FR3138334A1 - Procédé et dispositif de fixation complémentaire d’au moins deux tôles - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un procédé et un dispositif (1) de fixation complémentaire d’au moins deux tôles (3,5), lesdites première (3) et deuxième (5) tôles, dites respectivement peau et doublure, étant serties entre elles, la première tôle (3) présentant un bord (3a) plié de tôle définissant une gorge (3b) dans laquelle est engagé un bord de tôle (5a) de ladite deuxième tôle (5), le dispositif (1) permettant un écrasement, au moyen d’un pointeau (11), dudit bord plié (3a) de la première tôle (3) sur la deuxième tôle (5). Figure à publier avec l’abrégé : Fig. 1

Description

PROCÉDÉ ET DISPOSITIF DE FIXATION COMPLÉMENTAIRE D’AU MOINS DEUX TÔLES

La présente invention se rapporte au domaine de l’assemblage de pièces dans le secteur automobile, et concerne plus particulièrement la fixation complémentaire de pièces serties de véhicule automobile.

En effet, dans l’industrie automobile, de nombreuses pièces en tôle, par exemple en acier ou en aluminium, sont assemblées par sertissage dans le but de former des éléments structurels. Il s’agit par exemple de pièces formant des ouvrants (portes, capots, volets, etc.), des ailes des véhicules automobiles, des pavillons de toit ouvrant, etc.

Plus particulièrement, le sertissage est un procédé d’assemblage qui consiste à rabattre un bord d’une première tôle appelée peau, sur un bord d’une seconde tôle appelée doublure.

L’opération de sertissage est généralement décomposée en au moins trois étapes : le tombage de bord, le pré-sertissage et le sertissage. Le tombage de bord est réalisé lors de l’opération d’emboutissage, et cette étape consiste à plier le bord de la peau généralement, mais pas obligatoirement, à une inclinaison de 90 degrés avec le bord de l’autre pièce. Puis, le pré-sertissage est réalisé après avoir agencé la doublure sur la peau, cette étape consiste à accentuer l’angle de pliage par exemple jusqu’à environ 135 degrés. De plus, si l’angle formé lors du tombage est inférieur à 80 degrés, le pré-sertissage peut nécessiter d’être réalisé en plusieurs étapes ramenant la tôle d’un maximum de 55 degrés à chaque étape.

Puis enfin, le sertissage en lui-même qui consiste à rabattre le bord plié de la peau contre la doublure. Le sertissage est généralement réalisé à l’aide d’un outil de sertissage, également nommé « tête de sertissage », monté sur un robot et déplacé par ce dernier de sorte à replier un bord de la peau sur un bord de la doublure. Par ailleurs, les pièces à sertir sont généralement disposées sur une matrice et y sont maintenues en place lors des différentes étapes du sertissage. Par exemple, dans le cas d’un toit ouvrant serti à 180°, l’opération de sertissage à la molette est généralement réalisée en 4 passes.

Dans la plupart des cas, le sertissage des pièces est réalisé après encollage entre la peau et la doublure, c’est-à-dire qu’un cordon de colle est ajouté sur le bord de la pièce à sertir, afin d’immobiliser la peau et la doublure entre elles.
En effet, ledit cordon de colle permet par exemple d’augmenter la résistance aux chocs (afin de passer les tests normatifs et donc de satisfaire à certaines normes), de limiter les grincements lors de torsions de caisse du véhicule automobile, et/ou d’assurer une certaine étanchéité.

Toutefois, ce cordon de colle n’est efficace qu’après réticulation, c’est-à-dire après que l’ouvrant formé par la peau et la doublure serties entre elles soit passé au four. En effet, entre le moment où les pièces sont serties et la « cuisson en peinture », les pièces peuvent par exemple être déplacées, ce qui génère des accélérations qui modifient la position relative entre peau et doublure.

