Composition cosmétique longue tenue comprenant un matériau pro-adhésif et un composé diffusant séparés
La présente invention se rapporte à une composition comprenant un matériau pro-adhésif et un composé diffusant, ainsi qu'un milieu pour les séparer au sein de ladite composition, destinée en particulier aux domaines cosmétique et hygiénique. Plus spécialement, l'invention se rapporte à une composition de longue tenue et sans transfert pour le maquillage et/ou le soin de la peau aussi bien du visage que du corps humain et/ou des phanères.
Les compositions cosmétiques, notamment de maquillage telles que les rouges à lèvres, les fonds de teint, les produits de maquillage du corps, les anticernes, les fards à paupières ou les poudres, comprennent généralement des corps gras tels que des huiles et/ou des cires, et une phase particulaire généralement composée de charges et de pigments. Elles peuvent ainsi se présenter sous la forme d'un gel anhydre, sous forme de stick ou bâton ou sous forme de pâte souple, comme par exemple certains fonds de teint, fards à paupières ou rouges à lèvres. Elles peuvent encore se présenter sous la forme d'une poudre, qui peut être par exemple libre, compactée ou pressée. Les compositions de maquillage peuvent égale- ment comprendre de l'eau ou une phase hydrophile, et se présenter alors notamment sous forme d'émulsion huile-dans-eau, eau-dans-huile, émulsion multiple, notamment lorsqu'il s'agit d'un fond de teint, de crème teintée, de crème de soin ou d'un produit solaire. Les vernis à ongles se présentent généralement sous la forme d'une solution d'un solvant organique.
Ces compositions, lorsqu'elles sont appliquées sur la peau, les muqueuses ou les semi-muqueuses, ne présentent pas toujours une bonne tenue. On a en effet constaté que certaines compositions avaient tendance à se propager à l'intérieur des ridules et/ou des rides de la peau, dans le cas des fonds de teint; dans les ridules qui entourent les lèvres, dans le cas des rouges à lèvres; dans les plis de la paupière, dans le cas des fards à paupières. On a également constaté, dans le cas notamment des fards à paupières, l'apparition de stries dans le maquillage, générées par les mouvements des paupières. De même, au cours du temps, il ar-
rive que la couleur d'origine vire. Dans le cas des vernis à ongles, il arrive que le produit se craquelé, s'écaille ou ne résiste pas aux frottements.
Par ailleurs, certains produits de maquillage peuvent présenter l'inconvénient de transférer. On entend par là que la composition est susceptible de se déposer, au moins en partie, sur certains supports avec lesquels elle est mise en contact, tels que, par exemple, un verre, un vêtement ou la peau. En se déposant, ladite composition laisse une trace sur ledit support. Il s'en suit donc une persistance médiocre de la composition sur la peau ou les muqueuses; d'où la nécessité de renou- vêler régulièrement son application. Par ailleurs, l'apparition de traces inacceptables sur certains vêtements et notamment sur les cols de chemisier peut écarter certaines femmes de l'utilisation de ce type de maquillage.
Tous ces phénomènes engendrent un effet inesthétique que l'on souhaite bien évidemment éviter.
Il subsiste donc le besoin de produits, notamment de maquillage, qui présentent une bonne tenue tout en possédant de bonnes propriétés cosmétiques, notamment des propriétés de glissant à l'application, ainsi que des qualités de douceur, d'hydratation et de confort après maquillage.
La demanderesse a constaté, de façon tout à fait surprenante, que la présence d'un matériau pro-adhésif et d'un composé diffusant, ainsi que d'un milieu pour les séparer, dans une composition cosmétique ou physiologique permettait d'obtenir un maquillage de très bonne tenue, transférant peu ou pas du tout.
Un premier objet de la présente invention est donc une composition cosmétique et/ou physiologique comprenant les deux constituants suivants :
i°) au moins un matériau pro-adhésif répondant à la condition suivante, pour toute fréquence allant de 2 10"2 à 2 Hz, :
- 108 Pa > G'(35°C) > 2 104 Pa,
de préférence :
- 108 Pa > G'(35°C) > 105 Pa, de façon plus préférée :
- 5.107 Pa > G'(35°C) > 3 105 Pa, de façon encore plus préférée :
- 107 Pa ≥ G'(35°C) ≥ 3 105 Pa,
dans laquelle :
- G'(35°C) est le module élastique de cisaillement dudit matériau pro-adhésif, mesuré à la température de 35°C, et
ii°) au moins un composé diffusant,
Iesdits deux constituants étant tels que le système créé par interaction du matériau pro-adhésif et du composé diffusant est un système adhésif qui répond aux conditions suivantes :
- G'SA(2 HZ, 35°C) ≥ 103 Pa, et - G'SA(2 10"2 Hz, 35°C) < 3 105 Pa, dans lesquelles :
- G'SA(2 HZ, 35°C) est le module élastique de cisaillement du système adhésif, mesuré à la fréquence de 2 Hz et à la température de 35°C, et
- G'SA(2 10"2 Hz, 35°C) est le module élastique de cisaillement du système adhésif, mesuré à la fréquence de 2 10"2 Hz et à la température de 35°C,
ladite composition étant caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins un milieu séparant les deux constituants qui limite la diffusion moléculaire entre les deux constituants au sein de la composition et en ce que le rapport pondéral entre le matériau pro-adhésif et le composé diffusant va de 0,01 à 10, de préférence encore de 0,05 à 2 et encore mieux de 0,1 à 2.
Un autre objet de la présente invention est une composition cosmétique et/ou physiologique destinée à être utilisée sur une matière kératinique comprenant les deux constituants suivants :
i°) au moins un matériau pro-adhésif répondant à la condition suivante, pour toute fréquence allant de 2 10"2 à 2 Hz, :
- 108 Pa > G'(35°C) > 2 104 Pa, de préférence : - 108 Pa > G'(35°C) > 105 Pa, de façon plus préférée :
- 5.107 Pa > G'(35°C) > 3 105 Pa, de façon encore plus préférée :
- 107 Pa > G'(35°C) > 3 105 Pa,
dans laquelle :
- G'(35°C) est le module élastique de cisaillement dudit matériau pro-adhésif, mesuré à la température de 35°C, et
ii°) au moins un composé diffusant,
Iesdits deux constituants étant tels que le système créé par interaction du matériau pro-adhésif et du composé diffusant est un système adhésif qui répond aux conditions suivantes :
- G'SA(2 HZ, 35°C) > 103 Pa, et
- G'SA(2 10"2 Hz, 35°C) < 3 105 Pa, dans lesquelles : - G'SA(2 HZ, 35°C) est le module élastique de cisaillement du système adhésif, mesuré à la fréquence de 2 Hz et à la température de 35°C, et
- G'SA(2 10"2 Hz, 35°C) est le module élastique de cisaillement du système adhésif, mesuré à la fréquence de 2 10"2 Hz et à la température de 35°C,
ladite composition étant caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins un milieu séparant les deux constituants qui limite la diffusion moléculaire entre les deux constituants au sein de la composition et en ce que le rapport pondéral entre le matériau pro-adhésif et le composé diffusant va de 0,01 à 10, de préférence encore de 0,05 à 2 et encore mieux de 0,1 à 2, de façon à ce que pendant l'application ou après l'application ladite interaction puisse se produire.
