FR3093800A1

FR3093800A1 - Dispositif de selection d’une orthese de cve

Info

Publication number: FR3093800A1
Application number: FR1902442A
Authority: FR
Inventors: Arnaud Gobet
Original assignee: Laboratoires Innothera SAS
Current assignee: Laboratoires Innothera SAS
Priority date: 2019-03-11
Filing date: 2019-03-11
Publication date: 2020-09-18
Anticipated expiration: 2039-03-11
Also published as: FR3093800B1; US20200289333A1; CA3075104A1; RU2020109768A; DE102020106512A1; US11534345B2

Abstract

DISPOSITIF DE SELECTION D’UNE ORTHESE DE CVE Procédé de sélection d’une orthèse de contention veineuse élastique destinée à être enfilée sur un membre inférieur (M) d’un patient, ledit procédé comportant les étapes suivantes :1) acquisition d’une photo (P) représentant la peau dudit membre et une carte de calibration (10) comportant une ou plusieurs zones de calibration (12), la carte de calibration étant posée sur ledit membre dans une position dite « position d’acquisition » ; 2) calibration de la photo (P) au moyen de la ou des zones de calibration (12), de manière que la représentation de ladite peau sur la photo présente une couleur calibrée, puis sélection, en fonction de la couleur calibrée, par ordinateur (22) et dans un ensemble de couleurs d’un nuancier, d’une couleur de nuancier, de préférence de la couleur de nuancier la plus proche de la couleur calibrée, dite « couleur optimale », puis détermination, par ordinateur, d’une couleur d’orthèse en fonction de la couleur de nuancier sélectionnée ;3) sélection d’une orthèse présentant ladite couleur d’orthèse. Figure pour l’abrégé : Fig. 2

Description

DISPOSITIF DE SELECTION D’UNE ORTHESE DE CVE

La présente invention concerne un procédé de sélection d’une orthèse de compression veineuse élastique, ou CVE, ci-après « orthèse », indiquée en cas d'insuffisance veineuse d'un membre inférieur d'un patient. L’invention concerne également un dispositif de sélection pouvant être mis en œuvre dans un procédé selon l’invention.

Les orthèses de compression veineuse élastique, anciennement connues sous la dénomination de "bas (ou chaussettes) de contention" ou "collants de contention", sont des dispositifs médicaux textiles produisant un effet thérapeutique par compression des membres inférieurs, par opposition aux "bas de maintien" (ou encore "bas de soutien" ou "bas antifatigue") et aux "bas mode", qui ne sont pas des dispositifs médicaux à visée thérapeutique.

Les orthèses de compression veineuse élastique sont conçues pour produire un effet thérapeutique par compression du membre inférieur sur une étendue plus ou moins grande, habituellement avec un profil de compression dégressif vers le haut à partir de la cheville.

L'efficacité d'un traitement au moyen d'une orthèse est directement liée au respect de la prescription médicale par le patient. A défaut d'une bonne observance, la maladie peut empirer, ce qui entraîne un risque supplémentaire pour le patient, mais également des coûts pour la Sécurité Sociale ou les organismes de financement des soins.

Il existe donc un besoin permanent pour des solutions permettant d’améliorer l’observance.

Un but de l'invention est de répondre, au moins partiellement, à ce besoin.

Par ailleurs, on connaît de WO 2007/011929 un dispositif qui associe un téléphone portable et une carte de calibration. Ce dispositif est destiné à faciliter la recherche d’objets décoratifs, par exemple un meuble, dans une couleur coordonnée à celle d’articles que les utilisateurs ont chez eux, par exemple un papier peint. Ce document ne décrit pas, ni ne suggère, qu’un tel dispositif puisse être utilisé dans le domaine médical, et plus particulièrement pour améliorer l’observance d’un traitement.

L’invention propose un procédé de sélection d’une orthèse de CVE destinée à être enfilée sur un membre inférieur d’un patient, ledit procédé comportant les étapes suivantes :
1) acquisition d’une photo représentant la peau dudit membre et une carte de calibration comportant une ou plusieurs zones de calibration, la carte de calibration étant posée sur ledit membre dans une position dite « position d’acquisition » ;
2) calibration de la photo au moyen de la ou des zones de calibration, de manière que la représentation de ladite peau sur la photo présente une couleur calibrée, puis sélection, en fonction de la couleur calibrée, par ordinateur et dans un ensemble de couleurs d’un nuancier, d’une couleur de nuancier, de préférence de la couleur de nuancier la plus proche de la couleur calibrée, dite « couleur optimale », puis détermination, par ordinateur, d’une couleur d’orthèse en fonction de la couleur de nuancier sélectionnée ;
3) sélection d’une orthèse présentant ladite couleur d’orthèse.