Il est connu d’utiliser de la colle intégrant des billes de verre pour limiter ce phénomène de déplacement pour des sertis dits « classiques » ; par exemple pour les portes, les volets, les ailes ou les capots de véhicules automobiles. En effet, les billes de verre de la colle sont, dans ces cas, encastrées dans la liaison sertie, assurant ainsi un maintien de l’ensemble serti avant la cuisson.

Par ailleurs, pour certaines pièces, telles que les pavillons de toits ouvrants de véhicule automobile, la colle n’est pas positionnée dans la liaison sertie, mais dans la partie horizontale de la peau et n’assure donc aucun maintien avant cuisson (le cordon de colle n’étant pas sous le bord serti de la pièce, le sertissage du bord n’encastre ainsi pas les billes de verre de la colle dans les pièces comme sur des ouvrants).

En effet, après sertissage des pièces du toit ouvrant, notamment lors du transport d’un pavillon de toit ouvrant, jusqu’au moment de la cuisson (ou réticulation) de la colle, le mouvement relatif peau/doublure risque de désolidariser le cordon de colle par un effet de « poumonnage », c’est-à-dire que les pièces dudit toit s’écartent les unes des autres suite à l’effet de forces, telles que la gravité, ou des accélérations générées par les déplacements des pièces. Par ailleurs, si cela se produit, cela rend inactif le cordon de colle, même après cuisson.

La présente invention se propose ainsi de remédier à au moins un des inconvénients précités en proposant un nouveau type de procédé de fixation complémentaire d’au moins deux tôles, lesdites première et deuxième tôles, dites respectivement peau et doublure, étant serties entre elles, la première tôle présentant un bord plié de tôle définissant une gorge dans laquelle est engagé un bord de tôle de ladite deuxième tôle, caractérisé en ce qu’il y a écrasement, au moyen d’un pointeau, dudit bord plié de la première tôle sur la deuxième tôle.

Ledit procédé selon l’invention permet ainsi de maintenir au mieux la liaison mécanique entre les tôles, peau et doublure, après sertissage, et d’éviter le déplacement relatif de la peau par rapport à la doublure lors d’opérations ultérieures, telles que des manipulations, des déplacements, etc. Cela permet également de renforcer les propriétés mécaniques d’un assemblage de tôles serties. Par ailleurs, ledit procédé est simple et peu onéreux à mettre en œuvre, car réalisable en utilisant un outillage existant, compact et peu couteux.

Selon une autre caractéristique possible, lesdites première et deuxième tôles sont collées l’une à l’autre au moyen d’un cordon de colle, tel qu’une colle de structure.
Avantageusement, le procédé selon l’invention permet de diminuer le risque de désolidarisation dudit cordon de colle entre lesdites tôles, et éviter que ledit cordon de colle soit rendu inefficace (car il y a eu altération de son intégrité suite à un déplacement relatif des tôles l’une par rapport à l’autre).

Selon une autre caractéristique possible, la gorge définie par le premier bord de tôle présente un fond espacé de l’extrémité terminale du bord de la deuxième tôle engagé dans ladite gorge.
Le procédé trouve une application avantageusement dans le cadre de tôle présentant un jeu, dit « jeu fond de gorge », c’est-à-dire une distance prédéterminée, sensiblement constante, à respecter entre le fond de gorge défini par la première tôle et l’extrémité terminale du bord de la deuxième tôle engagé dans ladite gorge, car l’écrasement au moyen d’un pointeau permet de déformer la matière très localement et ponctuellement, afin de bloquer tout mouvement relatif entre lesdites tôles, sans altérer la valeur du jeu de gorge sur toute la longueur du sertissage.