Par interaction, on entend que le composé diffusant a diffusé moléculairement au sein du pro-adhésif. La diffusion moléculaire est par définition (Atkins, Physical Chemistry, 5ème édition, 1995, p°846) la migration de matière sous l'effet d'un gradient de concentration.
Par limitation de la diffusion moléculaire, on entend que le composé diffusant n'a pas pu, au sein de la composition et avant application, diffuser au sein du proadhésif, généralement en quantité telle que le rapport pondéral entre le matériau pro-adhésif et le composé diffusant est inférieur à 10, et/ou telle que le module élastique de cisaillement du matériau pro-adhésif compreantn du composé diffusant soit modifié de plus de environ 30% par rapport au module de cisaillement du matériau pro-adhésif pur. Une autre façon de mesurer ladite limitation peut être d'évaluer le niveau d'agglomération d'une composition pulvérulente : il doit être pratiquement constant dans le temps après fabrication de la composition. On peut aussi utiliser autre mesure plus adaptée selon la nature de la composition, ainsi , que pourra en juger l'homme du métier.
Par application on entend la mise en place du produit sur la matière kératinique par l'utilisateur.
La composition selon l'invention présente d'excellentes propriétés de tenue sur la peau et de « non transfert ». Elle adhère bien à la peau. Elle est résistante au frottement. Elle présente une très bonne tenue, c'est à dire qu'elle permet un dépôt homogène dans le temps et un résultat maquillage et/ou soin uniforme. Une fois
appliquée sur la peau, elle ne migre pas et présente une très bonne tenue de la couleur dans le temps. La composition s'étale facilement et est très confortable.
Le milieu susceptible de limiter la diffusion moléculaire entre les deux constituants au sein de la composition permet les échanges matériau pro-adhésif/composé diffusant essentiellement lors de l'application ou après application. Le système composé du matériau pro-adhésif et du composé diffusant ayant interagi présente des propriétés adhésives une fois qu'ils sont mis au contact après ou pendant application, et que le composé diffusant a diffusé moléculairement au sein du pro- adhésif.
Avantageusement, par rapport à un cas où le composé diffusant et le matériau pro-adhésif sont présents dans deux compositions cosmétiques et/ou physiologiques différentes, par exemple présentes dans un même kit de soin et/ou de maquillage, que l'utilisateur doit appliquer successivement pour provoquer l'interaction matériau pro-adhésif et composé diffusant à même une matière kératinique ou un substrat quelconque, la présence dudit milieu permet pour la composition selon l'invention de pouvoir être appliquée sur toute matière kératinique, i.e. sur la peau et/ou les phaneres, en une seul fois, ce qui évite de procéder à deux gestes de soin et/ou maquillage.
Un autre objet de l'invention est l'utilisation, dans ou pour la fabrication d'une composition cosmétique et/ou physiologique, d'au moins un matériau pro-adhésif, d'au moins un composé diffusant et d'au moins un milieu tels que définis ci- dessus selon l'invention pour diminuer, voire supprimer, le transfert et/ou la migration de la composition déposée sur une matière kératinique vers un support mis en contact avec le dépôt et/ou augmenter la tenue du résultat maquillage et/ou soin dans le temps (i.e. augmenter la tenue de l'adhérence d la ocmposition de son et ou deemaquillage sur la matière kératinique au cours du temps).
Un autre objet de l'invention est l'utilisation, dans ou pour la fabrication d'une composition cosmétique et/ou physiologique, d'au moins un matériau pro-adhésif, d'au moins un composé diffusant et d'au moins un milieu tels que définis ci-
dessus selon l'invention pour augmenter la tenue dé la couleur de la composition dans le temps.
L'invention a encore pour objet un procédé non thérapeutique de soin et/ou de maquillage de la peau, des muqueuses, des semi-muqueuses et/ou des phaneres d'humain, consistant à appliquer sur lesdites peau, des muqueuses, des semi- muqueuses et/ou des phaneres d'humain une composition cosmétique pulvérulente telle que définie précédemment.
Par matière kératinique, on entend toute zone cutanée du corps et/ou du visage telle que la peau, y compris les muqueuses ou semi-muqueuses dont les lèvres, et ou les phaneres, les phaneres étant les cils et les sourcils, les ongles et les cheveux , ainsi que tout substitut de ces matières comme les faux-ongles, les postiches, les faux cils et Jes prothèses capillaires.
Les compositions selon l'invention trouvent notamment une application particulièrement intéressante dans le domaine du soin et/ou du maquillage de la peau y compris des muqueuses et des semi-muqueuses, et des phaneres. On entend notamment par muqueuse, la partie interne de la paupière inférieure; parmi les semi- muqueuses. Ainsi, l'invention trouve une application toute particulière dans le domaine des produits de soin et/ou de maquillage des lèvres du visage et de la peau, tels que les fonds de teint, les anticemes, les fards à paupières, les poudres, les produits de maquillage du corps, les rouges à lèvres, les autobronzants ou les produits solaires et dans le domaine des produits de soin et/ou de maquillage des phaneres (ou de leurs substituts comme les faux-ongles ou les faux cils) tels que les mascaras, les vernis à ongles.
Par composition physiologique, on entend selon l'invention une composition phy- siologiquement acceptable non toxique et susceptible d'être appliquée sur la peau ou les phaneres d'êtres humains. Par composition cosmétique, on entend au sens de l'invention une composition d'aspect, d'odeur et de toucher agréables.
La composition selon l'invention comprend au moins un milieu susceptible de limiter les diffusions moléculaires entre les 2 constituants au sein de la formule, et capable de permettre ces diffusions lors de l'application ou après application sur le substrat. Ainsi la fonction du milieu est de pratiquement prévenir les diffusions moléculaires au moins entre le composé diffusant et le matériau pro-adhésif au sein de la composition.
Ce milieu limitant les diffusions moléculaires entre les deux constituants dans la composition et les permettant lors de l'application ou après application est généralement choisi parmi des monocouches ou des multicouches de molécules amphi- philes (formant alors par exemple des emulsions, simples ou multiples, ou des liposomes) solides à température ambiante (environ 25°C), ou encore des couche de polymères (formant alors par exemple des nanocapsules). Le choix dudit milieu dépend à la fois de la nature des deux constituants principaux (hydrophobie, hydrophilie), et de la forme galénique de la composition cosmétique.
A l'application ou après application, les deux constituants sont mis en contact et peuvent interagir par modification du milieu qui limitait lesdites diffusions dans la composition. Une telle modification peut par exemple, et de façon non limitative, être de trois sortes, selon la nature chimique et l'organisation du milieu susceptible de limiter les diffusions moléculaires entre les deux constituants dans la com- position et de les permettre lors de l'application ou après application :
- sous l'effet des contraintes thermiques et/ou mécaniques liées au geste d'application de la composition et ou à la température de la matière kératinqiue ou du substrat. Il peut alors y avoir rupture du milieu séparant les constituants (claquage d'une émulsion, par exemple), fusion des parties aliphatiques constituant ce milieu (fusion des tensioactifs entraînant une perméabilité au composé diffusant dans certaines emulsions), craquelures liées à une séparation de phases en température au sein de liposomes contenant des poly-(N- isopropylacrylamides) (Françoise Winnik, « Polymer-stabilized liposomes : design, characterization and applications », présentation à Formulations Forum '99, Orlando, mars 1999) sous l'effet d'une modification du milieu liée à l'évaporation d'un ou de plusieurs solvants volatils (telle que l'évaporation de l'eau dans des emulsions triples et liposomes...)
