Procédé et dispositif d'apprentissage et d'édition d'une langue pivot. DOMAINE TECHNIQUE GENERAL.
La présente invention concerne le domaine des moyens de communication. Plus précisément, la présente invention concerne des moyens de communication utilisant un langage composé d'images représentatives d'idées, en vue d'une communication rapide entre des interlocuteurs, ces interlocuteurs ayant une langue en commun ou n'ayant aucune langue en commun. Plus précisément encore, elle concerne l'utilisation dans les moyens de télécommunication modernes, tels que les ordinateurs et les téléphones mobiles par exemple, d'un langage composé d'images représentatives d'idées, ainsi que les dispositifs pour leur mise en oeuvre.
Elle concerne également l'apprentissage du langage composé d'images en vue d'une communication avec un interlocuteur spécifique, ou en vue de l'apprentissage d'une langue étrangère. ETAT DE L'ART.
On sait que les deux hémisphères du cerveau humain correspondent à des univers de traitement de l'information totalement différents. Le cerveau droit est spécialisé dans la vision globale des objets et dans le langage visuel.
Le cerveau gauche est au contraire spécialisé dans l'analyse du détail, à la fois pour les images ou pour les sons. C'est également cet hémisphère qui gère l'expression vocale. Ainsi, lorsqu'une personne veut parler, son cerveau droit combine et élabore à grande vitesse les idées de sa pensée sous forme d'images, avant de les transmettre au cerveau gauche qui se charge de les transformer en langage phonétique, et commande ensuite les muscles du corps pour son articulation. Le langage « naturel » du cerveau est donc composé d'idées sous forme d'images, ces images ayant les caractéristiques d'un « lexème ».
Dans toute la description qui va suivre, on appelle « lexème » une unité signifiante. Par exemple, le lexème « savon » renvoie aux notions de
« savon » bien entendu, mais également à celles de « savonneux », « savonner », etc.
Dans la présente description et invention, on représentera les idées par des « lexèmes-images », et notamment ceux qui sont définis dans l'ouvrage « Le langage naturel du cerveau : « Flash Bren », langue du futur ? » de Georges Rieu, édité par Brenator (ISBN : 2-9504144-1-9).
En guise d'exemple, on a représenté à la figure 1 le lexème-image du lexème « savon ».
L'ouvrage précité indique les bases sur lesquelles repose l'établissement de cette collection de lexèmes-images, notamment les bases physiologiques, psychophysiologiques et historiques, en référence aux différentes écritures des pensées et à leurs évolutions.
Il permet de définir un nombre important de notions, et de symboliser la quasi-totalité des objets courants, mais également les concepts et les idées abstraites, tels que « l'amour » ou « la beauté », etc.
Un lexème-image doit être relativement simple et global, sinon le traitement de l'idée qu'il transmet passera par le cerveau gauche, qui travaille plus lentement, et le processus de compréhension du langage visuel est ralenti. Le tracé d'un lexème-image correspond au contour de plus grand contraste de l'objet, qui constitue une des premières étapes du processus neuronal visuel.
Les lexèmes-images définis dans l'ouvrage « Flash Bren » sont par conséquent des compromis entre d'une part la simplification excessive du dessin qui nuit à la compréhension, et d'autre part l'introduction de détails inutiles, qui ralentissent le traitement de l'information.
Dans ces conditions, dans un langage composé de lexèmes-images, chaque lexème-image représente une unité élémentaire de pensée rapidement comprise par le cerveau droit. Il permet une communication rapide entre personnes, qu'elles aient une langue commune, ou qu'elles n'aient aucune langue en commun.
On comprend alors un des premiers intérêts du langage « Flash Bren » : il permet la communication entre personnes n'ayant aucune langue
commune. Aucun apprentissage d'une langue commune n'est nécessaire de la part d'une quelconque des parties qui veulent communiquer.
En effet, la maîtrise du langage « Flash Bren » est relativement intuitive, puisqu'il se rapproche étroitement du langage naturel du cerveau. II en est de même de sa compréhension.
On peut également souligner un autre intérêt de la langue « Flash Bren », à savoir son utilisation en tant que langue pivot.
