CIRCUIT INTEGRE RFID-UHF
La présente invention concerne les circuits intégrés sans contact fonctionnant par couplage inductif et les circuits intégrés sans contact fonctionnant par couplage de champ électrique.
Les circuits intégrés sans contact fonctionnant par couplage inductif, ou circuits intégrés RFID, ont connu ces dernières années un important développement. Le tableau 1 ci- après résume les caractéristiques généralement constatées et/ou normalisées pour ce type de circuit intégré sans contact.
Tableau 1 : caractéristiques principales des circuits intégrés RFID
Fréquence de travail : 13 , 56 MHz*
Rayonnement du champ magnétique : Large Vitesse de transfert de données data rate) : 26, 106, 424, 847
Kbits/s
Extraction signal d'horloge à partir du champ magnétique : Oui
Alimentation électrique par induction (transpondeur passif) : Oui
Distance de communication en lecture : jusqu'à 1 m Distance de communication en écriture : jusqu'à 1 m
Conditions opérationnelles/de travail (operational conditions/wor inq conditions)
Eau, pluie : Oui
Saleté, poussières ambiantes (dust) : Oui Portable à la main (hand carry) : Oui
Compatible avec le corps humain : Oui
Présence de métal tolérée : Oui si d > 2-3 cm**
Normes & agréments (standards & aqreements)
Normes ISO existantes : ISO 15693, ISO 14443 Normes ISO en cours de définition : -
Agrément USA : Oui, 3 ** Agrément Europe : Oui, 3W** Agrément Japon : Oui., 3W**
* fréquence du champ magnétique émis par le lecteur du circuit intégré
** distance entre l'antenne du circuit intégré et l'objet métallique
** puissance maximale appliquée au circuit d'antenne du lecteur du circuit intégré
On connaît également les circuits intégrés UHF, dont le fonctionnement repose sur le principe d'un couplage de champ électrique, et dont les caractéristiques principales sont résumées dans le tableau 2 ci-après.
Tableau 2 : caractéristiques principales des circuits intégrés UHF
Fréquence de travail : 433MHz, 905 MHz, 2.45GHz... Rayonnement du champ électrique : Etroit et très directionnel
Vitesse de transfert de données (data rate) : 10-40 Kbits/s
Extraction signal d'horloge à partir du champ électrique : Non
Alimentation électrique par induction (transpondeur passif) : Oui
Distance de communication en lecture : jusqu'à 4 m Distance de communication en écriture : écriture de données non prévue
Conditions opérationnelles/de travail
Eau, pluie : Non
Saleté, poussières ambiantes (dust) : Oui Portable à la main (hand carry) : Non
Compatible avec le corps humain : Non
Présence de métal tolérée : Non (réflexions)
Normes & agréments (standards & agreements)
Normes ISO existantes : -
Normes ISO en cours de définition : ISO 18000-6 Agrément USA : Oui, 1 ** Agrément Europe : Oui, 500 m ** Agrément Japon : Non
* fréquence du champ électrique émis par le lecteur du circuit intégré
** puissance maximale appliquée au circuit d'antenne du lecteur du circuit intégré
Une différence essentielle entre les circuits intégrés RFID et les circuits intégrés UHF est que ces derniers ne peuvent pas être portés par (ou attachés sur) des êtres vivants (être humain, animal) et ne fonctionnent pas en. présence d'eau ou de métal. De plus, l'écriture de données est difficilement envisageable dans les circuits UHF de type passif (sans source d'alimentation électrique) car la puissance électrique pouvant être extraite du champ électrique UHF est trop faible pour permettre la génération d'une haute tension Vpp d'effacement programmation d'une mémoire EEPROM ou d'une mémoire FLASH.
En réalité l'écriture de données reste possible en théorie mais avec une distance de communication très faible, ou en ajoutant une source de tension telle une pile électrique. Or, dans la plupart des applications, il n'est pas envisageable d'incorporer dans une étiquette électronique UHF d'une source de tension permettant d'écrire la mémoire dans restreindre la distance de communication, tant pour des raisons d'encombrement et de prix de revient que pour des raisons de longévité du produit, de sorte que la majorité des circuits intégrés UHF est de type passif.
