PROCEDE DE RADIOCOMMUNICATION AVEC PROTECTION DE CANAUX DE TRAFIC ET DE CANAUX DE SIGNALISATION, EMETTEURS ET RECEPTEURS POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROCEDE
La présente invention concerne les systèmes de radiocommunication avec les mobiles.
Pour les communications entre deux stations radio, il est couramment prévu un ensemble de canaux dédiés multiplexes sur l'interface radio. On distingue les canaux de trafic sur lesquels sont transmis des flux d'utilisateur (parole codée, vidéo, ...) et les canaux dédiés de signalisation sur lesquels sont transmis des informations de contrôle (commandes et mesures pour la gestion de la mobilité, la supervision des canaux, ...).
Dans les systèmes numériques, chaque canal fait l'objet d'une protection contre les erreurs de transmission, réalisée par un codage redondant, appelé codage de canal. Plus le codeur introduit de redondance, plus les informations transmises sont protégées contre les erreurs, et donc plus elles pourront être reçues loin de l'émetteur, pour une puissance d'émission radio donnée.
Dans la conception d'un réseau, on prévoit habituellement une protection plus forte pour les canaux dédiés de signalisation que pour les canaux dédiés de trafic. La raison en est qu'une dégradation momentanée de la parole dans une communication téléphonique est plus facilement acceptée par les utilisateurs qu'une rupture de communication, une telle rupture pouvant résulter de mauvaises conditions de réception sur le canal de signalisation.
La figure 1 illustre schématiquement la zone de couverture 10 d'une station de base 5 d'un réseau radio cellulaire pour un canal de phonie ayant un niveau de protection donné, et la zone de couverture 20 de cette même station de base pour un canal de signalisation associé ayant un niveau de protection supérieur. Une station mobile 6 se trouvant dans la zone 20 mais à l'extérieur de la zone 10 reçoit un signal de parole dégradé (et le signal de parole qu'elle émet est également reçu de façon dégradée par le réseau), mais le maintien
du lien de signalisation évite la perte de communication. Cette station mobile 6 garde une continuité du service, dont la qualité pourra s'améliorer par un mécanisme d'adaptation de lien ou de transfert de cellule ("handover").
Dans certains systèmes, il est utilisé des codeurs de parole à débit variable. C'est notamment le cas du codeur AMR ("Adaptive Multi-Rate") utilisé dans les réseaux GSM ("Groupe Spécial Mobile") et UMTS ("Universal Mobile Télécommunication System") et décrit dans la spécification technique 3GPP TS 26.090, version 5.0.0, "Mandatory Speech Codée speech processing functions; Adaptive Multi-Rate (AMR) speech codée; Transcoding functions (Release 5)", publiée en juin 2000 par le 3GPP ("3rd Génération Partnership Project").
Le codeur AMR a une plage de débits binaires allant de 4,75 à 12,2 kilobits par seconde (kbps) et il fonctionne avec des trames de parole de 20 ms. Il y a ainsi de 95 à 244 bits par trame. Les modes ayant les plus bas débits bénéficient d'une protection très forte par le codage de canal puisque pour la transmission sur des canaux de trafic à plein débit du GSM, une trame de parole codée est convertie en 456 bits. Dans le cas de l'AMR à 4,75 kbps, le codage de canal convertit une trame de parole codée sur 95 bits en 448 bits auxquels s'ajoutent 8 bits de données AMR. Les 456 bits résultants sont entrelacés (entre eux et avec des bits des trames codées précédente et suivante) et répartis en huit demi-rafales de 57 bits transmises au cours de huit trames radio.
Les systèmes GSM utilisent une méthode d'accès multiple par répartition dans le temps (TDMA, "Time-Division Multiple Access"). Une trame radio a une durée de 4,615 ms sur une fréquence porteuse, et est divisée en huit intervalles de temps de 0,577 μs. Un canal physique correspond à une position d'intervalle de temps au cours des trames successives. Pour chaque canal physique, les trames radio sont organisées selon une structure de multitrames illustrée par la figure 2. Une multitrame dure 120 ms et se compose de N = 26 intervalles de temps homologues du canal physique, dont P = 24 sont affectés à un canal de trafic (TCH, "Traffic Channel", T sur la figure 2), par exemple pour la transmission de parole codée. Le treizième intervalle
de temps de la multitrame est affecté à un canal de signalisation dédié appelé SACCH ("Slow Associated Control Channel", S sur la figure 2). Le dernier intervalle de temps de la multitrame (I sur la figure 2) est inactif pour permettre aux stations mobiles de scruter des cellules voisines.
Le SACCH transporte des informations de contrôle utiles au maintien du TCH: niveaux de puissance, avance en temps, commandes, informations système, etc. sur la voie descendante; mesures de paramètres radio sur la voie montante. Ces informations de contrôle sont structurées en blocs de 184 bits, que le codage de canal du SACCH convertit en 456 bits (40 bits de vérification de parité selon un code de FIRE puis application d'un code convolutif de rendement 1/2 et de longueur de contrainte 5). Ces 456 bits sont transmis en K = 4 rafales de 114 bits au cours des intervalles de temps SACCH de K = 4 multitrames successives.
