Cartouche pour l'injection d'un implant intraoculaire flexible, et dispositif de conditionnement et d'installation d'un tel implant dans cette cartouche.
La présente invention concerne une cartouche pour l'injection d'un implant intraoculaire flexible en chambre antérieure ou en chambre postérieure d'un œil, en remplacement d'un cristallin perdant sa transparence. Elle vise également un dispositif de conditionnement et d'installation d'un implant intraoculaire dans cette
-cartouche-dϋnjection.-
Le remplacement du cristallin naturel par un Implant Intra-Oculaire souple (appelé I. O. L. dans les milieux spécialisés) est une intervention chirurgicale très courante pratiquée afin de rendre une bonne vue aux personnes atteintes de cataracte. Pour cela, le chirurgien doit pratiquer une incision de taille réduite dans la cornée, extraire le cristallin originel opacifié et introduire, à sa place, un cristallin artificiel présentant les caractéristiques désirées dont les qualités optiques sont définies par le chirurgien ophtalmologiste.
On connaît plusieurs types d'implants cristalliniens souples comprenant une optique transparente et qui sur le plan de l'aspect général diffèrent principalement par la forme de leurs haptiques.
Différents instruments ont été proposés, en ophtalmologie, pour faciliter la mise en place de ces implants dans l'œil. Cette instrumentation comprend notamment une cartouche d'injection permettant de guider l'implant intra-oculaire jusqu'à son emplacement fonctionnel dans l'œil.
On connaît par exemple une cartouche d'injection de lentille intraoculaire (WO-00/62712) comportant : un corps ayant un alésage asymétrique qui est arrondi en coupe transversale sur un premier côté et qui est en rampe sur un autre côté ; une buse d'injection formée en un seul bloc avec le corps, cette buse ayant un alésage qui communique avec l'alésage asymétrique du corps ; et ledit alésage s'effilant de manière douce en un ovale ou en un cercle, en coupe transversale, à proximité de ladite base.
Cette cartouche permet d'injecter des implants intraoculaires symétriques et asymétriques, ce qui n'est pas le cas des cartouches dites "papillon" (par
exemple : US-5.499.987, US-5.735.858, US-6.129.733). Toutefois, la cartouche décrite dans le document WO-00/62712 présente néanmoins deux inconvénients importants qui sont l'obligation d'utiliser une pince pour positionner la lentille souple dans la cartouche d'injection et la difficulté de retirer cette pince lorsqu'on a placé l'implant à l'entrée de la cartouche.
Le premier de ces inconvénients résultant de l'obligation d'utiliser une pince pour-l'introduction-de-rimplant-dans-la-cartouche-d'injectionτ expose-celui-ci-à-des- risques, par exemple de rayure de l'optique lors de sa préhension, de pollution dudit implant ou de chute de ce dernier. De plus, la cartouche d'injection décrite dans le document WO-00/62712 ne résout pas les difficultés liées à la préhension et à l'orientation de l'implant sur la pince.
Le second inconvénient souligné précédemment rend délicate la phase de retrait de la pince après avoir positionné l'implant dans la cartouche d'injection, le mouvement de retrait de la pince pouvant entraîner la chute de l'implant. On observe, en outre, que même une fois que l'on a retiré la pince, l'implant peut tomber, avec tous les risques que cela comporte. En effet, étant donné qu'il n'est que simplement déposé, en position prépliée, à l'entrée de la cartouche d'injection, il a tendance, du fait de son élasticité, à se dégager soudainement de ladite cartouche pour se déployer.