- sous l'effet de la dégradation chimique du milieu, par exemple dans le cas d'un polymère constituant des nanocapsules, cf. EP 0447 318 A1.
La composition selon l'invention comprend au moins un matériau pro-adhésif. Par matériau, on entend au sens de la présente invention un polymère ou un système polymérique, de préférence au moins en partie non réticulé, de façon encore plus préférée pratiquement non réticulé, pouvant comprendre un ou plusieurs polymères de natures différentes. Par pro-adhésif, on entend au sens de la présente invention susceptible de devenir adhésif généralement en interaction avec un com- posé diffusant. Par adhésif, on entend au sens de la présente invention qui adhère à une surface, c'est-à-dire que, après contact entre l'index et la surface de la composition dans laquelle est compris le matériau, on ressent une impression de collant de la surface lorsqu'on rompt le contact avec celle-ci en soulevant l'index, de la même manière que ce que l'on peut ressentir après contact avec une face adhésive par exemple d'un ruban adhésif. Au contact ou après contact sur la peau, la composition selon l'invention va généralement coller à la surface de la peau, et donc être de bonne tenue ; ainsi la composition selon l'invention résultant sur la peau ne va généralement pas présenter de collant superficiel, c'est-à-dire que, après contact entre l'index et la surface du produit, on ne ressent pas une impression de collant de la surface lorsqu'on rompt le contact avec celle-ci en soulevant l'index.
Les propriétés viscoélastiques d'un matériau sont classiquement définies par deux valeurs caractéristiques qui sont les suivantes :
- le module élastique de cisaillement qui représente le comportement élastique du matériau pour une fréquence donnée et qui est classiquement noté G',
- le module visqueux de cisaillement qui représente le comportement visqueux du matériau pour une fréquence donnée et qui est classiquement noté G".
Ces grandeurs sont notamment définies dans le « Handbook of Pressure Sensi- tive Adhésive Technology » 3rd édition, D. Satas, chap.9 p.155 à 157.
Ces propriétés viscoélastiques sont mesurées lors d'essais dynamiques sous sollicitations sinusoïdales de faible amplitude (petites déformations) réalisés à 35°C sur une plage de fréquence allant de 2 10'2 à 20 Hz sur un Rhéomètre (par exemple de type Haake RS50 ou RS75) sous une sollicitation de torsion/cisaillement, par exemple en géométrie cône-plan (par exemple avec un angle du cône de 1°).
Lorsque les matériaux sont trop cohésifs pour que l'homme du métier puisse les caractériser sur le rhéomètre de type Haake RS50 ou RS75 ci-dessus (par exemple quand G'SA(2 10"2 Hz, 35°C) > 108Pa ), les propriétés viscoélastiques des ma- tériaux sont mesurées lors d'essais dynamiques sous sollicitations sinusoïdales de faible amplitude (petites déformations) réalisés à 35°C sur une plage de fréquence allant de 2 10"2 à 20 Hz sur un viscoélasticimètre par exemple de type DMA 2980 de T.A. Instruments en traction sur film. Pour cela, les matériaux sont mis en solution dans un solvant volatil approprié (par exemple à une concentration de 10%) puis coulés sous forme de film dans une matrice téflonnée ; ils sont ensuite mis à sécher à 35°C pour que le solvant volatil s'évapore et que l'on récupère un film formé de ces matériaux. Dans ce cas, on détermine le module élastique en traction E' et le module visqueux en traction E" et on déduit les valeurs G' et G" par les relations G' = E73 et G" = E"/3.
Les matériaux pro-adhésifs selon l'invention sont de préférence des polymères et ou copolymères blocs ou statistiques choisis parmi :
- les polyuréthanes,
- les polymères et copolymères acryliques,
- les silicones,
- les gommes butyliques, notamment parmi les polyisobutylènes,
- les copolymères d'ethylènes, notamment ethylène-vinylacétate , ethylène-esters, ethylène-oléfines
- les polyamides éventuellement modifiés par des chaînes grasses, - les gommes naturelles,
- les alcools polyvinyliques
- les copolymères blocs ou statistiques comprenant au moins un monomère ou une association de monomères dont le polymère résultant a une température de
transition vitreuse inférieure à la température ambiante (25°C) : ces monomères ou associations de monomères peuvent être choisis parmi le butadiène, l'ethylène, le propylène, l'isoprène, Pisobutylène, une silicone, un acrylique ou mé- thacrylique ou leurs mélanges,
- et leurs mélanges.
La température de transition vitreuse est par exemple celle que l'on peut trouver dans un Handbook comme le Handbook of polymers,3eme édition, 1989.
Les matériaux pro-adhésifs selon l'invention peuvent être choisis parmi les adhé- sifs de type « Pressure Sensitive Adhesives » (adhésifs sensibles à la pression ) par exemple, comme ceux cités dans le « Handbook of Pressure Sensitive Adhésive Technology » 3^ édition, D. Satas.
Dans une forme particulièrement avantageuse de l'invention, les matériaux proadhésifs sont choisis parmi les polyisobutylènes présentant une masse molaire relative Mv supérieure ou égale à 150 000, ou mieux encore supérieure ou égale à 200 000, voire à 300 000, voire à 600000.
Cette masse molaire relative Mv peut être évaluée par sa moyenne viscosimétri- que, calculée selon la formule J0 = 3,06 10"2 Mv0'65, dans laquelle J0 est l'indice de Staudinger (en cm3/g). Cet indice est calculé à partir du temps d'écoulement d'une solution de concentration en polyisobutylène de C = 0,01 g/cm3 dans l'isooctane, à travers un capillaire I d'un viscosimètre de type Ubbelhode à 20°C selon la norme ISO 1628.
La masse molaire relative Mv peut également être évaluée par G PC (Gel Permea- tion Chromatographie) selon le protocole suivant (il s'agit alors de la masse molaire en poids en équivalent polystyrène): on injecte 200 μl d'une solution de po- lymère (matériau adhésif) à 0,5% grâce à une pompe de type « Waters 6000 A », l'éluant étant une solution de 100% THF, débit 1 ml/min, à température ambiante, à travers un jeu de 8 colonnes : μstyragel 500Â + 104Â + 2x103À + styragel HR0.5 + 2xHR1 + HR5E (300 x 7,8mm). La détection se fait sur un réfractomètre de type
« Waters 410 » et sur un détecteur à UV de type « Waters 490 » à la longueur d'onde 254 nm.
