WO2024056946A1

WO2024056946A1 - Procédé de soumission d'une preuve vidéo de l'état d'une carte de collection pour une certification à distance

Info

Publication number: WO2024056946A1
Application number: PCT/FR2023/000145
Authority: WO
Inventors: Adrien MICHAUD; Elise MICHAUD
Original assignee: Michaud Adrien; Michaud Elise
Priority date: 2022-09-13
Filing date: 2023-09-11
Publication date: 2024-03-21

Abstract

Cette invention concerne un procédé permettant aux collectionneurs de soumettre une preuve vidéo de l'état de leurs cartes de collection en vue d'obtenir une certification à distance par un tiers compétent de l'état de ses cartes filmées. Le déroulement du procédé prévoit principalement les étapes suivantes : El - Un enregistrement par un équipement utilisateur d'une vidéo capturant les étapes suivantes mises en œuvre par ledit utilisateur : EL I - Présentation de la carte E1.2 - Insertion dans le dispositif de protection E1.3 - Fermeture et scellage du dispositif de protection E1.4 - Présentation des différentes faces du dispositif de protection E1.5 - Présentation de l'identifiant unique du dispositif de protection E2 - Un transfert automatique par ledit équipement utilisateur connecté à un réseau distant de ladite vidéo vers un serveur de stockage distant accessible au tiers compétent.

Description

Titre de l’invention : Procédé de soumission d’une preuve vidéo de l’état d’une carte de collection pour une certification à distance

Demande reliée

[1] La présente demande revendique la priorité, sous la loi applicable, de la demande de brevet provisoire française n°FR2209148, déposée le 13 septembre 2022 et intitulée « Procédé de vérification à distance de l’état de conservation d’une carte de collection et de sa mise sous protection scellée ET dispositif visant à afficher et protéger la carte de collection » qui est incorporée par référence aux présentes dans son intégralité à toutes fins utiles.

Domaine de l’invention

[2] Le domaine de l’invention est celui de la certification de l’état et/ou de l’authenticité de cartes de collection ou cartes à collectionner, type cartes de sport ou cartes à jouer, et plus spécifiquement un procédé permettant à un collectionneur de faire parvenir à un professionnel compétent, par exemple une société de gradation (définie ci-dessous), une vidéo que ce dernier puisse utiliser pour certifier à distance l’état et/ou l’authenticité de sa carte de collection.

Art antérieur

[3] Collectionner des cartes est une activité mêlant passion et investissement. La passion naît dans les cours de récréation, avec des enfants adeptes de cartes Pokémon®, Magic the Gathering®, et autres cartes à jouer et à collectionner (ci-après appelées aussi « cartes »). L'investissement commence lorsque, adolescents puis adultes, ils prennent conscience de la valeur de leur collection et de l'énergie nécessaire à réunir les cartes les plus rares.

[4] C'est à ce moment que les collectionneurs commencent à faire de plus en plus attention à l'état de leurs cartes. En effet, les dommages et défauts d’une carte ont un impact direct sur sa valeur. [5] Ainsi, évaluer avec exactitude l’état d’une carte de collection est primordial pour en déterminer sa valeur. C’est le rôle des « sociétés de gradation », ou « société de classement ». Il s’agit de professionnels neutres, chargés de :

- vérifier l’authenticité d’une carte, d’évaluer ses dommages par rapport à une échelle de référence afin de lui attribuer une note, et de l’encapsuler dans un boîtier de protection transparent scellé hermétiquement.

[6] Dans le contexte de l’invention, on appellera ces cartes authentifiées, notées et encapsulées passées par les services d’une société de gradation des « cartes gradées » ou «cartes certifiées», et 1’ «encapsulation» se réfère au placement de la carte de collection dans un boîtier de protection spécialement conçu à cet effet, à la fermeture dudit boîtier et à son scellage concomitant.

[7] Si la carte n’est pas dans un état exceptionnel, le collectionneur peut aussi demander à la société de gradation de se limiter à certifier son authenticité avant de l’encapsuler.

[8] La note attribuée à la carte pour représenter son état, en général une note sur 10, est notamment consignée sur une étiquette, encapsulée avec ladite carte.

[9] La note peut être accompagnée d’une mention explicative : « un grade ». Par exemple, en fonction de l’échelle de notation définie par le professionnel, la note de 10 peut être associée au grade « parfait état » ou « GEM MINT » ou « PRISTINE », des termes universellement reconnus dans l’univers de la gradation pour décrire une carte sans défaut.

[10] Le boîtier qui vient protéger la carte est la garantie que l’état de celle-ci sera figé dans le temps. Il est scellé de manière définitive, de telle sorte que pour en sortir la carte, il faut le détériorer irrémédiablement. Il dispose d’un logement parfaitement adapté pour accueillir la carte, et d’un autre destiné à accueillir l’étiquette récapitulative.

[11] L’étiquette récapitulative, outre la note et/ou le grade attribué à la carte, peut contenir diverses informations telles que : le nom de l’organisme certificateur, son logo, l’identité de la carte, ainsi qu’un identifiant unique.

[12] L’identifiant unique est primordial pour différencier les cartes gradées ayant la même illustration. Chaque carte certifiée possède son propre identifiant. Il s’agit en général d’un numéro de série unique. Il permet de retrouver sur le site du tiers certificateur les références et informations de la carte gradée, afin de vérifier son authenticité. [13] Afin de sceller le boîtier, la société de gradation utilise de manière préférée une machine de soudure type machine à ultrason. Ce moyen de soudure, réputé pour être le meilleur, nécessite un équipement spécifique volumineux et non portatif.

[14] C'est pour cette raison que le processus de gradation (ci-après également appelé indistinctement processus de « certification »), incluant l'authentification, l'évaluation et l'encapsulation de la carte, requiert impérativement un traitement en atelier, rendant ainsi incontournable l'envoi ou le dépôt des cartes auprès de la société de gradation.