La figure 2 montre les 2x57 = 114 bits disponibles dans une rafale "normale" émise au cours d'un intervalle de temps sur un canal TCH ou SACCH, de part et d'autre d'une séquence d'apprentissage prédéterminée de 26 bits. Quatre rafales normales servent à transmettre un bloc SACCH, tandis qu'une rafale normale du TCH sert à transmettre deux ensembles de 57 bits relevant de deux trames de parole successives.
Un second canal de signalisation appelé FACCH ("Fast Associated Control Channel") est prévu pour le support de la communication. Ce canal sert à transporter des informations de contrôle dont la transmission requiert plus de rapidité que celles du SACCH, comme par exemple des informations de contrôle du processus de transfert intercellulaire (handover).
Le codage de canal du FACCH est le même que celui du SACCH, et il donne lieu à des blocs codés de 456 bits. Le multiplexage du FACCH sur les multitrames radio procède par vol de trames. Le bloc de 456 bits est divisé en huit demi-rafales de 57 bits qui se substituent à celles d'une trame de parole codée pour être transmises en environ 37 ms (contre 480 ms pour un bloc SACCH). Ce vol de trame a lieu lorsque des informations de contrôle sont à transmettre sur le FACCH. Il est signalé dans la bande par deux bits SB placés
juste avant et juste après la séquence d'apprentissage centrale dans chaque rafale radio.
La signalisation associée, SACCH ou FACCH, pose un problème avec les modes les plus protégés du codeur AMR, à savoir que la portée effective du SACCH ou du FACCH peut être inférieure à celle du TCH associé. On peut alors se retrouver dans la situation de la figure 3, qui est inverse de celle de la figure 1 : une station mobile 6 située dans la zone de couverture 10 du TCH mais à l'extérieur de la zone de couverture 20 du SACCH et du FACCH risque de perdre brusquement sa communication à cause d'un défaut de signalisation alors même que l'utilisateur ne ressentait pas de dégradation de la parole. De telles ruptures sont très mal acceptées par les utilisateurs.
WO 02/089376 décrit une méthode pour ajouter des informations supplémentaires sur le SACCH en remplaçant le code de FIRE de 40 bits par un code CRC plus court, les bits ainsi gagnés servant à transmettre les informations supplémentaires. Il n'en résulte pas une augmentation de la portée du SACCH.
US-A-6 697 422 décrit un codage de rendement variable pour le FACCH. Il est utilisé soit un code de rendement 1/4, soit un code de rendement 1/2 en fonction du contenu du message ou d'une estimation des conditions de transmission sur le canal. Typiquement, les informations les plus importantes du FACCH (commandes de handover) sont transmises avec un codage robuste (1/4), tandis que les informations moins critiques sont transmises avec un codage moins redondant (1/2), qui requiert un moindre degré de poinçonnage et dégrade donc moins le signal d'utilisateur du TCH. Ce type de méthode, qui n'est pas applicable au SACCH, ne prend pas en compte les problèmes de portée insuffisante qui peuvent se poser pour certains modes de codage du TCH.
Un but de la présente invention est de proposer une solution simple au problème de protection relative entre les canaux de trafic et de signalisation associés.
L'invention propose ainsi un procédé de radiocommunication,
comprenant les étapes suivantes: transmettre un flux de signal codé sur un canal de trafic d'une station radio emettrice à une station radio réceptrice, le flux de signal étant codé selon un mode de codage choisi parmi plusieurs modes prédéfinis; et transmettre des informations de contrôle codées de la station emettrice à la station réceptrice, avec un degré de redondance sélectionné en fonction du mode de codage du flux de signal sur le canal de trafic. Selon ce procédé, une première version codée des informations de contrôle est transmise sur un canal de signalisation associé au canal de trafic, et pour au moins un mode de codage du flux de signal sur le canal de trafic, une seconde version codée des informations de contrôle est transmise par vol de symboles du flux de signal codé sur le canal de trafic.
Le degré de redondance sera généralement choisi plus élevé lorsque le codage est robuste sur le canal de trafic, ce qui permettra de traiter simplement les problèmes de portée relative inadaptée des canaux de trafic et de signalisation associés. La transmission plus robuste des informations de contrôle codées, grâce à la plus grande redondance, en augmente la probabilité de bonne réception et évite donc une bonne partie des problèmes liés à leur mauvaise réception lorsque le canal de trafic est bien reçu.
Dans une réalisation avantageuse, il est prévu pour les informations de contrôle un premier mode de codage et au moins un second mode de codage de rendement plus faible que le premier mode de codage et tel que les symboles résultant du codage d'un bloc d'informations de contrôle selon le premier mode font partie des symboles résultant du codage dudit bloc selon le second mode. Le mode de codage appliqué à chaque bloc d'informations de contrôle est sélectionné en fonction du mode de codage du flux de signal sur le canal de trafic. En particulier, si le premier mode de codage est sélectionné pour un bloc d'informations de contrôle, on peut disposer les symboles résultant du codage dudit bloc selon le premier mode à des positions déterminées d'une séquence de signal transmis vers la station réceptrice, tandis que si le second mode de codage est sélectionné, on dispose ces mêmes symboles résultant du codage dudit bloc selon le premier mode, qui font partie des symboles résultant du codage dudit bloc selon le second mode,
aux mêmes positions déterminées de la séquence de signal transmis, et on dispose les autres symboles du bloc codé selon le second mode à des positions volées au canal de trafic dans la séquence de signal transmis.
