Nacelle équipée d'un circuit de refroidissement d'huile à échangeur intermédiaire
La présente invention se rapporte à une nacelle de turbomoteur équipée d'un système de refroidissement d'huile moteur.
Un avion est propulsé par un ou plusieurs ensembles propulsifs comprenant chacun un turbomoteur logé dans une nacelle tubulaire. Chaque ensemble propulsif est rattaché à l'avion par un mât situé généralement sous ou sur une aile ou au niveau du fuselage.
On entend par amont ce qui vient avant le point ou élément considéré, dans le sens de l'écoulement de l'air dans un turbomoteur, et par aval ce qui vient après le point ou élément considéré, dans le sens de l'écoulement de l'air dans le turbomoteur.
Une nacelle présente généralement une structure comprenant une entrée d'air en amont du moteur, une section médiane destinée à entourer une soufflante ou les compresseurs du turbomoteur et son carter, une section aval pouvant abriter des moyens d'inversion de poussée et destinée à entourer le générateur de gaz du turbomoteur, et est généralement terminée par une tuyère d'éjection dont la sortie est située en aval du turbomoteur.
Classiquement, l'espace compris entre la nacelle et le turbomoteur s'appelle veine secondaire. De manière générale, le turbomoteur comprend un ensemble de pales (compresseur et éventuellement soufflante ou hél ice non carénée) entraînées en rotation par un générateur de gaz à travers un ensemble de moyens de transmission.
Un système de distribution de lubrifiant est prévu pour assurer une bonne lubrification de ces moyens de transmission et de tout autre accessoire comme les générateurs électriques, et les refroidir.
Par voie de conséquence, le lubrifiant doit ensuite également être refroidi par un échangeur de chaleur.
Pour ce faire, une première méthode connue consiste à refroidir le lubrifiant par circulation à travers un échangeur air / huile utilisant de l'air
prélevé dans une veine secondaire (flux dit froid) de la nacelle ou d'un des premiers étages de compresseur.
Le prélèvement et la circulation d'air au travers de cet échangeur perturbe l'écoulement du flux d'air et entraîne une perte de poussée du moteur, ce qui n'est pas souhaitable.
Il a notamment été calculé que dans le cas d'un moteur à soufflante à réducteur, cela pouvait représenter des pertes équivalentes à 1 % de consommation de carburant.
Une autre solution est apparue dans le cadre des systèmes de dégivrage de la nacelle.
En effet, en vol, selon les conditions de température et d'humidité, de la glace peut se former sur la nacelle, notamment au niveau de la surface externe de la lèvre d'entrée d'air équipant la section d'entrée d'air.
La présence de glace ou de givre modifie les propriétés aérodynamiques de l'entrée d'air et perturbe l'acheminement de l'air vers la soufflante. De plus, la formation de givre sur l'entrée d'air de la nacelle et l'ingestion de glace par le moteur en cas de détachement de blocs de glace peuvent endommager le moteur ou la voilure, et présenter un risque pour la sécurité du vol.
Une autre solution pour dégivrer la surface externe de la nacelle consiste à éviter que de la glace ne se forme sur cette surface externe en maintenant la surface concernée à une température suffisante.
Ainsi, la chaleur du lubrifiant peut être utilisée pour réchauffer les surfaces externes de la nacelle, le lubrifiant étant de ce fait refroidi et en mesure d'être réutilisé dans le circuit de lubrification.
Les documents US4782658 et EP1479889 notamment, décrivent la mise en œuvre de tels systèmes de dégivrage utilisant la chaleur du lubrifiant moteur.
Plus précisément, le document US4782658 décrit un système de dégivrage utilisant de l'air extérieur prélevé par une écope et réchauffé au travers d'un échangeur air / huile pour servir au dégivrage. Un tel système permet un meilleur contrôle des énergies thermiques échangées, mais la présence d'écopes dans la surface externe de la nacelle entraîne une perte des performances aérodynamiques.
Le document EP1479889 décrit quant à lui un système de dégivrage d'une structure d'entrée d'air de nacelle de turboréacteur utilisant un
échangeur air / huile en circuit fermé, l'air intérieur réchauffé de la structure d'entrée d'air étant mis en convection forcée par un ventilateur.
Il convient de noter que la structure d'entrée d'air est creuse et forme une chambre fermée de circulation d'air de dégivrage réchauffé par l'échangeur disposé à l'intérieur de cette chambre.
Ainsi, l'énergie thermique disponible pour le dégivrage dépend de la température du lubrifiant.