Comme produits commerciaux convenant particulièrement bien à la présente invention, on peut citer les polyisobutylènes de masses molaires relatives Mv supérieure à 150000 de la gamme Oppanol de BASF, notamment les polyisobutylènes de masses molaires relatives Mv respectives 200 000, 400 000 et 1 110 000 vendus sous les dénominations commerciales respectives « Oppanol B 30 SF », « Oppanol B 50 SF » et « Oppanol B 100 » par la société BASF, les polyisobuty- lènes de masses molaires relative Mv comprises entre 900 000 et 2 200 000 vendus sous la dénomination commerciale « Vistanex MM » par la société Exxon, et leurs mélanges.
Les matériaux pro-adhésifs sont de préférence présents dans la composition selon l'invention à une teneur allant de 0,1 à 99%, de préférence de 0,1 à 30%, et de préférence encore de 0,1 à 10% en poids, par rapport au poids total de la composition.
Le composé diffusant présent dans la composition selon l'invention est générale- ment choisi parmi les huiles et/ou les solvants cosmétiques non volatils à température ambiante (environ 25°C), en fonction de la nature chimique du pro-adhésif et des propriétés adhesives de l'association matériau pro-adhésif / composé diffusant.
Parmi les pro-adhésifs définis précédemment, l'homme de l'art peut être amené à faire une sélection du couple matériau pro-adhésif / composé diffusant, le matériau pro-adhésif étant choisi parmi ceux cités précédemment, et le composé diffusant sélectionné parmi les huiles et/ou solvants classiquement utilisés en cosmétique, et plus particulièrement en maquillage.
Cette sélection se fait selon les critères détaillés ci-après
Après interaction, le couple matériau pro-adhésif / composé diffusant forme un matériau appelé « système adhésif ». Le composé diffusant développe le pouvoir collant du matériau pro-adhésif en se diffusant au sein du réseau polymérique du- dit matériau, lors de ou après l'utilisation sur la peau pour obtenir l'effet cosmétique recherché. Il est important que le matériau pro-adhésif et le composé diffusant ne soient pas en contact avant l'utilisation, grâce à la présence du milieu défini précédemment selon l'invention, de façon à ne pas créer d'effet collant au toucher et/ou de diminuer le développement du collant lors de l'application et du séchage. Dans le cas d'une composition pulvérulente (i.e. comprenant un composé pulvérulent à hauteur généralement de 60 à 99,9%, de préférence encore de 80 à 99,9% en poids, par rapport au poids total de la composition), il y a en plus un risque d'instabilité de la composition, c'est-à-dire que, lors d'un contact entre le matériau pro-adhésif et le composé diffusant, les poudres risquent fortement de s'agglomérer.
La diffusion du composé diffusant au sein du matériau pro-adhésif peut être facilitée en utilisant un solvant volatil dans lequel ledit composé diffusant serait véhiculé.
Le « système adhésif » selon l'invention répond, dans une forme préférée de réalisation de l'invention, à la condition suivante :
- G' G'SA (0,2 Hz, 35°C) > 0,35,
dans laquelle :
- G"SA(0,2 HZ, 35°C) est le module visqueux de cisaillement dudit système adhésif, mesuré à la fréquence de 0,2 Hz et à la température de 35°C,
- G'SA(0,2 Hz, 35°C) est le module élastique de cisaillement dudit système adhésif, mesuré à la fréquence de 0,2 Hz et à la température de 35°C.
Dans une forme préférée de l'invention, distincte ou non de la forme précédente, on a :
- G'SA(2 HZ, 35°C) ≥ 104 Pa.
Dans une autre forme préférée de l'invention, distincte ou non de la forme précédente, on a :
G'SA(2 10'2 HZ, 35°C) < 5 104 Pa.
De préférence encore, les systèmes adhésifs selon l'invention répondent aux trois conditions suivantes :
- G'SA(2 HZ, 35°C) 104 Pa, et
- G'SA(2 10"2 HZ, 35°C) < 5 104 Pa
- G' G'SA (0,2 Hz, 35°C) > 0,35.
Le matériau pro-adhésif est généralement présent dans la composition selon l'invention à une teneur allant de 0,1 à 99%, de préférence de 0,1 à 30%, et de préférence encore de 0,1 à 10% en poids, par rapport au poids total de la composition.
Le composé diffusant peut être choisi parmi les huiles ou associations d'huiles de faible masse moléculaire, par exemple de masse moléculaire inférieure ou égale à 100000, de préférence inférieure ou égale à 20000. Ce composé diffusant peut être choisi parmi les polyisobutylènes, les lanolines, les résines hydrocarbonées aliphatiques ou aromatiques, les résines terpéniques et leurs mélanges, les résines de type « résines tackifiantes », telles que définies dans « Handbook of Pressure Sensitive Adhésive Technology », D. SATAS, 3rd Edition, p°609, hydrocarbonées aliphatiques ou aromatiques; il est au moins partiellement, voire totalement, compatible avec le matériau pro-adhésif. Par compatibilité, on entend qu'il existe une gamme de proportions dans le mélange entre le composé diffusant et le matériau pro-adhésif, telle qu'on observe une absence de séparation de phases macroscopique.
Comme composé diffusant convenant particulièrement bien à la présente invention, on peut citer les polyisobutylènes de masse molaire relative inférieure à 150 000 comme par exemple les polyisobutylènes de masses molaires relatives Mv respectives 40 000, 55 000 et 85 000 vendus sous les dénominations commerciales respectives « Oppanol B 10 », « Oppanol B 12 » et « Oppanol B 15 » par la société BASF et leurs associations avec des huiles de masse molaire relative plus faible comme par exemple les polyisobutylènes, les polyisobutylènes de masse molaire relative Mv inférieure ou égale à 10 000 comme les polyisobutylene de masse molaire 455 à 2000 vendus sous la dénomination commerciale « Napvis » par la société BP Chemicals ou les polyisobutylene vendus sous la dénomination « Parleam » par les Ets B. Rossow et Cie, ou encore les polyisobutylènes vendus sous la dénomination commerciale « Vistanex LM » par la société Exxon et leurs mélanges.
Ces composés diffusants conviennent particulièrement en association avec les matériaux pro-adhésifs préférés de l'invention comme les polyisobutylènes de masses molaires relatives supérieure à 150000 de la gamme Oppanol de BASF, notamment les polyisobutylènes de masses molaires relatives Mv 200 000, 400 000 et 1 110 000 vendus sous les dénominations commerciales respectives « Oppanol B 30 SF », « Oppanol B 50 SF » et « Oppanol B 100 » par la société BASF, les polyisobutylènes de masses molaires relative (moyenne viscosimétri- que) comprises entre 900 000 et 2 200 000 vendus sous la dénomination commerciale « Vistanex MM » par la société Exxon, et leurs mélanges.
De préférence, le rapport pondéral entre le matériau pro-adhésif et le composé diffusant va de 0,01 à 10, de préférence encore de 0,05 à 2 et encore mieux de 0,1 à 2.
Comme associations « matériau pro-adhésif + composé diffusant » préférées de l'invention on peut également citer les matériaux pro-adhésifs comme les polymères blocs de type styrène-butadiène-styrène, styrène-(ethylène-butylène)-styrène, styrène-isoprène-styrène comme ceux vendus sous la dénomination commerciale « Kraton » de Shell Chemical Co. ou « Vector » d'Exxon, associés à des résines
tackifiantes hydrocarbonées aliphatiques ou aromatiques comme les résines vendues sous la dénomination « Piccotac », « Hercotac » de Hercules ou « Escorez » d'Exxon associées ou pas à des solvants.
