FR3107495A1 - Dispositif de surveillance pour surveiller une personne qui conduit un véhicule - Google Patents

Abstract

Le dispositif (100) de surveillance pour surveiller une personne (1000) qui conduit un véhicule (2000) comporte un dispositif (101) de détection de situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne (1000) à conduire le véhicule (2000) et un dispositif (102) de communication configuré pour entrer en communication avec la personne (1000) en cas de détection d’une situation à risque par le dispositif (101) de détection de situation à risque afin de vérifier la situation à risque détectée. Le dispositif (100) de surveillance comporte un profil (103) personnel en lien avec la personne (1000) et destiné à être exploité lors de la vérification de la situation à risque détectée. Figure à publier avec l’abrégé : Fig. 1

Description

Dispositif de surveillance pour surveiller une personne qui conduit un véhicule

Domaine technique de l’invention

Le domaine technique de l’invention concerne la surveillance d’une personne conduisant un véhicule en vue de détecter une situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne à conduire le véhicule. Plus particulièrement, l’invention est relative à un dispositif de surveillance pour surveiller une personne qui conduit un véhicule.

État de la technique

Une personne qui conduit un véhicule, par exemple un véhicule automobile, doit être vigilante à l’environnement extérieur au véhicule pour assurer la conduite du véhicule en toute sécurité. Cependant, cette personne n’est pas infaillible et peut avoir un moment d’inattention. Un tel moment d’inattention peut être dangereux pour cette personne et peut être source d’accident.

Par exemple, il est connu une fonction de détection de l’inattention d’une personne conduisant un véhicule automobile afin de rappeler à cette personne de faire une pause. Cette fonction peut être assurée en utilisant une caméra qui détecte une possibilité d’inattention. Bien que cette fonction permette d’améliorer la sécurité d’un véhicule, elle détecte de nombreux faux positifs: ainsi il est automatiquement proposé à la personne conduisant le véhicule de faire une pause sans qu’une vérification ne soit réalisée sur cette nécessité de proposer de faire la pause. Or, pour certaines personnes, la détection d’inattention peut être erronée par exemple à cause de problèmes de vue, de port de lunettes, de reflets ou de luminosité dans le véhicule: dans ce cas la fonction de détection d’inattention insiste pour que la personne qui conduit fasse une pause, ce qui la distrait de sa conduite pour rien. Par ailleurs, bien que cette fonction puisse détecter une inattention, elle ne permet pas d’en distinguer des catégories différentes par exemple dont les survenances sont provoquées par différents états de la personne comme un état de somnolence, un état de distraction, un état de stress, un état de malaise ou un état de fatigue.

Pour améliorer la détection d’une éventuelle baisse de vigilance d’un conducteur, il est connu de la demande de brevet français FR 3048543 A1 un dispositif et une méthode de surveillance du conducteur permettant de mesurer un paramètre de surveillance du conducteur et d’estimer l’état de vigilance du conducteur en fonction de la valeur mesurée du paramètre de surveillance et d’une règle d’estimation dans le but d’alerter le conducteur si son état de vigilance est insuffisant. La règle d’estimation peut être modifiée automatique par un algorithme d’apprentissage. Ceci permet de s’adapter au conducteur pour tenir compte du comportement spécifique du conducteur et de réduire le nombre de signaux d’alerte injustifiés au conducteur. Cependant, cette solution demande encore à être améliorée car elle ne permet pas de détecter des mauvaises estimations de l’état de vigilance.

La demande de brevet internationale WO 2015/175435 A1 décrit un procédé de surveillance d’un conducteur permettant de détecter une perte de capacité du conducteur à conduire le véhicule, cette détection pouvant être vérifiée par une demande de réponse du conducteur à une notification permettant de vérifier si tout va bien. Cependant, cette vérification est limitée à savoir si tout va bien, elle ne permet pas de vérifier une situation à risque complexe pour le conducteur. Par ailleurs, cette vérification ne s’appuie que sur une réponse volontaire de l’utilisateur qui peut simplement répondre que tout va bien alors que ce n’est pas foncièrement le cas: le conducteur peut choisir de rester volontairement dans une situation à risque que ce soit par déni ou inacceptation de l’aide proposée ou par manque de connaissance de son état réel pouvant par exemple le mener à un malaise dans les prochaines minutes sans qu’il soit capable de l’anticiper de lui-même comme ce peut être le cas pour un accident vasculaire cérébral, un problème cardiaque ou une crise de glycémie.

Objet de l’invention

L’invention a pour but d’améliorer la sécurité d’une personne lorsqu’elle conduit un véhicule.

À cet effet, l’invention est relative à un dispositif de surveillance pour surveiller une personne qui conduit un véhicule, le dispositif de surveillance comportant un dispositif de détection de situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne à conduire le véhicule et un dispositif de communication configuré pour entrer en communication avec la personne en cas de détection d’une situation à risque par le dispositif de détection de situation à risque afin de vérifier la situation à risque détectée. Le dispositif de surveillance est caractérisé en ce qu’il comporte un profil personnel en lien avec la personne, ce profil personnel étant destiné à être exploité lors de la vérification de la situation à risque détectée.

Un tel dispositif de surveillance présente l’avantage de permettre la vérification de la situation à risque détectée en prenant en compte le profil personnel par exemple pour exploiter, lors de la vérification, l’état cognitif de la personne par communication avec cette personne. La prise en compte du profil personnel permet d’obtenir un meilleur contrôle de la cohérence de la ou des réponses de la personne par exemple à des questions formulées en utilisant le dispositif de communication. Il en résulte donc une amélioration de la sécurité de la personne en permettant, par exemple, au dispositif de surveillance de détecter et de vérifier de manière efficace des situations à risque, en particulier de différentes catégories provoquées par des états différents de la personne.

Le dispositif de surveillance peut comporter en outre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes:
- le dispositif de communication est un assistant personnel à synthèse vocale;
- l’assistant personnel est configuré pour vérifier la situation à risque détectée par le dispositif de détection de situation à risque en posant au moins une question orale à la personne et en analysant une réponse orale de la personne à cette question, ladite question étant dépendante du profil personnel;
- le dispositif de surveillance est configuré pour déclencher un scénario lorsque le dispositif de communication considère que la situation à risque détectée est avérée;
- le dispositif de détection de situation à risque comporte au moins un des dispositifs suivants: un dispositif d’acquisition d’images, un dispositif d’analyse de la trajectoire du véhicule, un dispositif d’analyse des gestes effectués par la personne sur un volant du véhicule, et/ou au moins un capteur de mesure d’un paramètre physiologique de la personne, le capteur de mesure étant choisi parmi: un capteur cardiaque, un capteur de sudation, un capteur de tension;
- le dispositif de communication est configuré pour préciser la situation à risque détectée.

