PROCEDE DE FABRICATION D'UN CORPS CREUX PAR EXTRUSION D'UNE RESINE THERMOPLASTIQUE ET DISPOSITIF POUR SA MISE EN ŒUVRE La présente invention se rapporte à un procédé de fabrication d'un corps creux par extrusion d'une résine thermoplastique et un dispositif pour la mise en œuvre d'un tel procédé. EP 486419 décrit un procédé de fabrication d'un corps creux par extrusion et soufflage d'une résine thermoplastique à l'aide d'un accumulateur globalement cylindrique comportant un noyau central, une enveloppe extérieure entourant ledit noyau central et présentant une ouverture d'extrémité, et un espace d'accumulation sensiblement annulaire délimité entre ledit noyau central et ladite enveloppe extérieure, ledit noyau central incluant une pièce d'extrémité apte à faire saillie vers l'extérieur dudit accumulateur à travers ladite ouverture d'extrémité. Un tel accumulateur permet de doser précisément une quantité prédéterminée de résine à mouler. Il présente une surface intérieure relativement grande, ce qui permet de réguler efficacement et précisément la température de la résine dans l'espace d'accumulation. GB 1341845 décrit un procédé de fabrication d'une bouteille en plastique dans lequel une résine polymère malléable est poussée hors d'une chambre d' extrusion par un piston d'extrusion pour remplir une rainure annulaire prévue à l'extrémité d'une cavité de moule. Par la suite, l' extradât lié à la cavité de moule par l'intermédiaire de la première portion rentrée dans la rainure annulaire reçoit une tension axiale par déplacement de la cavité de moule. Ce procédé permet d'obtenir une bouteille avec un rebord autour du goulot, mais s'avère limité à l'obtention d'une moulure radialement en saillie vers l'extérieur par rapport à la surface de la bouteille. US-3 289 247-A décrit un dispositif de fabrication d'un corps creux. Le dispositif comprend un accumulateur apte à injecter de la matière malléable dans un élément de moule déplaçable par rapport à l'accumulateur. L'élément de moule forme avec un noyau une cavité de moule pour le moulage d'une extrémité du corps creux. Les formes pouvant être obtenues à l'extrémité moulée du corps creux sont limitées par la nécessité de dégager le noyau vers l'extérieur du corps creux formé.
La présente invention a pour but de proposer un procédé du type susmentionné permettant de fabriquer une grande variété de corps creux munis de formes adaptées à différentes applications, par exemple le conditionnement de produits solides, liquides ou gazeux. Pour cela, l'invention fournit un procédé de fabrication d'un corps creux par extrusion d'une résine thermoplastique à l'aide d'un accumulateur globalement cylindrique comportant un noyau central, une enveloppe extérieure entourant ledit noyau central et présentant une ouverture d'extrémité, et un espace d'accumulation sensiblement annulaire délimité entre ledit noyau central et ladite enveloppe extérieure, ledit noyau central incluant une pièce d'extrémité apte à faire saillie vers l'extérieur dudit accumulateur à travers ladite ouverture d'extrémité, caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes consistant à : appliquer ledit accumulateur jointivement contre un élément de moule muni d'un logement creux en engageant ladite pièce d'extrémité dudit noyau central dans ledit logement creux de manière à former une cavité de moule entre ladite pièce d'extrémité et une paroi dudit logement creux, ladite cavité de moule communiquant avec l'espace d'accumulation à travers ladite ouverture d'extrémité, remplir ledit espace d'accumulation et ladite cavité de moule de résine dans un état malléable, de manière à mouler, dans ladite cavité de moule, une portion d'extrémité du corps creux à fabriquer, refroidir ladite portion d'extrémité moulée jusqu'à un état sensiblement solide, écarter ledit accumulateur et ledit élément de moule l'un de l'autre pour sortir ladite portion d'extrémité moulée dudit élément de moule, écarter ladite portion d'extrémité moulée de ladite ouverture d'extrémité sensiblement parallèlement à l'axe dudit accumulateur à l'aide d'un organe mobile lié directement ou indirectement à ladite portion d'extrémité moulée, expulser simultanément de la résine dudit espace d'accumulation à travers ladite ouverture d'extrémité autour dudit noyau central de manière à extrader une couche de résine raccordée à la périphérie de ladite portion d'extrémité moulée, ladite couche de résine extradée étant destinée à former une paroi périphérique dudit corps creux,
terminer ledit corps creux et détacher ladite portion d'extrémité moulée dudit organe mobile. Ainsi, on obtient un corps creux extradé et muni, au niveau d'une extrémité du corps creux, d'une portion moulée par l'empreinte conjointe d'un élément de moule et d'une pièce d'extrémité du noyau. On peut ainsi obtenir de nombreuses formes à l'extrémité du corps creux, notamment des formes annulaires ou de révolution autour d'une ouverture du corps creux, notamment des goulots, becs verseurs, rebords, filetages, etc. Comme on réalise simultanément le remplissage de l'accumulateur de résine et le moulage de la portion d'extrémité du corps creux, le temps de cycle peut être relativement court. Le procédé comporte en effet deux étapes essentielles : le remplissage de l'accumulateur avec moulage de la portion d'extrémité dans la cavité de moule attenante à l'accumulateur, et le déplacement de la portion d'extrémité moulée avec extrusion de la couche de résine raccordée à celle-ci. Ce procédé permet une fabrication moins onéreuse que le moulage par injection et avec des cycles de fabrication rapides. On rappelle qu'une résine thermoplastique présente un état thermoplastique, c'est à dire