La seconde version codée procure un gain de réception / par un mécanisme de type redondance incrémentale. La transmission sur le canal de signalisation associé ne dépend pas du mode de codage sur le canal de trafic, de sorte qu'une station réceptrice de type ancien, n'intégrant pas le procédé selon l'invention, n'est pas perturbée: elle se contente de décoder la composante de signal reçue sur le canal de signalisation. Elle ne bénéficie pas de l'extension de la zone de couverture du canal de signalisation pour certains codages du canal de trafic, mais elle conserve la portée initiale sans avoir eu besoin d'être mise à jour ni d'avoir échangé de la signalisation avec la station emettrice. La dégradation qu'elle éprouve dans la réception du flux de signal codé sur le canal de trafic, due au vol de symboles, restera généralement très faible.
La seconde version codée des informations de contrôle peut être identique à la première version codée. Le fait d'utiliser le même codage des informations de contrôle pour la transmission sur le canal de signalisation et pour la répétition par vol de symboles sur le canal de trafic minimise l'impact sur la complexité des nouveaux équipements.
Le procédé est applicable notamment, mais non exclusivement, à la problématique évoquée ci-dessus dans les réseaux GSM. Ainsi, dans une réalisation de l'invention, une structure temporelle de multitrames est prévue sur une porteuse TDMA, chaque multitrame comprenant N intervalles de temps homologues, le canal de trafic et le canal de signalisation associé occupant respectivement P et Q intervalles de temps homologues de la multitrame, N, P et Q étant des entiers tels que P > 1 , Q ≥ 1 et P+Q < N. Les informations de contrôle codées de la première version sont regroupées en blocs transmis dans K*Q intervalles de temps homologues occupés par le canal de signalisation au cours de K multitrames consécutives, K étant un entier au moins égal à 1. La seconde version codée d'un bloc d'informations de contrôle est sensiblement répartie entre les K*P intervalles de temps homologues
occupés par le canal de trafic au cours des K multitrames consécutives, ou encore entre les intervalles de temps homologues occupés par le canal de trafic au cours des K multitrames consécutives avant le dernier des KxQ intervalles de temps occupés par le canal de signalisation. En GSM: N = 26, P = 24, Q = 1 , K = 4 et la multitrame a une durée de 120 ms.
Un autre aspect de l'invention se rapporte à un émetteur de radiocommunication pour la mise en œuvre du procédé, comprenant: des moyens de transmission d'un flux de signal codé sur un canal de trafic vers une station réceptrice distante, le flux de signal étant codé selon un mode de codage choisi parmi plusieurs modes prédéfinis; et des moyens de transmission d'informations de contrôle codées vers la station réceptrice distante, avec un degré de redondance sélectionné en fonction du mode de codage du flux de signal sur le canal de trafic. L'émetteur comprend en outre des moyens pour transmettre une première version codée des informations de contrôle sur un canal de signalisation associé au canal de trafic, et des moyens pour transmettre une seconde version codée des informations de contrôle par vol de symboles du flux de signal codé sur le canal de trafic pour au moins un mode de codage du flux de signal sur le canal de trafic.
Un autre aspect de l'invention se rapporte à un récepteur de radiocommunication, comprenant: des moyens de démodulation d'un signal radio reçu d'une station emettrice distante, sur au moins un canal de trafic portant un flux de signal codé et un canal de signalisation associé portant des informations de contrôle codées; et des moyens de décodage pour décoder au moins une première composante de signal démodulé reçue sur le canal de signalisation et correspondant à une première version codée d'un bloc d'informations de contrôle et une seconde composante de signal démodulé correspondant à une seconde version codée dudit bloc d'informations de contrôle insérée par la station emettrice sur le canal de trafic en volant des symboles du flux de signal codé, le décodage de la seconde composante de signal démodulé étant opéré sélectivement en fonction du mode de codage du flux de signal sur le canal de trafic.
Dans une réalisation du récepteur, les moyens de décodage
comprennent un premier décodeur auquel la première composante de signal démodulé est appliquée, et un second décodeur auquel la seconde composante de signal démodulé est appliquée lorsque le décodage de la première composante par le premier décodeur ne suffit pas à estimer les informations de contrôle du bloc. Pour maximiser la probabilité de bonne réception des informations de contrôle, il est avantageux de prévoir en outre des moyens pour décoder de façon conjointe les première et seconde composantes de signal démodulé lorsque le décodage de la seconde composante par le second décodeur ne suffit pas non plus à estimer les informations de contrôle du bloc.