En outre, la surface d'échange de la structure d'entrée d'air est fixe et limitée et l'énergie réellement dissipée dépend essentiellement de la chaleur nécessaire au dégivrage et donc des conditions extérieures.
Il s'ensuit que le refroidissement du lubrifiant, ainsi que la température à laquelle est maintenue l'entrée d'air, sont difficilement contrôlables.
I l existe u ne autre solution dans laquel le sont associés un échangeur de chaleur et des conduits de circulation d'un fluide à réchauffer de manière à former plusieurs boucles de recirculation du fluide à réchauffer à travers l'échangeur, et de telle façon qu'une zone de circulation du fluide à réchauffer soit en contact avec une paroi externe de manière à permettre un échange de chaleur par conduction avec l'air extérieur de la nacelle. La circulation du fluide à réchauffer se fait par circulation forcée.
Il a été constaté que des systèmes tels que précédemment présentés provoquent des pertes de charge dans la veine secondaire dues à la présence de l'échangeur, et des pertes de poussée moteur quand est effectué un prélèvement d'air dans la veine secondaire où ces pertes ont un impact important sur la consommation (elles représentent environ 0.5% d e l a consommation totale), mais aussi que de tels systèmes présentent une mauvaise efficacité lorsque le turbomoteur tourne au ralenti et / ou à faible vitesse (par exemple pendant la phase de roulage au sol de l'avion) dans le cas où le refroidissement de l'huile moteur implique un prélèvement d'air provenant de l'extérieur de la nacelle.
La présente invention vise à fournir un dispositif affranchi des inconvénients précités.
A cet effet, la présente invention a pour objet une nacelle d'aéronef comprenant : une paroi aérodynamique externe comprenant une lèvre d'entrée d'air amont, une paroi aérodynamique interne, la lèvre d'entrée d'air reliant en amont les deux parois aérodynamiques externe et interne, une cloison avant située im méd iatement à l 'ava l de l a l èvre et rel iant l es deux pa rois aérodynamiques externe et interne, un réseau de circulation d'un premier fluide de refroidissement d'un second fluide comprenant au moins deux échangeurs de chaleur de type air / huile et au moins un échangeur de type air / air, remarquable en ce que le réseau (1 ) de circulation comprend au moins une écope dynamique (1 12) de prélèvement d'air venant de l'extérieur de la nacelle (100), au moins un orifice (121 ) de prélèvement d'air froid venant d'une souffle (130) et au moins un orifice de sortie (1 13) d'air hors de la nacelle (100).
La lèvre d'entrée d'air peut être intégrée ou non à la paroi aérodynamique externe de la nacelle d'aéronef.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention, la nacelle comporte l'une ou plusieurs des caractéristiques optionnelles suivantes considérées seules ou selon toutes les combinaisons possibles :
- l'échangeur de type air / air est situé, au regard du parcours du premier fluide, entre les deux échangeurs de chaleur de type air / huile ; - l'échangeur de type air / air est un échangeur surfacique présentant une surface d'échange ;
- la surface d'échange est réalisée à partir de la paroi aérodynamique externe de la nacelle ; l'échangeur de type air / air comprend une paroi intermédiaire percée d'une pluralité d'orifices ; l'échangeur de type air / air présente un espace confiné, comprenant une entrée et une sortie du premier fluide, enfermé
par des parois comprenant la surface d'échange et une paroi périphérique ;
- l'espace confiné est situé dans la lèvre d'entrée d'air ;
- la nacelle com prend au moins u n moyen commandé de prélèvement d'air chaud venant d'un compresseur de l'aéronef de manière à permettre l'alimentation en air chaud de la lèvre d'entrée d'air ;
- la nacelle comprend au moins un injecteur haute pression commandé de manière à injecter de l'air chaud venant du moyen commandé de prélèvement d'air chaud dans la lèvre d'entrée d'air ;
- la paroi aérodynamique externe comprend au moins un orifice de sortie du premier fluide réchauffé hors de la nacelle après avoir traversé le réseau.
