Procédé de traitement biologique d'effluents ne produisant pas ou peu de boues en excès incluant une étape de traitement par biomasse fixée.
L'invention concerne le domaine du traitement biologique des effluents en vue de leur épuration, tels que notamment, mais non exclusivement les eaux usées urbaines ou industrielles.
Il existe divers types de traitements biologiques de la pollution des eaux. Ces traitements s'appuient sur la faculté dont dispose la biomasse d'éliminer la pollution biodégradable :
- en l'assimilant dans le floc bactérien, dont la masse totale dans le système de traitement est maintenue à un niveau optimum, par extraction de boues en excès,
- en la transformant en molécules gazeuses (CO2 pour la pollution carbonée et N2 pour la pollution azotée via la nitrification de l'azote NTK en nitrates par la biomasse nitrifiante, et la dénitrification subséquente des nitrates en azote atmosphérique par la biomasse dénitrifiante). Les systèmes de traitement biologiques de la pollution rejettent donc:
- une eau traitée, retournée au milieu récepteur ;
- des molécules gazeuses (CO2 et N2 principalement, CH4 également, notamment pour les traitements de digestion), qui sont envoyées à l'atmosphère, directement, ou après combustion pour le CH4 ; - les boues en excès, principalement constituées de la biomasse produite pendant le traitement et, d'autre part, de la pollution décantable non biodégradable.
Le devenir des boues extraites du système constitue aujourd'hui l'un des problèmes importants du traitement des eaux usées. Leur importante part organique les rend souvent inacceptables en décharge. Leur epandage en agriculture est encadré par des réglementations de plus en plus strictes rendant cette voie de plus en plus onéreuse.
Pour faire face à la quantité sans cesse croissante de ces boues biologiques en excès, et au problème de leur dévolution finale, différentes techniques ont été proposées pour permettre de réduire les volumes de boues à évacuer. Parmi ces techniques on peut citer notamment l'incinération et le séchage. Toutefois, ces techniques nécessitent la mise en place coûteuse de systèmes de traitement des fumées de plus en plus sophistiqués afin de protéger l'atmosphère de la pollution.
Dans ce contexte, a germé l'idée de réduire la production de boues au minimum possible, si possible jusqu'au niveau "zéro boues produites", en conditionnant tout ou partie des boues avant recyclage en tête de traitement biologique, de façon à permettre un retraitement biologique de ces boues éliminant, sous forme gazeuse ou minérale dissoute, l'équivalent en poids de l'excédent de boues qui aurait dû, sans ce traitement, être théoriquement extrait du système.
De nombreuses voies de traitement des boues avant recyclage sont ainsi décrites dans la littérature, permettant de conditionner les boues de manière à en faciliter l'élimination biologique, principalement sous forme de CO2 atmosphérique, par retraitement dans le système qui les a produites.
Parmi ces voies de conditionnement des boues, on peut citer :
- divers traitements thermiques des boues par simple élévation de température dans des procédés qui solubilisent une partie de la biomasse par éclatement des parois cellulaires et hydrolyse thermique des molécules difficilement biodégradables ; - des traitements basés sur l'action d'agents oxydants, comme le procédé décrit dans la demande de brevet européen EP-A-0 645 347 qui propose de faire agir de l'ozone sur la liqueur mixte recirculée dans le bassin biologique afin de réduire la production de boues en excès ;
- des traitements de type chimique, comme par exemple, des traitements d'hydrolyse acide d'une partie des boues avant recyclage, pouvant permettre de casser des chaînes de type cellulosique et de les transformer en sucres ou autres produits facilement biodégradables ;
- des traitements de type mécanique tels que notamment ceux décrits dans les brevets américains US-A-5,240,599, US-A -5,282,980 et US-A-5,522,553, utilisant diverses techniques permettant l'éclatement des parois cellulaires, comme, par exemple, des broyeurs fins (du type de ceux utilisés pour la production de pigments par exemple), ou des broyeurs à ultrasons, ou encore des techniques de mise en dépression instantanée de boues à haute température ;
- d'autres méthodes permettant un tel conditionnement, y compris celles combinant certaines des méthodes précédemment citées pour en améliorer l'efficacité.
