Procédé et dispositif d'analyse d'un échantillon de sang
L'invention se rapporte aux analyses hématologiques et elle concerne plus particulièrement un procédé et un dispositif d'analyse d'un échantillon de sang, dans lesquels on compte les éléments de l'échantillon préalablement dilué.
Pour pouvoir compter les différents éléments contenus dans un échantillon de sang, il est nécessaire de réaliser plusieurs dilutions. Typiquement, on réalise une première dilution qui sert de dilution mère pour une seconde dilution et qui est utilisée pour le comptage des globules blancs et la mesure de l'hémoglobine après la lyse de l'hémoglobine par un réactif spécifique. La seconde dilution, réalisée depuis la dilution mère, est utilisée pour le comptage des globules rouges et des plaquettes. Dans d'autre réalisations, la dilution pour le comptage des globules rouges et des plaquettes est réalisée directement depuis l'échantillon de sang sans le passage par une dilution intermédiaire. Dans l'ensemble des réalisations, la finalité est d'obtenir un minimum de deux dilutions dans deux bacs de mélange distincts.
Pour différencier les différentes sous-familles des globules blancs, il est souvent nécessaire de réaliser une ou plusieurs dilutions supplémentaires et donc de disposer, à nouveau, de bacs de dilution supplémentaires .
De manière générale, tous les appareils d'analyse de ce type sont d'une réalisation complexe et nécessitent notamment un grand nombre de conduits ou tuyaux et de vannes pour le fonctionnement .
Une solution pour réduire les coûts de production et améliorer la fiabilité des instruments consiste à diminuer le nombre de bacs de mélange qui sont, à chaque fois, couplés à un système
de vidange et demandent à être nettoyés avant réutilisation. Il apparaît que la diminution du nombre de bacs de mélange améliore naturellement la cadence de l'instrument, sans apport de matériel complémentaire. La consommation de nettoyant (ou diluant) est également diminuée.
L'invention vise à procurer un procédé d'analyse du type ci- dessus qui diminue le nombre de dilutions et le nombres de bacs de mélange.
Elle vise également à procurer un dispositif d'analyse pour la mise en oeuvre de ce procédé, qui soit compact, robuste et versatile. A cet égard, l'invention vise notamment à diminuer le nombre de tuyaux, qui sont une cause majeure de pannes et représentent une grande partie du temps de montage du dispositif en production.
L'invention vise aussi à procurer un dispositif d'analyse comportant un système de mesure particulièrement performant. Elle vise encore à procurer un dispositif réalisé sous la forme d'un ensemble compact facilitant la production et surtout le service après-vente.
Selon un premier aspect, l'invention propose à cet effet un procédé d'analyse d'un échantillon de sang, dans lequel on compte les éléments de l'échantillon préalablement dilué, lequel comprend les opérations suivantes :
a) réaliser une dilution de l'échantillon ;
b) transférer une fraction principale de la dilution, de volume choisi, vers des moyens de comptage, en laissant une fraction résiduelle de volume déterminé ;
c) compter au moins un type d'éléments dans la fraction principale de la dilution ;
d) transférer une partie de la fraction résiduelle, de volume choisi, vers les moyens de comptage ;
e) compter au moins un autre type d'éléments dans la partie de la fraction résiduelle de la dilution ; et
f) renouveler, le cas échéant, les opérations d) de transfert et e) de comptage sur au moins une autre partie de la fraction résiduelle.
Ainsi le procédé de l'invention effectue une seule dilution et ne nécessite donc qu'une seule opération de mélange, ce qui simplifie notablement sa mise en oeuvre.
Le opérations de transfert se font à chaque fois sur des volumes connus, dès lors que le volume initial de la dilution est connu et maîtrisable. De la sorte, on contrôle très précisément le transfert partiel, c'est à dire une fraction de la dilution, qui est envoyée pour l'opération de comptage ou de mesure.
Dans une forme de réalisation préférentielle, l'opération c) comprend le comptage des globules rouges et des plaquettes dans la fraction principale de la dilution, la fraction résiduelle de la dilution est soumise à une opération intermédiaire de lyse, et l'opération e) comprend le comptage des globules blancs dans une partie de la fraction résiduelle.
