Méthode et dispositif pour évaluer un paramètre d'un objet en mouvement.
La présente invention a pour objet une méthode et un dispositif pour évaluer un paramètre relatif au déplacement d'un objet à partir d'images.
On connaît par le document US 4,495,589 une méthode de détermination de la vitesse d'un avion, dans lequel on prend au temps tl une photo aérienne du sol et au temps t2 une deuxième photo aérienne, dans lequel on recherche la zone de la photo prise au temps t2 qui correspond à une zone de la photo prise au temps tl. Sur base de ces photos, on détermine la distance de glissement de la photo prise au temps t2 par rapport à la photo prise au temps tl . En connaissant la différence de temps (t2-tl), l'altitude de l'avion et la distance de glissement des photos, on détermine une vitesse de déplacement de l'avion.
Cette méthode nécessite une analyse fine des deux photos pour déterminer la zone de recoupement des photos. La méthode selon le document US 4,495,589 n'a pas un grand degré de précision lorsque le sol ou les objets sont proches de la caméra étant donné la grande différence d'angle des deux prises de vue d'une même zone. De plus, la méthode n'est pas à même de donner une vitesse quasi instantanée de l'avion et évaluée de façon continue. Dans cette méthode on compare des parties d'images, enregistrées par un seul capteur linéaire, prises avec des angles de prise de vue variable et très différents.
On connaît par le document US 4,671,650 un appareil similaire à celui représenté dans US 4,495,589, si ce n'est qu'on prend des images d'énergie de radiation du sol par deux caméras matricielles.
On connaît encore par le document WO96/22537 un système de mesure de distance et de vitesse. Dans ce système, on utilise deux caméras avec des lignes de vues
parallèles. On détermine alors la déviation angulaire de l'objet par rapport aux lignes de vue des deux caméras. Pour déterminer une vitesse, les caméras prennent des images aux temps Tl et T2, et à chaque temps T1,T2, on détermine la position de la cible sur base des images prises respectivement au temps Tl et au temps T2. Cette détermination se fait éventuellement en déterminant la somme des différences d'intensité de pixel des lignes de vue gauche et des lignes de vue droite. Dans ce système, on prend des images à des temps déterminés, pour déterminer l'éloignement ou la vitesse d'un objet. Il n'est donc pas question d'un développement d'images linéaires dans cette méthode. Le système de ce document est adapté pour déterminer des vitesses d'objets se déplaçant vers les caméras ou s 'écartant des caméras dans une direction parallèle aux directions de vue des caméras. En effet, si l'objet en déplacement se déplace perpendiculairement aux directions de vue des caméras, l'objet sortira rapidement du champ de vision de chacune des caméras. Dans la méthode selon WO96/22537, on ne compare pas un développement de deuxièmes images linéaire avec un développement de premières images linéaires, pour déterminer une première image linéaire correspondant le mieux à une deuxième image linéaire et le décalage de temps associé à cette correspondance d'images linéaires.
La présente invention vise une méthode simple pour déterminer un paramètre relatif au déplacement relatif d'un objet par rapport à un capteur, par exemple pour déterminer une période de temps, une distance, une vitesse, un angle et/ou une accélération dudit objet. En particulier, on mesure une période de temps (par exemple la différence entre le temps auquel on prend une deuxième image linéaire et le temps auquel on prend une première image linéaire correspondant à ladite deuxième image linéaire) pour déterminer à partir de celle-ci soit une vitesse, soit une distance, soit une accélération.
Selon l'invention, la méthode pour caractériser au moins partiellement un déplacement relatif d'un objet par rapport à un dispositif de mesure détermine ou mesure au moins un paramètre, en particulier un paramètre fonction du temps (tel
qu'un décalage de temps ou différence de temps) associé au déplacement relatif d'un objet par rapport à un dispositif de mesure. Cette méthode comporte les étapes suivantes : au moyen du dispositif de mesure, on prend, à partir d'un premier temps déterminé, une série de premières images linéaires successives (par exemple
3, 5, 10, 20, 50, voire beaucoup plus), à intervalle de temps déterminé, et au moins à partir d'un deuxième temps déterminé postérieur au premier temps déterminé, une deuxième image linéaire ou une série de deuxièmes images linéaires de l'objet en déplacement relatif, ladite ou lesdites deuxièmes images linéaires étant prises dans une direction formant un angle avec la direction de prise de la première image, lesdites première et deuxième images linéaires étant des images décalées l'une de l'autre, on forme ainsi (a) un premier développement d'images en fonction du temps constitué d'au moins une série de premières images linéaires décalées dans le temps prises à partir du premier temps déterminé, et (b) un deuxième développement d'image- constitué au moins par une deuxième image linéaire prise à un temps postérieur au premier temps déterminé, de façon avantageuse d'une série de deuxièmes images linéaires décalées prises à intervalle de temps déterminé, dans laquelle on compare au moins partiellement une ou des images linéaires du premier développement avec au moins une partie d'une image linéaire du deuxième développement pour déterminer la partie d'image linéaire décalée du premier développement qui correspond le mieux à une partie d'une image linéaire du deuxième développement et pour déterminer au moins un desdits paramètres, en particulier un paramètre fonction du temps, pour lequel au moins une partie de la première image décalée correspond le mieux à une partie d'une deuxième image linéaire.
Avantageusement, les premières images linéaires sont prises à intervalles de temps réguliers ou sensiblement réguliers ou non réguliers. L'intervalle de temps séparant deux prises de vues peut être variable ou non, mais est de préférence
sensiblement constant. L'intervalle de temps séparant la prise de deux images linéaires peut être très petit, par exemple inférieur à la seconde, en particulier inférieur à 0,1 seconde, avantageusement inférieur à 0,01 seconde, de préférence inférieure à 0,001 seconde, tel que par exemple 0,0001 seconde, 0,000005 seconde, voire encore moins tel 0,000001 seconde.
