TRAIN DE TIGES APTE A LA TRANSMISSION D'INFORMATIONS A HAUT DEBIT DANS UN PUITS DE FORAGE
La présente invention concerne une tige de forage apte à la transmission d'informations le long d'un puits de forage profond équipé d'instruments embarqués au dessus de l'outil.
De façon plus précise encore, la présente invention a pour objet un train de tiges de forage servant à forer des puits à grande profondeur et qui de plus permet une transmission à haut débit d'informations de la surface vers les instruments embarqués au dessus de l'outil, de même que la transmission à haut débit d'autres informations depuis lesdits instruments vers la surface.
Depuis plus d'un demi siècle, les techniques employées dans le domaine de l'enregistrement temps réel des paramètres en cours de forage (M.W.D Measurement While Drilling) dont la profondeur peut atteindre 5 à 10 kilomètres, ont bien évolué. L'objectif étant bien entendu d'optimiser la conduite des forages destinés à la géothermie, l'exploration, la recherche d'hydrocarbure, de gaz, mais aussi les forages permanents de production. Dans un environnement un peu moins sévère, cela peut aussi être des forages dirigés dans le domaine des travaux publics. Les informations que l'on souhaite connaître en surface sont nombreuses et peuvent être par exemple la pression de la boue, le poids sur l'outil, le couple, la nature des couches traversées ou encore la position exacte de l'outil. Par ailleurs, on sait que certaines méthodes de prospection des couches traversées, nécessitent des quantités importantes d'informations. Si ces dernières peuvent être analysées et connues en temps réel, cela permet un gain considérable dans l'exécution du forage. Aussi, dans le but de gérer l'excavation du forage de la façon la plus efficace et économique possible, l'opérateur à toujours intérêt à ce que toutes ces informations soient transmises avec la vitesse la plus élevée possible et soient disponibles en surface pour pouvoir réagir. La figure 1 annexée, représente schématiquement un puits de forage en cours de réalisation, tel qu'il est généralement pratiqué dans ce domaine et notamment selon l'invention. Le train de tiges 40, constitué de tiges de forage telles que la et Ib, est mis en rotation par la table 31 du rig 37 en appui sur le sol 38. L'ensemble du train de tiges est soutenu par un moufle 33 qui permet les translations du train de tiges et l'application du poids sur l'outil de forage 44. Ce dernier est généralement fixé à l'extrémité basse d'une masse-tige 39 dans laquelle est logé un module électronique 22 qui englobe à la fois les capteurs et les moyens pour transmettre des informations vers la surface ou recevoir d'autres informations en provenance de la surface. La boue de forage propre est injectée au moyen d'une pompe au niveau de la tête d'adduction 34, passe au travers de l'ensemble du train de tiges pour ressortir au niveau de l'outil de forage. La boue chargée circule ensuite dans l'espace annulaire 36, entre la surface
extérieure du train de tiges et les parois du forage 27. A l'extrémité haute du forage, un tube (ou casing) 28 est scellé dans le terrain 26 par l'intermédiaire d'un coulis de cimentation 29. Le casing étant lui-même surmonté par une vanne d'isolement (ou B. O.P) 30, au travers de laquelle le train de tiges passe, ainsi que le retour de la boue chargée, par le déversoir 35.
De nombreux procédés connus traitent de la transmission des informations issues du module 22 vers l'équipement d'enregistrement 24 en surface. En fonction des principes et moyens mis en oeuvre, la vitesse de transmission et la profondeur maximale envisageable sont très variables. On peut aussi considérer globalement que ces deux paramètres sont le reflet d'un certain compromis entre l'utilisation de tiges conventionnelles largement utilisées dans ce domaine d'une part et l'utilisation de tiges plus adaptées à ce besoin, d'autre part. Au regard de ce critère important qu'est la vitesse de transmission, on peut classer ces procédés selon deux catégories :
- La première catégorie concerne les procédés mettant en œuvre une très faible vitesse de transmission.