Avantageusement, le procédé comprend en outre une opération consistant à mesurer l'hémoglobine dans la fraction résiduelle de la dilution et, le cas échéant, une opération ultérieure consistant à ajouter un réactif supplémentaire pour la différenciation des globules blancs ou un autre paramètre.
Autrement dit, le procédé comprend alors les opérations suivantes :
- transfert partiel de la dilution vers les moyens de comptage, et comptage des globules rouges et des plaquettes,
- lyse de la fraction restante de la dilution,
- transfert partiel de la fraction résiduelle vers les moyens de comptage, et comptage des globules blancs,
- mesure de l'hémoglobine sur la fraction résiduelle de la dilution,
- éventuellement, ajout d'un réactif supplémentaire pour la différenciation des globules blancs ou un autre paramètre, et - renouvellement des opérations de transfert et de mesure.
Ce procédé peut être répété jusqu'à épuisement de la dilution de base.
Sous un autre aspect, l'invention concerne un dispositif d'analyse d'un échantillon de sang pour la mise en oeuvre du procédé défini ci-dessus, du type comprenant des moyens de mesure agencés pour compter les éléments de l'échantillon préalablement dilué.
Selon l'invention, ce dispositif comprend
- des moyens de dilution agencés pour recevoir l'échantillon à analyser ; - des moyens de transfert agencés pour préparer, injecter et doser l'échantillon à analyser provenant des moyens de dilution ;
- des moyens de distribution de fluides reliés aux moyens de transfert et agencés pour faire circuler l'échantillon, et au moins un autre fluide dans des circuits ; et
- des moyens de mesure reliés aux moyens de distribution et agencés pour analyser l'échantillon injecté.
Les moyens de transfert doivent permettre de garantir à chaque fois l'exactitude du volume transféré. Une solution pour cela est d'utilisé une simple seringue, mais qui reste constamment
amorcée de façon à ne pas fausser le volume par l'élasticité de l'air pendant le transfert partiel.
Dans une forme de réalisation préférentielle, ce dispositif d'analyse comprend :
- un ensemble de dilution agencé pour recevoir le ou les échantillon(s) à analyser ;
- un ensemble de seringues comprenant plusieurs seringues et agencé pour préparer, injecter et doser l'échantillon à analyser provenant de l'ensemble de dilution ;
- un ensemble de distribution relié à l'ensemble de seringues et agencé pour faire circuler l'échantillon, et au moins un autre fluide dans des circuits ; et - un ensemble de mesure relié à l'ensemble de distribution et agencé pour analyser l'échantillon injecté.
L'ensemble de distribution de fluides, appelé par la suite "ensemble de distribution", est formé essentiellement d'un ensemble de commutateurs ou vannes servant à aiguiller les différents fluides dans différents circuits.
Ainsi, dans cette forme de réalisation particulière, le dispositif de l'invention se compose essentiellement de quatre ensembles ou sous-ensembles assemblés entre eux et assurant chacun des fonctions précises. On réalise ainsi un dispositif compact dont la production et surtout le service après-vente est facilité.
Avantageusement, les seringues de l'ensemble de seringues ont des pistons respectifs déplaçables suivant des directions parallèles et actionnés de manière synchronisée par des moyens de motorisation, en particulier par au moins un moteur de type pas à pas. Ceci permet un contrôle précis des volumes distribués et injectés par les différentes seringues.
Les moyens de motorisation peuvent comprendre un seul moteur commandant le mouvement des pistons de toutes les seringues.
Cependant, dans d'autres formes de réalisation, on peut envisager que les moyens de motorisation comprennent au moins deux moteurs commandant chacun le mouvement des pistons d'un groupe de seringues .
L'ensemble de mesure du dispositif de l'invention comprend avantageusement une cuve de mesure fonctionnant en focalisation hydraulique, un injecteur agencé pour injecter l'échantillon dans la cuve de mesure, des premiers moyens de gainage agencés pour gainer l'échantillon par un premier fluide sous pression et des seconds moyens de gainage agencés pour gainer extérieurement l'échantillon, déjà gainé par les premiers moyens de gainage, par un deuxième fluide sous pression.
