DISPOSITIF DE PERCUSSION D'UNE CARABINE A CULASSE FIXE.
L'invention se rattache au secteur technique de l'armement, plus particulièrement des carabines à mono détente pour le tir de cartouches de 9 ou de 12 mm par exemple.
Généralement, dans la plupart de ce type de carabine, l'armement s'effectue par un basculement de l'ensemble de la culasse et du canon. Après basculement, la culasse est accessible, de sorte que l'introduction de balles, de différents calibres, ne pose pas de problèmes. L'armement s'effectue au moment de l'ouverture de l'arme provoquant par un système de biellettes et de ressorts, le crochetage d'un ensemble de percussion avec détente et gâchette.
Un tel système d'armement nécessite toutefois des moyens particuliers et n'est pas toujours très pratique, étant donné qu'il est nécessaire, après avoir cassé l'arme, d'exercer un effort relativement important, pour provoquer le basculement du canon et, de manière concomitante, l'armement de l'ensemble percuteur. En outre, un tel mécanisme limite l'esthétique de l'ensemble de la carabine.
Pour tenter de remédier à ces inconvénients, on a proposé des carabines à culasse fixe, dans lesquelles l'armement s'effectue au moyen d'un levier basculant articulé sur la culasse. Pour l'essentiel, ce type de carabine comprend une boîte mécanique recevant à libre coulissement un ensemble percuteur
assujetti à une détente. La boîte mécanique reçoit la culasse, solidaire directement du canon. Le levier d'armement est monté pivotant sur la culasse pour provoquer, au fur et à mesure de son basculement, le déplacement en translation d'un ensemble mobile extracteur apte à assurer le déplacement de l'ensemble du percuteur, en position d'armement en combinaison avec un système de détente et de gâchette.
Le problème posé avec ce type de carabine à culasse fixe, se trouve au niveau de la percussion, qui doit s'effectuer à un endroit précis de la cartouche, d'une part, et au niveau de l'introduction de la cartouche dans la culasse, d'autre part. Dans ce but, la boîte mécanique recevant à libre coulissement l'ensemble percuteur, présente une pente, afin de tenter de diminuer la hauteur du bec de percussion, après armement, c'est-à-dire après basculement du levier. Cette solution, outre la nécessité d'un usinage particulier de la boîte mécanique, ne permet pas cependant de dégager suffisamment l'entrée de la culasse. Au moment de l'extraction, il y a un contact entre l'organe mobile d'extraction et l'organe percuteur en tant que tel.
Avec le même percuteur, il n'est pas possible d'assurer une percussion annulaire ou centrale de la cartouche, en fonction du calibre des cartouches désirées. Autrement dit, pour une cartouche de 9 mm ou de 12 mm par exemple, outre le changement de canon, il était nécessaire de changer la boîte mécanique et d'utiliser une boîte mécanique avec un ensemble percuteur, spécialement adapté pour des cartouches de calibre 9 mm ou 12 mm.
L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, de manière simple, sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de pouvoir assurer une percussion très précise d'une carabine du type à culasse fixe en ayant la possibilité de pouvoir utiliser à volonté des balles de différents calibres, 9 mm et 12 mm par exemple, sans être obligé de procéder au changement de certaines pièces, notamment de la boîte mécanique, tout en ayant pour objectif d'avoir une introduction et une extraction facilitées de la cartouche.
Pour résoudre un tel problème, il a été conçu et mis au point un dispositif de percussion d'une carabine à culasse fixe comprenant une boîte mécanique recevant à libre coulissement un ensemble percuteur assujetti à une détente, ladite boîte mécanique recevant la culasse sur laquelle est monté pivotant un levier d'armement conformé pour provoquer au fur et à mesure de son basculement le déplacement en translation d'un ensemble mobile extracteur apte à assurer le déplacement de l'ensemble du percuteur en position d'armement, l'ensemble percuteur étant monté dans la boîte mécanique avec capacité de pivotement coaxial limité pour dégager l'entrée de la culasse pour l'introduction de cartouches de calibres différents.
Pour résoudre le problème posé de pouvoir utiliser des cartouches de différents calibres, en ayant une percussion très précise, tout en ayant pour objectif de pouvoir escamoter la partie active de l'ensemble percuteur pour faciliter l'introduction de la cartouche, l'ensemble percuteur comprend un corps cylindrique monté à libre coulissement et à libre pivotement dans un
chambrage de la boîte mécanique et présentant en débordement de ses génératrices, dans un plan sensiblement perpendiculaire, un nez présentant une zone de percussion profilée pour obtenir une percussion circulaire ou centrale en fonction du calibre des cartouches utilisées.