Un des moyens connus des plus anciens est sans doute le "mud puise" ou impulsions dans la boue. Les ondes acoustiques qu'il génère atteignent une grande profondeur, mais chacun connaissant la vitesse de propagation dans la boue qui peut être apparentée à un liquide, la fréquence de transmission est extrêmement faible et bien inférieure au hertz. D'autres procédés mettent en œuvre par différents moyens la transmission d'un signal électrique dont les lobes se propagent dans une première branche du chemin représentée par le train de tiges lui même, la seconde branche du chemin traversant obligatoirement le sol et la roche environnant le forage. C'est par exemple le cas des brevets US 4 630 243, US 2 411 696, FR 2 618 912, EP 0 964 134, US 4 684 946, US 4 496 174, 2 545 535 et bien d'autres. Tous engendrent un taux de transmission de quelques hertz à quelques dizaines de hertz dont l'amplitude s'atténue exponentiellement en fonction de la profondeur et de la conductibilité de la roche, et sont donc incompatibles avec le débit de transmission recherché.
- La seconde catégorie concerne des procédés mettant en œuvre une vitesse de transmission de quelques milliers de bauds et parfois plus.
C'est par exemple le cas des brevets 2 777 594 et 2 820 167 qui proposent une "boucle électrique fermée" dont l'une des branches est matérialisée par une colonne d'une boue conductrice à l'intérieur d'un train de tiges conventionnelles dont la paroi intérieure est revêtue d'un isolant électrique. L'autre branche étant représentée par la partie externe métallique du train de tige. Malheureusement, le "conducteur" constitué
par la boue de forage n'est pas parfait et sa résistivité trop importante pour pouvoir être utilisé à grande profondeur. Dans le brevet 2 290 125, utilisant le même principe, on propose comme amélioration, l'adjonction d'une seconde couche conductrice de l'électricité en contact avec la boue pour diminuer la résistivité de la branche interne au train de tiges, mais la continuité au niveau des raccords entre chaque tige n'étant pas assurée, ce procédé ne peut fonctionner avec de la boue à l'huile non conductrice, telle qu'elle est utilisée généralement et en particulier pour éviter le gonflement des couches argileuses traversées.
Dans cette même catégorie, on connaît divers procédés insensibles aux caractéristiques de la boue et pour lesquels la transmission d'informations passe schématiquement, par au moins deux "conducteurs" isolés l'un de l'autre. Le premier, en contact avec le terrain sur toute la longueur du forage est matérialisé par la partie externe métallique du train de tiges. Le second est matérialisé par un assemblage d'autres tiges ou tubes concentriques conducteurs de l'électricité et isolées des premières par des écarteurs ou autres moyens mécaniques. C'est par exemple le cas des procédés relatifs aux brevets 2 817 588, 4 899 834, 4 012 092, 4 953 636. Un procédé similaire exposé dans le brevet EP 0 295 178 suppose même un tubage ou casing sur toute la longueur du forage, ce qui n'est pas toujours le cas. D' une manière générale, ces techniques requièrent des modifications importantes dans la conception du train de tiges, et imposent bien souvent l'exécution d'un forage de plus fort diamètre que celui strictement nécessaire et donc plus coûteux. Le procédé mis en œuvre dans le brevet WO 0 206 717 est également insensible aux caractéristiques de la boue de forage utilisée. Chaque élément du train de tiges est équipé d'un conducteur coaxial collé sur la surface interne de la tige, d'un bout à l'autre et relié aux extrémités à une bobine d'induction. Selon le procédé, une fois les tiges assemblées, les extrémités des filetages mâle et femelle des raccords ne doivent pas être distant de plus de 0.8 millimètre. La propagation se fait de tige en tige sans contact par champs magnétique via des coupleurs magnétiques. Toutefois, d'une part le conducteur est soumis à un environnement où l'abrasion de la boue est importante, d'autre part l'atténuation du signal dans un tel dispositif est importante et implique d'insérer des répéteurs sur le train de tiges tous les 300 mètres pour amplifier le signal. Un forage de 5000 mètres appliquant une telle solution est ainsi constitué de plus de 15 répéteurs espacés, ce qui augmente considérablement la complexité de l'installation, les risques de pannes et le problème majeur lié à la gestion de l'autonomie des diverses batteries installées le long du train de tiges.