[15] Mais les cartes de collection étant des objets fragiles, la moindre manipulation peut les endommager et diminuer leur valeur. De nombreux collectionneurs ne souhaitent donc pas confier leurs cartes aux services postaux, voire même aux services d’une société de gradation, afin d'éviter tout risque de perte ou d'endommagement.

[16] Si les sociétés de gradation prévoient une indemnisation monétaire en cas d'endommagement ou de perte, elles ne pourront jamais réparer totalement le préjudice subi par le collectionneur, qui attachait une valeur sentimentale irremplaçable à sa carte de collection abîmée ou perdue.

[17] En outre, l'envoi d'une carte de valeur à une société de gradation implique également l'engagement de lourds frais de port, d'assurance et de douane, tant lors de l'expédition que de la réception de la carte.

[18] Le problème à résoudre est dès lors de proposer un procédé permettant d’aboutir à une gradation à distance, présentant le même niveau de contrôle qu’une gradation traditionnelle en atelier : Le tiers certificateur doit pouvoir garantir avoir contrôlé l’état et le bon placement de la carte dans un boîtier adapté scellé, ce dont il a facilement la maîtrise avec la gradation en atelier.

[19] Dans le contexte de l’invention, par gradation à distance, ou indistinctement certification à distance, on entend que le collectionneur n’a plus à envoyer sa carte à une société de gradation, cette dernière pouvant, grâce à la mise en place du procédé objet de la présente invention, déterminer à distance l’état et contrôler l’encapsulation de la carte dans un dispositif de protection adapté scellé manuellement et directement par le collectionneur.

Problèmes techniques

[20] Mettre en œuvre un système de gradation à distance aussi fiable que la gradation en atelier est un réel défi que nulle société n’a encore relevé. [21] La principale difficulté réside dans l'incapacité de la société de gradation à garantir l'état futur d'une carte qu'elle n'a pas elle-même encapsulée dans un boîtier de protection spécifique. Autrement dit, bien que la société puisse éventuellement évaluer l'état d'une carte à distance, par exemple grâce à des photos ou un scan de celle-ci, elle ne peut assurer que cette carte demeurera dans cet état après cette évaluation.

[22] La mission du tiers certificateur exige qu’il puisse contrôler l’état et le bon placement de la carte dans un boîtier adapté scellé.

[23] La mise en place d'un procédé répondant à ces normes de contrôle pour effectuer cette tâche à distance est complexe. C’est l'objet de la présente invention, offrant une solution unique à ce problème technique.

Exposé de l’invention

[24] L'invention objet des présentes résout les problèmes techniques mentionnés plus haut en mettant en place un procédé qui satisfait aux normes de contrôle requises, ci-dessus expliquées. Ce procédé permet à la société de gradation de pouvoir évaluer l’état d’une carte de collection à distance, et de veiller à ce que sa préservation soit assurée, sans avoir à en prendre possession physiquement.

[25] Plus spécifiquement, l'invention introduit une méthode inédite et inventive constituée d’un procédé de soumission par un collectionneur (appelé ci-après indistinctement « collectionneur utilisateur » ou « utilisateur »), d’une preuve vidéo de l’état et/ou de l’authenticité de sa carte et de son encapsulation. Cette vidéo est transférée automatiquement sur un serveur de stockage distant, le temps qu’un tiers compétent (appelé ci-après indistinctement « tiers » ou « tiers certificateur » ou « tiers compétent »), comme une société de gradation, puisse certifier l’état et/ou l’authenticité de la carte.

Les solutions techniques :

[26] Le procédé décrit pour la soumission d'une preuve vidéo utilise :

[27] 1° Un équipement utilisateur, capable de se connecter à un réseau distant, équipé d'une caméra numérique et d'une interface homme/machine. Il est également équipé d'un logiciel informatique dédié, permettant l'enregistrement de ladite vidéo par l’utilisateur et son export vers un serveur de stockage distant. [28] 2° Un dispositif de protection spécifique à la mise en œuvre de la présente invention, caractérisé par deux attributs principaux : un élément de fermeture et de scellage (ci-après expliqué) et un identifiant unique (ci-après expliqué).

[29] On entend par dispositif de protection un étui ou boîtier en plastique transparent destiné à accueillir, protéger et présenter une carte de collection.

[30] L'élément de fermeture et de scellage est un composant de sécurité intégré au dispositif de protection, conçu pour garantir l'intégrité de la fermeture. Ses fonctions principales sont de permettre au collectionneur de fermer manuellement et définitivement le boîtier et d'assurer que toute tentative de réouverture du dispositif de protection entraîne une altération irréversible, rendant ainsi évident tout accès non autorisé à son contenu. Plus précisément, cet élément peut adopter plusieurs formes :

[31] - Des clips conçus pour se détériorer de façon permanente en cas de réouverture du dispositif de protection ;

[32] - Un adhésif, ou une étiquette adhésive, qui laisse des traces résiduelles ou provoque une décoloration en cas de réouverture du dispositif ;

[33] - Un mécanisme d'encastrement calibré pour travailler en synergie avec des zones intentionnellement fragilisées du dispositif. Lors de la réouverture du dispositif, ces zones fragiles se détériorent visiblement.

[34] L'identifiant unique peut prendre diverses formes, y compris une combinaison de chiffres et/ou de lettres, un QR Code, ou un code-barres. Il peut être gravé sur la surface du dispositif de protection, intégré dans sa structure, ou affiché sur une étiquette adhésive apposée sur celui-ci. Il sert non seulement à garantir l'authenticité de l'objet certifié en le rendant aisément identifiable et traçable, mais facilite également le processus de certification par le tiers compétent. Ce dernier peut émettre un certificat qui mentionne explicitement les références de cet identifiant unique pour confirmer l'état et/ou l'authenticité de la carte de collection.

[35] Il convient de souligner qu’à ce jour, il n’existe sur le marché aucun dispositif de protection adapté à la mise en œuvre de la présente invention.

