CH694873A5 - Procédé de gestion de stock, objet et support de données comportant un logiciel pour la mise en oeuvre du procédé. - Google Patents

Description

  



   La présente invention concerne un procédé permettant à un fabricant  d'objets à utilisation individuelle de contrOler le stock desdits  objets auprès d'une pluralité de détaillants, en vue notamment d'améliorer  la gestion des stocks, de lutter contre la contrefaçon et de simplifier  la gestion des pièces sous garantie. La présente invention s'applique  en particulier, mais pas exclusivement, à la gestion des stocks de  montres ou des pièces de rechange automobiles auprès des détaillants.                                                          



   Une gestion précise et rigoureuse des stocks de montres et de boîtes  de montres est de plus en plus souvent exigée. Cette gestion s'arrête  toutefois généralement dans les locaux du fabricant, et est beaucoup  plus difficile à mettre en place pour les montres distribuées auprès  des différents détaillants. 



   De nombreux fabricants gravent un numéro de -série sur les montres,  par exemple sur le fond des boîtes de montre. Chaque transfert de  montre entre le fabricant et les grossistes, entre le grossiste et  les détaillants puis lors de la vente à l'acheteur final est répertorié  en recopiant manuellement le numéro de série sur un bulletin transmis  avec la date du transfert au fabricant. Les bulletins sont généralement  transmis au fabricant par poste ou par télécopie. Cette gestion implique  toutefois une discipline rigoureuse qu'il est difficile d'imposer  aux grossistes et aux détaillants. Par ailleurs, le temps et les  couts de mise en oeuvre d'une telle gestion sont prohibitifs.

   Enfin,  les numéros de série sont souvent mal recopiés et les bulletins tendent  à se perdre ou à être transmis avec un retard, en sorte qu'une gestion  des stocks précise et à jour n'est pas possible. 



   Par ailleurs, les bulletins peuvent être falsifiés en modifiant la  date de vente, ce qui permet au détaillant de prolonger la durée  de garantie offerte au client, aux dépens du fabricant. 



     Un but de la présente invention est de proposer un procédé de  gestion d'objets distribués auprès d'une pluralité de détaillants  amélioré par rapport aux procédés de l'art antérieur, en particulier  un procédé qui ne présente pas les inconvénients mentionnés ci-dessus.                                                         



   Selon l'invention, ces buts sont atteints au moyen d'un procédé incluant  les caractéristiques de la revendication indépendante et au moyen  d'un fond de montre incluant les caractéristiques de la revendication  de fond de montre indépendante. 



   En particulier, ces buts sont atteints au moyen d'un procédé dans  lequel un élément d'identification radio est monté à l'intérieur  de chaque objet, ledit élément d'identification radio comprenant  une pluralité de champs de mémoire. Une identification d'objet est  écrite par le fabricant dans un premier champ de mémoire dudit élément  d'identification radio au moyen d'un dispositif d'écriture inductif,  avant de distribuer l'objet auprès des détaillants. Lors de la vente  desdits objets par ledit détaillant à l'utilisateur final, l'identification  d'objet est lue au moyen d'un dispositif de lecture-écriture inductif.  L'identification d'objet et la date de vente sont ensuite transmises  au fabricant au travers d'un réseau de télécommunication. 



   Ce procédé offre l'avantage d'une simplification importante de la  gestion du stock pour un fabricant. En particulier, ce procédé permet  de centraliser aisément les données concernant les transferts et  les ventes d'objets chez les détaillants. Par ailleurs, il permet  de programmer la date de vente dans un champ de mémoire prévu à cet  effet dans l'objet lui-même, et simultanément de transférer cette  date dans la banque de données du fabricant, facilitant ainsi la  gestion des objets sous garantie et rendant toute falsification des  bulletins de garantie impossible, puisque les données déterminantes  sont -stockées dans une banque de données centrale auprès du fabricant,  et éventuellement dans l'objet lui-même. 



   On connaît déjà des montres contenant un élément d'identification  interrogeable au moyen d'un dispositif de lecture inductif. 