L’invention est aussi relative à un procédé de surveillance d’une personne qui conduit un véhicule, le procédé de surveillance comportant une étape de détection d’une situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne à conduire le véhicule et une étape de vérification de la situation à risque détectée, l’étape de vérification comportant une étape de communication avec la personne, l’étape de communication exploitant un profil personnel en lien avec la personne.

Le procédé de surveillance peut comporter en outre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes:
- l’étape de communication comporte une formulation d’une question liée au profil personnel de la personne par un assistant personnel à synthèse vocale et une réception par l’assistant personnel d’une réponse de la personne, et l’étape de vérification comporte une étape d’analyse de la réponse, l’étape d’analyse de la réponse comportant une comparaison de la réponse de la personne avec une réponse attendue et/ou une analyse du temps de réponse de la personne à la question formulée;
- l’étape de vérification confirme la situation à risque détectée, cette confirmation déclenchant un scénario adapté à la situation à risque détectée.

L’invention est aussi relative à un véhicule comportant un dispositif de surveillance tel que décrit ou à un véhicule configuré pour mettre en œuvre le procédé de surveillance tel que décrit.

D’autres avantages et caractéristiques pourront ressortir clairement de la description détaillée qui suit.

Description sommaire des dessins

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui suit, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif et faite en se référant aux dessins annexés et listés ci-dessous.

La figure 1 illustre schématiquement, selon un mode de réalisation particulier de l’invention, un dispositif de surveillance pour surveiller une personne qui conduit un véhicule, ce dispositif de surveillance étant, selon l’exemple particulier de la figure 1, intégré à un véhicule automobile.

La figure 2 illustre des étapes d’un procédé de surveillance selon un mode de réalisation particulier de l’invention.

Description détaillée

L’invention est relative à un dispositif 100 de surveillance pour surveiller une personne 1000 qui conduit un véhicule 2000. Un exemple particulier de réalisation de ce dispositif 100 de surveillance est représenté embarqué dans le véhicule 2000 en figure 1.

Par la suite, la personne 1000 correspond à la personne 1000 qui conduit le véhicule 2000. «La personne 1000 qui conduit» est à prendre au sens large dans le sens où elle désigne la personne 1000 qui dirige le véhicule 2000. Cette personne 1000 est aussi appelée le conducteur du véhicule 2000, que cette personne soit un homme ou une femme. Ainsi, cette personne 1000, ou conducteur, peut être un pilote lorsque le véhicule est un avion.

La surveillance de la personne 1000 permet de détecter si la personne 1000 n’est plus en capacité de conduire le véhicule 2000 – on parle de perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000 ou alternativement d’incapacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000, et, le cas échéant, de prendre les mesures qui s’imposent en déclenchant par exemple un scénario tel que décrit plus en détails ci-après.

Le véhicule 2000 est, de préférence, un véhicule automobile aussi appelé voiture. Dans le cadre de l’exemple illustré en figure 1, le véhicule 2000 est une voiture.

Bien qu’il soit décrit plus particulièrement un véhicule automobile, le dispositif 100 de surveillance décrit peut être installé dans tout type de véhicule où une situation à risque peut survenir. Ainsi, l’invention s’applique: au domaine automobile dans le sens où le dispositif 100 de surveillance peut être installé dans une voiture ou un autocar afin d’en surveiller le conducteur; au domaine de l’aéronautique par exemple pour surveiller un pilote d’avion de ligne; au domaine ferroviaire par exemple pour surveiller un conducteur de train de grande ligne, de train régional ou de train de fret se déplaçant par exemple la nuit.

De préférence, il est entendu par «situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000» ci-après dénommée simplement situation à risque, une situation à risque pouvant impliquer un danger ou une mise en danger pour la personne 1000 et donc, le cas échéant par voie de conséquence du fait de la conduite du véhicule 2000, pouvant impliquer une mise en danger d’autrui ou de bien(s). Ainsi, la détection de la situation à risque peut être dépendante de l’état de la personne 1000 qui peut provoquer cette perte de capacité, que l’on cherche à détecter, de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000. En particulier, cette perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000 peut se traduire par un état de vigilance insuffisant de la personne 1000 pour assurer en sécurité son activité de conduite du véhicule 2000.

Il peut exister différentes catégories de situation à risque. Une catégorie permet de qualifier la situation à risque et peut être représentative d’un problème susceptible d’être provoqué par une inattention de la personne 1000, un malaise de la personne 1000, un risque de malaise de la personne 1000, ou le stress de la personne 1000. Par exemple, l’inattention de la personne 1000 peut être caractérisée par la fatigue de la personne 1000 comme état de somnolence de la personne 1000, par une perturbation de la personne 1000 du fait d’un dialogue avec un passager du véhicule 2000, ou par une concentration de la personne 1000 sur un écran central du véhicule 2000, ou par l’utilisation d’un téléphone portable par la personne 1000.

Le dispositif 100 de surveillance comporte un dispositif 101 de détection de situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000. Le dispositif 100 de surveillance comporte un dispositif 102 de communication configuré pour entrer en communication avec la personne 1000 en cas de détection d’une situation à risque par le dispositif 101 de détection de situation à risque afin de vérifier la situation à risque détectée. Le dispositif 100 de surveillance comporte un profil 103 personnel, aussi appelé profil utilisateur, en lien avec la personne 1000. Ce profil 103 personnel est destiné à être exploité lors de la vérification de la situation à risque détectée. Ainsi, le dispositif 102 de communication permet en particulier de déclencher ou d’initier une communication, par exemple un échange ou dialogue, avec la personne 1000, cette communication prenant en compte le profil 103 personnel afin de vérifier la situation à risque détectée. L’exploitation du profil 103 personnel présente l’avantage de personnaliser la communication afin d’améliorer la vérification de la situation à risque.

Par exemple, l’exploitation du profil 103 personnel peut permettre de vérifier avec des critères adaptés une situation à risque détectée dont la survenance pourrait par exemple être provoquée par un malaise cardiaque, un AVC («AVC» étant l’abréviation d’Accident Vasculaire Cérébral), un soucis de glycémie lié au diabète, un malaise vagal ou une dépression.

Dès lors, le dispositif 101 de détection peut détecter une situation à risque d’une catégorie prédéterminée choisie par exemple parmi différentes catégories qu’il est apte à détecter. Dans ce cas, le dispositif 102 de communication peut, en exploitant le profil 103 personnel, assurer une vérification efficace en personnalisant la communication avec la personne 1000 en tenant compte de son profil 103 personnel et de la catégorie de la situation à risque détectée pour vérifier de manière efficace la situation à risque détectée. Dans le cadre de cette vérification le dispositif de communication peut étudier l’état cognitif de la personne 1000.