[36] Le procédé objet de la présente invention est caractérisé en ce qu’il comprend principalement les étapes suivantes : [37] - El : L’enregistrement par l’équipement utilisateur d’une vidéo capturant les étapes suivantes mises en œuvre par l’utilisateur :

[38] - El .1 : La présentation complète et détaillée de la carte de collection, selon les instructions fournies par un mode d’emploi acquis préalablement avec les dispositifs de protection. Suivant la manière la plus courante, l’utilisateur doit présenter chacune des faces de sa carte, sous des angles différents, sous une source lumineuse, de telle sorte à faire apparaître chacun de ses défauts (taches, chocs, rayures, plis, décentrage de l'illustration, perte de couleur, défaut de découpe ou d’impression, etc.) ;

[39] - E1.2 : Le placement de la carte de collection dans le dispositif de protection spécifique ci-dessus décrit ;

[40] -E 1.3 : La fermeture et le scellage manuel du dispositif de protection comprenant la carte (ci-dessous plus amplement expliquée) ;

[41] - E1.4 : Une présentation des différentes faces du dispositif de protection fermé et scellé afin que le tiers compétent puisse vérifier qu’il a été fermé et scellé de manière appropriée, selon les indications fournies dans le mode d’emploi ;

[42] - E1.5 : La présentation de l’identifiant unique du dispositif de protection, afin qu’il puisse être consigné par le tiers certificateur ;

[43] L’identifiant peut également être détecté automatiquement par l’équipement utilisateur, à condition qu’il soit équipé d'un système de reconnaissance approprié, tel qu’un lecteur de QR Code, un lecteur de puce NFC, ou un logiciel de Reconnaissance optique des caractères.

[44] L'enregistrement de ces étapes est réalisé de manière continue et sans interruption, pour que le tiers certificateur puisse vérifier que la carte n’a pas été endommagée ou remplacée entre le moment où elle a été présentée et sa mise dans le dispositif de protection scellé en vidéo.

[45] - E2 : Un transfert automatique par l’équipement utilisateur connecté à un réseau distant de la vidéo vers un serveur de stockage distant.

[46] Le nom du fichier vidéo intègre l'adresse email de l'utilisateur ainsi que l'horodatage indiquant la date de création de la vidéo. Cette inclusion facilite l'identification de l'utilisateur destinataire de la certification, étant donné que l'email et l'adresse postale de celui-ci ont été préalablement renseignés notamment lors de l'acquisition des dispositifs de protection.

[47] En cas de panne temporaire de connexion audit réseau distant, le fichier vidéo est stocké temporairement sur une mémoire dédiée de l’équipement utilisateur, inaccessible à l'utilisateur, le temps que la connexion soit rétablie, permettant le lancement du transfert de ladite vidéo. Il est impératif que l’utilisateur ne puisse pas modifier le fichier vidéo avant son envoi, pour éviter toute tentative de triche.

[48] Le procédé comprend en outre les étapes subsidiaires suivantes :

[49] - Une requête de renseignement par l’équipement utilisateur d'identifiants de l'utilisateur pour l’associer à son espace personnel sur le serveur de stockage distant. Les informations d'identification de l'utilisateur sont ensuite liées au fichier vidéo, permettant au tiers compétent de savoir à qui adresser son certificat. L'équipement utilisateur est également conçu pour recueillir, via un formulaire, l'adresse actuelle de l'utilisateur, permettant ainsi une mise à jour en cas de changement d'adresse depuis l'acquisition des dispositifs de protection ;

[50] - Un démarrage de l’enregistrement de la vidéo depuis une interface graphique homme machine de l’équipement utilisateur à l’initiative de l’utilisateur grâce à une commande de démarrage ;

[51] - Un arrêt de l’enregistrement de la vidéo depuis ladite interface graphique homme machine de l’équipement utilisateur à l’initiative de l’utilisateur grâce à une commande d’arrêt ;

[52] - Une réception d’une notification ou d’un message de vérification d’un bon transfert de la vidéo ou une réception d’un message de mauvais transfert ;

[53] - Une relance dudit transfert en cas de réception dudit message de mauvais transfert ;

[54] - Une transmission au tiers certificateur d’un message d’avertissement qu’une demande de certification est à traiter.

[55] Le procédé est également caractérisé en ce qu’il comprend en outre, préalablement à l’enregistrement, les étapes préparatoires suivantes, mises en place par l’utilisateur :

[56] - Le placement à portée de main dudit utilisateur de la carte de collection dont l'état et/ou l’authentification doit être évalué, ainsi que du dispositif de protection acquis préalablement ; [57] - Le réglage d'un éclairage, de préférence un spot lumineux d’une puissance de 1000 lumen minimum, où le lumen est une unité de flux lumineux, avec un IRC (Indice de Rendu des Couleurs) de 90 minimum, un indice quantifiant la fidélité avec laquelle une source lumineuse reproduit les couleurs par rapport à une source lumineuse idéale, situé à moins de cinquante centimètres d’une scène de prise de vue, orienté vers la carte à présenter. Un éclairage adéquat est indispensable pour capter les détails les plus fins de la carte et fournir une image précise de ses couleurs, textures et état général. Ceci permet une évaluation plus précise de son authenticité et de son état de conservation ;

[58] - La stabilisation de l'équipement utilisateur, de préférence à l'aide d'un trépied, pour garantir une qualité vidéo optimale. L'utilisation d'un trépied contribue à fixer solidement l’équipement utilisateur, minimisant de ce fait les vibrations et les mouvements non intentionnels qui pourraient compromettre la netteté de l'image enregistrée.

Brève description des figures

[59] D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, donnée à titre de simple exemple illustratif, et non limitatif, en relation avec les figures, parmi lesquelles :

[60] La [Fig.1] présente un diagramme fonctionnel du procédé selon l’invention ;

[61] La [Fig.2] est un schéma montrant l’environnement dans lequel se déroule le procédé ;

[62] La [Fig.3] est un schéma présentant les caractéristiques principales d’un dispositif de protection conforme à la présente invention.

