TERMINAL POUR LA GESTION DE PRODUITS,
DISPOSITIF DE GESTION ET PRODUIT SUSCEPTIBLE
DΕTRE GERE AU MOYEN DE CE DISPOSITIF
La présente invention concerne la gestion de produits. Elle se rapporte en particulier à un terminal pour assurer la gestion de produits munis chacun d'un organe d'identification.
De tels terminaux sont connus. Ils sont par exemple placés chez les détaillants et reliés à un réseau informatique, pour la gestion des cartes de crédit.
Au moyen de ce terminal, le client adresse un code à l'entreprise ayant émis la carte, laquelle entreprise donne une quittance au détaillant concernant l'octroi du crédit.
Le terminal selon l'invention doit permettre d'identifier un produit muni d'un organe d'identification et d'en contrôler au moins certaines de ses qualités. Il permet de plus de faciliter la gestion des relations du détaillant avec ses partenaires.
Aujourd'hui, la gestion de produits, notamment de produits de prestige, pose des problèmes dès la sortie de l'entreprise qui les a fabriqués. Ils sont généralement distribués chez des grossistes qui les répartissent chez des détaillants concessionnaires. Dès l'instant où ces produits ont été envoyés au grossiste, il est extrêmement difficile de connaître leur histoire. Il est notamment très difficile de savoir combien de temps ils restent en stock chez un détaillant. Or la durée du stockage influence de manière importante la qualité du produit vendu.
A titre d'exemple, lorsqu'une montre électronique est vendue après deux ou trois ans passés en stock, sa pile se trouve avoir une capacité sensiblement diminuée. Si celle-ci n'est pas changée, il est à craindre que le client revienne peu de mois après l'achat de sa montre, pour exprimer son insatisfaction.
Dans le cas de la montre mécanique, un vieillissement des huiles peut considérablement affecter sa précision. Des pièces écoulées dans de telles conditions affectent l'image de la marque. Elles sont donc gravement préjudiciables au client et à l'entreprise qui les a fabriquées. Malheureusement, les fabricants ne disposent aujourd'hui que de peu de moyens pour éviter une telle situation. Ils peuvent adresser aux grossistes et détaillants des directives relatives au stockage et à la révision des pièces en stock; ils peuvent proposer des services et des moyens de gestion permettant d'éviter que de telles situations ne se produisent. La vérification du respect de ces consignes reste difficile, voire impossible.
Il existe certes le suivi des pièces sous garantie. Malheureusement, on constate que de nombreux détaillants prennent certaines libertés à l'égard du bulletin de garantie.
Les moyens de contrôle des produits sont coûteux et parfois lacunaires chez les détaillants. C'est le cas notamment des moyens de contrôle de la marche des montres. En conséquence, la vérification d'une pièce avant sa vente ne peut pas toujours se faire dans de bonnes conditions.
Un but de la présente invention est de permettre une gestion plus rigoureuse de produits, grâce à un suivi de l'histoire et des caractéristiques de chaque pièce, jusqu'à sa vente au client. Ce but est atteint grâce au fait que le capteur comporte en outre un dispositif destiné à capter des signaux complémentaires relatifs aux produits et à les transmettre au travers dudit réseau, vers un dispositif de mesure.
La présente invention concerne également un dispositif de gestion muni d'un terminal tel que défini ci-dessus et un produit susceptible d'être géré au moyen d'un tel dispositif.
La contrefaçon des produits de prestige est aujourd'hui importante. Elle porte préjudice tant aux titulaires des marques contrefaites qu'aux acheteurs. Il existe notamment des contrefacteurs qui réalisent des produits dont l'identification est pratiquement impossible pour un client non averti. Ce genre
de contrefaçon est fabriqué par des professionnels compétents, mais qui spolient les titulaires des marques en profitant de leur renom et de leurs efforts de promotion. De plus, ils n'ont bien entendu aucuns frais de service après vente. Certains détaillants se laissent abuser par de tels contrefacteurs. La mise en évidence de ces contrefaçons est difficile avec les moyens conventionnels.
Il arrive parfois qu'un détaillant ne dispose pas du produit souhaité par un client. Actuellement, le détaillant doit passer commande selon la procédure habituelle. Il peut en résulter de longs délais susceptibles de contrarier le client.
Les objets de prestige jouissent aujourd'hui d'une garantie de longue durée. Celle-ci peut être supérieure à cinq ans. Dans ces conditions, il arrive fréquemment que le propriétaire d'un tel objet ait égaré le bulletin de garantie. Le détaillant peut alors se trouver en situation embarrassante. Toute modification apportée à la pièce, par exemple un échange de bracelet, un changement de pile ou encore une réparation ne peuvent que difficilement être contrôlés par l'entreprise.