Dans le document WO-95/29648 est décrit un dispositif de pliage pour plier une lentille intraoculaire qui possède une optique déformable par résilience, ledit dispositif de pliage comprenant : un élément tubulaire possédant un alésage et au moins une extrémité ouverte menant audit alésage, ledit alésage étant dimensionné et étant conçu pour recevoir une lentille intraoculaire apte à être pliée et pour maintenir la lentille intraoculaire dans une condition à l'état plié ; ledit élément tubulaire possédant une paroi périphérique comportant une ouverture menant audit alésage, ladite ouverture étant dimensionnée et étant conçue pour permettre le passage d'une lentille intraoculaire à l'état plié à travers l'ouverture et à l'intérieur de l'alésage ; et ledit élément tubulaire possédant une première fente et une deuxième fente généralement opposées s'ouvrant à ladite extrémité ouverte de l'élément tubulaire et étant dimensionnées pour recevoir des premier et deuxième bras, respectivement, d'un forceps, ladite première
fente et ladite deuxième fente généralement opposées étant disposées de telle sorte qu'une lentille intraoculaire à l'état plié dans ledit élément tubulaire peut être maintenue entre des premier et deuxième bras d'un forceps venant se loger dans ladite première fente et dans ladite deuxième fente, généralement opposées, respectivement.
Cet appareil improprement appelé "dispositif de pliage" a notamment pour -ineonvénients-^-
Pobligation d'effectuer le pliage de la lentille intraoculaire avant son introduction dans l'élément tubulaire ;
- l'obligation d'utiliser une pince pour transférer la lentille pliée de l'appareil de pliage proprement dit dans l'élément tubulaire, avec les risques précédemment soulignés de rayure de la lentille par les mâchoires de la pince, ou de chute et de pollution de cette dernière durant ce transfert ;
- ces manipulations nécessitant, par ailleurs, une grande habileté de la part des exécutants.
L'invention se propose de mettre à la disposition des praticiens, d'une part, une cartouche d'injection universelle d'implants intra-oculaire (I. O. L.), c'est-à-dire une cartouche d'injection compatible avec tous les implants cristalliniens actuellement disponibles sur le marché, et permettant de solutionner les problèmes engendrant les inconvénients précédemment exposés, et, d'autre part, un dispositif dédié utilisable pour le conditionnement et le positionnement d'un implant cristallinien, par exemple de type tripode, dans ladite cartouche d'injection, des modes d'exécution d'un implant de ce genre étant, par exemple, décrits dans le document SU-1.553.109 A1 ou dans le document FR-2.792.825.
La cartouche d'injection selon l'invention comprend : une chambre de réception tubulaire de section oblongue ouverte à l'arrière et délimitée par une paroi dont une partie est aménagée pour constituer une surface ou plage de réception pour un implant intra-oculaire (IOL) flexible introduit dans ladite chambre et une canule d'injection disposée dans le prolongement de celle-ci
avec laquelle elle communique par l'intermédiaire d'une chambre de compactage en forme d'entonnoir, cette cartouche étant notamment remarquable en ce que la paroi délimitant la chambre de réception de l'implant est pourvue de deux fentes longitudinales dont les milieux sont disposés dans un plan passant par le milieu de ladite plage de réception, ces fentes permettant le passage des mâchoires de l'instrument de pincement utilisé pour l'introduction dudit implant dans la cartouche.
Selon un mode d'exécution préféré, la fente ménagée dans la partie supérieure de la paroi délimitant la chambre de réception a une largeur plus importante que celle de la fente ménagée dans la partie inférieure de ladite paroi qui constitue la plage de réception de l'implant.
Selon un autre mode d'exécution avantageux, la cartouche d'injection comporte, sur la partie supérieure de la paroi délimitant la partie distale fermée de la chambre de réception, une gorge longitudinale de guidage disposée dans le prolongement de la fente supérieure ménagée dans la partie proximale fendue de ladite paroi.
La cartouche d'injection selon l'invention a pour avantages, d'une part, de permettre de clipser facilement l'implant dans la chambre de réception, au moyen d'une pince connue en soi ou à l'aide du dispositif dédié décrit ci-après, afin que ledit implant soit positionné de manière stable et parfaitement orienté à l'entrée de la cartouche et, d'autre part, de permettre le dégagement de la pince sans risque de déplacement ou d'altération de l'implant.
L'invention concerne également un dispositif dédié permettant le conditionnement et l'installation d'un implant cristallinien flexible dans la cartouche d'injection revendiquée.