Comme on le verra plus en détail dans la suite de la description, l’inventeur a constaté que, jusqu’à la présente invention, le patient passait la main à l’intérieur de l’orthèse pour l’étirer et se faire ainsi une idée de son aspect en position enfilée. Ce procédé de sélection conduisait cependant à des déceptions. L’inventeur a en effet remarqué que ce procédé ne permet pas une simulation précise, notamment du fait que la couleur de la main n’est pas toujours la même que celle d’un membre inférieur et que la tension appliquée est très variable en fonction de la taille de la main du patient. Ce problème est d’autant plus critique que l’orthèse est fortement élastique et peut donc changer significativement d’aspect lorsqu’elle est enfilée.

Un procédé selon l’invention permet avantageusement de sélectionner une orthèse rapidement, de manière objective et sans devoir l’enfiler. Il limite avantageusement le risque de déception. L’observance en est améliorée.

De préférence, la couleur d’orthèse déterminée à l’étape 2), dite « couleur dérivée », est différente de la couleur d’orthèse la plus proche de la couleur de nuancier sélectionnée. La couleur dérivée permet de tenir compte d’effets subjectifs, difficiles à anticiper, qui conduisent à ne pas choisir ladite couleur optimale.

Un procédé selon l'invention peut encore comporter une ou plusieurs des caractéristiques optionnelles suivantes :

on détermine la couleur dérivée par analyse statistique de réponses d’un groupe de patients à un sondage d’opinion ;
le groupe de patients est constitué de personnes pour lesquelles la mise en œuvre des étapes 1) et 2) aboutit, en moyenne, à ladite couleur de nuancier sélectionnée ;
le groupe de patients est constitué de personnes partageant une même caractéristique, par exemple un même sexe ou une même tranche d’âge ;
le nuancier comporte des couleurs d’orthèse, de préférence est constitué de couleurs d’orthèse ;
à l’étape 1), on utilise un appareil d’acquisition choisi parmi un téléphone portable et une tablette ;
à l’étape 1), on utilise un appareil d’acquisition comportant un écran affichant au moins un marqueur de référence à associer à une référence de la carte de calibration pour atteindre une position d’acquisition prédéterminée ;
à l’étape 1), on utilise une carte de calibration configurée pour épouser la forme du membre et/ou en un matériau hypoallergénique et/ou comportant une ouverture à travers laquelle la peau du membre est visible dans la position d’acquisition ;
à l’étape 2), on utilise un ordinateur intégré à l’appareil utilisé pour acquérir la photo à l’étape 1) ou un ordinateur indépendant dudit appareil auquel ledit appareil transfère la photo à l’issue de l’étape 1) ;
à la fin de l’étape 2), un opérateur examine la couleur d’orthèse déterminée par l’ordinateur et choisit de passer à l’étape 3) ou de retourner à l’étape 2) pour que l’ordinateur sélectionne une autre couleur d’orthèse, suivant des critères prédéfinis ;
avant l’étape 3), un opérateur choisit une gamme d’orthèses dans laquelle la sélection à l’étape 3) est effectuée ;
de préférence, avant l’étape 2), l’opérateur choisit une gamme d’orthèses dans laquelle la sélection à l’étape 3) est effectuée, et, à l’étape 2), l’ordinateur sélectionne la couleur d’orthèse parmi les seules couleurs d’orthèse qui sont des couleurs d’orthèses de ladite gamme ;
à l’étape 3), ladite sélection est effectuée par ordinateur et communiquée à un opérateur de l’ordinateur ;
l’ordinateur fournit, de préférence sur un écran, un état des stocks pour l’orthèse sélectionnée et/ou fournit un délai de livraison pour l’orthèse sélectionnée et/ou est configuré pour que l’opérateur puisse passer une commande de l’orthèse sélectionnée.