La figure 2 représente, à titre d'exemple, les traductions d'une même phrase en français et en chinois, vers le Flash Bren. D'une part, la phrase est beaucoup plus courte à écrire en Flash
Bren qu'en français. En effet, chaque lexème-image est tracé en un ou deux coups de crayon. Cela est surtout vrai par rapport au chinois, où les idéogrammes sont très complexes à mémoriser et très longs à tracer.
D'autre part, la figure 3 montre que la correspondance entre les ensembles d'idéogrammes chinois et les lexèmes-images est parfaite. Une des raisons qui explique ceci est que le chinois dérive lui-même d'un langage visuel conceptuel. On note cependant que le Flash Bren est sans comparaison beaucoup plus simple.
On peut donc considérer que la langue Flash Bren constitue une langue pivot entre les langues, par exemple entre le français et le chinois, ou les autres langues asiatiques, et d'une façon générale entre toute langue fondée sur l'utilisation d'un alphabet ou toute langue fondée sur des caractères ou pictogrammes.
La traduction de la langue française vers le Flash Bren ne pose pas de difficulté. Il s'agit alors de repasser par le niveau des idées et des images.
La phrase écrite en Flash Bren est facilement traduite en chinois, du fait de leur ressemblance de construction. Il suffit de remplacer le lexème- image Flash Bren par l'idéogramme ou le groupe d'idéogramme chinois. L'utilisation de la langue pivot entre le français et le chinois simplifie la traduction.
De la même façon, on peut facilement traduire le chinois en Flash Bren.
La traduction du Flash Bren vers le français est un peu plus compliquée que la traduction du Flash Bren vers le chinois, car il faut prendre en compte les règles de grammaire et de syntaxe, mais les exemples précédents montrent clairement que le Flash Bren peut facilement constituer une langue pivot pour les traductions des langues flexionnelles (c'est-à-dire qui comportent des conjugaisons) vers les langues isolantes (c'est-à-dire qui ne comportent pas de conjugaisons), ou réciproquement, car un utilisateur emploie naturellement son cerveau, qui a appris à traduire une image en un mot avec sa flexion ou conjugaison appropriée.
Enfin, le Flash Bren peut être utilisé par des personnes mal ou non voyantes, puisqu'on associe à chaque lexème-image un « lexème-son ».
On voit donc que le langage Flash Bren défini dans l'ouvrage de Georges Rieu est relativement complet. Cependant, l'ouvrage précité n'envisage que l'écriture manuelle des lexèmes-images ou leur impression.
Ces moyens sont peu efficaces et surtout inadaptés à des échanges de messages électroniques.
La demande de brevet FR 2 807 560 prévoit l'utilisation de tels lexèmes-images pour des applications d'édition sur des dispositifs électroniques. Elle prévoit notamment un moyen d'édition de lexèmes- images destiné à permettre l'écriture rapide de messages à l'aide des lexèmes-images « Flash Bren ».
Selon ce procédé d'édition, les différents lexèmes-images sont choisis dans une collection de lexèmes-images à l'aide d'un dispositif électronique possédant un dispositif d'affichage et un dispositif de saisie, comprenant une zone d'édition et une zone de représentation de saisie, une première sous-collection de lexèmes-images s'affichant dans la zone de représentation de saisie, à partir de quoi un utilisateur peut sélectionner un lexème-image dans la sous-sélection pour afficher une deuxième sous- sélection ou pour éditer le lexème-image de la première sous-sélection.
On peut recommencer une telle opération de sélection de sous- collections autant de fois que nécessaires pour l'affichage dans la zone d'édition du lexème-image que l'on souhaite utiliser.
Le procédé permet de présenter à l'utilisateur un grand nombre de lexèmes-images dans un nombre relativement réduit de sous-sélections, c'est-à-dire que l'on obtient assez rapidement le lexème-image que l'on désire.
L'ordre des lexème-images dans les catégories de sous-sélections est logique, et par conséquent imposé par le constructeur ou le concepteur du procédé d'édition.
Le procédé est avantageusement mis en œuvre sur des dispositifs du type micro-ordinateurs, où la définition et la taille de l'écran sont relativement importantes.
Cependant, un tel procédé de classement des lexèmes-images s'applique moins facilement aux dispositifs terminaux de télécommunication du type téléphones mobiles, où les écrans sont plus petits et où la définition desdits écrans est relativement faible.