Egalement, l'extraction d'un signal d'horloge à partir du signal UHF n'est pas possible pour des raisons technologiques (fréquence trop élevée pour être appliquée à un diviseur de fréquence) et la synchronisation du transfert de données
nécessite d'avoir recours à un codage particulier des données (signal de synchronisation inclus dans le codage du bit) .
En contrepartie les circuits intégrés UHF offrent des distances de communication nettement plus importantes que les circuits intégrés RFID (voir tableaux ci-dessus) .
En définitive, les circuits intégrés UHF offrent un champ d'application assez réduit en raison des diverses restrictions d'utilisation susmentionnées mais conviennent particulièrement bien aux applications de logistique (suivi et traçabilité de produits) en raison de leur distance de communication élevée.
Mais comme leur mémoire n'est pas inscriptible dans des conditions normales d'utilisation, l'inscription de données de traçabilité n'est pas possible (par exemple des indications de lieu et de date de stockage du produit, des indications de transit, etc.. ) .
La présente invention vise un nouveau type de circuit intégré qui offre divers avantages.
A cet effet, la présente invention propose un circuit intégré sans contact comprenant une interface de communication RFID comportant une bobine d'antenne pour recevoir une première tension induite alternative lorsque le circuit intégré est en présence d'un champ magnétique RF, une unité de traitement de données reliée à la première interface de communication, l'unité de traitement de données étant équipée d'une mémoire programmable et effaçable électriquement, une interface de communication UHF comprenant une antenne UHF pour recevoir une deuxième tension alternative induite lorsque le circuit intégré est en présence d'un signal de champ électrique UHF, et un moyen de multiplexage pour relier l'unité de traitement de données à l'une ou l'autre des deux interfaces de communication.
Un tel circuit intégré présente divers avantages. Par exemple, des données comme des données de traçabilité peuvent être écrites en mémoire via 1 ' interface de cortirrtunication RF et peuvent être lues ultérieurement via l'interface de communication
UHF. De plus, en supposant par exemple qu'un tel circuit intégré soit utilisé pour réaliser une étiquette électronique attachée à des objets véhiculés dans plusieurs pays à travers le monde, l'étiquette peut être lue via son interface UHF. dans les pays où les systèmes de traçabilité utilisent des lecteurs UHF et dans les pays où les systèmes de traçabilité utilisent des lecteurs RFID.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré comprend un premier circuit d'alimentation électrique pour extraire de la première tension alternative induite une première tension d'alimentation, un second circuit d'alimentation électrique pour extraire de la deuxième tension alternative induite une deuxième tension d'alimentation, et une ligne de distribution d'une tension d'alimentation électrique interne reliée d'une part au premier circuit d'alimentation électrique et d'autre part au second circuit d'alimentation électrique.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré comprend un circuit de détection de mode de communication délivrant un signal de mode dont la valeur indique quelle est l'interface de communication qui est active.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré comprend au moins un moyen interrupteur ayant une borne reliée à la ligne de distribution et une borne reliée au premier ou au second circuit d'alimentation électrique, et un circuit de commande du moyen interrupteur, agencé pour fermer le moyen interrupteur lorsqu'une tension d'alimentation est présente sur la borne du moyen interrupteur qui est reliée au premier ou au second circuit d' alimentation électrique.
Selon un mode de réalisation, le circuit de commande est agencé pour ouvrir prioritairement le moyen interrupteur lorsque signal de mode présente une valeur correspondant à un mode de communication dans lequel une tension électrique n'est pas présente ou ne devrait pas être présente sur la borne du moyen
interrupteur qui est reliée au premier ou au second circuit d' alimentation électrique.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré comprend un premier générateur d'horloge agencé pour extraire de la première tension induite un premier signal d'horloge, par division de la fréquence de la première tension induite, un second générateur d'horloge comprenant un oscillateur pour délivrer un second signal d'horloge, et des moyens pour activer le second générateur d'horloge lorsque le circuit intégré reçoit des données par l'intermédiaire de l'interface de communication UHF.
Selon un mode de réalisation, le second générateur d'horloge est alimenté par l'intermédiaire de la ligne de distribution et est activé par le signal de mode lorsque celui-ci présente une valeur déterminée.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré comprend un circuit multiplexeur piloté par le signal de mode, recevant en entrée la sortie du premier générateur d'horloge et la sortie du second générateur d'horloge, délivrant un signal d'horloge interne appliqué à 1 'unité de traitement de données .