Un dispositif de ce type fonctionnant en focalisation hydraulique est connu, en particulier, par le brevet français n" 8914120, publié sous le numéro 2 653 885, au nom de la demanderesse. On rappellera qu'un tel dispositif a pour but de faire passer les particules du sang et de les centrer au milieu d'un orifice de comptage à l'entrée de la cuve de mesure. Le gainage provoque une séparation accrue des particules du sang en limitant ainsi les phénomènes de passage en double ou plus. Ceci permet d'envisager des taux de dilution beaucoup plus faibles pour les globules rouges et les plaquettes.
Lorsque le dispositif de l'invention est combiné à un ensemble de mesure fonctionnant en focalisation hydraulique, les seringues de l'ensemble de seringues comprennent, au minimum :
- une seringue de transfert agencée pour charger l'échantillon depuis l'ensemble de dilution vers l'ensemble de mesure ; — une première seringue de gainage reliée aux premiers moyens de gainage ;
- une deuxième seringue de gainage reliée aux seconds moyens de gainage pour assurer le gainage extérieur et le guidage des déchets analysés vers une sortie ; et
- au moins une seringue d'injection agencée pour injecter et doser l'échantillon à mesurer dans l'ensemble de mesure.
Ainsi, l'ensemble de seringues regroupe plusieurs seringues qui ont des fonctions spécifiques et qui sont actionnées de manière synchronisée.
Le fait d'actionner les seringues par un ou plusieurs moteurs pas à pas permet un contrôle parfait des volumes de gainage et de l'échantillon pendant la mesure. Les seringues précitées peuvent avoir également d'autres fonctions.
Ainsi, la deuxième seringue de gainage peut être agencée aussi pour effectuer la dilution du sang avec un diluant.
De même, la seringue de transfert peut être agencée également pour effectuer la vidange de l'ensemble de dilution.
Quant à la seringue d'injection, elle peut être agencée également pour doser le sang nécessaire à la dilution.
L'ensemble de seringues peut comporter soit une seule seringue d'injection, soit de préférence deux seringues d'injection. On peut ainsi prévoir une seringue de petit diamètre utilisée pour injecter la dilution des globules rouges dans le capteur de mesure et une seringue de diamètre plus élevé destinée à l'injection des globules blancs avec un volume d'injection plus élevé.
Il est avantageux de prévoir des moyens pour relier entre elles la première seringue de gainage et la seringue d'injection.
Bien entendu, l'ensemble de seringues peut comprendre aussi
d'autres seringues ayant des fonctions précises.
Il est envisageable notamment de prévoir au moins une seringue supplémentaire pour l'injection d'une lyse ou d'un réactif complémentaire dans l'ensemble de dilution.
L'ensemble de distribution est avantageusement réalisé sous la forme d'un module comprenant des conduits de circulation de fluide et des vannes.
Dans une forme de réalisation préférentielle, ce module est réalisé sous la forme d'un élément monobloc, par exemple en matière plastique, et est percé de canaux qui constituent les conduits de circulation de fluide.
Dans la description détaillée qui suit, faite seulement à titre d'exemple, on se réfère aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est un schéma d'un dispositif d'analyse selon une forme de réalisation de l'invention ; et
- la figure 2 est une vue en perspective d'un dispositif d'analyse mettant en oeuvre le schéma de la figure 1.
Le dispositif d'analyse représenté sur la figure 1 se compose essentiellement de quatre ensembles ou sous-ensembles susceptibles d'être assemblés mutuellement. Il comprend un ensemble de dilution 10 agencé pour recevoir un échantillon de sang ou pour recevoir successivement plusieurs échantillons de sang à analyser, un ensemble de seringues 12 comprenant plusieurs seringues et agencé pour préparer, injecter et doser l'échantillon à analyser provenant de l'ensemble de dilution 10, un ensemble de distribution 14 relié à l'ensemble de seringues 12 et agencé pour faire circuler l'échantillon et au moins un autre fluide dans des circuits ; et un ensemble de mesures 16 relié à l'ensemble de distribution 14 et agencé pour
analyser l'échantillon injecté.
L'ensemble de dilution 10 comprend au moins une cuve de dilution 18 agencée pour recevoir un échantillon de sang convenablement dilué. Cette cuve 18 est munie d'une sortie 20 de laquelle part un conduit de drainage 22 et un conduit d'alimentation 24 propre à amener l'échantillon dilué vers l'ensemble de distribution 14, comme on le verra plus loin.