Cette solution permet d'optimiser le refroidissement du second fluide tout en minimisant les pertes de charges de la nacelle, elle permet dans certains cas de dégivrer en plus la lèvre d'entrée d'air. En effet, la pression prélevée à l'extérieur, à forte vitesse, est suffisante pour alimenter les deux échangeurs de type air / huile en série, l'échangeur de type air / air permet d'abaisser la température à l'entrée du second échangeur dans lequel l'air pénètre. À faible vitesse, la pression prélevée depuis la soufflante permet de n'alimenter qu'un seul des deux échangeurs, ceux-ci sont alors alimentés en parallèle. Comparé à une solution connue de l'homme du métier où les deux échangeurs fonctionneraient toujours en parallèle y compris à forte vitesse avion, la solution proposée permet de diviser par deux le débit d'air prélevé et donc de diviser par deux les pertes liées au refroidissement de l'huile.
La solution permet de réduire la consommation globale de l'aéronef de 0,25% à 0,4% par rapport à un refroidissement par prélèvement uniquement dans la veine secondaire. Dans les cas où elle permet de dégivrer la lèvre d'entrée d'air, elle permet alors de réduire la température vue par la lèvre
d'entrée d'air, réduisant ainsi les problèmes récurrents de fatigue, et par la zone amont de la paroi aérodynamique externe, la température de la dite zone ne dépassant alors pas la température maximale de l'huile d'une turbomachine, typiquement 180°C, ce qui permet de réaliser une cloison avant de lèvre d'entrée d'air en aluminium plutôt qu'en titane.
On décrit à présent, à titre d'exemple non limitatif, plusieurs modes de réalisation possibles de l'invention, en référence aux figures annexées ; sur l'ensemble des figures, des références identiques ou analogues désignent des organes ou ensembles d'organes identiques ou analogues :
- la figure 1 est une vue schématique d'un premier réseau de circu lation d u prem ier fl u ide selon u n prem ier mode de réalisation de la présente invention,
- l a fig u re 2 est u ne vue schématiq u e d u premier réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en cas de forte vitesse d'un avion,
- l a fig u re 3 est u ne vue schématiq u e d u premier réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en cas de faible vitesse de l'avion,
- la figure 4 est une vue schématique d'un second réseau de ci rcu lation d u prem ier fl u ide selon u n second mode de réalisation de la présente invention,
- la figure 5 est une vue partielle en perspective d'une lèvre d'entrée d'air d'une nacelle d'avion dans laquelle est installée le second réseau,
- la figure 6 est une vue schématiq ue du second réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en cas de forte vitesse de l'avion,
- la figure 7 est une vue schématiq ue du second réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en cas de faible vitesse de l'avion,
- la figure 8 est u ne vue schématiq ue d u second réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en mode de dégivrage de la lèvre d'entrée d'air,
- la figure 9 est une vue schématique d'un troisième réseau de ci rcu lation d u prem ier fl u ide selon u n troisième mode de réalisation de la présente invention,
- la figure 1 0 est une vue schématique de la lèvre d'entrée d'air équipée d'un quatrième réseau de circulation du premier fluide selon u n q uatrième mod e d e réal isation d e l a présente invention,
- la figure 1 1 est une vue schématique du quatrième réseau de circulation d u prem ier fl u ide selon l e quatrième mode de réalisation de la présente invention,
- la figure 12 est une vue schématique du quatrième réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en cas de forte vitesse de l'avion,
- la figure 13 est une vue schématique du quatrième réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en cas de faible vitesse de l'avion,
- la figure 14 est une vue schématique du quatrième réseau explicitant une circulation du premier fluide au travers du réseau en mode de dégivrage de la lèvre d'entrée d'air, - la figure 15 est une vue schématique du quatrième réseau explicitant le fonctionnement du réseau en cas de panne d'un ou pl usieu rs éléments de com mande de l a ci rcu lation d u premier fluide au travers du réseau.
Dans tous les modes de réal isation décrits ci-après, le premier fluide est sensiblement constitué d'air, et le second fluide est sensiblement constitué d'une huile moteur choisie parmi celles couramment utilisées dans le domaine aéronautique. Toutefois, le premier fluide et le second fluide peuvent être constitués sensiblement par toutes autres matières qui conviendraient à leur utilisation conjointe dans le domaine aéronautique.
Dans tous les modes de réalisation décrits ci-après, et dans un souci de simplification, les canalisations reliant les différents éléments des différents réseaux 1 de circulation d'air sont appelées « canalisation 19 ».
Dans tous les modes de réalisation décrits ci-après, on entend par « traverser le réseau » traverser tout ou partie d'un réseau 1 , on entend par vanne commandée une vanne tenant un rôle de robinet-vanne, actionneur ou non, on entend par écope dynamique une écope de préférence équipée d'au moins une vanne de régulation.