Selon une autre caractéristique possible, l’écrasement au moyen d’un pointeau est ponctuel, c’est-à-dire qu’il y a déformation (ou semi-poinçonnage) de la matière en un point, sans que cela ne modifie la structure, la géométrie et/ou ne réduise les propriétés mécaniques desdites tôles. Au contraire, cet écrasement permet de renforcer les propriétés mécaniques de l’ensemble formé par lesdites tôles. On notera par ailleurs que le fait de procéder à l’écrasement au moyen du pointeau permet d’écraser la matière formant ladite première tôle sans que celle-ci ne soit découpée. De plus, la déformation ainsi réalisée au moyen du pointeau permet de façonner une butée mécanique locale.

Selon une autre caractéristique possible, il y a écrasement, au moyen du pointeau, au niveau de la pliure (définissant le fond de gorge) du bord de la première tôle.
Ainsi, l’écrasement de la première tôle, au moyen du pointeau, est avantageusement effectué sur la face extérieure du fond de gorge, car cette zone est facilement accessible, par exemple pour un bras robotisé équipé dudit pointeau. On notera que la première tôle présente deux faces opposées, une première face dite face intérieure ou face de contact qui est la face en contact avec la deuxième tôle, et une deuxième face, dite face extérieure ou face libre qui est la face à distance de la deuxième tôle (donc face qui n’est pas en contact avec la deuxième tôle).

Selon une autre caractéristique possible, la première tôle présente un plat de serti, l’écrasement, au moyen du pointeau, étant réalisé au niveau dudit plat de serti.
Ainsi, l’écrasement de la première tôle, au moyen du pointeau, est avantageusement effectué sur le plat de serti de la première tôle, c’est-à-dire sur une face extérieure du bord terminale droite plié. Cette zone est autre zone possible d’écrasement au moyen du pointeau sans que cela n’altère la géométrie, la structure et/ou les propriétés mécaniques desdites tôles. De plus, l’écrasement réalisé au moyen du pointeau améliore les propriétés mécaniques de l’ensemble formé par les première et deuxième tôles serties entre elles.

L’invention se rapporte également à un dispositif de fixation complémentaire de tôles entre elles, caractérisé en ce que le dispositif comprend au moins un pointeau, ledit dispositif étant configuré pour réaliser le procédé de fixation complémentaire d’au moins deux tôles tel que décrit ci-dessus.

Selon une caractéristique possible, ledit dispositif comprend au moins une tête porte-outil sur lequel est monté ledit pointeau.
Avantageusement, le dispositif de fixation peut comprend une tête porte-outil pour faciliter son intégration sur des machines existantes et/ou des bras robotisés.

Selon une autre caractéristique possible, le pointeau est monté amovible sur ledit dispositif de fixation, et par exemple sur ladite tête porte-outils.
On peut ainsi changer facilement et rapidement un pointeau usé ou cassé, sans qu’il soit nécessaire de démonter l’ensemble du dispositif.

Selon une autre caractéristique possible, la tête porte-outil est une tête de sertissage.
Le dispositif peut avantageusement être monté sur une tête de sertissage, afin que le procédé de fixation selon l’invention puisse être effectué subséquemment au sertissage de tôles.

Selon une autre caractéristique possible, le dispositif comprend un système de réglage du positionnement dudit pointeau.
Avantageusement, ledit dispositif de fixation comprend un système de réglage du positionnement dudit pointeau, afin de positionner celui-ci au mieux en fonction des contraintes stériques de l’environnement, mais également des contraintes liées à l’objet (tête porte-outils, bras robotisé, etc.) sur lequel le pointeau et/ou le dispositif sont montés (directement ou indirectement).

Selon une autre caractéristique possible, ledit système de réglage comprend des cales amovibles, par exemple des rondelles de calage.
Le fait d’utiliser cales amovibles pour régler le positionnement du pointeau est simple, peu onéreux et permet un réglage précis et rapide de la position du pointeau.