On décrira maintenant en détail l'ensemble de seringues 12.
Celui-ci comprend, dans l'exemple, une seringue de transfert 26 agencée pour charger l'échantillon depuis l'ensemble de dilution 10 vers l'ensemble de mesure 16. La seringue de transfert 26 comprend un piston 28 lié à un chariot 30 déplaçable en translation dans un sens ou dans l'autre, comme montré par les flèches FI et F2, par un moteur 30, de préférence un moteur pas à pas, entraînant une vis sans fin 32 coopérant avec le chariot. Ainsi, selon le sens de rotation du moteur, le chariot 30, et donc le piston 28, est entraîné en translation soit dans la direction de la flèche Fl, soit dans la direction opposée de la flèche F2.
La seringue 26 comporte une sortie qui comprend un orifice d'entrée/sortie 34 qui débouche sur une interface 36 de l'ensemble de seringues 12.
L'ensemble de seringues comprend aussi une première seringue de gainage 38 ayant un piston 40 porté par le chariot 30. Cette seringue comprend un orifice latéral 42 et un orifice supérieur 44 qui débouche sur l'interface 36. Par ailleurs, une seconde seringue de gainage 46 est placée à côté de la première seringue de gainage 38. Cette seringue de gainage 46 comprend un piston 48 également porté par le chariot 30. Cette seringue comporte un orifice 50 d'entrée/sortie qui débouche aussi sur l'interface 36 de l'ensemble de seringues 12.
De plus, l'ensemble de seringues comprend une seringue d'injection 52 ayant un piston 54 également porté par le chariot 30. Cette seringue 52 comporte un orifice latéral 56 et un orifice supérieur 58 débouchant au niveau de l'interface 36. Enfin, une autre seringue d'injection 60 comprend un piston 62 également porté par le chariot 30. Cette seringue possède un orifice latéral 64 et un orifice supérieur 66 qui débouche au niveau de l'interface 36.
Comme on peut le voir sur la figure 1, les pistons 28, 40, 48, 54 et 62 des seringues sont parallèles et sont déplacés en synchronisme par le chariot. Dans une variante de réalisation (non représentée), il est possible de regrouper les seringues et de prévoir, par exemple, un premier groupe de seringues animé par un premier moteur et un deuxième groupe de seringues animé par un second moteur.
L'ensemble de distribution 14 est réalisé sous la forme d'un élément monobloc, par exemple en matière plastique, dans lequel sont aménagés un certain nombre de canaux formant des conduits de circulation de fluide, ces conduits étant interposés entre les seringues et l'ensemble de mesure 16, en étant contrôlés par plusieurs vannes qui, dans l'exemple, sont au nombre de six.
On distingue, en effet, une première vanne 68 associée plus particulièrement à la première seringue de gainage 38, une deuxième vanne 70 associée plus particulièrement à la seconde seringue de gainage 46, une vanne 72 associée à la seringue d'injection 52, une vanne 74 associée à la seringue d'injection 60, une vanne 76 associée à la seringue de transfert 26 et une vanne 78 interposée sur la conduite d'alimentation 24 qui provient de l'ensemble de dilution 10.
La structure et le fonctionnement de l'ensemble de distribution 14 seront décrits plus en détail plus loin.
L'ensemble de mesure 16 comprend un boîtier d'injection 80 dans lequel est formée une cuve de mesure 82 fonctionnant en focalisation hydraulique. A cette cuve de mesure, est associé un injecteur 84 qui permet d'envoyer des quantités de l'échantillon dilué dans la chambre de mesure pour permettre le comptage des particules du sang par des moyens en soi connus. La base de l' injecteur est désignée par la référence 90 sur la Figure 1.
Le boîtier d'injection 80 comprend une première entrée 86 formant des premiers moyens de gainage agencés pour gainer l'échantillon par un premier fluide sous pression provenant de la seringue 38. Le boîtier 80 comprend, en outre, une deuxième entrée 88 constituant des seconds moyens de gainage agencés pour gainer extérieurement l'échantillon déjà gainé par les premiers moyens de gainage. Cette entrée 88 permet le passage d'un second fluide de gainage qui est injecté par la seringue 46. Comme on le verra plus loin, les seringues 38 et 60 peuvent être associées pour le gainage.
