Dispositif de distribution et/ou de collecte d'une eau transitant dans un lit filtrant immergé et filtre biologique équipé d'un tel dispositif.
L'invention concerne le domaine du traitement de l'eau. Plus précisément, l'invention se rapporte à un dispositif de distribution et/ou de collecte de l'eau transitant dans un filtre comprenant un lit filtrant immergé constitué d'au moins une couche d'un matériau de filtration granulaire.
L'invention trouve particulièrement son application dans le domaine de la filtration des eaux, notamment de la filtration biologique des eaux usées. On notera que l'invention peut également être mise en oeuvre dans les filtres utilisés dans le domaine de la potabilisation de l'eau.
Les lits filtrants immergés sont classiquement utilisés dans le domaine du traitement de l'eau, tant en ce qui concerne le traitement des eaux residuaires en vue de leur épuration que le traitement de l'eau en vue de sa potabilisation. De tels lits filtrants sont constitués d'une ou plusieurs couches de matériaux granulaires de densité supérieure à celle de l'eau, tels que par exemple du sable ou du gravier, les matériaux utilisés pouvant présenter des granulometries variables en fonction du degré de filtration recherché.
Dans le domaine de la potabilisation, de tels filtres sont mis en oeuvre pour débarrasser l'eau des matières en suspension qu'elle contient et, le cas échéant, pour adsorber d'autres substances indésirables présentes dans celles-ci. Dans le cadre du traitement des eaux residuaires en vue de leur épuration, de tels lits filtrants immergés peuvent être mis en oeuvre en l'absence ou en présence d'une biomasse se développant à la surface des grains du matériau ou des matériaux constituant le filtre. Dans le premier cas, le filtre est utilisé pour effectuer une simple filtration physique avec rétention des matières en suspension tandis que dans l'autre cas le lit filtrant conjugue les effets d'une filtration physique et d'une épuration biologique résultant de l'activité de la biomasse présente à la surface des particules constituant le lit immergé. A titre d'exemple, on peut citer parmi les dispositifs de filtration à lit immergé connu de l'état de la technique, le filtre décrit dans le brevet européen EP -
265303 au nom de la Déposante dont le lit filtrant est constitué de plusieurs couches de matériaux granulaires
Selon les configurations de filtres, l'eau traitée dans ce type de dispositif peut connaître un mouvement ascendant ou un mouvement descendant. Dans tous les cas, il est nécessaire de prévoir des moyens permettant de laver périodiquement le lit afin de le décharger des impuretés qu'il a retenu. Un tel lavage est généralement effectué en utilisant de l'eau propre, de l'air ou un mélange de ces deux fluides. Le lavage à l'eau peut être effectué par distribution d'eau propre à partir des moyens de distribution utilisés pour les eaux à traiter ou encore par distribution d'eau propre à contre courant du courant de traitement (rétro-lavage).
Dans le cas de l'utilisation d'un rétro-lavage, le dispositif de distribution de l'eau en fonctionnement de filtration est utilisé pour collecter l'eau de rétro-lavage.
L'invention se rapporte plus précisément à un tel dispositif de distribution et/ou de collecte d'une eau transitant dans un lit filtrant immergé, préférentiellement selon un courant ascendant.
On connaît dans l'état de l'art, de nombreuses techniques pour distribuer (et éventuellement collecter) l'eau transitant dans un lit filtrant immergé.
En ce qui concerne les filtres utilisés dans le cadre des traitements de potabilisation de l'eau, une rétrospective de telles techniques est donnée dans la publication "Design Options for Water Filtration", par Robert D.G. Monk, Journal
AWWA, vol. 79, n°9, parue en septembre 1987.