II y a donc une réelle attente à la fois des opérateurs de forage mais aussi des prestataires spécialisés dans les mesures associées et leur interprétation, pour la mise au point d'un train de tiges, apte à la transmission d'informations à haut débit, indépendante de la qualité de la boue utilisée et compatible avec des modifications légères des tiges couramment utilisées dans ce domaine.
Pour atteindre ce but, selon un premier mode de réalisation de l'invention, le train de tiges de forage pour la transmission d'informations indépendante de la qualité de la boue de forage, ledit train de tiges étant constitué : - d'une pluralité de tiges creuses comportant une paroi métallique cylindrique conductrice de l'électricité, une extrémité haute munie d'un manchon de raccordement femelle et une extrémité basse munie d'un manchon de raccordement mâle dont la longueur des filetages est tolérancée mais peut quand même varier de plusieurs millimètres selon les standards utilisés, lesdites tiges se caractérisent en ce qu'elles comprennent en outre :
- une ou plusieurs rainures selon l'axe longitudinale de la tige et affleurant la périphérie interne de la tige, ladite rainure servant à protéger un fil conducteur gainé de faible section, qui est maintenu en place par une résine isolante de l'électricité et résistante. Ledit fil conducteur gainé est relié d'une part en partie basse à un connecteur électrique mâle constitué par une bague conductrice de l'électricité, isolée de la boue et de la masse du train de tiges, d'autre part en partie haute à une bague filetée conductrice de l'électricité, également isolée de la boue et de la masse du train de tiges.
- une couche d'une résine résistante à l'abrasion de la boue et isolante de l'électricité recouvrant sur toute la longueur, la surface interne de la tige, ainsi que la partie courante ou longitudinale des bagues conductrices de l'électricité.
- un joint composite assurant la continuité (J.C.A C) qui est vissé par des moyens appropriés sur la bague filetée conductrice de l'électricité en partie haute et constituant un connecteur électrique femelle. Ledit joint composite une fois en place et le train de tiges constitué, assure au niveau de chaque manchon d'une part la continuité du fil conducteur gainé, de tige en tige, d'autre part l'isolement du fil conducteur gainé et des bagues conductrices de l'électricité par rapport à la masse métallique du train de tiges et la boue.
- un auto centrage et serrage des connecteurs électriques mâle et femelle sur un plan conique, ce qui assure également un minimum de nettoyage des faces en contact.
On comprend que grâce à la parfaite continuité d'un premier conducteur de l'électricité représenté par les parois métalliques externes de chaque tige visée l'une à l'autre, et d'un second conducteur de l'électricité représenté par le fil conducteur gainé noyé dans la rainure de chaque tige et dont la continuité est assurée par le joint J.C.A.C, il est parfaitement possible de véhiculer des signaux sur ce bus de communication, entre le module électronique dans la masse-tige et les équipements de surface, ceci indépendamment de la qualité de la boue de forage utilisée et à grande distance. Ceci étant valable pour tous types de forages, que la boue soit en circulation normale ou inverse. Les rainures pouvant se faire très simplement lors de la fabrication des tubes extradés servant à la fabrication des tiges sans surcoût. La rainure étant relativement petite, cela n'entraîne aucune fragilité au niveau de la tige et laisse l'espace interne de la tige réservé au passage de la boue, intégralement libre et sans aucune gêne. Le principe de l'invention peut aussi bien s'appliquer à des tiges anciennes. Dans ce cas, les rainures seront réalisées par brochage ou fraisage ou tout autre moyen sur un banc spécifique.