De plus, un tel procédé ne permet pas de pouvoir avoir une autre organisation des lexèmes-images que cette organisation logique. Un changement d'ordre de classement des lexèmes-images peut être souhaitable, même sur des dispositifs possédant des moyens d'affichage de grande résolution ou de grande taille.
Notamment, le procédé de la demande FR 2 807 560 ne permet pas, lors de la communication par Messages Courts - ou Short Message Services (SMS) selon la terminologie anglo-saxonne généralement utilisée - sur des terminaux de télécommunication, ou lors de la pratique de jeux nécessitant des échanges entre les joueurs, de pouvoir éditer des lexèmes- images sans avoir à retraverser l'ensemble de l'arborescence des sous- sélections. Ainsi, le procédé selon l'art antérieur ne permet pas d'avoir accès à des lexèmes-images choisis directement en utilisant des moyens de saisie, un lexème-image correspondant à une touche desdits moyens. Il ne permet
pas d'obtenir une correspondance entre les lexèmes-images qui n'est pas forcément logique.
Le procédé considéré ne permet pas d'affecter à discrétion une série de lexèmes-images sur les moyens de saisie, et de changer cette affectation.
Le procédé engendre l'encombrement des moyens d'affichage. Il ne permet pas de pouvoir effectuer le choix des lexèmes-images en « aveugle », c'est-à-dire sans que l'arborescence ou l'affectation des lexèmes-images soit affichée sur l'écran avant leur édition. Dans le cadre de communication entre des personnes n'ayant aucune langue commune ou voulant communiquer très rapidement (on rappelle que l'interprétation du langage par les lexèmes-images est très rapide), le procédé n'aide aucunement l'utilisateur dans une utilisation du langage Flash Bren dans des domaines de conversation communs. Le procédé se contente d'afficher sur l'écran l'ensemble des familles des lexèmes-images du langage.
Par exemple, des jeunes gens jouant à un jeu vidéo en réseau mondial, et n'ayant aucune langue en commun, de part leur jeune âge, doivent pouvoir communiquer rapidement lorsqu'ils jouent ensemble. Ils doivent par conséquent maîtriser rapidement un champ lexical spécifique au jeu. Ils devront par exemple pouvoir connaître les lexèmes-images correspondant aux mots « gagner », « perdre », « battre », « aider », plus des mots spécifiques au jeu auquel ils sont en train de jouer, comme par exemple : « épée », « bouclier », « chemin », etc. s'ils sont en train de jouer à un jeu du type « jeu de rôle ». Ils n'ont pas besoin de voir afficher les familles de lexèmes-images correspondant aux oiseaux en particulier.
De la même façon, des hommes d'affaires doivent pouvoir communiquer, lors de conférences sur un réseau de télécommunication, et doivent rapidement avoir accès à un vocabulaire spécifique tel que : « signer », « conclure », « vendre », « acheter », ou des mots tels que « contrats », « facture »,...
Autrement dit, chaque utilisateur du langage Flash Bren sur un réseau de télécommunication doit pouvoir avoir accès à une partie
spécifique de l'ensemble des lexèmes-images, afin de se constituer rapidement et sans effort un mini-dictionnaire ou lexique permettant de communiquer avec une personne qui est intéressée par le même sujet que lui. Or le procédé considéré ne donne aucune possibilité à ce propos. Dans ce même ordre d'idée, le procédé d'édition ne permet pas d'apprendre facilement les mots Flash Bren et les mots d'une langue étrangère donnée.
Il ne permet pas non plus la délivrance de différents mots de sa propre langue correspondant à un même lexème-image. Le procédé d'édition de l'art antérieur ne permet pas non plus d'utiliser les propriétés de langage pivot du Flash Bren en vue de l'apprentissage d'une langue étrangère. PRESENTATION DE L'INVENTION.
L'invention propose de pallier ces inconvénients. A cet effet, l'invention propose un procédé d'édition de lexèmes- images choisis par un utilisateur et destinés à une communication avec au moins un interlocuteur dans une collection de lexèmes-images à l'aide d'un appareil électronique, notamment en communication avec le au moins un interlocuteur, et possédant des moyens d'affichage et des moyens de saisie, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes selon lesquelles :
- on sélectionne sous forme d'une liste les lexèmes-images préférés par l'utilisateur afin de créer un répertoire spécifique à l'utilisateur ;
- on affiche la liste dans une fenêtre d'affichage sur les moyens d'affichage ; et
- on sélectionne les lexèmes-images de la collection grâce aux moyens de saisie.