En référence à la figure 1 , on décrit la structure du premier réseau 1 de circulation d'air selon le prem ier mode de réal isation de la présente invention.
Le premier réseau 1 est compris dans une nacelle 100 d'avion.
La nacelle 100 comprend une paroi aérodynamique externe 1 10 comprenant une lèvre d'entrée d'air 1 1 1 amont, une paroi aérodynamique interne 1 20, la lèvre d'entrée d 'a ir 1 1 1 reliant en amont les deux parois aérodynamiques externe 1 10 et interne 120.
Le premier réseau 1 de circulation d'air pour le refroidissement d'huile moteur com prend d eu x éch a n g e u rs d e ch a l e u r a i r / h u i l e (respectivement 2 et 3), et un échangeur air / air 4.
Le premier réseau 1 comprend des vannes anti-retour n'autorisant la circulation de l'air que dans un sens (respectivement 5, 6, et 7), des vannes commandées (respectivement 8 et 9), et la canalisation 19. Les vannes 5, 6, 7, 8 et 9 servent à contrôler la circulation de l'air dans le premier réseau 1 .
L'échangeur air / air 4 est un échangeur surfacique présentant une surface d'échange 10 réalisée à partir de la paroi aérodynamique externe 1 10 de la nacelle 100. L'échangeur air / air 4 comprend aussi un espace confiné 1 1 , comprenant une entrée d'air 12 et une sortie d'air 13 du premier fluide, enfermé par la surface d'échange 10 et une paroi périphériquel 4. L'échangeur air / air 4 comprend aussi une paroi intermédiaire 1 5 divisant l'espace confiné 1 1 en deux volumes de telle manière que son plan moyen soit sensiblement parallèle au plan moyen de la surface d'échange 10, et que l'un des volumes, dit volume supérieur 16, est délimité par la surface d'échange 10, la paroi périphérique 14 et la paroi intermédiaire 1 5, et l'autre des volumes, dit volume inférieur 1 7, est délimité par la paroi périphérique 1 4 et la paroi interméd iaire 1 5. La paroi intermédiaire 15 est percée d'une pluralité d'orifices 18. Le volume inférieur 17 communique avec l'entrée d'air 1 2, et le volume supérieur 1 6 communique avec la sortie d'air 13.
L'échangeur air / air 4 peut aussi ne comprendre qu'une surface d'échange 10 au contact de laquelle vient une canalisation 19 du premier circuit 1 afin de refroidir l'air circulant dans le premier réseau 1 et sortant de l'échangeur air / huile 2 afin de pénétrer refroidi dans l'échangeur air / huile 3.
La paroi aérodynamique externe 110 de la nacelle comprend une écope dynamique 112 de prélèvement d'air venant de l'extérieur de la nacelle ainsi qu'un orifice de sortie 113 d'air réchauffé hors de la nacelle 100 après avoir traversé le premier réseau 1.
La paroi aérodynamique interne 120 comprend un orifice 121 de prélèvement d'air froid venant d'une soufflante 130 de l'aéronef à l'aide de la vanne commandée 8 du premier réseau 1 , dit prélèvement soufflante 121.
En référence à la figure 2, on décrit le fonctionnement du premier réseau 1 en cas de forte vitesse de l'avion.
Les vannes commandées 8 et 9 sont fermées ainsi que la vanne anti-retour 6.
L'air pénètre par l'écope dynamique 112 de la paroi aérodynamique externe 110 dans la canalisation 19 du premier réseau 1. L'air prélevé par l'écope dynamique 112 vient de l'extérieur de la nacelle 100, il est donc froid.
Puis l'air passe par la vanne anti-retour 5 du premier réseau 1, la canalisation 19, l'échangeur air / huile 2 où il récupère la chaleur de l'huile, il pénètre ensuite dans l'échangeur air / air 4 par l'entrée d'air 12.
Dans l'échangeur air / air 4, l'air circule depuis l'entrée d'air 12 dans le volume inférieur 17 et traverse la paroi intermédiaire 15 par les orifices 18 pour atteindre le volume supérieur 16. Dans le volume supérieur 16 l'air, en circulant, entre en contact avec la surface d'échange 10 qui est une surface d'échange thermique par impact ou circulation simple des fluides. A ce stade, l'air à l'extérieur de la nacelle 100 est froid et refroidit donc la surface d'échange 10, qui elle-même refroidit l'air se trouvant dans le volume supérieur 16.