Lorsque l'on prend une série de deuxièmes images linéaires décalées, on prend les deuxièmes images à intervalles de temps réguliers ou non. L'intervalle de temps séparant deux prises de vues peut être variable ou non, mais est de préférence sensiblement constant. L'intervalle de temps séparant la prise de deux images linéaires peut être très petit, par exemple inférieur à la seconde, en particulier inférieur à 0,1 seconde, avantageusement inférieur à 0,01 seconde, de préférence inférieure à 0,001 seconde, tel que par exemple 0,0001 seconde, 0,000005 seconde, voire encore moins tel 0,000001 seconde. L'intervalle de temps entre deux prises de deuxièmes images linéaires est par exemple sensiblement égal à l'intervalle de temps entre deux prises de premières images linéaires. Selon une forme de réalisation particulière, l'intervalle de temps entre deux prises de deuxièmes images linéaires est soit inférieur, soit supérieur (avantageusement supérieur, par exemple deux fois supérieurs) à l'intervalle de temps entre deux prises de premières images linéaires.
De préférence, on prend les premières images linéaires dans une première direction et la ou les deuxièmes images linéaires dans une deuxième direction, ladite deuxième direction formant un angle avec ladite première direction inférieur à 10°, de façon avantageuse inférieur à 5°, de préférence inférieur à 3°.
Avantageusement, la zone capteur des premières images linéaires et la zone capteur des deuxièmes images linéaires sont distantes l'une de l'autre d'une distance de moins de 2 cm, en particulier moins de 1 cm, par exemple moins de 0,5 cm, tel que moins de 0,3 cm, 0,2 cm, 0,1 cm. voire encore moins (distance de quelques pixels dans le cas de capteur bi-linéaire).
De façon avantageuse dans la méthode selon l'invention,
On prend au moyen du dispositif de mesure, à partir d'un premier temps déterminé, une série de premières images linéaires successives, à intervalle de temps déterminé, et au moins à partir d'un deuxième temps déterminé postérieur au premier temps déterminé, une série de deuxièmes images linéaires de l'objet en déplacement relatif, on forme ainsi (a) un premier développement d'images en fonction du temps constitué d'au moins une série de premières images linéaires décalées dans le temps prises à partir du premier temps déterminé, et (b) un deuxième développement d'images constitué d'une série de deuxièmes images linéaires décalées prises à intervalle de temps déterminé, et on compare au moins partiellement une ou des images linéaires du premier développement avec au moins une partie d'une ou d'images linéaires du deuxième développement pour déterminer la partie d'une ou d'images linéaires décalées du premier développement qui correspond le mieux à une partie d'une ou d'images linéaires du deuxième développement et pour déterminer au moins un desdits paramètres (par exemple un décalage de temps) pour lequel au moins une partie d'une première image linéaire décalée correspond le mieux à une partie d'une deuxième image linéaire.
Selon une méthode particulière, on prend une série de groupes de premières images linéaires décalés de l'objet en mouvement relatif à partir d'un premier temps déterminé, lesdits groupes d'images étant décalés dans le temps (par exemple pris à intervalle régulier ou non, mais prédéfini), et au moins un groupe de deuxièmes images linéaires pris à un temps postérieur au premier temps déterminé, de façon avantageuse une série de groupes de deuxièmes images linéaires décalés, au moins pris à partir d'un temps postérieur au premier temps déterminé et à intervalle de temps déterminé (constant ou non, de préférence constant), on forme (a) un premier développement d'images en fonction du temps constitué au moins partiellement d'une série de groupes de premières images linéaires prises à partir d'un premier temps déterminé, et (b) un groupe de
deuxièmes images ou, de manière avantageuse, un deuxième développement constitué au moins partiellement d'une série de groupes de deuxièmes images linéaires en fonction du temps pris sous un angle différent par rapport à la direction de vue du groupe de premières images linéaires, et on compare au moins partiellement une partie de groupes d'images linéaires du premier développement avec au moins une partie d'un ou de groupes de deuxièmes images linéaires, de façon avantageuse de groupes de deuxièmes images linéaires du deuxième développement, pour déterminer la partie du groupe d'images linéaires du premier développement qui correspond le mieux à une partie du groupe de deuxièmes images linéaires ou à une partie d'un groupe de deuxièmes images linéaires et pour déterminer le paramètre pour lequel au moins une partie d'un groupe d'images linéaire du premier développement correspond le mieux à une partie du groupe de deuxièmes images linéaires ou à une partie d'un groupe de deuxièmes images linéaires du deuxième développement
De préférence, on détermine au moins pour une partie d'images linéaires du premier développement un facteur de correspondance ou un écart de correspondance avec une deuxième image linéaire ou plusieurs images linéaires d'au moins une partie du deuxième développement, on détermine le maximum du facteur de correspondance ou le minimum d'écart de correspondance pour déterminer l'image linéaire décalée ou le groupe d'images linéaires décalées du premier développement qui correspond le mieux à une deuxième image linéaire ou à un groupe de deuxièmes images linéaires ou à un groupe de deuxièmes images linéaires du deuxième développement, et on détermine le paramètre pour lequel une image linéaire ou un groupe d'images linéaires du premier développement correspond le mieux à une deuxième image linéaire ou à un groupe de deuxièmes images linéaires du deuxième développement.
Selon une forme de réalisation avantageuse, on filtre au moins partiellement la ou les images linéaires et/ou le premier et/ou deuxième développement avant de
déterminer la première image linéaire ou le groupe de premières images linéaires dont une partie au moins correspond le mieux à une partie d'une deuxième image linéaire ou à un groupe de deuxièmes images linéaires.