L'organisation d'un dispositif de contrôle et de gestion est complexe et coûteuse. Si chaque entreprise devait organiser son réseau, avec des moyens de contrôle spécifiques, il en résulterait des coûts élevés et une multiplication de terminaux chez les détaillants. Les frais de fonctionnement en serait ainsi considérablement augmentés.
Un autre but de la présente invention est de palier ces inconvénients. Ce but est atteint grâce au fait que d'une part, le terminal selon l'invention est relié à une pluralité d'entreprises, au travers d'un réseau de communication hertzien, dont chacune des entreprises dispose d'au moins un centre de traitement pour traiter les informations relatives aux produits qu'elle commercialise, identifiables par un code contenu dans les organes d'identification, et que d'autre part l'organe d'identification est associé de manière indissociable au produit.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence au dessin, dans lequel:
• La figure 1 illustre le schéma d'un dispositif de gestion de produits selon l'invention, permettant d'assurer la qualité et le suivi de ces produits jusque chez le détaillant;
• La figure 2 représente un terminal selon l'invention, utilisé chez le détaillant;
• La figure 3 montre, vu de dessus, un organe d'identification tel qu'utilisé avec le terminal selon l'invention
• Les figures 4 et 5 sont des coupes, selon les lignes IV-IV et V-V de la figure 3, d'un organe d'identification muni sur la figure 4 de moyens d'assemblage par collage et sur la figure 5 d'une enveloppe protectrice, et
• La figure 6 représente schématiquement le mode d'interaction entre un organe d'identification et un terminal selon l'invention. Le dispositif de gestion de la qualité selon l'invention est basé sur le principe d'un réseau informatique, reliant des détaillants et des entreprises au travers d'un réseau téléphonique. Ce réseau est représenté à la figure 1. Sur cette figure, les détaillants sont identifiés par la lettre D, le réseau téléphonique par la lettre T et les entreprises par la lettre E. Chacun des détaillants Dj (i compris entre 1 et 6 sur la figure) dispose d'un terminal qui sera décrit de manière plus détaillée en référence aux figures 2 et 5. Celui-ci est relié au réseau téléphonique. Ce dernier établit la liaison entre le détaillant Dj et l'un des centres de contrôle E- (j compris entre 1 et 4 sur la figure) propres à chaque entreprise partenaire. Pour établir la communication avec l'une ou l'autre des entreprises E-, le détaillant Dj compose le numéro du centre de contrôle. Plus avantageusement, la communication peut être établie de manière automatique, comme cela sera expliqué ci-après.
Le réseau téléphonique a pour seule fonction d'aiguiller le détaillant vers le centre de contrôle de la firme ayant fabriqué un produit identifié. Toutes les informations stratégiques, relatives aux produits, sont gérées et stockées par le centre de contrôle de l'entreprise E-. Il est de la sorte possible de garantir la confidentialité des informations traitées.
Il est évident que les centres de contrôle E- comportent chacun un ordinateur pour assurer la gestion et la mémorisation des informations traitées. L'ensemble comportant les terminaux, le réseau téléphonique et les centres de contrôles définit un réseau informatique, qui fait avantageusement appel au réseau téléphonique public.
Les transactions réalisables au travers du réseau peuvent être de différents ordres.
Le détaillant Dj peut ainsi passer ses commandes directement, en introduisant sur son terminal le numéro des pièces qu'il désire mettre en vente. Lorsqu'il reçoit les pièces, il en donne quittance au centre de contrôle.
Lorsqu'un détaillant ne possède pas une pièce souhaitée par un client, il est possible, par le biais du réseau, de faire une demande au centre de contrôle (Ej) de l'entreprise concernée pour que celle-ci identifie le détaillant le plus proche disposant de la pièce recherchée. L'information ainsi obtenue permet ensuite d'organiser le transfert de la pièce de l'un chez l'autre détaillant. Il en résulte une plus grande efficacité dans la gestion des stocks et une réduction des délais de livraison.
Le service de garantie ne doit plus forcément faire appel à un bulletin, trop souvent perdu par le client. Cela est particulièrement le cas pour des garanties de longue durée. L'enregistrement de la vente par le dispositif de gestion permet donc d'identifier la pièce chez n'importe quel détaillant accrédité et de connaître en outre son histoire.