Dans le cas d'une percussion annulaire, correspondant à un calibre de 9mm par exemple, la zone de percussion est apte à coopérer directement avec la partie correspondante de la cartouche. Dans le cas d'une percussion centrale, correspondant à un calibre 12 mm par exemple, la zone de percussion coopère avec un élément percuteur indépendant, monté avec capacité de déplacement dans une partie du levier d'armement et apte à assurer ladite percussion centrale.
Plus particulièrement, le problème posé d'escamoter l'ensemble percuteur est résolu en ce que le nez de l'ensemble percuteur pivote dans un décrochement latéral et pente formé sur l'un des côtés internes d'une ramure en communication avec le chambrage de la boîte mécanique.
Pour résoudre le problème posé d'assurer une percussion très précise, aussi bien du type annulaire que du type central en fonction du calibre choisi, la zone de percussion profilée est constituée par un bossage se raccordant d'une manière dégressive avec la face du nez de l'ensemble percuteur.
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective, avant montage, de la boîte mécanique, de l'ensemble percuteur et de la culasse.
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale en position d'armement et d'introduction de la cartouche. - la figure 3 est une vue en coupe transversale considérée selon la ligne
3.3 de la figure 2.
- la figure 4 est une vue en coupe longitudinale en position d'armement.
- la figure 5 est une vue en coupe transversale considérée selon la ligne 5.5 de la figure 4. - la figure 6 est une vue en coupe longitudinale après départ du coup et avant extraction de la douille de la cartouche.
- la figure 7 est une vue partielle, en coupe longitudinale, du levier d'armement équipé d'un élément percuteur dans le cas d'une percussion centrale.
On rappelle, pour une meilleure compréhension de la suite de la description, et d'une manière parfaitement connue pour un homme du métier, qu'une carabine à culasse fixe comprend, essentiellement une boîte mécanique (1) recevant à libre coulissement, un ensemble percuteur (2) assujetti à une détente (3). La boîte mécanique (2) reçoit une culasse en tant que telle, désignée dans son ensemble par (4). L'une des extrémités de la culasse (4) reçoit le canon (5) tandis que son autre extrémité est agencée pour l'introduction de la cartouche.
Sur la culasse (4) est monté pivotant, un levier d'armement (6) conformé pour provoquer, au fur et à mesure de son basculement, le déplacement en translation d'un ensemble mobile extracteur (7) et, d'une
manière concomitante, le déplacement en translation de l'ensemble percuteur (2) en position d'armement.
De manière connue, le levier d'armement (6) comprend un corps profilé (6a) conformé pour être positionné, en position d'armement, en continuité avec l'ensemble de la culasse (4). Ce corps (6a) présente deux bras latéraux et parallèles (6b) et (6c) articulés sur un axe transversal (8) solidaire de la culasse (4). L'extrémité de chacun des bras (6b) et (6c) présente un profil en came (6b 1) (6c 1) apte à coopérer en fonction du pivotement angulaire de l'ensemble du levier, avec des ergots (7a) et (7b) que présente latéralement l'ensemble mobile d'extraction (7).
Cet ensemble mobile d'extraction (7) est monté à libre coulissement dans des rainures que présente chacune des faces latérales externes de la culasse (4). L'extrémité de l'ensemble mobile (7), au niveau de l'introduction de la cartouche, présente un berceau d'appui (7c) apte à coopérer, comme il sera indiqué dans la suite de la description, avec une partie de l'ensemble percuteur (2). Le berceau d'appui (7c) est ouvert avec une échancrure formée au niveau de la face d'introduction de la culasse (4).
La boîte mécanique (1) sous forme d'un corps sensiblement parallèlépipédique, présente un chambrage interne (la) dans lequel est monté à libre coulissement, l'ensemble percuteur (2). Le chambrage interne (la) est exécuté sous forme d'un alésage formé parallèlement à la base du corps de la boîte mécanique (1). Ce chambrage (la) est en communication avec une ramure débouchante (lb) formée à la face supérieure de la boîte mécanique (1).
