FR3081535A1 - Dispositif pour déployer un mât - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un dispositif (10) pour déployer un corps creux allongé (14) enroulé, comprenant : au moins un corps creux allongé (14), possédant un profil de section transversale fermé, et un mécanisme de déploiement (11), comportant un noyau d’enroulement (12) sur lequel le corps creux allongé (14) est enroulé et comprimé sur lui-même, dans un premier état, et qui par rotation, fait passer le corps creux allongé (14) du premier état à un deuxième état déroulé et déployé, le mécanisme de déploiement (11) comprenant un dispositif de maintien (20), lequel possède un élément de maintien situé à l’intérieur, agencé dans une cavité à l’intérieur du corps creux allongé (14), et s’appuyant au moins partiellement contre la paroi intérieure du corps creux allongé (14), et un élément de fixation extérieur, agencé à l’extérieur du corps creux allongé (14) dans la zone de l’élément de maintien situé à l’intérieur, de manière à pouvoir faire passer le corps creux allongé (14) entre l’élément de fixation extérieur et l’élément de maintien situé à l’intérieur, et pour fixer la position axiale l’élément de maintien situé à l’intérieur, celui-ci interagit par verrouillage et/ou par force dans la direction axiale, avec l’élément de fixation extérieur, sans être relié directement, par voie mécanique, à celui-ci. Figure pour l’abrégé : Fig.1

Description

Description

Titre de l'invention : Dispositif pour déployer un mât [0001] L’invention concerne un dispositif pour déployer un corps creux allongé, enroulé, notamment un mât déployable.

[0002] Depuis les débuts de l’aérospatiale, on utilise des mâts en guise de support pour des capteurs et des instruments, en guise de structure de support pour des panneaux solaires, des antennes et des voiles solaires, ainsi que pour d’autres applications. Mais comme aujourd’hui encore, le transport d’objets, comme par exemple des satellites, est soumis à des restrictions de poids et d’encombrement drastiques, des mâts saillant de l’objet à transporter constituent un problème non négligeable. De ce fait, on utilise très souvent des mâts déployables qui sont initialement préparés dans un état enroulé et comprimé sur eux-mêmes et donc aplati pour leur transport dans l’espace, puis sont déroulés et déployés sur leur lieu de destination, ce qui leur confère leur stabilité appropriée en leur permettant de convenablement supporter les instruments, capteurs ou voiles solaires correspondants.

[0003] En règle générale un tel mât déployable est en l’occurrence constitué par un corps creux allongé, dont la section transversale est configurée pour que le corps creux allongé puisse être déformé en une bande plate. Suivant le mode de construction, cette bande plate présente une tendance à se déployer en formant ainsi la cavité correspondante à l’intérieur du corps creux allongé.

[0004] Au sens de la présente invention, un corps creux allongé est en conséquence une pièce pouvant se présenter aussi bien à l’état déployé qu’à l’état enroulé, et ne présentant pas de cavité intérieure à l’état enroulé. La désignation corps creux allongé définit ici, au sens le plus large, la possibilité de former une telle cavité à l’intérieur du corps creux allongé, à savoir lorsque le corps creux allongé est déroulé et déployé.

[0005] Un tel corps creux allongé, destiné à servir de mât déployable, notamment dans le domaine aérospatial, est alors enroulé sur un noyau d’enroulement, en se présentant donc forcément sous forme de bande aplatie convenablement enroulée sur le noyau d’enroulement. Si à présent on fait tourner le noyau d’enroulement autour de son axe, le corps creux allongé enroulé passe de son premier état enroulé, à un deuxième état déroulé et déployé. Pendant qu’il est en train d’être déroulé du noyau d’enroulement, le corps creux allongé reprend sa forme de section transversale initiale ou prend une forme de section transversale de transition, et se déploie en formant ainsi la cavité à l’intérieur du corps creux allongé.

[0006] De tels mâts déployables sont le plus souvent réalisés par des coques à parois minces en métal ou en matériaux composites renforcés de fibres. En raison de leur faible épaisseur de paroi les coques individuelles peuvent être déformées élastiquement en une bande aplatie, et ainsi être enroulées sur le noyau d’enroulement sous un faible encombrement. Selon le principe, on distingue ici deux types de mâts déployables également appelés mâts en coque, à savoir ceux avec un profil de section transversale ouvert et ceux avec un profil de section transversale fermé. Dans le cas d’un profil de section transversale ouvert, le mât déployable présente un profil de section transversale discontinu, par exemple sous la forme d’une ouverture ou d’une fente longitudinale dans le profil de section transversale, ce qui permet au mât d’être plus facile à enrouler et déployer. De tels mâts déployables à profil de section transversale ouvert, peuvent alors être dépliés en une bande à une seule couche, ce qui leur permet d’être enroulés de manière considérablement moins encombrante sur le noyau d’enroulement.