Puis l'air refroidi circulant dans le volume supérieur 16 pénètre dans la canalisation 19 par la sortie d'air 13 cette fois, et passe successivement par la vanne anti-retour 7, l'échangeur air / huile 3 où il récupère la chaleur de l'huile pour enfin sortir de la nacelle 100 par l'orifice de sortie 113 de la nacelle 100.
En référence à la figure 3, on décrit le fonctionnement du premier réseau 1 en cas de faible vitesse de l'avion.
Dans ce cas, l'air est prélevé dans la soufflante 130 de la nacelle 100, il est donc aussi froid.
Les vannes anti-retour 5 et 7 sont fermées.
L'a i r pén ètre pa r le prélèvement soufflante 121 de la paroi aérodynamique interne 120 dans la canalisation 19 du premier réseau 1 , et passe par la vanne commandée 8, électrique ou pneumatique. A ce stade, la canalisation 1 9 se dédouble pour diviser le débit d'air en deux, une première partie d e l 'air ayant passé la vanne commandée se dirige alors vers l 'écha ngeu r a i r / h u il e 2 tand is q u ' u ne deuxième partie se d irige vers l'échangeur air / huile 3.
Avant d'atteindre l'échangeur air / huile 2, la première partie de l'air passe pa r u n e va n n e anti-retour 6, une fois que l'air a pénétré dans l'échangeur air / hu ile 2, il se d irige vers l'orifice de sortie 1 13 de la paroi aérodynamique externe 1 10 après passage par la vanne commandée 9.
La deuxième partie de l'air pénètre directement dans l'échangeur air / huile 3 pour ensuite se diriger vers l'orifice de sortie 1 13.
En référence à la figure 4, on décrit la structure du second réseau 1 de circulation d'air selon le second mode de réalisation de la présente invention.
Dans ce mode de réalisation, la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 joue le rôle d'échangeur air / air 4.
Le second réseau 1 comprend cinq vannes commandées 8, 9, 20, 21 et 22 ; trois vannes anti-retour 5, 6 et 23 ; deux échangeurs air / huile 2 et 3 ; un échangeur air / air 4.
La nacelle 1 00 comprend un moyen de prélèvement d'air chaud venant d'un compresseur de l'aéronef, dit prélèvement compresseur 1 22, de manière à permettre l'alimentation en air chaud de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 .Le prélèvement compresseur 1 22 est connecté à la vanne commandée 21 qu i elle-même est directement connectée à l'échangeur air / air 4 via l'orifice 13.
L'échangeur air / air 4 comprend trois orifices d'entrée et de sortie d'air, un orifice de sortie 24 d'air donnant directement sur l'orifice de sortie 1 13 de la nacelle 100 via la vanne commandée 22, un autre orifice est l'orifice 13
donnant sur l'échangeur air / huile 3, servant alors de sortie d'air, et sur le prélèvement compresseur 122 via la vanne commandée 21 , servant alors d'entrée d'air chaud venant du compresseur (non représenté). Le troisième orifice est l'entrée d'air 12 d'air venant de l'échangeur air / huile 2.
L'échangeu r a i r / a i r 4 fonction ne sensiblement de la même manière que celui décrit dans le mode de réalisation précédent (premier réseau
1 )-
En référence à la figure 5, on décrit la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 de la nacelle 100 dans laquelle est installé le second réseau 1 de circulation d'air.
La lèvre d'entrée d'air 1 1 1 fait office d'échangeur air / air 4. L'air y pénètre par l'orifice 13 ou par l'entrée d'air 12 et en ressort par l'orifice de sortie 24 ou par l'orifice 13 selon le mode de fonctionnement du second réseau 1 . En référence à la figure 6, on décrit le fonctionnement du second réseau 1 en cas de forte vitesse de l'avion.
Les vannes commandées 8, 9, 21 et 22 sont fermées, ainsi que la vanne anti-retour 6.
L'air pénètre par l'écope dynamique 1 12 dans la canalisation 19 ; venant de l'extérieur de la nacelle 100, l'air est donc froid.
Puis l'air passe successivement par la va n ne anti-retour 5, l'échangeur air / huile 2 où il se réchauffe de la chaleur ém ise par l'hu ile moteur, la vanne anti-retour 23, l'entrée d'air 1 2 l'échangeur air / air 4 où il se refroidit, l'orifice 13, la vanne commandée 20, l'échangeur air / huile 3 où il se réchauffe de la chaleur émise par l'huile moteur, et l'orifice de sortie 1 13 de la paroi aérodynamique externe 1 10 de la nacelle 100.