Selon d'autres caractéristiques possibles du procédé ;
- on ajoute à ladite liste dans des moyens mémoire de l'appareil électronique les lexèmes-images reçus par l'utilisateur en provenance d'au moins un interlocuteur ;
- on envoie les lexèmes-images sélectionnés dans la liste dans des moyens mémoire de l'appareil électronique à un interlocuteur ;
- des lexèmes-images reçus par l'utilisateur sont stockés dans des moyens mémoire de l'appareil électronique et sont utilisés pour sa communication avec ses interlocuteurs ;
- des lexèmes-images reçus par l'utilisateur sont détruits de la liste stockée dans des moyens mémoire de l'appareil électronique par l'utilisateur.
L'invention concerne également un procédé d'apprentissage d'une langue pivot constituée de lexèmes-images à l'aide d'un appareil électronique possédant des moyens d'affichage et des moyens de saisie caractérisé en ce qu'on édite sur les moyens d'affichage pour l'utilisateur tous les mots d'une langue choisie par l'utilisateur qui correspondent à un même lexème-image qu'il a préalablement sélectionné grâce aux moyens de saisie ou qui correspondent à un mot d'une langue choie par l'utilisateur via ledit lexème-image.
Selon d'autres caractéristiques possibles du procédé ; - il comprend en outre les étapes selon lesquelles :
- on sélectionne grâce aux moyens de saisie un ou plusieurs mots d'une langue choisie par l'utilisateur et que l'utilisateur veut traduire vers une langue choisie ;
- on traduit sur les moyens d'affichage lesdits mots dans la langue pivot constituée de lexèmes-images ;
- on traduit sur les moyens d'affichage lesdits lexèmes-images vers la langue choisie par l'utilisateur.
- la traduction s'effectue par l'affichage sur les moyens d'affichage de l'ensemble des mots possibles correspondant aux différents lexèmes- images ;
- la traduction s'effectue par l'affichage sur les moyens d'affichage du mot principal de l'ensemble des mots possibles correspondant aux différents lexèmes-images ;
- l'utilisateur entre un mot de sa langue grâce aux moyens de saisie, et obtient à l'édition sur les moyens d'affichage le lexème-image correspondant.
L'invention concerne également l'appareil permettant la mise en œuvre de ces procédés.
PRESENTATION DES FIGURES
D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit qui est purement illustrative et non limitative et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 , déjà discutée, représente un exemple de lexème-image ;
- la figure 2, déjà discutée, représente la traduction en langage Flash Bren d'une même phrase française et chinoise ;
- la figure 3, déjà discutée, représente la traduction en langage Flash Bren d'une même phrase française et chinoise ; - la figure 4 représente schématiquement un terminal de télécommunication sur lequel peut être mis en œuvre le procédé selon l'invention ; et
- la figure 5 représente schématiquement une variante de présentation des moyens d'affichage du dispositif mettant en œuvre l'invention.
La figure 4 montre que le procédé d'édition selon l'invention met en œuvre un dispositif d'affichage 1 et un dispositif de saisie 2 d'un terminal de télécommunication 4.
Le terminal de télécommunication 4 peut être un terminal mobile du type téléphone mobile ou ordinateur de poche, mais également un terminal quelconque possédant des moyens de traitement informatiques.
Le dispositif d'affichage 1 peut être une fenêtre sur un dispositif mobile de télécommunication, comme un téléphone mobile par exemple, mais également une fenêtre affichée sur un écran d'ordinateur ou un écran quelconque. Ces moyens d'affichage 1 permettent l'affichage de caractères alphanumériques et/ou de caractères asiatiques, comme des idéogrammes chinois ou japonais.
Les moyens d'affichage peuvent également être du type phonétique. La résolution des moyens 1 permet également l'affichage de lexèmes-images ou lexèmes-sons du type Flash Bren.
Les moyens de saisie 2 comportent une série de moyens de sélection.