Toutes ces méthodes ont en commun le fait que pour éliminer du système une quantité donnée X de boues, correspondant à l'élimination de la pollution entrant dans le système pendant un temps donné, par exemple une journée, elles nécessitent d' inactiver biologiquement, lors du conditionnement, une quantité de boues supérieure à X, d'un facteur k qui dépend, en particulier, de l'efficacité de la méthode de conditionnement utilisée.
L'homme de l'art sait que, pour éliminer un type de pollution donnée, il faut maintenir les boues dans le système biologique pendant une période de temps donnée, appelée l'"âge de boue", qui est de quelques jours à une dizaine de jours en traitement de la pollution carbonée par boues activées moyenne charge, par exemple, et fréquemment de 20 jours environ en traitement de la pollution azotée par boues activées faible charge, de manière à maintenir dans le système des conditions favorisant les bactéries autotrophes nitrifiantes, qui ont une longue période de doublement, par rapport aux bactéries hétérotrophes traitant carbone et nitrates, qui ont, elles, une période de doublement courte. L'âge des boues est égal au poids de boues contenu dans le bassin de boues activées, divisé par le poids de boues extraites (ou inactivées) pendant une journée.
Ainsi, dans un volume de boues activées donné dont on extrait X kg de boues chaque jour avec un âge de boues initial de T, l'âge de boues deviendra T/k lorsqu'on cherchera à éliminer biologiquement les X kg de boues produites quotidiennement en conditionnant journalièrement k*X kg de boues avant recyclage au traitement biologique.
Pour une valeur de k égale à 3, par exemple, l'âge de boues sera divisé par 3 dans le système si l'on veut éliminer totalement la production de boues par conditionnement et recyclage.
Outre l'augmentation de taille de bassin liée à l'augmentation de la quantité de pollution à traiter du fait du recyclage de boues conditionnées pour être biodégradables, il faudra, pour conserver au traitement son efficacité, maintenir constant l'âge des boues activées. Pour cela on peut : - soit maintenir la concentration constante dans le bassin mais multiplier par un facteur k le volume de bassin de traitement ;
- soit maintenir le volume de bassin constant en augmentant la concentration de boues dans le bassin.
Dans le cas du traitement de la pollution carbonée et azotée par boues activées dites " faible charge ", ou " aération prolongée ", qui réclament des âges de boues conséquents et donc de grands volumes de bassin, la dépense résultant du besoin d'augmenter la taille des bassins par un facteur k de l'ordre de 3, par exemple, est très importante, et peut diminuer considérablement l'intérêt économique de la réduction de production de boues.
Une méthode a été décrite pour conserver un âge de boues suffisant dans le système sans augmenter sensiblement le volume du bassin de boues activées : cette méthode consiste à extraire l'eau traitée du bassin de boues activées au travers d'une surface membranaire retenant les boues dans le bassin. Il suffit alors d'augmenter la concentration de boues dans le bassin pour maintenir l'âge de boues activées à la valeur souhaitée, compte tenu de la quantité de boues connue "désactivées" quotidiennement par le processus de conditionnement et de réinjection dans le bassin. Il s'agit d'une méthode bien adaptée à de petites unités exigeant une très bonne qualité d'eau de sortie, mais économiquement peu compétitive pour une utilisation dans de grandes unités de traitement.
L'objectif de la présente invention est de proposer un procédé permettant de diminuer la quantité des boues en excès produites classiquement lors d'un traitement biologique des eaux ne présentant pas les inconvénients ci-dessus mentionnés des procédés de l'état de la technique.