Certains détaillants sont habilités à modifier certaines pièces, en changeant l'un ou l'autre composant. Il est ainsi possible d'offrir au client la pièce présentant les caractéristiques qui l'intéressent. Ces modifications sont
enregistrées au centre de contrôle E*. On peut suivre ainsi l'intérêt des clients en enregistrant ces modifications au moyen du dispositif de gestion. On peut de plus assurer le remplacement des pièces échangées.
Enfin, le centre de contrôle E- peut assurer auprès des détaillants et des grossistes un service de maintenance. A cet effet, il informe ses clients des pièces qui doivent subir un contrôle, faire l'objet d'un changement de pile ou d'un nettoyage. Ce service peut aller au-delà de la vente. Le centre de contrôle E* peut ainsi proposer au détaillant un service à la clientèle, informant d'un nettoyage souhaitable ou d'un changement de pile imminent. Dès lors que le public est informé de l'existence d'un organe d'identification sur les produits vendus, le client peut avoir la garantie que la pièce qu'il s'apprête à acheter n'est pas une contrefaçon.
Pour assurer un service offrant ces avantages, les moyens à mettre en oeuvre chez le détaillant sont simples, peu encombrants et peu coûteux. La figure 2 représente schématiquement un équipement assurant un tel service. On peut y voir un terminal avec un support 1 , un clavier 2, un affichage 3, un circuit de commande 4 ainsi qu'un boîtier 5.
Le support 1 est destiné à recevoir l'objet à suivre, par exemple une montre, schématiquement représentée en trait mixte et portant la référence 6. Il porte un capteur 7 capable de décoder un élément d'identification 8 associé à la montre, mais également d'interpréter les signaux émis par la montre, sous forme sonore ou électromagnétique par exemple. Ce capteur sera décrit plus en détail en référence à la figure 6.
L'équipement installé chez le détaillant peut avantageusement être complété par une imprimante 9. Il est relié au réseau informatique au moyen d'une ligne téléphonique 10.
Le clavier 2 tel que représenté comporte un nombre limité de touches. Il permet de transmettre des informations codées du détaillant vers l'un ou l'autre centre de contrôle E*. Il permet notamment de choisir le centre de contrôle, de définir le type de transaction ou encore transmettre un numéro de
pièce à commander par exemple. Un tel clavier permet de réaliser toutes les transactions définies ci-dessus. Cette fonction pourrait également être réalisée au moyen d'un clavier d'ordinateur au cas où le détaillant en possédait un. L'affichage 3 est de type à cristaux liquides ou à diode électroluminescente, avec une structure permettant l'affichage d'informations alphanumériques. Il est de la sorte possible au détaillant de savoir que le code qu'il utilise correspond bien à l'action qu'il envisage d'entreprendre. L'affichage permet aussi la transmission d'informations d'un centre de contrôle vers le détaillant. L'écran d'un ordinateur pourrait également remplir cette fonction.
Le circuit de commande 4 assure l'interface entre les différents composants de l'équipement et le réseau téléphonique T. Il permet d'établir la liaison téléphonique, de codifier et mettre en forme les signaux générés par le clavier 2 ou le capteur 7 pour, d'une part afficher l'information décodée, d'autre part envoyer le message vers un centre de contrôle E*. Il assure la commande du capteur 7 et le traitement des signaux perçus par ce dernier, provenant de l'élément d'identification 8 ainsi que de la montre 6. Il transmet en outre à l'imprimante 9 les informations devant être enregistrées de manière écrite. Comme cela a été décrit ci-dessus, il pourrait s'agir de l'impression d'un bulletin de garantie, d'une confirmation de commande ou encore de messages relatifs à la maintenance.
Le boîtier 5 est destiné à protéger l'équipement et plus particulièrement le capteur 7 et le circuit de commande 4. Il est réalisé de manière conventionnelle pour l'homme du métier, par exemple en plastique moulé. Il ne sera pas décrit de manière plus détaillée.
Le capteur 7 comporte un émetteur de signaux électromagnétiques 70 travaillant à haute fréquence ainsi qu'un récepteur 71 traitant le signal issu de l'organe d'identification.