Par exemple, ils comportent une série de touches 3, et comportent un clavier habituel d'ordinateur ou de téléphone mobile par exemple. Les moyens de saisie 2 peuvent être composés de deux parties, dont l'une est rabattable dans le cas d'un terminal mobile. La pression des touches 3 des moyens de saisie 2 permet la saisie de nombres, et/ou de caractères alphanumériques, et/ou de lexèmes- images en fonction du menu de saisie dans lequel l'utilisateur du terminal 4 se trouve.
Selon l'invention, dans un menu de saisie de caractère du type lexème-image, on a affecté à chaque touche 3 du clavier 2 un lexème- image de caractère générique, comme un lexème-image du type Flash Bren.
Ainsi, une fois que l'utilisateur se trouve dans ce menu de saisie, à chaque pression d'une touche 3 du clavier 2, un lexème-image apparaît sur l'écran 1.
La sélection d'un lexème-image sur l'écran se fait en « aveugle », c'est-à-dire que le lexème-image n'apparaît pas sur l'écran avant la pression effective de la touche 3 sur les moyens de saisie 2. Il n'y a pas de présentation du lexème-image sur l'écran 1. De plus, les touches 3 du clavier 2 ne comportent aucune indication de lexèmes-images, et elles ne comportent que les signes usuels, numériques ou alphabétiques et/ou idéogrammes asiatiques.
Ainsi, l'écran 1 n'est pas encombré par l'affichage des sous- sélections de lexèmes-images. En contrepartie, l'utilisateur doit utiliser sa mémoire pour pouvoir sélectionner par pression des touches les lexèmes- images qu'il veut éditer sur l'écran 1.
Ainsi, le nombre de lexèmes-images disponibles pour l'édition sur l'écran 1 pour une pression unique d'une touche 3 correspond sensiblement au nombre de touches 3 sur les moyens de saisie 2. On appelle dans la suite de la présente description « collection élémentaire » l'ensemble des lexèmes-images disponibles à partir de la pression unique d'une touche 3 sur les moyens 2. Ils sont disponibles par
pression unique des touches 3 que l'on appellera dans la suite de la présente description des « touches génériques » 6.
Les moyens de saisie 2 comportent en outre des moyens de permutation 5 qui permettent de passer d'une collection élémentaire à une autre.
Ces moyens 5 peuvent par exemple être une ou plusieurs touche(s) spécifique(s) sur le clavier 2.
Ainsi le clavier 2 et les touches 3 le composant sont divisés en au moins deux parties, les touches génériques 6 et les moyens de permutation 5.
Les touches de permutation 5 peuvent à leur tour être divisées en plusieurs parties.
Dans le cas d'un clavier divisé en deux parties et comportant une partie rabattable, les moyens 5 peuvent être constitués par des touches présentes sur ladite partie rabattable, la collection élémentaire étant accessible par les touches génériques 6 faisant partie du support non rabattable.
Sur un clavier d'ordinateur, les moyens 5 de permutation peuvent par exemple être constitués par une touche unique spécifique choisie par le constructeur du clavier 2 ou par l'utilisateur, ou une partie des touches associées à un symbole, précédées de la lettre « F » par exemple.
Plusieurs variantes de divisions du clavier sont possibles selon l'invention.
L'utilisateur dispose d'une collection donnée de lexèmes-images. Ces lexèmes-images sont mémorisés et stockés dans les moyens mémoire de son terminal 4.
D'une part, le stock de lexèmes-images peut provenir d'une collection fournie par le concepteur du terminal 4 ou par le fabricant des moyens mémoire, et sont donc présents par défaut dans les moyens mémoire. Ils sont alors issus d'une puce électronique implantée dans le terminal 4.
D'autre part, les lexèmes-images peuvent correspondre à une collection choisie par l'utilisateur, et ont dans ce cas par exemple été
téléchargés à partir d'un réseau de télécommunication et/ou à partir d'un autre terminal.
Dans tous les cas, les lexèmes-images à la disposition de l'utilisateur sont sensiblement divisés en collections élémentaires. Le nombre de lexèmes-images dans une collection élémentaire correspond au nombre de touches génériques 6 du clavier 2.
Ainsi par la pression d'une touche 6 du clavier 2, l'utilisateur peut avoir accès à une première collection élémentaire de lexèmes-images.
Par pressions successives d'une touche générique 6, l'utilisateur peut avoir accès à une série de lexèmes-images avantageusement, sémantiquement reliés entre eux.