[63] Les [Fig.4], [Fig.5], [Fig.6] et [Fig.7] sont des schémas montrant le déroulement des étapes principales du procédé selon l’invention.

Description détaillée

[64] Le principe général de l’invention permet la mise en place d’un système de certification à distance de l’état et/ou de l’authenticité de cartes de collection.

[65] En particulier, le procédé de l'invention permet à un collectionneur d'envoyer, via un équipement utilisateur, une preuve vidéo à un serveur de stockage distant. Cette vidéo présente de façon détaillée une carte de collection ainsi que son encapsulation dans un dispositif de protection scellé et identifié de manière unique. [66] Ainsi, un tiers compétent, par exemple une société de gradation, ayant accès à cette preuve vidéo, sera en mesure d’analyser minutieusement la carte, vérifier son authenticité et/ou déterminer son état, afin de pouvoir le certifier.

[67] La mise en évidence, via la vidéo, de l’encapsulation de la carte directement après sa présentation dans un dispositif de protection scellé garantit l'intégrité continue de la certification, assurant que la carte demeure dans l'état attesté.

[68] La présence d'un identifiant unique distinct sur le dispositif de protection confirme que la certification s'applique expressément à cette carte en particulier.

[69] On présente désormais en lien avec la [fig.1], un diagramme représentant les différentes étapes du procédé de soumission selon un mode de réalisation de l’invention :

[70] - E0 : Une étape de préparation préalable, objet d’une revendication subsidiaire, en lien avec la [fig.2] ;

[71] - El : Une étape de réalisation d’une preuve vidéo, en lien avec les [fig.4] à [fïg.6], objet de la revendication principale ;

[72] - E2 : Une étape de transfert de la preuve vidéo sur un serveur de stockage distant, en lien avec la [fïg.7], également objet de la revendication principale.

[73] La [fig.2] illustre l’environnement nécessaire à la mise en place de l’étape E0, objet d’une revendication subsidiaire :

[74] E0 : Préalablement à la mise en œuvre du procédé de soumission selon l’invention, dans ladite étape E0, le collectionneur utilisateur (U) achète des dispositifs de protection (DP) auprès d’un professionnel spécialisé, en général le tiers compétent (T), par exemple sur son site internet. Il reçoit à cette occasion un mode d’emploi (ME), présenté par exemple sous la forme d’un livret imprimé, présentant les différentes étapes du procédé de soumission, ci-dessous indiquées.

[75] Il est à noter que le collectionneur utilisateur (U) doit suivre impérativement les directives spécifiques du mode d’emploi (ME) pour obtenir la certification souhaitée.

[76] Un dispositif de protection (DP) selon l’invention, sommairement présenté dans la [fig.2], et plus amplement détaillé en [fig.3],

[77] La [fig.3] présente un mode de réalisation d’un dispositif de protection (DP) vierge de toute utilisation, conforme à la réalisation de la présente invention. [78] Il est composé de deux parties s’emboitant l’une dans l’autre : une première partie constitue un socle (DPI) et présente un logement destiné à recevoir et caler une carte, ici non représentée ; une seconde partie constitue un couvercle (DP2) venant s’emboiter sur ledit socle (DPI) pour fermer définitivement ledit dispositif (DP).

[79] Ledit socle (DPI) contient une étiquette moulée (em) grâce à un procédé de surmoulage lors de la création du boîtier par injection, et un espace de logement (log) destiné à recevoir et caler ladite carte (C) à certifier. L'étiquette moulée (em) est une plaquette imprimée intégrée au socle (DPI) lors du moulage par injection, contenant des informations pour la traçabilité (l’identifiant unique (iu)) et/ou l'identification de la carte (C) à certifier.

[80] Ledit couvercle (DP2) est constitué d’un rebord (r) venant s’encastrer dans ledit socle (DPI). Ledit rebord (r) est creusé pour recevoir les ergots (er) dépassant dudit socle (DPI). Dans ce mode de réalisation, ces rebords (r), ergots (er), creux (cr), sont réalisés de manière à permettre au dispositif de protection (DP) d’être fermé manuellement et définitivement par l’utilisateur (U). Ils constituent ledit élément de fermeture et de scellage (efs) dudit dispositif de protection.

[81] Ledit élément de fermeture et de scellage (efs) est un composant de sécurité intégré au dispositif de protection (DP), conçu pour garantir l'intégrité de la fermeture. Ses fonctions principales sont de permettre à l’utilisateur de fermer manuellement et définitivement le dispositif de protection et d'assurer que toute tentative de réouverture du dispositif de protection (DP) entraîne une altération irréversible de celui-ci, rendant ainsi évident tout accès non autorisé.

[82] Plus précisément, cet élément peut adopter plusieurs formes :

[83] - Des clips conçus pour se casser ou se détériorer visiblement et de façon permanente en cas de réouverture du dispositif de protection ;

[84] - Un adhésif, ou une étiquette adhésive, qui laisse des traces résiduelles ou provoque une décoloration en cas de réouverture du dispositif ;

[85] - Un mécanisme d'encastrement calibré pour travailler en synergie avec des zones intentionnellement fragilisées du dispositif (DP). Lors d’une réouverture du dispositif, ces zones fragiles se détériorent visiblement et irrémédiablement.

[86] Le dispositif de protection (DP) comprend également un identifiant unique (iu) facilement repérable, tel qu'un numéro de série, un QR code, une puce NFC, un code- barres ou tout autre type d'identifiant unique remplissant la même fonction. Ledit identifiant unique (iu) peut être gravé ou imprimé directement sur le dispositif de protection (DP), voir intégré dans celui-ci, ou bien apparaître sur une étiquette adhésive fixée au dispositif de protection (DP).