     Ces éléments sont notamment utilisés pour y mémoriser des informations  donnant l'accès à des zones protégées, par exemple comme élément  d'identification dans une entreprise ou comme ticket d'entrée de  cinéma ou pour des remontées mécaniques. 



   Il a également déjà été suggéré d'inscrire des données d'identification  de la montre dans un élément d'identification dans la montre. Ces  données peuvent par exemple être lues par le service après-vente  pour vérifier la série à laquelle appartient la montre. Les systèmes  existants ne permettent cependant pas de contrOler et de centraliser  facilement la date de vente des montres. Par ailleurs, ils utilisent  généralement un transpondeur alimenté par la batterie de la montre,  au risque de réduire sa durée de vie. Enfin, l'antenne du transpondeur  est généralement montée juste sur ou sous le cadran ou parfois dans  la lunette; ces dispositions occasionnent toutefois des contraintes  importantes, étant donné le faible volume à disposition dans une  montre, et ne permettent pas le marquage de montres comportant un  boîtier métallique.

   Par ailleurs, l'antenne est généralement visible,  ce qui est peu esthétique, ou est exposée aux chocs ou aux vibrations.                                                         



   Dans une variante préférentielle de l'invention, l'élément d'identification  radio est monté contre une paroi mince à l'intérieur dudit objet  métallique, puis enrobé de résine. Le dispositif d'écriture inductif  et le dispositif de lecture-écriture inductif chez le détaillant  fonctionnent à une fréquence inférieure à 50 KHz et avec une puissance  suffisante pour permettre l'écriture et/ou la lecture à travers la  paroi dudit objet métallique. Cette variante permet d'utiliser un  élément d'identification monté dans une boîte de montre métallique.                                                            



   L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description donnée  à titre d'exemple et illustrée par les figures qui montrent:      La fig. 1 une vue d'ensemble schématique du réseau de distribution  d'un fabricant mettant en oeuvre le procédé revendiqué,       Les  fig. 2 à 5 des coupes transversales de fond de montre selon l'invention.     La fig. 6 une vue schématique d'un élément d'identification  radio selon l'invention.  



   La fig. 1 illustre de manière schématique un réseau de distribution  d'objets à utilisation individuelle, ici des montres 5 produites  par un fabricant 1. Les montres sont munies d'un élément d'identification  radio 50 (RFID, Radio Frequency Identification ID), décrit plus loin,  comportant plusieurs champs de mémoire 51 destinés à enregistrer  différentes indications, par exemple le numéro de série de l'objet,  la date de fabrication, le lieu ou l'identification de la machine  d'assemblage, le nom du modèle, etc. Ces données peuvent être écrites  par le fabricant de la montre ou par un sous-traitant spécialisé  dans le marquage de montres et agissant pour différents fabricants.  D'autres données dans d'autres champs peuvent être inscrites par  d'autres acteurs du circuit de distribution.

   Par exemple, un intermédiaire  pourra inscrire dans un champ qui lui est réservé un numéro de lot  qu'il aura choisi lui-même, une date d'arrivée et de départ de la  pièce, etc. Le détaillant final peut aussi inscrire la date de vente  faisant foi pour la garantie. 



   Les données du fabricant sont inscrites à l'aide d'un dispositif  d'écriture inductif 10 apte à communiquer l'élément d'identification  radio dans la montre. Selon l'invention, on utilisera de préférence  un élément d'identification radio 50 et un dispositif inductif 10  fonctionnant à une fréquence inférieure à 50 KHz et avec une puissance  suffisante pour permettre l'écriture et/ou la lecture à travers une  paroi métallique de l'objet 5.

   L'invention part en effet de la constatation  que le spectre d'atténuation des fréquences radio de la plupart des  boîtes de montres métalliques présente une baisse marquée au dessous  de 50 KHz, notamment aux alentours de 20 KHz, en sorte qu'il est  possible, en montant l'élément d'identification contre une paroi  mince à l'intérieur de l'objet métallique, de lire les données qui  y sont mémorisées et d'y écrire d'autres données à l'aide d'un dispositif  de lecture-écriture classique    fonctionnant à une puissance suffisante.  Dans une variante préférentielle de l'invention, l'élément d'identification  radio est monté dans un évidement prévu dans le fond amovible de  la montre et enrobé de résine destinée à donner une rigidité suffisante  au fond.

