Borne avis débrayable
La présente invention se rapporte a un dispositif de serrage a limitation de couple Ce dispositif comprend une vis qui présente une tête de manœuvre en forme de coiffe et une tige filetée raccordée a la coiffe par l'intermédiaire d un organe de débrayage, de façon a être désolidarisée de la coiffe en rotation quand on exerce sur celle-ci un couple excessif Un tel dispositif est par exemple mis en oeuvre dans une borne de connexion de câbles pour appareil d interruption ou de jonction électrique, mais il peut être applique dans d auties organes de serrage
Des dispositifs de serrage a limitation de couple existent sous bien des formes de réalisation Le document FR 2791 404 montre ainsi un dispositif de serrage dont l'organe de débrayage est loge a I intérieur de la coiffe et comprend au moins une bague élastique dotée d'ergots qui coopèrent avec des rampes prévues sur le pourtour de la tige filetée Le débrayage a lieu par mise en compression de la bague au voisinage des ergots Ce dispositif peut être améliore tant a propos de I encombrement de la tête, qu'il convient de garder faible pour un cou pie limite donne, en particulier dans des appareils électriques dont l'encombrement est critique, qu'a propos de la fiabilité de l'organe de débrayage
L'invention a pour but de conserver l'encombrement, notamment diamétral, d un dispositif de serrage a limitation de couple du type décrit, tout en lui conférant une bonne tenue mecani que et une bonne fiabilité
Selon l'invention, I organe de débrayage comporte au moins une rondelle élastique mince, en forme d anneau ouvert, présentant un bras flexible muni d'une extrémité libre de débrayage, et la rondelle est d une part enclenchée de manière solidaire contre la tige filetée et d'autre part enclenchée, par effacement radial de son extrémité libre, de manière débrayable contre la coiffe, ou vice versa avec enclenchement solidaire contre la coiffe et enclenchement débrayable contre la tige filetée
L'organe de débrayage comporte de préférence plusieurs rondelles élastiques minces centrées sur l'axe de la vis et empilées en décalage angulaire autour de cet axe, de façon que leurs extrémités libres soient réparties à pas régulier sur le pourtour de la coiffe. Les rondelles sont de préférence identiques entre elles.
Il est avantageux qu'au dépassement d'un couple prédéterminé imprimé à la coiffe, le bras flexible de la rondelle fléchisse et s'applique contre une surface de limitation d'effort. Cette surface peut être prévue sur un épanouissement de la tige filetée, mais est de préférence une rampe prévue sur l'extrémité d'une branche d'ancrage de la rondelle, avec une orientation telle qu'elle permet un léger glissement du bras flexible vers l'intérieur quand l'effort augmente.
La coiffe peut présenter une jupe dotée d'ouvertures réparties régulièrement sur son pourtour, dans lesquelles font normalement saillie les extrémités libres des bras flexibles des rondelles, les ouvertures ayant un bord avant et un bord arrière, les extrémités libres des bras flexibles ayant chacune une rampe externe destinée à coopérer avec le bord avant de l'ouverture respective, ainsi qu'une butée destinée à coopérer avec le bord arrière de l'ouverture.
La tige filetée peut être solidaire d'un épanouissement sur lequel la coiffe est fixée avec latitude de rotation relative et qui est doté en son centre d'une saillie, les rondelles étant montées à plat sur l'épanouissement de façon à entourer la saillie, en étant Indexées en rotation sur des formes de la saillie réparties angulairement. Ces formes d'indexation sont par exemple des échancrures, chaque rondelle ayant une languette d'indexation en rotation qui coopère avec une échancrure et qui est prévue sur la branche d'ancrage de la rondelle près de l'extrémité libre du bras flexible.
La description détaillée qui suit se réfère à un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non limitatif et représenté par les dessins annexés.
La figure 1 représente en perspective un dispositif de serrage à limitation de couple selon l'invention.
La figure 2 est une vue en coupe, selon l'axe de la vis, du dispositif de la figure 1.
La figure 3 est une vue en coupe selon le plan lll-lll.
Les figures 4 et 5 représentent une rondelle respectivement au repos et en charge.
La figure 6 est une vue en perspective éclatée du dispositif.
Les figures 7 à 9 montrent le détail B de la figure 3 dans différentes phases de fonctionnement.
Le dispositif de serrage illustré sur les figures comprend une vis qui présente une tige filetée 10 et une tête. La tête comporte une coiffe de manœuvre 20 rapportée sur une extrémité épanouie de la tige filetée et liée fonctionnellement à celle-ci par l'intermédiaire d'un organe de débrayage A. Le rôle de l'organe A est de débrayer la coiffe relativement à la tige filetée pour éviter de transmettre à celle-ci un couple excessif appliqué par un outil à la coiffe. Bien que destiné principalement au serrage de conducteurs électriques dans des bornes d'appareils à basse tension, le dispositif est utilisable dans toute application où est souhaitée, sous un faible volume, une limitation du couple de serrage.