malléable, lorsqu'elle est portée au-dessus d'une certaine température de transition vitreuse et qu'elle se solidifie et garde sa forme lorsqu'elle refroidit en dessous de la température de transition vitreuse jusqu'à un état thermoélastique. Ce procédé fonctionne avec la plupart des résines disponibles sur le marché, comme par exemple le PVC, le polypropylène PP, des polyéthylènes PE, le PET et des polyamides PA. De préférence, ledit accumulateur est monté de manière mobile par rapport à un poste de remplissage incluant un support fixe sur lequel est monté ledit élément de moule et à un poste d'extrasion, et l'on approche ledit accumulateur dudit poste de remplissage pour effectuer l'étape de remplissage de l'espace d'accumulation et de la cavité de moule et qu'on approche ledit accumulateur dudit poste d'extrasion pour effectuer l'étape d'extrasion de la résine. Inversement, on peut aussi déplacer les postes de travail par rapport à l'accumulateur. Avantageusement, le poste d'extrasion comporte un moule ayant au moins deux coques mobiles l'une par rapport à l'autre, et l'on déplace ladite portion d'extrémité moulée à l'aide de l'organe mobile
entre les coques dudit moule pour amener ladite portion d'extrémité moulée jusqu'à une extrémité dudit moule située à l'opposé dudit accumulateur et qu'on referme ledit moule autour de la couche de résine extradée pour conformer la paroi périphérique dudit corps creux à la forme intérieure desdites coques, la terminaison du corps creux incluant l'éjection du corps creux dudit moule après refroidissement. Selon un mode de réalisation particulier, on applique une pression de fluide sur la surface intérieure de la couche de résine extradée pour la plaquer contre l'intérieur desdites coques. On peut ainsi obtenir une orientation moléculaire bidirectionnelle de la résine. L'orientation bidirectionnelle ou bi axiale sert à améliorer des propriétés physiques du corps creux, comme la rigidité et la limite de rupture. L'orientation bi axiale est accomplie en étirant une résine thermoplastique dans les directions axiale et circonférentielle (azimutale) pendant la fabrication du corps creux. De préférence, cet étirement est accompli entre la température de transition vitreuse et le point de fusion cristallin du plastique. De préférence, ladite portion d'extrémité moulée du corps creux présente une ouverture et l'application de pression de fluide est effectuée par un tuyau de soufflage traversant ledit organe mobile et ladite ouverture. Dans cette configuration particulièrement avantageuse, l'organe mobile et le tuyau de soufflage peuvent être réunis en un seul ensemble mobile réalisé sous la forme d'une tête de moulage et de soufflage. Selon un autre mode de réalisation particulier, on produit une aspiration d'air à travers des orifices ménagées dans la surface intérieure desdites coques du moule. Selon un premier mode de réalisation, le poste d'extrasion inclut une filière d'extrasion fixe munie d'un passage d'extrasion, et l'on place l'ouverture d'extrémité de l'accumulateur en face dudit passage d'extrasion et l'on introduit la pièce d'extrémité du noyau portant la portion d'extrémité moulée dans ledit passage d'extrasion pour effectuer l'étape d'extrasion, ledit organe mobile incluant une douille d'accrochage montée au niveau dudit poste d'extrasion qui est introduite axialement à travers ledit passage d'extrasion autour de ladite pièce d'extrémité du noyau, ladite douille d'accrochage présentant une
empreinte d'extrémité qu'on noie dans une portion de résine malléable attenante à la portion d'extrémité moulée de manière à accrocher ladite empreinte d'extrémité dans ladite portion de résine et à entraîner ladite portion de résine et ladite portion d'extrémité moulée en retirant ladite douille d'accrochage hors dudit passage d'extrasion. Une telle douille munie d'une empreinte d'extrémité permet de réaliser une deuxième portion moulée, par exemple un rebord annulaire, à l' extrémité du corps creux, autour de la portion d'extrémité moulée mentionnée en premier lieu. Selon une réalisation particulière, ladite douille d'accrochage présente une partie de base de section sensiblement égale à la section du passage d'extrasion et une partie d'extrémité en retrait radialement par rapport à ladite partie de base. De préférence, ladite douille d'accrochage présente, en tant qu'empreinte d'extrémité, une paroi latérale filetée sur sa surface radialement extérieure et l'on forme un filet sur une surface tournée radialement vers l'intérieur autour de la portion d'extrémité moulée du corps creux avec ladite douille d'accrochage, ladite douille d'accrochage étant mise en rotation dans le sens du dévissage par rapport à ladite surface tournée radialement vers l'intérieur pour l'en détacher. Avantageusement, lesdites coques présentent, au niveau de P extrémité tournée vers ledit accumulateur, une partie de fond respective, ledit procédé comportant l'étape consistant à fermer ledit moule avant ladite application de pression en déplaçant lesdites coques transversalement à la direction d'extrasion depuis une position ouverte, dans laquelle lesdites parties de fond sont mutuellement écartées pour laisser passer ladite couche de résine, jusqu'à une position fermée, dans laquelle lesdites parties de fond viennent en contact en sectionnant ladite couche de résine et en soudant mutuellement les bords sectionnés de ladite couche de résine. Selon un second mode de réalisation, ledit organe mobile est lié à l'accumulateur et inclut ladite pièce d'extrémité du noyau central. Ainsi l'organe mobile est intégré à l'accumulateur, ce qui est avantageux du point de vue du coût et de la compacité du dispositif de mise en oeuvre.