   L'élément d'identification radio 50 dans la montre 5 est  dans ce cas alimenté électriquement uniquement par ledit dispositif  d'écriture et/ou de lecture-écriture inductif 10 sans solliciter  la batterie de la montre. 



   Le dispositif de lecture et d'écriture inductif 10 du fabricant est  de préférence alimenté en 111 ou 230 volts afin de disposer d'une  puissance suffisante pour lire ou écrire à travers des métaux tels  que l'acier, l'or, l'argent, le titane ou l'aluminium par exemple.  Il est relié par une interface sérielle, par exemple de type RS232,  à un serveur 11 comportant une banque de données 12 répertoriant  les données inscrites par le fabricant 1 dans les différentes montres  fabriquées. Un logiciel de gestion de banque de données exécuté par  le serveur 12 permet de retrouver facilement les données inscrites  dans chaque montre, et de trier ces données ou de les classer selon  les critères désirés. 



   Les montres fabriquées sont acheminées par des circuits de distribution  classiques aux différents détaillants, grossistes et intermédiaires  3 constituant le réseau de distribution du fabricant. Chaque détaillant,  grossiste et intermédiaire dispose d'un système de traitement de  données 30, par exemple d'un ordinateur personnel, d'un "palmtop"  ou d'un dispositif "POS" (de l'anglais "Point-of-Sale") informatisé.  Un dispositif de lecture-écriture inductif 4 est relié au système  30 afin de permettre la lecture et l'écriture de données dans les  champs de mémoire des montres 5, et le transfert de ces données dans  le système 30.

   Le dispositif 4 utilise un mode et une fréquence de  modulation compatibles avec ceux du dispositif 10; le logiciel de  commande du dispositif peut toutefois être différent afin de limiter  les droits d'accès du détaillant en lecture et/ou en écriture sur  certains champs, comme on le verra plus loin. 



   Les différents systèmes de traitement de données 30 des différents  détaillants, grossistes et intermédiaires sont reliés au travers  d'un    réseau de télécommunication 2, par exemple Internet, au serveur  11 du fabricant. 



   Les montres arrivant chez un détaillant 3 sont de préférence immédiatement  "lues" au moyen du dispositif de lecture 4. Les numéros de série  lus sont automatiquement transmis au travers du réseau de télécommunication  2 au fabricant, qui peut ainsi vérifier quelles montres sont arrivées  chez quel fabricant. Ces données sont de préférence mémorisées dans  la banque de données 12. 



   Lors de la vente des montres à l'utilisateur final, le détaillant  lit une nouvelle fois l'identification d'objet dans la montre au  moyen du dispositif de lec-ture-écriture inductif 4. L'identification  d'objet lue et la date de vente sont ensuite automatiquement transmises  au travers du réseau de télécommunication 2 au fabricant 1, qui reçoit  ces données pour exemple sous forme de e-mail ou de fichier transmis  via FTP (File Transfer Protocol) et les stocke dans la banque de  données 12. Les données peuvent être transmises immédiatement après  chaque vente ou en "batch" regroupant par exemple toutes les ventes  de la journée ou de la semaine. 



   Ce système présente donc l'avantage de centraliser dans la banque  de données 12 du fabricant des indications relatives à l'état des  stocks de chaque type de montre 5 auprès des différents détaillants,  et d'informer le fabricant avec un délai très court de chaque vente  effectuée. Ce système peut ainsi être combiné avec un système de  réapprovisionnement automatisé pour fabriquer et livrer des montres  avec des délais très courts dès que les stocks auprès d'un ou plusieurs  détaillants diminuent. Cela permet ainsi de limiter la taille des  stocks auprès du fabricant lui-même, et d'instaurer plus facilement  un processus de fabrication "just-in-time" dans lequel les montres  sont fabriquées et livrées au dernier moment juste avant que la demande  sur un marché particulier n'apparaisse. 