[87] L’identifiant unique (iu), différent sur chaque dispositif de protection (DP), permet de les distinguer les uns des autres. Il permet également au tiers compétent (T) de délivrer sa certification pour une carte unique, identifiée grâce audit identifiant unique (iu) présent sur ledit dispositif de protection (DP).

[88] Dans un mode de réalisation préféré présenté en lien avec la figure [fig.3], l’identifiant unique (iu) est imprimé sur l’étiquette moulée (em) rendue inaccessible une fois le boîtier moulé autour, garantissant contre toute atteinte à son intégrité.

[89] Dans un autre mode de réalisation, l’identifiant unique est affiché sur une étiquette disposant d’un écran d'affichage électronique, type « E-paper® » ou « E-ink® », intégrée dans le dispositif de protection, équipé d’une puce NFC. L’avantage de ce mode de réalisation est de pouvoir contrôler à distance l’affichage de l’étiquette pour faire apparaître la certification du tiers compétent ou les données relatives à l’identité de la carte certifiée.

[90] Accessoirement, il est recommandé que le dispositif de protection (DP) porte une marque ou une gravure représentant le logo ou le nom de la société qui le vend, garantissant l’utilisation d’un dispositif de protection (DP) cumulant les caractéristiques précitées (c’est-à-dire la présence d’un identifiant unique (iu) et d’un élément de fermeture et de scellage (efs)).

[91] Concernant les caractéristiques générales dudit dispositif de protection (DP), il s’agit de manière préférée d’un boîtier rigide en matière plastique transparente, tel que le polyméthacrylate de méthyle ou le polycarbonate, d’une taille ajustée à la carte à protéger (C).

[92] Il est généralement composé de deux parties s’emboitant l’une dans l’autre : la première partie constitue le socle (DPI) et présente un logement destiné à recevoir et caler ladite carte (C) ; la seconde partie constitue le couvercle (DP2).

[93] Le collectionneur utilisateur (U) doit également disposer d’un équipement utilisateur (EU) capable de se connecter à un réseau distant comprenant une interface homme/machine et une caméra. Cet équipement utilisateur (EU) est par exemple un téléphone intelligent (ou « smartphone » en anglais), une tablette ou un ordinateur. Afin de pouvoir envoyer une preuve vidéo au tiers certificateur (T), l’utilisateur (U) installe préalablement sur cet équipement (EU) un logiciel informatique (ou indistinctement ci-après « application informatique » ou « application ») dédiée permettant l’enregistrement de la vidéo et son transfert vers un serveur de stockage distant (SD).

[94] De préférence, l’utilisateur (U) emploiera son smartphone équipé d’une application mobile compatible avec les systèmes d'exploitation iOS et Android, et lui permettant de réaliser et soumettre une vidéo de sa carte de collection (C) pour le procédé de soumission selon l’invention.

[95] En particulier, cette application permet :

[96] 1. Au collectionneur utilisateur (U) de s’identifier sur une cession personnelle à l’aide d’un identifiant personnel et éventuellement d’un mot de passe, afin que la vidéo qu’il enregistre soit associée à son compte utilisateur, contenant ses informations personnelles de base : nom, prénom, adresse, email. L’utilisateur (U) doit également accepter les termes et conditions d'utilisation de l'application avant de pouvoir l'utiliser.

[97] 2. Au collectionneur utilisateur (U) de démarrer l’enregistrement d’une vidéo depuis l’interface de l’équipement utilisateur (EU). La résolution de la vidéo est déterminée par l’application afin d’éviter que ledit utilisateur (U) ne choisisse une qualité insuffisante. Il est impératif que le tiers certificateur (T) puisse bien voir tous les défauts de la carte (C) présentée, ce qui nécessite que la vidéo (V) soit d’une certaine qualité minimale, déterminée en amont par le tiers compétent (T).

[98] 3. L’exportation (ou indistinctement « transfert ») de la vidéo vers des serveurs de stockage distants (SD) sans que l’utilisateur (U) ne puisse la modifier, garantissant ainsi au tiers certificateur (T) que la vidéo n’a pas été altérée.

[99] Le terme "serveur de stockage distant" (SD) désigne un serveur situé en dehors de l'environnement local de l’utilisateur. Concrètement, il s’agit d’un serveur de stockage type « cloud » ou du serveur de stockage de la société de gradation.

[100] De manière accessoire, l’application dédiée installée sur ledit équipement utilisateur (EU) peut comprendre également les fonctions suivantes, non indispensables, mais utiles pour améliorer le confort dudit utilisateur (U) et la précision de la certification : [101] - Une interface graphique permettant au collectionneur utilisateur (U) de visualiser en temps réel l'envoi de la vidéo et de confirmer son exportation réussie vers le serveur de stockage distant (SD). En cas d'interruption du transfert, l'utilisateur (U) a la possibilité de relancer l’exportation. Une fois la vidéo exportée, ledit utilisateur (U) peut, s'il le souhaite, télécharger une copie de la vidéo dans la bibliothèque multimédia de son équipement utilisateur (EU) pour consultation ultérieure ;

[102] - Un module de guidage visuel offrant des repères visuels superposés à l'écran lors de la prise de vue, tels que des lignes directrices, des flèches animées ou un cadre de cadrage, facilitant ainsi le positionnement optimal et la présentation de ladite carte de collection (C) ;

[103] On entend par « module » tout système logiciel.

