FR3086857A1

FR3086857A1 - Dispositif de controle de la charge partielle pour la reeducation physio-therapeutique d'un membre inferieur

Info

Publication number: FR3086857A1
Application number: FR1859179A
Authority: FR
Inventors: Aurore Guillerme
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2018-10-03
Filing date: 2018-10-03
Publication date: 2020-04-10

Abstract

L'invention se rapporte à un dispositif de contrôle de la charge partielle lors de la marche pour la rééducation physio-thérapeutique d'un membre inférieur comprenant une semelle de contrôle apte à être appliquée sous le pied dudit membre ou à faire partie d'une chaussure de rééducation pour le pied dudit membre. La semelle comprend au moins un capteur de force ou de pression configuré pour mesurer une valeur de force ou de pression correspondant à la charge appliquée par le patient lors de la marche sur le pied. Le dispositif comprend un émetteur relié au capteur et un récepteur distant; l'émetteur étant configuré pour transmettre les données issues des mesures du capteur au récepteur; le récepteur étant portable et comprenant une interface utilisateur comprenant des moyens d'indication visuels, sonores et/ou vibratoires permettant d'informer le patient sur la charge appliquée en temps réel par le patient lors de la marche.

Description

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION [0001] La présente invention concerne de manière générale le contrôle de la charge d’appui du pied d’un patient lors de la marche après un traumatisme ou une opération des membres inférieurs ou du bassin et se rapporte notamment à un dispositif de contrôle de cette charge.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE [0002] Après un traumatisme ou une opération des membres inférieurs ou du bassin, il existe des appareils d’assistance à la marche rééducative comme la canne anglaise, le déambulateur ou le rollator qui permettent au patient de se déplacer sans appliquer la charge maximale de son propre poids sous le pied.

[0003] Lors de la rééducation physio-thérapeutique, il existe donc une période de charge partielle du membre atteint. Cette charge partielle peut être évolutive au cours de la rééducation. Or un non-respect de la charge appropriée, comme un excès de charge ou une sous-charge, peut conduire à des complications graves ou un retard dans la rééducation. Par exemple, si la charge est insuffisante, des risques de thrombose veineuse peuvent survenir. A l’inverse, une charge trop forte peut conduire à des lésions, une mauvaise cicatrisation, de l’inflammation, etc.

[0004] Il existe des systèmes de contrôle de la marche en milieu médicalisé comme les tapis de marche, avec ou sans harnais, utilisés pour rééduquer le patient à la marche sous le contrôle d’un personnel médical spécialisé. Ces systèmes sont surtout utilisés pour les patients souffrant d’atteintes neurologiques et sont lourds et encombrants et entravent la mobilité et l’indépendance de déplacement du patient.

[0005] Par conséquent, il existe un besoin de mieux contrôler la charge partielle du patient afin d’optimiser la rééducation physio-thérapeutique sans pour autant compromettre la mobilité et l’indépendance de déplacement du patient.

EXPOSE DE L’INVENTION [0006] L’invention vise à donc apporter une solution au besoin évoqué et/ou à remédier aux inconvénients de l’état de la technique en proposant un dispositif de

BFR0327 FR contrôle de la charge partielle lors de la marche pour la rééducation physiothérapeutique d’un membre inférieur. Le dispositif comprend une semelle de contrôle configurée pour être appliquée sous le pied dudit membre ou à faire partie d’une chaussure de rééducation pour le pied dudit membre. La semelle comprend au moins un capteur de force ou de pression configuré pour mesurer une valeur de force ou de pression correspondant à la charge appliquée par le patient sur son pied lors de la marche. Le dispositif comprend un émetteur de communication relié au capteur et un récepteur de communication distant. L’émetteur de communication est configuré pour transmettre les données issues des mesures du capteur au récepteur de communication et le récepteur est portable et comprend une interface utilisateur comprenant ou configuré pour générer des moyens d’indication visuels et/ou sonores et/ou vibratoire permettant d’informer le patient sur la charge appliquée en temps réel par le patient lors de la marche.