Par exemple, dans une méthode selon l'invention, on détermine la distance entre le dispositif de mesure et l'objet en déplacement relatif par rapport au dispositif de mesure ou on place le dispositif de mesure à une distance connue au moins pour un temps donné par rapport à l'objet en déplacement relatif par rapport au dispositif de mesure. De façon avantageuse, on détermine une vitesse relative de l'objet par rapport au dispositif de mesure ou capteur à partir : du décalage ou ΔT ou de la période de temps séparant la prise d'une première image linéaire décalée ou d'un premier groupe d'images linéaires décalé et la prise d'une deuxième image linéaire ou d'un groupe d'images linéaires, pour lequel au moins une partie d'une première image linéaire décalée ou d'un groupe de premières images linéaires décalé correspond le mieux à une partie d'une deuxième image linéaire ou groupe de deuxièmes images linéaires, - de la distance (Di) entre l'objet et le capteur , et - de la différence angulaire (α) entre les directions de prise d'images linéaires et/ou de la focale de la caméra et/ou de la distance séparant les deux capteurs linéaires.
Selon une variante de la méthode suivant l'invention, on détermine la distance séparant l'objet et le capteur à partir : du décalage ou ΔT ou de la période de temps séparant la prise d'une première image linéaire décalée ou d'un premier groupe d'images linéaires décalé et la prise d'une deuxième image linéaire ou d'un groupe d'images linéaires, pour lequel au moins une partie d'une première image linéaire décalée ou d'un groupe de premières images linéaires décalé correspond le mieux à une partie d'une deuxième image linéaire ou groupe de deuxièmes images linéaires,
de la différence angulaire (α) entre les directions de prise d'images linéaires
(1A,1B), de la vitesse relative séparant l'objet du capteur.
Selon une particularité d'une méthode suivant l'invention, on effectue pour une ou des images linéaires (ou groupe d'images linéaires) une compensation fonction de la distribution de la lumière sur le capteur et/ou de différences de sensibilités des pixels d'éléments linéaires du capteur et/ou de différences ou variations induisant des erreurs systématiques dans la comparaison des images linéaires ou groupes d'images linéaires.
Quand on détermine une vitesse de déplacement, l'erreur provient essentiellement d'une variation de la distance objet/capteur, tandis que lorsqu'on détermine une distance objet/capteur, l'erreur provient essentiellement d'une variation de la vitesse relative de l'objet par rapport au capteur.
Selon une particularité particulièrement avantageuse, la ou les premières images linéaires ou deuxièmes images linéaires sont formées chacune d'une série de pixels, par exemple plus de 100 pixels, avantageusement plus de 500 pixels, de préférence plus de 1000 pixels, par exemple de 5000 à 8000 pixels, voire beaucoup plus.
Selon une forme de réalisation préférée, la ou les premières images linéaires ou deuxièmes images linéaires (formées d'une série de pixels) sont prises par un ou des capteurs définissant un plan de captation (plan dans lequel le ou les capteurs agissent, et l'objet subit un mouvement relatif par rapport au(x) capteur(s) parallèle au plan de captation.
Selon une autre forme de réalisation possible, le capteur subit un mouvement de rotation, en particulier sur lui-même, en plus du mouvement relatif (en particulier de déplacement) de l'objet par rapport au capteur.
L'invention a encore pour objet un dispositif de mesure pour la mise en oeuvre d'une méthode selon l'invention, ledit dispositif comportant au moins : un ensemble capteur (1) prenant au moins une première image linéaire (1A) par un premier moyen capteur et au moins une série de deuxièmes images linéaires (IB) par un deuxième moyen capteur, en particulier prises à des temps successifs, lesdites deuxièmes images linéaires étant prises sous un angle différent par rapport à la première image linéaire , un moyen (11) générant une série de premières images (1A) décalées dans le temps (RtdX) , un comparateur (6) recevant des signaux de l'ensemble capteur (1) et du moyen
(11) générant une série de premières images décalées dans le temps, ce comparateur comparant au moins partiellement la série de premières images décalées dans le temps avec au moins une deuxième image linéaire et déterminant pour au moins une partie de la série de premières images décalées un facteur de correspondance ou un écart de correspondance avec au moins une partie d'une deuxième image linéaire, ce comparateur étant programmé ou associé à un processeur déterminant un paramètre (en particulier fonction du temps) correspondant à un maximum du facteur de correspondance ou un minimum d'écart de correspondance entre au moins une partie d'une première image linéaire décalée dans le temps et au moins une partie d'une deuxième image linéaire.
De façon avantageuse, le premier moyen capteur est agencé pour prendre une image linéaire ou un groupe d'images linéaires dans une première direction, tandis que le deuxième moyen capteur est agencé pour prendre une image linéaire ou un groupe d'images linéaires dans une deuxième direction, ladite deuxième direction formant un angle avec ladite première direction inférieur à 10°, de façon avantageuse inférieur à 5°, de préférence inférieur à 3°.
Avantageusement, la zone capteur des premières images linéaires et la zone capteur des deuxièmes images linéaires sont distantes l'une de l'autre d'une distance de moins de 2 cm, en particulier moins de 1 cm, par exemple moins de 0,5 cm, tel que moins de 0,3 cm, 0,2 cm, 0, 1 cm. voire encore moins (distance de quelques pixels dans le cas de capteur bi-linéaire).