Selon une autre caractéristique possible, ledit pointeau présente une extrémité sphérique ou plate.
L’extrémité du pointeau est avantageusement sphérique lorsque le pointeau (et notamment son extrémité) vient écraser une zone plane de la première tôle selon un axe sensiblement orthogonal à ladite zone plane. Tandis que l’extrémité du pointeau est avantageusement plate lorsque la zone à écraser de la première tôle présente une courbure, en effet si l’extrémité du pointeau est sphérique, le contact d’une extrémité sphérique sur une zone courbée a tendance à glisser, engendrant un écrasement insuffisant de la première tôle (de plus ce glissement de l’extrémité du pointeau peut causer un mouvement brusque et incontrôlé de la tête porte-outil, notamment lorsque celle-ci est montée sur un bras robotisé).

Selon une autre caractéristique possible, le corps de pointeau présente une section polygonale, par exemple rectangulaire ou carrée.
Le corps du pointeau présente avantageusement une section polygonale, car renforçant la rigidité dudit corps du pointeau (la rigidité pouvant varier selon la géométrie polygonale sélectionnée), les rigidités axiales pouvant varier en fonction du type de section choisi. De plus, une section polygonale limite également le risque de rotation du pointeau monté dans un support.

Selon une autre caractéristique possible, ledit pointeau est en un matériau dont la dureté Vickers est supérieure à 2000, et de préférence supérieure à 2500, et généralement environ égale à 2600.
Ledit pointeau est par exemple en carbure de tungstène.

L’invention a également pour un objet un ensemble d’au moins deux tôles serties l’une avec l’autre et fixées selon l’un des procédés mentionnés ci-dessus.

L’invention a également pour objet un véhicule automobile comportant des tôles fixées ensemble selon l’un des procédés mentionnés ci-dessus.

L’invention sera mieux comprise, et d’autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celles-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante d’un mode de réalisation particulier de l’invention, donnée uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
– La illustre une vue très schématique, partielle et en coupe d’un dispositif de fixation complémentaire de tôles selon l’invention  ;
– la est une autre vue très schématique partielle et en coupe du dispositif de fixation de la .

Dans la description qui suit, le terme « comprendre » est synonyme de « inclure » et n’est pas limitatif en ce qu’il autorise la présence d’autres éléments dans le dispositif, ou la structure auxquels il se rapporte. Il est entendu que le terme « comprendre » inclut les termes « consister en ». Par ailleurs, on notera que sur les différentes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques ou similaires.

Dans la présente demande, on notera qu’on entend par « sensiblement parallèle », une direction s’écartant d’au plus 20°, voire d’au plus 10° ou d’au plus 5° d’une direction parallèle. On notera également qu’on entend par « sensiblement orthogonale », une direction s’écartant d’au plus 20°, voire d’au plus 10° ou d’au plus 5° d’un angle d’une valeur de 90°.

La est ainsi une vue très schématique, partielle et en coupe d’un dispositif de fixation complémentaire 1 de tôles selon l’invention.

Ledit dispositif 1 selon l’invention est décrit dans le cadre de l’assemblage d’une première tôle 3 et d’une deuxième tôle 5, préalablement serties, l’une avec l’autre, et par exemple pour l’assemblage de deux tôles 3 et 5 destinées à la réalisation d’un toit ouvrant de véhicule automobile, ou au moins d’un des éléments dudit toit ouvrant, tel qu’un pavillon de toit ouvrant.

On notera bien sûr que ledit dispositif 1 de fixation est avantageusement utilisé dans le cadre d’assemblage et/ou d’une fixation complémentaire de pièces en tôle serties (l’une avec l’autre) destinées à former les ouvrants d’un véhicule automobile, tels que les portes, capots, volets, etc., mais est également utilisable pour toutes tôles préalablement serties ensemble.

Ainsi, à titre non limitatif, dans le cadre de la fabrication d’un toit ouvrant de véhicule automobile, il est généralement nécessaire de sertir, l’une avec l’autre, une première tôle 3 et une deuxième tôle 5. On notera par ailleurs que la première tôle 3 peut être également désignée sous le terme de peau, tandis que la deuxième tôle 5 peut être également désignée sous le terme de doublure et/ou de renfort.