[0007] Ainsi, le dispositif selon l’invention permet au patient de surveiller luimême la charge qu’il applique lors de la marche sur le pied du membre concerné. Il peut adapter en temps réel la charge comme l’alléger ou l’alourdir de façon à revenir à la charge autorisée ou dans une plage autorisée de la charge. Le récepteur est de dimensions réduites, comme par exemple de la taille d’un téléphone portable ou plus petit et peut donc être facilement transporté lors de la marche. Il peut être disposé en évidence sur un appareil d’assistance à la marche, comme une canne ou béquille ou déambulateur ou autre dans le cas d’un avertissement visuel et/ou sonore, ou être logé dans une poche de vêtement dans le cas d’un avertissement sonore ou vibratoire seul.

[0008] La semelle peut être une partie qui s’étend du talon aux orteils du patient ou être une portion de cette partie seulement par exemple une partie qui s’étend du talon au milieu du pied ou du talon aux métatarses.

[0009] La semelle de contrôle peut être une partie séparée ou séparable d’une chaussure ou faire partie intégrante de cette chaussure. La chaussure peut être une chaussure spéciale de rééducation ou une chaussure commune de sport ou de ville par exemple dans laquelle la semelle est logée.

BFR0327 FR [0010] Selon un aspect de l’invention, l’émetteur comprend des moyens de traitement et de mémorisation des mesures transmises par le capteur de force ou de pression et/ou le récepteur comprend des moyens de traitement et de mémorisation des données transmises par l’émetteur correspondant à la charge appliquée.

[0011] Selon un aspect de l’invention, le récepteur comprend des moyens de traitement et de mémorisation des données dudit capteur et de conversion des données en poids correspondant à la charge appliquée. De préférence, le récepteur est muni d’un processeur et une ou plusieurs mémoires (mémoire vive, mémoire morte, flash, virtuelle, etc.) contenant un système d’exploitation ainsi que des programmes nécessaires au traitement des données obtenues par le capteur de la semelle. Le récepteur comprend de préférence un écran de visualisation. Cet écran permet d’afficher, de préférence visualiser, la charge appliquée par le patient en temps réel.

[0012] Selon un autre aspect de l’invention, le récepteur comprend des moyens d’alimentation électrique autonomes. Ces moyens peuvent être une zone d’alimentation à partir de batterie(s) chargeable(s) ou non, ou encore un accumulateur électrique apte à être connecté à un transformateur pour charger l’accumulateur en énergie électrique à partir d’une prise électrique du réseau.

[0013] Selon un aspect, l’émetteur de communication comprend des moyens d’émission sans fil de signaux pour la transmission des données du capteur de force ou de pression et le récepteur de communication comprend des moyens de réception sans fil complémentaires pour la réception des signaux émis par l’émetteur. Ainsi, le dispositif selon l’invention permet la marche sans entraver la mobilité entre le patient et son appareil d’assistance. Les moyens d’émission et de réception des signaux peuvent être l’un quelconque des moyens de transmission d’ondes basés sur une communication de type : infrarouge (IR), radiofréquence (RF) par exemple NFC (Near Field Communication), Bluetooth, Zigbee, Z-Wave, Wi-Fi ou Bluetooth Low Energy (BLE).

BFR0327 FR [0014] De préférence, la semelle comprend au moins un capteur situé sous la région du talon (ou calcanéum). En effet, le talon est la région du pied qui supporte le plus de charge dans la marche notamment dans la phase de réception qui correspond à l’attaque du talon sur le sol et qui conditionne les deux autres phases de la marche, à savoir la phase plantigrade lorsque le pied est pleinement en contact avec le sol et la phase de fin d’appui ou de propulsion lorsque le talon se décolle du sol et que l’appui passe sur l’avant pied. La région arrière de la semelle où se situe le talon est donc propice à la localisation d’au moins un capteur de force ou de pression. Le centre de région du talon correspond à une distance comprise entre environ 1 et 3.5 cm de l’origine correspondant à l’extrémité arrière de la semelle. Bien entendu la distance est fonction de la dimension et de la morphologie du pied du patient.

[0015] En plus ou alternativement, la semelle comprend au moins un capteur situé sur la région de l’articulation métatarsienne (ou de Lisfranc). Cette région située entre le tarse et le métatarse correspond à une articulation mobile jouant un rôle important dans la propulsion. Il est donc avantageux de contrôler la charge appliquée dans cette région lors de la phase de propulsion.

