DISPOSITIF POUR LA TRANSMISSION D'INFORMATIONS ENTRE UN MOBD E AUTONOME ET UN POSTE DΕMISSION/RECEPTION.
La présente invention concerne un dispositif pour la transmission d'informations entre un mobile autonome et un poste d'émission/réception mobile ou fixe.
Elle s'applique en particulier à des mobiles possédant à bord l'énergie nécessaire à leur locomotion, quel que soit le milieu, qu'il s'agisse du milieu terrestre, aérien ou sous-marin.
Elle convient notamment, mais non exclusivement, à l'équipement d'engins tels que des "drones" utilisés soit dans le domaine militaire, soit pour certaines applications civiles telles que la surveillance de sites d'accès difficiles ou présentant un danger pour l'homme.
Ces mobiles, qui présentent une grande mobilité, sont télécommandés à distance par un pilote disposant d'une station de commande et de contrôle.
Habituellement, ils disposent d'une fonction d'observation dans le domaine visible, infrarouge ou autre, et peuvent comprendre des capteurs pouvant effectuer simultanément des mesures physiques ou physico-chimiques.
Il s'avère que dans la plupart des applications, le milieu dans lequel évoluent ces mobiles est hostile (brouillage radioélectrique, champ ionisant, atmosphère polluée, ...). En outre, notamment en ce qui concerne les applications militaires, la discrétion est un atout important, voire une nécessité absolue.
En conséquence, les solutions actuelles faisant mtervenrr des liaisons radioélectriques bidirectionnelles pour assurer les dialogues entre le mobile et le poste de commande et de contrôle ne conviennent pas bien.
C'est l'une des raisons pour lesquelles l'invention propose une solution dans laquelle ces liaisons ne sont plus assurées par voie hertzienne mais par voie optique, par rintermédiaire d'une fibre optique de très faible diamètre.
En effet, cette solution permet à la fois de résoudre les problèmes de brouillage et de discrétion précédemment évoqués et d'assurer des transmissions à très grands débits autorisant notamment le transfert, en temps réel, à la station de commande et de contrôle, d'images numériques prises au moyen d'une caméra ou d'un appareil de photo situé à bord du mobile.
Néanmoins, elle implique la résolution d'un problème relativement délicat à résoudre, à savoir : le problème du stockage et du dévidement de la fibre optique, ces deux opérations devant être effectuées sans que le mobile ne soit gêné dans ses mouvements par la fibre optique.
L'invention propose donc tout d'abord d'installer les moyens de stockage et de contrôle de dévidement de la fibre, à bord du mobile (et non au niveau de la station de commande et de contrôle comme cela semblerait le plus logique) de manière à ce que la fibre optique se dévide d'elle-même à l'arrière du mobile, selon l'axe de déplacement de celui-ci.
Par ailleurs, plutôt que d'utiliser en tant que moyen de stockage un tambour fixe associé à un mécanisme de bobinage ("pick up") tournant autour du tambour (solution selon laquelle rextrémité de la fibre solidaire du tambour est fixe et peut être directement couplée à un circuit électronique par rintermédiaire d'un convertisseur optoélectronique fixe), l'invention propose d'utiliser un tambour rotatif axé perpendiculairement à l'axe de déplacement du mobile, de manière à limiter au strict minimum les contraintes en cisaillement et/ou en flexion appliquées à la fibre.
L'inconvénient apparent de cette solution consiste en ce que rextrémité de la fibre solidaire du tambour tourne avec celui-ci et exige donc l'emploi d'un joint tournant pour le couplage entre la fibre optique et le convertisseur optoélectronique relié aux circuits électroniques montés fixement sur le mobile.
En effet, il est bien connu que ces joints tournants optiques ne possèdent pas de performances stables au cours de leurs utilisations à grande vitesse et sont relativement coûteux.
L'invention propose donc de résoudre ce problème en solidarisant au tambour tournant un circuit optoélectronique tournant comprenant :
- un coupleur optoélectronique monté sur rextrémité de la fibre solidaire du tambour ; - un circuit de traitement des signaux électriques délivrés par le coupleur ou appliqués à celui-ci, ce circuit de traitement étant connecté à un joint tournant électrique permettant d'assurer une liaison électrique entre le circuit optoélectronique tournant et le circuit électronique fixe du mobile.
Le circuit optoélectronique tournant pourra en outre comprendre :
- d'une part, des moyens d'émission aptes à transmettre au coupleur électronique un signal provenant du circuit électronique fixe du mobile, par rintermédiaire du joint tournant, ce signal étant représentatif d'une information à transmettre, via la fibre optique, à destination du poste de commande et de contrôle, et
- d'autre part, des moyens de réception aptes à recevoir un signal délivré par le coupleur optoélectronique, et représentatif d'une information en provenance du poste de commande et de contrôle et à destination du circuit électronique fixe du mobile.
Bien entendu, dans ce cas, le susdit joint tournant utilisé devra être de type multipôle.
Un mode d'exécution de l'invention sera décrit ci-après, à titre d'exemple non limitatif, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est une représentation schématique illustrant le principe du circuit optoélectronique de la bobine ;
La figure 2 est une coupe axiale schématique d'une bobine à circuit électronique intégrée.
Sur ces figures, le mobile 1 représenté schématiquement sous la forme d'un bloc rectangulaire consiste en un "drone" équipé d'une caméra vidéo 2 apte à effectuer des prises de vue, ainsi que d'un certain nombre de capteurs 3 destinés à détecter des paramètres utiles pour la conduite du vol.