Selon une forme de réalisation particulière, l'ensemble capteur (1) prend des images linéaires sous forme d'un ensemble de pixels et attribue à chaque pixel ou à une série de pixels une valeur paramétrique, en particulier une différence de potentiel, ledit ensemble comportant en outre un moyen correcteur de la valeur paramétrique attribuée à des pixels ou groupes de pixels de deuxième image linéaire ou groupe de deuxièmes images linéaires et/ou de premières images linéaires décalées dans le temps ou groupes de premières images linéaires décalés dans le temps, en fonction de la distribution de la lumière et/ou de différences ou variations induisant des erreurs systémiques dans la comparaison des images et/ou de différences de sensibilité d'un ou des moyens capteurs .
En particulier, le dispositif comporte un capteur au moins bi-linéaire définissant un plan de captation d'image et une lentille de focalisation focalisant une image de l'objet en déplacement relatif sur ledit plan de captation du capteur.
Selon une autre particularité avantageuse, le dispositif comporte :
- un capteur présentant au moins une premier moyen captant une première série de rangées de pixels ou lignes d'une image et un deuxième moyen captant une deuxième série de rangées de pixels ou lignes de l'image au moins partiellement distants de pixels de la première rangée (la distance séparant lesdites première et deuxième séries de rangées ou lignes est par exemple un multiple de la taille d'un pixel, lesdites rangées ou lignes étant de préférence parallèles entre elles), - une mémoire retard qui mémorise au moins partiellement la première série de rangées de pixels ou lignes (par exemple une ou plusieurs lignes ou portions de lignes) et qui émet avec des retards prédéterminés les valeurs mémorisées correspondant à ladite première série de rangées de pixels ou lignes,
- un comparateur recevant des signaux du capteur correspondant aux valeurs des pixels de la deuxième série de rangées ou lignes au cours du temps, et des signaux provenant de la mémoire retard, ledit comparateur étant programmé ou étant associé à un processeur pour déterminer le retard à attribuer à la première
série de rangée de pixels ou lignes pour lequel les valeurs mémorisées correspondant à ladite première série de rangées de pixels correspondent le mieux aux valeurs de la deuxième série de rangée de pixels. De préférence, le comparateur détermine, pour des retards prédéterminés par la mémoire retard, une différence de valeur de pixels entre les pixels de la première série de rangées ou lignes pris à des moments différents et la valeur des pixels de la deuxième série de rangées ou lignes et émet des signaux comportant des différences de valeurs de pixels associées à des retards prédéterminés vers un processeur déterminant par interpolation ou extrapolation ou approximation ou itération successive le délai ou le paramètre pour lequel la différence de valeur de pixels est minimale.
Selon une forme de réalisation possible, le dispositif comporte une lentille de focalisation comprenant une lentille cylindre et/ou des lentilles de focalisation distinctes pour chaque moyen captant une rangée de pixels et/ou un ou plusieurs filtres pour les images linéaires.
Selon un détail avantageux, le dispositif comporte un moyen de contrôle de qualité du délai ou paramètre déterminé par le processeur, ce moyen comportant avantageusement un moyen pour déterminer un facteur de qualité à partir de signaux provenant du processeur et un atténuateur recevant le facteur de qualité déterminé et pondérant le délai ou paramètre déterminé par le processeur en fonction du facteur de qualité. Le facteur de qualité est par exemple un degré de probabilité qui est utilisé pour pondérer les différents délais déterminés. Une telle pondération est par exemple effectuée au moyen d'un filtre de Kalman.
Avantageusement, le dispositif comporte un filtre passe bas pour atténuer notamment des erreurs dues à la forme tri- dimensionnelle de l'objet en déplacement relatif et d'autres bruits haute fréquence introduit dans les mesures.
L'ensemble capteur reçoit avantageusement des signaux provenant du comparateur ou du processeur ou de l'atténuateur pour adapter la fréquence de prise d'images linéaires et/ou un incrément de retard.
L'ensemble capteur est avantageusement un ensemble qui prend au moins une première image linéaire au moins bi - colore et au moins une deuxième image linéaire au moins bi - colore.
Par exemple, l'ensemble capteur capte 5 images linéaires ou plus de cinq images linéaires. Par exemple, l'ensemble capteur est constitué de 2 senseurs linéaires ou de plus de deux senseurs linéaires, en particulier deux ou plus de deux senseurs linéaires pour le contrôle de la vitesse et 3 senseurs linéaires couleurs pour l'acquisition d'images en couleur. L'ensemble capteur peut également être un senseur matriciel adressable ligne par ligne. Un tel senseur matriciel peut à lui seul constituer plusieurs senseurs linéaires ou paires de senseurs linéaires. Dans le cas d'un senseur matriciel comportant plusieurs paires de senseurs linéaires, les mesures obtenues par chacune des paires peuvent être utilisées pour contribuer à un résultat final plus précis et fiable.
Des particularités et détails de l'invention ressortiront de la description suivante dans laquelle il est fait référence aux dessins ci-annexés. Dans ces dessins :
La figure 1 est vue schématique représentant le dispositif de mesure utilisé pour déterminer la vitesse d'un objet en déplacement. La figure 2 est une vue schématique d'un dispositif de mesure.
La figure 3 est un graphe montrant la détermination du minima de différence entre les images linéaires.
La figure 4 est une représentation de trois paires de développements d'images prises par trois paires de lignes de prise de vue. La figure 5 est un graphe montrant les courbes de matching entre le développement image 1 et le développement image 2.
La figure 6 est un graphe représentant les courbes de vitesse (en fonction du temps) déterminées à partir des courbes de matching.
Les figures 7A-7B, 7C-7D, 7E-7F sont des développements des images prises respectivement par la première paire de lignes, la deuxième paire de lignes et la troisième paire de lignes.
La figure 8 est un graphe reprenant les courbes de matching entre les développements des images 1 et 2.
La figure 9 est un graphe des courbes de vitesse en fonction du temps.