Ainsi, certains filtres mettent en oeuvre une distribution d'eau directement au sein du matériau filtrant grâce à un réseau très dense de canalisations de distribution permettant l'obtention d'une bonne équirépartition de l'eau à traiter. Une telle technique présente toutefois l'inconvénient d'être coûteuse à mettre en oeuvre de par la densité des canalisations nécessaires et d'accroître les risques de colmatage de celles-ci. C'est la raison pour laquelle, la technique la plus utilisée consiste à amener l'eau dans la partie inférieure des filtres par des canaux prévus dans un faux-fond délimité dans sa partie supérieure par un caillebotis, ou un faux- fond crépine, supportant le matériau granulaire de filtration (sable, graviers, etc.).
Enfin, une autre technique consiste à amener l'eau par des éléments creux longitudinaux disposés sur le plancher du filtre et présentant une section transversale essentiellement triangulaire, ces éléments étant pourvus sur leurs côtés d'une pluralité d'orifice permettant le passage de l'eau vers le matériau granulaire. En ce qui concerne les dispositifs de filtration utilisés dans le cadre du traitement des eaux usées en vue de leur épuration, l'article "Manual Nitrogen Control", US Environmental Agency, Septembre 1993 recense différents types de dispositifs de distribution et/ou de collectes utilisés dans ce cadre.
A ce sujet on notera que, dans le cadre du traitement des eaux usées, il n'est pas économiquement envisageable de distribuer directement les eaux à traiter au sein même du matériau filtrant par l'intermédiaire d'un réseau dense de canalisations compte tenu du risque trop important de colmatage de celles-ci résultant de la multiplication des points de distribution et de la nature même des eaux à traiter. A l'image des techniques utilisées dans le cadre de la potabilisation de l'eau, la technique la plus répandue consiste donc à mettre en oeuvre un faux-fond à la base du filtre et à amener l'eau à traiter dans le matériau filtrant par ce faux-fond, de façon à permettre son équirépartition au sein du matériau filtrant.
Bien qu'ils permettent généralement une bonne distribution de l'eau au sein du matériau filtrant, de tels faux-fonds présentent toutefois de nombreux inconvénients.
En premier lieu, pour autoriser une bonne distribution de l'eau et de l'air, tout en assurant le support du plancher par des poutres et des poteaux, de tels faux- fonds doivent présenter une profondeur suffisante. Il est ainsi classique de rencontrer des faux-fonds présentant une hauteur de l'ordre d'un mètre ou plus ce qui implique une augmentation substantielle des coûts de génie civil relatifs à la réalisation des installations incluant de tels dispositifs.
En second lieu, de tels faux-fonds présentent également l'inconvénient d'engendrer une diminution de l'efficacité des purges, résultant de la présence dans ces faux-fonds, de zones mortes dans lesquelles l'eau ne circule pas ou circule mal. Encore un autre inconvénient lié à l'utilisation de faux-fonds dans le cadre
des filtres mettant en oeuvre des lits de filtration immergés est constitué par la nécessité d'utiliser de grandes quantités d'eau de lavage pour nettoyer ces lits, du fait du volume important d'eau polluée stocké dans de tels faux-fonds et devant être évacué lors de ces lavages. L'objectif de la présente invention est de proposer un dispositif de distribution et/ou de collecte d'une eau transitant dans un lit filtrant immergé ne présentant pas les inconvénients ci-dessus mentionnés de l'état de la technique.
Notamment, un objectif de l'invention est de proposer un tel dispositif pouvant être installé à la base d'un filtre et permettant d'augmenter la compacité de celui-ci en diminuant de façon notable le génie civil nécessaire à sa réalisation.
Encore un autre objectif de l'invention est de décrire un tel dispositif permettant d'assurer une bonne répartition et une bonne diffusion de l'eau à traiter au sein du matériau filtrant, sans création de zones "mortes" (zones non irriguées ou mal irriguées). Encore un objectif de l'invention, est de divulguer un tel dispositif permettant de supprimer les problèmes inhérents au dépôt d'impuretés dans les zones mortes prévues sous un plancher.
Encore un autre objectif de l'invention est de diminuer les quantités d'eau de lavage nécessaires pour débarrasser périodiquement le matériau filtrant de ses impuretés.