[104] - Un module de guidage intégrant des instructions écrites ou orales, détaillant les étapes à suivre pour positionner correctement la carte de collection (C) à l'écran ;

[105] - Un module d'analyse de la luminosité qui évalue la qualité de l'éclairage de la scène, ajuste automatiquement la luminosité de l'image si nécessaire et vérifie que la carte (C) est suffisamment éclairée pour mettre en évidence tous ses défauts ;

[106] - Un module de détection de la carte (C) capable d'identifier son emplacement à l'écran et de fournir des indications pour optimiser son positionnement ;

[107] - Un module de repérage automatique des défauts qui utilise des algorithmes mathématiques avancés pour détecter et signaler les imperfections de la carte (C) ;

[108] - Un module de notation en temps réel basé sur l'intelligence artificielle, qui analyse les images de la vidéo et attribue une note à la carte de collection (C) selon des critères prédéfinis ;

[109] - Un module de vérification de la connexion au réseau distant (par exemple Internet), essentielle pour l’envoi de la vidéo au de serveur de stockage distant (SSD) ;

[110] Suivant cette étape E0, illustrée par ladite [fig.1], le collectionneur utilisateur (U) prépare son environnement en vue de réaliser la vidéo conformément à la procédure décrite ci-après (voir El). Cette préparation implique les actions préalables suivantes de l’utilisateur (U) :

[111] 1- Placer à portée de main la carte de collection (C) dont l'état et/ou l'authenticité doit être certifié, ainsi que le dispositif de protection (DP) mentionné précédemment (voir E0). [112] Le dispositif de protection (DP), ouvert et neuf, doit être prêt à accueillir ladite carte (C) ;

[113] 2- Veiller à disposer d'un éclairage adéquat, de préférence un spot lumineux (L) d’une puissance de 1000 lumen minimum avec un IRC (Indice de Rendu des Couleurs) de 90 minimum, situé à moins de cinquante centimètres d’une scène de prise de vue, orienté vers la carte à présenter. Afin de garantir une reproduction fidèle des couleurs de la carte, il est recommandé d'utiliser une lumière (L) présentant une température de couleur neutre ;

[114] 3- Stabiliser l’équipement utilisateur (EU), de préférence à l'aide d'un trépied (tr), pour garantir une qualité vidéo optimale. L'utilisation idéale d'un trépied (tr) contribue à fixer solidement ledit équipement utilisateur (EU), minimisant de ce fait les vibrations et les mouvements non intentionnels qui pourraient compromettre la netteté et l'exactitude de l'image enregistrée ;

[115] 4- Lancer l’application de l’équipement utilisateur (EU) dédiée à l’enregistrement de la vidéo et se connecter à sa session pour avoir accès au contenu de l’application, et afficher à l’écran le bouton permettant de déclencher l’enregistrement de la vidéo.

[116] El : Suivant une étape El, illustrée par les [fig.4] à [fig.6], le collectionneur utilisateur (U) démarre l'enregistrement de la vidéo à l'aide de l'application dédiée installée sur l’équipement utilisateur (EU) et suit les étapes ci-dessous, sans sortir la carte (C) du champ de la caméra :

[117] - El .1 : En référence à la [fig.4], Il présente la carte de collection (C) à la caméra sous tous les angles, conformément aux instructions fournies dans le mode d'emploi et aux indications orales ou écrites éventuellement affichées à l'écran. De préférence, ladite carte (C) est positionnée à une distance moyenne de vingt centimètres de la caméra, et aussi près que possible tout en maintenant une image nette. Le collectionneur utilisateur (U) montre l'intégralité de la surface de ladite carte (C), recto et verso, sous les différentes inclinaisons indiquées par le mode d’emploi, pour révéler d'éventuels défauts de surface, en la déplaçant lentement. Ce processus devrait durer entre 30 secondes et 2 minutes, variant selon les indications données ;

[118] - E1.2 : Une fois la carte (C) présentée, en référence à la [fig.5], ledit utilisateur (U) la place « délicatement » dans le logement du dispositif de protection (DP) prévu à cet effet ;

[119] Dans ce contexte, "délicatement" se réfère à la manière dont l’utilisateur (U) manipule la carte de collection (C) avec soin et prudence, évitant toute action brusque ou négligente qui pourrait endommager ou altérer l'état la carte (C) lors de son placement dans le dispositif de protection (DP).

[120] - El.3 : Toujours en référence à la [fïg.5], l’utilisateur (U) ferme et le scelle ledit dispositif de protection (DP) ;

[121] - El.4 : En référence à la [fïg.6], Il montre ensuite à la caméra de l’équipement utilisateur (EU) que le dispositif de protection (DP) est « correctement » fermé et scellé en le présentant à moins de 30 centimètres de l’objectif, sous tous les angles ;

[122] Dans ce contexte, "correctement" indique que ledit dispositif de protection (DP) est fermé et scellé selon les indications fournies dans le mode d’emploi.

[123] - El.5 : Enfin, toujours en référence à la [fig.6], le collectionneur utilisateur (U) présente l'identifiant unique (iu) du dispositif de protection (DP) à la caméra de l’équipement utilisateur (EU), de sorte que le tiers compétent (T) puisse le consigner. Dans un autre mode de réalisation, l’identifiant unique (iu) peut également être détecté automatiquement par l'application, à condition qu'elle soit équipée d'un système de reconnaissance approprié. De préférence, l’identifiant unique (iu) est composé d’une suite de chiffres et/ou lettres. Exemple : C000001.

[124] Dans un mode de réalisation, ledit utilisateur (U) répète cette étape (El) pour chaque carte dont il souhaite faire certifier l'état et/ou l’authenticité dans une seule vidéo.

[125] Dans un autre mode de réalisation, et de manière préférée, le collectionneur utilisateur

(U) fait une vidéo par carte (C) scellée afin de diminuer les risques liés à un problème de transfert de fichier volumineux.

[126] E2 : Suivant une étape E2, illustrée par la [fïg.7], l’utilisateur (U) termine l'enregistrement, déclenchant un transfert automatique de la vidéo (V) de la vidéo (V) vers un serveur de stockage distant (S SD).

[127] Dans un mode de réalisation, l’équipement utilisateur (EU) transfert ou exporte la vidéo

(V) à l’arrêt de l'enregistrement. Par exemple, lorsque l’utilisateur (U) appuie sur un bouton d’arrêt de l’enregistrement sur une interface graphique de l’application. C’est l’action d’arrêter l’enregistrement qui conduit au transfert de la vidéo (V) vers ledit serveur de stockage distant (SD). [128] Dans un autre mode de réalisation, l'exportation de la vidéo (V) peut être effectuée en continu pendant l'enregistrement grâce à un système de transmission de flux vidéo en temps réel.