Dans une autre réalisation, les moyens de décodage comprennent des moyens de détection d'un codage propre aux informations de contrôle dans une composante de signal reçue sur le canal de trafic et extraite dudit canal de trafic à des positions de symboles correspondant au vol des symboles du flux de signal codé. Le décodage conjoint des première et seconde composantes de signal démodulé peut alors être effectué directement en réponse à la détection du codage propre aux informations de contrôle. En outre, les moyens de décodage peuvent comprendre un décodeur de trafic auquel le signal démodulé reçu sur le canal de trafic est appliqué en marquant comme effacements les positions de symboles correspondant au vol des symboles du flux de signal codé lorsque le codage propre aux informations de contrôle a été détecté. Le décodage avec effacements réduit encore l'impact du vol de trame sur la qualité du signal reçu sur le canal de trafic.
D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 , précédemment commentée, est un diagramme illustrant les portées normales de canaux de trafic et de signalisation associés d'un réseau GSM; - la figure 2, précédemment commentée, est schéma d'une structure de multitrame du système GSM;
- la figure 3, précédemment commentée, est un diagramme semblable à celui de la figure 1 , illustrant des portées anormales de canaux de trafic et de signalisation associés; - la figure 4 est un schéma synoptique d'un exemple d'émetteur radio selon l'invention; - la figure 5 est un schéma synoptique d'un exemple de récepteur radio selon l'invention; - la figure 6 est un schéma synoptique d'une variante de réalisation de moyens de codage dans un émetteur radio selon l'invention; et - la figure 7 est un schéma synoptique d'une variante de réalisation de moyens de décodage du SACCH dans un récepteur radio selon l'invention.
L'invention est illustrée ci-après dans son application, non exclusive, aux réseaux cellulaires numériques de type GSM et dérivés.
Les émetteur et récepteur radio représentés schématiquement sur les figures 4 et 5 peuvent chacun être intégrés soit à une station de base 5 soit à une station mobile 6 d'un réseau GSM. Ces stations comportent des émetteurs-récepteurs, dont la partie émission pourra être conforme à la figure 4 et la partie réception à la figure 5, le procédé ci-après s'appliquant aux liaisons montantes comme aux liaisons descendantes.
Le procédé est avantageusement applicable aux modes les plus protégés du codée AMR. La figure 4 montre le codeur AMR 40 délivrant X bits par trame audio de 20 ms, avec X = 95 dans le mode le plus protégé à 4,75 kbps. L'étage de codage de canal 41 comporte un module 42 qui reçoit le flux de parole codée fourni par le codeur AMR et lui applique le codage redondant des canaux TCH, ce qui produit un bloc de 456 bits codés par trame audio de 20 ms (le codage correcteur d'erreurs délivre 448 bits, auxquels s'ajoutent 8 bits de données AMR). Le codage de canal appliqué par le module 42 est d'autant plus redondant que le débit du codeur AMR est faible. Le rendement le plus bas, procurant la plus forte protection, est appliqué au mode à 4,75 kbps.
Parallèlement, les protocoles de contrôle des liaisons radio fournissent des blocs de 184 bits de contrôle. Certains blocs sont produits sporadiquement pour être émis sur le FACCH en substitution d'une trame audio. D'autres sont produits périodiquement toutes les 480 ms pour transmission sur le SACCH. Ces blocs sont respectivement fournis à des modules de codage 43F, 43S du FACCH et du SACCH qui réalisent lés opérations suivantes: - adjonction de 40 bits de vérification de parité (CRC, "cyclic redundancy checksum") sous forme d'un code de FIRE; - insertion de 4 bits d'initialisation du codeur convolutif; et - application à l'ensemble du code convolutif CC(2,1 ,5), de rendement 1/2 et de longueur de contrainte 5.
Un multiplexeur 44 supprime une trame audio codée lorsqu'un drapeau de préemption SB indique qu'un bloc FACCH est à émettre, et la remplace par le bloc FACCH codé de 456 bits. Sur le SACCH, il y a un bloc V1 d'informations de contrôle codées de 456 bits toutes les 480 ms. Ce bloc V1 est fourni après entrelacement (45) au multiplexeur de canaux logiques 48 qui, de façon connue, insère les bits du bloc aux positions assignées au canal SACCH dans la multitrame radio, en y ajoutant les séquences d'apprentissage de 26 bits et les bits SB de signalisation de vol de trame FACCH aux positions montrées sur la figure 2. Les traitements radio, dont la modulation sur la fréquence porteuse, sont appliqués par l'étage radio 49 au flux numérique produit par le multiplexeur de canaux 48.
Dans un premier mode de réalisation de l'invention, une copie du bloc V1 de 456 bits d'informations SACCH codées est en outre transmise sur le canal TCH par un mécanisme de vol de symboles. Cette recopie du bloc SACCH est avantageusement effectuée lorsqu'un mode de codage fortement redondant est appliqué sur le canal de trafic par le module 42, c'est-à-dire par exemple pour le mode à 4,75 kbps du codeur AMR. Pour les autres modes du codeur AMR, le mécanisme de recopie du bloc SACCH par vol de symboles sur le TCH n'est pas activé.