Définitions

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore à la lecture de la description détaillée qui va suivre, et à l'examen du dessin annexé dans lequel

la figure 1 représente schématiquement un exemple d’orthèse de CVE ;

la figure 2 illustre schématiquement un procédé selon l’invention, la carte de calibration étant dans la position d’acquisition.

Description détaillée

Orthèse

Une orthèse, de forme générale tubulaire, comprend classiquement une partie de pied 2 enveloppant le pied et une partie de jambe comportant une partie de cheville 4 enveloppant la cheville et une partie de mollet 6 enveloppant le mollet (figure 1).

L'orthèse s'étend jusqu'à un niveau situé au-dessous du genou dans le cas où l'orthèse est une chaussette "mi-bas" (ou "bas-jarret").

La configuration en forme de chaussette n'est pas limitative, et l’orthèse peut être également réalisée sous forme d'un "bas-cuisse", prolongé par une partie de cuisse compressive. L'orthèse peut être également réalisée sous forme d'un collant, et/ou être dépourvue de partie de pied (bas ou collant de type "pied ouvert").

Le profil de pression exercé par une orthèse est habituellement dégressif vers le haut à partir de la cheville.

Les orthèses sont réparties selon le référentiel ASQUAL en quatre classes textiles, de la classe I (13 à 20 hPa ≈ 10 à 15 mmHg à la cheville) à la classe IV (> 48 hPa ≈ > 36 mmHg à la cheville).

Pour permettre une compression des membres inférieurs à un niveau élevé de pression procurant un effet thérapeutique, une orthèse est classiquement réalisée à partir d'une maille tricotée et incorpore, dans la partie de jambe, un fil de trame élastique, généralement en un élasthanne guipé.

Ce fil de trame, peu visible lorsque l’orthèse est détendue, en « position à plat », peut devenir visible dans la position enfilée, ce qui modifie l’aspect de l’orthèse.

La teinte de l’orthèse peut donc être différente entre la position à plat et la position enfilée.

Carte de calibration

La carte de calibration 10 est notamment destinée à servir de référence colorimétrique pour l'analyse des couleurs de photos prise avec l’appareil d’acquisition.

La carte de calibration 10 est classiquement sensiblement plane. De préférence, elle est souple ou semi-rigide, de préférence afin de pouvoir être épouser la forme du membre inférieur M sur lequel elle est appliquée (figure 2). Elle peut être par exemple en carton ou en plastique. De préférence, elle est en un matériau hypoallergénique.

Par définition, une carte de calibration porte une pluralité de zones de calibration 12. Chaque zone de calibration a une couleur normalisée qui est connue de l’ordinateur qui, à l’étape 2), effectue la calibration. La couleur est dite « normalisée » quand elle a été déterminée dans des conditions d’éclairage de la zone de calibration prédéterminées.

Dans un mode de réalisation, les zones de calibration comportent des aplats de différentes couleurs, de préférence des couleurs de peaux d’êtres humains. De préférence, la carte de calibration comporte plus de 5, de préférence plus de 10 zones de calibration ayant chacune une couleur beige spécifique et susceptible d’être la couleur d’une peau d’un être humain. Dans un mode de réalisation, ces zones de couleur beiges représentent plus de 50%, plus de 80%, de préférence 100% des zones de calibration de la carte de calibration.

La carte de calibration présente de préférence une épaisseur inférieure à 3 mm, de préférence inférieure à 2 mm, de préférence inférieure à 1 mm. Avantageusement, dans la position d’acquisition, la peau et les zones de calibration 12 sont sensiblement dans le même plan. La précision de l’évaluation de couleur en est améliorée.

De préférence encore, les zones de calibration 12 sont disposées sur la carte de calibration de manière à être distantes, dans le plan de la photo, de moins de 30 mm, de préférence de moins de 20 mm, de préférence de moins de 10 mm de la peau. La calibration, sur la base des zones de calibration, permet avantageusement d’aboutir à une couleur calibrée très proche de la couleur réelle de la peau.

De préférence, la carte de calibration comporte une ouverture 14 à travers laquelle la peau du membre inférieur M peut être visible dans la position d’acquisition. La présence d’une ouverture facilite l’analyse de la photo, l’ordinateur utilisé à l’étape 2) disposant de préférence de moyens pour identifier cette ouverture sur la photo.