Le dispositif 101 de détection de situation à risque, le dispositif 102 de communication et le profil 103 personnel peuvent être utilisés en synergie pour établir un échange avec la personne 1000 afin de détecter puis vérifier la situation à risque. Ceci permet d’améliorer la sécurité dans le sens où la personnalisation de la communication avec la personne 1000 permet de valider ou non aisément si la situation à risque détectée est avérée et proposer, le cas échéant, une solution adaptée pour améliorer la sécurité de la personne 1000. Cette personnalisation permet aussi de vérifier des situations à risques de catégories différentes pouvant chacune être détectée par le dispositif 101 de détection de situation à risque et étant susceptibles de déclencher des scénarios différents par exemple à appliquer au véhicule 2000 en vue d’assurer la sécurité de la personne 1000.

L’invention est aussi relative à un procédé de surveillance de la personne 1000. De préférence, ce procédé de surveillance utilise, dans le cadre de sa mise en œuvre, le dispositif 100 de surveillance décrit dans la présente description. Le procédé de surveillance, dont un exemple particulier est illustré en figure 2, peut comporter une étape E1 de détection de la situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000. Cette étape E1 de détection est, de préférence, mise en œuvre par le dispositif 101 de détection de situation à risque. Bien entendu, le procédé de surveillance comporte une étape E2 de vérification de la situation à risque détectée. L’étape E2 de vérification comporte une étape E2-1 de communication avec la personne 1000. L’étape E2-1 de communication exploite le profil 103 personnel en lien avec la personne 1000. Les avantages d’un tel procédé de surveillance correspondent notamment aux avantages de l’exploitation du profil 103 personnel décrit ci-avant. L’étape E2 de vérification est, de préférence, mise en œuvre par le dispositif 102 de communication ou à l’aide de ce dispositif 102 de communication.

Par «vérifier la situation à risque détectée», il est entendu qu’il est mis en œuvre un examen permettant de s’assurer que cette situation à risque détectée est exacte (confirmée) ou non. Lorsque la vérification de la situation à risque détectée permet de conclure que la situation à risque est exacte, la situation à risque est dite avérée ou est dite «situation à risque vérifiée». En ce sens, la vérification de la situation à risque détectée peut permettre soit de déterminer que la situation à risque détectée n’est pas avérée ou d’identifier que cette situation à risque n’était que passagère et plus avérée lors de la vérification, soit de confirmer la situation à risque détectée (situation à risque vérifiée). Si la situation à risque détectée n’est pas avérée, il s’agit donc d’un faux positif détecté en particulier par le dispositif 101 de détection de situation à risque, et il n’y a pas lieu de déclencher une ou des actions additionnelles susceptibles de gêner la personne 1000 dans sa conduite du véhicule 2000. Si la situation à risque détectée est avérée, c’est-à-dire confirmée, il est alors possible de déclencher une ou des actions destinées à assurer la sécurité/protection de la personne 1000. Si la situation à risque détectée n’était que passagère, il n’y a pas lieu de déclencher une ou des actions susceptibles de gêner la personne 1000 dans sa conduite du véhicule 2000.

Par ailleurs, l’utilisation du profil 103 personnel peut permettre de faciliter la vérification (validation ou l’invalidation) de la situation à risque détectée dans le sens où il est possible de poser par exemple une question, en utilisant le dispositif 102 de communication, dont la réponse est connue car contenue dans le profil 103 personnel. L’analyse, en particulier par le dispositif 102 de communication, de la réponse donnée par la personne 1000 permet, par exemple, de vérifier:
- une situation à risque de première catégorie représentative d’une perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000 causée par son endormissement, dans ce cas la personne peut donner une bonne réponse mais est trop longue à la donner, ou
- une situation à risque de deuxième catégorie pouvant être vérifiée par détection dans la réponse de la personne: d’une confusion; d’une difficulté à s’exprimer dans un langage connu; d’un niveau de cohérence inapproprié dans la réponse (la réponse est bien formulée verbalement mais son contenu est inexact); par exemple la détection d’une situation de deuxième catégorie pourrait être provoquée par un malaise tel qu’un AVC de la personne 1000.

Par exemple, la situation à risque de première catégorie ou de deuxième catégorie peut être détectée par le disposition 101 de détection en mettant en œuvre une analyse visuelle du comportement de la personne 1000.

Par «profil 103 personnel en lien avec la personne 1000» aussi appelé profil 103 personnel de la personne 1000, il est de préférence entendu que ce profil 103 personnel peut comporter des informations sur la personne 1000 destinées à être utilisées en tout ou partie pour la vérification de la situation à risque détectée. Par exemple, le profil personnel peut comporter tout ou partie des informations suivantes: le nom de la personne 1000, le prénom de la personne 1000, les noms et prénoms de membres de la famille de la personne 1000, des dates connues de la personne 1000 (comme la date de naissance de la personne 1000, les dates de naissance de ses enfants, la date de naissance de son conjoint et/ou la date de son mariage).

Ce profil 103 personnel peut être renseigné soit avant l’entrée dans le véhicule 2000 par remplissage d’un questionnaire par la personne 1000 qui sera ensuite chargé dans le dispositif 100 de surveillance, soit pendant l’usage du véhicule 2000 à l’aide de questions posées par le dispositif 102 de communication (on parle alors de dialogue initial), soit par le croisement et le partage de données avec des objets connectés appartenant à la personne 1000 ou des données d’autres passagers, soit par l’écoute de ce qui est dit dans le véhicule 2000 si cela est autorisé.

Le dispositif 100 de surveillance peut aussi réaliser un apprentissage des usages du véhicule 2000 et d’informations dans les premières semaines d’utilisation du véhicule 2000 pour remplir le profil 103 personnel.

Ainsi, le véhicule 2000 peut apprendre et stocker des informations sur la personne 1000 afin de générer le profil 103 personnel. Le profil 103 personnel (et donc le stockage de ces informations) présente l’intérêt de conserver ces informations pour les utiliser à tout moment dans la vérification de la situation à risque détectée, mais aussi pour leur transmission à un service d’assistance physique (service d’aide médicale urgente, pompier, médecin). Un tel profil 103 personnel peut être emporté par la personne 1000 dans plusieurs véhicules par exemple pour y bénéficier de la fonction de surveillance par des dispositifs de surveillance correspondants.

Le dispositif 101 de détection de situation à risque est notamment embarqué dans le véhicule 2000 tout comme le dispositif 102 de communication. Ceci permet avantageusement de mettre en œuvre une surveillance de la personne 1000 autonome au sein du véhicule 2000.

Le dispositif 101 de détection de situation à risque peut être un détecteur d’inattention avec rappel de faire une pause.