[0016] De façon optimale, le ou les capteurs sont localisés ou s’étendent depuis le centre et/ou la face externe de la région du talon jusque sur la face interne de la région de l’articulation métatarsienne. Une telle disposition permet de respecter la biomécanique des forces exercées pendant la phase d’appui de la marche et donc d’améliorer le contrôle de la répartition des charges lors de la marche.

[0017] De préférence, la semelle de contrôle est flexible et comprend un ou des capteurs souples et/ou est constituée d’au moins une bande flexible de support du capteur ou des capteurs. La semelle ou bande est dite flexible au sens où elle plie lors des phases de marche notamment lors du déroulement du pied et de la flexion de la cheville. La bande de support peut comprendre au moins un film plastique ou élastomère, un non-tissé et/ou un textile sur lequel sont collés ou soudé le ou les capteurs.

[0018] De manière générale, le ou les capteurs peuvent être du type capacitif et/ou piézoélectrique. Il peut s’agir de capteurs du type à jauge de contrainte.

BFR0327 FR [0019] Par exemple, les capteurs de force ou de pression peuvent être constitués d’un ou plusieurs film ou couche en élastomère de faible épaisseur comprenant des électrodes extensibles latéralement. Par exemple, la semelle peut comprendre une bande de capteurs pour la mesure de pression et/ou de déformations telle que décrite dans la demande de brevet EP2698616 ou brevet EP2899521B1 de la société Fraunhofer-Gesellschaft.

[0020] Selon un mode possible, le ou les capteurs peuvent être organisés selon un système de coordonnées sous la semelle tel qu’un quadrillage (linéaire) ou un système de coordonnées polaires ou tout autre système. Par exemple, la semelle peut comprendre au moins une bande flexible dans laquelle est insérée une grille piézoélectrique plane et flexible, formée de fils conducteurs électriquement arrangés en deux rangées se croisant, de préférence, perpendiculairement comme décrit dans la demande US2002194934A1.

[0021] Selon un arrangement préférentiel, la semelle est munie de moyens de fixation rapide configurés pour s’attacher sur le pied. En particulier, la semelle peut comprendre au moins un assemblage de connexion formés sur l’un ou l’autre des côtés de la semelle d’au moins deux bandes d’attache espacées longitudinalement sur la semelle et s’étendant transversalement sur la semelle et munies d’un moyen de crochets et boucles textiles (type Velcro). De manière additionnelle, la semelle peut comprendre d’un côté de la semelle, de préférence à l’opposé de chaque bande d’attache, au moins une boucle de renvoi permettant le passage de la bande d’attache et le serrage de la bande d’attache au-dessus du pied.

[0022] Selon une caractéristique avantageuse, le récepteur peut comprendre un moyen de fixation mécanique et/ou adhésif pour se fixer sur une poignée et/ou un cadre d’un appareil d’assistance à la marche. Par exemple, le moyen de fixation du récepteur peut comporter un boîtier auquel est solidarisé une extension rigide ou souple de fixation comprenant un collier de serrage et des moyens de serrage associés au collier (vis/écrou ou autres) arrangés pour serrer le collier sur une poignée d’une canne ou un tube d’un déambulateur ou autre support d’un appareil d’assistance.

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BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES [0023] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent :

- La figure 1 est une vue générale schématique du dispositif de l’invention en opération ;

- La figure 2 est une autre vue schématique du dispositif de l’invention ;

- La figure 3 est une représentation fonctionnelle du dispositif avec l’émetteur et le récepteur ;

- La figure 4 est une vue schématique de la semelle de contrôle en position de serrage sur le pied ;

- La figure 5 montre une configuration de la semelle de contrôle avec un capteur sous le talon ;

- La figure 6 montre une seconde configuration de la semelle de contrôle avec deux capteurs de force ou de pression dont un sous le talon et le second sous l’articulation de Lisfranc ;

- La figure 7 montre une troisième configuration de la semelle de contrôle avec un capteur souple s’étendant du talon à l’articulation de Lisfranc ;

- La figure 8 est une quatrième configuration de la semelle de contrôle avec un capteur sous forme d’une grille piézoélectrique ;

- La figure 9 est une représentation d’une chaussure ou sabot comprenant une semelle de contrôle du dispositif selon l’invention.