Plus généralement, ce mécanisme est applicable lorsqu'il est
souhaitable d'augmenter la robustesse du SACCH.
Pendant une période SACCH de 480 ms, il est transmis 24 trames audio codées. En conséquence, le vol de symboles suppose de poinçonner 19 (= 456/24) bits par trame audio codée sur le TCH. On définit un motif de poinçonnage MP de 19 bits sur les 456 bits que comporte la trame audio codée. Les positions poinçonnées sont de préférence choisies en dehors de celles des 8 bits de données AMR. Elles sont en outre réparties de façon relativement uniforme entre les huit demi-rafales de 57 bits que comportera la trame audio après entrelacement (deux ou trois bits poinçonnés par demi- rafale). Il est à noter que ces positions poinçonnées ne sont pas changées lorsque la trame audio a déjà été volée pour les besoins du FACCH. On peut établir, par des essais subjectifs, une table des bits de sortie du codeur AMR à 4,75 kbps, classés en fonction de leur importance perceptuelle, et choisir les positions poinçonnées correspondant aux bits les moins importants.
Le vol de bits pour le SACCH est réalisé par l'élément de commutation 46 dont la séquence de sortie (24x456 bits toutes les 480 ms) est soumise à l'entrelaceur de canal TCH 47. Celui-ci fournit les rafales TCH au multiplexeur de canaux 48. Chaque trame audio codée de 456 bits est transposée sur huit demi-rafales radio de 57 bits s'étalant sur 40 ms. Les quatre premières demi- rafales se chevauchent dans le temps avec les quatre dernières demi-rafales de la trame audio précédente.
Le récepteur représenté sur la figure 5 a un étage radio 50 qui reçoit le signal radio capté par la station réceptrice et lui applique divers traitements classiques dont la démodulation (GMSK ou 8-PSK). Le démultiplexeur de canaux 51 procède à la séparation des canaux logiques, notamment du TCH et du SACCH.
L'étage de décodage 52 comporte des désentrelaceurs 53, 54 pour le SACCH et le TCH associés, qui appliquent respectivement les permutations inverses des entrelaceurs 45, 47. La sortie du désentrelaceur 53 est une estimation V du bloc V1 , adressée à un décodeur correcteur 56 qui traite les blocs codés de 456 bits échantillonnés selon le code convolutif CC(2,1 ,5)
appliqué par le codeur 43S de l'émetteur, à raison d'un bloc toutes les 480 ms.
Un élément de sélection 55 sépare les bits situés aux positions poinçonnées selon le motif MP en sortie du désentrelaceur 54, qui constituent une seconde estimation V1" du bloc SACCH V1 éventuellement inséré par l'émetteur sur le canal de trafic. Cette estimation V1" est fournie à un décodeur correcteur 57 identique au décodeur 56 (en pratique, cela pourra être une fonction assurée par un processeur exécutant deux fois le même programme). Les décodeurs 56, 57 fonctionnent typiquement selon un treillis de Viterbi à sorties dures ou à sorties souples. Les blocs décodés de 224 bits qu'ils délivrent sont respectivement adressés à des modules de vérification de CRC 58, 59 qui vérifient la validité du code de FIRE de 40 bits par rapport aux 184 bits d'information.
L'étage de décodage 52 comporte en outre un module 60 pour le décodage conjoint des deux versions reçues des blocs SACCH. Dans la réalisation illustrée par la figure 5, les deux décodeurs correcteurs 56, 57 ont des sorties souples (softbits), et le module de décodage conjoint 60 effectue une combinaison des sorties des deux décodeurs correcteurs 56, 57 pour estimer chaque bit du bloc SACCH. En variante, le module de décodage conjoint peut comprendre un autre décodeur de Viterbi CC(2,1 ,5) alimenté par la somme des symboles échantillonnés fournis par le désentrelaceur 53 et par l'élément de sélection 55. Les bits décodés de façon conjointe sont soumis à une autre vérification de CRC par le module 60.
L'étage de décodage 52 comporte en outre un démultiplexeur 61 qui, lorsque l'estimation SB' du drapeau de préemption SB reçu de la station emettrice indique un vol de trame, extrait le bloc de 456 bits relevant du FACCH et l'adresse au décodeur correcteur 62 qui traite les blocs codés de 456 bits échantillonnés selon le code convolutif CC(2,1 ,5) appliqué par le codeur 43F de l'émetteur. La trame audio est alors marquée comme effacée. Les autres blocs désentrelacés sont reçus par le démultiplexeur 61 contiennent des symboles échantillonnés relevant du flux de parole codée. Ils sont adressés au décodeur du canal TCH 63 qui procède à leur décodage conformément à la norme. Il n'est pas nécessaire que l'élément de sélection 55
bloque en amont du décodeur 63 les symboles volés pour la copie du SACCH.
