Obtention de cristaux de dinitroamidure d'ammonium fADINO ; cristaux d'ADN et les composites énergétiques en contenant.
La présente invention a pour objet un procédé d'obtention de (nouveaux) cristaux de dinitroamidure d'ammonium ainsi que les nouveaux cristaux de dinitroamidure d'ammonium susceptibles d'être obtenus par ledit procédé. La présente invention a également pour objet des composites énergétiques contenant de tels cristaux.
Le dinitroamidure d'ammonium cristallise dans le groupe d'espace P 2i/a. Les cristaux de l'invention, dans ce même groupe, présentent une forme cristallisée originale, "modifiée". Ceci est ci-après explicité en détail.
Le dinitroamidure d'ammonium répond à la formule ;
+ ,NO2 NH4 " NN
NO2
II est plus communément appelé : "ammonium dinitramide" et connu sous la dénomination : "ADN" (Ammonium DiNitramide).
Il est tout particulièrement connu comme charge oxydante, dépourvue de chlore, susceptible de remplacer le perchlorate d'ammonium dans les compositions de propergols.
Diverses voies de synthèse dudit ADN ont été proposées (elles ont été rappelées par Wang Guogiang, Chen Hong et Ma Yuanying dans Theory Pract. Energ. Mater., [Proc. Int. Autumn Semin. Propellants, Explos. Pyrotech.](1996) 85-91 (Chemical Abstract : 126 : 106102)).
On en met en oeuvre principalement deux :
- la voie dite uréthanne : la nitration et le traitement de l'uréthanne conduisent au sel d'ammonium du N-nitrouréthanne (ANU). Ce sel est ensuite nitré par N2O5 dans une réaction en continu pour former le dérivé N, N-dinitré non isolé et mis directement à réagir avec l'ammoniac pour former I1ADN et régénérer l'uréthanne ;
- la voie dite sulfamate : le sulfamate d'ammonium ou de potassium est nitré par un mélange sulfonitrique à basse température puis le milieu réactionnel est neutralisé et généralement concentré.
A l'issue de l'une quelconque de ces voies de synthèse, I1ADN, obtenu en solution, est cristallisé, de façon classique (par concentration, par addition d'un non-solvant et/ou par refroidissement ...). Pour
l'obtention d'un ADN plus pur chimiquement, Malesa et al. ont préconisé une recristallisation (Propellants, Explosives, Pyrotechnies, 24, 83-89 (1999)).
Les cristaux d'ADN brut obtenus se présentent sous la forme de bâtonnets, voire d'aiguilles, caractérisés par un facteur de forme important (ce paramètre, classique, est défini comme le rapport, pour les cristaux, de leur plus grande dimension sur leur plus petite dimension). De tels bâtonnets ou aiguilles sont montrés sur les figures 1 et 2 (photographies prises au microscope optique à transmission). Ils présentent un facteur de forme d'environ 10.
Une telle morphologie de ses cristaux rend l'ADN impropre à la formulation, car la faisabilité des compositions est fortement compromise du fait de la forte augmentation de viscosité dès que l'on vise des taux de charge importants. Par ailleurs, l'homme du métier n'ignore pas que les cristaux d'ADN brut, obtenus à ce jour, sont relativement hygroscopiques ...
En référence au problème technique de la formulation des cristaux d'ADN brut, rappelé ci-dessus, il a été préconisé de conditionner lesdits cristaux sous forme de billes (EP-A-I 331 213; Propellants, Explosives, Pyrotechnies, 25, 81-85 (2000) ; EP-A-O 953 555 ; WO-A-97/47571 ; US-A-6,136,115 ; WO-A-99/21794; et WO-A-99/01408). L'homme du métier emploie le terme de "prills". Lesdits "prills" (lesdites billes) sont généralement obtenu(e)s, soit en fondant l'ADN sous vive agitation dans un liquide non solvant et en refroidissant ensuite rapidement, soit en utilisant une tour de "prilling", tour au sein de laquelle l'ADN fondu est pulvérisé dans un courant gazeux.