Notamment un objectif de la présente invention est de proposer un tel procédé permettant de réduire à un minimum le besoin d'augmenter la taille des installations de traitement des pollutions carbonées et/ou azotées et/ou phosphatées, tout en maintenant dans le système de traitement des boues en quantité et qualité compatibles avec les objectifs de traitement requis.
Un autre objectif de la présente invention est de décrire un tel procédé permettant, dans certaines conditions, de ne pas générer d'excès de boues biologiques produites d'ordinaire par les procédés de l'état de la technique, c'est-à-dire offrant l'opportunité de supprimer complètement la production de boues en excès.
Encore un autre objectif de la présente invention est de divulguer des installations pour la mise en oeuvre d'un tel procédé.
Ces différents objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce à l'invention qui concerne un procédé de traitement d'un effluent en vue de son épuration comprenant au moins une étape de traitement biologique conduisant à la production de boues biologiques, caractérisé en ce qu'au moins une partie de la biomasse utilisée lors de ladite étape de traitement biologique est fixée sur un support et en ce qu'il comprend au moins une étape consistant à faire subir à au moins une partie desdites boues provenant de ladite étape de traitement biologique un conditionnement visant à améliorer leur biodégradabilité et une étape consistant à réacheminer les boues ainsi conditionnées vers ladite étape de traitement biologique.
L'invention consiste donc à combiner l'utilisation d'un procédé de traitement biologique comportant au moins une étape de traitement à biomasse fixée sur un matériau support avec un traitement améliorant la biodégradabilité des boues, effectué sur tout ou partie des boues quittant le système ou durant leur recyclage.
Cette combinaison permet de maintenir dans l'étape à biomasse fixée un âge de boues conforme aux exigences du traitement, sans affecter ces boues fixées par le conditionnement appliqué aux boues "libres", c'est-à-dire les boues non fixées et les boues excédentaires éliminées lors des lavages. Préférentiellement, ladite étape de conditionnement est choisie dans le groupe constituée par : les traitements thermiques avec ou sans injection d'oxygène, les traitements de désintégration mettant en oeuvre des moyens mécaniques et/ou des ultrasons, les traitements d'oxydation mettant en oeuvre de l'ozone et/ou du peroxyde d'hydrogène, les traitements d'hydrolyse acide ou basique. Egalement préférentiellement, ladite biomasse fixée est mise en oeuvre dans au moins un dispositif choisi dans le groupe constitué par les biofiltres (tels que notamment ceux commercialisés par la Déposante sous les dénominations Biocarbone, Biostyr, B2A), les lits bactériens, les lits fluidises (tel que celui commercialisé par la Déposante sous la dénomination Biolift), les dispositifs à support flottant dans lesquels l'on ajoute un matériau flottant support dans une boue activée.
Selon une variante intéressante de l'invention, le procédé inclut une étape de nitrification dudit effluent mettant en oeuvre une biomasse fixée et une ou plusieurs autres étapes de traitement biologiques mettant en oeuvre une biomasse libre.
Dans une telle version préférée, l'invention combine l'utilisation d'une étape de traitement de nitrification par bactéries fixées à une ou des étapes de dénitrification et/ou de traitement de la pollution carbonée par bactéries libres, du type boue activée anoxique, par exemple, avec ou sans, mais de préférence sans, étape de décantation primaire.
Cette version présente l'avantage d'optimiser le coût du système de traitement en ne fixant sur un système à biomasse fixée - plus onéreux que le système à boues activées- que les bactéries autotrophes nitrifiantes, qui exigent un âge de boues conséquent mais ne produisent que peu de boues, tandis que les boues hétérotrophes dénitrifiantes et/ou traitant la pollution carbonée - qui constituent l'essentiel de la production de boues du système - sont maintenues dans un système de type boues activées de taille relativement faible du fait des forts taux de croissance de ce type de boues, et dont l'augmentation de taille restera relativement peu onéreuse.
Seules sont alors traitées les boues nitrifiantes en excès, et tout ou partie des boues activées recyclées.