De préférence, ladite pièce d'extrémité du noyau central présente un filet pour imprimer un filet correspondant sur ladite portion d'extrémité moulée du corps creux, la libération de la portion d'extrémité moulée étant obtenue par mise en rotation de ladite pièce d'extrémité dans le sens du dévissage par rapport à ladite portion d'extrémité moulée. Ce filet peut se trouver sur une surface tournée radialement vers l'extérieur ou l'intérieur de la pièce d'extrémité du noyau, pour former respectivement un filet sur une surface de la portion moulée tournée radialement vers l'intérieur ou l'extérieur. Avantageusement, l'enveloppe extérieure de l'accumulateur porte une filière d'extrasion munie d'un alésage formant ladite ouverture d'extrémité de l'accumulateur, et la résine est extradée à travers un passage d'extrasion défini dans ledit alésage autour d'une portion dudit noyau central engagée dans ledit alésage. Selon une réalisation particulière, la résine est extradée le long des faces intérieure et extérieure d'un poinçon d'espacement agencée dans ledit passage d'extrasion pour diviser ladite couche de résine sensiblement annulaire en deux couches parallèles au moins dans certains secteurs azimutaux dudit passage d'extrasion. On forme ainsi un corps creux avec une double paroi au moins dans certains secteurs azimutaux de la paroi. Par secteur azimutal, on entend une zone qui correspond en section transversale à un secteur angulaire ayant pour sommet l'axe de l'accumulateur. De préférence, l'expulsion de la résine hors de l'espace d'accumulation est effectuée en déplaçant au moins une pièce mobile dudit noyau central longitudinalement vers ladite ouverture d'extrémité. De préférence, on régule la température de la résine dans l'espace d'accumulation. Ainsi, l'extrasion peut être réalisée à une température précise permettant d'obtenir une orientation moléculaire de la matière. Selon une réalisation particulière, la résine dans l'état malléable est introduite dans la cavité de moule par au moins un passage de transfert ménagé à travers l'élément de moule, ladite résine atteignant l'espace d'accumulation à travers l'ouverture d'extrémité de l'accumulateur. Ainsi, on n'a pas besoin d'autre ouverture dans l'accumulateur que l'ouverture d'extrémité. Ceci est avantageux du point
de vue du contrôle du volume de résine accumulé dans l'accumulateur et de sa température, étant donné que les fuites thermiques sont minimisées. L'injection peut également être effectuée à travers la pièce d'extrémité du noyau. L'invention fournit aussi un dispositif de fabrication d'un corps creux par extrusion d'une résine thermoplastique, comportant un accumulateur globalement cylindrique comprenant un noyau central, une enveloppe extérieure entourant ledit noyau central et présentant une ouverture d'extrémité, un espace d'accumulation sensiblement annulaire délimité entre ledit noyau central et ladite enveloppe extérieure, et au moins une pièce mobile pour expulser de la résine dudit espace d'accumulation à travers ladite ouverture d'extrémité autour dudit noyau central, ledit noyau central incluant une pièce d'extrémité apte à faire saillie vers l'extérieur dudit accumulateur à travers ladite ouverture d'extrémité, caractérisé par le fait qu'il comporte : un élément de moule apte à s'appliquer jointivement contre ledit accumulateur et muni d'un logement creux apte à recevoir ladite pièce d'extrémité dudit noyau central dans ledit logement creux de manière à former une cavité de moule entre ladite pièce d'extrémité et une paroi dudit logement creux, ladite cavité de moule communiquant avec l'espace d'accumulation à travers ladite ouverture d'extrémité, des moyens pour écarter ledit accumulateur et ledit élément de moule l'un de l'autre pour exposer une portion de résine moulée dans ladite cavité de moule, un organe mobile muni de moyens de prise pour se lier directement ou indirectement à ladite portion de résine moulée et mobile sensiblement parallèlement à l'axe dudit accumulateur pour écarter ladite portion de résine moulée de ladite ouverture d'extrémité, un moyen d'actionnement de l'organe mobile apte à détacher ledit organe mobile de ladite portion de résine moulée. Avantageusement, lesdits moyens de prise incluent un filet formé sur ledit organe mobile pour mouler un filet complémentaire dans ladite résine et que ledit moyen d'actionnement est apte à faire tourner
ledit organe mobile dans le sens du dévissage par rapport audit filet complémentaire. De préférence, le dispositif selon l'invention comprend un actionneur muni d'une tige de déplacement à laquelle est lié ledit organe mobile, ladite tige de déplacement étant orientée de manière parallèle à l'axe dudit accumulateur. Selon un premier mode de réalisation, la tige de déplacement s'étend du côté de l'organe mobile tourné à l'opposé dudit accumulateur. Selon un second mode de réalisation, la tige de déplacement s'étend du côté de l'organe mobile tourné vers ledit accumulateur. L'invention fournit aussi une utilisation du dispositif ci- dessus pour fabriquer un tube muni d'un embout d'extrémité en tant que portion moulée ou un récipient muni d'un bec verseur en tant que portion moulée. L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés. Sur ces dessins : - la figure 1 est une vue partielle en coupe axiale d'un dispositif selon un premier mode de réalisation de l'invention, l'accumulateur étant associé à un poste d'injection, - la figure 1A est une vue de détail agrandie montrant la partie centrale de la filière d'injection du poste d'injection de la figure 1, - la figure 2 est une autre vue partielle en coupe axiale du dispositif de la figure 1, l'accumulateur étant associé à un poste d'extrasion soufflage au début d'une phase de moulage, - la figure 3 est une vue analogue à la figure 2, à la fin de la phase de moulage, - la figure 4 est une vue de détail agrandie du cadre IV de la figure 2,