La tige filetée offre une partie filetée proprement dite 11 destinée à coopérer avec un tarau- dage en vue de serrer un câble ou une pièce non représentée, par exemple située sous la tête de la vis, ou située dans une cage ou encore sous un étrier associé à la vis. La tête de vis comprend un épanouissement 12 de la tige 20, en forme de plateau transversal à l'axe X, qui présente au centre, à l'opposé de la partie filetée 11 , une saillie 13.
Dans le présent mode de réalisation, l'organe de débrayage comporte un empilage de plusieurs rondelles minces 30 montées en superposition sur la saillie centrale 13. Chaque ron-
délie 30 est métallique et découpée et a une forme annulaire ouverte, ou une forme de croissant.
Plus précisément, la rondelle présente un bras flexible 31 et une branche d'ancrage 32 séparés par un espace de débrayage 33. Bien que l'organe de débrayage puisse présenter une seule rondelle, il compte de préférence plusieurs rondelles réparties angulairement, afin de respecter la limite élastique de leur matériau et d'équilibrer les efforts autour de l'axe.
Les diverses rondelles 30, ici au nombre de trois, sont identiques, centrées sur l'axe X de la vis et montées sur la saillie 13 en décalage angulaire de pas régulier, ici de 120 °, autour de l'axe X, comme indiqué figures 2 et 3. Le bras flexible 31 est apte à fléchir essentiellement en direction radiale à la manière d'un circlip et présente à son extrémité libre 31 a une rampe 31b, une butée 31c et un doigt d'appui 31 d. La branche d'ancrage 32 présente une languette ou autre forme d'indexation 32a et une rampe 32b ; la languette 32a pénètre dans une échancrure ou autre forme d'arrêt 1 propre à la saillie 13 pour figer la position angulaire de la rondelle par rapport à la vis, tandis que la rampe 32b a un rôle de limitation de l'effort subi par la rondelle, comme on le verra plus loin.
La coiffe 20 est rapportée sur l'épanouissement 12 de la tige filetée. Elle présente un trou ou une empreinte 21 et une jupe annulaire 22. Le trou 21 est à six pans et il est bordé par un col 21 a appliqué sur la saillie 13, le trou 21 permettant d'actionner la vis au moyen d'un outil. Il peut aussi s'agir d'une empreinte à fente ou cruciforme. L'épanouissement 12 offre une surface plane 15 perpendiculaire à l'axe X pour porter l'empilage de rondelles 30 décalées angulairement. La jupe annulaire 22 est solidarisée avec le pourtour de l'épanouissement 12 par un rétreint matrice 23 tel que la coiffe peut - en l'absence des rondelles ou lorsque celles-ci sont rétractées - tourner relativement à la tige filetée. La coiffe définit entre la jupe 22 et la saillie 13 un espace annulaire 25 logeant les rondelles. Des ouvertures 24 sont ménagées dans la jupe 22 en nombre égal à celui des rondelles pour que chaque ouverture interagisse avec l'extrémité 31 a d'un bras flexible. Les ouvertures 24 ont à cet effet - dans le sens de la rotation autour de l'axe X - un bord avant 24a et respectivement un bord arrière 24b pour coopérer avec la rampe 31 b et respectivement la butée 31 c.
Le dispositif de serrage décrit fonctionne de la manière suivante;
Tant que l'effort imparti à la coiffe par un outil reste inférieur à un seuil donné, les extrémités 31 a des bras flexibles 31 des rondelles pénètrent dans les ouvertures 24 de la coiffe et les bords avant 24a des ouvertures 24 sont en mesure de transmettre un couple correspondant aux bras 31 via les rampes 31b de ces derniers (voir flèche de la figure 7). Quand l'effort de serrage dépasse le seuil, le bord 24a glisse sur la rampe 31b, en contraignant l'extrémité 31a à fléchir vers l'intérieur de l'espace 25, comme indiqué en traits mixtes sur la figure 7. Pour refermer l'anneau, le doigt 31 d se déplace en rattrapant l'espace de débrayage 33 et vient s'appliquer sur la rampe 32b de la branche 32. Il en résulte que la rondelle 30 peut ainsi être maintenue en dessous de sa limite élastique, ce qui se traduit par la possibilité de donner à la rondelle une épaisseur réduite et donc de conserver une faible hauteur pour la tête de vis. Le doigt 31 d peut alors glisser légèrement sur la rampe 32b jusqu'à ce que l'extrémité 31 a du bras flexible occupe la position indiquée en traits pleins sur la figure 9, où la coiffe tourne sans entraîner la tige filetée 11.
Quand la coiffe est entraînée en sens inverse, le bras flexible 31 se détend dés qu'il trouve une ouverture 24, et la coiffe entraîne la butée 31c du bras au moyen du bord arrière 24b de l'ouverture (voir figure 8), de sorte que le dispositif peut être desserré.