Généralement, le sertissage des tôles 3 et 5 destinées à former un toit ouvrant s’effectue avec un ski de sertissage (non représenté) à 180°. C’est-à-dire qu’une fois serties les tôles 3 et 5, comme illustré à la , présentent une conformation particulière qui va être décrite plus en détail ci-après.

La première tôle 3 comprend un bord de tôle 3a, dit premier bord de tôle, qui est plié et présente sensiblement, en coupe (selon un plan sensiblement orthogonal au plan d’extension principal de la tôle 3), la forme d’un crochet. Ledit bord plié 3a de la première tôle 3 défini ainsi une gorge 3b dans laquelle est engagée au moins partiellement la deuxième tôle 5. Ledit bord de tôle 3a comprend ainsi trois portions, deux portions droites 3c et 3e qui sont sensiblement parallèles entre elles, et une portion 3d arrondie ou courbée qui relie les deux portions 3c et 3e. On notera que ladite portion arrondie 3d correspond sensiblement à la pliure du premier bord 3a de tôle 3. Les deux portions droites 3c et 3e sont par exemple, compris dans des plans sensiblement parallèles entre eux, et/ou dans des plans sensiblement orthogonaux au plan d’extension principal de la première tôle 3.

La deuxième tôle 5 comprend ainsi un bord de tôle 5a engagé dans ladite gorge 3b. De plus, la gorge 3b définie par le premier bord de tôle 3a présente un fond espacé de l’extrémité terminale du deuxième bord 3b de tôle engagée dans ladite gorge 3b. Le fond de gorge 3b correspond également à la face tournée (ou face intérieure), de la portion courbée 3d du bord 3a, vers la deuxième tôle.

Il y a une distance ou un jeu, dit « jeu fond de gorge », entre le fond de gorge 3b et l’extrémité terminale du deuxième bord 5a, c’est-à-dire une distance prédéterminée à respecter entre le fond de gorge 3b défini par la première tôle 3 et l’extrémité terminale du bord 5a de la deuxième tôle 5 engagée dans ladite gorge 3b. Ce jeu ou distance est nécessaire dans le cadre de la fabrication et/ou du montage de certains éléments de véhicule automobile, tels que les toits ouvrants. Ce jeu fond de gorge n’est cependant pas toujours nécessaire pour l’ensemble des pièces serties, mais dépend de l’usage et/ou de la destination desdites tôles serties.

Par ailleurs, les première et deuxième tôles 3 et 5 sont avantageusement liées entre elles par un cordon de colle 7. Le cordon de colle 7 est de préférence situé dans des parties droites et en contact desdites tôles 3 et 5. De plus, le cordon de colle 7 a par exemple pour fonction d’assurer une certaine étanchéité entre les tôles, de limiter les grincements entre tôles lors d’effets de torsions et/ou d’assurer une tenue d’assemblage en cas de chocs ; ledit cordon de colle 7 ne doit donc pas être étiré ou altéré avant d’être réticulé ou cuit (ce qui peut arriver après retournement de l’ensemble peau-doublure).

Le dispositif 1 pour la fixation complémentaire des tôles 3 et 5 comprend ainsi un pointeau 11, un support 13 sur lequel est fixé le pointeau 11, par exemple de manière amovible. Ledit support 13 est avantageusement configuré pour être monté sur une tête porte-outil, telle qu’une tête de sertissage. On notera que lorsque le dispositif 1 est monté sur une tête de sertissage, le support 13 est avantageusement un support de galet.

Ledit pointeau 11 est, quant à lui, avantageusement en un matériau présentant une dureté Vickers supérieure à 2000, et de préférence supérieure à 2500, et généralement environ égale à 2600. Ledit pointeau 11 est par exemple en carbure de tungstène. De plus, ledit pointeau 11 présente avantageusement une extrémité sphérique ou plate, et par exemple une section polygonale, telle qu’une section rectangulaire ou carrée.