- la figure 5 est une vue partielle en coupe axiale d'un corps creux obtenu avec le dispositif des figures 1 à 4, - la figure 6 est une vue partielle en coupe axiale d'un dispositif selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, l'accumulateur étant associé à un poste d'injection, - la figure 7 est une vue partielle en coupe selon la ligne VII-VII de la figure 6 représentant l'accumulateur et le passage d'extrasion, - les figures 8A et 8B représentent le dispositif de moulage par extrusion à une autre étape de travail dans laquelle l'accumulateur est associé à un poste d'extrasion, - la figure 9 est une vue partielle en perspective d'un tube plongeur à double paroi fabriqué à l'aide de la machine représentée sur les figures 6 à 8. En référence aux figures 1 à 4, on décrit maintenant une machine de moulage selon un premier mode de réalisation illustratif de l'invention. La machine comporte un accumulateur 6 qui est fixé sur un bras mobile non représenté pour être déplacé entre deux postes de travail. Le premier poste de travail est un poste d'injection 1 représenté sur la figure 1. Le deuxième poste est un poste d'extrasion soufflage 21 représenté sur les figures 2 et 3. L'accumulateur 6 présente une forme générale cylindrique de révolution autour d'un axe longitudinal A. Il comporte une enveloppe extérieure 7 en deux parties entre lesquelles sont ménagés des canaux de conditionnement thermique 20. L'enveloppe extérieure 7 présente une ouverture de sortie 8 au niveau de son extrémité longitudinale inférieure. A l'intérieur de l'enveloppe extérieure 7 se trouve un noyau constitué de plusieurs pièces coaxiales qui définit un espace d'accumulation 17 pour la résine thermoplastique entre lui-même et l'enveloppe extérieure 7. Plus précisément, en partant du centre, le noyau comprend une tige de noyau 14 fixe se prolongeant à son extrémité inférieure par une tête tubulaire 15 qui fait saillie fixement hors de l'accumulateur 6 à travers l'ouverture 8. Dans la tête tubulaire 15 est ménagé un logement 15a qui
est fermé par une paroi de fond à laquelle se raccorde la tige de noyau 14 et ouvert du côté opposé sortant de l'accumulateur 6. Une douille de calibrage 13 est agencée de manière coulissante autour de la tige de noyau 14 et de la tête tubulaire 15. Une douille de compactage 12 est agencée de manière coulissante autour de la douille de calibrage 13. Une chemise intérieure 10 est agencée de manière coulissante autour de la douille de compactage 12. La chemise intérieure 10 comprend plusieurs pièces entre lesquelles sont ménagés des canaux de conditionnement thermique 11. Enfin, un piston d'extrasion 9 est agencé de manière coulissante entre la chemise intérieure 10 et l'enveloppe extérieure 7 et ferme l' extrémité supérieure de l'espace d'accumulation 17. Le piston d'extrasion 9, la chemise intérieure 10, la douille de compactage 12 et la douille de calibrage 13 ont des mouvements axiaux commandés par un entraînement pneumatique ou hydraulique connu en soi. La tige de noyau 14 et la tête tubulaire 15 sont fixes dans l'accumulateur 6. Le poste d'injection 1 comporte un plateau de support 2 muni d'un alésage dans lequel est fixée une filière d'injection 3. A ce poste de travail, raccumulateur 6 est posé jointivement sur la filière d'injection 3, l'ouverture 8 étant raccordée de manière hermétique à la surface supérieure 3a de la filière d'injection 3. La tête tubulaire 15 est engagée dans l'alésage central 16 de la filière d'injection 3. Pour faciliter l'introduction de la tête tubulaire 15, la forme extérieure de celle-ci présente une légère inclinaison conique convergente. La paroi interne du logement 15a ne présente pas d'inclinaison. L'alésage 16 est conçu de manière à ménager autour de la tête tubulaire 15 une rainure annulaire 19 dont la hauteur est variable autour de la tête tubulaire 15, comme représenté par la ligne de fond de rainure 19a. L'extrémité de la tête tubulaire 15 est en contact ajusté avec la portion inférieure de l'alésage 16. Débouchant sur la surface supérieure 3a de la filière d'injection 3, l'alésage 16 présente un étage 16a de plus grand diamètre que l'étage 16b délimitant la rainure annulaire 19. Ces deux étages sont raccordés par une face d'épaulement 55 dans laquelle est ménagée une rainure annulaire 18 borgne orientée axialement. Pour l'étape d'injection représentée sur la figure 1, les pièces mobiles du noyau sont rétractées vers l'intérieur de l'accumulateur 6, de manière à dégager un espace d'accumulation 17 qui inclut l'espace
annulaire entre l'enveloppe extérieure 7 et la chemise intérieure 10, l'espace transversal entre la face frontale du noyau et la surface supérieure 3a de la filière d'injection 3, et les rainures annulaires 18 et 19. Un injecteur 5 d'une presse à injecter de type classique est introduit dans la filière d'injection 3 à l'intérieur du logement 15a de la tête 15. La presse à injection non représentée pousse de la résine à l'état thermoplastique à travers le canal interne 5 a de l'injecteur 5 qui se termine en forme de T et communique avec l'espace d'accumulation 17 à travers des perçages latéraux 24 traversant la tête tubulaire 15. L'espace d'accumulation 17 est ainsi complètement rempli de résine, ainsi que l'espace périphérique défini autour de la tête tubulaire 15 dans l'alésage 16 de la filière 3, à savoir les rainures 19 et 18 et l'étage 16a. Une circulation de fluide à température contrôlée, par exemple huile ou eau, est effectuée simultanément dans les canaux de conditionnement thermique 20 et 11 de l'accumulateur 6 et dans des canaux de conditionnement thermique 4 de la filière d'injection 3 pour maintenir la résine à la température appropriée. De cette manière, on réalise une couche de résine cylindrique 53 de forme correspondante à la rainure 19 entourée d'un rebord 33 de forme correspondante à la rainure 18 par un procédé de moulage par injection dans la cavité de moule formée conjointement par la filière d'injection 3 et la tête tubulaire 15. On régule la température dans la filière 3 de manière à solidifier la couche 53 destinée à constituer un bec verseur 48 du récipient devant être moulé au poste d'extrasion soufflage 21. Ainsi, à l'issue de l'étape d'injection, on voit qu'on a effectué simultanément le remplissage de l'accumulateur avec une dose de résine conditionnée en température et le moulage d'un bec verseur ou de tout autre forme souhaitée à l'extrémité du corps creux. Une fois l'injection de résine terminée, l'accumulateur 6 est levé et déplacé vers le deuxième poste de travail, à savoir le poste d'extrasion soufflage 21 représenté sur les figures 2 à 4. Pendant ce déplacement, la tête tubulaire 15 reste en saillie hors de l'accumulateur 6 et porte la couche 53 solidifiée et le rebord 33. La base de la couche 53 et le rebord 33 sont maintenu dans un état malléable ou, s'ils se solidifient trop, on les réchauffe ensuite dans le poste d'extrasion