De manière générale, le dispositif 101 de détection de situation à risque peut comporter tout moyen, comme par exemple un système adapté intégrant un calculateur, permettant d’assurer une fonction de détection à un instant donné d’une situation à risque pour la personne 100. Cette situation à risque peut être provoquée par un manque d’attention quelle qu’en soit l’origine.

Selon un exemple, le dispositif 101 de détection comporte une caméra et un système d’intelligence analytique des images de la caméra. Le système d’intelligence analytique peut analyser des clignements des paupières de la personne 1000, l’orientation du regard de la personne 1000, l’orientation du visage de la personne 1000, la respiration de la personne 1000, les traits du visage de la personne 1000 par exemple pour y déceler une asymétrie. L’analyse réalisée par le système d’intelligence analytique peut lui permettre de détecter la situation à risque et, le cas échéant, peut lui permettre de déterminer la catégorie de cette situation à risque détectée. Des capteurs de mesure tels que décrits ci-après peuvent être utilisés en complément pour la détection de la situation à risque et, le cas échéant, pour la détermination de la catégorie de cette situation à risque.

Selon une réalisation particulière, le dispositif 101 de détection de situation à risque peut comporter, en vue d’assurer sa fonction de détection de situation à risque, un système de surveillance visuelle de la personne 1000. Ce système de surveillance visuelle est par exemple configuré pour effectuer une reconnaissance des yeux et/ou des expressions du visage de la personne 1000. Le système de surveillance visuelle peut comporter un dispositif 104 d’acquisition d’images tel qu’une caméra aussi appelée caméra d’inattention. Éventuellement, pour assurer la fonction de détection de situation à risque, en complément du, ou en alternative au, système de surveillance visuelle, le dispositif 101 de détection de situation à risque peut comporter:
- un système d’analyse de la dynamique du véhicule 2000 comme par exemple un dispositif 105 d’analyse de la trajectoire du véhicule 2000,
- et/ou le système d’intelligence analytique,
- et/ou un système analyseur vocal et linguistique,
- et/ou un système, aussi appelé dispositif 106, d’analyse des gestes ou des mouvements effectués par la personne 1000 sur un volant 2001 du véhicule 2000.
Ce ou ces systèmes évoqués dans le présent paragraphe sont configurés pour détecter des anomalies dont l’interprétation par le dispositif 101 de détection lui permet de détecter la situation à risque. Par exemple, le système d’analyse de la dynamique du véhicule 2000 est configuré pour, donc équipé des moyens nécessaires pour, analyser des mouvements latéraux du véhicule 2000. Par exemple, le dispositif 106 d’analyse des gestes ou des mouvements est configuré pour analyser des actions/efforts appliqués au volant 2001 du véhicule 2000 par la personne 1000. Le dispositif 101 de détection de situation à risque peut aussi comporter une interface graphique et/ou vocale permettant d’adresser à la personne 1000 un rappel de faire une pause.

Autrement dit, le dispositif 101 de détection de situation à risque peut comporter au moins un des dispositifs suivants: un dispositif 104 d’acquisition d’images, un dispositif 105 d’analyse de la trajectoire du véhicule 2000, un dispositif 106 d’analyse des gestes effectués par la personne 1000 sur le volant 2001 du véhicule 2000. De tels dispositifs pris isolément ou en combinaison sont avantageux dans le sens où ils permettent aisément, à l’aide d’un ou plusieurs calculateurs et capteurs, de détecter des anomalies dans le cadre de la conduite du véhicule 2000, ces anomalies permettant de détecter une situation à risque correspondante.

Le dispositif 101 de détection de situation à risque peut comporter au moins un capteur 107 de mesure d’un paramètre physiologique de la personne 1000, le capteur 107 de mesure étant choisi parmi: un capteur cardiaque, un capteur de sudation, un capteur de tension. Un ou plusieurs de ces capteurs de mesure peuvent, par exemple, être intégrés au volant, au siège, ou à un objet connecté tel qu’un bracelet ou une montre portée par la personne 1000. Ainsi, chacun de ces capteurs de mesure peut être du type à être porté par la personne 1000. L’avantage de ces capteurs 107 mesure est qu’ils peuvent être utilisés pris seul ou en combinaison pour détecter la situation à risque à partir de mesures réalisées sur la personne 1000, par exemple en traitant les signaux de ces capteurs 107 de mesure à l’aide d’un ou de plusieurs calculateurs. La présence du ou des capteurs 107 de mesure peut être complémentaire, ou être une alternative, à l’un ou plusieurs des dispositifs suivants: le dispositif 104 d’acquisition d’images, le dispositif 105 d’analyse de la trajectoire du véhicule 2000, le dispositif 106 d’analyse des gestes effectués par la personne 1000 sur le volant 2001 du véhicule 2000. Ainsi, le dispositif 100 de détection peut comporter un ou plusieurs capteurs 107 de mesure que la personne 1000 peut porter sur elle et peut connecter au dispositif 100 de surveillance par exemple embarqué dans le véhicule 2000 (un tel capteur de mesure peut être une montre multifonction, aussi appelée «smartwatch» en langue anglaise, comportant un capteur de rythme cardiaque), ce ou ces capteurs 107 de mesure pouvant, le cas échéant, venir compléter la collecte des données physiologiques et ensuite aider à la vérification de la situation à risque par exemple en permettant d’étudier le rythme cardiaque de la personne 1000, le niveau de sudation de la personne 1000 et/ou le niveau de stress de la personne 1000.

Si les capteurs 107 de mesure viennent en complément d’un système de base du dispositif 101 de détection équipant le véhicule 2000, l’absence de ces capteurs 107 de mesure ne doit pas empêcher le fonctionnement du système de base. Par ailleurs, si les capteurs 107 de mesure sont présents mais tendent à invalider une détection de situation à risque par le système de base, leurs données sont ignorées afin de pas empêcher la détection de la situation à risque et la mise en œuvre de la vérification de la situation à risque détectée par le système de base.

Le dispositif 101 de détection peut aussi comporter un capteur de niveau d’alcoolémie dont les données peuvent être utilisées pour détecter la situation à risque.

Outre vérifier la situation à risque détectée, le dispositif 100 de surveillance, et plus particulièrement le dispositif 102 de communication, peut être configuré pour préciser la situation à risque détectée. Ceci est bien entendu réalisé lorsque cette situation à risque est avérée. Par exemple, le dispositif 102 de communication peut, en posant des questions adaptées à la personne 1000, collecter des données complémentaires qui pourront être utilisées par la suite par un service de secours par exemple alerté par le dispositif 100 de surveillance afin d’améliorer la prise en charge de la personne 1000 si des données fournies par le dispositif 100 de surveillance au service de secours permettent au service de secours de soupçonner un malaise tel que par exemple un AVC.