Enfin, encore un autre objectif de l'invention consiste à réserver une zone inférieure de filtration en amont de l'injection d'air de traitement, de manière à optimiser la rétention des matières en suspension et l'efficacité du rétrolavage.
Ces différents objectifs sont atteints grâce à l'invention qui concerne un dispositif de distribution et/ou de collecte d'une eau transitant dans un lit filtrant immergé constitué d'au moins une couche d'un matériau de filtration granulaire, ledit dispositif étant destiné à être installé à la base dudit lit filtrant, caractérisé en ce qu'il comprend une pluralité de canaux de distribution et/ou de collecte de ladite eau disposés essentiellement parallèlement les uns aux autres, une pluralité d'éléments de support du lit filtrant recouvrant chacun desdits canaux et des éléments faisant
saillie entre lesdits canaux destinés à être en contact avec ledit lit filtrant et ayant pour objet de faciliter l'écoulement de ladite eau au sein de celui-ci
Ainsi, l'invention propose un dispositif de distribution et/ou de collecte d'une eau transitant dans un lit filtrant ne mettant pas en oeuvre de faux-fond mais permettant au contraire d'amener ou de collecter l'eau dans le matériau filtrant par des canalisations et mettant en oeuvre des éléments faisant saillies entre ces canaux pour favoriser l'écoulement de l'eau sans création de zones mortes (non irriguées). Au sujet de ces éléments faisant saillie entre les canaux, on notera qu'il pourront être prévus dans le sens de la longueur du dispositif de filtration ou encore transversalement à celui-ci.
On comprendra que ce type de dispositif pourra être mis en oeuvre sur n'importe quel type de filtre à lit filtrant immergé, qu'il soit utilisé dans le cadre de l'épuration de l'eau ou dans le cadre de la potabilisation de l'eau. Toutefois, comme on l'expliquera ci-après, un tel dispositif trouvera tout particulièrement son application dans les filtres biologiques.
Avantageusement, lesdits canaux sont munis de moyens d' équirépartition du débit d'eau arrivant dans le filtre. De tels moyens permettent de distribuer de façon sensiblement uniforme l'eau selon toute la surface du filtre.
Selon un premier mode de réalisation préférentiel, lesdits éléments de support du lit filtrant sont constitués par des grilles, assurant la diffusion de l'eau dans le filtre et lesdits moyens d' équirépartition sont constitués par des plaques perforées installées sous lesdites grilles. Avantageusement, lesdites plaques perforées montrent alors une forme permettant d'éviter la rétention d'impuretés, par exemple en présentant une pluralité de modules grossièrement en forme d'entonnoirs.
Selon un autre mode de réalisation préférentiel, lesdits éléments de support sont constitués par un plancher et lesdits moyens d' équirépartition sont constitués par des pièces de diffusion et d' équirépartition insérées dans ledit plancher.
Les éléments faisant saillie entre les canaux de distribution/collecte pourront présenter des formes variées de façon à répondre à l'objectif recherché de faciliter
l'écoulement de l'eau à traiter provenant des canalisations ou l'écoulement de l'eau de rétro-lavage vers celles-ci, en évitant l'apparition de zones non irriguées. A ce sujet, ils présenteront des surfaces extérieures positionnées de façon à remplir cet objectif. Ainsi, préférentiellement, lesdits éléments faisant saillie entre les canaux présentent une section transversale essentiellement triangulaire ou trapézoïdale délimitant deux parois latérales inclinées essentiellement en continuité avec les parois desdits canaux. De telles parois inclinées permettent en effet de favoriser l'écoulement de l'eau au sein du matériau filtrant granulaire. On notera que l'on pourra cependant envisager d'autres types de sections transversales telles que des sections courbes (en demi-cercle par exemple).