L'ordre de succession des lexèmes-images est choisi par l'utilisateur ou par le concepteur du terminal 4.
Selon une variante, l'ordre de succession des lexèmes-images lors des pressions successives des touches génériques 6 est quelconque.
On appelle « collection étendue » l'ensemble des lexèmes-images que l'on peut atteindre par pression successive des touches génériques 6.
Par la pression des moyens 5, l'utilisateur peut avoir accès à une autre collection élémentaire de lexèmes-images, et par pression successive d'une même touche générique, à une autre collection étendue.
Pour avoir accès à la 5ème collection élémentaire ou étendue, l'utilisateur devra par exemple activer quatre fois les moyens de permutation 5.
Les moyens de permutation 5 peuvent comporter plusieurs blocs ou claviers, chaque sélection d'une touche d'un autre bloc permettant de permuter le bloc précédent.
On comprend alors que l'on peut rapidement atteindre un nombre important de lexèmes-images.
Par exemple, pour un combiné de téléphone mobile muni d'un deuxième clavier, un clavier étendu rabattable par exemple, on obtient :
12x12x3x4 soit 1728 images possibles disponibles pour l'utilisateur, où 12 correspond au nombre de touches génériques 6 d'un premier clavier, ces 12 touches pouvant être modifiées par les 12 touches du
deuxième clavier (qui correspond par conséquent aux moyens de permutation 5), où 4 correspond par exemple au nombre de pression successives que l'on peut effectuer sur les touches génériques 6 du premier clavier, et 3 est le nombre de permutations que l'on peut effectuer sur chaque touche des moyens 5 de permutation (deuxième clavier).
Les lexèmes-images peuvent bien entendu être moins nombreux, l'exemple ci-dessus correspondant à une capacité maximale de sélection, avec un effort de mémorisation tolérable par un utilisateur. Le nombre de pressions de touches est également relativement faible. Les lexèmes-images moins nombreux peuvent correspondre à un champ lexical choisi par l'utilisateur, comme il sera décrit plus en détails dans la suite de la présente description.
Une fois que l'utilisateur a mémorisé la place sur le clavier des lexèmes-images dont il a le plus souvent besoin, le procédé d'édition selon l'invention est très rapide.
A cet effet, l'affectation des touches 3 des moyens de saisie 2 peut être choisie par l'utilisateur lors d'une phase d'initialisation et d'affectation. Cette affectation pourra être modifiée à tout moment lors de l'utilisation de l'appareil, en fonction de l'évolution des besoins de l'utilisateur lors de ses communications. On appelle « place » la succession précise des pressions des touches sur le clavier 2 pour atteindre un lexème-image donné.
L'affectation de la place des lexèmes-images sur le clavier 2 peut par exemple être effectuée par un processus d'apprentissage du terminal 4.
L'utilisateur indique un lexème-image qu'il souhaite affecter à une touche 3, il indique la place sur le clavier en pressant les différentes touches (moyens
5 compris) du clavier 2. Le lexème-image est ainsi placé.
Avantageusement, la pression des touches lors de l'utilisation du terminal pour une communication est accompagnée de l'émission d'un son caractéristique, qui est appelé « lexème-son » est qui correspond de façon unique à un lexème-image. Ainsi, le procédé d'édition selon l'invention peut être utilisé par les personnes mal ou non voyantes.
L'émission des lexèmes-sons pourra être effectuée par tout moyen, par synthèse vocale ou par un système de pré-enregistrement par exemple.
Bien entendu, on a parlé dans la description qui précède de sélection par pression de touche de clavier, mais les lexèmes-images et/ou lexèmes- sons peuvent être sélectionnés par n'importe quel moyen approprié, comme des écrans tactiles, des moyens formant souris d'ordinateurs ou des système de microphones par exemple.
Selon une variante, on peut éditer les lexèmes-images avec ou sans l'émission de lexèmes-sons, ou émettre les lexèmes-sons sans l'édition de lexèmes-images.
Selon une variante, on peut éditer le lexème-image en le tapant sur les touches alphabétiques 3 du clavier 2, comme on le fait actuellement pour taper des mots d'une langue phonétique dans un système de SMS par exemple.
Selon une autre variante on épèle phonétiquement le lexème-son afin que le lexème-image correspondant soit édité sur l'écran avant d'être envoyé à un éventuel correspondant.