En référence à la figure 7, on décrit le fonctionnement du second réseau 1 en cas de faible vitesse de l'avion.
Les vannes commandées 9, 20 et 21 sont fermées ainsi que la vanne anti-retour 5.
L'air pénètre par le prélèvement soufflante 121 dans la canalisation 1 9, venant de la soufflante, l'air est donc froid, puis il passe par la vanne commandée 8.
A ce stade, la canalisation 19 se dédouble pour diviser le débit d'air en deux, une première partie de l'air ayant passé la vanne commandée 8 se
d irige alors vers l'échangeur air / huile 2 tandis qu'une deuxième partie se dirige vers l'échangeur air / huile 3.
Avant d'atteindre l'échangeur air / huile 2, la première partie de l'air passe par la vanne anti-retour 6, une fois que l'air a pénétré dans l'échangeur air / huile 2, il se réchauffe et passe ensuite par la vanne anti-retour 23, pénètre dans l'échangeur air / air 4 par l'entrée d'air 1 2 pour être imméd iatement évacué par l 'orifice de sortie 24 vers l 'orifice de sortie 1 1 3 de l a paroi aérodynamique externe 1 10 en passant par la vanne commandée 22.
La deuxième partie de l'air pénètre directement dans l'échangeur air / huile 3, s'y réchauffe, pour ensuite être évacué par l'orifice de sortie 1 13.
En référence à la figure 8, on décrit le fonctionnement du second réseau 1 en mode de dégivrage de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 de la nacelle 100.
La vanne commandée 20 est fermée ainsi que les vannes anti- retour 5 et 23.
De l'air pénètre par le prélèvement soufflante 121 dans la canalisation 19, venant de la soufflante, l'air est donc froid, puis il passe par la vanne commandée 8.
A ce stade, la canalisation 19 se dédouble pour diviser le débit d'air en deux, une première partie de l'air ayant passé la vanne commandée 8 se dirige alors vers l'échangeur air / hu ile 2 tand is qu'une deuxième partie se dirige vers l'échangeur air / huile 3.
Avant d'atteindre l'échangeur air / huile 2, la première partie de l'air passe par une vanne anti-retour 6, une fois que l'air a pénétré dans l'échangeur air / huile 2, il se réchauffe et est ensuite évacué vers l'orifice de sortie 1 13 en passant par la vanne commandée 9.
La deuxième partie de l'air pénètre directement dans l'échangeur air / huile 3, s'y réchauffe, pour ensuite évacué par l'orifice de sortie 1 13.
Ainsi, l'huile moteur passant par les échangeurs air / huile 2 et 3 est refroidie.
En parallèle, de l'air pénètre par le prélèvement compresseur 122 dans la canalisation 19 du second réseau 1 ; venant du compresseur, l'air est donc chaud et sous haute pression. Cet air passe ensuite par la vanne commandée 21 pour ensu ite se d iriger directement vers l'orifice 13 et être injecté sous haute pression dans la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 faisant office d'échangeur air / air 4. L'air ainsi injecté sous haute pression effectue plusieurs
révolutions le long de l a circonférence de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 pour dégivrer l'ensemble de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 , puis il est évacué vers l'orifice de sortie 1 13 en passant par la vanne commandée 22. En référence à la fig u re 9, on décrit le troisième réseau 1 de circulation de l 'air selon le troisième mode de réal isation de la présente invention.
Le troisième réseau 1 présente la même structure que le second réseau (Fig. 4, 5, 6, 8) dans laquelle est rajouté un deuxième échangeur air / air 25 ainsi qu'une vanne anti-retour 26 supplémentaire.
En référence à la figure 10, on décrit une lèvre d'entrée d'air 1 1 1 d'une paroi aérodynamique externe 1 10 d'une nacelle 100 dans laquelle est installée un échangeur air / air 4.
L'échangeur air / air 4 de la figu re 1 0 est réal isé sur le même principe que celui de la figure 1 . En effet, il comprend la surface d'échange 10 et la paroi périphérique 1 4, ou cloison avant de la lèvre d'entrée d'air1 1 1 délimitant un espace confiné 1 1 , la paroi intermédiaire 15 divisant cet espace confiné en deux parties, le volume supérieur 16 et le volume inférieur 17, la paroi intermédiaire 1 5 est percée d'une pl ural ité d'orifices 1 8. Le vol u me inférieur 1 7 communique avec l'entrée d'air 1 2, et le volume supérieur 1 6 communique avec la sortie d'air 13.