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DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE MODES DE REALISATION [0024] Un dispositif de contrôle de l’application de charge partielle 1 selon l’invention est illustré aux figures 1 à 3 de manière générale. Le dispositif comprend une semelle de contrôle 2 appliquée sous le pied 3 d’un patient. La semelle comprend au moins un capteur de force ou de pression 4 reliée à un émetteur de communication 5 pour la transmission des données de mesure à un récepteur de communication distant 6. Le récepteur distant est de préférence monté sur un appareil d’assistance à la marche 7 telle qu’une canne anglaise (telle qu’illustré) ou tout autre appareil similaire (déambulateur, béquille, etc.). Le récepteur 6 est portable et peut aussi être disposé dans une poche d’un vêtement ou agrafé par tout moyen à celui-ci.

[0025] La communication entre l’émetteur 5 et le récepteur 6 est de préférence sans fil. Une communication unidirectionnelle de l’émetteur 5 vers le récepteur est suffisante. Toutefois, une communication bidirectionnelle permettant au récepteur de communiquer des informations à l’émetteur est aussi possible notamment pour l’appairage avec l’émetteur et/ou la mise à jour de logiciel(s) dans l’émetteur.

[0026] La semelle de contrôle 2 illustrée aux figures 3 et 4 comprend un émetteur 5 lequel comprend un module de communication sans fil 7 capable d’émettre des signaux vers le récepteur tels que du type à infrarouge, radiofréquence, Bluetooth ou autres. Le module pourrait aussi émettre des signaux indirectement via un réseau sans fil par Wifi par exemple sur un modem lui-même accessible par le récepteur 6. L’émetteur 5 peut comprendre aussi au moins une unité centrale 8 comprenant un processeur et une ou plusieurs mémoires permettant l’enregistrement de programmes et des données. L’émetteur comprend aussi un moyen d’alimentation en énergie électrique autonome 9 tel qu’un logement pour recevoir au moins une pile ou un accumulateur de faible tension (6 ou 9V). Le moyen d’alimentation 9 alimente le processeur 8, le/les capteurs 4 et le module de communication 7.

[0027] Le récepteur de communication 6 comprend aussi préférentiellement des moyens de traitement de données tels qu’une unité centrale 10 comprenant un

BFR0327 FR processeur avec mémoire, et comprend un module de communication 11 pour recevoir les signaux directement du récepteur 5 ou indirectement via un modem (non représenté). Une interface utilisateur 12 est aussi présente, de préférence un écran de visualisation digital permettant d’afficher la charge appliquée sur le/les capteurs en temps réel. Le récepteur comprend aussi un moyen d’alimentation autonome en énergie électrique 13 tel qu’un logement muni de contacts de pôles électriques adaptés à recevoir au moins une pile ou un accumulateur rechargeable de faible tension (6 ou 9V). Le moyen d’alimentation 13 alimente l’unité centrale 10, le module de communication 11 ainsi que l’interface utilisateur 12. Le récepteur peut être muni d’au moins une commande tel qu’un bouton « marche-arrêt » 14.

[0028] Ainsi lorsqu’une charge est appliquée sur le/les capteurs dans la semelle de contrôle, un signal électrique est produit par effet capacitif ou piézoélectrique ou autre (variation en tension, courant ou conductance, etc.). Chaque variation est détectée par le capteur 4 selon un seuil déterminé lié à la précision du capteur et/ou fixé par l’émetteur 5. Le signal électrique peut être converti par l’unité centrale 8 de l’émetteur en unité de poids et codé en mode binaire formant ainsi des signaux transmis au récepteur. Ces signaux sont ensuite décodés et affichées sur l’interface utilisateur 12 selon une valeur numérique de poids. Il est à noter que la conversion en poids peut se faire aussi par l’unité centrale 10 du récepteur à partir des signaux codés de mesure du signal électrique brut tels que générés par le capteur. L’affichage peut simplement indiquer la valeur 40 en poids mesurée en temps réel de la charge partielle appliquée sur la semelle de contrôle (ici en Kg par exemple) sous forme numérique mais d’autres types d’affichage sont possible comme un affichage sous forme de barres, de graphiques, d’alerte lumineuse, etc. L’affichage du poids en temps réel peut être complété par d’autres informations comme par une comparaison avec une ou plusieurs valeur(s) seuil(s) et/ou une indication sonore et/ou visuelle. Par exemple, une indication peut apparaître comme une flèche 13 pour recommander d’alléger la charge ou au contraire de l’alourdir.