Outre le matériau pro-adhésif et le composé diffusant définis ci-dessus, la composition selon l'invention peut comprendre tout support cosmétiquement acceptable. Par support cosmétiquement acceptable, on entend un milieu compatible avec toutes les matières kératiniques telles que la peau, les ongles, les cheveux, les cils et sourcils, les muqueuses et les semi-muqueuses, et toute autre zone cuta- née du corps et du visage, ainsi que tout substitut de ces supports comme les faux-ongles/ les faux cils et les prothèses capillaires.
Ce support peut comprendre tout composé hydrosoluble, hydrodispersible, liposo- luble, ou lipodispersible cosmétiquement acceptable et classiquement utilisé en cosmétique. Ainsi, le support peut être sous la forme d'une composition pulvérulente, d'une phase grasse anhydre (gel ou solution), sous la forme d'une phase aqueuse (gel ou solution), sous la forme d'une dispersion, d'une solution dans un solvant organique, d'une émulsion H/E ou E/H, ou d'une émulsion multiple, éventuellement stabilisées par un ou plusieurs systèmes organisés.
Selon sa nature, le matériau pro-adhésif selon l'invention peut se trouver au sein du support sous la forme solubilisée ou sous la forme dispersée, dans une phase aqueuse ou dans une phase anhydre. Le matériau pro-adhésif selon l'invention peut ainsi être sous la forme d'une dispersion aqueuse de particules ou sous la forme d'une dispersion huileuse ou orgnaique, i.e. non auqueuse, de particules.
Le matériau pro-adhésif et le composé diffusant doivent être séparés dans la composition selon l'invention par au moins un milieu susceptible de limiter les diffusions moléculaires entre les deux constituants au sein de la composition, et ca- pable de permettre ces échanges lors de l'application ou après application.
Selon d'une part la nature du matériau pro-adhésif et du composé diffusant et d'autre part le choix du milieu continu fait par l'homme du métier, par exemple un milieu continu aqueux ou un milieu anhydre, différents milieux susceptibles de li-
miter les diffusions moléculaires entre les deux constituants au sein de la composition, et permettant ces diffusions lors de l'application ou après application sont par exemple envisageables, comme décrit ci-après.
Dans le cas d'une composition pulvérulente, on assimilera le milieu continu de la composition à celui du liant présent dans ladite composition.
Cas où le composé diffusant n'est pas présent dans le milieu continu
Dans ce premier mode de réalisation, le composé diffusant doit être séparé du milieu continu pour empêcher sa diffusion vers le matériau pro-adhésif également contenu dans la composition. Quatre types suivants de milieux susceptibles de limiter les diffusions moléculaires entre les deux constituants au sein de la composition, et permettant ces diffusions lors de l'application ou après peuvent se présenter :
1. Ledit milieu peut se présenter sous la forme d'une monocouche ou une multi- couche de tensioactifs, monomères ou polymères, dont une partie est aliphati- que et solide à température ambiante. Par partie solide, on entend au moins partiellement cristallisée, telle qu'on observe un pic de fusion en DSC ((dite DSC, acronyme de « Differential Scanning Calorimetry », ou méthode de Calo- rimétrie différentielle), à une température supérieure à la température ambiante.
Selon un mode de réalisation préféré, le composé diffusant est lipophile et mis en émulsion Huile/Eau, avec un ou plusieurs tensioactifs dont les chaînes grasses sont non ramifiées et saturées, avec une longueur de chaîne supérieure à 14 atomes de carbones, de préférence 16 atomes de carbone par molécule. De tels tensioactifs sont par exemple choisis parmi les alcools gras linéaires et saturés à au moins seize atomes de carbone par molécule et éthoxylés, acides gras à au moins seize atomes de carbone par molécule et neutralisés par une base telle que la triéthanolamine.
2. Ledit milieu peut se présenter sous la forme d'une coque polymerique, et éventuellement des tensioactifs, formant alors des nanocapsules telles que celles décrites et mises en œuvre dans le brevet EP 0447318 A1.
3. Ledit milieu peut se présenter sous la forme d'un empilement d'au moins deux bicouches lipidiques, formant ainsi des vésicules multilamellaires (ou liposomes), telles que celles décrites et mises en œuvre dans le brevet FR 2315991.
Selon un mode de réalisation préféré, le composé diffusant est hydrophile et solubilisé dans la phase interne des liposomes. Dans ce cas-là, une restriction est généralement faite sur la nature du composé diffusant, qui ne doit pas s'in- sérer dans les phases lamellaires des bicouches lipidiques.
Selon un autre mode de réalisation, le composé diffusant est lipophile et présent dans la phase interne de vésicules multilamellaires, la phase externe des vésicules étant aqueuse. On parle alors d'oléosomes, tels que définis dans le brevet EP-0.641.557.
4. Ledit milieu peut se présenter sous la forme d'un milieu liquide et de deux interfaces de monocouches de molécules amphiphiles ; on parlera alors par exemple d'émulsions triples E/H/E ou H/E/H, telles que celles décrites ou citées dans le brevet FR 2756 178.
Selon le cas de figure, l'homme du métier sélectionne le véhicule le mieux adapté pour le matériau pro-adhésif, ce dernier pouvant être présent dans la formulation sous la forme solubilisée, il sera alors soit mis en émulsion, soit présent dans le milieu continu, soit sous la forme dispersée (par exemple sous la forme polymère dans un milieu continu aqueux communément appelé latex ou sous la forme d'une dispersion de particules de polymère dans un milieu non aqueux, comme par exemple ceux décrit dans la demande de brevet WO 97/00.662 dans le cas d'un milieu lipophile.
Dans tous les cas, le composé diffusant peut être mis en présence de tout consti- tuant habituellement utilisé en cosmétique, du moment que l'homme du métier arrive à le mettre en formulation.
Cas où le composé diffusant est présent dans le milieu continu
Dans un deuxième mode de réalisation, le composé diffusant est véhiculé dans le milieu continu. Le matériau pro-adhésif doit être séparé du milieu continu pour empêcher sa diffusion vers le composé diffusant également contenu dans la composition. Quatre types suivants de milieux susceptibles de limiter les diffusions moléculaires entre les deux constituants au sein de la composition, et capables de permettre ces diffusions lors de l'application ou après application se présen- tent généralement, de la même façon que dans le premier mode de réalisation précédent :
1. Matériau pro-adhésif encapsulé dans des nanocapsules
2. Matériau pro-adhésif encapsulé dans des liposomes ou des oléosomes
3. Matériau pro-adhésif dans la phase interne d'une émulsion triple E/H/E ou H/E/H
4. Matériau pro-adhésif présent sous forme dispersée à l'intérieur des gouttelettes de phase dispersée d'une émulsion.
Selon un mode de réalisation privilégié, le matériau pro-adhésif est présent sous la forme latex ou sous la forme d'une dispersion en milieu anhydre (NAD).