L'échangeur air / air 4 comporte une différence par rapport à celui de la figure 1 , il comprend un collecteur 31 dont le rôle est de récupérer l'air compris dans le volume supérieur 1 6 de l'échangeur air / air 4 afin de le diriger vers l'orifice de sortie 1 13 de la nacelle 100.
En référence à la figure 1 1 , on décrit la structure du quatrième réseau 1 de circulation d'air équipant la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 .
Le quatrième réseau 1 comprend trois vannes commandées 8, 21 et 28, trois vannes anti-retour 5, 6 et 30, une vanne deux positions 27, deux échangeurs air / huile 2 et 3, et deux échangeurs air / air 4 et 29.
La nacelle 100 comprend le prélèvement compresseur 122 connecté à la vanne commandée 21 elle-même connectée à l'entrée d'air 12
de l'échangeur air / air 4, le prélèvement soufflante 121 connecté à la vanne commandée 8, l'écope dynamique 1 12 et l'orifice de sortie 1 13.
Le collecteur 31 étant compris dans l'échangeur air / air, il n'est pas représenté ici, mais il donne sur la sortie d'air 13 qui elle-même donne sur l'orifice de sortie 1 13 de la nacelle.
La vanne deux positions 27 permet d'orienter le flux d'air venant des échangeurs air / huile 2 et 3 alternativement vers deux directions différentes, l'une donnant directement sur l'orifice de sortie 1 13 de la nacelle 100, l'autre donnant directement sur l'échangeur air / air 4.
L'échangeur air / air 29 peut être installé dans la nacelle 100 de la même manière qu'explicitée sur la figure 1 .
En référence à la figure 12, on décrit le fonctionnement du quatrième réseau 1 en cas de forte vitesse de l'avion.
Les vannes commandées 8, 21 et 28 sont fermées, la vanne antiretou r 6 est fermée, et l a van ne deux positions 27 oriente le fl ux d 'a i r directement vers l'orifice de sortie 1 13.
L'air pénètre dans le quatrième réseau 1 par l'écope dynamique 1 12 de la nacelle 100, puis il passe successivement par la vanne anti-retour 5, l'échangeur air / huile 2 où il se réchauffe, l'échangeur air / air 29 où il se refroidit, la vanne anti-retour 30, l'échangeur air / huile 3 où il se réchauffe, puis il se dirige directement vers l'orifice de sortie 1 13 en passant par la vanne deux positions 27 positionnée à cet effet.
Ainsi, l'huile moteur passant par les échangeurs air / huile 2 et 3 est refroidie.
Ce fonctionnement du quatrième réseau 1 au regard de la circulation de l'air en son sein est sensiblement similaire à celui du premier réseau explicité dans la figure 2. En référence à la figure 13, on décrit le fonctionnement du quatrième réseau 1 en cas de faible vitesse de l'avion.
Dans ce cas, la vanne commandée 21 est fermée, les vannes antiretour 5 et 30 sont fermées, et la vanne deux positions 27oriente le flux d'air directement vers l'orifice de sortie 1 13.
L'air pénètre par le prélèvement soufflante 121 dans la canalisation 19, venant de la soufflante, l'air est donc froid, puis il passe par la vanne commandée 8.
A ce stade, la canalisation 19 se dédouble pour diviser le débit d'air en deux, une première partie de l'air ayant passé la vanne commandée 8 se dirige alors vers l'échangeur air / hu ile 2 tand is qu'une deuxième partie se dirige vers l'échangeur air / huile 3.
Avant d'atteindre l'échangeur air / huile 2, la première partie de l'air passe par la vanne anti-retour 6, une fois que l'air a pénétré dans l'échangeur air / huile 2, il se réchauffe et passe ensuite par la vanne commandée 28 pour être immédiatement évacué via la vanne deux positions 27 vers l'orifice de sortie 1 13.
La deuxième partie de l'air pénètre directement dans l'échangeur air / huile 3, s'y réchauffe, pour ensuite être évacué par l'orifice de sortie 1 13 via la vanne deux positions 27.
Ainsi, l'huile moteur passant par les échangeurs air / huile 2 et 3 est refroidie.
En référence à la figure 14, on décrit le fonctionnement du quatrième circuit 1 en mode de dégivrage de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 de la nacelle 100.
Les vannes anti-retou r 5 et 30 sont ferm ées , l a van n e deux positions 27 oriente le flux d'air directement vers l'échangeur air / air 4.