De manière générale, le dispositif 102 de communication peut comporter tout moyen permettant d’entrer en interaction entre le dispositif 100 de surveillance et la personne 1000 afin de vérifier la situation à risque et/ou de préciser la situation à risque en récoltant des données complémentaire relatives à l’état de la personne 1000 par exemple au-delà d’un simple constat visuel établi par le dispositif 101 de détection de situation à risque.

En particulier, le dispositif 102 de communication peut être relié au dispositif 101 de détection de sorte que la détection de la situation à risque par ce dispositif 101 de détection provoque la vérification, par le dispositif 102 de communication, de la situation à risque détectée.

De préférence, le dispositif 102 de communication a comme objectif de ne pas ajouter un facteur de risque de distraction tel que cela serait le cas avec une interface de communication comme un écran qui impliquerait de détourner les yeux de la personne 1000 conduisant le véhicule 2000 de la scène de conduite, c’est-à-dire notamment de la route. En ce sens, le dispositif 102 de communication est préférentiellement configuré pour que la communication avec la personne 1000 soit vocale, par exemple avec un assistant personnel à synthèse vocale formant ledit dispositif 102 de communication ou avec un téléopérateur appelé via le dispositif 102 de communication comportant alors un téléphone. Le téléopérateur assure une fonction d’assistance humaine.

Par exemple, en cas de détection de la situation à risque par le dispositif 101 de détection de situation à risque, le dispositif 102 de communication peut initier un appel automatique vers le téléopérateur qui pose alors des questions à la personne 1000 en utilisant le profil 103 personnel de cette personne 1000 pour vérifier si la situation à risque détectée est avérée, et, le cas échéant, peut envoyer les secours.

De préférence, la vérification de la situation à risque est assurée par l’assistant personnel à synthèse vocale. Autrement dit, le dispositif 102 de communication comporte, ou peut être, l’assistant personnel à synthèse vocale. L’avantage d’un tel assistant personnel est qu’il peut être embarqué dans le véhicule 2000 afin de vérifier la situation à risque détectée par le dispositif 101 de détection de situation à risque localement sans nécessiter de connexion à Internet. L’utilisation d’un assistant personnel embarqué dans le véhicule 2000 autorise aussi de mieux protéger les données de la personne 1000 en empêchant, par exemple, à ces données de se retrouver hors du véhicule 2000.

Par ailleurs, un tel assistant personnel permet d’utiliser la voix pour communiquer avec la personne 1000, ce qui facilite la communication et limite la distraction de la personne 1000 pour ne pas la gêner dans sa conduite.

Alternativement, si le niveau de bruit dans le véhicule 2000 est tel que la communication vocale n’est pas le meilleur moyen pour communiquer avec la personne 1000, il peut être mis en œuvre une autre stratégie par exemple de communication visuelle (affichage vision tête haute ou combiné de conduite) la plus proche de l’axe de vision de la route pour la personne 100 afin d’éviter qu’elle détourne les yeux de la route.

Ainsi, l’assistant personnel, et plus généralement le dispositif 102 de communication, peut être configuré pour vérifier la situation à risque détectée.

Par «assistant personnel à synthèse vocale», il est entendu un assistant personnel configuré pour s’adresser à la personne 1000 par synthèse vocale pour pouvoir engager un dialogue avec la personne 1000, notamment en tendant à ne pas détourner la personne 1000 de sa conduite plus qu’elle ne l’est déjà.

L’assistant personnel pouvant échanger ou dialoguer, par exemple selon un dialogue de type question(s)-réponse(s), avec la personne 1000, l’assistant personnel est préférentiellement aussi configuré pour comprendre la ou les réponses et/ou des commandes vocales que la personne 1000 lui formule afin de pouvoir analyser une ou plusieurs réponses de la personne 1000. L’assistant personnel peut alors, par exemple, vérifier le niveau de pertinence de la ou des réponses ou par exemple analyser le temps de réponse de la personne 1000. Ainsi, l’assistant personnel permet d’engager un vrai dialogue avec la personne 1000 tout en limitant sa distraction. Par «vrai dialogue», il est notamment entendu une prise en compte et analyse des réponses de la personne 1000 avec possibilité de reposer des questions sous plusieurs formulations ou des questions complémentaires pour vérifier ou approfondir une situation à risque détectée. Le dialogue permet aussi, une fois la vérification faite et la situation à risque confirmée/avéré, de poursuivre la discussion par exemple pour empêcher la personne 1000 de s’endormir si la situation à risque est susceptible de correspondre à un état de somnolence de la personne 1000 (on parle alors de sollicitation cognitive), ou encore permet de rassurer la personne 1000 en cas de détection de la situation à risque et de vérification confirmant la situation à risque par exemple dont la catégorie indique un problème plus grave.

Ainsi, l’assistant personnel est, de préférence, configuré de sorte à vérifier la situation à risque détectée par le dispositif 101 de détection de situation à risque en posant au moins une question orale à la personne 1000 et en analysant une réponse orale de la personne 1000 à cette question. La question est dépendante du, c’est à dire en lien avec, le profil 103 personnel dans le sens où la réponse est connue par l’assistant personnel car contenue dans le profil 103 personnel. Ceci permet une vérification efficace de la situation à risque détectée tout en limitant la distraction de la personne 1000.

Ainsi, l’assistant personnel peut comporter, pour assurer ses fonctions, un haut-parleur, un microphone et un calculateur permettant: de générer ou une ou des questions à diffuser par le haut-parleur; et d’analyser la ou les réponses de la personne 1000 enregistrées par l’intermédiaire du microphone. Bien entendu, le calculateur de l’assistant personnel peut accéder au profil 103 personnel par exemple pour générer la ou les questions et/ou analyser la ou les réponses de la personne 1000.

En particulier, le calculateur de l’assistant personnel peut choisir la ou les meilleures questions en fonction de la catégorie de la situation à risque détectée par le dispositif 101 de détection. Ceci permet de vérifier de manière adaptée la situation à risque en fonction de sa catégorie et par exemple de sorte que la vérification de la situation à risque détectée présente le moins de questions/réponses que possible pour une recherche d’efficience d’une part, mais aussi, d’autre part, pour ne pas énerver la personne 1000 par des questions inappropriées ou incomprises.

Ainsi, l’analyse de la réponse de la personne 1000 peut être réalisée en prenant en compte son profil 103 personnel. Par exemple, en comparant la réponse donnée par la personne 1000 avec la réponse connue ou attendue, l’assistant personnel peut facilement déterminer si la situation à risque détectée par le dispositif 101 de détection de situation à risque est avérée. En posant plusieurs questions à la personne 1000, notamment dans un arbre de dialogue cohérent avec la situation à risque détectée et en particulier avec sa catégorie, et en analysant plusieurs réponses de la personne 1000, l’assistant personnel peut vérifier de manière encore plus efficace la situation à risque en permettant d’exclure le plus de cas possible de faux positif de situation à risque détectée.