Selon un mode de réalisation, le signal de mode est appliqué à l'unité de traitement de données, l'unité de traitement de données est agencée pour mettre en œuvre au moins un protocole de transmission de données RFID et un protocole de transmission de données UHF et pour sélectionner l'un des protocoles en fonction de la valeur du signal de mode.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré comprend un premier circuit de modulation et de démodulation pour l'émission et la réception de données via la bobine d'antenne, un second circuit de modulation et de démodulation pour 1 ' émission et la réception de données via l'antenne UHF, des circuits multiplexeurs et démultiplexeur pilotés par le signal de mode, pour relier 1 'unité de traitement de données à 1 'un des deux circuits de modulation et démodulation.
Selon un mode de réalisation, le circuit de détection de mode est agencé pour détecter aux bornes de la bobine la première tension induite, et porter le signal .de mode à une valeur déterminée lorsque la première tension induite est détectée. Selon un mode de réalisation, le circuit de détection de mode comprend un détecteur d'oscillations de la première tension induite.
Selon un mode de réalisation, le circuit de détection de mode comprend un détecteur à seuil de la première tension induite.
Selon un mode de réalisation, le circuit de commande du moyen interrupteur comprend un circuit survolteur délivrant une tension de fermeture du moyen interrupteur.
Selon un mode de réalisation, le circuit survolteur comprend une pompe de charges.
Selon un mode de réalisation, le moyen interrupteur comprend un transistor présentant une tension de seuil.
Selon un mode de réalisation, le moyen interrupteur est commandé par une porte logique alimentée électriquement par la deuxième tension d'alimentation.
Selon un mode de réalisation, le circuit intégré est agencé sur un support portable et forme une étiquette électronique ou une carte à puce sans contact.
Ces objets, caractéristiques et avantages ainsi que d'autres de la présente invention seront exposés plus en détail dans la description suivante d'un exemple de réalisation d'un circuit intégré RFID-UHF selon l'invention, faite à titre non limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
- la figure 1 représente un exemple d'architecture de circuit RFID-UHF selon l'invention, la figure 2 est le schéma électrique d'une variante de réalisation d'un circuit de commande représenté sur la figure 1,
- les figures 3 et 4 sont des schémas électriques de deux variantes de réalisation du détecteur de tension induite.
La figure 1 représente l'architecture d'un circuit intégré IC selon l'invention. Le circuit intégré comprend une première interface analogique comprenant un circuit d ' antenne RF référencé 1, un circuit d'alimentation électrique PSEXT1, un générateur d'horloge CKGEN1, un circuit de modulation MOD1 et un circuit de démodulation DEMOD1.
Le circuit d'antenne 1 comprend au moins une bobine L et une capacité d'accord C, l'ensemble étant ici accordé à une fréquence de résonance de 1 'ordre de 13 , 56 MHz . La bobine L peut comprendre un seul ou plusieurs enroulements, et peut aussi comprendre une première bobine pour la réception de 1 ' énergie électrique et une deuxième bobine pour la transmission des données .
Le circuit d'alimentation électrique PSEXT1 est un redresseur à diodes qui délivre une tension d'alimentation Vccl à partir d'une tension induite alternative Va de fréquence 13,56 MHz. Cette tension Va, qui comprend une alternance positive Val et une alternance négative Va2, apparaît aux bornes du circuit d'antenne 1 lorsque le circuit intégré est plongé dans un champ magnétique alternatif émis par un lecteur de circuit intégré RFID.
Le circuit de modulation M0D1 reçoit des données à émettre DTX et module la charge de la bobine d'antenne L en fonction de ces données. Ce circuit de modulation peut comprendre de façon classique un diviseur de fréquence recevant en entrée la tension Va et délivrant une sous-porteuse de modulation de charge, laquelle est combinée aux données DTX pour obtenir un signal de modulation de charge.
Le circuit de démodulation DEMOD1 extrait de la tension induite Va des données DTRl envoyées par un lecteur de circuit intégré RFID, généralement par modulation de l'amplitude du champ magnétique ambiant, et délivre des données reçues DTRl.