   Par ailleurs, le fabricant est informé automatiquement de la date  de vente exacte de chaque montre. Cette caractéristique permet au  service    après-vente de contrOler aisément si les pièces en réparation  doivent être réparées sous garantie. 



   Au cas où les conditions ou la durée de la garantie sont différentes  selon les pays ou selon les détaillants, le lieu de vente et/ou les  conditions peuvent être transmises au fabricant avec le numéro de  pièce et la date de vente, puis mémorisé dans la banque de données  12. Cette caractéristique permet d'offrir des conditions de garantie  différentes pour chaque montre, pour chaque pays ou pour les montres  vendues lors d'actions particulières. 



   Pour une sécurité plus grande, la date de vente, ainsi qu'éventuellement  le lieu de vente, le nom du détaillant, le prix, les conditions,  et/ou d'autres informations choisies par le détaillant peuvent être  écrits lors de la vente au moyen du dispositif de lecture-écriture  inductif 4 dans des champs appropriés de l'élément d'identification  radio. Cette caractéristique permet de vérifier ces indications sans  se connecter à la banque de données centrale 12, par exemple lorsque  la réparation est effectuée par un horloger ou un détaillant qui  dispose d'un dispositif de lecture inductif 4 mais n'a pas accès  à cette banque de données. Dans une variante, l'identification de  l'acheteur peut aussi être inscrit par le détaillant dans l'élément  d'identification radio, afin d'offrir une protection contre le vol.

                                                              



   Dans une variante préférentielle de l'invention, le détaillant, grossiste,  distributeur ou réparateur peut obtenir des indications individuelles  sur chaque montre ou sur chaque modèle de montre en envoyant à la  banque de données 12 l'identification d'objet lue dans la montre.  Les indications individuelles souhaitées sont fournies en retour  par le serveur 11 et peuvent être affichées ou imprimées par le système  de traitement de données 30. Cette caractéristique permet par exemple  au détaillant d'obtenir très facilement un manuel de réparation ou  un mode d'emploi de la montre, des mises à jour du logiciel ou des  données stockées dans certaines montres, des indications sur les  séries de montre souffrant de    défauts connus ou de vérifier si  la montre est répertoriée dans la banque de données 11 comme montre  volée. 



   A chaque fois que la montre 5 est retournée chez un détaillant ou  un réparateur pour une réparation, un changement de pile, etc., le  contenu de l'élément d'identification radio 50 est lu et transmis  à la banque de données centrale 12 avec la date et une indication  relative à l'opération effectuée. Ces données peuvent également être  mémorisées dans l'élément d'identification de la montre. Cette caractéristique  permet d'obtenir un historique complet de toutes les interventions  effectuées sur chaque montre par des détaillants agréés, et donc  d'établir des statistiques complètes sur la fiabilité des différents  modèles, la qualité des interventions effectuées par les différents  centres de réparation, etc. 



   La fig. 6 illustre de manière schématique l'élément d'identification  radio 50 utilisé dans l'invention. Des tests concluants ont été effectués  avec un élément de type  mu CID/1106 fourni par la société Microcid  SA à CH-1400 Yverdon-les-Bains; d'autres types de transpondeurs peuvent  cependant également être utilisés dans le cadre de cette invention.                                                            



   L'élément RFID 50 comporte une bobine 56 formée par enroulement d'un  fil de cuivre et connectée par bonding directement sur les pads d'un  circuit haute-fréquence 55. Le circuit haute-fréquence 55 comporte  un modulateur-démodulateur pour recevoir et démoduler les signaux  du dispositif de lecture- écriture inductif, et pour moduler et émettre  les réponses. Comme mentionné plus haut, le circuit haute-fréquence  55 utilise de préférence une fréquence nettement plus basse que celles  habituellement employées pour les éléments RFID, de préférence une  fréquence inférieure à 50 KHz, afin de permettre une transmission  à travers des boîtes de montre métalliques.