[0029] Le récepteur peut comprendre des moyens d’indication à vibration qui génèrent des vibrations du boîtier 19 pour avertir le patient qu’un seuil de charge a été atteint ou dépassé.

BFR0327 FR [0030] Le récepteur 6 peut comprendre un moyen de fixation mécanique 15 adapté pour la fixation du récepteur 6 sur l’appareil d’assistance. Il peut s’agir d’un collier 16 de diamètre adapté à une partie de l’appareil d’assistance (poignée, cadre, tube etc.). Le collier peut comprendre une partie déformable apte au serrage par des moyens de serrage 17. Le collier peut comprendre par exemple deux branches reliées à un bras 18 Les deux branches peuvent se rapprocher l’une de l’autre sur leur périphérie par des moyens de serrage 17. Les moyens de serrage 17 tels qu’un assemblage du type écrou-vis ou du type levier et came, etc., agissant sur la déformable du collier. Le moyen de fixation mécanique 15 peut être relié par le bras 18 au boîtier 19 du récepteur de manière à déporter l’écran de visualisation 12 visà-vis du point d’attache du récepteur sur l’appareil et rendre ainsi la lecture possible dans les exercices de rééducation. Le bras peut être de différentes longueurs (par exemple 2-20 cm) et être rigide ou déformable de manière plastique et réversible afin de permettre différentes orientations possibles en fonction de la taille du patient et/ou de l’emplacement du récepteur sur l’appareil d’assistance.

[0031] La figure 4 illustre une semelle de contrôle munie d’un assemblage de connexion 20 pour la liaison de la semelle au pied du patient. L’assemble peut prendre différentes formes comme une paire de bandes d’attache 21,22 fixée sur un côté 23, 24 de la semelle s’étendant transversalement relativement à la direction longitudinale de la semelle 4. Les bandes d’attaches 21, 22 sont ainsi distantes longitudinalement l’une de l’autre, par exemple l’une 21 des bandes étant située dans la zone des orteils et l’autre bande 22 étant située dans la zone du coup de pied. Les deux bandes comprennent un moyen d’attache du type Velcro sous forme d’une zone de crochets 25 et d’une zone de boucles 26 lesquelles coopèrent en attache en mode de serrage de chaque bande. Chaque bande peut être associée à une boucle de renvoi 27, 28 permettant de faciliter le serrage de la bande. Chaque boucle de renvoi 27, 28 peut être localisée à l’opposé de la fixation de la bande correspondante (comme illustré) ou être décalée ou croisée sur le côté opposé à la fixation. Bien entendu d’autres configurations sont possibles comme une semelle intégrée dans une chaussette ou des sangles sous forme de boucles élastiques par exemple.

BFR0327 FR [0032] La figure 9 montre une configuration possible dans laquelle la semelle de contrôle 4 peut être intégrée dans un sabot 29 comme sur sa face interne en contact avec le pied. Les moyens d’attache 20, par exemple des sangles sous forme de boucles élastiques croisées 30, 31, sont dans ce cas montés sur le sabot. La semelle pourrait aussi être insérée dans la chaussette 32 au contact direct du pied ou collée sous la chaussette 32.

[0033] Les figures 5 à 8 illustrent différents modes possibles de semelles de contrôle avec un ou plusieurs capteurs localisés de manière préférentielle en représentation d’un squelette de pied standard 34.

[0034] Dans le mode de la figure 5, un seul capteur de force ou de pression 4 est prévu qui est localisé sous le calcanéum 33. La localisation précise du capteur peut être de ce fait approximativement distante de 1 à 3 cm de l’extrémité arrière 35 de la semelle. Il va de soi que l’extrémité arrière de la semelle n’est pas nécessairement matérialisée par un bord précis notamment si la semelle est intégrée à une chaussette, un sabot ou une chaussure. Toutefois, ce point 35 et/ou la position du calcanéum peut généralement être déterminé sur la semelle de contrôle appliquée sur le pied du patient et dont la taille du pied correspond à celui de la semelle (ni trop grande, ni trop petite).