Dans un second mode de réalisation de l'invention, la rainure est réalisée d'une part sur la partie courante du tube constituant la tige, entre les épaulements des manchons de la face externe de la paroi métallique de la tige, puis celle-ci se prolonge de part et d'autre sur la partie courante de la surface interne de la paroi métallique en passant par deux trous obliques qui sont réalisés après que les manchons filetés soient soudés. La surface externe de la tige est alors recouverte d'une couche de résine résistante à l'abrasion et isolante de l'électricité, de même que la surface interne de la tige. On peut considérer que dans ce mode, le fil conducteur gainé est aussi protégé par le diamètre plus gros les manchons filetés. Ce second mode se prête sans doute mieux à la modification de tiges existantes, car l'usinage de la rainure est dans ce cas largement facilité.
On peut noter également qu'il est tout à fait possible d'introduire d'autres modules électroniques de mesure le long du train de tiges ainsi constitué par ce bus "bi fïlaire" en utilisant un protocole de communication du type maître / esclave. Chaque module étant alors logé dans un raccord spécifique muni de moyens pour se connecter en parallèle sur le bus.
D'autres caractéristiques, buts et avantages de la présente invention, apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée des modes de réalisation préférés de celle-ci, donnés à titre d'exemples non limitatifs et se référant aux figures schématiques annexées, sur lesquelles :
la figure 1 déjà majoritairement décrite est une vue schématique générale d'un dispositif de forage, notamment selon l'invention. la figure 2 est une vue d'ensemble d'une tige de forage composant le train de tiges de forage illustrant le principe de l'invention. la figure 3 est une vue en coupe transversale d'une tige de forage illustrant le principe de l'invention. la figure 4 est une vue de détail de la figure 3. la figure 5 est une vue du raccordement de deux tiges de forage constituant le train de tiges de forage, selon un premier mode préféré de réalisation de l'invention. la figure 6 est une vue de détail, en coupe verticale partielle de la figure 5. la figure 7 est une vue en coupe du joint composite assurant la continuité (J.C.A.C), conforme à l'invention. la figure 8 schématise la mise en place de la connexion entre deux tiges en cours de vissage. la figure 9 est une vue du raccordement de deux tiges de forage constituant le train de tiges de forage, selon un second mode de réalisation de l'invention.
Les modes de mise en œuvre décrits comportent les dispositions ci-dessus comme souvent avantageuses selon la présente invention. Il est bien entendu que les éléments mentionnés peuvent être remplacés par d'autres éléments assurant les mêmes fonctions techniques.
En se réfèrent tout d'abord à la figure 1 déjà décrite en majorité pour les aspects couramment utilisés dans le domaine des forages destinés à la géothermie, l'exploration, la recherche d'hydrocarbure, de gaz, mais aussi les forages permanents de production sur terre ou en mer ou encore tout autre type de forage dans le cadre du génie civil, on va décrire le principe de l'invention. Sur cette figure, les moyens électroniques de surface 24 sont reliés au train de tiges 40 par l'intermédiaire d'un câble 25 et d'un collecteur tournant 32 situés sur la première tige 23. Les moyens électroniques de surface peuvent tout aussi bien comporter une unité d'enregistrement des mesures relatives aux capteurs situés au fond, mais aussi des dispositifs de commande pour configurer certains paramètres électroniques du module embarqué 22 ou encore commander des actionneurs pour modifier la trajectoire du forage par exemple. Au fur et mesure de l'approfondissement du forage, le train de tiges est ouvert et une tige supplémentaire est insérée entre ladite première tige 23 et le reste du train de tiges.
En se référant à la figure 2, on comprend que la pluralité de tiges 1 constituant le train de tiges selon l'invention est constituée en partie supérieure d'un manchon femelle 2 dont le filetage se termine en partie basse par une face d'appui 49 et d'un manchon mâle 3 en partie inférieure dont le filetage se termine en partie basse par une face d'appui 48. Les tiges sont vissées les unes aux autres avec un couple de serrage donné pour constituer le train de tiges, les faces d'appui 48 et 49 restent distantes l'une de l'autre.