Le dispositif de conditionnement pour l'installation d'un implant cristallinien, par exemple du type tripode, dans une cartouche d'injection selon l'invention, comprend une languette flexible de clipsage et une languette flexible de poussée disposées en vis-à-vis et dont les extrémités distales peuvent être écartées l'une de l'autre et présentent des surfaces concaves en regard, de sorte à constituer un logement de forme ovale pour permettre le passage et la retenue d'une
portion diamétrale de la lentille centrale dudit implant, la languette de clipsage ayant, de préférence, une largeur plus importante que celle de la languette de poussée, laquelle est munie d'un ergot de poussée disposé en arrière de sa surface concave, la languette de clipsage étant logée dans une ouverture longitudinale que présente une plaquette de positionnement flexible dont l'extrémité distale est pourvue d'un enfoncement, de préférence circulaire ménagé dans sa face interne pour recevoir les parties latérales de l'implant
"disposées de part et d'autre de sa portion diamétrale placée entre les extrémités distales concaves desdites languettes de clipsage et de poussée.
Un important avantage découlant de ce dispositif est qu'il peut être stérilisé avec un 1OL positionné dans sa partie distale, et servir ainsi de moyen de conditionnement, de présentation et de manipulation de l'implant. Ce dispositif supprime toute manipulation directe de l'implant après ouverture du conditionnement dans lequel ledit dispositif et l'implant stérilisés sont conservés en attente d'utilisation. On écarte de la sorte tous risques liés à une éventuelle mauvaise préhension ou manipulation de l'implant lors de son introduction dans la cartouche d'injection.
Les buts, caractéristiques et avantages ci-dessus, et d'autres encore, ressortiront mieux de la description qui suit et des dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est une vue en perspective d'une cartouche d'injection selon l'invention.
La figure 2 est une vue en plan, à échelle agrandie, de cette cartouche d'injection.
La figure 3 est une vue de côté de la figure 2.
La figure 4 est une vue arrière, à plus grande échelle, de la cartouche d'injection.
La figure 5 est une vue en coupe, à plus grande échelle, selon la ligne 5-5 de la figure 2.
La figure 6 est une vue en coupe, à plus grande échelle, suivant la ligne 6- 6 de la figure 2.
La figure 7 est une vue en coupe selon la ligne 7-7 de la figure 3.
La figure 8 est une vue en plan d'un implant cristallinien de type tripode utilisable pour la mise en œuvre de la cartouche d'injection et du dispositif de conditionnement selon l'invention.
La figure 9 est une vue de dessous du dispositif de conditionnement selon l'invention.
La figure 10 est une vue de côté de la figure 9.
La figure 11 est une vue de dessus de la figure 9.
La figure 12 est une vue de détail, en perspective et en contre-plongée, montrant les extrémités distales de la plaquette de positionnement et de la languette de clipsage.
La figure 13 est une vue de détail, en perspective et en plongée, des extrémités distales desdites plaquette et languette.
La figure 14 est une vue de détail, en perspective et en plongée, montrant l'extrémité distale de la languette de poussée.
Les figures 15A à 15E illustrent les étapes de la mise en place d'un implant cristallinien de type tripode conditionné dans le dispositif selon l'invention, dans une cartouche d'injection.
Les figures 16A à 16C sont des vues en coupe selon les lignes 16A-16A, 16B-16B, 16C-16C, des figures 15A, 15B et 15C, respectivement.
On se reporte auxdits dessins pour décrire des exemples de réalisation avantageux, bien que nullement limitatifs, de la cartouche d'injection et du dispositif de conditionnement et de positionnement, selon l'invention.
Dans l'exposé qui suit, on utilise des termes tels que "supérieur", "inférieur", "avant", "arrière", "proximale", "distale", en considérant la position probable de manipulation de la cartouche d'injection lors de l'introduction de l'implant à l'arrière de celle-ci. Ces termes n'ont donc aucun caractère limitatif. D'autre part, l'expression "section oblongue" qualifie une section moins haute que large.