Cette version présente également l'avantage imprévu, en maintenant des temps de séjour hydrauliques assez importants dans le système, de permettre une meilleure biodégradation des boues conditionnées dans la cuve de boues activées avant leur passage sur le dispositif nitrifiant à biomasse fixée.
Dans une variante présentant l'avantage de maintenir la continuité du procédé, les bactéries nitrifiantes sont fixées sur un matériau placé en fluidisation. Dans une variante permettant de filtrer les eaux avant rejet, la zone anoxie et le clarificateur sont suivis d'un biofiltre nitrifiant. Une partie des boues anoxiques du clarificateur est conditionnée avant recyclage, ainsi que tout ou partie des eaux de lavage de l'étape de biofiltration nitrifiante.
Dans une variante bien adaptée à la réhabilitation d'installations existantes, on fixera les bactéries nitrifiantes sur un matériau support flottant dans le bassin de boues activées.
Selon une variante, le procédé selon l'invention peut comprendre une étape de dénitrification par biomasse libre, une étape de clarification de la liqueur mixte provenant de ladite étape de dénitrification, une étape de nitrification de l' effluent clarifié grâce à une biomasse fixée,une étape de recyclage des nitrates vers ladite étape de dénitrification et une étape de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant de ladite étape de clarification ainsi qu'éventuellement d'au moins une partie des boues nitrifiantes en excès provenant de ladite étape de nitrification (boues de lavage).
Selon une autre variante, le procédé selon l'invention peut comprendre une étape de dénitrification de l' effluent par biomasse libre, une étape de nitrification de la liqueur mixte provenant de ladite étape de dénitrification dans un réacteur aéré mettant en oeuvre une biomasse fixée, une étape de recyclage d'une partie de la liqueur mixte provenant de ladite étape de nitrification vers ladite étape de dénitrification, une étape de clarification d'une autre partie de la liqueur mixte provenant de ladite étape de nitrification, une étape de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant de ladite étape de clarification et une étape de recyclage des boues conditionnées vers ladite étape de dénitrification.
Selon une autre variante, le procédé selon l'invention peut comprendre une étape de dénitrification de l' effluent dans un réacteur mettant en oeuvre une biomasse fixée, une étape de nitrification de la liqueur mixte provenant de ladite étape de dénitrification dans un réacteur aéré mettant en oeuvre une biomasse fixée, une étape de recyclage d'une partie de la liqueur mixte provenant de ladite étape de nitrification vers ladite étape de dénitrification, une étape de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant de ladite étape de dénitrification et de ladite étape de nitrification, et une étape de recyclage des boues conditionnées vers ladite étape de dénitrification.
Selon encore une autre variante, le procédé selon l'invention peut comprendre une étape de dénitrification de l' effluent dans un réacteur mettant en oeuvre une biomasse fixée, une étape de nitrification de la liqueur mixte provenant de ladite étape de dénitrification dans un réacteur aéré mettant en oeuvre une biomasse fixée, une étape de recyclage d'une partie de la liqueur mixte provenant de ladite étape de nitrification vers ladite étape de dénitrification, une étape de clarification de la liqueur mixte
provenant de l'étape de nitrification, une étape de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant de ladite étape de clarification, et une étape de recyclage des boues conditionnées vers ladite étape de dénitrification.
Egalement selon une variante, le procédé comprend au moins une étape de traitement biologique anaérobie mise en oeuvre grâce à une biomasse fixée sur lit fixe ou fluidisé, au moins une partie des boues en excès provenant de ladite étape anaérobie étant conditionnée avant d'être réacheminée vers ladite étape de traitement biologique.
L'invention concerne également des installations spécialement conçues pour la mise en oeuvre du procédé décrit ci-dessus, comprenant au moins un dispositif de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support, au moins une unité de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant dudit dispositif de traitement biologique et des moyens de recyclage des boues conditionnées vers ledit dispositif de traitement biologique.