Le générateur d'horloge CKGEN1 comprend classiquement des diviseurs de fréquence pour délivrer, à partir de la tension
induite Va oscillant à 13,56 MHz, un signal d'horloge Hl de fréquence inférieure.
Le circuit intégré selon l'invention comprend également une deuxième interface analogique comprenant un circuit d'antenne UHF référencé 2, un circuit d'alimentation électrique PSEXT2, un générateur d'horloge CKGEN2, un circuit de modulation M0D2 et un circuit de démodulation DEM0D2.
Le circuit d'antenne 2 est une antenne filaire UHF classique, en dipôle, prévue ici pour recevoir un signal de champ électrique oscillant à une fréquence déterminée, typiquement 433 MHz, 905 MHz, 2.45 GHz... Cette antenne en dipôle comprend classiquement deux brins de longueur lambda/4 chacun (soit une longueur totale de lambda/2), lambda étant la longueur d'onde du signal de champ électrique. Le circuit d'alimentation électrique PSEXT2 délivre une tension d'alimentation Vcc2 extraite d'une tension induite alternative Vb (Vbl, Vb2) qui apparaît aux bornes de l'antenne filaire 2 lorsque le circuit intégré est en présence d'un champ électrique émis par un lecteur de circuit intégré UHF. Le circuit de modulation MOD2 reçoit des données à émettre DTX et module la charge de l'antenne filaire 2 en fonction des données DTX. Ce circuit de modulation peut comprendre de façon classique un diviseur de fréquence pour délivrer une sous- porteuse de modulation de charge, qui est combinée aux données DTX pour obtenir un signal de modulation de charge.
Le circuit de démodulation DEM0D2 extrait de la tension induite Vb des données envoyées par un lecteur, par modulation de l'amplitude du signal de champ électrique, et délivre des données reçues DTR2. Le générateur d'horloge CKGEN2 comprend un oscillateur à quartz OSC délivrant un signal d'horloge H2. L'oscillateur OSC comprend une entrée ON/OFF d'activation/désactivation, et reçoit sur cette entrée un signal de mode UHFON.
Le circuit intégré selon l'invention comprend également un circuit de détection de mode MDC qui délivre un signal de détection DET. Le signal DET est appliqué à une porte inverseuse INV dont la sortie délivre le signal de mode UHFON. Le circuit MDC est ici agencé pour détecter aux bornes de la bobine L du circuit d'antenne 1 la présence de la tension alternative Va, par exemple la présence d'une alternance Val sur une borne de la bobine. Par convention, le signal DET est à 1 et le signal UHFON est à 0 quand la tension alternative Va est présente sur la bobine L. Dans le cas contraire, le signal DET est à 0 et le signal UHFON à 1.
Le circuit intégré selon 1 ' invention comprend également une unité de traitement de données DPU (séquenceur à logique câblée ou microprocesseur) , une mémoire MEM comprenant des zones programmable et effaçable électriquement de type EEPROM ou FLASH, qui est associée à l'unité DPU, ainsi que des multiplexeurs MUXl, MUX2 et un démultiplexeur DMQX.
L'unité DPU reçoit sur une entrée le signal de mode UHFON. L'unité DPU est programmée pour coder des données à émettre DTX1 et décoder des données reçues DTR selon un protocole de codage/décodage prévu pour les circuits intégrés RFID quand le signal de mode UHFON est égal à 0. L'unité DPU est également programmée pour coder des données à émettre DTX2 et décoder des données reçues DTR selon un protocole de codage/décodage prévu pour les circuits intégrés UHF quand le signal de mode UHFON est égal à 1.
Le multiplexeur MUXl reçoit sur une première entrée le signal d'horloge Hl délivré par le générateur-extracteur CKGEN1 et reçoit sur une deuxième entrée le signal d'horloge H2 délivré par le générateur-oscillateur CKGEN2. Le multiplexeur MUXl est piloté par le signal de mode UHPON et délivre un signal d'horloge interne H, lequel est appliqué à l'unité DPU ainsi qu'à la mémoire MEM. Selon la valeur du signal de mode UHFON, 0 ou 1, le signal d'horloge interne H est égal au signal Hl ou au signal H2.