La figure 1 montre schématiquement un dispositif de mesure de vitesse de déplacement d'un objet. A la figure 1, on a représenté le capteur fixe. Toutefois, il est évident que le capteur aurait pu être mobile par rapport à l'objet ou que l'objet et la capteur auraient pu être mobiles.
Le dispositif comporte :
- un capteur bi linéaire 1 prenant deux images linéaires parallèles 1 A et IB ;
- une lentille 2 focalisant l'image de l'objet en déplacement 3, ledit objet se déplaçant dans la direction D parallèle au plan dans lequel s'étend les capteurs d'images linéaires 1 A et IB ; et - un processeur 4 pour le traitement des images linéaires.
Lors du déplacement de l'objet 3 devant le capteur 1, une partie de l'objet passe dans un premier temps devant les senseurs de l'image 1 A et dans un deuxième temps devant les senseurs de l'image IB. Dans la forme de réalisation représentée, l'objet 3 se déplace dans une direction parallèle au plan dans lequel s'étend les senseurs des images 1A et IB. Les senseurs des images linéaires 1A,1B sont parallèles entre eux, mais prennent des images dans des directions distinctes formant entre elles un angle de moins de 3°. Les senseurs ou capteurs sont distants l'un de l'autre d'une faible distance, par exemple d'une distance correspondant à moins de 10 fois la taille d'un pixel, de préférence de moins de 5 fois la taille d'un pixel.
Le capteur 1 dispose d'une série de senseurs (par exemple placés en rangées) pour définir chaque image linéaire en une série de pixels dont le degré de gris (blanc/gris/noir) est défini par un voltage ou différence de potentiel. Chaque image linéaire est par exemple défini par 512 à 2000 pixels, voire plus tel que 5000, 8000 ou encore plus.
Le processeur 4 reçoit des signaux du capteur pour définir les images linéaires. Le fonctionnement de ce processeur sera maintenant décrit plus en détail.
Les senseurs de l'image 1A envoient des paramètres fonction du degré de gris de l'image linéaire 1A prise au temps tl et des images linéaires successives prises à intervalles de temps t2 prédéfinis (par exemple t2 = 0,001 seconde, voire moins). Ces paramètres sont stockés dans une mémoire 11 associé à un moyen définissant des retards Rtd, correspondant aux intervalles de temps t2, par exemple par incrément (RtdX = rtd x X ). Ces paramètres sont filtrés (filtre 5) pour éliminer le bruit de fond et pour améliorer la différentiation des points ou pixels de l'image ou pour accroître le contraste de l'image ou de points de l'image linéaire. Ces paramètres avec un retard Rtdl, Rtd2, Rtd3, etc. sont envoyés vers le comparateur 6.
Les senseurs de l'image IB envoient sensiblement en continu des paramètres fonction du gris de l'image linéaire IB, par exemple à partir du temps t3 qui est éventuellement égal à tl, mais qui est de préférence supérieur à tl, par exemple égal à tl + un nombre de fois un incrément. Les senseurs envoient par exemple pour chaque pixel 5000 paramètres par seconde, voire plus. Après filtrage (filtre 5) de ces paramètres, ils sont envoyés au comparateur 6.
Dans ce comparateur, on détermine la différence de gris entre les pixels de l'image IB et les pixels de l'image 1A, pour différents retards (14 rtd, 15 rtd, 16 rtd, 17 rtd, 18 rtd) et on détermine pour chaque retard un degré de différence.
Avantageusement, plusieurs fonctions « degré de différence » correspondant chacune à des images linéaires IB successives sont cumulées ou additionnées de
façon à améliorer le facteur de qualité de la fonction résultante. Le nombre de fonctions cumulées varie par exemple entre 1 et 100, voire plus. Par interpolation de la fonction résultante « degré de différence » versus retard, le comparateur détermine le minimum de la fonction et dès lors le retard (16 rtd dans le cas présent) pour obtenir une image linéaire 1A correspondant le mieux à l'image IB. Ce retard correspond alors au temps nécessaire pour que la partie de l'objet 3 prise en photo par les senseurs de l'image 1A se trouve en face des senseurs de l'image IB.
Si l'objet subit lors de son déplacement des variations de position dans une direction perpendiculaire à la direction D et parallèle au plan dans lequel s'étend les senseurs 1A et IB, le comparateur déterminera pour chaque retard plusieurs fonctions « degrés de différence » en décalant de 1 à plusieurs pixels l'image linéaire 1 A retardée par rapport à l'image linéaire IB. Dans ce cas, seul le minimum des minimums des fonctions « degré de différence » sera retenu pour déterminer le retard.
A partir du décalage Δt (par exemple exprimé en un nombre de lignes) et en connaissant la distance séparant les senseurs des images 1 A et IB (par exemple un nombre déterminé de lignes ou de pixels), la distance séparant les senseurs et l'objet 3 et la focale de la lentille de prise des images linéaires 1 A et IB, il est alors possible de déterminer une vitesse de déplacement de l'objet 3. Etant donné que la distance séparant les deux senseurs est faible, la mesure de la vitesse est quasi instantanée. La distance séparant les senseurs de l'objet en mouvement, peut être détectée par un ou des systèmes connus 12, tels que radar de position, etc. Ce système 12 envoie par exemple des signaux (fonction de la distance) vers le comparateur 6 pour que ce dernier calcule une vitesse de déplacement. D'autre part, si la vitesse de l'objet est connu, en connaissant le décalage Δt , la distance séparant les senseurs 1A et IB et la focale de prise des images linéaires 1A et IB, il est possible de déterminer la distance objet/senseur quasi instantanément et
donc de déterminer la forme tridimensionelle de l'objet. De façon avantageuse les images linéaires sont décomposées en plusieurs segments. Chaque segment est constitué par exemple de 200 pixels, avantageusement de moins de 100 pixels, voire encore moins. La comparaison des segments d'images linéaires 1A et IB permet de déterminer les variations distance objet/senseur dans la direction parallèle aux senseurs linéaires.