Dans le cadre du procédé de surveillance, l’étape E2-1 de communication peut permettre d’assurer le dialogue entre l’assistant personnel et la personne 1000. Ainsi, l’étape E2-1 de communication peut comporter une formulation E2-1-1 d’une question liée au profil 103 personnel de la personne 1000 par l’assistant personnel à synthèse vocale et une réception E2-1-2 par l’assistant personnel d’une réponse de la personne 1000. Dès lors, l’étape E2 de vérification comporte une étape E2-2 d’analyse de la réponse. Cette étape E2-2 d’analyse de la réponse comporte une comparaison de la réponse de la personne 1000 avec une réponse attendue, par exemple issue du profil 103 personnel, et/ou une analyse du temps de réponse de la personne 1000 à la question formulée. C’est cette étape E2-2 qui peut permettre de conclure de manière efficace si la situation à risque détectée est vérifiée, donc avérée, par exemple si le temps de réponse est trop long (dépassement d’un seuil) ou si la réponse de la personne 1000 est différente de la réponse attendue.

Ainsi, la configuration de l’assistant personnel dans le cadre du dispositif 100 de surveillance et/ou de l’étape E2-1 de communication associée à l’étape E2-2 d’analyse ont pour avantage de permettre la vérification efficace de la situation à risque détectée, c’est-à-dire de permettre la confirmation ou non de la situation à risque détectée par le dispositif 101 de détection de situation à risque, en s’appuyant sur une ou des données du profil 103 personnel afin de poser une ou plusieurs questions à la personne 1000. La ou les questions ainsi que la ou les réponses correspondantes permettent de vérifier l’état cognitif de la personne 1000, en particulier lors de l’analyse de la ou des réponses de la personne 1000. De telles questions permettent par exemple de contrôler la cohérence des réponses de la personne 1000 notamment via l’étape E2-2 d’analyse. Le temps de réponse de la personne 1000 peut par exemple, si il est trop long, permettre de confirmer une situation à risque détectée susceptible d’être provoquée par exemple par un état de fatigue de la personne 1000, tandis qu’une incohérence dans les réponses peut permettre de confirmer une situation à risque qui serait susceptible d’être provoquée par un AVC.

Le profil 103 personnel peut être stocké dans une mémoire 108 du dispositif 100 de surveillance, l’assistant personnel pouvant accéder à cette mémoire. Cette mémoire 108 est, de préférence, une mémoire du véhicule 2000.

Le profil 103 personnel peut être détaillé par un profil complémentaire accessible au dispositif 102 de communication, ce profil complémentaire pouvant être stocké en ligne sur Internet ou dans un objet connecté (tel qu’un mobile multifonction aussi appelé «smartphone» en langue anglaise ou une smartwatch) appartenant à la personne 1000.

Il résulte de ce qui a été décrit ci-avant que le profil 103 personnel peut comporter des informations relatives à la personne 1000 et susceptibles d’être utilisées par le dispositif 102 de communication pour élaborer une ou plusieurs questions à destination de la personne 1000. Ainsi, le dispositif 102 de communication lorsqu’il s’agit d’un assistant personnel, ou de l’opérateur évoqué ci-avant, dispose d’information(s) nécessaire(s) à comparer avec la ou les réponses données par la personne 1000 suite à une détection de situation à risque en vue de la vérifier et, le cas échéant, de la préciser.

Le dispositif 102 de communication peut aussi être configuré pour déclencher un scénario lorsque le dispositif 102 de communication considère que la situation à risque détectée par le dispositif 101 de détection de situation à risque est avérée. Le dispositif 102 de communication peut être configuré pour mettre en œuvre le scénario.

Dans le cadre du procédé de surveillance, ce procédé de surveillance peut être tel que l’étape E2 de vérification confirme la situation à risque détectée, cette confirmation déclenchant un scénario (étape E3) adapté à la situation à risque détectée. Par exemple, ce scénario est destiné à mettre la personne en sécurité. La confirmation de la situation à risque détectée correspond à considérer que la situation à risque détectée est avérée donc vérifiée.

L’avantage du déclenchement du scénario est de permettre la mise en œuvre un déroulement préétabli, c’est-à-dire prendre une ou des mesures, dont le but est d’améliorer la sécurité de la personne 1000 notamment en vue de la sortir de la situation à risque dans laquelle elle se trouve.

Par exemple, le dispositif 100 de surveillance, et plus particulièrement son dispositif 102 de communication, peut avoir une ou plusieurs réactions adaptées à chaque situation à risque détectée et avérée, en particulier cette adaptation est fonction de la catégorie de la situation à risque détectée. La ou les réactions adaptées à une situation à risque avérée et, le cas échéant, précisée à l’aide du dispositif 102 de communication peuvent former un scénario correspondant. Par exemple, le scénario peut être de demander à la personne 1000 l’arrêt immédiat du véhicule 2000 et d’appeler automatiquement les secours, ou bien le scénario peut être de maintenir une discussion pour stimuler la personne 1000 jusqu’à la prochaine aire d’autoroute s’il a besoin de faire une pause dans le cas d’une situation à risque qui serait susceptible d’être liée à un état de fatigue de la personne 1000 alors que le véhicule 2000 évolue sur autoroute.

Le scénario déclenché peut aussi être dépendant du contexte en prenant en compte l’endroit où évolue le véhicule 2000, comme par exemple une autoroute et/ou la météo.

Le scénario peut aussi adapter des interfaces graphiques du véhicule 2000 pour améliorer la conduite: par exemple, le scénario peut positionner les informations nécessaires pour la conduite au plus proche de la route (par exemple via un afficheur tête haute) ou encore éliminer certaines informations secondaires qui ne doivent pas venir perturber davantage la personne 1000 dans le cadre de la situation à risque correspondante.

Ainsi, lorsque la situation à risque détectée est avérée, le scénario déclenché peut être de simplifier la conduite en adaptant, au niveau de compétence et de concentration à l’instant courant de la personne 1000, les informations qui lui sont fournies par le véhicule 2000. Le scénario peut alors prévoir une emphase visuelle à un endroit stratégique proche de la scène de conduite, ou encore prévoir de nettoyer ou simplifier les informations de conduite à la disposition de la personne 1000 (par exemple en supprimant certaines informations) ou même de supprimer complètement les informations secondaires inutiles pour la conduite du véhicule 2000 afin de s’adapter au niveau de compétence ou de concentration de la personne 1000. La personne 1000 peut alors se concentrer sur ce qui est le plus important et le plus urgent à traiter comme par exemple la vitesse, la trajectoire, et la destination pour un arrêt d’urgence ou une pause. Pour mettre en œuvre cela, le dispositif 100 de surveillance, en particulier via le dispositif 102 de communication, peut commander au véhicule 2000 le retrait d’informations distrayantes non primordiales sur le combiné de conduite du véhicule 2000 ou sur un écran central multimédia du véhicule 2000. Ceci permet d’améliorer la sécurité de la personne 1000, de ses éventuels passagers ou d’autres usagers autour du véhicule 2000.

