Dispositif de connexion pour le raccordement d'une extrémité de conduite à un organe
La présente invention concerne un dispositif de connexion pour le raccordement étanche d'une extrémité de conduite à un organe d'un circuit conducteur de fluides sous pression, tel qu'une autre conduite, un réservoir, une pompe...
On connaît des dispositifs de connexion qui comportent un embout tubulaire ayant une extrémité attelée à ou solidaire de l'organe et une extrémité opposée libre par laquelle l'extrémité de conduite est introduite. L'embout tubulaire est associé à des moyens pour y assujettir de açon étanche 1 ' extrémité de conduite qui comprennent successivement, selon un sens d'introduction de l'extrémité de conduite dans l'embout tubulaire, des moyens de retenue de l'extrémité de conduite et des moyens d'étanchéité. Dans certains cas, ces moyens de retenue comportent une rondelle à griffes déformables. L'étanchéité est couramment assurée par un joint torique en un matériau élastomérique déforma- ble reçu librement dans un chambrage annulaire de l'embout tubulaire délimité radialement par une surface cylindrique de celui-ci.
Lors de l'introduction de l'extrémité de conduite dans l'embout tubulaire, l'extrémité de conduite est emmanchée à force dans la rondelle à griffes, dont les griffes sont alors amenées dans une position de retenue dans laquelle elles sont inclinées et ont une extrémité libre en appui contre une surface externe de la conduite, et dans le joint d'étanchéité qui est alors écrasé entre la surface externe de la conduite et la surface cylindrique du chambrage annulaire.
Lorsque le circuit dans lequel est implanté le dispositif de connexion est mis sous pression, cette pression a pour effet d'une part de repousser la conduite vers l'arrière, mouvement possible à cause de l'élasticité
des griffes ou dents de la rondelle, et d'autre part de repousser le joint d'étanchéité vers les griffes déformables, celui-ci étant monté libre axialement dans le chambrage. On constate alors que le joint roule sur lui- même et vient chevaucher les griffes, le joint étant alors éloigné de la surface externe de la conduite par les griffes et ne pouvant plus assurer 1 ' étanchéité . Pour empêcher le mouvement axial du joint vers les griffes, on met parfois en place une douille de séparation interposée entre le joint torique et la rondelle à griffes, mais la structure du dispositif de connexion est alors plus complexe. Dans d'autres dispositifs de connexion, tels que celui divulgué dans le document GB-A-2 143 918, le joint est prisonnier entre une partie de 1 ' embout et un manchon duquel sont solidaires les griffes et qui est fixé sur ladite partie de l'embout. Le problème précité ne se pose pas dans un tel dispositif de connexion. Toutefois, le joint étant fixé à l'embout juste derrière les griffes, il gêne l'expansion des griffes qui, lors de l'introduction de la conduite, tendent à rayer la conduite et rendent l'introduction de celle-ci difficile. En outre, ces dispositifs de connexion ont une structure relativement complexe .
Il existe donc un besoin non résolu de manière commode à ce jour d'un dispositif de connexion muni de moyens procurant une étanchéité améliorée.
A cet effet, on prévoit, selon l'invention, un dispositif de connexion pour le raccordement d'une extrémité de conduite à un organe, équipé de moyens pour y assujettir l'extrémité de conduite de manière étanche, ces moyens comportant successivement, dans un embout tubulaire attelé à l'organe et selon un sens d'introduction de l'extrémité de conduite dans l'embout tubulaire, des griffes déformables destinées à être amenées par l'extré- mité de conduite dans une position de retenue dans laquelle
les griffes sont inclinées et ont une extrémité libre en appui contre une surface externe de la conduite et un joint d'étanchéité annulaire monté libre axialement dans un chambrage annulaire délimité radialement par une surface cylindrique de l'embout tubulaire, le joint d'étanchéité comprenant une première surface intérieure sensiblement torique pour coopérer avec la surface externe de la conduite et une deuxième surface extérieure sensiblement cylindrique pour coopérer avec la surface cylindrique de l'embout tubulaire, la deuxième surface étant au moins partiellement décalée axialement par rapport à la première surface du côté des griffes.
Ainsi, la deuxième surface procure au joint d'étanchéité un appui décalé sur la surface cylindrique du chambrage annulaire qui limite le déplacement et le roulement sur lui-même du joint d'étanchéité vers les griffes. En outre, le joint est libre axialement dans le chambrage annulaire de sorte que, lors de l'introduction de la conduite dans la rondelle à griffes, le joint est libre de reculer et ne gêne pas l'expansion de la rondelle à griffes .
Avantageusement, le joint d'étanchéité comprend une troisième surface intérieure sensiblement tronconique, s ' étendant du côté de la deuxième surface pour coopérer à la manière d'un coin avec les griffes en position de retenue .
La partie du joint d'étanchéité délimitée par les deuxième et troisième surfaces forme ainsi un coin fournissant d'une part au joint d'étanchéité un appui sur la surface cylindrique du chambrage annulaire empêchant le joint d'étanchéité de se déplacer et de rouler sur lui-même et constituant d'autre part une came venant appliquer les griffes contre la surface externe de la conduite selon un effort proportionnel à la pression du fluide circulant dans le circuit, ce qui renforce la retenue de l'extrémité de
conduite .