La-cartouGhe-d^injection-i-selon-IMnvention-est-du-genre-Gomprenant-une- chambre de réception tubulaire de section oblongue 2 ouverte à l'arrière et délimitée par une paroi 3 dont une partie 3a est aménagée pour constituer une plage de réception pour un implant intra-oculaire (IOL) flexible, cette chambre de réception se prolongeant vers l'amont, successivement par une chambre de compactage 4 en forme d'entonnoir et par une canule d'injection 5. Cette cartouche peut être formée d'une seule pièce, par moulage, en toute matière thermoplastique convenable telle que polypropylène ou autre.
La chambre de réception 2 présente une section oblongue symétrique délimitée par la plage de réception inférieure 3a présentant une surface d'appui concave et deux côtés symétriques. La chambre de compactage 4 présente, dans sa partie de raccordement à la chambre de réception 2, une section oblongue qui diminue progressivement en direction de la canule d'injection 5, jusqu'à présenter, à l'endroit de son raccordement à celle-ci, une section quasiment circulaire ou légèrement ovalisée. La canule d'injection 5 présente une extrémité distale biseautée (figure 3).
Selon une première disposition caractéristique, la paroi tubulaire 3 délimitant la chambre de réception 2 de la cartouche d'injection est pourvue de deux fentes longitudinales 6 et 7 dont les milieux sont disposés dans un plan P-P passant par le milieu de la plage de réception 3a, dans le sens de la longueur (figure 4). Ces fentes débouchent à l'extrémité proximale ouverte ou entrée de la cartouche.
Selon un mode d'exécution avantageux, la fente 6 ménagée dans la partie supérieure de la paroi 3 délimitant la chambre de réception 2 a une largeur L plus
importante que la largeur I de la fente 7 ménagée dans la partie inférieure de ladite paroi qui constitue la plage de réception 3a de l'implant (figure 4).
Cette largeur L est déterminée pour permettre l'introduction de l'implant flexible par un mouvement de pression latérale exercé sur ledit implant perpendiculairement à l'axe de la cartouche.
Par exemple, pour une cartouche d'injection présentant une longueur totale de 37 mm, la fente supérieure 6 peut avoir une largeur L de l'ordre de 4,30 mm, tandis que la fente inférieure peut avoir une largeur de l'ordre de 1 ,20 mm.
La fente supérieure 6 a, de préférence une longueur inférieure à la longueur de la fente inférieure 7. Par exemple, la fente supérieure 6 peut avoir une longueur de l'ordre de 11 ,5 mm, tandis que la fente inférieure 7 peut avoir une longueur de 12,5 mm.
On conçoit que lors de la mise en place d'un implant cristallinien dans la chambre de réception 2 de la cartouche d'injection 1 , l'extrémité distale de la pince qui tient ledit implant, est introduite dans ladite chambre à travers la fente supérieure 6, en engageant d'abord la mâchoire inférieure de ladite pince par un mouvement perpendiculaire à l'axe de la cartouche, de sorte que l'implant souple soit d'abord appliqué sur la surface supérieure de celle-ci, puis engagé et positionné sur la plage de réception 3a dans la partie proximale de la chambre de réception 2.
Une fois l'implant introduit dans la chambre de réception, il est relâché, tend à reprendre son état initial et se trouve clipsé dans son logement. Les fentes
6 et 7 de la cartouche permettent alors de dégager facilement les mâchoires de la pince qui s'écartent radialement de ladite cartouche, sans aucun frottement sur l'optique de l'implant dont l'intégrité se trouve ainsi préservée.
Comme indiqué précédemment, la cartouche d'injection universelle selon l'invention est compatible avec tous les implants cristalliniens actuellement disponibles sur le marché, tels que les implants connus sous les noms de tripode, 3 pièces, navette, monobloc.
L'invention concerne également un dispositif de conditionnement et d'installation d'un implant cristallinien, par exemple de type tripode, dans la cartouche d'injection universelle précédemment décrite. Ce dispositif peut être utilisé pour le conditionnement et l'installation d'implants cristalliniens dans la cartouche d'injection 1 et on décrit ci-après, à titre d'exemple, l'application de ce dispositif au conditionnement et à l'installation d'un implant de type tripode, un implant 16 de ce genre comportant un élément d'optique central ou lentille 16a et des-éléments~d'haptique"t6b~péτrphéτiques en forme "d'anserétânf~illustré~a titre d'exemple, à la figure 8.