Dans tous les cas, le matériau pro-adhésif peut être mis en présence de tout constituant habituellement utilisé en cosmétique, du moment que l'homme du métier arrive à le mettre en formulation.
Lorsque la composition selon l'invention comprend une phase grasse, celle-ci peut comprendre de préférence au moins une huile cosmétiquement ou physiolo- giquement acceptable, notamment choisie parmi les huiles d'origine minérale, animale, végétale ou synthétique, carbonées, hydrocarbonées et/ou siliconées, et leurs mélanges, dans la mesure où elles sont compatibles avec l'utilisation envisagée.
On peut également citer les huiles hydrocarbonées telles que l'huile de paraffine ou de vaseline, l'huile de vison, de tortue, de soja, le perhydrosqualène, l'huile d'amande douce, de calophyllum, de palme, de pépins de raisin, de sésame, de maïs, de parléam, d'arara, de colza, de tournesol, de coton, d'abricot, de ricin, d'avocat, de jojoba, d'olive ou de germes de céréales ; des esters d'acide lanoli- que, d'acide oléique, d'acide laurique, d'acide stéarique ; les esters gras, tels que le myristate d'isopropyle, le palmitate d'isopropyle, le stéarate de butyle, le laurate d'hexyle, fadipate de diisopropyle, l'isononanoate d'isononyle, le palmitate de 2- éthyl-hexyle, le laurate de 2-hexyl-décyle, le palmitate de 2-octyl-décyle, le myristate ou le lactate de 2-octyl-dodécyle, le succinate de 2-diéthyl-hexyle, le malate de diisostéaryle, le triisostéarate de glycérine ou de diglycérine ; les acides gras supérieurs tels que l'acide myristique, l'acide palmitique, l'acide stéarique, l'acide béhénique, l'acide oléique, l'acide linoleique, l'acide linolenique ou l'acide isostéa- rique ; les alcools gras supérieurs tels que le cétanol, l'alcool stéarylique ou l'alcool oléique, l'alcool linoleique ou linolenique, l'alcool isostéarique ou l'octyl do- décanol ; les huiles siliconées telles que les polydiméthylsiloxane (PDMS), éventuellement phénylées telles que les phényltriméthicones, ou éventuellement substitués par des groupements aliphatiques et/ou aromatiques, ou par des groupements fonctionnels tels que des groupements hydroxyle, thiol et ou aminé ; les po- lysiloxanes modifiés par des acides gras, des alcools gras ou des polyoxyalkylè- nes, et leurs mélanges.
Avantageusement, on peut utiliser au moins une huile volatile à température ambiante. Par huile volatile, on entend une huile susceptible de s'évaporer de la peau, à température ambiante en moins d'une heure. De préférence, l'huile volatile a une viscosité allant de 0,5 à 25 centistokes à 25°C. De préférence, on utilise
des huiles dont le point éclair est suffisamment élevé pour permettre l'utilisation de ces huiles en formulation. Ces huiles volatiles facilitent, en outre, l'application de la composition sur la peau.
Ces huiles peuvent être des huiles hydrocarbonées, des huiles siliconées comportant éventuellement des groupements alkyle ou alkoxy en bout de chaîne silico- née ou pendante.
Comme huile de silicone volatile utilisable dans l'invention, on peut citer les silico- nés linéaires ou cycliques ayant de 2 à 7 atomes de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyle ou alkoxy ayant de 1 à 10 atomes de carbone. On peut ainsi citer notamment l'octaméthylcyclotétrasiloxane, le décamé- thylcyclopentasiloxane, l'hexadécaméthylcyclohexasiloxane, l'heptaméthylhexyltri- siloxane, l'heptaméthyloctyltrisiloxane et/ou leurs mélanges.
Comme huile hydrocarbonée volatile, on peut citer les isoparaffines en C8-Cι6 telles que l'isododécane, l'isodécane, l'heptane, l'isohexadécane et/ou leurs mélanges.
Ces huiles volatiles peuvent être présentes au sein de la composition selon l'invention à une teneur allant de 0,1 à 99% en poids, de préférence de 0,1 à 60%, et encore préférentiellement de 0,1 à 40%, par rapport au poids total de la composition.
La phase grasse peut également comprendre au moins une cire, au moins une gomme et/ou au moins un corps gras pâteux, d'origine végétale, animale, minérale ou de synthèse, voire silicone, et leurs mélanges.
Parmi les cires solides à température ambiante, susceptibles d'être présentes dans la composition selon l'invention, on peut citer les cires hydrocarbonées telles que la cire d'abeilles, la cire de Camauba, de Candellila, d'Ouricoury, du Japon, les cires de fibres de liège ou de canne à sucre, les cires de paraffine, de lignite, les cires microcristallines, la cire de lanoline, la cire de Montan, les ozokérites, les
cires de polyéthylène, les cires obtenues par synthèse de Fischer-Tropsch, les huiles hydrogénées, les esters gras et les glycérides concrets à 25°C. On peut également utiliser des cires de silicone, parmi lesquelles on peut citer les alkyl, alcoxy et ou esters de polyméthylsiloxane. Les cires peuvent se présenter sous forme de dispersions stables de particules colloïdales de cire telles qu'elles peuvent être préparées selon des méthodes connues, telles que celles de "Micro- emulsions Theory and Practice", L. M. Prince Ed., Académie Press (1977), pages 21 -32. Comme cire liquide à température ambiante, on peut citer l'huile de Jojoba.
Les cires peuvent être présentes à raison de 0,1 à 50%, en poids, par rapport au poids total de la composition.
On peut définir les composés gras pâteux à l'aide d'au moins une des propriétés physico-chimiques suivantes :
- une viscosité de 0,1 à 40 Pa.s (1 à 400 poises), de préférence 0,5 à 25 Pa.s, mesurée à 40°C avec un viscosimètre rotatif CONTRAVES TV équipé d'un mobile MS-r3 ou MS-r4 à la fréquence de 240 tours/mn,
- un point de fusion de 25-70°C, de préférence 25-55°C.
Les compositions de l'invention peuvent également comprendre au moins une alkyl, alcoxy ou phényl-diméthicone tels que, par exemple le produit vendu sous la dénomination de "Abil wax 2440" par la Société GOLDSCHMIDT.
La phase grasse peut en outre contenir au moins un colorant liposoluble. Ce colorant liposoluble est par exemple le rouge Soudan, le DC Red 17, le DC Green 6, le β-carotène, l'huile de soja, le brun Soudan, le DC Yellow, 11 , le DC Violet 2, le DC orange 5, le jaune quinoléine, ou leurs mélanges. Ils peuvent représenter de 0,01 à 20 % du poids total de la compositions et mieux de 0,1 à 6 %.
La phase grasse peut représenter de 0,01 à 99,9%, en poids, par rapport au poids total de la composition finale. Lorsque la composition selon l'invention est une poudre, par exemple pour le visage, la phase grasse est de préférence présente à
une teneur allant de 0,1 à 30% en poids, par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention peut comprendre au moins une phase de solvant organique, en particulier lorsque la composition est un vernis à ongles.