De façon préférée entre toutes, lesdits éléments faisant saillie présentent une section transversale essentiellement trapézoïdale délimitant deux parois latérales inclinées essentiellement en continuité avec les parois desdits canaux et une paroi supérieure horizontale. Egalement, préférentiellement, lesdites parois latérales inclinées forment un angle α avec l'horizontale compris entre 40° et 60° et la hauteur H desdits éléments longitudinaux est comprise entre 0,20 m et 1,50 m.
Egalement avantageusement, lesdits éléments faisant saillie sont prévus selon un entraxe compris entre 0,80 et 3 mètres. Comme déjà précisé, le dispositif décrit ci-dessus pourra être utilisé pour n'importe quel type de filtres (biologique ou non biologique, dans le cadre du traitement des eaux usées ou dans celui de l'épuration de l'eau). Toutefois, l'invention concerne plus précisément également un filtre biologique ascendant pour le traitement des eaux residuaires incluant un lit filtrant immergé constitué d'au moins une couche d'un matériau de filtration granulaire ensemencé par une biomasse, un dispositif de distribution des eaux à traiter prévu dans la partie inférieure du filtre, des moyens d'évacuation des eaux filtrées prévus dans la partie supérieure du filtre, et des moyens d'aération d'au moins une partie dudit lit filtrant caractérisé en ce que ledit dispositif de distribution des eaux est un dispositif tel que
décrit ci-dessus et en ce que lesdits moyens d'aération incluent une pluralité de premières rampes d'aération.
Les premières rampes d'aération seront préférentiellement fixées à ou reposeront directement ou indirectement sur lesdits éléments faisant saillie du dispositif de distribution des eaux et installés essentiellement perpendiculairement à ceux-ci. On notera toutefois que l'on pourra aussi faire supporter ce réseau de première rampes d'aération par d'autres moyens, par exemple sur une ou plusieurs poutres séparées. Ces rampes d'aération seront alors fixées à l'aide de pièces indépendantes desdits éléments longitudinaux. Lorsque les éléments faisant saillie auront, de façon préférée entre toutes comme indiqué ci-dessus, une section transversale trapézoïdale, les rampes d'aération pourront être fixées aux et/ou reposées directement ou indirectement sur les surfaces supérieures planes de ces éléments. De telles rampes d'aération seront mises en oeuvre pour dispenser de l'air de lavage du lit filtrant mais pourront également être utilisées pour distribuer de l'air utilisé par la biomasse fixée sur la partie du lit filtrant prévue au-dessus d'elles (air procédé).
La densité des rampes sera adaptée à la capacité de diffusion du matériau granulaire environnant. A titre indicatif, une telle densité sera généralement comprise entre 2 à 6 rampes par mètre linéaire pour un matériau granulaire environnant ces rampes présentant une granulometrie comprise entre 3 et 20 mm.
Le diamètre des orifices de ces rampes (perçage) sera lui aussi adapté au matériau et au diamètre inférieur au diamètre des grains et préférentiellement compris entre 20 % et 80 % de la granulometrie dio de celui-ci. Il sera de plus adapté aux effluents traités pour prévenir tout colmatage Selon une variante de l'invention, un tel filtre pourra inclure également une pluralité de secondes rampes d'aération installée au sein du matériau filtrant, sensiblement dans la partie médiane de celui-ci.
Egalement selon une variante particulièrement intéressante de l'invention, ledit lit filtrant est constitué d'une pluralité de couches de matériaux de filtration granulaires de granulometries décroissantes dans le sens de filtration et est pourvu
de moyens de rétrolavage dudit lit filtrant. Le filtre selon l'invention pourra ainsi avantageusement comprendre au moins deux et préférentiellement six couches de matériaux de filtration granulaires dont les granulometries varient dans le sens de filtration de 100 à 1 mm environ, le rapport des granulometries de deux couches successives étant avantageusement compris entre 1,5 et 3.
Enfin, également préférentiellement, un tel filtre comprendra des moyens de rétrolavage du matériau filtrant.