[0035] Dans la figure 6, deux capteurs 4a, 4b font partie de la semelle et sont respectivement placés sous le talon, sous l’articulation de Lisfranc 36 et la base du premier métatarsien. De préférence, les deux capteurs 4a, 4b sont placés sur une ligne 37, inclinée par rapport à l’axe longitudinale du pied, partant de la face externe du talon et s’étendant en direction de l’intérieur de la face interne du premier métatarsien afin de respecter la biomécanique des forces exercées pendant la phase d’appui de la marche. Selon les morphologies, la région interne où est localisé le second capteur 4b correspond à une zone comprise entre 40 et 70% de la longueur totale de la semelle en partant de l’origine 35 située à extrémité arrière de la semelle jusqu’à l’extrémité avant de la semelle au niveau du dernier orteil 38. Encore une fois, il s’agit d’un placement qui tient compte de la taille adéquate de la semelle à la taille du pied et d’une semelle complète.

BFR0327 FR [0036] Il est aussi possible de prévoir une semelle de contrôle tronquée au niveau des orteils par exemple notamment si aucun capteur n’est disposé à ce niveau.

[0037] La figure 7 montre une disposition d’un capteur unique flexible 4c qui s’étend le long de la ligne inclinée 37 de de la face externe du talon et s’étendant en direction de l’intérieur de la face interne du premier métatarsien. Bien entendu, le capteur 4c pourrait être orienté différemment et/ou avoir des dimensions différentes (par exemple, plus ou moins larges, plus ou moins longues, etc.). A titre d’exemple, les capteurs de force ou pression peuvent être du type capacitif. Ils peuvent comprendre une ou plusieurs couches planes en élastomère comprenant des électrodes extensibles latéralement comme décrit dans le brevet EP2899521B1. D’autres type de capteurs de force ou de pression flexibles sont possibles.

[0038] D’une manière générale, il est important que la semelle de contrôle reste flexible pour permettre un déroulé du pied. La semelle peut comprendre une bande flexible contre laquelle ou à l’intérieur de laquelle le/les capteurs sont fixés. Ainsi, la bande de support peut être formée de tout matériau flexible approprié comme comprendre un (des) film(s) ou couche(s) plastique(s) ou élastomère(s), un nontissé et/ou un textile ou une combinaison de ces éléments. Le/les capteurs peuvent être collés, soudés sur la bande, insérés dans une poche de la bande ou encore connectés de manière amovible comme par un adhésif mécanique (par exemple du Velcro) ou un polymère de collage réversible.

[0039] Le mode de la figure 8 illustre une semelle de contrôle dans laquelle les capteurs 4d-4u sont disposés les capteurs de force ou de pression selon un système de coordonnées x, y permettant une cartographie de la charge partielle appliquée par le pied. Le système de coordonnées qui définit la distribution des capteurs peut être orienté longitudinalement et transversalement ou selon n’importe quelle autre orientation. Le système n’est pas nécessairement orthogonal mais peut-être polaire ou autre. Cette grille ou quadrillage 39 de capteurs peut aussi être obtenue en disposant des capteurs discrets aux intersections des lignes en x et des lignes en y. La grille peut aussi être fabriquée en fils 50 disposés en parallèle dans

BFR0327 FR la direction de l’axe x, et en fils 51 disposés en parallèle dans la direction de l’axe

y. Ces fils sont alors en matériau(x) conducteur(s) électriquement. Par exemple, ces fils 5, 51 peuvent comprendre un noyau en métal (cuivre ou autre) et une gaine en matériau piézoélectrique (carbone et charge métallique). Ainsi il est possible de 5 mesurer une variation du signal électrique qui est fonction de la déformation et/ou de la pression exercée aux intersections 4d-4u des fils adjacents entre eux (ou noeuds).

[0040] Bien d’autres dispositions sont possibles comme des capteurs de force ou de pression alignés dans une direction privilégiée ou selon une courbure voulue.

[0041] Le dispositif selon l’invention peut aussi être connecté à un ordinateur et/ou serveur distant afin de récupérer des données enregistrées par l’émetteur et/ou le récepteur et/ou permettre la mise à jour des programmes de l’émetteur et/ou récepteur.