La forme de l’ouverture n’est pas limitative. Elle peut déboucher à la périphérie de la carte de calibration, comme une échancrure, ou, de préférence, être délimitée par un contour fermé. De préférence, elle présente la forme d’un disque, la carte de calibration pouvant en particulier prendre la forme d’un anneau, les zones de calibration étant de préférence disposées autour de l’ouverture.

Appareil d’acquisition

L’appareil d’acquisition 20 peut être un appareil photo ou une caméra, de préférence un appareil photo ou une caméra d’un téléphone portable. Il comporte de préférence un ordinateur adapté pour effectuer les opérations des étapes 2) et, de préférence, 3).

Dans un mode de réalisation, l’appareil d’acquisition 20 dispose de moyens de communication, par exemple Bluetooth®, pour communiquer avec un ordinateur 22 non intégré.

De préférence, l’appareil d’acquisition comporte des moyens de guidage, de préférence vocaux ou visuels, pour guider l’opérateur lors de la prise de la photo.

En particulier, il peut comporter un écran affichant au moins un marqueur de référence à faire correspondre à une référence de la carte de calibration. Le guidage facilite le positionnement, par l’opérateur, de l’appareil d’acquisition par rapport à la carte de calibration.

Par exemple, l’écran peut afficher une ligne (marqueur de référence) correspondant au contour de l’ouverture (référence). En superposant cette ligne avec l’ouverture affichée sur l’écran, l’opérateur obtient ainsi l’assurance que la position de l’appareil d’acquisition est adaptée à la mise en œuvre du procédé. Les marqueurs de référence peuvent prendre une forme quelconque, par exemple être constitués d’un point, d’une ligne ou de toute forme géométrique, par exemple de deux lignes formant un angle ou d’une flèche. Les références peuvent notamment suivre le contour de la carte de calibration ou de l’ouverture.

L’écran peut aussi afficher des messages de guidage, par exemple « rapprochez-vous » ou « modifiez l’orientation de l’appareil ». Ces messages peuvent être sonores.

Procédé

A l’étape 1),un opérateur, par exemple le patient ou le pharmacien, applique la carte de calibration 10 à plat sur la peau du membre inférieur du patient. Il maintient la carte de calibration dans cette position, dite « position d’acquisition » (figure 2).

La peau du patient est alors visible à travers l’ouverture 14.

L’opérateur prend alors une photo P représentant la carte de calibration, avec l’appareil photo 22, de préférence avec son téléphone portable.

A l’étape 2),la photo est transmise à l’ordinateur 22, intégré ou non dans l’appareil photo. L’ordinateur 22 peut être par exemple un ordinateur personnel à proximité, avec lequel l’appareil photo communique, de préférence par Bluetooth®.

L’ordinateur analyse la photo P pour identifier les zones de calibration 12 de la carte de calibration et la zone de la peau du patient qui s’étend à travers l’ouverture 14 de la carte de calibration 10. Tous les moyens connus d’analyse d’image peuvent être envisagés. Ces moyens peuvent être automatiques, c'est-à-dire ne pas requérir d’intervention humaine, ou requérir l’assistance de l’opérateur. De préférence, ils sont automatiques.

La société X-Rite commercialise en particulier le dispositif Color-Eye®.

L'ordinateur a en mémoire les informations relatives aux différentes zones de calibration, par exemple les valeurs de L*, a* et b* dans l’espace chromatique L*a*b* CIE 1976, généralement nommé CIELAB, par exemple à la lumière du jour normalisée D65.

Ayant reconnu les zones de calibration, l’ordinateur peut, pour chaque zone de calibration, comparer ses valeurs de L*, a* et b* sur la photo, ou « valeurs colorimétriques apparentes » aux valeurs de L*, a* et b* enregistrées en mémoire dans l’ordinateur, ou « valeurs colorimétriques réelles ». L’ordinateur calibre alors la photo en fonction des différences entre les valeurs colorimétriques apparentes et les valeurs colorimétriques réelles.

La photo peut être par exemple filtrée pour qu’en moyenne sur l’ensemble des zones de calibration, l’écart entre les valeurs colorimétriques apparentes et les valeurs colorimétriques réelles soit minimal.