soufflage 21. Le déplacement de l'accumulateur 6 peut être effectué avec des moyens similaires à ceux décrits dans EP486419. Les figures 2 et 4 représentent le poste d'extrasion soufflage 21 dans un état de travail initial. L'accumulateur 6 est posé de manière jointive sur une filière d'extrasion 22 présentant un alésage 22a qui reçoit la tête tubulaire 15 avec les parties de résine 53 et 33. La filière d'extrasion 22 est fixée dans un plateau de support 23 sous lequel se trouve un moule de soufflage 28 formé de deux coques mobiles symétriques 28a et 28b qui définissent une cavité interne 29 et qui sont initialement dans une position ouverte. Sous le moule de soufflage 28, se trouve un vérin de déplacement axial 31 dont la tige de piston 32 est engagée entre les deux coques 28a et 28b et porte à son extrémité une tête de moulage et de soufflage 37. La tête de moulage et de soufflage 37 comprend un tuyau de soufflage 35 muni d'un canal intérieur 39 présentant une douille de raccordement 40 pour la connexion à un circuit d'air comprimé non représenté. Une douille de support 36 est fixée autour du tuyau de soufflage 35 et une douille d'accrochage 25 est logée entre la douille de support 36 et le tuyau de soufflage 35. La douille d'accrochage 25 est mobile en rotation axiale dans la douille de support 36 grâce à un palier rotatif 56. Elle présente une portion d'extrémité 54 qui fait saillie hors de la douille de support 36 et qui porte une empreinte de moulage pour mouler une portion d'extrémité du corps creux à fabriquer. Un circuit d'huile thermique 47 muni de raccords d'entrée et de sortie 47a et 47b est également prévu dans la tête de moulage et de soufflage 37 pour réguler la température de la douille d'accrochage 25. Dans l'état initial représenté sur les figures 2 et 4, la portion d'extrémité 54 de la douille d'accrochage 25 est insérée dans l'alésage central 22a de la filière d'extrasion 22 autour de la tête de noyau 15 et de la couche de résine 53 solidifiée. A la base de la filière 22, la douille d'accrochage 25 est en contact ajusté avec l'intérieur de l'alésage 22a. A son extrémité tournée vers l'espace d'accumulation 17, la douille d'accrochage 25 présente une partie 25a de plus petit diamètre munie d'un filetage 26 sur sa surface radialement extérieure. Dans l'étape d'injection, la rainure annulaire 18 avait permis de préformer le rebord 33 en résine et l'espace annulaire 19 de former la couche 53 en forme de
bec verseur. Dans l'étape de moulage représentée sur la figure 4, la partie 25a de la douille d'accrochage 25 termine la mise en forme du rebord 33 en s 'insérant entre le rebord 33 et la couche cylindrique 53 et en imprimant un filetage sur la surface radialement intérieure du rebord 33. Pour cela, le diamètre intérieur de la douille d'accrochage 25 est supérieur au diamètre extérieur de la couche cylindrique 53, laquelle conserve la forme qui lui avait été donnée dans la filière d'injection, comme représenté par la ligne pointillée 53 sur la figure 4. La filière d'extrasion 22 porte des canaux de conditionnement thermique 27 pour assurer, si besoin un réchauffage de la résine formant le rebord 33 avant l'insertion de la douille 25. Une fois que la douille d'accrochage 25 a été insérée, on solidifie le rebord fileté 57 et la portion de paroi horizontale 58 entre cet élément et le bec verseur 48. La résine stockée dans l'espace d'accumulation 17 est au contraire maintenue dans un état plastique. Ensuite, le vérin 31 rétracte la tête de moulage et de soufflage 37 tandis que, simultanément, les pièces mobiles du noyau de l'accumulateur 6 sont déplacées vers la filière d'extrasion 22 pour éjecter la résine hors de l'accumulateur 6. Le piston d'extrasion 9 est abaissé en premier, suivi de la chemise intérieure 10, de la douille de calibrage 13 qui descend sur toute la longueur de l'alésage 22a, et enfin de la douille de compactage 12 qui s'insère de manière ajustée entre la douille 13 et la filière 22 pour évacuer le dernier résidu de résine. Lors du retrait de la douille d'accrochage 25, la résine suffisamment refroidie reste accrochée sur le filetage 26, mais le bec verseur 48 coulisse autour de la tête tubulaire 15 grâce à la légère conicité convergente de celle-ci. Le mouvement descendant de la tête de moulage et de soufflage 37 accompagné de l'expulsion de la résine entraînent la formation d'une couche de résine malléable qui est extradée à travers l'alésage 22a de la filière 22 autour de la tête tubulaire 15. Cette couche de résine forme un tube raccordé continûment au goulot moulé accroché sur la douille d'accrochage 25. Le déplacement descendant de la tête de moulage et de soufflage 37 et l'expulsion de la résine hors de l'accumulateur 6 sont réglés de manière coordonnée afin d'assurer une bonne homogénéité et une épaisseur appropriée de la couche de résine extradée. Simultanément avec cette étape d'extrasion, le moule de
soufflage 28 effectue un mouvement de fermeture et de l'air commence à être soufflé par le tuyau 35. La figure 3 représente la tête 37 arrivée dans sa position finale pour laquelle l'extrémité 54 de la douille d'accrochage 25 se trouve dans le col 52 du moule de soufflage 28. Les pièces mobiles du noyau de l'accumulateur 6 ont atteint leur position d'extension maximale. Le piston d'extrasion 9 et la chemise intérieure 10 sont en contact avec la surface supérieure de la filière d'extrasion 22. La douille de calibrage 13 est descendue autour de la tête tubulaire 15 dans l'alésage 22a de la filière 22 et la douille de compactage 12 est descendue jointivement entre la douille de compactage 13 et la paroi interne de l'alésage 22a, de sorte qu'il ne reste sensiblement plus de résine dans l'accumulateur 6 ni dans la filière 22. Pendant la fin du mouvement de descente, le moule 28 achève de se refermer par rapprochement transversal des coques 28a et 28b. La figure 3 représente le