[0042] Le dispositif peut aussi comprendre un récepteur apparié à plusieurs 15 récepteurs ou plusieurs émetteurs apparié à un seul récepteur.

Claims

REVENDICATIONS

1. Dispositif de contrôle (1) de la charge partielle lors de la marche pour la rééducation physio-thérapeutique d’un membre inférieur comprenant une semelle de contrôle (2) configurée pour être appliquée sous le pied dudit membre ou à faire partie d’une chaussure de rééducation pour le pied dudit membre caractérisé en ce que la semelle de contrôle (2) comprend au moins un capteur de force ou de pression (4, 4a-4u) configuré pour mesurer une valeur de force ou de pression correspondant à la charge appliquée par le patient lors de la marche sur le pied et en ce que le dispositif comprend un émetteur de communication (5) relié au capteur et un récepteur de communication distant (6); l’émetteur de communication (5) étant configuré pour transmettre les données issues des mesures du capteur de force ou de pression (4, 4a-4u) au récepteur de communication distant (6); le récepteur étant portable et comprenant une interface utilisateur (12) comprenant des moyens d’indication visuels (13, 40) et/ou sonores permettant d’informer le patient sur la charge appliquée en temps réel par le patient lors de la marche.
2. Dispositif de contrôle selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’émetteur (5) comprend des moyens (8) de traitement et de mémorisation des mesures transmises par le capteur de force ou de pression et/ou le récepteur (6) comprend des moyens (10) de traitement et de mémorisation des données transmises par l’émetteur (5) correspondant à la charge appliquée.
3. Dispositif de contrôle selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l’interface utilisateur (12) comprend un écran de visualisation configuré pour afficher la charge appliquée.
4. Dispositif de contrôle selon la revendication 1,2 ou 3, caractérisé en ce que le récepteur de communication (6) comprend des moyens d’alimentation électrique autonomes (13).
5. Dispositif de contrôle selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l’émetteur de communication (5) comprend des moyens d’émission sans fil (7) de signaux pour la transmission des données du capteur de force ou de pression et le récepteur de communication (6) comprend des moyens de réception sans fil (11) complémentaires pour la réception des signaux émis par l’émetteur.
6. Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la semelle de contrôle (2) comprend au moins un capteur de force ou pression (4, 4a, 4c, 4e) situé sous la région du talon.
7. Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la semelle de contrôle (2) comprend au moins un capteur de force ou pression (4b, 4c, 4j) situé sur la région de l’articulation métatarsienne.
8. Dispositif selon les revendications 5 et 6, caractérisé en ce que le ou les capteurs de force ou de pression (4c) sont localisés depuis le centre et/ou la face externe de la région du talon jusque sur la face interne de la région de l’articulation métatarsienne.
9. Dispositif de contrôle selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la semelle de contrôle est flexible et comprend un ou des capteurs de force ou de pression souples (4, 4c) et/ou est constituée d’au moins une bande flexible de support du capteur ou des capteurs (4, 4c).
10. Dispositif de contrôle selon la revendication 9, caractérisé en ce que la bande de support comprend au moins un film plastique ou élastomère, un non-tissé et/ou un textile sur lequel sont collés ou soudé le ou les capteurs (4, 4c).
11. Dispositif de contrôle selon l’une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisé en ce que les capteurs de force ou de pression (4d-4u) sont (2), tel qu’une grille ou un quadrillage (39) ou un système de coordonnées polaires ou autre.
12. Dispositif de contrôle selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou les capteurs de force ou pression sont des capteurs (4, 4a-4u) à effet capacitif et/ou piézo-électrique.
13. Dispositif de contrôle selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la semelle de contrôle (2) comprend au moins un assemblage de connexion (20) comprenant sur l’un ou l’autre des côtés (23, 24) de la semelle au moins deux bandes d’attache (21, 22) espacées longitudinalement sur la semelle et s’étendant transversalement sur la semelle et munies d’un moyen de crochets (25) et boucles textiles (26).
14. Dispositif de contrôle selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que le récepteur de communication (6) comprend un moyen de fixation mécanique (15) et/ou adhésif pour se fixer sur une poignée et/ou un cadre d’un appareil d’assistance à la marche.