La calibration de photos est une opération classique et toutes les méthodes connues peuvent être envisagées.

La calibration de la photo conduit à corriger la couleur de la peau visible dans l’ouverture, jusqu’à obtenir une couleur sensiblement identique à la couleur réelle de la peau. L’ordinateur détermine alors cette couleur, dite « couleur calibrée » de la peau, ou « teinte de la carnation ».

La carte de calibration sert donc de référence colorimétrique afin de calibrer les couleurs de la photo selon l'environnement lumineux lors de la prise de la photo.

L’ordinateur dispose par ailleurs, dans sa mémoire, d’un nuancier. Un nuancier est un ensemble de « couleurs de nuancier » définies précisément dans l’espace colorimétrique utilisé pour calibrer la photo.

De préférence, le nuancier comporte plus de 5, plus de 10, ou plus de 50 couleurs de nuancier différentes, voire plus de 100 couleurs différentes.

De préférence, l’ordinateur identifie une couleur de nuancier qui présente la couleur la plus proche de celle de la peau, c'est-à-dire de la couleur calibrée.

L’ordinateur a accès à une base de données fournissant, pour chaque couleur de nuancier, une couleur d’orthèse, de préférence sensiblement identique à la couleur de nuancier, et les références d’une ou plusieurs orthèses qui présentent ladite couleur d’orthèse. Pour chaque couleur de nuancier sélectionnée, il peut ainsi déterminer une couleur d’orthèse et une ou plusieurs orthèses de cette couleur.

De préférence, au moins une partie, de préférence chaque couleur de nuancier représente la couleur d’une orthèse respective, de préférence mesurée dans une position à plat de l’orthèse. La détermination de la couleur d’orthèse se confond donc avec la sélection de la couleur de nuancier.

De préférence, le nuancier comporte une couleur de nuancier pour chacune des couleurs disponibles pour un modèle d’orthèse, de préférence pour plusieurs modèles d’orthèse, de préférence pour l’ensemble des modèles d’orthèse disponibles.

De préférence, l’ordinateur présente, par exemple sur un écran 24, la couleur calibrée (« couleur peau » sur la figure 2) et/ou les références d’une ou plusieurs orthèses correspondantes. De préférence, l’ordinateur présélectionne ces références en fonction du traitement à appliquer au patient.

Dans un mode de réalisation, l’opérateur informe l’ordinateur, avant l’étape 2), d’une gamme d’orthèses qui est adaptée pour le patient, par exemple en saisissant le traitement à appliquer. A l’étape 2), l’ordinateur sélectionne alors, de préférence, la couleur de nuancier parmi les seules couleurs du nuancier qui sont des couleurs d’orthèses de ladite gamme ou qui sont associées à des couleurs d’orthèses de ladite gamme.

A l’étape 3), l’opérateur peut ensuite choisir une orthèse qui présente une référence sélectionnée, de préférence au moyen de l’ordinateur 22, et la commander. De préférence, l’ordinateur a accès aux stocks et aux délais de livraison et peut indiquer à l’opérateur le délai avant qu’il reçoive l’orthèse.

Le patient reçoit ensuite une orthèse qui présente sensiblement la même couleur que la peau de son membre inférieur.

De manière surprenante, une étude réalisée auprès de patients a cependant montré que cette couleur n’est pas nécessairement celle qui est préférée par le patient. Statistiquement, par exemple en moyenne sur un groupe de patients, les patients préfèrent souvent une autre couleur.

A chaque couleur de nuancier, une couleur préférée, dite « couleur dérivée », a été identifiée. Une base de données peut fournir, pour chaque couleur de nuancier, une couleur dérivée qui est différente de la couleur d’orthèse la plus proche de la couleur calibrée.

Dans un mode de réalisation, la couleur dérivée peut être déterminée pour un groupe de patients présentant au moins un caractère commun. De préférence, la couleur dérivée est la couleur préférée pour un échantillon de patients pour lesquels l’analyse d’une photo d’un de leurs membres inférieurs, avec la carte de calibration 10, a conduit à ladite couleur calibrée. Le groupe peut être un groupe de patients appartenant à une même classe d’âge et/ou ayant un profil social similaire, par exemple partageant la même classe socio-professionnelle et/ou de même sexe.

