la présente invention est d'éviter cet inconvénient des préservatifs classiques, et de permettre à son utilisateur le retournement d'un préservatif d'abord mal posé, sans pour autant faire courir un risque de contamination à sa partenaire, ou même celui d'une conception non souhaitée.
A cet effet, un préservatif du type général défini au début sera, conformément à la présente invention, essentiellement caractérisé en ce qu'il comporte en tant que dispositif de sécurité une pastille amovible qui, lorsque le préservatif est à l'état enroulé, s'étend sur la face extérieure dudit bout fermé de la gaine et dont le bord est pris sous ledit bourrelet.
Cette pastille a ainsi deux rôles : tout d'abord, son épaisseur, même si elle est faible, sa consistance propre et sa raideur éventuelle permettent à l'utilisateur de s'assurer rapidement, au toucher, qu'elle se trouve vers le haut, et donc que le bourrelet est dans la bonne position, à l'extérieur de la gaine lors de son déroulement sur le sexe. On évite ainsi à
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l'utilisateur, dans la plupart des cas, la fausse manoeuvre décrite plus haut, et on lui permet d'assurer une pose correcte au premier essai et ceci sans aucune complication, puisque la pastille sera automatiquement libérée dès le début du déroulement du préservatif sur le sexe.
Par ailleurs, même si malgré la présence de cette pastille l'utilisateur tente de poser le préservatif à l'envers, la pastille, orientée alors vers le bas, protégera la face extérieure du bout de la gaine d'un contact direct avec l'extrémité de la verge, et l'utilisateur pourra alors retourner le préservatif pour le remettre dans la bonne position, ce qui permettra encore la libération automatique de la pastille éventuellement contaminée, et donc une utilisation normale du préservatif, sans aucun risque pour la partenaire.
Malgré toutes ces sécurités, on peut encore envisager le cas d'un utilisateur particulièrement négligent, inconscient ou même pervers, qui retirerait d'abord ladite pastille, tenterait de mettre le préservatif à l'envers, puis le repositionnerait à l'endroit avant le rapport sexuel, ce qui supprimerait totalement la sécurité apportée par l'invention.
Pour éviter la possibilité de ces manoeuvres, un préservatif conforme à l'invention peut encore être caractérisé en ce que ladite pastille est pourvue d'au moins un prolongement emprisonné dans au moins une partie dudit bourrelet, quand le préservatif est à l'état enroulé.
De la sorte, il sera désormais en pratique impossible de retirer la pastille de protection avant que le préservatif ne soit correctement mis en place et au moins partiellement déroulé sur le sexe. Le déroulement partiel ou complet du préservatif permettra par contre la libération totale du ou des prolongements de la pastille, et donc de cette dernière, là encore
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sans aucune complication.
D'autres particularités de l'invention apparaîtront à la lecture suivante d'exemples de réalisation fournis à titre nullement limitatif, avec référence aux figures du dessin ci-annexé dans lequel : - la figure 1 est une vue en coupe d'un préservatif enroulé, comportant comme dispositif de sécurité une simple pastille en forme de disque circulaire ; - la figure 2a montre en plan un dispositif de sécurité constitué d'un disque circulaire et de deux languettes diamétralement opposées, en un matériau différent ; - la figure 2b montre ce même dispositif de profil ; la figure 3a montre en perspective un préservatif conforme à l'invention, encore insuffisamment
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déroulé pour permettre l'enlèvement dudit dispositif de sécurité ;
- la figure 3b est une vue analogue à celle de la figure 3a, montrant au contraire un déroulement suffisant pour permettre cet enlèvement ; et - la figure 4 montre un procédé de fabrication des dispositifs de sécurité composites des figures 2a et 2b.
A la figure 1, la référence 1 désigne le bourrelet enroulé d'un préservatif, par exemple en latex (avec ou sans réservoir), tel qu'il se trouve dans son emballage. La référence 2 désigne la face intérieure du bout fermé de la gaine de ce préservatif, dont la partie restante enroulée constitue ledit bourrelet 1. Entre la face extérieure de ce bout (celle qui est opposée à la face 2) et le bourrelet 1 est insérée une pastille amovible 3 en forme de disque circulaire, éventuellement rigide et de préférence étanche, plus ou moins épaisse, dont le bord 3a, comme on le voit, est pris sous le
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bourrelet 1, protégeant ainsi efficacement toute ladite face extérieure (non référencée) dudit bout fermé de la gaine, à savoir la face qui viendra au contact sexuel de la partenaire de l'utilisateur.
Cette figure montre bien qu'après pose de la face intérieure 2 sur l'extrémité du pénis et déroulement du bourrelet 1, la pastille 3 sera automatiquement libérée, sans aucune complication.
Si des sécrétions porteuses de virus ont été déposées sur le bourrelet 1 au cours d'une tentative préalable de pose du préservatif à l'envers, cela est sans importance puisqu'après déroulement elles se retrouveront à l'intérieur du préservatif, au seul contact de l'organe mâle, sans avoir pu entrer en contact avec la face extérieure de la gaine.
Les autres figures montrent un dispositif de sécurité constitué d'une telle pastille 3, mais pourvue en outre de languettes 4 diamétralement opposées et qui, lorsque le préservatif est dans l'état enroulé de la figure 1, sont emprisonnées dans au moins une partie dudit bourrelet 1 en étant enroulées entre les spires de la gaine. Ainsi, comme on l'a déjà indiqué, il est impossible de libérer le dispositif 3-4 (figure 3a) avant d'avoir assuré un déroulement notable (quelques cm) du préservatif sur le sexe (figure 3b), le déroulement des languettes 4 ne pouvant s'opérer que simultanément avec celui de la gaine 5. Cela offre à l'utilisateur et à sa partenaire un accroissement de sécurité considérable.
On peut noter que, pour un meilleur assujettissement du dispositif de sécurité sur le préservatif, les languettes (et éventuellement la pastille) peuvent être pourvues d'un adhésif amovible 6 sur leur face qui vient au contact de la gaine.
A titre purement indicatif, un tel dispositif pourrait présenter les dimensions suivantes :
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- 0 de la pastille 3 : environ 35 à 40 mm ; - longueur des languettes 4 : 40 à 50 mm ; - largeur de ces languettes : 15 mm environ.
Le dispositif pourra être constitué en toute matière appropriée telle que polyéthylène, en PVC ou téflon de qualité médicale, au moins pour la pastille 3, laquelle pourrait d'ailleurs être fluorescente pour être visible dans l'obscurité, ou même servir de support pour des informations publicitaires ou autres. Les languettes 4 pourront être d'une pièce avec la pastille 3 ou être en un matériau différent, par exemple en non tissé, non tissé couché polyéthylène, papier, etc. Dans ce cas, la pastille 3 en polyéthylène ou analogue peut être supportée par un substrat en papier, non tissé ou analogue, découpé pour présenter les languettes 4, comme représenté aux figures 2a et 2b.
La figure 4 montre comment obtenir de tels dispositifs de protection composites : on découpe ces dispositifs à l'emporte-pièce transversalement dans une bande de papier ou analogue 7 portant centralement une bande plus étroite 8 adhérisée sur la bande 7 et constituée de polyéthylène ou analogue. Ce procédé permet d'obtenir une production en grandes séries.
Bien entendu, les dispositifs de sécurité conformes à l'invention, notamment ceux avec languettes, sont posés sur les préservatifs lorsque ceux-ci sont encore en position déroulée sur leurs mandrins, à la fin du processus habituel de fabrication.