moule 28 à l'état fermé, pour lequel la paroi de fond 30a ou 30b de chacune des coques 28a et 28b est venue en contact avec l'autre selon un axe diamétral. Sur leur bord de contact respectif, les coques 28a et 28b présentent une arête 45, mieux visible sur la figure 4, qui permet de couper la couche de résine pour détacher le résidu de résine 43 se trouvant hors du moule et aussi souder selon un axe diamétral les deux bords coupés de la couche de résine au niveau d'une ligne de soudure 46. Le moule 28 étant fermé, le soufflage d'air à travers le tuyau de soufflage 35 est achevé afin de gonfler la résine jusqu'à la plaquer contre la cavité interne du moule 28. On obtient ainsi un corps creux soufflé 44 représenté à l'état fini sur la figure 3. Le poste d'extrasion soufflage 21 comprend également une crémaillère 42 liée à la tige de piston 41a d'un vérin de déplacement transversal 41, qui permet de déplacer la crémaillère 42 transversalement à l'axe de la tête de moulage et de soufflage 37. Les vérins 31 et 41 sont fixés à une équerre de support 38. A sa base, la douille d'accrochage 25 présente une denture 34 destinée à engrener avec la crémaillère 42. Pour cela, la douille de support 36 présente une fenêtre située sur la face cachée de la tête 37 par rapport à la figure 3. Par déplacement transversal de la crémaillère 42, la douille d'accrochage 25 est mise en rotation dans un sens qui assure le dévissage de sa portion filetée 26 par rapport au
rebord fileté 57 formé autour du bec verseur 48 du corps creux 44. Cette rotation est effectuée conjointement avec un retrait supplémentaire du vérin 31 de manière à complètement dégager la tête de moulage et de soufflage 37 du goulot du corps creux. Le moule 28 présente un crantage non représenté au niveau du col 52 pour empêcher la rotation du corps creux 44 pendant le dévissage de la douille 25. Le moule de soufflage 28 peut enfin être ouvert pour éjecter le corps creux 44 refroidi et fini. Le mécanisme d'actionnement du moule est classique et n'est donc pas représenté. La figure 5 représente une vue de détail en coupe du corps creux en plastique 44 ayant la forme d'un flacon à bec verseur. La paroi de réservoir 49 obtenue par soufflage est formée d'un seul tenant avec une portion de goulot moulée qui comprend un bec verseur 48 et autour de celui-ci à distance radialement un rebord fileté 57 faisant saillie vers l'extérieur du flacon. Le bec verseur 48 comprend un canal interne 59 dont la section et l'inclinaison conique légèrement convergente correspondent à la forme de la tête tubulaire 15. A la différence du bec verseur 48, le rebord 57 présente une forme bien cylindrique sans inclinaison conique. Le filetage sur la surface radialement intérieure du rebord 57 permet le vissage d'un bouchon 50. Un tel bouchon peut être avantageusement utilisé comme bouchon-doseur. Lorsque le bouchon 50 est vissé sur le rebord 57, le résidu de produit s'écoule sur l'intérieur du rebord 57 et retombe dans le réservoir à travers une entrée 51 prévue dans la paroi supérieure 58 du flacon entre le bec verseur 48 et le rebord 57. La forme de la douille d'accrochage 25 dans le mode de réalisation précédent n'est pas limitative. Par exemple, pour former un corps creux sans bec verseur, le jeu annulaire entre la douille 25 et la tête 15 peut être supprimé. Pour former un filetage extérieur autour d'un goulot, la partie 25a peut être conçue sous une forme inversée dans la direction radiale. Pour former un corps creux à grande ouverture, par exemple un bocal à confiture, le diamètre de la filière 22, de la tête 15 et de la douille 25 peuvent être adaptés de manière correspondante. En référence aux figures 6 à 8, on décrit maintenant une machine de moulage par extrusion selon un deuxième mode de réalisation de l'invention. Comme dans le premier mode de réalisation,
la machine comprend un accumulateur 106 qui est monté sur un bras de support, non représenté, pour se déplacer entre plusieurs postes de travail, à savoir un poste d'injection 101 représenté sur la figure 6 et un poste d'extrasion 121 représenté sur les figures 8A et 8B. L'accumulateur 106 présente une forme globale cylindrique circulaire et se compose de plusieurs pièces coaxiales, à savoir de l'extérieur vers l'intérieur, une enveloppe extérieure 107, un piston d'extrasion 109, une chemise intérieure 110, une douille de compactage 112, un poinçon ajouré 125, une douille de calibrage 113 et une tige centrale 114. A l'extrémité inférieure de l'enveloppe extérieure 107 est raccordée une filière d'extrasion 122 de forme tubulaire qui se termine par une ouverture d'extrémité 108 entourée d'un rebord saillant 118. Dans la position rétractée du piston d'extrasion 109 représentée sur la figure 6, un espace d'accumulation 117 de forme annulaire est défini entre l'enveloppe extérieure 107 et la chemise intérieure 110 et est prolongé jusqu'à l'ouverture d'extrémité 108 par un passage d'extrasion défini à l'intérieur de la filière d'extrasion 122. Le poinçon ajouré 125 est fixe par rapport à l'enveloppe extérieure 107 et à la filière d'extrasion 122 et est maintenu par des tiges de fixation 111. Les autres pièces du noyau de l'accumulateur, à savoir le piston d'extrasion 109, la chemise intérieure 110, la douille de compactage 112, la douille de calibrage 113 et la tige centrale 114 sont mobiles dans la direction axiale de l'accumulateur 106 et sont entraînées par des moyens d'entraînement électriques hydrauliques ou pneumatiques, non représentés, pour effectuer des mouvements qui seront décrits par la suite. Le poinçon ajouré 125 présente une portion d'extrémité tubulaire qui est insérée à l'intérieur de la filière d'extrasion 122 de manière à diviser le passage d'extrasion en deux passages concentriques, à savoir un passage d'extrasion intérieur 154 et un passage d'extrasion extérieur 153. Comme mieux visible sur la coupe de la figure 7, cette portion d'extrémité du poinçon ajouré 125 présente des encoches longitudinales 156 qui partent de sa base et qui divisent le poinçon ajouré en plusieurs secteurs azimutaux, à savoir des secteurs étroits 125a et des secteurs larges 125b. Comme visible sur les figures 6 et 7, chaque secteur 125b présente une fenêtre centrale 124 qui le traverse.