La première de ces techniques, qualifiée de "prilling en suspension", est notamment décrite dans la demande WO-A-99/21794, la seconde dans les demandes WO-A-97/47571 et WO-A-99/01408. Aucune de ces deux techniques n'est pleinement satisfaisante :
- le "prilling en suspension" est difficile à extrapoler au-delà de quelques kilogrammes par lot ("par batch"), à cause des échanges thermiques avec la double enveloppe du réacteur dans lequel il est mis en œuvre. Lesdits échanges thermiques limitent la vitesse de refroidissement. Ce problème est d'autant plus critique que le réacteur est de plus grande taille ...
- le "prilling" dans une tour implique la manipulation d'ADN fondu, alors que l'on connaît l'instabilité de ce composé au-delà de son point de fusion. Des phénomènes de surchauffe locale ou d'accumulation de matière sont susceptibles de générer des accidents. En tout état de cause, lesdites techniques sont des conditionnements, relativement lourds à mettre en œuvre, d'ADN préalablement obtenu par cristallisation.
Dans un tel contexte, en référence au problème technique de la formulation des cristaux d'ADN, la Demanderesse propose une solution tout à fait originale. Cette solution ne repose pas sur un conditionnement des cristaux bruts obtenus mais sur une modification du procédé d'obtention des cristaux (du procédé de cristallisation) ; elle repose sur la génération de cristaux présentant une forme cristallisée originale, plus adaptée à leur formulation, particulièrement à des taux de concentration élevée. Ladite forme cristallisée originale peut s'analyser comme une forme cristallisée modifiée (par rapport à la forme cristallisée connue, caractérisée par un facteur de forme important) mais il convient de comprendre que la modification résulte d'une modification (amont) du procédé de cristallisation et non pas d'une modification (aval) sur des cristaux obtenus conformément au procédé de cristallisation de l'art antérieur.
Modifier un processus de cristallisation pour générer des cristaux sous une forme cristallisée originale n'est pas une opération innovante en elle-même. Ce type d'opération, basé sur l'intervention de modificateurs de la croissance des cristaux, a notamment été mis en œuvre dans les procédés de préparation de sucres alimentaires. Il n'a toutefois jamais été décrit, à la connaissance de la Demanderesse, dans le contexte de l'ADN, en référence au problème technique de sa formulation.
Dans ce contexte particulier, les inventeurs ont montré, de façon tout à fait surprenante, qu'il est possible d'intervenir sur la cristallisation de l'ADN, en vue de réduire le facteur de forme des cristaux, qu'il existe des additifs de cristallisation, modificateurs de la croissance des cristaux d'ADN : + solubles dans les solvants de cristallisation de I1ADN ;
+ performants : aptes à s'adsorber préférentiellement sur les (et à se désorber des) faces qui ont la vitesse de croissance la plus élevée et qui sont donc présentes aux extrémités des bâtonnets ou aiguilles ;
+ et qui affectent peu, voire pas du tout, la nature donc les performances, les propriétés dudit ADN ; ainsi que sa compatibilité avec des partenaires
(co-constituants) dans le cadre de son utilisation dans des composites énergétiques du type propergol ou explosif.
La présente invention, sous ses aspects de procédé et de produit, repose sur l'utilisation d'additifs (de cristallisation) modificateurs du faciès cristallin de I1ADN. Il est du mérite des inventeurs d'avoir transposé le concept de modification du processus de cristallisation dans le contexte de la cristallisation de I1ADN et d'avoir identifié des modificateurs de cristallisation performants dans ce contexte.