On va maintenant décrire comment l'utilisateur peut se construire une collection personnelle de lexèmes-images.
L'utilisateur peut rentrer les lexèmes-images dont il estime avoir besoin lors d'une communication dans une liste prévue dans les moyens mémoire de son terminal 4.
Cette liste sera alors mise en œuvre sur le terminal 4 pour son utilisation lors de communication.
De part leur nombre plus réduit, les lexèmes-images de la liste seront facilement accessibles à partir des collections élémentaires et étendues, et peu de permutations seront nécessaires pour obtenir rapidement le lexème- image de la liste.
Avantageusement, l'utilisateur peut permuter une affectation des lexèmes-images par défaut et prévue par le concepteur du terminal pour une collection plus complète, ou sa propre affectation. La rentrée des lexèmes-images peut s'effectuer à partir d'une liste plus ou moins exhaustive prévue dans les moyens mémoire du terminal 4. Cette liste pourra par exemple être présente sur une puce électronique placée dans le terminal 4.
Les lexèmes-images peuvent également être téléchargés à partir d'un site internet.
Les lexèmes-images peuvent également être reçus de la part d'un interlocuteur en communication avec l'utilisateur. L'utilisateur peut donc stocker les éléments de sa propre liste ainsi que ceux reçus de la part d'un de ses interlocuteurs dans la liste de ses moyens mémoire. Il pourra ainsi les réutiliser. Il peut alors avantageusement réaffecter une place à chaque lexème-image.
Selon une variante représentée à la figure 5, l'écran 1 du terminal comporte une fenêtre 7 qui comporte un fenêtre de présentation et de saisie 8, une fenêtre d'édition 9 et une fenêtre de réception 10. La fenêtre de réception regroupe les lexèmes-images reçus de la part d'un interlocuteur de l'utilisateur. La fenêtre de saisie 8 regroupe une sélection de lexèmes- images choisie par l'utilisateur. Ce dernier peut facilement faire passer des lexèmes-images de la fenêtre 10 à la fenêtre 8. Des opérations du type « sélection dans la fenêtre 10 » et « glissement vers la fenêtre 8 » avec une souris, ou « présélection » par action sur les moyens de saisie puis « édition » dans la fenêtre 8 peuvent ainsi être envisagées.
La fenêtre 7 ne regroupe pas l'ensemble des lexèmes-images comme dans la demande FR 2 807 560, mais uniquement une petite partie de ces lexèmes-images. On appelle dans la suite de la présente description « liste » l'ensemble des lexèmes-images regroupés dans cette fenêtre.
Selon une variante préférée, cette fenêtre apparaît en surbrillance ou en superposition sur l'écran 1. Ainsi, la taille utile de communication ou de visualisation de l'écran 1 n'est pas diminuée.
L'apparition de la fenêtre de présentation de la liste s'applique avantageusement aux écrans de grande dimension et/ou de grande définition.
L'utilisateur peut choisir directement un lexème-image de la liste en utilisant des moyens de saisie. Ces moyens de saisie peuvent par exemple comporter une touche d'un clavier, ou la souris d'un ordinateur, voire un écran tactile, ou des systèmes de reconnaissance vocale.
Dans un menu spécial préalablement sélectionné, chaque activation - pression d'une touche ou « clic » sur la souris - permet l'édition d'un lexème-image de la liste à partir des fenêtres 8 ou 10 dans la fenêtre d'édition 9 et ainsi l'envoi subséquent d'un message à un interlocuteur. Les deux interlocuteurs ont rapidement un vocabulaire commun, puisqu'ils s'échangent des lexèmes-images qui peuvent être stockés dans une liste qu'ils gardent chacun de leur côté, mais qui s'enrichit au fur et à mesure des échanges.
Avantageusement, l'utilisateur peut afficher ou désactiver la fenêtre 7 à discrétion. Selon une variante, des lexèmes-images reçus par l'utilisateur sont détruits de la liste par l'utilisateur lors d'une action sur les moyens de saisie.
Un système de dictionnaire lexèmes-images/langue de l'utilisateur permet de traduire les nouveaux lexèmes-images reçus d'un interlocuteur dans le cas où l'utilisateur ne le connaît pas.