En se référant aux figures 3 et 4, représentant un premier mode de réalisation de l'invention, on comprend que une ou plusieurs rainures 5 rectilignes de faibles dimensions sont réalisées sur la face interne 46 de la paroi métallique 45 de la tige. La largeur et la profondeur de cette rainure sont variables selon les utilisations possibles, mais peuvent très bien correspondre à 20/10 de millimètre par exemple et même moins. Lorsque le tube est fabriqué par extrusion, le fond de cette rainure peut être de préférence arrondi. Un fil conducteur gainé 6 est noyé dans la rainure à l'aide d'une résine isolante de l'électricité 7 ayant une bonne dureté shore et une bonne tenue à la température. Si on souhaite à la fois communiquer et alimenter le ou les modules électroniques embarqués sur le train de tiges, à grande profondeur, une ou deux rainures supplémentaires sont réalisables. Selon le diamètre nominal de la tige utilisée, il est aussi possible de réaliser une seule rainure dont les dimensions seraient légèrement plus grandes. Le nombre de rainures n'ayant pas une influence significative lors de la fabrication du tube par extrusion, il est préférable d'en faire trois sur la périphérie interne de la tige, espacées de 120° par rapport à l'axe longitudinal de la tige. Une couche 4 de résine isolante de l'électricité et résistante à l'abrasion est réalisée sur toute la partie courante de la surface interne 46 de la tige 1. La figure 5 représente l'accouplement de deux tiges la et Ib selon l'invention et équipées d'un manchon mâle 3a et femelle 2b, entre lesquels se trouve le joint J.C.A.C 8 schématiquement représenté en coupe sur la figure 7.
La coupe partielle grossie de la figure 6 représente avec plus de détails l'accouplement de ces deux tiges. Le fil conducteur gainé 6a noyé dans la rainure 5a de la tige est soudé sur une bague conductrice de l'électricité 9, située à l'extrémité du filetage mâle du manchon 3a et isolée de la masse métallique de la tige par une coupelle isolante de l'électricité 12. Ces deux pièces circulaires sont assemblées par collage et affleurent l'extrémité basse du filetage mâle 3a. Elles constituent un connecteur électrique mâle dont l'interface de contact 41 suit une pente inclinée à 45° approximativement. Une couche de résine résistante à l'abrasion et isolante de l'électricité 4a recouvre toute la surface interne 46 de la tige métallique, ainsi que la
partie courante ou longitudinale du connecteur électrique mâle. Le fil conducteur gainé 6b noyé dans la rainure 5b de la tige Ib est soudé sur une bague filetée conductrice de l'électricité 10, située en fond du filetage du manchon femelle 2b et isolée de la masse métallique de la tige par une coupelle isolante de l'électricité 11. Ces deux pièces circulaires sont assemblées par collage.
Une couche de résine résistante à l'abrasion et isolante de l'électricité 4b recouvre toute la surface interne de la tige métallique, ainsi que la partie courante ou longitudinale de la bague filetée conductrice de l'électricité 10.
Le joint composite assurant la continuité 8 (J.C.A.C) est principalement réalisé en caoutchouc 17 armé de fibres, tout en gardant une certaine souplesse. Ce caoutchouc est isolant de l'électricité. Différentes pièces métalliques de formes circulaires et conductrices de l'électricité constituent par ailleurs le joint J.C.A.C. Pour ne pas augmenter la complexité du dessin, il ne figure pas dans les représentations de ces pièces, divers trous 21, évidements et collerettes destinés uniquement à mieux lier ces pièces au caoutchouc lors du moulage. Parmi celles-ci figurent :
- une bague filetée 14 conductrice de l'électricité, ayant en partie basse le filetage 18 servant à la fixation du joint.