Le scénario déclenché, en particulier par le dispositif 100 de surveillance et/ou par la confirmation de la situation à risque détectée peut activer un composant 109 du véhicule 2000 tel qu’un actionneur. Par exemple, le scénario déclenché peut être tel que le composant est un système de navigation du véhicule 2000 pour guider la personne 1000 vers un arrêt. Le composant peut être un module de l’assistant personnel qui lorsqu’il est activé assure un dialogue avec la personne 1000 dans le but de la maintenir dans un état lui permettant d’arrêter son véhicule 2000.

La ou les informations supplémentaires apportées à la situation à risque détectée et avérée pour la préciser (en particulier en utilisant le dispositif 102 de communication) peuvent servir dans le choix d’un scénario le plus approprié à mettre en œuvre pour assurer la sécurité de la personne 1000 et donc aider au mieux cette personne 1000.

Il est décrit ci-après plusieurs cas d’usages pour lesquels le dispositif 100 de surveillance permet d’améliorer la sécurité du véhicule 2000 et donc de la personne 1000 en particulier lorsque le véhicule 2000 est un véhicule automobile.

Selon un premier cas d’usage, la personne 1000 conduisant le véhicule 2000 est fatiguée (état de fatigue) ou plus dangereux est dans un état de somnolence. Le dispositif 101 de détection de situation à risque permet de détecter une situation à risque correspondant à une perte de la capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000 et dont la catégorie est représentative d’une survenance du premier cas d’usage. Ensuite, en vue de valider ou d’invalider cette situation à risque, l’assistant personnel lance un dialogue avec la personne 1000 en posant à la personne 1000 des questions afin de vérifier l’état cognitif de la personne 1000. Par exemple, les questions posées par l’assistant personnel sont des questions personnelles dont l’assistant personnel connait les réponses grâce au profil 103 personnel de la personne 1000. Ainsi, l’assistant personnel peut comparer la véracité des réponses de la personne 1000 ou encore analyser le ou les temps de réponse de la personne 1000 en vue de confirmer ou non la situation à risque détectée. L’assistant personnel peut comporter un arbre de dialogue adapté pour vérifier la situation à risque et, le cas échéant, préciser la situation à risque par exemple en déterminant un indicateur de gravité de cette situation à risque. Si l’assistant personnel conclu que la situation à risque détectée est avérée, il peut alors proposer une solution comme par exemple faire une pause dès que cela est possible (par exemple en proposant à la personne 1000 de garer le véhicule 2000 au bord d’une route ou sur une aire d’autoroute). L’assistant personnel peut aussi continuer le dialogue avec la personne 1000 jusqu’à l’arrêt du véhicule 2000 pour stimuler la personne 1000 par dialogue avec elle afin de la maintenir en alerte le temps d’arriver sur un lieu de pause recommandé. Ainsi, il est permis de mieux conseiller la personne 1000 en permettant à l’assistant personnel de détecter un faux positif (la situation à risque n’est alors pas avérée et il ne faut pas déranger plus la personne 1000) ou de détecter quelque chose de plus grave auquel il faut remédier si la situation à risque est avérée.

Selon un deuxième cas d’usage, la personne 1000 conduisant le véhicule 2000 fait un malaise (l’état de la personne est un état de malaise) comme par exemple une attaque cardiaque ou un AVC. Le dispositif 101 de détection de situation à risque permet de détecter une situation à risque correspondant à une perte de la capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000 et de catégorie représentative d’une survenance du deuxième cas d’usage. En complément, le dispositif 100 de surveillance peut comporter des capteurs placés sur la personne 1000, comme une montre connectée ou un bracelet connecté, et analysant par exemple le rythme cardiaque de la personne 1000 pour participer à la détection de la situation à risque. Ensuite, en vue de valider ou d’invalider cette situation à risque détectée, l’assistant personnel lance un dialogue avec la personne 1000 en lui posant des questions afin de vérifier l’état cognitif de la personne 1000 par exemple en posant à la personne des questions personnelles dont il connait les réponses. L’assistant personnel peut alors comparer la véracité des réponses de la personne 1000 ou encore analyser le ou les temps de réponse de la personne 1000. Si les réponses sont inappropriées ou même que le phrasé n’est pas cohérent, l’assistant personnel peut alors considérer que la situation à risque est avérée et même, le cas échéant, la préciser en collectant des données complémentaires. L’assistant personnel peut comporter un arbre de dialogue adapté pour vérifier la situation à risque et, le cas échéant, préciser la situation à risque par exemple en déterminant un indicateur de gravité de cette situation à risque. Ici, le dispositif 100 de surveillance, notamment l’assistant personnel, peut alors proposer à la personne 1000 un arrêt immédiat sur le bord de la route (bas-côté ou bande d’arrêt d’urgence) et l’assistant personnel peut en même temps appeler les secours, transmettre la position GPS du véhicule 2000 aux secours, et commencer à donner toutes les informations utiles aux secours. Dès lors, la personne 1000 peut ici être mieux conseillée car il est possible de discriminer ce genre de situation à risque liée au deuxième cas d’usage par rapport à une situation à risque provoquée par un état de fatigue/somnolence de la personne 1000 plus commune correspondant au premier cas d’usage. Il est alors ici possible de conseiller un arrêt immédiat pour ne pas aggraver la situation de malaise par le risque d’accident. Ici, la personne 1000 peut être assistée par l’assistant personnel pour l’appel d’une assistance médicale et l’envoi de données aux secours en lien avec la situation à risque détectée et avérée.