L'invention, ainsi que les différents avantages qu'elle présente, seront plus facilement compris grâce à la description qui va suivre d'un mode non limitatif de réalisation de celle-ci en référence aux dessins, dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue en coupe d'un filtre biologique équipé d'un dispositif de distribution et/ou de collecte d'eau selon la présente invention ;
- la figure 2 représente une vue agrandie d'une partie du dispositif de distribution et/ou de collecte montré à la figure 1 ; - la figure 3 représente le mode de fixation des rampes d'aération aux éléments longitudinaux 5 du dispositif de distribution et/ou de collecte ;
- la figure 4 montre une vue en coupe transversale d'un ensemble constitué par un canal, une grille et une plaque d' équirépartition utilisé pour le filtre biologique montrés à la figure 1 ; - la figure 5 représente une vue supérieure d'une partie de la plaque d' équirépartition de l'ensemble montré à la figure 4 ;
- la figure 6 montre une vue en coupe transversale d'un deuxième mode de réalisation préférentielle d'un ensemble constitué par un canal une grille et une plaque d' équirépartition ; - la figure 7 représente une vue supérieure d'une partie de la plaque d' équirépartition de l'ensemble montré à la figure 6 ;
- la figure 8 montre une vue en coupe transversale d'un troisième mode de réalisation d'un ensemble constitué par un canal recouvert d'un élément de plancher crépine; et, - la figure 9 représente une vue supérieure d'une partie de l'élément de
plancher crépine montré à la figure 8.
En référence à la figure 1, le filtre selon l'invention comprend un lit filtrant immergé 1 et, à la base de ce lit, un dispositif de distribution et/ou de collecte de l'eau transitant dans le filtre selon l'invention. Le lit filtrant 1 est constitué d'une pluralité de couches de matériaux minéraux granulaires présentant des granulometries décroissantes selon le sens ascendant de filtration, servant de support à une biomasse (ces différentes couches ne sont pas représentées sur la figure 1 mais on peut voir les couches inférieures 2a, 2b, 2c sur la figure 2).
Le filtre représenté comprend par ailleurs dans sa partie supérieure deux goulottes 10 destinées à récupérer et à évacuer l'eau filtrée. On notera qu'une zone
12 prévue au-dessus du lit filtrant 1 permet de maintenir dans le filtre une partie de l'eau filtrée. Cette eau filtrée peut servir d'eau de rétro-lavage pour purger le lit filtrant du plus gros des impuretés qu'il retient. De tels rétrolavages sont mis en oeuvre grâce à une vanne (non représentée) prévue dans la partie inférieure du filtre, par exemple avec dénoyage presque complet du lit filtrant lors d'un cycle de filtration ou sans dénoyage du lit filtrant au cours du cycle de lavage.
Selon l'invention, le dispositif de distribution et/ou de collecte de l'eau transitant dans le filtre comprend un réseau de quatre canaux de distribution et/ou de collecte 3 disposés parallèlement entre eux selon un espacement régulier d'environ 2 mètres et intégré à la base du filtre et des éléments longitudinaux 5 de section transversale trapézoïdale disposés entre ces canaux et faisant saillie au sein du matériau filtrant.
Enfin, s' agissant d'un filtre utilisé pour le cas du traitement biologique d'une eau en vue de son épuration, un réseau de premières rampes d'aération 11 est prévu à la base du filtre pour fournir l'air de lavage ou pour une aération totale du filtre en air de traitement, et selon l'invention, fixé aux éléments longitudinaux 5, et un réseau de seconde rampes d'aération intermédiaire 9 est prévu dans la zone médiane du matériau filtrant pour permettre d'aménager une zone anoxie ou anaérobie en partie basse du filtre. Les éléments longitudinaux 5 présentant une section transversale essentiellement en forme de trapèze permettent la fixation du
réseau de premières rampes d'aération 11. Dans le cadre du présent mode de réalisation, les rampes 11 sont installées parallèlement les unes aux autres selon un entraxe de 333 mm (densité égale à 3 par mètre linéaire). Elles présentent des orifices d'un diamètre de 4 mm écartés les uns des autres de 250 mm selon un nombre d'orifices par mètre carré de 12.