Comme solvant organique utilisable dans l'invention, on peut citer :
- les cétones liquides à température ambiante tels que méthyléthylcétone, méthy- lisobutylcétone, diisobutylcétone, l'isophorone, la cyclohexanone, l'acétone ; - les alcools liquides à température ambiante tels que l'éthanol, l'isopropanol, le diacétone alcool, le 2-butoxyéthanol, le cyclohexanol ;
- les glycols liquides à température ambiante tels que l'éthylène glycol, le propy- lène glycol, le pentylène glycol, le glycérol ;
- les éthers de propylène glycol liquides à température ambiante tels que le mo- nométhyléther de propylène glycol, l'acétate de monométhyl éther de propylène glycol, le mono n-butyl éther de dipropylène glycol ;
- les esters à chaîne courte (ayant de 3 à 8 atomes de carbone au total) tels que l'acétate d'éthyle, l'acétate de méthyle, l'acétate de propyle, l'acétate de n-butyle, l'acétate d'isopentyle ; - les éthers liquides à température ambiante tels que le diéthyléther, le diméthylé- ther ou le dichlorodiéthyléther ;
- les alcanes liquides à température ambiante tels que le décane, l'heptane, le dodécane, le cyclohexane ;
- les composés cycliques aromatiques liquides à température ambiante tels que le toluène et le xylène ;
- les aldéhydes liquides à température ambiante tels que le benzaldéhyde, l'acé- taldéhyde
- leurs mélanges.
Le solvant organique peut être présent dans la composition de l'invention à une teneur allant de 0,01 à 99% en poids, de préférence de 50 à 99% en poids pour une application vernis à ongles, par rapport au poids total de la composition.
Lorsque la composition selon l'invention comprend une phase aqueuse, celle-ci peut comprendre de l'eau, une eau florale telle que l'eau de bleuet et/ou une eau minérale telle que l'eau de VITTEL, l'eau de LUCAS ou l'eau de LA ROCHE POSAY et/ou une eau thermale.
La phase aqueuse peut également comprendre des solvants autres que l'eau comme par exemple les alcools primaires tels que l'éthanol et l'isopropanol, les glycols tels que le propylène glycol, le butylène glycol, le dipropylène glycol, le dié- thylène glycol, les éthers de glycol tel que les alkyl(C-j -C-^éther de mono, di- ou tripropylène glycol, mono, di- ou triéthylène glycol, et leurs mélanges.
La phase aqueuse peut également comprendre au moins un colorant hydrosolu- ble choisi parmi les colorants usuels du domaine considéré tels que le sel disodi- que de ponceau, le sel disodique du vert d'alizarine, le jaune de quinoléine, le sel trisodique d'amarante, le sel disodique de tartrazine, le sel monosodique de rho- damine, le sel disodique de fuchsine, la xanthophylle, et leurs mélanges.
La phase aqueuse peut également comprendre tout composé compatible avec une phase aqueuse (hydrosoluble ou hydrodispersible) tels que des gélifiants, des polymères filmogenes, des épaississants, des tensioactifs, conservateurs, des dispersions de pigments.
Lorsque la composition selon l'invention est un vernis à ongles, la phase aqueuse peut être constituée essentiellement d'eau ou d'un mélange hydroalcoolique comprenant notamment des monoalcools en C1-C5 ou des glycols en C2-C8.
De préférence, la phase aqueuse est présente dans les compositions de l'invention à une teneur allant 0,01 à 99% en poids, de préférence de 0,1 à 80% en poids, par rapport au poids total de la composition. Lorsque la composition se- Ion l'invention est une poudre, par exemple pour le visage, la phase aqueuse est de préférence présente à une teneur allant de 0,01 à 30% en poids, par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention peut également comprendre au moins un composé amphiphile, c'est-à-dire un composé comprenant à la fois une partie lipophile (partie apolaire) et une partie hydrophile (partie polaire) et pouvant s'adsorber à une surface ou une interface. De tels composés sont par exemple les émulsion- nants et les co-émulsionnants.
Les émulsionnants et les coémulsionnants utilisés dans la composition selon l'invention lorsqu'elle est sous forme d'émulsion sont choisis parmi ceux classiquement utilisés dans les domaines cosmétique et dermatologique. L'émulsion- naht et le coemulsionnant peuvent être présents, dans la composition, en une proportion allant de préférence de 0,3 à 30 % en poids, et mieux de 0,5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Comme tensioactif H/E, on peut citer notamment (CTFA) : le cétéaryl-glucoside, le PEG-40 stéarate, le sorbitan tristéarate, le sorbitan stéarate, le polysorbate 60, le mélange sorbitan stéarate/sucrose cocoate, le mélange de glycéryl stéarate/PEG- 100 stéarate, le PEG-400, le stéarate de glycéryle, le mélange de PEG-6/PEG- 32/glycol stéarate. Comme tensioactif E/H, on peut citer notamment le mélange polyglycéryl-4 isostéarate/ cétyldiméthicone copolyol/ hexyl laurate et le mélange Minerai oil/petrolatum/ozokérite/glycéryl oléate/alcool de lanoline.
La composition selon l'invention peut également comprendre en outre au moins un composé pulvérulent. Les composés pulvérulents peuvent être choisis parmi les pigments et/ou les nacres et/ou les charges et/ou leurs mélanges habituellement utilisés dans les compositions cosmétiques. Avantageusement, les composés pulvérulents représentent de 0,1 à 99,9%, de préférence de 60 à 99,9%, en poids, par rapport au poids total de ladite composition. Lorsque ladite composition selon l'invention est une poudre, par exemple pour le visage, les composés pulvérulents représentent de préférence de 70 à 99,9% en poids, par rapport au poids total de la composition.
Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques. On peut citer, parmi les pigments minéraux, le dioxyde de titane, éventuellement traité en surface, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique. Parmi les pigments organiques, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D & C, et les laques à base de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium.
Les pigments nacrés peuvent être choisis parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane, ou d'oxychlorure de bismuth, les pigments nacrés colorés tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec notamment du bleu ferrique ou de l'oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth.
Les charges peuvent être minérales ou organiques, lamellaires ou sphériques. On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de Nylon (Orgasol de chez Atochem ou Nylon 12), de poly-β-alanine et de polyéthylène, le Téflon, l'oxy- chlorure de bismuth, la lauroyl-lysine, l'amidon, le nitrure de bore, les poudres de polymères de tetrafluoroethylene, les microsphères creuses telles que l'Expancel (Nobel Industrie), le polytrap (Dow Corning) et les microbilles de résine de silicone (Tospearls de Toshiba, par exemple), le carbonate de calcium précipité, le carbonate et l' hydro-carbonate de magnésium, l'hydroxyapatite, les microsphères de silice creuses (SILICA BEADS de MAPRECOS), les microcapsules de verre ou de céramique, les savons métalliques dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de magnésium ou de lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium.
La composition peut comprendre, en outre, tout composé usuellement utilisé dans de telles compositions, tel que des épaississants, des antioxydants, des parfums, des conservateurs, des tensioactifs, des actifs.