   Un circuit d'anti-collision  est prévu afin de permettre la lecture et l'écriture indépendante  de plusieurs éléments d'identification 50 dans la même zone de détection,  par exemple lorsque plusieurs montres 5 sont dans un même emballage.                                                           



     Le circuit haute-fréquence 55 est relié à un microcontrOleur 54  de préférence intégré dans le même chip. Le microcontrOleur 54 comporte  une zone de mémoire incluant une zone de programme non représentée  ainsi qu'une zone 51 dans laquelle des données F1, F2, F3 jusqu'à  FN peuvent être mémorisés dans des champs 52 prévus à cet effet.  La zone de mémoire est de préférence constituée par une EEPROM, par  exemple une EEPROM de 2 kilobits; certains champs destinés à être  inscrits par le fabricant peuvent toutefois aussi être de type ROM.  Les différents champs peuvent être de taille fixe et affectés chacun  à des données prédéfinies, ou de taille variable avec une table de  fichier dans la mémoire 51 qui indique l'adresse à laquelle se trouvent  les différentes données mémorisées. 



   Des attributs 53 liés à chaque champ définissent les autorisations  d'écriture et de lecture associées. Ces attributs peuvent être de  type générique - par exemple pour attribuer une propriété d'accès  en lecture seule pour tous les utilisateurs - ou définir des droits  d'accès différents selon les utilisateurs. Cette caractéristique  permet d'empêcher toute falsification des données inscrites par le  fabricant par un détaillant ou un utilisateur peu scrupuleux. 



   Dans une variante, aucune protection particulière n'est prévue dans  le circuit 50, afin de réduire sa complexité, son cout et sa consommation  électrique. En revanche, les logiciels des dispositifs de lecture  utilisés par le fabricant et par les détaillants sont différenciés  de manière à autoriser différents types d'accès à ces différents  acteurs. 



   Un module de cryptage et/ou de signature électronique peut par ailleurs  être prévu dans le processeur 54 dans le cas où des données confidentielles,  par exemple médicales ou des montants monétaires doivent être stockés  dans un ou plusieurs champs de la zone de mémoire 51. 



   L'alimentation électrique de l'élément 50 est de préférence fournie  uniquement par le dispositif de lecture ou de lecture-écriture 10,  respectivement 4 utilisé pour y accéder. L'élément d'identification  50 peut    ainsi être intégré dans n'importe quel type de montre  mécanique ou à quartz, sans solliciter la batterie de la montre. 



   Nous allons maintenant décrire, à l'aide des fig. 2 à 5 illustrant  une coupe transversale du fond de montre 57 au cours de la fabrication,  comment l'élément d'identification radio 50 peut être intégré dans  le fond métallique 57 illustré sur la figure 2. Dans cet exemple,  l'élément 50 d'identification est intégré dans le fond 57 de la montre.  Le fond illustré sur les figures comporte un filetage périphérique  externe 570 permettant de le visser sur la carrure de la montre;  il va de soi que d'autres systèmes de fixation par clips ou au moyen  de vis peuvent être utilisés dans le cadre de cette invention. 



   Sur la fig. 3, un logement 58 est usiné par tournage dans la paroi  interne du fond de la montre. La profondeur de l'évidemment est suffisante  pour y loger l'élément d'identification 50 et l'épaisseur de la paroi  au fond de l'évidemment est de préférence réduite au minimum nécessaire  afin de limiter l'atténuation du champ électromagnétique à travers  cette paroi. Des essais concluants ont été effectués avec une épaisseur  du fond d'environ 5 à 7 dixièmes de millimètres selon le matériau  utilisé pour le fond. 



   L'élément d'identification muni de son antenne 56 est déposé sur  un film autocollant double-face 59 étampé à la dimension du logement  58. Des essais concluants ont par exemple été effectués avec des  rubans adhésifs produits par la société Scapa Tapes France SA à F-26001  Valences. L'élément 50 posé sur le film autocollant 59 est transporté  par aspiration et déposé au fond du logement 58 (fig. 4). On veillera  tout particulièrement lors de cette opération à éviter de casser  le fil de l'antenne et on pourra si nécessaire vérifier le bon fonctionnement  de l'élément d'identification 50 en effectuant une lecture de son  contenu après la pose. 