Le multiplexeur MUX2 reçoit sur une première entrée des données DTRl délivrées par le démodulateur DEMOD1 et reçoit sur une deuxième entrée des données DTR2 délivrée par le démodulateur DEMOD2. Le multiplexeur MUX2 est piloté par le signal de mode UHFON et délivre des données DTR à l'unité DPU pour décodage et traitement. Selon la valeur du signal de mode UHFON, 0 ou 1, les données DTR sont les données DTRl ou les données DTR2.
Le démultiplexeur DMUX est piloté par le signal de mode UHFON et reçoit sur une entrée unique des données DTX délivrées par l'unité de traitement DPU. Selon la valeur du signal de mode UHPON, le démultiplexeur DMUX délivre ces données sur une première sortie qui est reliée à l'entrée du modulateur MOD1 ou sur une deuxième sortie qui est reliée à l'entrée du modulateur MOD2. Le circuit intégré selon 1 ' invention comprend également un système de gestion d'alimentation comprenant une ligne de distribution 5 d'une tension d'alimentation interne Vccint, un interrupteur SW et un circuit 10 de commande de l'interrupteur SW. La sortie du circuit d'alimentation PSEXT2 est reliée à la ligne de distribution 5 par l'intermédiaire de l'interrupteur SW tandis que la sortie du circuit d'alimentation PSEXT1 est reliée directement à la ligne de distribution 5. Le circuit de commande 10 reçoit sur une première entrée la tension Vcc2 et sur une deuxième entrée le signal DET. Le générateur d'horloge CKGEN2 est ici alimenté par la tension Vccint, ainsi que les éléments M0D1, MOD2, DEM0D1, DEMD2, CKGEN, DPU, MEM,...
Dans une variante d'exécution, un agencement inverse de 1 ' interrupteur SW pourrait être choisi, en disposant 1 ' interrupteur SW à la sortie du circuit PSEXT1. Le circuit intégré selon l'invention présente deux modes de fonctionnement principaux, à savoir le mode RFID et le mode UHF.
Dans le mode RFID, le circuit intégré reçoit la tension d'alimentation Vccl délivrée par le circuit PSEXT1 et le signal UHFON est à 0. Le générateur CKGEN2 est inactif (OFF) et le
générateur CKGEN1 délivre le signal d'horloge Hl. La tension Vccl est présente sur la ligne de distribution 5 et forme ainsi la tension Vccint. Les données reçues DTRl (données ou commandes) délivrées par le circuit DEM0D1 sont appliquées à l'unité DPU via le multiplexeur MUX2 pour décodage et exécution (commandes) et, éventuellement, enregistrement dans la mémoire MEM (données) . Les données à émettre DTX délivrées par l'unité DPU sont appliquées au circuit M0D1 via le démultiplexeur DMUX.
Dans le mode UHF, le circuit intégré reçoit la tension d'alimentation Vcc2 délivrée par le circuit PSEXT2 et le signal
UHPON est à 1. Le générateur CKGEN2 délivre le signal d'horloge
H2. La tension Vcc2 est présente sur la ligne de distribution 5 et forme ainsi la tension Vccint. Les données reçues DTR2
(données ou commandes) délivrées par le circuit DEMD2 sont appliquées à l'unité DPU via le multiplexeur MUX2 pour décodage et exécution (commandes) . Comme indiqué plus haut, l'enregistrement de données dans la mémoire MEM n'est pas envisagé dans le mode UHF, l'énergie extraite via le circuit d'antenne UHF étant trop faible pour produire une tension Vpp de programmation ou d'effacement des zones effaçables et programmables de la mémoire MEM. Les données à émettre DTX délivrées par l'unité DPU sont appliquées au circuit MOD1 via le démultiplexeur DMUX.
Le fonctionnement du circuit de commande 10 est le suivant :
1) quand la tension Vcc2 n'est pas nulle et le signal DET à
0 (pas de tension Va sur la bobine L) , le circuit de commande 10 ferme 1 ' interrupteur SW de sorte que la tension Vcc2 est présente sur la ligne de distribution 5. 2) quand le signal DET est à 1 (détection de la tension Va sur la bobine L) , le circuit de commande 10 ouvre prioritairement
1 ' interrupteur SW, que la tension Vcc2 soit nulle ou ne soit pas nulle, de sorte que seule la tension Vccl issue du redressement de la tension Va est présente sur la ligne de distribution 5.