Un isolateur 92 est interposé en amont de l'entrée 88 et un autre isolateur 94 est relié à la sortie 96 du boîtier d'injection, laquelle est reliée à une conduite d'évacuation 98. Ces isolateurs permettent d'isoler électriquement le capteur de mesure pour limiter le risque de parasitage externe ramené par l'ensemble de seringues 12 et par l'ensemble de distribution 14.
On se réfère à nouveau à l'ensemble de distribution 14. La vanne 68 est reliée à un conduit 100 qui débouche sur une interface 102 de l'ensemble de distribution 14, agencé pour coopérer avec l'interface 36 de l'ensemble de seringues 12. Ce conduit 100 est propre à communiquer directement avec un conduit 104 de l'ensemble de seringues 12 qui est relié à l'orifice 42 de la seringue 38.
Par ailleurs, de l'autre côté de la vanne 68, est prévu un conduit 106 qui communique avec un conduit 108 de l'ensemble de mesure 16 relié à l'entrée 86. Cette vanne 68 est reliée aussi à un conduit 110 aménagé à l'intérieur de l'ensemble de distribution 14 et relié à une source de diluant 112.
La vanne 70 est reliée à un conduit 114 qui débouche sur l'interface 102 et qui est propre à communiquer avec l'orifice 50 de la seringue 46. La vanne 70 est reliée en outre à un conduit 116 qui débouche sur l'interface 102 et à un conduit 118 qui débouche sur une interface 120 de l'ensemble de distribution 14. Ce conduit 118 est propre à communiquer avec un conduit 121 de l'ensemble de mesure 16 qui aboutit à l'entrée 88 du boîtier d'injection.
La vanne 72 est reliée à un conduit 122 qui débouche à l'interface 102 et qui est propre à communiquer avec un conduit 124 de l'ensemble de seringues qui est relié à l'orifice 56 de la seringue 52. Par ailleurs, la vanne 72 est reliée à un conduit 126 menant à un connecteur 128 en T interposé sur le conduit 110.
La vanne 74 est reliée à un conduit 126 débouchant sur l'interface 102 et propre à communiquer avec un conduit 128 de l'ensemble de seringues 12 qui aboutit à un raccord 130 en T interposé sur le conduit 104.
La vanne 74 est également interposée entre un conduit 132 débouchant à l'interface 102 et propre à communiquer avec un conduit 134 relié à l'orifice 64 de la seringue 60. Elle est en outre reliée à un conduit 136 débouchant sur l'interface 120 et propre à communiquer avec un conduit 138 de l'ensemble de mesure 16. Ce conduit 138 mène à un raccord 140 en T qui alimente l' injecteur 84 et qui est relié, d'autre part, à un conduit 142 menant à un autre raccord 144 en T auquel aboutit un conduit 146 de chargement d'échantillons qui est relié à la
vanne 78. Du raccord en T 144, part en outre un conduit 148 qui communique lui-même avec un conduit 150 aménagé à l'intérieur de l'ensemble de distribution 14 et débouchant sur l'interface 102 pour être relié avec l'orifice 58 de la seringue d'injection 52.
La vanne 76 est reliée à un conduit 152 aménagé à l'intérieur de l'ensemble de distribution 14 et débouchant sur l'interface 102 et propre à communiquer avec l'orifice 66 de la seringue d'injection 60.
Elle est reliée aussi à un conduit 154 qui débouche à l'interface 102 et qui est propre à communiquer avec l'orifice 34 de la seringue 26. La vanne 76 est en outre reliée a un conduit 156 aménagé à l'intérieur de l'ensemble de distribution 14 et débouchant à l'interface 102 et propre à communiquer avec un conduit 158 de l'ensemble de seringues 12, qui mène à un réservoir de déchets 160.