Le fonctionnement de l'étage de décodage 52 est par exemple le suivant: - les décodeurs 62 et 63 décodent respectivement les blocs FACCH et le flux de symboles du TCH. Si la station emettrice a utilisé le mécanisme de poinçonnage précédemment décrit, il y aura une dégradation (faible) des performances du décodeur, correspondant à une légère contraction de la zone 10 représentée sur la figure 3. Ceci n'est guère gênant puisque de toutes façons, en l'absence de ce poinçonnage, la communication a de fortes chances d'échouer si le mobile 6 reste en bordure de la zone 10 dans la situation évoquée en référence à la figure 3. Si la station emettrice n'a pas utilisé le mécanisme de poinçonnage, les performances du décodeur 63 ne sont pas altérées; - lorsque le module de vérification de CRC 58 valide le bloc SACCH reçu (le mobile 6 se trouve par exemple dans la zone 20 représentée sur la figure 3), les bits décodés fournis par le décodeur 56 sont délivrés sur la sortie A de l'étage 52 pour être exploités par les protocoles de contrôle, comme symbolisé par le commutateur 64 sur la figure 5; - lorsque le module 58 ne valide pas le bloc SACCH, le décodeur 56 ne suffisant pas à estimer les informations de contrôle du bloc, l'autre décodeur 57 et le module de vérification de CRC 59 sont mis en service. Si le module 59 valide la copie du bloc SACCH, les bits décodés fournis par le décodeur 57 sont délivrés sur la sortie B de l'étage 52, comme symbolisé par le commutateur 65 sur la figure 5; - lorsque aucun des modules 58, 59 ne valide le bloc SACCH, le décodeur 57 ne suffisant pas non plus à estimer les informations de contrôle du bloc, le module de décodage conjoint 60 est mis en service, les commutateurs 64, 65 lui adressant les données à combiner. Une autre vérification de CRC est effectuée en sortie de ce module 60. Si le bloc SACCH décodé de façon conjointe est validé (le mobile 6 se trouve par exemple dans la zone 10 mais non dans la zone 20 sur la figure 3), les bits décodés fournis par le module 60 sont délivrés sur la sortie C de
l'étage 52. Un gain d'environ 3 dB peut ainsi être obtenu sur le décodage du SACCH.
En variante, le récepteur recherche d'abord si l'émetteur implémente le mécanisme de vol de bits pour insérer une copie du SACCH sur le TCH. Cette détection est par exemple opérée en activant l'élément de sélection 55, le décodeur 57 et le module de vérification 59 pendant une ou quelques multitrames dans une phase de recherche initiale.
Si le code de FIRE est reconnu par le module 59 dans la phase de recherche, le récepteur détecte qu'il a affaire à un émetteur qui implémente le mécanisme de vol de bits, et il active directement le module de décodage conjoint 60 (qui met par exemple en œuvre un treillis de Viterbi) pour obtenir un gain de réception pour les informations de contrôle du SACCH. Avantageusement, le décodeur 63 dispose d'un algorithme de décodage avec effacements qui est activé lorsque le codage propre au SACCH est détecté par le module 59, les positions du motif de poinçonnage MP étant marquées comme des effacements dans les données d'entrée fournies au décodeur 63. Ce décodage à effacements minimise la dégradation, déjà faible, subie sur le TCH. Un algorithme à effacements peut aussi être sélectivement mis en service dans le décodeur de canal FACCH 62.
Si le code de FIRE n'est pas reconnu par le module 59 dans la phase de recherche, les décodeurs 57, 59, 60 ne sont pas mis en service dans la suite, ce qui réduit avantageusement la consommation électrique dans le cas où le récepteur est dans la station mobile, et le décodeur de canal TCH 63 est commandé pour fonctionner sans prise en compte d'effacements.
Le motif de poinçonnage MP peut être identique pour les P = 24 trames audio codées de la période de 480 ms du SACCH, avec une répartition relativement uniforme des 19 bits à poinçonner sur les huit demi-rafales de chaque trame. La copie du bloc V1 est alors répartie entre les K P = 96 intervalles de temps homologues occupés par le TCH au cours des K = 4 multitrames consécutives pendant lesquelles ce même bloc est transmis sur le SACCH. Il faut environ 480 ms pour recevoir la copie d'un bloc SACCH.
Une autre possibilité consiste à commencer à voler des symboles du TCH pour les remplacer par des symboles de la copie d'un bloc V1 avant la première transmission d'une rafale de 114 bits de ce bloc V1 sur le SACCH. Ceci suppose que les informations du SACCH soient disponibles suffisamment tôt au niveau de l'émetteur.
Dans une variante avantageuse, la copie du bloc V1 insérée par vol de symboles sur le TCH est concentrée sur les (K-1)χP = 72 intervalles de temps du TCH qui sont compris entre le premier et le dernier des KxQ = 4 intervalles de temps du SACCH recevant les quatre rafales de 114 bits du bloc. Compte tenu de l'entrelacement diagonal pratiqué sur le TCH, il pourra y avoir débordement, par exemple de quatre demi-rafales avant le premier des quatre intervalles de temps du SACCH ou après le dernier. On peut notamment poinçonner 18 trames audio sur les 24 que comporte la période SACCH de 480 ms, soit en moyenne 25,333 bits par trame codée de 456 bits, ce qui reste faible pour un canal fortement protégé. Le bloc SACCH est alors transmis intégralement (original et copie) sur une durée de l'ordre de [(K-1)χN + 1 ,5] 4,615 367 ms. L'émetteur n'a pas besoin d'anticiper l'émission de la copie du bloc V1 , et le récepteur n'a pas besoin d'attendre plus que sur le SACCH pour recevoir complètement cette copie.