L'air pénètre par le prélèvement soufflante 121 dans la canalisation 19, venant de la soufflante, l'air est donc froid, puis il passe par la vanne commandée 8.
A ce stade, la canalisation 19 se dédouble pour diviser le débit d'air en deux, une première partie de l'air ayant passé la vanne commandée 8 se dirige alors vers l'échangeur air / huile 2 tandis qu'une deuxième partie se dirige vers l'échangeur air / huile 3.
Avant d'atteindre l'échangeur air / huile 2, la première partie de l'air passe par la vanne anti-retour 6, une fois que l'air a pénétré dans l'échangeur air / huile 2, il se réchauffe et passe ensuite par la vanne commandée 28 pour être immédiatement dirigé via la vanne deux positions 27 vers l'échangeur air / air 4.
La deuxième partie de l'air pénètre directement dans l'échangeur air / huile 3, s'y réchauffe, pour ensuite être dirigé vers l'échangeur air / air 4 via la vanne deux positions 27.
Ainsi, l'huile moteur passant par les échangeurs air / huile 2 et 3 est refroidie.
En parallèle, de l'air pénètre par le prélèvement compresseur 122 dans la canalisation 1 9 du quatrième réseau 1 ; venant du compresseur, l'air est donc chaud et sous haute pression . Cet air passe ensuite par la vanne commandée 21 pour ensuite se diriger directement vers l'entrée d'air 12.
A ce stade, l'air provenant du compresseur et celui provenant des échangeurs air / huile 2 et 3 se rejoignent dans la canalisation 19, le nouveau débit d'air formé atteint alors l'entrée d'air 1 2. L'air est ensu ite injecté sous haute pression dans la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 faisant office d'échangeur air / air 4. L'air ainsi injecté sous haute pression effectue alors plusieurs révolutions l e long d e l a circonférence de la lèvre d'entrée d 'a ir 1 1 1 pou r dég ivrer l'ensemble de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 , pu is il est évacué vers l'orifice de sortie 1 13 en passant par le collecteur 31 puis la sortie d'air 13.
En référence à la figure 15, on décrit le fonctionnement du quatrième réseau 1 en cas de panne d'une ou plusieurs vannes.
Dans ce cas, on force l'ouverture des vannes commandées 8, 21 et 28, et on force la vanne deux positions 27 de manière à ce qu'elle dirige le flux d'air passant par elle directement vers l'orifice de sortie 1 13 de la nacelle 100. La vanne anti-retour 6 est ouverte tandis que les vannes anti-retour 5 et 30 sont fermées.
Dans ce cas, le flux d'air provenant de la soufflante par le prélèvement soufflante 1 21 suit le même parcours que celui explicité dans la description de la figure 1 3, tandis que le flux d'air provenant du compresseur par le prélèvement compresseur 122 suit le même parcours que celui explicité dans la description de la figure 14.
Il est aussi possible d'envisager un quatrième réseau 1 dans lequel on a retiré le prélèvement compresseur. Ce type de réseau est mis en œuvre quand l'air ayant traversé les échangeurs air / huile 2 et 3 est à une température suffisante pour dégivrer la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 , qui joue aussi le rôle d'échangeur air / air 4.
Dans tous les modes de réalisation décrits précédemment, l'orifice de sortie 1 13 peut être placé au niveau de la paroi aérodynamique interne 120 de la nacelle 100. Dans les modes de réalisation où l'échangeur air / air 4 est installé dans la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 , l'air introduit dans l'échangeur air / air 4 effectue au moins une révolution le long de la circonférence de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 pour dégivrer l'ensemble de la lèvre d'entrée d'air 1 1 1 avant d'être évacué de l'échangeur air / air 4.
Les modes de réalisation décrits précédemment permettent de réduire de manière non négligeable la consommation globale de l'aéronef de 0,25% à 0,4% par rapport à un refroidissement par prélèvement uniquement dans la veine secondaire. Dans les cas où ils permettent de dégivrer la lèvre d'entrée d'air, ils permettent alors de réduire la température vue par la lèvre d'entrée d'air, réduisant ainsi les problèmes récurrents de fatigue, et par la zone amont de la paroi aérodynamique externe, la température de la dite zone ne dépassant alors pas la température maximale de l'huile d'une turbomachine, typiquement 180°C, permettant de réaliser la cloison avant de l'entrée d'air en aluminium plutôt qu'en titane.
Bien que l'invention ait été décrite avec des exemples particuliers de réalisation, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits, ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.