La figure 3 représente un organe d'identification 8 pouvant être utilisé dans le dispositif selon l'invention. Les figures 4 et 5 montrent en coupe l'organe de la
figure 3, selon les lignes IV-IV et V-V avec, en complément, une couche de colle sur la figure 4, un enrobage sur la figure 5. L'organe d'identification 8 comporte un support 80 en matériau isolant, tel qu'utilisé par exemple dans les circuits imprimés. Il porte sur l'une de ses faces une spirale en matériau conducteur 81 ayant fonction d'antenne, avec deux plages rectangulaires 82 et 83 définissant les extrémités de la spirale. Le support 80 est percé de part en part de deux trous 84 et 85 (fig. 5), débouchant chacun sur la face de l'une des plages rectangulaires 82 et 83. Un circuit intégré 86 est fixé sur la seconde face du support 80. Des fils de connexion 87 et 88 relient le circuit aux plages 82 et 83, respectivement au travers des trous 84 et 85. La face portant le circuit 86 est entièrement recouverte d'une couche isolante 89 tenant lieu de protection. L'autre face, portant l'antenne 81 , est recouverte d'une couche de colle 90 permettant la fixation de l'élément 8 sur un support quelconque. Avant usage, cette couche peut avantageusement être couverte d'un film protecteur.
Un tel organe 8 joue le rôle de clé électronique. La mémoire du circuit intégré 86 est programmée de manière qu'il donne une réponse univoque à un signal de demande d'identification. De plus, la réponse donnée peut comporter un nombre d'informations tel que jamais deux organes ne donneront la même. Cela offre une très grande sécurité dans le fonctionnement.
De manière plus précise, et ainsi qu'on peut le voir sur la figure 6, le capteur 7 émet à la demande un signal à une fréquence donnée, par exemple 13,56 Mhz pour les dispositifs tels que commercialisés par l'entreprise Gemplus (France). Ce signal est capté par l'antenne 81 de l'organe d'identification 8. Les informations reçues sont appliquées au circuit intégré 86 et comparées avec le code en mémoire. Lorsque le signal est reconnu par l'organe d'identification, il est amorti. Le récepteur 71 du capteur 7 reçoit alors un signal différent pour chaque organe d'identification 8. Le circuit de commande 4 interprète alors le signal reçu du récepteur 71 du capteur 7, et identifie ainsi l'organe 8.
Il est possible d'assurer automatiquement la liaison téléphonique entre le terminal et le centre de contrôle, sur la base des numéros de codes. Il suffit pour cela que ces numéros soient répartis de manière qu'une partie du code permette d'identifier le centre de contrôle et d'associer dans la mémoire du circuit 4 ce code avec le numéro d'appel.
L'organe 8 tel que décrit ne comporte donc pas de pile. Il fonctionne uniquement sur l'énergie qu'il reçoit de l'émetteur 70 du capteur 7. Plus précisément, il module par absorption le signal émis. Le récepteur 71 reçoit ainsi un signal modifié en fonction des caractéristiques de l'organe d'identification.
L'objet portant l'organe d'identification 8, par exemple une montre schématiquement représentée en 6, est placé sur le support 1. Cette montre 6 comporte un fond 60 en matériau isolant, par exemple du saphir. Sur la figure 6, l'organe 8 est fixé au fond 60 de la montre 6. L'utilisation d'un matériau isolant permet d'éviter une perturbation du signal de lecture généré et capté par le capteur 7.
Grâce au fait que l'élément d'identification est directement intégré à la montre, il est possible en tout temps d'identifier cette dernière et de la suivre tout au long de sa vie, au travers des services qu'elle est susceptible de subir. Le capteur 7 comporte en outre un microphone et un capteur électromagnétique schématiquement représenté en 72.
Le microphone capte les signaux sonores qu'émet l'échappement de chaque montre mécanique.
Le capteur électromagnétique est activé par les signaux émis par les moteurs des montres électroniques à affichage à aiguilles.
Ces signaux sont mis en forme par le circuit 4 et envoyés par le réseau informatique à l'entreprise E* concernée. Celle-ci peut ainsi connaître la marche de la montre de même que d'autres caractéristiques susceptibles d'être définies par l'interprétation de ces signaux. Si elle le juge nécessaire,
elle peut en outre transmettre au détaillant des informations complémentaires relatives au produit et d'éventuelles directives concernant son entretien.
En variante, il est possible d'utiliser comme organe d'identification un dispositif pouvant être non seulement lu, mais sur lequel il est également possible d'écrire. Dans ce cas, le capteur 7 comportera en plus un dispositif permettant d'envoyer un signal pour écrire une information dans le dispositif 8. Une telle solution permettrait de stocker dans l'organe d'identification une part au moins des informations relatives à l'objet auquel il est associé. Parmi celles-ci, il serait possible de mettre en mémoire le nom du propriétaire, afin de permettre d'identifier un produit volé par exemple.