[129] Une fois ces trois étapes EO El E2 achevées, la vidéo est mise à disposition du tiers compétent (T), comme une société de gradation.

[130] Bien que l'invention décrite dans la présente demande de brevet se limite aux étapes EO à E2 établissant le processus fondamental permettant au tiers compétent (T) de délivrer sa certification, il est néanmoins utile de décrire les étapes qui vont généralement suivre pour aboutir à la délivrance de la certification par une société de gradation agissant en tant que tiers compétent (T) :

[131] 1° Une fois la vidéo (V) mise à disposition sur un serveur de stockage (SSD) distant accessible audit tiers compétent (T), celui-ci peut la consulter pour vérifier le respect de la procédure (étape El) et analyser l'état de la carte (C) et/ou son authenticité.

[132] La méthode d'évaluation de l'état d’une carte de collection varie selon le professionnel.

[133] L’une des méthodes consiste à relever tous les défauts de la carte pour déterminer sa correspondance sur son échelle de notation établie au préalable et attribuer une note et/ou un grade.

[134] Par exemple, si la carte (C) est en parfait état et ne présente pas de défaut apparent, elle pourra obtenir la note de 10/10, souvent associée au grade GEM MINT, qui signifie que la carte (C) est visuellement dans un état de conservation parfait.

[135] Le tiers compétent (T) peut également attribuer le grade "Authentique" à la place d’une note si le collectionneur utilisateur (U) souhaite uniquement que le tiers (T) vérifie l'authenticité de ladite carte (C) sans noter son état.

[136] 2° Une fois la note et/ou le grade attribué, le tiers compétent (T) saisit les données relatives à la certification dans une base de données, comprenant généralement : le nom de ladite carte (C), sa photo, ses informations telles que sa langue, la collection à laquelle elle appartient, sa rareté ; la note obtenue et/ou son grade ; la liste des éventuels défauts de ladite carte (C) ; l’identifiant unique (iu) du dispositif de protection (DP) ; la date de certification. [137] 3° Ces informations permettent au professionnel de rendre accessible sur son site un certificat sous forme de page web dédiée résumant les données relatives à la carte (C) certifiée, accessible à tous.

[138] 4° Il peut également délivrer une étiquette autocollante à apposer sur le dispositif de protection (DP), reprenant les données suivantes : l'identifiant unique (iu) du dispositif de protection (DP), la note et/ou le grade, et le logo de la société tierce (T). Cette étiquette peut aussi être équipée d'une puce NFC, permettant par exemple au détenteur de la carte (C) certifiée d'accéder au certificat en ligne lorsqu'il est scanné par un smartphone.

Variantes dans le procédé

[139] Une variante envisagée du procédé soumission de preuve vidéo permet à l'utilisateur (U) de réaliser sa vidéo (V) à l'aide de n'importe quelle application mobile capable de produire un fichier vidéo original exportable, sans que l’exportation ne se fasse automatiquement à la fin de l’enregistrement. Dans cette variante, après avoir enregistré la vidéo, l’utilisateur (U) transfère de lui-même le fichier vidéo vers un serveur de stockage distant (SD) via un système sécurisé de transfert de fichiers volumineux proposé par ledit tiers (T), tel que

« Wetransfer® ».

[140] Une fois ledit fichier vidéo (V) reçu sur ledit serveur de stockage distant (SD), un logiciel spécialement conçu à cet effet est déployé pour analyser le fichier vidéo (V). Ce logiciel vérifie l'intégrité du fichier vidéo (V), s'assurant qu'il n'a pas été corrompu pendant le transfert ou modifié de quelque manière que ce soit après l'enregistrement. Si le logiciel confirme que le fichier vidéo (V) est original et intact, il est alors mis à disposition du tiers compétent (T) pour visionnage.

[141] Selon une autre variante envisagée, l'exportation de la vidéo (V) peut être effectuée en continu pendant l'enregistrement grâce à un système de transmission de flux vidéo en temps réel, toujours dans le but d’éviter que l’utilisateur (U) ne puisse modifier le fichier.

[142] Une autre variante envisagée est de remplacer la vidéo (V) par une prise de vue en trois dimensions, par exemple constituée par un ensemble de données de distance entre un équipement utilisateur (EU) et la carte de collection (C) obtenue par un capteur de distance. L’avantage de cette variante est de pouvoir repérer les enfoncements ou reliefs anormaux de la carte (C), tel qu’un choc ou un dépôt de matière.

Mode d’exploitation alternatif : [143] L'invention présentée peut également être exploitée de façon industrielle par des plateformes de vente en ligne, comme « eBay® », et des plateformes de vente en live (en français : vente par retransmission en direct d’un flux vidéo dans lequel un vendeur présente ses produits en vente), comme « Whatnot® » ou « VOGGT® », pour le commerce de cartes de collection. Le procédé permet aux vendeurs de cartes de collection de fournir avant l’envoi une preuve irréfutable de l'état de leurs cartes et de leur emballage sécurisé dans une protection scellée et identifiée de manière unique. Ainsi, il répond efficacement aux inquiétudes courantes des acheteurs quant aux risques de fraude. Grâce à ce système, une preuve vidéo assure que la carte expédiée, contenue dans un dispositif de protection spécifiquement identifié, est exactement celle reçue par l'acheteur. Cette méthode réduit considérablement les fraudes courantes où un vendeur présente une carte en bon état à la vente, mais envoie une carte similaire en état inférieur, offrant ainsi une sécurité accrue pour l'acheteur. Cette fraude, difficile à déceler, complique les demandes de remboursement faites auprès des plateformes de vente en ligne. L'adoption de ce procédé par les plateformes de vente permettrait de réduire les litiges à résoudre et d'augmenter la confiance des utilisateurs.