Un troisième cas est celui où la tension Vcc2 est nulle et le signal DET à 0. Aucune des deux tensions Vccl ou Vcc2 n'étant présente, l'état de l'interrupteur SW est sans importance et celui-ci sera généralement fermé faute d'alimentation. Ainsi, lorsque les tensions Vccl et Vcc2 ne sont pas nulles, le circuit de commande 10 donne ici la priorité à la tension Vccl en ouvrant l'interrupteur SW. Le circuit de commande
10 permet de gérer les éventuels conflits entre les tensions Vccl, Vcc2, par exemple en présence d'un lecteur de type RFID et d'un lecteur de type UHF. Une telle situation peut par exemple se produire dans un centre de gestion de produits prévu pour lire divers types d'étiquettes électroniques.
Un choix inverse peut être prévu mais le fait de choisir le mode RFID en tant que mode prioritaire offre l'avantage de permettre l'écriture de données dans la mémoire MEM.
Le circuit de commande 10 n'intervient qu'à la mise sous tension. Une fois la tension d'alimentation stabilisée, l'état du circuit de commande 10 peut être verrouillé par tout moyen, par exemple au moyen du signal classique POR (Power On Reset) . La discrimination du mode RFID et du mode UHF par une détection directe de la tension Va sur la bobine L permet de délivrer rapidement les signaux DET et UHFON dès l'instant où la bobine L se trouve en présence d'un champ magnétique inducteur.
11 demeure toutefois possible de fonder la discrimination de mode sur une détection de la tension Vccl ou de la tension Vcc2.
Sur la figure 1, l'interrupteur SW est un transistor NMOS dont le drain D est connecté à la sortie du circuit PSEXT2 et la source S connectée à la ligne de distribution 5. Le circuit de commande 10 comprend une porte inverseuse 14 recevant en entrée le signal DET et dont la sortie attaque la grille G du transistor SW. Afin d'assurer la fermeture du transistor SW lorsque la tension Vcc2 apparaît (c'est-à-dire avant que la tension Vcc2 ne soit présente sur la ligne de distribution 5) , la borne d'alimentation de la porte inverseuse 14 est connectée à la
sortie du circuit PSEXT2 et reçoit directement la tension Vcc2. L'entrée de la porte iήverseuse 14 est connectée à la masse par l'intermédiaire d'une résistance de stabilisation 15 de forte valeur afin d'être maintenue à 0 en l'absence du signal DET. A la place de la résistance 15, une résistance 15' peut également être disposée entre la sortie de la porte 14 et la tension Vcc2. Si par convention inverse le signal DET doit être à 0 au lieu d'être à 1 quand la tension Va est détectée sur la bobine L, une autre porte inverseuse est ajoutée en série avec la porte 14. Avec ce mode de réalisation du circuit de commande 10, la tension Vccint présente sur la ligne de distribution 5 est sensiblement inférieure à la tension Vcc2 en raison de la tension de seuil VT du transistor SW (de l'ordre de 1 volt pour un transistor MOS) . Une telle perte de tension peut n'être pas- souhaitable dans certaines applications, car elle limite la distance maximale de communication avec un lecteur UHF.
La figure 2 représente un mode de réalisation 20 du circuit de commande permettant de pallier cet inconvénient. Le circuit de commande 20 comprend un circuit survolteur 21 alimenté par la tension Vcc2, réalisé par exemple au moyen d'une pompe de charges. La sortie du circuit 21 délivre une tension survoltée Vhv. De préférence, la tension Vhv est au moins égale à [Vcc2+VT] pour compenser la tension de seuil VT du transistor SW. La tension Vhv est appliquée sur la borne d'alimentation de la porte inverseuse 14 dont le niveau, logique "1" devient ainsi égal à Vhv. De plus, le circuit de commande 20 est conçu pour assurer l'isolation de la tension Vhv par rapport à la tension Vccint, laquelle représente le niveau logique "1" du signal DET. A cet effet, la sortie de la porte inverseuse 14 attaque l'entrée d'une autre porte inverseuse 16 dont la sortie est ramenée sur l'entrée de la porte 14, l'ensemble formant un verrou ("latch") . Chacune des entrées des portes 14 et 16 est connectée au drain D d'un transistor NMOS de référence 17, respectivement 18, dont la source S est connectée à la masse. La grille G du transistor 18
est commandée par le signal DET et celle du transistor 17 par un signal inverse du signal DET, délivré par une porte inverseuse 19.