Dans ce cas, la cartouche d'injection 1 comporte, sur la partie supérieure de la paroi 3 délimitant la partie distale fermée de la chambre de réception 2, une gorge longitudinale de guidage 8 disposée dans le prolongement de la fente supérieure 6 ménagée dans la partie proximale fendue de ladite paroi (figures 1 et 2) et, par exemple, délimitée par deux nervures parallèles 9.
Le dispositif de conditionnement 10 selon l'invention comprend deux languettes de retenue 11 et 12 que l'on appellera, respectivement, languette de clipsage et languette de poussée, dans la suite du présent exposé, en rapport avec l'une de leur fonction spécifique. Ces languettes 11 et 12 sont disposées l'une contre l'autre et leurs extrémités distales 11a et 12a peuvent être écartées l'une de l'autre. Les surfaces disposées en vis-à-vis de ces extrémités ont une forme concave, de sorte que lorsque les languettes 11 et 12 se trouvent en position de rapprochement, lesdites surfaces concaves 11b, 12b délimitent un logement de forme ovale ou approximativement ovale 13 permettant de contenir, sans jeu notable, une portion diamétrale de l'optique d'un implant positionné entre lesdites extrémités.
De manière avantageuse, la partie distale 11a de la languette de clipsage 11 a une largeur plus importante que celle de la partie distale 12a de la languette de poussée 12, comme on peut le voir sur les figures 16A à 16C.
La languette de clipsage 11 est logée dans une ouverture longitudinale 14 que présente une plaquette de positionnement 15 (figures 12 et 13). La face interne de l'extrémité distale 15a de cette plaquette est pourvue d'un
enfoncement 15b, de préférence, de forme circulaire, dont le fond est doté d'une fente diamétrale 15d dans laquelle se trouve engagée l'extrémité distale 12a de la languette de poussée 12. Cet enfoncement 15b est destiné à recevoir les portions latérales et les éléments d'haptique 16b de l'implant 16 disposés de part et d'autre de sa portion diamétrale placée dans le logement 13.
Le dispositif peut être exécuté, par moulage, en toute matière plastique r-igide-et-flexible-convenable^De-la-sorte^grâce-à-cette-flexibilitéT-la-partie-distale- 15a de la plaquette de positionnement 15 peut être écartée de la partie distale 11a de la languette de clipsage 11 , tandis que la partie distale 11a de ladite languette de clipsage 1 1 peut être écartée de la partie distale de la languette de poussée 12.
La plaquette de positionnement 15 et la languette de clipsage 11 peuvent être moulées d'une seule pièce et rendues solidaires au niveau de leur extrémité proximale, tandis que la languette de poussée 12 peut être fixée à l'ensemble plaquette 15-languette 11 au moyen d'un assemblage à tenons ou par collage.
Les extrémités distales des languettes 11 et 12 sont munies d'un bec 11c, 12c, respectivement, dont les surfaces d'extrémités sont pentées et convergent en direction du logement 13.
La languette 12 est munie d'un ergot de poussée 12d (figure 14). Face à cet ergot 12d, la languette de clipsage 11 est munie d'une lumière de centrage 11d dans laquelle est engagé ledit ergot de poussée.
L'extrémité distale de la plaquette de positionnement 15 est munie d'un bec d'appui 15c s'étendant devant les extrémités distales des languettes 11 et 12.
On décrit ci-après le fonctionnement de ce dispositif de conditionnement et de positionnement selon l'invention.
L'implant cristallinien de type tripode 16 est accroché par l'intermédiaire de l'un de ses éléments d'haptique 16b, autour du "pontage" constitué par les becs 11c et 12c des languettes de clipsage 11 et de poussée 12, respectivement, la partie diamétrale de sa lentille 16a est renfermée dans le logement 13, et ladite
lentille se trouve en appui contre l'ergot de poussée 12d, par une portion de son bord comprise entre ses deux autres éléments d'haptique 16b. D'autre part, les parties latérales débordantes de l'implant sont positionnées dans l'enfoncement circulaire 15b de la plaquette de positionnement 15, comme on peut le voir sur les figures 15A et 16A. L'implant ainsi positionné de manière très stable, sans contrainte mécanique, et le dispositif de conditionnement, sont stérilisés et logés dans un emballage hermétique approprié (non représenté) permettant la conservation des qualites~~ô~ptiques et physiques de l'implant dans l'état" souhaitable, cet emballage pouvant contenir, si nécessaire, une solution aqueuse.