Avantageusement, ledit dispositif à biomasse fixée est choisi dans le groupe constitué par les biofiltres, les lits bactériens, les lits fluidises, les dispositifs à support flottant.
Egalement avantageusement, ladite unité de conditionnement est choisie dans le groupe constitué par les unités de traitement thermique avec ou sans injection d'oxygène, les unités de traitement de désintégration mettant en oeuvre des moyens mécaniques et/ou des ultrasons, les unités de traitement d'oxydation mettant en oeuvre de l'ozone et/ou du peroxyde d'hydrogène, les unités de traitement d'hydrolyse acide ou basique.
Selon une variante de l'invention, l'installation comprend au moins un bassin de boues activées mis en oeuvre notamment pour dénitrifier ledit effluent, au moins un clarificateur récupérant la liqueur mixte provenant dudit bassin de boues activées, au moins un dispositif de traitement à biomasse fixée sur un support mis en oeuvre pour nitrifier l'effluent clarifié, des moyens de recyclage de la liqueur mixte provenant dudit dispositif, et au moins une unité de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant dudit clarificateur ainsi que des boues nitrifiantes en excès provenant dudit dispositif pour nitrifier l'effluent, et des moyens de recyclage des boues conditionnées vers ledit bassin de boues activées.
Selon une autre variante, l'installation comprend au moins un bassin de boues activées mis en oeuvre notamment pour dénitrifier ledit effluent, au moins un dispositif de traitement à biomasse fixée sur un support mis en oeuvre pour nitrifier l'effluent provenant dudit bassin de boues activées, au moins un clarificateur récupérant une partie de la liqueur mixte provenant dudit dispositif de traitement à biomasse fixée, des moyens de recyclage de l'autre partie de la liqueur mixte provenant du dispositif de traitement à biomasse fixée, au moins une unité de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant dudit clarificateur, des moyens de recyclage des boues conditionnées vers ledit bassin de boues activées. Avantageusement, ledit bassin de boues activées comprend au moins une zone anoxie, précédée et/ou suivie d'au moins une zone aérée.
Egalement avantageusement, ledit bassin de boues activées comprend au moins une zone anaérobie prévue en amont desdites zones aérée(s) et anoxique(s).
Selon une autre variante, l'installation comprend au moins un premier dispositif de traitement à biomasse fixée sur un support mis en oeuvre pour dénitrifier l'effluent, au moins un second dispositif de traitement à biomasse fixée sur un support mis en oeuvre pour nitrifier l'effluent provenant dudit premier dispositif, des moyens de recyclage d'une partie de la liqueur mixte provenant dudit second dispositif vers ledit premier dispositif, au moins une unité de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant dudit second dispositif, et des moyens de recyclage des boues conditionnées vers ledit premier dispositif.
Selon encore une autre variante, l'installation comprend au moins un premier dispositif de traitement à biomasse fixée sur un support mis en oeuvre pour dénitrifier l'effluent, au moins un second dispositif de traitement à biomasse fixée sur un support mis en oeuvre pour nitrifier l'effluent provenant dudit premier dispositif, des moyens de recyclage d'une partie de la liqueur mixte provenant dudit second dispositif vers ledit premier dispositif, au moins un clarificateur de la liqueur mixte provenant dudit second dispositif, au moins une unité de conditionnement d'au moins une partie des boues provenant dudit clarificateur, et des moyens de recyclage des boues conditionnées vers ledit premier dispositif.
Le procédé selon l'invention, ainsi que les différents avantages qu'il présente, seront plus facilement compris grâce à la description qui va suivre de sept modes de réalisation d'installations pour la mise en oeuvre de celui-ci décrites en références aux figures 1 à 7. Dans cette description, les éléments remplissant des fonctions identiques ou similaires sont désignés par les même références.