- une bague conductrice de l'électricité 13 qui est en fait constituée de plusieurs contacts en arc de cercle, matérialisant la surface conique de contact 43 du connecteur électrique femelle.
- des lames flexibles conductrices de l'électricité 15, dont la fonction est d'assurer la liaison électrique entre la bague 14 et les différents contacts en arc de cercle qui constituent la bague 13, quel que soit le serrage de plusieurs millimètres, appliqué entre les bagues 13 et 14. Ces trois pièces de forme générale circulaire, sont brasées à l'aide d'un gabarit de positionnement avant d'être moulées dans le caoutchouc en protégeant d'une part le filetage 18 de la bague 14 et la partie haute de la bague 13 qui constitue un connecteur électrique femelle.
Le joint J.C.A.C est vissé sur la bague 10 à l'aide d'un outil spécifique qui utilise les trous 53. On comprend que grâce à la relative flexibilité horizontale et notamment verticale importante du joint J.C.A.C, ce dernier peut s'adapter sur de nombreuses tiges existantes, dont la longueur des filetages mâle et femelle au niveau des manchons respectifs 3 et 2 peut varier de plusieurs millimètres selon la fabrication, ce qui est le cas de beaucoup de tiges normalisées. La figure 8 schématise la mise place de la connexion entre deux tiges en cours de vissage, selon l'invention. Les surfaces coniques respectives 43 et 42 des
bagues conductrices de l'électricité 13 et 9, coulissent selon le plan incliné 41, assurant ainsi un auto centrage des connecteurs électriques mâle et femelle et un certain nettoyage de la zone de contact. C'est ainsi qu'une fois terminé l'accouplement par vissage des deux tiges, les connecteurs électriques mâle et femelle sont en contact sur une surface suffisante, la lèvre supérieure 20 du joint est plaquée sur l'arrondi final de la couche isolante 4a et le joint J.C.A.C est complètement écrasé par les filetages mâle et femelle des manchons 3a et 2b. Par ailleurs, lorsque la boue 16 à l'intérieur du train de tiges sera mise en pression, le profil 19 de la périphérie interne du joint J.C.A.C fera en sorte de plaquer encore plus les lèvres supérieure et inférieure du joint contre les couches isolantes respectives 4a et 4b.
La figure 9 représente schématiquement le second mode de réalisation de l'invention, pour lequel la rainure est réalisée sur la partie courante du tube 50 constituant la tige, entre les épaulements des manchons 2 et 3 de la face externe 47. Les trous obliques 51 sont réalisés au niveau du premier épaulement du manchon pour rejoindre la position de la rainure 5 déjà décrite dans le mode précédent. Toute la surface externe 47 de la paroi métallique 45 de la tige est alors recouverte d'une couche de résine résistante à l'abrasion et isolante de l'électricité 52. Une couche de résine résistante à l'abrasion et isolante de l'électricité 4a recouvre la surface interne 46 de la tige métallique, ainsi que la partie courante ou longitudinale du connecteur électrique mâle et de la bague filetée conductrice de l'électricité 10.
Comme on l'a déjà expliqué, l'ensemble des tiges avec leurs fils conducteurs gainés reliés les uns aux autres par l'intermédiaire des joints J.C.A.C d'une part, et les parois métalliques externes des tiges reliées les unes aux autres par l'intermédiaire des manchons filetés mâles et femelles qui supportent les efforts mécaniques du train de tiges d'autre part, constituent un bus bi filaire d'une relativement faible résistance linéique théorique (quelques dizaines d'ohms pour plus de 5000m), sur lequel il est parfaitement possible de véhiculer à la fois une alimentation pour les moyens embarqués ainsi que des signaux de communication à haut débit et à grande distance entre le ou les modules électroniques positionnés sur le train de tiges et les équipements de surface. Ceci indépendamment de la qualité et du sens de circulation de la boue de forage utilisée