Ledit pointeau 11 peut présenter avantageusement des dimensions réduites, par exemple un diamètre inférieur à 5 mm, et préférentiellement inférieur à 2,5 mm, facilitant ainsi son utilisation dans des environnements très encombrés ou contraints par l’environnement ou la structure des pièces serties.

Le support 13 comprend par ailleurs un moyen de fixation 15 pour fixer (de manière amovible) ledit pointeau 11 (sur ledit support 13), ainsi qu’un système de réglage 17 du positionnement du pointeau 11 (par rapport audit support 13).

Ainsi, le moyen de fixation 15 comprend une cavité 15a, par exemple aménagée dans le support 13, ouverte à ses deux extrémités opposées, ainsi qu’une vis 15b, par exemple une vis de pression sans tête. Le pointeau 11 est donc inséré (ou monté) dans la cavité 15a, le pointeau 11 présentant une extrémité 11a dépassant du support 13 en passant à travers d’une des ouvertures de la cavité 15a du support 13. La vis 15b est, quant à elle, disposée dans la cavité 15a, du côté opposé à l’extrémité 11a du pointeau 11, bloquant et fixant ainsi le pointeau 11 dans la cavité 15a et dans le support 13.

Le pointeau 11 et la vis 15b sont avantageusement montés dans la cavité 15a par l’une des extrémités ouvertes de la cavité 15a, facilitant l’accès à la vis 15b, et simplifiant le montage et le démontage du pointeau 11 du support 13.

Le système de réglage 17 du positionnement du pointeau 11 est quant à lui un système configuré pour régler la longueur de pointeau 11 (et notamment de son extrémité 11a) dépassant dudit support 13. Le système de réglage 17 comprend par exemple des cales 17a, telles que des rondelles de calage, disposées dans la cavité 15a entre le pointeau 11 et la paroi de la cavité 15a. Lesdites cales et/ou rondelles 17a sont de plus avantageusement configurées pour être enfilées sur l’extrémité du pointeau 11a. Ainsi, les cales et/ou rondelles de calage 17a sont amovibles et sont donc aisées à ôter ou à ajouter (par l’utilisateur du dispositif 1) pour régler le positionnement dudit pointeau 11 dans la cavité 15a.

Par ailleurs, les cales ou rondelles de calages 17a peuvent également être disposées entre le pointeau 11 et la vis 15b, cette zone faisant office de lieu de stockage desdites cales 17a (ou des rondelles) lorsque lesdites cales 17a ne sont pas disposées pour contribuer au positionnement dudit pointeau 11.

Ainsi, comme cela est plus particulièrement illustré à la et à la , le dispositif 1 est avantageusement, d’une part, disposé sur une tête porte-outil 19 (plus particulièrement visible à la ) monté lui-même sur un bras robotisé (ou robot, non représenté) qui est configuré pour se déplacer sur la périphérie des première 3 et deuxième 5 tôles serties, et notamment réaliser un procédé de fixation complémentaire des première 3 et deuxième 5 tôles par un écrasement (local et ponctuel), au moyen du pointeau 11, dudit premier bord 3a de tôle sur la deuxième tôle 5.

Le fait d’écraser la première tôle 3 au moyen d’un pointeau 11 permet de déformer la matière très localement et ponctuellement pour bloquer tout mouvement relatif entre lesdites tôles, sans découper la première tôle 3, et sans que cela n’altère la valeur du jeu fond de gorge sur l’ensemble de la longueur de sertissage desdites tôles 3 et 5.