Selon son premier objet, la présente invention concerne un procédé d'obtention de cristaux de dinitroamidure d'ammonium
(ammonium dinitramide = ADN), à partir d'une solution renfermant ledit
ADN en solution dans un solvant. De façon caractéristique, ledit procédé comprend :
- l'addition, à ladite solution, d'une quantité efficace et non excessive d'au moins un modificateur de faciès cristallin capable de réduire le facteur de forme des cristaux ; et
- la mise en œuvre de la cristallisation, au sein de ladite solution renfermant ledit au moins un modificateur de faciès cristallin, par tout traitement adéquat. La cristallisation est mise en œuvre de façon classique
(notamment : par augmentation de la concentration en ADN au sein de la solution (suite à une évaporation du solvant par exemple) et/ou par ajout d'un non-solvant de l'ADN dans ladite solution et/ou par refroidissement de ladite solution. On met avantageusement en œuvre l'une de ces méthodes mais il n'est pas exclu d'en mettre en œuvre au moins deux, successivement ou conjointement. L'homme du métier maîtrise parfaitement la mise en œuvre de ces techniques de cristallisation.) sur une solution qui, outre l'ADN en solution, renferme, de façon caractéristique, une quantité efficace et non excessive d'au moins un modificateur de faciès cristallin. Ledit au moins un modificateur de faciès
cristallin convient pour réduire le facteur de forme des cristaux. Ledit au moins un modificateur de faciès cristallin est avantageusement choisi parmi les sels de cations alcalino-terreux. Ceci est explicité plus avant dans la présente description. Le solvant de la solution est choisi parmi les solvants de cristallisation de I1ADN, connus. Il peut notamment consister en un alcool, en l'acétone, Pacétonitrile ou un mélange de ces solvants. Il est avantageusement choisi parmi les alcools et leurs mélanges. On préconise tout particulièrement l'utilisation de mélanges éthanol-méthanol. Ledit au moins un modificateur de faciès cristallin intervient en une quantité efficace et non excessive.
En référence à l'efficacité, sa quantité d'intervention est :
- généralement, d'au moins 0,005 % en poids par rapport au poids d'ADN en solution (d'ADN dissous); - avantageusement d'au moins 0,01 % en poids par rapport au poids d'ADN en solution ;
- très avantageusement, d'au moins 0,1 % en poids par rapport au poids d'ADN en solution.
Le modificateur de faciès cristallin est avantageusement efficace à faible quantité et donc utilisé en faible quantité. On minimise ainsi le risque de polluer les cristaux, de modifier les propriétés desdits cristaux ... En référence à ces problèmes, on veille à ne pas utiliser ledit modificateur de faciès cristallin en quantité excessive. On l'utilise généralement à raison de moins de 5 % en poids, par rapport au poids d'ADN en solution ; avantageusement à raison d'au plus 3 % en poids, par rapport au poids d'ADN en solution.
L'homme du métier est à même d'optimiser la quantité d'intervention dudit au moins un modificateur de faciès cristallin, dans le cadre de la mise en œuvre du procédé de l'invention. En référence à la nature dudit au moins un modificateur de faciès cristallin, on a vu qu'il est avantageusement choisi parmi les sels de cations alcalino-terreux.
Il est en fait très avantageusement choisi parmi les sels de calcium et de magnésium.
La nature de l'anion du sel en cause influe peu sur la fonction attendue de modification de la croissance des cristaux d'ADN. Ainsi peut- on a priori utiliser tout sel de calcium et de magnésium. On propose ci- après deux longues, mais non exhaustives, listes de sels, une de sels de calcium et une de sels de magnésium, convenant tout particulièrement (pour des raisons pratiques) aux fins de la mise en œuvre du procédé de l'invention.
Sels de calcium :
Sels de magnésium
On préconise tout particulièrement de mettre en œuvre le procédé de l'invention en utilisant, à titre de modificateur de faciès cristallin, le carbonate de calcium (CaCÛ3), le nitrate de calcium (Ca(NOs)2) ou un mélange de ces deux sels (CaCÛ3 + Ca(NOa)2).
Selon son deuxième objet, l'invention concerne les cristaux d'ADN susceptibles d'être obtenus par le procédé décrit ci-dessus (procédé de cristallisation "modifié", de par la présence d'au moins un modificateur de faciès cristallin lors de sa mise en œuvre).