Le circuit de commande 20 fonctionne comme • une porte inverseuse. Quand le signal DET est à 0 la sortie de la porte 19 est à 1 et le transistor 17 est passant. Le transistor 17, lorsqu'il est passant, met à 0 l'entrée de la porte 14. La sortie de la porte 14 délivre alors la tension Vhv (1 logique) sur la grille G du transistor SW. La figure 3 représente un exeπple de réalisation du circuit de détection MDC sous la forme d'un détecteur d'oscillation 30. Le détecteur 30 comprend un verrou 31 formé par deux portes inverseuses 32, 33 agencées tête-bêche, dont l'entrée et la sortie peuvent être mises à 0 par deux transistors MOS 34, 35 pilotés respectivement par les demi-alternances positives Val et négatives Va2 de la tension Va. Une bascule D 36 ayant deux entrées d'horloge complémentaires CK et /CK, est connectée par l'entrée CK à la porte bidirectionnelle 31, l'entrée CK étant ramenée sur l'entrée /CK par" l'intermédiaire d'une porte inverseuse 37. L'entrée D de la bascule 36 est maintenue à 1
(Vccint) et la sortie Q délivre le signal DET. Lorsqu'une oscillation apparaît aux bornes de la bobine L, les transistors
34 et 35 sont rendus passants l'un après l'autre. La bascule D voit tout d'abord un front montant sur son entrée CK puis un front montant sur son entrée /CK. La sortie Q recopie alors l'entrée D et le signal DET passe à 1.
Comme on l'a indiqué plus haut, l'état du circuit de commande 10 ou 20 peut être verrouillé une fois la tension d'alimentation Vccl ou Vcc2 stabilisée. Le signal DET peut par exeπple être verrouillé au moyen d'une deuxième bascule D recevant sur son entrée D le signal DET et sur son entrée d'horloge le signal classique POR apparaissant à la mise sous tension.
Le détecteur d'oscillation 30 qui vient d'être décrit présente une commutation rapide car une seule oscillation complète de la tension Va (c'est-à-dire deux demi-alternances Val et Va2) est suffisante pour faire passer le signal DET à 1. La figure 4 représente un autre mode de réalisation du circuit de détection MDC, sous la forme d'un détecteur à seuil 40. Bien que plus lent à déclencher, ce circuit 40 peut également être utilisé. Une demi-alternance de la tension Va, par exeπple Val, est appliquée à une capacité 41 de faible valeur par l'intermédiaire d'une diode. La capacité 41 attaque la grille d'un transistor NMOS 42. Le transistor 42 est connecté entre la masse et l'entrée d'un verrou 43 dont la sortie délivre le signal DET. Lorsque la charge de la capacité 41 atteint la tension de seuil VT du transistor 42, le transistor 42 devient passant et met à 0 l'entrée du verrou 43 dont la sortie DET passe à 1. 'Un transistor 43 de remise à 0, piloté par un signal RST, peut être prévu à la sortie du verrou 43.
L'interrupteur SW peut comprendre en pratique plusieurs transistors, par exeπple un transistor PMOS en parallèle avec''un transistor NMOS, ou peut comprendre tout autre moyen de commutation. La présente invention est susceptible de diverses variantes de réalisation et perfectionnements, en ce qui concerne le circuit de commande de l'interrupteur, le système de gestion d'alimentation, le détecteur de la tension alternative aux bornes de la bobine, la génération du signal de mode, etc..
Le système de gestion d'alimentation qui vient d'être décrit comprend un minimum d'éléments permettant d'arriver au résultat recherché avec un coût πiinimum et un encombrement réduit à la surface de silicium d'un circuit intégré. Toutefois, d'autres moyens interrupteurs peuvent être prévus, par exeπple un interrupteur disposé entre la sortie du circuit PSEXT1 et la ligne de distribution 5. Cet autre interrupteur peut aussi être commandé par un circuit survolteur afin de ne pas diminuer le périmètre de communication sans contact entre le circuit intégré
et un lecteur RFID. Cet interrupteur supplémentaire peut par exeπple être fermé quand la tension Vccl apparaît, et ouvert dans- les autres cas.