[144] Mise en œuvre :

[145] S’agissant des plateformes de vente en ligne, elles pourront demander aux utilisateurs de recourir à ce procédé pour obtenir un lien mis à disposition par le tiers compétent qui redirigera l’acheteur potentiel vers la vidéo stockée sur le serveur de stockage distant. Ce lien pourra apparaître sur l’annonce de l’objet en vente, afin de rassurer le potentiel acquéreur, qui pourra consulter la vidéo librement pour observer l’état de la carte de collection et constater sa mise sous dispositif de protection scellé et identifié de manière unique.

[146] S’agissant des plateformes de vente en live, les vendeurs pourraient utiliser le procédé au cours d’une transmission en direct en suivant les étapes ci-dessus afin d’améliorer la confiance des potentiels acheteurs connectés à ladite retransmission.

Claims

REVENDICATIONS

[Revendication 1] Procédé de soumission à un tiers (T) d’une preuve vidéo (V) d’un état et/ou d’une authenticité d’une carte de collection (C) d’un utilisateur (U) pour une certification à distance dudit état et/ou authenticité de ladite carte (C) par ledit tiers (T), ledit procédé étant caractérisé en ce qu’il comprend les étapes suivantes :

El - Un enregistrement par un équipement utilisateur (EU) apte à se connecter à un réseau distant, sur lequel est installé un logiciel informatique dédié à la réalisation d’une vidéo et à son transfert vers un serveur de stockage distant, muni d’une caméra numérique et d’une interface homme/machine, d’une vidéo (V) capturant les étapes suivantes mises en œuvre par ledit utilisateur (U) :

El.l - Une présentation complète, détaillée et encadrée à l’aide d’un mode d’emploi, de toutes les surfaces de ladite carte de collection (C) ;

El.

2 - Un placement de ladite carte de collection (C) dans un dispositif de protection (DP) marqué d’un identifiant unique (iu) et comprenant un élément de fermeture et de scellage manuel (efs) ;

El.3 - Une fermeture et un scellage manuel dudit dispositif de protection (DP) comprenant ladite carte (C) ;

El.4 - Une présentation de toutes les surfaces dudit dispositif de protection (DP) fermé et scellé ;

El.5 - Une présentation de l’identifiant unique (iu) dudit dispositif de protection (DP) ;

E2 - Un transfert automatique par ledit équipement utilisateur (EU) connecté à un réseau distant de ladite vidéo (V) vers un serveur de stockage distant (SD). [Revendication 2] Procédé selon revendication 1, caractérisé en ce que l'enregistrement des étapes El. l à El.5 est réalisé de manière continue et sans interruption.

[Revendication 3] Procédé selon les revendications 1 à 2, caractérisé en ce qu’il comprend en outre :

-une requête de renseignement par ledit équipement utilisateur (EU) d'identifiants de l'utilisateur (U) pour l’associer à son espace personnel sur le serveur de stockage distant (SD) ;

- un démarrage dudit enregistrement depuis une interface graphique homme/machine dudit équipement utilisateur (EU) ;

- un arrêt dudit enregistrement depuis ladite interface graphique homme/machine dudit équipement utilisateur (EU) ;

- une réception depuis ladite interface graphique homme/machine dudit équipement utilisateur (EU) d’une notification ou d’un message de vérification d’un bon transfert de ladite vidéo ou une réception d’un message de mauvais transfert ;

- une relance dudit transfert en cas de réception dudit message de mauvais transfert ;

-une transmission au tiers certificateur (T) d’un message d’avertissement qu’une demande de certification est à traiter.

[Revendication 4] Procédé selon les revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit fichier vidéo (V) comprend dans son intitulé l’adresse email dudit utilisateur (U) et l’horodatage de la date de création de ladite vidéo (V).

[Revendication 5] Procédé selon les revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que ledit élément de fermeture et de scellage (efs) est un composant de sécurité intégré audit dispositif de protection (DP) conçu pour permettre à l’utilisateur de le fermer définitivement et garantir l'intégrité de ladite fermeture en assurant que toute tentative de réouverture dudit dispositif de protection (DP) entraîne une altération irréversible rendant ainsi évident tout accès non autorisé, choisi parmi

- un ou plusieurs clips, conçus pour se détériorer visiblement et de façon permanente en cas de réouverture dudit dispositif de protection (DP) ;

- une colle et/ou au moins une étiquette adhésive, qui laisse des traces résiduelles ou provoque une décoloration en cas de réouverture dudit dispositif (DP) ;

- un mécanisme d'encastrement calibré pour travailler en synergie avec une ou plusieurs zones intentionnellement fragilisées dudit dispositif (DP) se brisant et/ou se déformant irrémédiablement et en cas de réouverture dudit dispositif.

[Revendication 6] Procédé selon les revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l’identifiant unique (iu) dudit dispositif de protection (DP) est gravé directement sur et/ou dans ledit dispositif de protection (DP), et/ou apparaît sur une étiquette adhésive fixée sur ledit dispositif de protection (DP).

[Revendication 7] Procédé selon les revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu’il comprend en outre, préalablement à l’enregistrement de ladite vidéo (V), des dispositions préparatoires suivantes mises en œuvre par ledit utilisateur (U) : a- un placement à portée immédiate dudit utilisateur (U) de ladite carte de collection (C) dont l'état et/ou l’authentification doit être évalué, ainsi que du dispositif de protection (DP), b- un réglage d'un éclairage, de préférence un spot lumineux (L) d’une intensité d’au moins 1000 lumen et un Indice de Rendu des Couleurs(IRC) de 90 minimum, positionné à une distance ne dépassant pas cinquante centimètres d’une zone de prise de vue, et dirigée spécifiquement vers ladite carte (C) à évaluer. c- une stabilisation dudit équipement utilisateur (DP) grâce à un trépied (tr). d- une prise de connaissance dudit mode d’emploi, détaillant précisément les étapes à suivre.