En référence à la figure 1, l'installation représentée comprend un dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support comprenant, de façon classique une alimentation 10 en effluent à épurer, une évacuation 11 de l'effluent traité et une évacuation 12 des boues de lavage qui sont recueillies dans un réservoir 13, ainsi que des moyens d'aération 15.
Dans ce mode de réalisation, le dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support est constitué par un biofiltre la, mettant en oeuvre une couche de matériau granulaire plus dense que l'eau. On notera que dans d'autres modes de réalisation, un tel biofiltre pourra présenter une ou plusieurs couches de matériaux granulaires de densités inférieures ou supérieures à celle de l'eau.
L'installation comprend par ailleurs une unité 2 de conditionnement d'une partie ou de la totalité des boues provenant du réservoir 13 utilisé pour augmenter la biodégradabilité de ces boues et des moyens de recyclage 3 permettant de recycler les boues ainsi conditionnées dans le biofiltrela. Une canalisation 14 est prévue pour acheminer une partie des boues provenant du réservoir 13 directement (sans traitement de conditionnement) vers le biofiltre la en cas de besoin.
En référence à la figure 2, l'installation représentée comprend un dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support comprenant, de façon classique une alimentation 10 en effluent à épurer et une évacuation 16 de la liqueur mixte provenant de ce dispositif.
Dans ce mode de réalisation, le dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support est constitué par un bassin de boues activées le dans lequel la biomasse est fixée sur un matériau flottant constitué par des cubes de mousse flottant dans le bassin. Ce bassin de boues activées est pourvu de moyens d'aération 15.
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L'installation représentée comprend par ailleurs un clarificateur 5 dans lequel la liqueur mixte provenant du bassin le est envoyée par une canalisation 16, afin d'en séparer les boues en excès et l'effluent traité. Les boues en excès provenant du clarificateur 5 sont conditionnées dans une unité de conditionnement 2 avant d'être recyclées dans le bassin le par des moyens de recyclage 3. Une canalisation 14 est également prévue pour acheminer une partie des boues provenant du clarificateur 5 directement (sans traitement de conditionnement) vers le bassin le en cas de besoin.
En référence à la figure 3, l'installation représentée comprend un bassin de boues activées 4 à biomasse libre comprenant une alimentation 10 en effluent à traiter et une évacuation 16 d'une partie de la liqueur mixte. Un tel bassin est utilisé pour dénitrifier l'effluent et à ce titre comprend une zone anoxique et une boucle de recirculation 6 d'une autre partie de la liqueur mixte.
L'installation comprend par ailleurs un clarificateur 5 dans lequel une partie de la liqueur mixte provenant du bassin de dénitrification 4 est envoyée par une canalisation 16, afin d'en séparer les boues en excès et l'effluent. Les boues en excès provenant du clarificateur 5 sont conditionnées dans une unité de conditionnement 2 avant d'être recyclées dans le bassin de dénitrification 4 par des moyens de recyclage 3. Une canalisation 14 est également prévue pour acheminer une partie des boues provenant du clarificateur 5 directement (sans traitement de conditionnement) vers le bassin 4 en cas de besoin.
L'installation comprend également un dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support dans lequel est acheminé l'effluent provenant du clarificateur 5. Un tel dispositif permet de nitrifier l'effluent et à ce titre est pourvu de moyens d'aération. Dans ce mode de réalisation, le dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support est constitué par un biofiltre la, mettant en oeuvre une couche de matériau granulaire. Une canalisation 20 est prévue pur acheminer les boues de lavage provenant de ce dispositif vers l'unité de conditionnement 2.
En référence à la figure 4, l'installation représentée est identique à celle décrite en référence à la figure 3 sauf en ce que le dispositif mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support est constitué par un réacteur lb mettant en oeuvre un matériau
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granulaire fluidisé par injection d'air (comme le réacteur commercialisé sous la marque BIOLIFT par la Déposante ou tout autre réacteur similaire).