Le dictionnaire est relié à la liste exhaustive des moyens mémoire du terminal, ou est disponible en ligne dans le cas d'un terminal relié à un réseau du type internet.
Le procédé de formation du lexique commun permet d'avoir rapidement un vocabulaire partagé par tous les interlocuteurs, sans aucune obligation pour aucun des participants de connaître une langue étrangère, ou de connaître l'ensemble du langage Flash Bren.
Le procédé de formation de lexique commun et de formation de liste s'applique avantageusement à la communication entre joueurs sur un réseau mondial. Il permet la communication entre des personnes parlant plus de 5000 langues différentes, sans qu'aucun des joueurs n'ait une langue commune.
Il permet notamment d'intégrer dans le jeu des joueurs sourds et muets. On va maintenant décrire plus précisément le fonctionnement du dictionnaire selon l'invention.
Avec les moyens de saisie 2 du terminal 4, l'utilisateur sélectionne un ou plusieurs lexèmes-images issus d'un message visuel reçu de la part d'un interlocuteur.
Les moyens de visualisation 1 permettront alors l'affichage, par exemple à l'aide d'un menu défilant, des différents mots de la langue de l'utilisateur qui correspondent à ce ou ces lexèmes-images. Bien entendu, un utilisateur peut également afficher tous les mots d'une langue étrangère choisie qui correspondent à un lexème-image qui correspond lui-même à un mot de la même langue étrangère ou d'une autre langue étrangère. L'utilisateur peut également partir d'un lexème-image vers une langue quelconque. Par exemple, lors de la sélection du lexème-image visible à la figure 1, le dictionnaire donne les mots « savon », « savonner », « savonneux », etc.
Avantageusement, le dictionnaire se déclenche automatiquement lors de la réception pour la première fois d'un lexème-image.
De la même façon, l'utilisateur peut sélectionner un texte en langage visuel et obtenir la traduction dans une langue phonétique ou étrangère de son choix.
La traduction du langage visuel ou du lexème-image est donc effectuée vers une langue au choix de l'utilisateur.
On comprend ainsi qu'une aide à la traduction est apportée par le procédé selon l'invention. L'utilisateur peut ainsi partir d'une langue de son choix (étrangère ou non) et obtenir, via le langage pivot constitué des lexèmes-images, une traduction dans une langue de son choix également. La traduction d'une langue quelconque vers une langue isolante sera grandement aidée par le procédé, de par la correspondance directe entre le langage pivot et la langue isolante finale.
Dans le cas où la traduction s'effectue à partir d'un mot de la langue de l'utilisateur ou d'une langue étrangère choisie par lui vers une langue étrangère non isolante, la traduction vers la langue finale pourra s'effectuer par l'affichage sur les moyens d'affichage de tous les mots possibles correspondant au lexème-image, ou du mot principal de la famille de mots possibles correspondant à chaque lexème-image du langage pivot. Le mot
principal sera par exemple le verbe à l'infinitif pour les verbes. L'utilisateur traduira donc de lui-même la phrase en replaçant la phrase dans son contexte, notamment pour le temps du verbe.
On utilise alors les propriétés de langue pivot de langage Flash Bren. L'affichage des mots correspondant au lexème-image sélectionné permet un apprentissage rapide d'une langue étrangère pour l'utilisateur.
Avantageusement, le dictionnaire permet la saisie de sons, permettant l'entrée des lexèmes-images sous forme de lexèmes-sons, la prononciation des lexèmes-sons, ou des mots étrangers. Avantageusement encore, le dictionnaire procure une image vidéo en langage signé (mal ou non entendant et/ou muet) du lexème-image ou du lexème-son.
A tout moment, l'utilisateur peut sélectionner un lexème-image issu du dictionnaire, et l'ajouter dans sa liste de lexèmes-images favoris. Comme précédemment, un lexème-image peut être détruit de la liste de lexèmes- images utilisés par l'utilisateur.
Le dictionnaire est mis en œuvre ou désactivé à discrétion par l'utilisateur lorsqu'il est en communication ou en train de jouer à un jeu en réseau avec un interlocuteur. Dans toute la demande qui précède, on entend par le terme
« affichage » une édition par des moyens d'affichage sonore et/ou visuel. Ainsi, le procédé selon l'invention est également utilisable par des personnes mal ou non voyantes.