On décrira maintenant le fonctionnement du dispositif en liaison avec la mesure d'un échantillon fortement concentré, par exemple en globules rouges. Le chargement du dispositif se fait en tirant les pistons 28, 40, 48, 54 et 62 des seringues, c'est-à-dire en déplaçant le chariot 30 vers le bas dans le sens de la flèche FI. Une quantité connue de dilution (échantillon dilué) contenue dans la cuve de dilution 38 est aspirée par la seringue de transfert 26. La dilution passe par le conduit 24, traverse la vanne 78 qui est commandée en position ouverte, traverse le raccord 144 en T, traverse le raccord 140 en T, traverse la vanne 74 qui est commandée, traverse la seringue d'injection 60, passe par le conduit 152, traverse la vanne 76 qui est commandée et entre dans la seringue de transfert 26.
L'injection de l'échantillon se fait en poussant les pistons des seringues en sens opposé, c'est-à-dire dans le sens de la
flèche F2.
Une quantité connue de dilution (échantillon dilué), comprise entre les raccords en T 140 et 144, est poussée dans 1' injecteur 84 de l'ensemble de mesure 16 par la seringue 52. Le volume injecté est de l'ordre de quelques microlitres.
Par ailleurs, une quantité connue de liquide de gainage est poussée dans la cuve de mesure 82 par la seringue 38 et la seringue 60 reliées entre elles par la vanne 74. Le fluide de gainage traverse la vanne 68, qui est commutée, et pénètre dans le capteur par l'entrée 86.
Une quantité connue de liquide de gainage extérieur et de récupération des déchets analysés est poussée par la seringue
46, traverse la vanne 70, qui est commutée, traverse l'isolateur 92 et entre dans la cuve de mesure par l'entrée 88.
Pour le chargement et la mesure d'un échantillon faiblement concentré (globules blancs, par exemple), les opérations sont sensiblement identiques.
Comme précédemment, le chargement se fait en tirant simultanément les pistons respectifs des seringues dans la direction de la flèche Fl.
Une quantité connue de la dilution (échantillon dilué) contenue dans la cuve de dilution 18 est aspirée par la seringue de transfert 26. Comme précédemment, la dilution traverse la vanne 78, le raccord 144, le raccord 140, la vanne 74, la seringue 60 et la vanne 76 pour pénétrer dans la seringue de transfert 26, et l'injection se fait en poussant les pistons des seringues dans le sens de la flèche F2.
Une quantité connue de la dilution (échantillon dilué), comprise entre les raccords 144 et 140, est poussée dans
1' injecteur 84 par la seringue 52.
En outre, une seconde quantité connue, et plus importante en volume que la première, contenue dans la seringue 60 et le conduit menant au raccord 140 est poussée par la seringue 60.
La dilution traverse la vanne 74 qui est commandée et entre dans 1' injecteur 84. Le volume total injecté est de l'ordre de quelques centaines de microlitres.
Par ailleurs, une quantité connue de liquide de gainage est poussée par la seringue 38 et pénètre dans le capteur par l'entrée 86.
Une quantité connue de liquide de gainage extérieur et de récupération des déchets analysés est poussée par la seringue 46, traverse la vanne 70 qui est commutée, traverse l'isolateur 92 et entre dans la cuve de mesure par l'entrée 88.
La seringue 52 est typiquement une seringue de petit diamètre (de l'ordre de 1 mm), qui est utilisée pour injecter la dilution des globules rouges, par exemple, dans le capteur de mesure. Ce petit diamètre correspond au très faible volume à injecter, par exemple de l'ordre de 3 μl.
La seringue 60 destinée, par exemple, à l'injection des globules blancs a un diamètre sensiblement plus élevé, par exemple de l'ordre de 4 mm, en relation avec le volume à injecter qui est beaucoup plus élevé, par exemple de l'ordre de 250 μl.
Le dispositif permet également d'autres séquences.
Ainsi, la seringue de transfert 26 est partiellement vidée lors de l'injection (flèche F2 ) . Les déchets traversent la vanne 76 qui est relâchée et vont vers le récipient de déchets 160.
Par ailleurs, le chargement du diluant dans la seringue 46 et le rinçage de la seringue 38 se font lors du chargement. Le diluant entre par l'entrée 112, traverse la vanne 68, traverse la seringue 38, traverse la vanne 70 et entre dans la seringue 46.
Les seringues d'injection 52 et 60 sont rincées en tirant leurs pistons respectifs. Le diluant de rinçage est aspiré par la seringue 26. Il entre par l'entrée de diluant 112, traverse la vanne 72 qui est commandée, traverse la seringue 52, traverse le raccord 144, traverse le raccord 140, traverse la vanne 74 qui est commandée, traverse la seringue 60, traverse la vanne 76 qui est commandée et entre dans la seringue de transfert 26.