Dans un second mode de réalisation de l'invention, la plus grande redondance appliquée aux informations de contrôle du SACCH lorsque le mode de codage le plus redondant est en vigueur sur le TCH est obtenue en modifiant le codage de canal du SACCH. De préférence, la diminution du rendement de codage SACCH est effectuée tout en conservant dans le bloc délivré par le module 43S les mêmes symboles qu'il produit lorsque le rendement est plus élevé. Ceci assure la compatibilité du procédé avec des équipements conçus avant sa mise en application.
Le code convolutif CC(2,1 ,5) normalement utilisé que le SACCH peut être décrit par deux polynômes GO, G1 qui engendrent chacun un flux numérique de même débit que le flux d'entrée. Le code peut être rendu plus robuste en prévoyant par exemple deux polynômes supplémentaires G2, G3
pour le transformer en un code CC(4,1 ,5) de rendement 1/4.
Le codeur obtenu 43 est illustré par la figure 6. Le bloc de 184 bits est d'abord complété par le code de FIRE pour le contrôle de parité par le module 70, et le module 71 lui adjoint les quatre bits d'initialisation du treillis de Viterbi. Le flux binaire qui en résulte est adressé en parallèle à quatre opérateurs linéaires à base de registres à décalage 72, 73, 74 et 75 fonctionnant respectivement selon les codes GO, G1 , G2 et G3. Les bits délivrés par les opérateurs 72 et 73 sont placés à tour de rôle dans une première version codée V1 du bloc, tandis que les bits délivrés par les opérateurs 74 et 75 sont placés à tour de rôle dans une seconde version codée V2 du bloc. Les opérateurs 74 et 75 sont mis en service uniquement lorsque le mode AMR à 4,75 kbps est en vigueur sur le TCH (ou dans toute circonstance où il est souhaitable d'augmenter la robustesse du SACCH). Dans ce cas, le bloc codé présenté en sortie du codeur 43 se compose des deux versions codées V1 et V2. Dans les autres modes, le bloc codé présenté en sortie du codeur 43 se compose uniquement de la version codée V1.
Dans une architecture d'émetteur selon la figure 4, la version codée V1 est dans tous les cas adressée à l'entrée de l'entrelaceur 45, tandis que la version codée V2 est adressée à l'élément de commutation 46 qui l'insère par vol de symboles selon le motif MP sur le canal de trafic lorsque le mode AMR à 4,75 kbps est en vigueur sur le TCH.
La figure 7 montre comment la partie décodage du SACCH d'un récepteur selon la figure 5 peut être adaptée à un codeur selon la figure 6. Une estimation V1' de la version codée V1 est disponible en sortie du désentrelaceur 53. Celle-ci est décodée par le décodeur de Viterbi 56 adapté au code CC(2,1 ,5), et comme précédemment la validité du bloc décodé est vérifiée par le module 58 sur la base du code de FIRE. Quand le bloc est validé, il peut être délivré sur la sortie A' (commutateur 77). Sinon, un second décodeur de Viterbi 78 adapté au code CC(4,1 ,5) est mis en service. Ce décodeur 78 reçoit d'une part l'estimation V1' de la version codée V1 et d'autre part l'estimation V2' de la version codée V2 éventuellement produite par l'émetteur, récupérée par l'élément de sélection 55 aux positions désignées par
le motif de poinçonnage MP, afin de procéder au décodage conjoint de ces deux versions à l'aide du treillis associé aux quatre polynômes GO, G1 , G2, G3. La validité du bloc décodé de façon conjointe est vérifiée par le module 79 sur la base du code de FIRE. Quand le bloc est validé, il peut être délivré sur la sortie C (commutateur 80). Si la station emettrice n'utilisait pas le code CC(4,1 ,5), le décodage conjoint du module 78 échoue également.
Comme dans le premier mode de réalisation de l'invention, le décodeur 78 peut être mis en service pendant une ou quelques multitrames dans une phase de recherche initiale. S'il apparaît que l'émetteur applique le code CC(4,1 ,5), le décodeur 78 reste en service tant que le mode AMR à 4,75 kbps reste en vigueur sur le TCH, sans qu'il soit nécessaire de faire fonctionner le décodeur 56, et le décodeur du canal TCH peut avantageusement utiliser un algorithme à effacements. Sinon, seul le décodeur 56 est mis en service dans la suite.
Dans un troisième mode de réalisation de l'invention, un codeur de canal 43 selon la figure 6 est utilisable pour les blocs d'informations de contrôle à transmettre sur le FACCH. Il en résulte deux blocs codés V1 , V2 de 456 bits chacun pour chaque bloc d'entrée de 184 bits lorsque le TCH supporte du trafic AMR à 4,75 kbps. Il est alors nécessaire de poinçonner deux trames de parole au lieu d'une, les drapeaux de préemption SB étant réglés en conséquence.