Dans la forme de réalisation, le processeur comporte en outre un moyen 7 pour déterminer un facteur de qualité du délai déterminé. Un tel facteur est par exemple déterminé par la forme de la courbe « degré de différence » versus délai ou plus exactement par la dérivée première ou deuxième de cette courbe. Ce facteur sera faible si la forme de la courbe « degré de différence » versus délai est plate ou sensiblement plate ou aléatoire (courbe non significative). Si ce facteur est trop petit, le délai déterminé correspondant au minimum de la courbe « degré de différence » versus délai est considéré comme incorrect. Par exemple, ce facteur de précision ou de qualité attribue un poids pour chaque délai qui correspond par exemple à l'écart par rapport à la courbe du second ordre qui s'approche au mieux de la fonction discrète « degré de différence » et détermine une probabilité ou degré de probabilité que le délai correspondant au minimum de la courbe soit bien le minimum de cette courbe.
Ce moyen 7 envoie un signal vers un atténuateur 8 pour pondérer l'écart de vitesse mesuré (ou l'écart de distance mesuré dans le cas d'une détermination de distance capteur/objet) en fonction de la fiabilité des mesures.
On a décrit ci-avant la détermination de la vitesse de l'objet 3 en un moment déterminé. Il est clair que l'on peut déterminer cette vitesse en différents moments successifs.
Pour ce faire, les senseurs de l'image 1A prennent une série d'images à intervalle de temps régulier ou non. Les paramètres de ces différentes images sont alors analysés de manière successive de la manière décrite avant. Dans ce cas, le facteur
de qualité et l'atténuateur 8 sont utilisés pour réduire l'influence d'une valeur peu précise sur l'évolution de la vitesse. Par exemple, au cas où la précision est considérée comme trop faible, la vitesse mesurée précédemment est maintenue. Par exemple, on peut appliquer un filtre récursif de Kalman où chaque mesure est pondérée en fonction de sa variance.
Si l'objet 3 n'expose pas une surface plane et parallèle au plan des senseurs des images 1A et IB, des erreurs de mesures dépendant de la forme tridimensionnelle de l'objet sont générées. Pour réduire l'influence de ces erreurs, il est avantageux d'adapter la vitesse calculée progressivement à la valeur du signal sortant de l'atténuateur 8. Cette adaptation de la vitesse est réalisée au moyen d'un filtre 9 qui est du type passe bas. Ce filtre 9 atténue toutes sources de bruit haute fréquence perturbant les mesures. Dans le cas des mesures de distance de l'objet, ce filtre réduit l'influence des variations de vitesse relative de l'objet.
Enfin, il peut être avantageux d'avoir un « feed-back » de la vitesse mesurée sur la vitesse de prise d'images 1A et IB. Ainsi, il est avantageux de contrôler la vitesse de prise d'images 1A et/ou IB en fonction de la vitesse mesurée. En effet, lorsque la vitesse de l'objet 3 est faible, la vitesse de prise de vue d'images 1A peut être faible. Au plus élevée sera la fréquence de prise d'images linéaires 1A et IB, au plus grande sera la précision de la mesure de vitesse.
Ce « feed-back » 10 de la vitesse mesurée sur la vitesse de prise d'images est avantageusement utilisé dans le cas où ce dispositif de mesure de vitesse sert à piloter un senseur tri-linéaire couleurs. En ajustant la vitesse d'acquisition des images linéaires couleur à la vitesse de l'objet en déplacement, le décalage des trois images couleurs est fixe et correspond à la distance inter-ligne du senseur lorsque les images ont des pixels carrés.
Ce « feed-back » est aussi avantageusement utilisé dans le cas où ce dispositif de mesure sert à piloter un senseur TDI (Time delay intégration). Ce senseur nécessite de part son fonctionnement une excellente synchronisation entre la vitesse de prise d'images linéaires d'objet en déplacement. Cela permet d'utiliser ce senseur pour la prise d'images d'objet se déplaçant à vitesse variable ou inconnue.
Les formes de réalisation représentées ci-avant sont décrites à titre d'exemple uniquement.
II est clair que de nombreuses modifications sont possibles.
Ainsi, les senseurs 1A et IB au lieu d'être des senseurs mono linéaires peuvent être des senseurs constitués de plusieurs lignes, par exemple de 2 à 20 images lignes, en particulier de 3 à 10 lignes, c'est-à-dire des senseurs pour prendre un groupe d'images linéaires. L'utilisation d'images comprenant un groupe limité d'images linéaires permet de déterminer pour chaque image linéaire de l'image IB le délai correspondant au meilleur degré de correspondance. On détermine ainsi pour chaque image linéaire de l'image 1A le délai de correspondance optimal, et dès lors on peut déterminer un délai optimal moyen sur base des délais optimums déterminés.
Les senseurs peuvent également être adaptés pour prendre un ou plusieurs segments d'une ligne de pixels ou d'une série de lignes. Ceci permet de faire une analyse en fonction de la hauteur. Ceci permet de corriger des valeurs à attribuer à un paramètre (par exemple vitesse, accélération) dû par exemple à un léger déplacement en hauteur de l'objet en mouvement relatif par rapport aux senseurs, ou dû par un mouvement relatif d'une partie de l'objet par rapport à une autre partie de l'objet, ou encore dû à la forme de l'objet ou au variation de formes de l'objet. En utilisant des senseurs aptes à prendre plusieurs segments distincts d'une ligne ou d'une série de lignes, il est également possible de comparer le développement de deuxièmes images d'un segment par rapport au développement de premières images d'un autre segment pour déterminer si une deuxième image du segment considéré correspond à une première image d'un autre segment. Une telle analyse permet alors de prendre en considération un mouvement vertical de l'objet et de tenir compte du mouvement vertical éventuel lors de la recherche de la vitesse de l'objet.