Dans une première étape de travail, l'accumulateur 106 est associé au poste d'injection 101 représenté sur la figure 6. Le poste d'injection 101 présente un plateau de support 102 dans lequel est fixée une filière d'injection 103 et sous lequel est agencé un bras d'injection 143 muni d'une pluralité d'injecteurs 105. La filière d'injection 103 présente un alésage central étage avec un étage plus large 119 qui débouche sur la surface supérieure du plateau de support 102 et, à l'opposé, qui présente une paroi de fond 130 dans laquelle est creusé un étage intermédiaire de l'alésage et, enfin, un étage plus étroit 116 qui se termine par un fond. La tige centrale 114 de l'accumulateur 106 présente une portion d'extrémité cannelée 115 qui fait saillie à l'extérieur de la filière d'extrasion 122 et qui porte une tête de moulage 137. La tête de moulage 137 présente un alésage central que traverse la tige cannelée 115 et qui comporte un étage de plus grand diamètre logeant un galet d'entraînement unidirectionnel 134 et fermé par une rondelle de couvercle 152 qui est fixée sur la tête 137. Lorsque l'accumulateur est associé au poste d'injection 101, le rebord 118 de la filière d'extrasion 122 s'appuie hermétiquement à l'entrée de l'étage d'alésage 119, tandis que la tête de moulage 137 s'appuie sur la paroi de fond 130 de cet étage, l'extrémité de la portion de tige 115 s'engageant, elle, presque jusqu'au fond de l'étage plus étroit 116. Une cavité de moule est ainsi définie à l'intérieur de l'étage d'alésage 119 autour de la tête de moulage 137 et de la rondelle 152 qui présentent un plus petit diamètre que l'étage d'alésage 119. Sur sa surface latérale périphérique, l'étage d'alésage 119 présente une pluralité d'encoches 129 pour former des ergots sur la pièce à mouler qui sera décrite plus bas. Pour l'étape d'injection, les pièces mobiles de l'accumulateur 106 sont rétractées au maximum à l'intérieur de l'accumulateur 106. La rondelle 152 est plaquée contre l'extrémité du poinçon ajouré 125 et l'extrémité de la douille de calibrage 113 est également en appui contre la rondelle 152. La filière d'injection 103 présente sur sa surface inférieure opposée à l'accumulateur 106 une pluralité de perçages 155 qui s'étendent axialement et débouchent dans le fond de l'étage d'alésage 119 à travers des orifices 142 ménagés dans la paroi de fond 130. Chaque perçage 155 reçoit un injecteur 105 raccordé au bras d'injection 143. L'injection de résine se déroule de la manière suivante : le bras
d'injection 143 avec son canal intérieur est raccordé à la sortie d'une presse à injecter conventionnelle qui refoule de la résine thermoplastique. La résine s'écoule à travers le bras d'injection 143, les injecteurs 105, les orifices 142 ; elle remplit la cavité de moulage définie dans l'étage d'alésage 119 autour de la tête de moulage 137, elle pénètre dans le passage d'extrasion extérieur 153 qui communique avec l'étage d'alésage 119, elle remonte ainsi dans l'espace d'accumulation 117 et elle remplit le passage d'extrasion intérieur 154 en passant à travers les fenêtres 124 du poinçon ajouré 125. A l'issue de cette étape d'injection, tout l'espace libre dans la filière d'injection 103 et dans l'accumulateur 106 est rempli de résine à l'état thermoplastique. La filière d'injection 103 est munie d'un canal de conditionnement thermique 104 pour maintenir la résine à la température souhaitée lors du passage à travers la filière 103. Pour la régulation de température de la résine dans l'accumulateur, l'enveloppe extérieure 107 est munie d'une résistance électrique 120 et la filière d'extrasion 122 est, de même, munie d'une résistance électrique 127. Ainsi, à l'issue du remplissage, on maintient la résine à l'intérieur de l'accumulateur 106 dans l'état thermoplastique, tandis que, à l'aide du canal de conditionnement thermique 104, on fait refroidir le volume de résine contenu dans la cavité de moulage à l'intérieur de l'étage d'alésage 119 jusqu'à un état suffisamment rigide pour pouvoir la démouler. A l'extrémité des injecteurs 105, on prévoit de préférence un système d'obturation, non représenté, pour sectionner la résine dans les orifices 142 afin de pouvoir séparer l'accumulateur 106 de la filière d'injection 103 sans produire de fils de résine entre eux. Dans l'exemple de réalisation représenté, la pièce moulée à l'intérieur de la filière d'injection 103 est une tête tubulaire 148 d'un tube plongeur 144 représenté sur la figure 9. Sur la figure 9, on voit distinctement des ergots 145 moulés à l'intérieur des encoches 129 ainsi qu'un filetage intérieur 146 qui correspond à un filet 126 formé sur la paroi latérale périphérique de la tête de moulage 137. Ainsi, on voit que dans la première étape de travail au niveau du poste d'injection 101, on a réalisé à la fois le remplissage de l'accumulateur 106 et le moulage d'une portion d'extrémité du corps creux qui doit être fabriqué par la suite, comme il va être expliqué maintenant.
Sur la figure 6, on a représenté deux perçages 155 avec deux injecteurs 105, mais on peut en prévoir plus ou moins de deux, par exemple trois perçages 155 dans lesquels se logent trois injecteurs 105, à 120° les uns des autres. Lorsque la tête tubulaire 148 est suffisamment rigidifiée, on soulève l'accumulateur 106 jusqu'à sortir complètement la tête de moulage 137 et la tige cannelée 115 de la filière d'injection 103. Du fait du filetage 126, la tête tubulaire 148 reste accrochée sur la tête de moulage 137. L'accumulateur 106 est ensuite déplacé jusqu'au deuxième poste de travail, à savoir le poste d'extrasion 121 représenté sur les figures 8 A et 8B. Une régulation de température à l'intérieur de l'accumulateur 106 est effectuée pour conserver la résine à l'état malléable pendant le changement de poste. Le poste d'extrasion 121 présente un plateau de support 123 muni d'un alésage 159 à l'intérieur duquel vient s'appuyer jointivement le rebord 118 à l'extrémité de la filière d'extrasion 122. De l'autre côté de l'alésage 159 par rapport à l'accumulateur 106, le plateau de support 123 porte un moule 128 formé de deux coques 128a et 128b à mouvements d'ouverture et de fermeture latéraux. Initialement, les pièces mobiles de l'accumulateur 106 sont toujours dans la position rétractée de la figure 6 et les coques 128a et 128b sont dans la position ouverte esquissée par la ligne 160 sur la figure 8 A. Toutes ces pièces vont se déplacer pendant l'étape d'extrasion jusqu'à la position finale représentée sur les figures 8 A et 8B. Pour cela, la tige centrale 114 et le piston d'extrasion 109 commencent en premier le mouvement de descente axiale. Par sa descente, la tête de moulage 137 entraîne vers le bas la tête tubulaire 148 et la portion de résine thermoplastique qui lui est raccordée continûment présente dans le passage d'extrasion extérieur 153. Conjointement, le mouvement de descente du piston d'extrasion 109 expulse de la résine à travers les deux passages d'extrasion 153 et 154 de manière à former un corps tubulaire à double paroi qui présente une paroi intérieure 141 correspondant à la couche de résine passant par le passage d'extrasion intérieur 154 et une paroi extérieure 149 correspondant à la couche de résine qui traverse le passage d'extrasion extérieur 153 et qui est raccordé continûment à la tête tubulaire 148. Les vitesses de descente respectives de la tige centrale 114 et du piston