De préférence, la première trame de parole poinçonnée sera remplacée par le bloc codé V1 , et la trame de parole suivante sera poinçonnée et remplacée par le bloc codé V2. Ainsi, si la station réceptrice est d'un type ancien, elle ne sera pas perturbée dans sa réception sur le FACCH. Elle considérera simplement avoir manqué la réception d'une trame audio après la trame volée par le FACCH.
Si la station réceptrice intègre le procédé, elle pourra soit effectuer un décodage CC(2,1 ,5) suivi en cas d'échec par un décodage CC(4,1 ,5), soit chercher d'abord à détecter si l'émetteur utilise le CC(4,1 ,5) sur le FACCH pour le décoder ensuite à l'aide du décodeur optimal.
Dans un quatrième mode de réalisation de l'invention, le codage plus
robuste d'un bloc FACCH lorsque le mode AMR à 4,75 kbps est en vigueur sur le TCH est effectué selon un code convolutif de rendement 1/4 déjà prévu pour d'autres informations dans la norme, en particulier selon le code convolutif CC(4,1 ,5) spécifié pour le canal RATSCCH ("Robust AMR Traffic Synchronized Control Channel"). Ce codage de canal est décrit en détail dans la section 3.9.5 de la spécification technique 3GPP TS 45.003, version 6.3.0 publiée en avril 2004 par l'organisation 3GPP. Le canal RATSCCH servant au contrôle du codée AMR est disponible dans les équipements supportant ce codée.
En mode AMR à 4,75 kbps, un terminal mobile ou une station de base peut ainsi utiliser ce codeur ou le décodeur correspondant pour coder ou décoder les informations de contrôle du FACCH. En réception, il peut notamment activer le décodeur CC(4,1 ,5) lorsque deux trames audio consécutives sont marquées comme volées par les drapeaux de préemption SB, car cette situation ne se produit normalement pas du fait du mécanisme d'acquittement de blocs utilisé pour les informations de contrôle du FACCH.
Les modules de codage et de décodage 41 , 52 décrits précédemment dans divers modes de réalisation de l'invention sont typiquement mis en œuvre, comme il est usuel dans les technologies utilisées actuellement, en programmant un processeur de gestion de la couche physique prévu dans l'émetteur-récepteur d'une station de base ou d'une station mobile.
Dans un autre mode de réalisation de l'invention, la seconde version codée du bloc d'informations SACCH, transmise sur le canal TCH par un mécanisme de vol de symboles lorsqu'un mode de codage robuste du TCH est appliqué, n'est pas une copie intégrale du bloc V1 de 456 bits produit par le codeur 43S. Cette seconde version peut ne comporter qu'une partie des bits du bloc V1. Le nombre de bits poinçonnés sur le canal de trafic est ainsi réduit, ce qui minimise encore la dégradation ressentie de la parole.
On a en effet observé qu'une recopie intégrale du bloc V1 à des positions poinçonnées était souvent plus que suffisante pour résoudre le problème des pertes de communication évoqué en référence à la figure 3.
Plus généralement, la seconde version transmise par vol de symbole
peut comporter moins de bits que le bloc V1. Elle pourrait par exemple être obtenue en sortie de l'opérateur 74 de la figure 6 (polynôme V2) sans que l'opérateur 75 (polynôme V3) soit mis en service. Dans ce cas particulier, la seconde version a un nombre de bit égal à la moitié de celui du bloc V1.
Le degré de redondance, appliqué aux informations du SACCH au moyen du poinçonnage du TCH, peut être réglé par l'administrateur du réseau en fonction de la connaissance qu'il a des conditions locales. Des mécanismes adaptatifs de sélection automatique sont également possibles.
Par exemple, Si D désigne le débit brut du canal physique SACCH (D = 950 bps), on peut prévoir quatre degrés de redondance possibles pour les informations du SACCH: - D: seuls les 456 bits codés du bloc V1 produits pour chaque bloc de 184 bits d'information sont transmis dans les intervalles de temps alloués au canal physique SACCH; - 1 ,5 x D: en plus du canal physique SACCH, la moitié des bits du bloc V1 sont insérés sur le TCH; - 1 ,75 x D: en plus du canal physique SACCH, les trois quarts des bits du bloc V1 sont insérés sur le TCH; - 2 x D: en plus du canal physique SACCH, tous les bits du bloc V1 sont insérés aussi sur le TCH.
Une fois qu'il a déterminé le degré de redondance appliqué, le récepteur procède au décodage conjoint des deux versions reçues du bloc par combinaison soft. La redondance incrémentale fournie en mode 1 ,5 D ou 1 ,75 x D améliore la performance de réception de informations du SACCH.
On a observé que les modes 1 ,5 x D, 1 ,75 x D et 2 x D donnaient lieu à des gains en termes de BLER ("block error rate") de l'ordre de 2 dB, 3 dB et 4 dB, respectivement. Le degré de redondance adéquat peut ainsi être sélectionné en fonction des besoins.