Le dispositif peut également comprendre un moyen de traitement des images linéaires ou des séries d'images linéaires prises par les capteurs pour les segmenter en plusieurs tronçons distincts. Le dispositif sera alors à même de comparer des images d'un premier développement d'images d'un premier segment à une ou des images d'un deuxième développement d'images (prises avec un décalage par rapport à celle du premier développement) d'un segment correspondant au premier segment ou à un autre segment.
Les senseurs 1 A et IB sont par exemple des senseurs en noir et blanc. Toutefois, il peut être avantageux de prendre des images linéaires en une ou des couleurs différentes, par exemple en rouge, en bleu et en vert. L'utilisation d'image de couleur particulière ou différente permet par exemple si l'objet a une couleur particulière de mieux déterminer la position de l'image par rapport au bruit de fond. Il peut être également intéressant de déterminer pour des images linéaires IB de couleur différente de déterminer pour chacune des couleurs le délai pour lequel le degré de correspondance est le meilleur. Il est possible ainsi de déterminer soit un délai moyen sur les couleurs ou de conserver le délai d'une couleur pour lequel le degré de précision est le meilleur.
Au lieu d'utiliser des senseurs 1A et IB de couleur, il est possible d'utiliser des senseurs infra rouges, de radiation, etc . Des images infra rouges semblent être utiles pour déterminer la vitesse de déplacement d'une partie chaude de l'objet en déplacement, par exemple d'un réacteur, etc.
Le comparateur utilise un ou des procédés ou algorithmes de comparaison connus, tels que la somme des valeurs absolues des différences des pixels de deux images. De tels algorithmes sont par exemple décrit dans Computer Vision (Prentice Hall).
Le filtre 5 est avantageusement un filtre permettant d'accroître le contraste de l'image, de réduire le bruit de fond, d'améliorer la différentiation, un tel filtre est par exemple un filtre passe - haut. Un filtre 5 permet d'améliorer le fonctionnement du comparateur 6.
L'ensemble capteur d'images peut être réalisé en technologie CCD ou CMOS, ou autres. Cet ensemble capteur peut être constitué d'un senseur matriciel adressable ligne par ligne et dont l'exposition à la lumière se fait au même moment pour chaque ligne, ce senseur pouvant être considérée comme un senseur constitué de plusieurs senseurs linéaires.
La méthode et le dispositif suivant l'invention trouvent de nombreuses applications, telles que la détermination de la vitesse d'objets en mouvement, la prise d'image virtuelle 3D (scanner de bâtiments existants), etc.
Des tests ont été réalisés pour vérifier le fonctionnement correct de la méthode suivant l'invention.
Pour ces tests, on a utilisé un ordinateur (PC, système de traitement de données) relié par une carte d'acquisition à une caméra et à un capteur (par exemple IR) destiné à lancer l'acquisition.
Lorsque l'objet (tel une voiture) coupe le rayon IR du capteur, le processus d'acquisition de données est lancé.
La caméra est pourvue d'un senseur matriciel adressable ligne par ligne. Uniquement un certain nombre de paires de lignes sont utilisées, par exemple moins de 10 paires, en particulier 2, 3, 4 paires de lignes. Chaque ligne de la caméra permettra d'acquérir une image à la manière d'un scanner. Dans les tests effectués, on a utilisé trois paires de lignes. Les lignes d'une paire sont décalées d'une faible distance de manière à réduire la différence d'angle de vue, ceci permettant alors d'obtenir par paire deux images linéaires- quasi identiques. Après un certain temps, chaque paire de lignes aura vu passer l'objet et aura généré un développement de couples d'images.
Ces trois développements de couples d'images sont alors traités dans le PC pour déterminer une courbe de vitesse pour chaque couple d'images (une première courbe de vitesse à partir des images prises par la première paire, une deuxième courbe de vitesse à partir des images prises par la deuxième paire et une troisième courbe de vitesse à partir des images prises par la troisième paire de lignes).
Un premier essai a été effectué sur un petit mobile distant de 80 cm de la caméra. L'image est prise en 8 bits par pixel, la position de la première ligne était 600,616 pour la première paire, 800,816 pour la paire et 1000,1016 pour la troisième paire. Le temps d'exposition a été choisi en fonction de la luminosité. En fonction du temps d'exposition choisi, chaque senseur prendra une image correspondant à un nombre de lignes de pixels, c'est-à-dire une série de lignes adjacentes.
A la figure 4, on a représenté les six développements des images prises par les différentes lignes. On aperçoit sur cette figure, que la première paire de lignes donne un développement d'images avant (vue du vase 100), que la troisième paire de lignes donne un développement d'images arrière (vue du pont 101), et enfin que la deuxième paire de lignes donne un développement d'images centrales. Par 102, on a représenté la direction de déplacement de l'objet (dans le cas représenté une photo portée par un support, photo se déplaçant parallèlement au plan de la caméra).
Le traitement de correspondance des images dans le PC a été effectué avec les paramètres suivants : - largeur de la bande de matching : 10 pixels
- espacement entre 2 bandes : 10 pixels
- nombre d'itérations : 30 par pas de 1 pixels.