Les figures 15A et 16A illustrent la première étape du processus de positionnement de l'implant 16 dans une cartouche d'injection 1. Le bec 15c de la plaquette de positionnement 15 est placé en appui sur le fond de la gorge 8 de la cartouche, à l'extrémité proximale de ladite gorge.
En exerçant un appui sur la partie proximale du dispositif, perpendiculairement à l'axe de celui-ci, on écarte le couple de languette 11-12 de la plaquette de positionnement 15, de sorte que l'implant 16 se trouve extrait de l'enfoncement 15b, la languette de poussée 12 se trouvant engagée dans les fentes 6 et 7 de la cartouche 1 (figures 15B, 16B).
En continuant d'appuyer sur la partie proximale du dispositif (figures 15C,
16C), on enfonce l'implant 16 dans la partie proximale de la chambre de réception 2 de la cartouche, sous l'action d'appui exercée par la languette de clipsage 11.
La poursuite de ce mouvement d'appui a pour effet d'écarter les parties distales 11 a, 12b des languettes de clipsage 11 et de poussée 12, respectivement, de sorte que l'implant se trouve clipsé dans la partie proximale de la chambre de réception (figure 16D) et que les becs 11c, 12c s'écartent de l'élément d'haptique frontal précédemment retenu par le "pontage" formé par le rapprochement desdits becs.
Un mouvement de poussée du dispositif vers l'avant permet d'amener l'implant 16 dans la partie distale fermée de la chambre de réception 2, par
l'intermédiaire de l'ergot de poussée 12d de la languette 12 (figure 16E). On observe que l'ergot de poussée 12d a une largeur supérieure à celle de la fente inférieure 7, de sorte à rester à l'intérieur de la chambre de réception 2 durant sa translation en direction de la partie distale de ladite chambre.
Le mouvement vers l'avant du dispositif de transfert est limité par une butée, par exemple constituée par l'ergot de poussée 12d lequel vient en appui çontre_le_fo_nd_de_la__fe.rjte_Z,_en_fin._de_course-de--déplacementτ-Dans-Gette- situation, l'implant 16 se trouve positionné et pré-compacté dans la partie distale de la chambre de réception 2 de la cartouche et le dispositif peut être dégagé de la cartouche par un mouvement de recul.
Le praticien peut alors procéder au transfert de l'implant cristallinien, dans l'œil du patient, à l'aide d'un instrument de poussée ou injecteur connu en soi.
L'invention concerne également les conditionnements constitués d'un dispositif 10 tel que décrit ci-dessus, dans lequel est positionné un implant cristallinien 16 de la manière précédemment décrite, ledit dispositif et I1IOL ainsi positionné étant logés à l'état stérilisé dans un emballage hermétique contenant ou non une solution aqueuse pour la conservation des qualités optiques et physiques de l'implant.
L'invention concerne également un dispositif de conditionnement et d'introduction d'un implant cristallinien dans le sac capsulaire d'un œil, comprenant, d'une part, une cartouche d'injection telle que décrite ci-dessus et, d'autre part, un dispositif de conditionnement comportant les caractéristiques susmentionnées, les fentes supérieure 6 et inférieure 7 ménagées dans la partie proximale de la cartouche d'injection 1 , et les parties distales 11a, 12a, des languettes de clipsage 11 et de poussée 12, respectivement, ayant des largeurs telles que la languette de poussée 12 peut traverser les fentes supérieure 6 et inférieure 7 de la cartouche, alors que la languette de clipsage 11 peut traverser ladite fente supérieure 6, mais ne peut passer à travers ladite fente inférieure 7.