Ce mobile est télécommandé à partir d'une station de commande et de contrôle
4 également représentée par un bloc visible sur la figure 1. La transmission des informations entre le mobile 1 et la station 4 est assurée au moyen d'une fibre optique 5 couplée à chacune de ses extrémités, par rintermédiaire d'un
coupleur optoélectronique COi, C02, à un circuit électronique comprenant, pour assurer une liaison bidirectionnelle, un ensemble émetteur El5 E2 récepteur i, R2. Cette fibre optique 5 qui vient s'enrouler sur une bobine B solidaire d'un tambour rotatif T porté par le mobile 1 peut par exemple consister en une fibre à saut d'indice gainée, à propagation optique multimode, de longueur d'onde optique de 1320 nanomètres, et de diamètre de 250 micromètres. Ce diamètre lui permet de présenter une résistance à la traction relativement importante (40 Newton) sans altération du signal optique. Néanmoins, elle demeure relativement fragile à la flexion.
Compte tenu de son aptitude à transmettre des signaux optiques, elle permet d'assurer une liaison d'excellente qualité sur des distances de l'ordre de plusieurs dizaines de kilomètres.
Moyennant l'utilisation au niveau des convertisseurs, d'émetteurs optiques Ex, E2 pouvant présenter de relativement faibles puissances (-20 dBm) et d'un récepteur Ri, R2 de grande sensibilité, il est possible de transmettre un signal analogique large bande (plusieurs dizaines de Mhz) ou un signal numérique de grand débit (plusieurs centaines de koctets).
La fibre optique 5 se déroule d'elle-même à l'arrière du "drone". Celui-ci n'est donc pas gêné dans ses mouvements et ce, d'autant plus que le poids linéique de la fibre optique est négligeable : 72 grammes au kilomètre.
Comme illustré sur la figure 2, le tambour T portant la bobine B de fibre 5 est monté rotatif autour d'un axe orienté perpendiculairement à l'axe longitudinal XX' (axe de déplacement) du "drone".
Grâce à cette disposition, aucune contrainte de cisaillement ou de flexion n'est appliquée à la fibre.
Ce tambour T est entraîné par un moteur électrique M par rintermédiaire d'un limiteur de couple électromagnétique LC de manière à assurer un bobinage et à permettre un dévidage exempt de risques d'embrouillages. Lors du dévidage, le tambour est légèrement freiné pour soumettre la fibre à une légère tension et pour éviter les effets inertiels néfastes de l'ensemble du tambour.
La commande du moteur électrique M et du limiteur de couple LC est assurée par un circuit électronique de commande et de contrôle embarqué CE qui traite les informations émanant des capteurs et de la caméra et qui assure, par rintermédiaire d'un système de servocommande SC, l'ensemble des opérations de contrôle et de commande du "drone".
Il est clair que l'usage d'un tambour tournant T implique la résolution du couplage de rextrémité tournante de la fibre 5 solidaire du tambour T et d'un circuit optique et/ou électronique fixe destiné à émettre et/ou à recevoir des informations vers et/ou en provenance de la fibre 5. Par ailleurs, il est relativement coûteux.
Pour les raisons précédemment évoquées, l'invention propose d'incorporer au tambour T un circuit optoélectronique tournant comprenant le coupleur optoélectronique COi relié à rextrémité de la fibre 5 et connecté au circuit d'émission Ex et au circuit de réception Ri.
La connexion de ces circuits d'émission Ei et de réception Ri au circuit électronique CE ainsi que l'alimentation de ces circuits El5 R en énergie électrique à partir de la source d'alimentation S du "drone" s'effectuent par rintermédiaire d'un joint tournant électrique multipôle 10 dont on sait qu'il permet des liaisons électriques fiables et économiques et dont la longévité communément admise est de l'ordre de 150 millions de rotations à 1000 tours par minute.
En outre, la qualité des contacts tournants utilisés permet de transmettre soit des courants élevés, soit des signaux de faible amplitude et de large bande, tels que des signaux vidéo.
Dans cet exemple, le tambour T est monté rotatif grâce à un palier P dans une ossature cylindrique 11 présentant une ouverture 12 pour le passage de la fibre optique 5.
Le joint tournant 10 est disposé coaxialement au palier P, à l'opposé de celui- ci. Ce joint tournant 10 permet d'effectuer au moins quatre Uaisons électriques, à savoir :
- une double liaison permettant ralimentation en énergie électrique des circuits électroniques tournants Ei, Ri, COi logés dans le tambour T, - une liaison permettant de transmettre, à destination de l'émetteur optique Ei, les signaux vidéo issus de la caméra 2, multiplexes avec les signaux issus des capteurs 3 grâce à un multiplexeur MUX,
- une liaison permettant de transmettre, à destination du système de servocommande SC les signaux de télécommande en provenance du poste 4 transmis par la fibre, (ces signaux de commande, détectés par le coupleur
COi, étant convertis en un signal électrique, démultiplexé par le récepteur Ri avant d'être transmis au système de servocommande SC).
Avantageusement, la bobine de fibre B pourra être extractible de la plate- forme. Dans ce cas, la liaison optique entre la fibre 5 et le circuit optoélectronique COi, Ri, Ei porté par le tambour T s'effectuera simplement par rintermédiaire d'un connecteur situé au niveau du coupleur optique COi.
Ce mode de chargement permet de remplacer rapidement la bobine B de fibre optique 5 par exemple en vue d'une nouvelle mission du "drone".