En référence à la figure 5, l'installation représentée comprend un bassin de boues activées 4 à biomasse libre comprenant une alimentation 10 en effluent à traiter et une évacuation 16 de la liqueur mixte. Un tel bassin est utilisé pour dénitrifier l'effluent et à ce titre comprend une zone anoxique.
L'installation comprend également un dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support dans lequel est acheminée la liqueur mixte provenant du bassin de dénitrification 4. Un tel dispositif permet de nitrifier l'effluent et, à ce titre est pourvu de moyens d'aération et d'une boucle de recirculation 6a d'une partie de la liqueur mixte en tête du bassin 4. Dans ce mode de réalisation, le dispositif 1 de traitement biologique mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support est constitué par un réacteur lb mettant en oeuvre un matériau granulaire fluidisé par injection d'air, comme réalisé dans le réacteur BIOLIFT de la Déposante ou part tout autre moyen similaire.
L'installation comprend par ailleurs un clarificateur 5 dans lequel l'autre partie de la liqueur mixte provenant du bassin de dénitrification 4 est envoyée, afin d'en séparer les boues en excès et l'effluent épuré. Les boues en excès provenant du clarificateur 5 sont conditionnées dans une unité de conditionnement 2 avant d'être recyclées dans le bassin de dénitrification par des moyens de recyclage 3. Une canalisation 14 est prévue pour acheminer une partie des boues provenant du clarificateur 5 directement (sans traitement de conditionnement) vers le bassin 4 en cas de besoin.
On notera que la zone anoxie des bassins de dénitrification 4 incluse dans les installations représentées en référence aux figures 3 à 5, pourra être précédée et/ou suivie d'au moins une zone aérée et précédée d'au moins un zone anaérobie, avec les recyclages nécessaires de liqueur mixte
En référence à la figure 6, l'installation représentée comprend un premier dispositif mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support et constitué par un biofiltre ld mettant en oeuvre une couche de matériau granulaire. Un tel biofiltre ld est utilisé pour dénitrifier l'effluent. L'installation comprend également un second biofiltre
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la mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support dans lequel est acheminé l'effluent provenant du premier biofiltre ld. Un tel biofiltre la permet de nitrifier l'effluent et à ce titre est pourvu de moyens d'aération.
Les boues en excès provenant du premier biofiltre ld et du second biofiltre la sont conditionnées dans une unité de conditionnement 2 avant d'être recyclées dans le premier biofiltre ld par des moyens de recyclage 3. Une canalisation 14 est également prévue pour acheminer une partie des boues provenant du second biofiltre la directement (sans traitement de conditionnement) vers le premier biofiltre ld en cas de besoin. En référence à la figure 7, l'installation représentée comprend un premier dispositif mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un support et constitué par un dispositif à lit fluidisé le mettant en oeuvre une couche de matériau granulaire. Un tel dispositif à lit fluidisé est utilisé pour dénitrifier l'effluent. L'installation comprend également un second dispostif à lit fluidisé lb mettant en oeuvre une biomasse fixée sur un matériau granulaire dans lequel est acheminé l'effluent provenant du premier dispositif à lit fluidisé le. Un tel dispositif lb permet de nitrifier l'effluent et à ce titre est pourvu de moyens d'aération. Une partie de la liqueur mixte provenant de la nitrification est recyclée en dénitrification par une canalisation 6a.
L'installation comprend également un clarificateur 5 prévu à la sortie du second dispositif à lit fluidisé lb.
Les boues provenant de ce clarificateur 5 sont conditionnées dans une unité de conditionnement 2 avant d'être recyclées dans le premier dispositif à lit fluidisé le par des moyens de recyclage 3. Une canalisation 14 est également prévue pour acheminer une partie des boues provenant du second biofiltre la directement (sans traitement de conditionnement) vers le premier biofiltre ld en cas de besoin.
Les modes de réalisation des installations décrits dans les exemples ci-dessus n'ont par pour objet de réduire la portée de l'invention. Il pourra donc y être apporté de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.