d'extrasion 109 sont réglées de manière à étirer la résine dans le sens axial lors de l' extrusion pour obtenir une orientation moléculaire de la matière plastique et de manière à également former des parois d'épaisseur homogène. Pendant la descente de la tige centrale 114, les deux coques du moule 128 se referment comme indiqué par la flèche 161 sur la figure 8A. Lorsque le piston d'extrasion 109 a atteint sa position finale visible sur la figure 8A, l'expulsion de la résine depuis l'intérieur de l'accumulateur 106 est prise en charge par la chemise intérieure 110 qui descend progressivement jusqu'à sa position de fin de course représentée sur la figure 8 A. C'est ensuite la douille de compactage 112 et la douille de calibrage 113 qui descendent conjointement pour achever d'évacuer entièrement la résine de l'espace d'accumulation 117 et des passages d'extrasion 153 et 154. A l'état final représenté sur la figure 8 A, seul subsiste un résidu de résine dans l'espace correspondant aux encoches 156 et aux fenêtres 124 du poinçon ajouré 125 et ce résidu qui reste malléable se mélange à la résine injectée lors du cycle suivant. Le piston d'extrasion 109, la chemise intérieure 110 et la douille de compactage 112 bénéficient de moyens d'entraînement propres classiques. La douille de calibrage 113 est entraînée axialement au moyen de la tige centrale 114. Pour cela, la douille de calibrage 113 présente deux perçages traversants latéraux dans lesquels sont logées des goupilles d'encliquetage 133 qui sont coulissantes et qui sont poussées par des ressorts de rappel, non représentés, contre la tige centrale 114. Au début de la descente de la tige 114, les goupilles d'encliquetage 133 sont en contact avec une portion de la tige 114 ayant le diamètre nominal, de sorte qu'elles sont maintenues dans leur position déployée. Dans cette position, chaque goupille 133 présente une extrémité extérieure qui est engagée dans un logement 161 ménagé à l'intérieur du poinçon ajouré 125, comme visible sur la figure 6. Les logements 161 sont représentés sur la figure 8A. L'encliquetage des goupilles 133 dans le poinçon 125 assure la fixité de la douille de calibrage 113 pendant le début de la descente de la tige 114. Lorsque la tige 114 arrive dans la fin de sa course, comme visible sur la figure 8A, les goupilles 133 rencontrent une portion plus étroite de la tige 114 qui leur permet, sous l'action de leur ressort de rappel, de se libérer du poinçon ajouré 125. Ainsi, le verrouillage entre la douille de calibrage 113 et le poinçon
ajouré 125 est libéré. De plus, un épaulement 151 de la tige 114 vient s'appuyer contre l'extrémité de la douille de calibrage 113 pour la pousser vers l'extérieur de l'accumulateur 106 en balayant le passage d'extrasion intérieur 154 de manière à chasser toute la résine qui s'y trouvait. Pour cela, la douille de calibrage 113 présente une section de plus gros diamètre 162 qui correspond exactement au diamètre intérieur du poinçon ajouré 125. De même, la douille de compactage 112 est dimensionnée pour s'ajuster exactement dans le passage d'extrasion extérieur 153 entre le poinçon ajouré 125 et la filière d'extrasion 122. A la fin de l'étape d'extrasion, comme visible sur les figures 8A et 8B, le moule 128 est refermé. Dans le bas du moule, des logements 157 accueillent les ergots 145 de la tête tubulaire 148. A l'intérieur de la cavité du moule 128, les parois des coques 128A et 128B sont munies de canaux d'aspiration 139 qui permettent de créer une aspiration d'air pour bien plaquer la paroi extérieure 149 du tube contre la cavité de moule. Des canaux de conditionnement thermique 140 servent à faire circuler un fluide pour refroidir le tube 144 à la fin de l' extrusion. A partir de l'état représenté sur les figures 8A-8B, il ne reste plus qu'à refroidir le tube 144 et à le dégager. Pour cela, la tige 114 est mise en rotation, ce qui met également en rotation la tête de moulage 137 du fait du galet d'entraînement 134 inséré entre la portion cannelée 115 et la tête de moulage 137. Pendant cette rotation, la tête tubulaire 148 est elle-même immobilisée du fait de la coopération entre les ergots 145 et les logements 157 et l'on dévisse ainsi la tête de moulage 137 par rapport au filet intérieur 146 formé dans la pièce moulée 148. La tête de moulage 137 coulisse axialement vers l'extrémité de la tige cannelée 115 au cours du dévissage. Une fois la tête de moulage 137 retirée, il ne reste plus qu'à relever la tige 114 et ouvrir le moule d'extrasion 128 dans le sens inverse de la flèche 161 et le tube plongeur 144 terminé tombe par gravité dans un réceptacle prévu à cet effet. A l'issue du mouvement de dévissage, la tête de moulage 137 et la rondelle 152 sont complètement dégagées de la tête tubulaire 148 et elle tombent dans une coupe de réception 136 où elles sont recueillies. La coupe de réception 136 est fixée à l'extrémité de la tige de piston 132 d'un vérin hydraulique 131 porté par une plaque de support 138. Le vérin hydraulique 131 permet ensuite de faire remonter la tête de
moulage 137 et la rondelle 152 pour les remettre en place sur la portion d'extrémité 115 de la tige 114. L'extrémité libre des cannelures présente un chanfrein conique qui aide la tête de moulage 137 à se réaligner par rapport à la tige cannelée 115. Pour accrocher la tête de moulage 137 sur le haut de la tige cannelée 115, comme dans la position visible sur la figure 6, on prévoit un dispositif d'accrochage temporaire (non représenté) sur la rondelle de couvercle 152, par exemple un anneau élastique ouvert apte à s'encliqueter sur la rondelle saillante 165 de la tige centrale 114 ou un dispositif à aimant. L'accumulateur 106 est ramené alors au poste d'injection
101 pour un nouveau cycle de travail. De préférence, on fait travailler au moins deux accumulateurs en temps masqué, l'un étant au poste d'injection 101 pendant que l'autre est au poste d'extrasion 121. Comme visible sur la figure 9, le tube plongeur 144 présente une tête tubulaire 148 munie d'un filet intérieur 146 et d'ergots radialement saillants 145 sur sa paroi extérieure. Cette tête tubulaire 148 se prolonge d'un corps tubulaire à double paroi, à savoir une paroi intérieure 141 et une paroi extérieure 149 entre lesquelles sont ménagées des lumières axiales 144 visibles sur la figure 8B, qui traversent le tube plongeur de part en part. Les parois intérieure 141 et extérieure 149 sont par ailleurs liées l'une à l'autre par une pluralité de nervures axiales 147 qui séparent les différentes lumières 144 les unes des autres. Le tube plongeur 144 peut être employé dans un extincteur portatif, tel que décrit dans la demande de brevet français enregistrée sous le numéro 0401603. Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.