Comme actifs cosmétiques, dermatologiques, hygiéniques, utilisables dans la composition de l'invention, on peut citer les hydratants, vitamines, acides gras essentiels, sphingolipides, filtres solaires. Ces actifs sont présents en quantité généralement utilisée, dans les poudres. En particulier, ils sont présents à raison de 0,001 à 20 % du poids total de la composition.
Bien entendu l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires, et/ou leur quantité, de manière telles que les propriétés avantageuses de la composition selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée.
Les compositions selon l'invention peuvent être préparées de manière usuelle par l'homme du métier. Elles peuvent se présenter sous forme d'une poudre libre ou compacte, d'un gel anhydre ou d'un gel aqueux, d'une émulsion E/H ou H/E ou d'une émulsion multiple. Elles peuvent se présenter par exemple sous la forme d'un stick ou de coupelle utilisable par prise au doigt ou à l'éponge, de crème : en particulier, elles trouvent une application en tant que blush, fard à joues ou à paupières, poudre à lèvres, poudre de soin ou de maquillage du visage ou du corps ou encore de poudre déodorante, rouge à lèvres, fond de teint, mascara, eye- liner, anticernes. Elles peuvent aussi se présenter sous forme d'une poudre libre, notamment comme poudre à joues, de soin ou de maquillage du visage ou du corps ou de poudre déodorante. Elles peuvent aussi se présenter sous forme d'une solution ou d'une dispersion et trouver une application en tant que vernis à ongles.
Ces compositions à application topique peuvent constituer notamment une composition cosmétique, hygiénique de protection, de traitement ou de soin pour le visage, pour le cou, pour les mains, pour les phaneres ou pour le corps (par exemple poudre de soin anhydre parfumée ou non, poudre solaire), une composi- tion de maquillage (par exemple gel de maquillage) ou une composition de bronzage artificiel.
Les compositions selon l'invention peuvent être utilisées seules, en application sur la peau du corps ou du visage ou sur les muqueuses. Ces compositions présentent une très bonne tenue et ou de très bonnes propriétés de sans transfert dès l'application.
L'invention est illustrée plus en détail dans les exemples suivants.
EXEMPLE 1 : FOND DE TEINT
Fond de Teint émulsion de type Huile dans Eau, où le matériau pro-adhésif et le composé diffusant sont tous deux émulsionnés séparément dans l'eau, et le milieu susceptible de limiter les diffusions moléculaires entre les deux constituants au sein de la formule et capable de permettre ces échanges lors de l'application est constitué d'une couche de tensioactif (stéarate de triéthanolamine), ledit tensioactif étant issu de la neutralisation de l'acide stéarique, dont la température de fusion est de l'ordre de 60°C, par une base, la triéthanolamine :
On prépare une première émulsion notée E1 et composée de : Polyisobutylene Oppanol B100 6%
Isododécane 60% acide oléique 1.1% triéthanolamine 1.6% conservateurs 0.2% qsp eau
On prépare une deuxième émulsion notée E2 et composée de :
Polyisobutylene Napvis D07 24%
Acide stéarique 2.66% Triéthanolamine 1.33 %
Pigments (oxyde de fer noir, brun,...) 14%
Poudre de nylon (Orgasol) 8%
Conservateurs 0.2%
Eau qsp 100%
Ces emulsions ont été réalisées selon les méthodes classiques de préparation des emulsions.
On mélange ensuite les emulsions E1 et E2, dans un ratio 50/50 (massique).
Le système adhésif constitué du matériau pro-adhésif de l'émulsion E1 et du composé diffusant de l'émulsion E2 dans un rapport de 1/4 a pour caractéristiques :
- G'SA(2 HZ, 35°C) = 7 103 Pa, et
- G'SA(2 10"2 HZ, 35°C) = 2 103 Pa
- G' G'SA (0,2 Hz, 35°C) = 0,35
On applique, par exemple sur le visage d'une personne, la composition ainsi obtenue.
Les contraintes mécaniques et physiques générées lors de l'application entraînent une rupture des couches de tensioactifs qui entouraient les globules d'emulsion dans lesquelles se trouvaient respectivement le composé diffusant et le matériau pro-adhésif, permettant leur interaction.
Le produit de maquillage ainsi obtenu présente une tenue remarquable et transfère très peu.
EXEMPLE 2 : POUDRE DE MAQUILLAGE
On prépare dans un premier temps un liant de type émulsion de type Huile dans Eau, où le matériau pro-adhésif et le composé diffusant sont tous deux émulsion- nés séparément dans l'eau, et le milieu susceptible de limiter les diffusions moléculaires entre les deux constituants au sein de la formule et capable de permettre ces échanges lors de l'application est constitué d'une couche de tensioactif (stéarate de triéthanolamine), ledit tensioactif étant issu de la neutralisation de l'acide
stéarique, dont la température de fusion est de l'ordre de 60°C, par une base, la triéthanolamine :
On prépare une première émulsion notée E1 et composée de :
Polyisobutylene Oppanol B100 6%
Isododécane 60% acide oléïque 1.1% triéthanolamine 1.6% conservateurs 0.2% qsp eau
On prépare une deuxième émulsion notée E2 et composée de : Polyisobutylene Napvis D07 48%
Acide stéarique 5.32%
Triéthanolamine 2.66 %
Conservateurs 0.2%
Eau qsp 100%
Ces emulsions ont été réalisées selon les méthodes classiques de préparation des emulsions.
On mélange ensuite les emulsions E1 et E2, dans un ratio 2/1 (massique) pour obtenir le liant.
Le système adhésif constitué du matériau pro-adhésif de l'émulsion E1 et du composé diffusant de l'émulsion E2 dans un rapport de 1/4 a pour caractéristiques :
- G'SA(2 Hz, 35°C) = 7 103 Pa, et
- G'SA(2 10"2 Hz, 35°C) = 2 103 Pa
- G' G'SA (0,2 Hz, 35°C) = 0,35
La poudre de maquillage est constituée de :
- Liant 20%
- Phase pulvérulente :
Talc 58.9%
Oxyde de fer 2.8%
Poudre de nylon 10%
Oxyde de titane 3%
Résine méthylsilsesquioxane 5%
Conservateurs 0.3%
La poudre est obtenue de la façon décrite ci-après. Les composés de la phase pulvérulente sont mélangés dans un mélangeur à turbine. Ce mélange est ensuite broyé à l'aide d'un broyeur à broche ou d'un broyeur à jet d'air. En dernier lieu, le liant est ajouté goutte à goutte à la phase pulvérulente sous agitation dans un mélangeur à turbine dont la température est gardée constante à 20°C. Les deux phases sont mélangées jusqu'à obtention d'un produit homogène. Le matériau pro-adhésif et le composé diffusant étant séparés dans la composition, on obtient bien une forme pulvérulente sans agglomérat. C'est une propriété avantageuse de l'invention dans le cas de formes pulvérulentes.
On applique, par exemple sur le visage d'une personne, la composition ainsi obtenue.
Les contraintes mécaniques et physiques générées lors de l'application entraînent une rupture des couches de tensioactifs qui entouraient les globules d'emulsion dans lesquelles se trouvaient respectivement le composé diffusant et- le matériau pro-adhésif, permettant leur interaction.
Le produit de maquillage ainsi obtenu présente une tenue remarquable et transfère très peu.