Le troisième cas d’usage correspond à la détection d’un faux positif de situation à risque ou d’une situation à risque passagère par le dispositif 101 de détection de situation à risque. Dans ce troisième cas d’usage, le dispositif 101 de détection de situation à risque détecte la situation à risque par exemple provoquée par le fait que la personne 1000 est potentiellement dans une situation de fatigue ou d’inattention passagère (perturbée par un dialogue avec son passager, ou concentrée sur son écran central du véhicule ou pire sur son smartphone) entraînant un risque pour sa sécurité. Selon les temps d’inattention ou les temps de clignement des paupières il est possible au dispositif 101 de détection de situation à risque de discerner plusieurs niveaux pour différencier une perte d’attention passagère d’une fatigue. Dans ce troisième cas d’usage, l’assistant personnel lance alors un dialogue avec la personne 1000 en lui posant des questions afin de vérifier l’état cognitif de la personne par exemple en posant des questions personnelles dont l’assistant personnel connait les réponses afin de comparer la véracité des réponses de la personne 1000, ou encore d’analyser le ou les temps de réponse de la personne 1000. Si les réponses sont appropriées ou que le ou les temps de réponse sont rapides, il est possible d’en déduire que la situation à risque détectée est un faux positif, ou que la situation à risque détectée de type inattention passagère est passée (par exemple la personne 1000 ne regarde plus l’écran central du véhicule 2000 mais la route) dans le sens où la situation à risque peut avoir été réelle mais n’est pas avérée du fait du dialogue établi entre l’assistant personnel et la personne 1000. Dans ce cas, le dispositif 100 de surveillance peut alors proposer un arrêt sur la prochaine zone d’arrêt adaptée disponible (bas-côté ou aire d’autoroute) si le temps depuis le précédent arrêt du véhicule 2000 semble opportun, c’est-à-dire de plus de 2 heures, mais sans insister davantage pour ne pas gêner la personne 1000. Selon ce troisième cas d’usage, la personne 1000 est mieux conseillée car il est possible de détecter un faux positif par exemple dû à un port de lunettes ou simplement d’une situation à risque passagère telle qu’une attention prolongée sur un écran ou une discussion avec un passager du véhicule 2000. La personne 1000 peut alors être prévenue du risque potentiellement détecté, mais avec moins d’insistance et moins d’initiatives que dans le cadre des premier et deuxième cas d’usage.

En particulier, la mise en relation du dispositif 101 de détection de situation à risque de type détecteur d’inattention avec rappel de faire une pause, du dispositif 102 de communication de type assistant personnel avec compréhension de commandes vocales et de réponses par synthèse vocale, et du profil 103 personnel permet de mieux vérifier une situation à risque correspondant à une perte de capacité de la personne 1000 à conduire le véhicule 2000 causée par un manque d’attention de la personne 1000 ou par un problème de la personne 1000, et de proposer des solutions adaptées pour assurer la sécurisation de cette personne 1000.

Bien entendu, l’invention est aussi relative au véhicule 2000 qui comporte alors le dispositif 100 de surveillance tel que décrit ou qui est configuré pour mettre en œuvre le procédé de surveillance tel que décrit. Un tel véhicule 2000 présente notamment l’avantage d’améliorer la sécurité de la personne 1000 en cherchant à confirmer, le cas échéant, si une situation à risque détectée est avérée.

Il résulte de ce qui a été décrit précédemment qu’il est possible à l’aide du dispositif 102 de communication de détecter, le cas échéant, s’il s’agit d’une erreur du dispositif 101 de détection et donc qu’il n’y a pas d’impact sur la sécurité de la personne 1000 ou s’il s’agit d’un problème réel à traiter par exemple en déclenchant un scénario.

En proposant, de préférence, un échange incitatif sous forme de dialogue oral entre la personne 1000 et le véhicule 2000 via l’assistant personnel, cela présente l’avantage de faire revenir la personne 1000 dans une attention plus favorable à la conduite du véhicule 2000 en attendant d’arriver sur un espace de pause.

La présente invention trouve une application industrielle dans le domaine de la sécurité d’une personne conduisant un véhicule 2000.

Claims (10)

1. Dispositif (100) de surveillance pour surveiller une personne (1000) qui conduit un véhicule (2000), le dispositif (100) de surveillance comportant:
   - un dispositif (101) de détection de situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne (1000) à conduire le véhicule (2000), et
   - un dispositif (102) de communication configuré pour entrer en communication avec la personne (1000) en cas de détection d’une situation à risque par le dispositif (101) de détection de situation à risque afin de vérifier la situation à risque détectée,
   caractérisé en ce qu’il comporte un profil (103) personnel en lien avec la personne (1000) et destiné à être exploité lors de la vérification de la situation à risque détectée.
2. Dispositif (100) de surveillance selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif (102) de communication est un assistant personnel à synthèse vocale.
3. Dispositif (100) de surveillance selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l’assistant personnel est configuré pour vérifier la situation à risque détectée par le dispositif (101) de détection de situation à risque en posant au moins une question orale à la personne (1000) et en analysant une réponse orale de la personne (1000) à cette question, ladite question étant dépendante du profil (103) personnel.
4. Dispositif (100) de surveillance selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il est configuré pour déclencher un scénario lorsque le dispositif (102) de communication considère que la situation à risque détectée est avérée.
5. Dispositif (100) de surveillance selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (101) de détection de situation à risque comporte:
   - au moins un des dispositifs suivants: un dispositif (104) d’acquisition d’images, un dispositif (105) d’analyse de la trajectoire du véhicule (2000), un dispositif (106) d’analyse des gestes effectués par la personne (1000) sur un volant (2001) du véhicule (2000), et/ou
   - au moins un capteur (107) de mesure d’un paramètre physiologique de la personne (1000), le capteur (107) de mesure étant choisi parmi: un capteur cardiaque, un capteur de sudation, un capteur de tension.
6. Dispositif (100) de surveillance selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (102) de communication est configuré pour préciser la situation à risque détectée.
7. Procédé de surveillance d’une personne (1000) qui conduit un véhicule (2000), le procédé de surveillance comportant:
   - une étape (E1) de détection d’une situation à risque représentative d’une perte de capacité de la personne (1000) à conduire le véhicule (2000),
   - une étape (E2) de vérification de la situation à risque détectée,
   l’étape (E2) de vérification comportant une étape (E2-1) de communication avec la personne (1000), caractérisé en ce que l’étape (E2-1) de communication exploite un profil (103) personnel en lien avec la personne (1000).
8. Procédé de surveillance selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l’étape (E2-1) de communication comporte:
   - une formulation (E2-1-1) d’une question liée au profil (103) personnel de la personne (1000) par un assistant personnel à synthèse vocale,
   - une réception (E2-1-2) par l’assistant personnel d’une réponse de la personne (1000),
   et en ce que l’étape (E2) de vérification comporte une étape (E2-2) d’analyse de la réponse, l’étape (E2-2) d’analyse de la réponse comportant une comparaison de la réponse de la personne (1000) avec une réponse attendue et/ou une analyse du temps de réponse de la personne (1000) à la question formulée.
9. Procédé de surveillance selon l’une quelconque des revendications 7 à 8, caractérisé en ce que l’étape (E2) de vérification confirme la situation à risque détectée, cette confirmation déclenchant (E3) un scénario adapté à la situation à risque détectée.
10. Véhicule (2000), caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif (100) de surveillance selon l’une quelconque des revendications 1 à 6 ou en ce qu’il est configuré pour mettre en œuvre le procédé de surveillance selon l’une quelconque des revendications 7 à 9.