Pour chaque couples de développement d'images (par exemple paire 1-2 ; paire 3- 4, paire 5-6), on détermine pour chaque paire, des courbes de correspondance (degré de différence) entre les images de chaque paire (courbe de matching entre les images 1 et 2, etc.). Des courbes de matching entre les images 1 et 2 sont
représentées à la figure 5. Des courbes de matching présentant un minimum faible, par exemple inférieur à 0,6, avantageusement inférieur à 0,5, voire moins encore, indique une superposition quasi parfaite d'une bande de la première image avec une bande de la deuxième image.
A partir des courbes de matching des images de chacune des paires, le PC détermine des vitesses instantanées de l'objet en fonction du temps. En fait, le PC détermine pour chaque paire, une courbe de vitesse. La superposition des courbes de vitesse déterminées pour chacune des paires est un contrôle quant à l'exactitude de la valeur instantanée de la vitesse relative ou au degré de précision de la mesure de la vitesse. La présence de variations en dents de scie est due à une non accélération constante du mobile et à des vibrations du mobile durant son déplacement.
On a ensuite effectué des essais sur le déplacement d'une voiture distante de 5 mètres de la caméra.
Ces tests ont été effectués au moyen d'un dispositif similaire à celui utilisé au test précédent. Les paramètres au niveau de la caméra étaient : - image en 8 bits par pixel
- position des lignes : 100 - 116 ; 500 - 516 ; 900 - 916 (3 paires de lignes)
- temps d'exposition en fonction de la luminosité Les paramètres au niveau du traitement étaient :
- largeur de bande de matching 50 pixel - espacement entre deux bande : 25 pixels
- nombre d'itérations : 30 par pas de 1 pixel
Les figures 7A,7B,7C,7DJE et 7F montrent les développements d'images prises par les différentes lignes des paires de lignes de prise d'image. La voiture se déplace de manière à ce qu'une partie de la voiture passe d'abord devant la première paire (paire 1-2), ensuite devant la deuxième paire (paire 3-4) et enfin devant la troisième paire (paire 5-6).
On peut remarquer que l'avant du véhicule est compressé, alors que l'arrière est allongée dans les développements d'images. Une compression des formes de l'image traduit une accélération du véhicule (accroissement de la vitesse relative au cours du temps) ou une vitesse importante, tandis qu'un allongement des formes de l'image traduit un ralentissement ou une décélération. Un simple examen des développements d'images permet donc de déterminer si la voiture accélère ou ralentit. Dans le cas présent, il ressort que la voiture freine puisque l'avant est compressé alors que l'arrière est allongée.
La figure 8 montre la courbe de matching entre le développement image 1 et le développement de l'image 2. Le bruit déterminé avant les courbes en dents de scie sont dues aux courbes de matching du fond de l'image.
A partir des courbes de matching, on détermine la courbe de vitesse de la voiture (figure 9, une courbe pour chaque paire de lignes).
De cette figure, on constate qu'en moyenne la courbe tend à décroître, ce qui prouve que la voiture décélère.
Sur la partie gauche de la figure 9, on aperçoit un pic, ce pic correspondant en fait à la vitesse mesurée au niveau de la roue avant. La partie supérieure de l'enjoliveur avance plus vite que la partie inférieure (les rayons sont plus rapprochés à la partie supérieure qu'à la partie inférieure). Cela s'observe sur la figure 9 par un accroissement localisé de la vitesse ou pic (les pics sont indiqués par pneu avant sur la figure 9).
De même sur la partie droite de la figure 9, on remarque des bosses vers le haut correspondant à un accroissement de la vitesse causé par la roue arrière du véhicule. Ces bosses ne sont pas aussi prononcées que les pics de vitesse à la roue avant, ceci semblant être dû à la forme du véhicule qui présente des transitions obliques du véhicule.
Au centre de la courbe, on remarque des creux ou décélération, correspondant à la présence du chauffeur. Ce dernier est plus éloigné de la caméra que la portière passager, sa vitesse semble être plus basse que la partie visible de la voiture. La méthode permet donc de détecter l'éloignement du chauffeur par rapport à la face latérale de la voiture.
Les effets tridimensionnels sur les mesures de vitesse ainsi que les erreurs introduites par les roues sont détectables par le fait de leur décalage dans le temps pour les 3 paires de lignes et par le fait de variations brusques ou rapides des mesures vu l'inertie du véhicule. Le décalage dans le temps (par exemple entre les pics, bosses ou creux représente le temps mis par une partie déterminée du véhicule pour passer d'une paire de lignes à une autre paire de lignes.
On a répété l'exemple ci-dessus, si ce n'est que chaque senseur capte une série de segments de lignes, par exemple segments distants l'un de l'autre d'une distance correspondant à un nombre de pixels. Ceci permet d'analyser les courbes de vitesse pour chacun des segments des paires de senseurs. Ainsi, en comparant la courbe de vitesse d'un segment de lignes ou de série de lignes d'un capteur à la courbe de vitesse d'un autre segment de lignes ou de série de lignes du même capteur, il est possible de déterminer l'influence de la distance de l'objet ou d'un mouvement d'une partie de celui-ci. Cette comparaison permet alors de déterminer la courbe de vitesse qui correspond le mieux à la vitesse de l'objet, en ne tenant pas compte d'une partie du véhicule qui induit une distorsion de la mesure de la vitesse (roues, forme inclinée, etc.).
Enfin, en comparant les différentes courbes de vitesse des différents segments des trois paires de capteurs, il est possible de contrôler segment par segment l'évolution de la vitesse au cours du temps. Cette analyse segment par segment est également utile pour s'assurer de la validité de la valeur et/ou de la validité de la méthode utilisée. En effet, si un capteur venait à ne pas fonctionner correctement, l'analyse des courbes de vitesse des différents segments fera directement ressortir l'erreur, et donc le capteur défectueux.