Dans un mode de réalisation préféré, l’ordinateur présente, alternativement ou en complément à la couleur calibrée, la couleur dérivée et/ou la référence d’une orthèse présentant cette couleur dérivée. De préférence, il permet encore à l’opérateur de connaitre les stocks et/ou connaître le délai de livraison et/ou passer une commande.

Comme cela apparaît clairement à présent, l’invention permet de déterminer rapidement et de manière fiable une ou plusieurs références d’orthèse susceptibles de plaire au patient. Le patient peut donc procéder de manière éclairée au choix de l’orthèse qu’il doit porter. Il en résulte une meilleure observance.

En particulier, l’invention permet de déterminer un effet dit "peau nue" du coloris. En permettant le choix des orthèses plus "esthétiques", elle répond ainsi aux attentes des patients et donc améliore leur degré de satisfaction.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés, fournis à des fins d'illustration seulement.

Claims

Procédé de sélection d’une orthèse de contention veineuse élastique destinée à être enfilée sur un membre inférieur (M) d’un patient, ledit procédé comportant les étapes suivantes :
1) acquisition d’une photo (P) représentant la peau dudit membre et une carte de calibration (10) comportant une ou plusieurs zones de calibration (12), la carte de calibration étant posée sur ledit membre dans une position dite « position d’acquisition » ;
2) calibration de la photo (P) au moyen de la ou des zones de calibration (12), de manière que la représentation de ladite peau sur la photo présente une couleur calibrée, puis sélection, en fonction de la couleur calibrée, par ordinateur (22) et dans un ensemble de couleurs d’un nuancier, d’une couleur de nuancier, de préférence de la couleur de nuancier la plus proche de la couleur calibrée, dite « couleur optimale », puis détermination, par ordinateur, d’une couleur d’orthèse en fonction de la couleur de nuancier sélectionnée ;
3) sélection d’une orthèse présentant ladite couleur d’orthèse.
Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, à l’étape 2), la couleur d’orthèse déterminée à l’étape 2), dite « couleur dérivée », est différente de la couleur d’orthèse la plus proche de la couleur de nuancier sélectionnée.
Procédé selon la revendication précédente, dans lequel on détermine la couleur dérivée par analyse statistique de réponses d’un groupe de patients à un sondage d’opinion.
Procédé selon la revendication précédente, dans lequel le groupe de patients est constitué de personnes pour lesquelles la mise en œuvre des étapes 1) et 2) aboutit à ladite couleur de nuancier sélectionnée.
Procédé selon l’une quelconque des deux revendications précédentes, dans lequel le groupe de patients est constitué de personnes partageant une même caractéristique, par exemple un même sexe ou une même tranche d’âge.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le nuancier comporte des couleurs d’orthèse, de préférence est constitué de couleurs d’orthèse.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, avant l’étape 2), l’opérateur choisit une gamme d’orthèses dans laquelle la sélection à l’étape 3) est effectuée, et, à l’étape 2), l’ordinateur sélectionne la couleur d’orthèse parmi les seules couleurs d’orthèse qui sont des couleurs d’orthèses de ladite gamme.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, à l’étape 1), on utilise un appareil d’acquisition choisi parmi un téléphone portable et une tablette, ledit appareil d’acquisition comportant un écran affichant au moins un marqueur de référence à associer à une référence de la carte de calibration pour atteindre une position d’acquisition prédéterminée.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, à l’étape 1), on utilise une carte de calibration (10) configurée pour épouser la forme du membre dans la position d’acquisition et/ou en un matériau hypoallergénique et/ou comportant une ouverture (14) à travers laquelle la peau du membre est visible dans la position d’acquisition.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, à l’étape 2), on utilise un ordinateur intégré à l’appareil utilisé pour acquérir la photo à l’étape 1) ou un ordinateur indépendant dudit appareil auquel ledit appareil transfère la photo (P) à l’issue de l’étape 1).
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, à l’étape 3), ladite sélection est effectuée par ordinateur et communiquée à un opérateur de l’ordinateur.
Procédé selon la revendication précédente, dans lequel l’ordinateur fournit un état des stocks de l’orthèse sélectionnée et/ou un délai de livraison de l’orthèse sélectionnée et/ou est configuré pour que l’opérateur passe une commande de l’orthèse sélectionnée.