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation particulier non limitatif de l'invention.
Il sera fait référence aux dessins annexés, parmi lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un dispositif de connexion conforme à l'invention, et - la figure 2 est une vue partielle en coupe longitudinale du dispositif de connexion lorsqu'une extrémité de conduite y est raccordée.
En référence aux figures, le dispositif de connexion selon 1 ' invention est destiné au raccordement d'une extrémité de conduite C à un organe d'un circuit conducteur de fluide sous pression. Cet organe peut être un organe émetteur ou récepteur de fluide tel qu'une autre extrémité de conduite, une pompe, un réservoir ou autre.
Le dispositif de connexion comprend un embout tubulaire 1 ayant une extrémité filetée 1.1 destinée à être implantée dans l'organe et une extrémité opposée 1.2 libre par laquelle l'extrémité de conduite C est destinée à être introduite dans l'embout tubulaire 1.
L'embout tubulaire 1 comprend une succession de trois chambrages annulaires internes 2, 3 et 4 de diamètre décroissant dans le sens d'introduction de l'extrémité de conduite indiqué par la flèche 5.
Le chambrage annulaire 4 a un diamètre légèrement supérieur au diamètre de 1 ' extrémité de conduite C pour recevoir celle-ci en butée contre un épaulement 6 du chambrage annulaire 4.
Le chambrage annulaire 3 est délimité radialement par une surface cylindrique 7 et est relié au chambrage annulaire 4 par un épaulement 16. Le chambrage annulaire 3 reçoit un joint d'étanchéité 8 de forme annulaire et en
matériau élastomère qui est monté libre dans le chambrage annulaire 3 de manière à être mobile selon une direction axiale de ce chambrage et de 1 ' embout 1.
Le joint d'étanchéité 8 comprend une première surface intérieure 9 de forme torique. La surface 9 définit une section de passage légèrement inférieure à celle de l'extrémité de conduite C.
Le joint d'étanchéité 8 comprend une deuxième surface 10 extérieure sensiblement cylindrique ayant un diamètre sensiblement égal à celui du chambrage annulaire 3 pour coopérer avec la surface cylindrique 7 du chambrage annulaire 3. La deuxième surface de contact 10 est en partie décalée axialement par rapport à la première surface de contact 9. Une troisième surface intérieure 11 de forme tronconique s'étend sensiblement au niveau de la deuxième surface 10. La deuxième surface 10 et la troisième surface 11 convergent l'une vers l'autre d'un côté opposé à la première surface 9 pour délimiter une partie ayant une section en forme de coin selon un plan radial du joint d' étanchéité.
Les deuxième et troisième surfaces 10 et 11 s'étendent du côté du chambrage annulaire 2.
Le chambrage annulaire 2 est raccordé au cham- brage annulaire 3 par un épaulement 12 contre lequel est appliquée une rondelle à griffes 13. La rondelle à griffes 13 est maintenue appliquée contre cet épaulement par l'intermédiaire d'une bague de blocage 14 sertie dans l'extrémité 1.2 de l'embout tubulaire 1. Un poussoir 15 est reçu à coulissement dans la bague de blocage 14.
Lorsque l'extrémité de conduite C est introduite dans l'embout tubulaire, elle est emmanchée à force dans la rondelle à griffes 12 et le joint d'étanchéité 8 jusqu'à venir en butée de l' épaulement 6. L'extrémité de conduite C déforme alors les griffes et les amène dans une position de
retenue dans laquelle elles sont inclinées et ont une extrémité libre en appui contre une surface externe de la conduite. La partie du joint d'étanchéité 8 ayant une section radiale en coin est alors intercalée entre les griffes en position de retenue et la surface cylindrique 7 du chambrage annulaire 3. On remarquera que lors de l'introduction de la conduite, cette dernière repousse le joint d'étanchéité 8 contre l' épaulement 16 avant d'être emmanchée à force dans le joint d'étanchéité 8. Par ailleurs, les griffes en mouvement vers leur position de retenue coopèrent avec la troisième surface 11 pour contribuer à déplacer le joint d'étanchéité 8 vers l' épaulement 16. Ainsi, la liberté axiale du joint d'étanchéité 8 dans le chambrage annulaire 3 limite le risque que le joint 8 gêne l'expansion des griffes en restant derrière celles-ci.
Une fois le circuit dans lequel est implanté le dispositif de connexion mis sous pression, le joint d'étanchéité 8 est poussé vers la rondelle à griffes sous l'effet de la pression du fluide circulant dans le circuit et fait office de coin appliquant les griffes contre la surface externe de la conduite et renforçant ainsi la retenue exercée par celles-ci.
Le retrait de l'extrémité de conduite C est réalisé de manière classique en enfonçant le poussoir 15 pour écarter les griffes et libérer ainsi l'extrémité de conduite .
Bien entendu l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et on peut y apporter des variantes de réalisation sans sortir du cadre de l'inven¬ tion tel que défini par les revendications.