Lesdits cristaux présentent une forme cristallisée originale, un faciès cristallin différent de celui des cristaux de l'art antérieur, obtenu par le procédé de cristallisation "non modifié". Lesdits cristaux se caractérisent par un facteur de forme inférieur à celui desdits cristaux de l'art antérieur. La croissance desdits cristaux a été contrariée.
Dans le cadre de son deuxième objet, la présente invention concerne des cristaux d'ADN caractérisés par un facteur de forme inférieur ou égal à 5 ; et plus particulièrement des cristaux d'ADN caractérisés par un facteur de forme compris entre 1,5 et 5 (les valeurs de 1,5 et 5 étant incluses).
A ce jour, de tels cristaux n'ont jamais été décrits. A la lecture de ce qui précède, l'homme du métier a, d'ores et déjà, compris le grand intérêt de ces cristaux d'ADN pour utilisation dans l'élaboration de composites énergétiques, notamment de type propergol ou explosif.
Des composites énergétiques, renfermant des charges énergétiques dans un liant, énergétique ou non, dont au moins une partie desdites charges énergétiques consiste en des cristaux tels que décrits ci- dessus et/ou tels qu'obtenus par le procédé décrit ci-dessus, constituent le troisième objet de l'invention.
Lesdits composites peuvent renfermer une forte teneur en lesdits cristaux, en tout état de cause une teneur supérieure à celle en des cristaux de l'art antérieur. De par la modification du faciès cristallin, on s'exonère en partie des problèmes d'encombrement stérique. Ainsi les composites énergétiques de l'invention renferment-ils avantageusement plus de 30%, très avantageusement plus de 50 %, en poids desdits cristaux. Ils sont a priori susceptible d'en renfermer jusqu'à environ 70 %.
L'homme du métier a d'ores et déjà compris tout l'intérêt de l'invention.
La cristallisation modifiée proposée est une opération simple, facilement extrapolable, dont la mise en œuvre ne nécessite pas de matériel spécifique et ne présente pas de risque pyrotechnique particulier. Elle peut par ailleurs s'effectuer dans des solvants peu onéreux et non toxiques. Ladite cristallisation est ainsi beaucoup plus intéressante que les techniques de "prilling" évoquées dans l'introduction du présent texte.
Ladite cristallisation modifiée proposée permet d'obtenir des cristaux d'ADN particulièrement intéressants en ce qu'ils rendent possible l'utilisation dudit ADN dans des composites énergétiques à taux de charges élevées. Lesdits cristaux d'ADN sont par ailleurs moins hygroscopiques que ceux de l'art antérieur.
On se propose maintenant d'illustrer l'invention, sous ses aspects procédé et produit, par les exemples ci-après.
Les figures annexées sont des photographies prises au microscope optique à transmission.
Les figures 1 et 2, comme déjà précisé, montrent des cristaux d'ADN de l'art antérieur, du type "bâtonnet" ou "aiguille". Les figures 3, 4 et 5 montrent des cristaux d'ADN de l'invention, respectivement obtenus à l'issue de la mise en œuvre des exemples 6, 7 et 8.
Les échelles sont indiquées sur chacune desdites figures. Il apparaît clairement que les cristaux de l'invention ont un facteur de forme inférieur à celui des cristaux de l'art antérieur.
Le cristal entouré sur la figure 5 a un diamètre moyen de 150 μm.
. Des cristaux de l'invention ont été obtenus par le mode opératoire ci-après, précisé en référence à l'exemple 9.
MODE OPERATOIRE : exemple 9
Le réacteur utilisé est un réacteur de 750 ml à double enveloppe.
Le réacteur est équipé d'un réfrigérant à boules dont l'extrémité est relié à un système desséchant (cristaux de gel de silice).
La température est contrôlée dans le milieu à l'aide d'une sonde thermique et régulée par une circulation de fluide dans la double enveloppe.