Comme plus particulièrement visible à la , l’écrasement, au moyen du pointeau 11, est réalisé au niveau de la pliure du bord 3a de la première tôle 3 définissant le fond de gorge, c’est-à-dire sur la portion courbée 3d du premier bord 3a, et notamment sur la face extérieure de la portion courbée 3d. Il y a ainsi immobilisation des première et deuxième tôles 3 et 5 par écrasement local du jeu fond de gorge entre lesdites tôles 3 et 5. L’écrasement réalisé au moyen du pointeau 11 se fait avantageusement selon un axe sensiblement orthogonal à la zone à écraser, ici la portion courbée 3d du premier bord 3a (ou encore selon un axe sensiblement parallèle au plan d’extension principal du bord 5a de la deuxième tôle 5).

La est une autre vue très schématique du dispositif 1 de la , sur laquelle le dispositif 1 est configuré pour réaliser un procédé de fixation complémentaire de tôles selon l’invention, mais illustrant une alternative à la zone où l’écrasement, au moyen du pointeau 11, dudit premier bord 3a de tôle sur la deuxième tôle 5 est réalisé.

En effet, l’écrasement au moyen du pointeau 11 peut également être réalisé sur le plat de serti 3e, c’est-à-dire la portion droite 3e du premier bord 3a de tôle (notamment la face extérieure de la portion droite 3e). On notera également qu’il est avantageux que le dispositif 1 comprenne une matrice 8 disposée en appui contre la portion droite 3c du premier bord 3a, afin d’éviter la déformation dudit premier bord 3a lors de l’écrasement du plat de serti 3e au moyen du pointeau 11 (la matrice 8 reprenant les efforts que le pointeau 11 fait subir aux tôles 3 et 5).

On notera ainsi que l’écrasement de la première tôle 3 au moyen d’un pointeau 11 peut être réalisé sur la pliure 3d et/ou sur le plat de serti 3e de la première tôle 3.

Comme expliqué précédemment, le dispositif 1 peut avantageusement être monté sur une tête de sertissage, afin que le procédé de fixation complémentaire selon l’invention puisse être effectué subséquemment au sertissage des tôles 3 et 5.

Dans un autre mode de réalisation non représenté, le système de réglage 17 du positionnement du pointeau est configuré pour régler la longueur du pointeau 11 dépassant dudit support 13, et la position du pointeau 11 selon l’une ou les deux autres directions de l’espace.

Claims (10)

1. Procédé de fixation complémentaire d’au moins deux tôles (3, 5), lesdites première (3) et deuxième (5) tôles étant serties entre elles, la première tôle (3) présentant un bord (3a) plié de tôle définissant une gorge (3b) dans laquelle est engagé un bord de tôle (5a) de ladite deuxième tôle (5), caractérisé en ce qu’il y a écrasement, au moyen d’un pointeau (11), dudit bord plié (3a) de la première tôle (3) sur la deuxième tôle (5).
2. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la gorge (3b) définie par le premier bord (3a) de tôle présente un fond espacé de l’extrémité terminale du bord (5a) de la deuxième tôle (5) engagé dans ladite gorge (3b).
3. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il y a écrasement, au moyen du pointeau (11), au niveau de la pliure du bord (3a) de la première tôle (3).
4. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première tôle (3) présente un plat de serti (3e), l’écrasement, au moyen du pointeau (11), étant réalisé au niveau dudit plat de serti (3e).
5. Dispositif (1) de fixation complémentaire de tôles (3, 5) entre elles, caractérisé en ce que le dispositif (1) comprend au moins un pointeau (11), ledit dispositif (1) étant configuré pour réaliser le procédé de fixation complémentaire selon l’une quelconque des revendications précédentes.
6. Dispositif (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le dispositif (1) comprend au moins une tête porte-outil (19) sur lequel est monté pointeau (11).
7. Dispositif (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la tête porte-outil (19) est une tête de sertissage.
8. Dispositif (1) selon l’une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que le dispositif (1) comprend un système de réglage (17) du positionnement dudit pointeau (11).
9. Dispositif (1) selon l’une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que ledit pointeau (11) présente une extrémité sphérique ou plate.
10. Dispositif selon l’une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que ledit pointeau est en un matériau présentant une dureté Vickers supérieure à 2000.