   Sur la fig. 5, le logement 58 est rempli de résine qui enrobe complètement  l'élément d'identification 50. Des essais concluants ont été effectués  en délivrant au moyen d'une doseuse une quantité précise de    résine  époxy très pure fournie par la société Abatech à CH-2300 La Chaux-de-Fonds.  Afin de s'assurer que la résine s'étale parfaitement en remplissant  bien tout le logement 58, on pourra utiliser une centrifugeuse ou  une machine à vibrer pendant la polymérisation de la résine. 



   Il est particulièrement important d'éviter que la montée de la résine  lors de la polymérisation ne casse les fils de l'antenne, et que  des particules de résine ne quittent le logement 58 et ne perturbent  le fonctionnement du mouvement de la montre. Pour éviter ce risque,  on pourra par exemple procéder à une polymérisation lente en stockant  le fond 57 à température ambiante pendant au moins 24 heures ou en  le chauffant à une température modérée, de l'ordre de 35 DEG C. Une  exposition aux ultra-violets peut cependant être mise en oeuvre si  nécessaire. 



   Le fonctionnement correct de l'élément 50 est vérifié après durcissement  de la résine en procédant à une lecture des données inscrites dans  la mémoire 51. 



   Le fond 57 ainsi terminé est ensuite personnalisé en y inscrivant  les données du fabricant (numéro de série, date de fabrication, numéro  du lot, etc.) dans les champs appropriés 52 de la mémoire 51. Cette  personnalisation pourrait éventuellement être effectuée avant le  montage de l'élément d'identification, mais cela compliquerait la  gestion des numéros de série et du stock d'éléments d'identification  50. La personnalisation peut être effectuée par le fabricant de montre  après le montage du fond 57 sur la montre 5 ou plus simplement par  le fabricant de fonds avant l'assemblage de la montre, sur la base  des données et des numéros de série fournis par le fabricant de montre  par exemple sur disquette ou via e-mail. 



   Dans une variante préférentielle de l'invention, le numéro de série  de la montre est en outre gravé sur la face externe du fond. Cette  caractéristique permet de vérifier le numéro de série de la montre  sans dispositif de lecture spécial. Pour cela, une machine à graver  de type conventionnel, par exemple à laser, est munie d'un dispositif  de lecture    inductif 10 permettant de lire le numéro de série inscrit  dans l'élément d'identification 50 et de graver ce numéro sur le  fond. 



   D'autres données pourront être inscrites dans d'autres champs 52  par d'autres acteurs du réseau de distribution, par exemple par l'assembleur  de la montre, par les différents intermédiaires, par les détaillants  et par le service après-vente, en fonction des autorisations d'accès  aux différents champs à disposition et du dispositif d'écriture à  disposition. Il est également possible de prévoir des champs de mémoire  laissés libres afin de permettre à l'acheteur final d'y inscrire  ou d'y faire inscrire d'autres données, par exemple des données d'accès  à des zones protégées. 



   Outre le procédé permettant à un fabricant de contrOler un stock  d'objet auprès d'une pluralité de détaillants, la présente invention  concerne également un support de données comportant le logiciel utilisé  par le fabricant ou par les détaillants pour personnaliser l'élément  d'identification 50 avec les données désirées. Ce logiciel peut par  exemple être commercialisé sous la forme d'un support informatique  contenant un programme d'instructions apte à être exécuté par le  serveur 11 ou par le dispositif 30 pour lui faire exécuter le procédé  de l'invention. 



   Bien que la description ci-dessus concerne plus particulièrement  une application de l'invention à la fabrication de montre et de fonds  de boîtes de montre, l'homme du métier comprendra que le procédé  revendiqué peut également être utilisé pour contrOler le stock d'autres  types d'objets métalliques, par exemple des stocks de bonbonnes de  gaz ou d'appareils électroniques.