Cette rainure (lb) permet l'engagement d'une nervure complémentaire formée
en débordement de la base de la culasse (4). En outre, cette rainure (lb) permet le débordement d'un nez ou bec (2a) formé en débordement des génératrices de l'ensemble percuteur (2) sous forme d'un corps cylindrique (2b). Le bec (2a) est formé sensiblement perpendiculairement aux génératrices du corps (2b) de l'ensemble percuteur. Ce bec (2a) présente une zone de percussion profilée afin d'obtenir une percussion annulaire ou centrale, en fonction du calibre des cartouches utilisées.
Avantageusement, cette zone de percussion profilée est constituée par un bossage (2al) se raccordant de manière dégressive avec la face d'appui (2a2) du bec de l'ensemble percuteur (2) (figure 2).
L'ensemble percuteur (2) non seulement peut coulisser à l'intérieur de la boîte mécanique (1), mais peut également pivoter angulairement compte tenu de son corps (2b) qui est cylindrique sur la totalité de sa longueur. Dans ce but, pour permettre de manière concomitante, le pivotement du bec (2a) du percuteur, l'un des côtés internes de la rainure (lb) de la boîte mécanique (1) présente un décrochement latéral et pente (le). Ainsi, comme le montre la figure 3, ces dispositions permettent d'escamoter angulairement le bec (2a) du percuteur (2), pour libérer totalement l'entrée de la culasse (4), facilitant ainsi l'introduction d'une cartouche.
Compte tenu de ces dispositions, il est possible d'utiliser des cartouches de différents calibres, l'introduction étant dans tous les cas facilitée par la possibilité d'escamoter le nez du percuteur, tandis que la percussion s'effectue toujours de manière très précise, aussi bien au niveau central qu'au niveau annulaire, compte tenu du profil particulier de la zone de percussion (2al).
Dans le cas d'une percussion annulaire, le bec (2a) du percuteur (2) coopère dans sa zone de percussion profilée (2al) directement avec le rebord correspondant de la cartouche. Ces dispositions s'appliquent notamment dans le cas de cartouches de petit calibre 9 mm par exemple.
Dans le cas d'une percussion centrale, correspondant à des cartouches d'un calibre plus important, 12 mm par exemple, le levier d'armement (6) est équipé, dans sa partie avant, d'un élément percuteur indépendant (12) monté avec capacité de déplacement en translation à l'encontre d'un organe élastique de rappel. Après fermeture du levier (6) en position d'armement, l'élément percuteur (12) est disposé coaxialement au canon correspondant. Dans ce cas, le bec (2a) du percuteur (2) fait office de marteau du percuteur (figure 7).
De manière connue, l'une des extrémités du corps cylindrique (2b) de l'ensemble percuteur (2) présente au moins une zone crantée (2c) apte à coopérer avec un nez de gâchette (9), d'une part, et un bec (3a) que présente la détente (3). Le corps (2b) du percuteur est creux pour le logement d'un ressort de rappel (10) comprimé en position d'armement.
De même, en position d'armement, le levier (6) coopère avec un organe de verrouillage (11).
Le fonctionnement de l'arme est illustré plus particulièrement aux figures des dessins.
Lorsque le levier (6) est déverrouillé, le basculement angulaire de ce dernier, selon la flèche F, provoque le déplacement en translation de l'ensemble mobile d'extraction (7), et de manière concomitante, le
déplacement en translation de l'ensemble percuteur (2). Le ressort (10) est comprimé, l'ensemble percuteur (2) étant maintenu en position d'armement avec le bec de gâchette (9). On observe que, dans cette position, une action sur la détente (3) est sans effet sur l'ensemble percuteur (2). A ce niveau, il est possible de basculer angulairement le bec du percuteur (figure 3), pour permettre l'introduction d'une cartouche du calibre désiré, 9 ou 12 mm par exemple. Il suffit ensuite de rabattre le levier (6) jusqu'à ce que ce dernier vienne en position de crochetage avec l'organe de verrouillage (11). Après cette position de crochetage, la gâchette (9) est libérée, mais l'ensemble percuteur est maintenu en position d'armement par le bec (3a) de la détente (3).
Lorsque l'on appuie sur la détente (3), on libère l'ensemble percuteur (2) qui, sous l'effet de détente du ressort (10), projette en avant le bec (2a) dont la zone de percussion (2a 1) vient percuter la cartouche, soit de manière annulaire, dans le cas d'une cartouche de petit calibre (9 mm par exemple), soit de manière centrale en combinaison avec l'élément percuteur indépendant (12), dans le cas d'une cartouche de calibre 12 mm par exemple.
Les avantages ressortent bien de la description.