Ainsi, dans un exemple de réalisation, on charge un volume connu de l'échantillon préalablement dilué dans le bac de dilution 18 en tirant sur la seringue de transfert, puis on effectue une première injection de dilution pour mesurer les globules rouges et les plaquettes. Les globules rouges de la dilution restante dans le bac 18 après le premier transfert sont détruits par un réactif de lyse spécifique, on effectue un second chargement de cette dilution lysée, puis une seconde injection de dilution pour mesurer les globules blancs. Cette dilution peut également être utilisée pour la mesure de l'hémoglobine.
Il est possible de modifier encore la dilution restante dans le bac 18, de la transférer, puis de l'injecter pour effectuer une seconde mesure des globules blancs afin de mieux différencier une ou plusieurs des cinq sous-familles des globules blancs.
Ce principe peut se répéter plusieurs fois dans la limite du volume de dilution possible.
Ce principe nécessite un contrôle parfait des volumes de réactifs et de diluant distribués ainsi que des volumes de
dilution transférés vers l'ensemble de mesure. Les fonctions de distribution et de transfert sont assurées par des seringues pilotées par un moteur pas à pas.
Les étapes de transformation de la dilution restante dans la cuve de mélange (ajout de lyse ou d'un autre réactif par exemple) peuvent être supprimées pour des applications plus spécifiques.
Dans ce cas, le ou les transferts et injection suivants peuvent être utilisés pour effectuer une mesure supplémentaire afin de contrôler ou compléter la mesure précédente. Cette opération peut être particulièrement intéressante pour les mesure effectuées avec très peu d'éléments (pathologie avec faible valeur des globules blancs ou des plaquettes, par exemple).
La seconde mesure à partir d'un échantillon non modifié peut aussi être utilisée pour effectuer la mesure d'éléments différents après modification du paramétrage de l'ensemble de mesure.
Pendant l'étape de transformation, il est également possible d'ajouter un volume de sang complémentaire dans la cuve de mélange afin d'obtenir une dilution plus concentrée en globules.
Pendant l'étape de transformation, il est également possible d'ajouter un volume de diluant complémentaire dans la cuve de mélange afin d'obtenir une dilution plus faible en globules.
Les deux points précédents permettent d'adapter la concentration en éléments de la dilution en fonction de la concentration prévisible du sang. Cela peut être particulièrement intéressant par exemple dans les applications vétérinaires où les valeurs normales diffèrent très largement selon les espèces d'animaux.
L'ensemble de mesure comprend, par ailleurs, des moyens (non représentés) produisant un faisceau lumineux recueilli par un capteur et des électrodes de mesure de résistivité.
Ces moyens ne sont pas décrits ici en détail, s 'agissant de moyens en eux-mêmes connus, décrits notamment par le brevet français n' 8914120 (publié sous le n' 2 653 885) déjà cité.
Le dispositif comprend, en outre, des moyens de commande reliés aux différentes vannes pour les commander de façon appropriée en façon des cycles opératoires souhaités.
Sur la figure 2, on distingue clairement la conception modulaire du dispositif de l'invention obtenu par l'assemblage des quatre ensembles : ensemble de dilution 10, ensemble de seringues 12, ensemble de distribution 14 et ensemble de mesure 16. On aperçoit au bas de la figure comment les pistons 28, 40, 48, 54 et 62 des seringues sont engagés par leur têtes respectives dans des logement appropriés du chariot 30.
L'ensemble de dilution 10 est assemblé sur une face latérale de l'ensemble de seringues 12. L'ensemble de distribution 14 qui comprend un bloc parallélépipédique usiné est assemblé directement sur l'ensemble de seringues 12. Il porte les vannes 68, 70, 72, 74, 76 et 78 sur une face latérale. L'ensemble de mesure 16 est assemblé directement su rune face supérieure de l'ensemble de distribution 14.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ici à titre d'exemple et s'étend à d'autres variantes.
Ainsi, le procédé de l'invention n'est pas obligatoirement mis en oeuvre avec le dispositif des Figures 1 et 2.