Claims (16)

1. Procédé permettant à un fabricant d'objets à utilisation individuelle (5) de contrOler le stock desdits objets auprès d'une pluralité de détaillants (3), comprenant les étapes suivantes: Montage d'un élément d'identification radio (50) à l'intérieur dudit objet, ledit élément d'identification radio comprenant une pluralité de champs de mémoire (52), écriture d'une identification d'objet dans un premier champ (F1) de mémoire dudit élément d'identification radio (50) au moyen d'un dispositif d'écriture inductif (10), distribution desdits objets auprès desdits détaillants, lors de la vente desdits objets par ledit détaillant à l'utilisateur final, lecture de ladite identification d'objet au moyen d'un dispositif de lecture inductif (4) et écriture de la date de vente par ledit détaillant dans un deuxième champ (F2)

de mémoire dudit élément d'identification radio (50). Transmission de ladite identification d'objet et de ladite date de vente audit fabricant au travers d'un réseau de télécommunication (2).

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel lesdits objets (5) sont des objets métalliques, ledit élément d'identification radio étant monté contre une paroi mince à l'intérieur dudit objet métallique et enrobé de résine (60), ledit dispositif d'écriture inductif (10) et ledit dispositif de lecture inductif (4) fonctionnant à une fréquence inférieure à 50 KHz et avec une puissance suffisante pour permettre l'écriture et/ou la lecture à travers la paroi dudit objet métallique.

3.

Procédé selon la revendication 2, dans lequel lesdits objets (5) sont des boîtes de montre, ledit élément d'identification étant monté dans un fond amovible (57) desdites boîtes de montre.

4. Procédé selon la revendication 3, dans lequel ledit élément d'identification radio (50) est alimenté électriquement uniquement par ledit dispositif d'écriture et/ou de lecture inductif.

5. Procédé selon la revendication 4, dans lequel ledit élément d'identification radio (50) est disposé dans un évidemment (58) prévu à cet effet dans une paroi interne dudit objet métallique.

6. Procédé selon la revendication 5, dans lequel ledit élément d'identification est collé au fond dudit évidemment (58) avant d'être recouvert de résine (60).

7.

Procédé selon la revendication 6, dans lequel ladite résine est constituée d'époxy polymérisée en stockant ledit objet à température ambiante pendant au moins 24 heures avant ladite opération d'écriture.

8. Procédé selon la revendication 6, dans lequel ladite résine est constituée d'époxy polymérisé en le chauffant à une température supérieure à 35 DEG C.

9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel au moins un extrait de ladite identification d'objet est lu avant ladite distribution aux détaillants et gravé par laser sur une face externe dudit objet.

10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite identification d'objet comprend un numéro de série.

11.

Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite identification d'objet comprend une date de fabrication.

12. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel au moins certains desdits champs de mémoire sont protégés contre l'écriture par des tiers autres que le fabricant.

13. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite identification d'objet et ladite date de vente sont transmis par le détaillant audit fabricant au travers du réseau Internet.

14. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel au moins certaines données stockées dans un ou plusieurs champs de ladite pluralité de champs de mémoire (52) sont cryptées électroniquement.

15.

Objet à utilisation individuelle (5) pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications précédentes, comprenant un élément d'identification radio (50), ledit élément d'identification radio (50) comprenant une pluralité de champs de mémoire (52), un premier champ (F1) de mémoire dudit élément d'identification radio (50) étant destiné à enregistrer une identification d'objet, un deuxième champ (F2) de mémoire dudit élément d'identification radio (50) étant destiné à enregistrer la date de vente dudit objet (50).

16.

Support de données informatique pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à 14 comportant un programme apte à être exécuté par un système de traitement de données (30) et permettant les fonctions suivantes: Lecture dans un élément d'identification radio (50) d'une montre d'une identification d'objet au moyen d'un dispositif de lecture inductif (4) reliée audit système de traitement de données; détermination de la date en cours, transmission de ladite identification d'objet et de ladite date au serveur (11) du fabricant de la montre au travers d'un réseau de télécommunications (2); écriture de ladite date en cours dans un champ de mémoire dudit élément d'identification radio.