L'agitation (hélice marine) du milieu réactionnel est assurée par un système électrique.
Toute la vaisselle utilisée est préalablement séchée. Le système de cristallisation (réacteur + réfrigérant) est également séché au pistolet chauffant.
On introduit dans le réacteur (ballon) à température ambiante :
400 ml d'éthanol (stocké sous tamis moléculaire), puis 200 g d'ADN (préalablement séché sous vide avec cristaux de gel de silice), on rince avec 100 ml d'éthanol. On met l'agitation en route (600 rpm) puis on introduit 100 g d'ADN sous agitation et on ajoute la solution (60 ml) de méthanol (stockée sous tamis moléculaire) contenant le modificateur de
croissance (1,5 g de CaNU3 + 1,5 g de CaCOs) qui représente 1% de la masse d'ADN. On rince avec 100 ml d'éthanol.
On porte le mélange, à 65°C, sous agitation, pendant 45 min jusqu'à complète dissolution. On se place à 400 rpm et on applique la rampe de refroidissement suivante : refroidissement de 60° à 300C en 45 min, suivi d'un plateau de température à 300C de 30 min, puis un nouveau refroidissement de 30° à 2O0C (ou ambiante) en Ih45.
La suspension est filtrée sur Buchner (papier filtre standard) puis placé à l'étuve à 400C pendant 2 h. On recueille environ 240 g d'ADN, dont le diamètre moyen des cristaux est 245 μm (distribution large de 50 à 440 μm). L'aspect des cristaux est celui du sucre cristallisé blanc.
Ledit mode opératoire répété dans des conditions similaires a permis d'obtenir les résultats donnés dans le tableau ci-après (exemples 1 à 8).
Tableau
Conditions d'expérimentation de la cristallisation de l'ADN en présence d'additif, (a) dans l'éthanol pur à la température initiale, (b) par rapport à la masse d'ADN introduit, (c) barreau aimanté, (d) hélice marine, (e) additif = CaCO3, (f) additif = mélange 50/50 (en masse) de CaCO3 et Ca(NO3J2
. Des cristaux obtenus selon l'art antérieur (ADN brut purifié chimiquement) et des cristaux de l'invention (ceux obtenus selon l'exemple 6) ont été utilisés pour réaliser des pâtes explosives. Lesdits cristaux sont issus d'un même lot de fabrication (en fait, les cristaux de l'invention sont obtenus après dissolution de cristaux de l'art antérieur et ré-cristallisation en présence d'un modificateur de croissance). Lesdites pâtes présentent la composition pondérale suivante :
43% d'ADN 12% de liant PBHT 20% d'hexogène et 25% d'aluminium. La pâte renfermant les cristaux de l'art antérieur présente une viscosité de 10,2 kPoise, tandis que celle renfermant les cristaux de
l'invention présente une viscosité de 5,6 kPoise. A la considération de ces chiffres, on saisit tout l'intérêt de la présente invention.
. Des cristaux obtenus selon l'art antérieur (ADN brut purifié chimiquement) et des cristaux de l'invention (ceux obtenus selon l'exemple 9) ont été testés en référence à leurs propriétés hygroscopiques. Lesdits cristaux sont issus d'un même lot de fabrication (en fait, les cristaux de l'invention sont obtenus après dissolution de cristaux de l'art antérieur et re-cristallisation en présence des modificateurs de croissance).
On a mesuré la reprise d'humidité à l'aide d'une balance de grande précision située dans une enceinte à humidité relative contrôlée. Après une phase de séchage de 25 h, la reprise d'humidité (dm/mO) est plus faible pour I1ADN cristallisé selon l'invention que pour l'ADN cristallisé de façon classique. Après 5h sous humidité relative (HR) de 65%, l'ADN à facteur de morphologie modifié offre une utilisation pratique prolongée d'environ 3 h par rapport à l'ADN qui n'a pas été cristallisé selon le nouveau procédé (brut purifié) : la cinétique de prise en eau est ralentie.