En référence aux figures 2 et 3, les éléments longitudinaux 5 présentent chacun une paroi horizontale supérieure 5c et des parois latérales inclinées 5a, 5b. Ces éléments longitudinaux font saillie dans le matériaux filtrant, dont les premières couches sont constituées de galets d'un diamètre compris entre 50 et 100 mm (couche 2a), de galets d'un diamètre de 25 à 50 mm (couche 2b), de galets d'un diamètre de 10 à 20 mm (couche 2c). Les couches supérieures (non représentées) sont constitués de galets de diamètre 6 à 10 mm puis de pouzzolane (ou schiste expansé ou argile expansé) de granulometrie comprise entre 2,5 à 5 mm puis de pouzzolane (ou schiste expansé ou argile expansé) de granulometrie comprise entre 1 et 3 mm. Comme il sera décrit ci-après plus précisément en référence à la figure 3, les parois supérieures horizontales 5c permettent la fixation des rampes d'aération 11 tandis que les parois inclinées 5a et 5b permettent un bon écoulement de l'eau transitant dans le filtre soit lorsque cette eau est l'eau à traiter et qu'elle provient des canaux 3, qui font alors office de canaux de distribution, ou encore lorsque cette eau est de l'eau de rétrolavage (provenant de la tranche d'eau située entre les goulottes 10 et la dernière couche du lit filtrant) et s'écoule vers les canaux 3 qui font alors objet de canaux de collecte. Une telle configuration permet d'éviter la création de zones mortes au sein du lit filtrant non irriguées. Toujours en référence à la figure 2, on notera que dans ce but l'angle α formé par les faces inclinées 5a et 5b de chaque élément longitudinal 5 avec l'horizontale est d'environ 45° et que la hauteur H de ces éléments est de 500 mm.
En référence à la figure 3, les rampes 11 d'aération sont fixées solidement aux éléments transversaux 5 grâce à des éléments de fixation 7 incluant des cavaliers 8.
En référence aux figures 4 et 5, les canaux 3 sont chacun équipés d'un ensemble constitué d'une grille 4 et d'une plaque d' équirépartition du débit d'eau provenant des canaux 3. Les plaques d' équirépartition 6 sont perforées de multiples orifices dont le diamètre et le positionnement sont calculés par l'homme de l'art en fonction du débit et de la nature des eaux à traiter.
En référence aux figures 6 et 7 un autre mode de réalisation (mode de réalisation préférentiel) des plaques perforées assurant l' équirépartition de l'eau à distribuer est représenté. Selon ce mode de réalisation, les plaques perforées 6a montrent une pluralité de modules 6b grossièrement en forme d'entonnoirs délimités par des éléments de section trapézoïdale et permettant d'éviter les dépôts qui peuvent se produire lorsque de telles plaques sont planes.
En référence aux figures 8 et 9, un troisième mode de réalisation est représenté, dans lequel le support du lit filtrant et l' équirépartition du liquide à distribuer dans celui-ci sont assurés par un plancher 4a pourvu de pièces de diffusion et d'équirépartition 4b.
Le filtre décrit dans l'exemple ci-dessus permet de ménager une zone anoxie ou anaérobie au dessous du réseau de rampes d'aération et est particulièrement adapté pour une configuration de nitrification - dénitrification des eaux à traiter permettant de débarrasser celles-ci de leur pollution azotée. Le mode de réalisation de l'invention ici décrit n'a pas pour objet de réduire la portée de celle-ci. Il pourrait donc y être apporté de nombreuses modifications sans sortir de son cadre. En particulier, on notera que l'on pourra utiliser d'autres types de moyens d'aération que ceux décrits, il pourra également être envisagé d'utiliser des éléments longitudinaux présentant une section différente de celle indiquée, notamment une section triangulaire.