[0007] Par contre, les mâts déployables à section transversale fermée ne présentent pas de telle fente axiale, ce qui conduit en principe au déploiement d’une structure d’une plus grande stabilité, mais ces mâts ne peuvent plus être enroulés sous forme de couche unique sur le noyau d’enroulement. La place disponible radialement autour du noyau d’enroulement limite en conséquence la longueur du mât en coque enroulé à section transversale fermée, de manière nettement plus importante que dans le cas d’un mât déployable à profil de section transversale ouvert.

[0008] Dans le cas de tels corps creux allongés, destinés à servir de mâts en coque déployables, la zone de transition entre la partie du corps creux encore enroulée et comprimée sur elle-même, et le tronçon déjà totalement déployé, est critique sur le plan structurel. Dans cette zone de transition, la section transversale du corps creux allongé n’est pas encore complètement développée, ce qui réduit considérablement aussi bien la rigidité que la stabilité. C’est pourquoi en pratique on stabilise la zone de transition de l’extérieur à l’aide d’éléments de maintien additionnels, tels des coques de forme externes ou des galets de guidage externes, pour pouvoir ainsi convenablement reprendre les charges généralement plus élevées dans la zone de transition pendant le déploiement.

[0009] Les mâts en coque à profil de section transversale ouvert permettent de les maintenir, de l’extérieur, par des coques de forme et, de l’intérieur, par un noyau relié aux coques de forme extérieures, puisque le noyau peut être fixé à l’extérieur à travers l’ouverture latérale du mât. Le profil du mât est ainsi très bien protégé à l’encontre d’une déformation sous charge, comme la formation de bosses, et ce risque est restreint dans la zone de transition. Il en résulte une rigidité et une stabilité élevée telle que souhaitée. Les mâts à profil ouvert ont toutefois l’inconvénient d’une faible rigidité en torsion, notamment pendant l’opération de déploiement. Ce type de mât est en conséquence sensible au flambement par flexion-torsion, notamment dans le cas de mâts élancés de grande longueur.

[0010] Les mâts déployables à profil de section transversale fermé n’ont pas cet in3 [0011] [0012] [0013] [0014] [0015] [0016] convénient, ce qui les rend nettement plus efficients sur le plan structurel pour des degrés d’élancement élevés et de grandes longueurs. Ils ont toutefois l’inconvénient que le maintien de la zone de transition est nettement plus difficile à réaliser, puisqu’un maintien par des coques de forme ne peut ici s’effectuer que de l’extérieur, en raison du profil de section transversale fermé. En conséquence, des déformations se produisant sous l’effet des sollicitations, peuvent se propager sans entraves vers l’intérieur, ce qui a jusqu’à présent conduit à un abaissement massif de la rigidité mais aussi de la stabilité du mât dans la zone de transition.

Au regard de cet arrière-plan, le but de la présente invention consiste à indiquer un dispositif amélioré pour déployer un corps creux allongé, enroulé, notamment un mât en coque déployable, à l’aide duquel des corps creux allongés à profil de section transversale fermé, peuvent être convenablement maintenus de manière à empêcher un abaissement de la stabilité lors du déploiement du mât, notamment dans la zone de transition.

Le but recherché est atteint grâce à un dispositif pour déployer un corps creux allongé enroulé, comprenant :

• au moins un corps creux allongé ayant un profil de section transversale fermé, et • un mécanisme de déploiement comportant un noyau d’enroulement sur lequel le corps creux allongé est enroulé et comprimé sur lui-même, dans un premier état, et qui par rotation, fait passer le corps creux allongé du premier état à un deuxième état déroulé et déployé, caractérisé en ce que le mécanisme de déploiement comprend un dispositif de maintien, lequel possède • un élément de maintien situé à l’intérieur, agencé dans une cavité à l’intérieur du corps creux allongé, et s’appuyant au moins partiellement contre la paroi intérieure du corps creux allongé, et • un élément de fixation extérieur, agencé à l’extérieur du corps creux allongé dans la zone de l’élément de maintien situé à l’intérieur, de manière à pouvoir faire passer le corps creux allongé entre l’élément de fixation extérieur et l’élément de maintien situé à l’intérieur, • et pour fixer la position axiale de l’élément de maintien situé à l’intérieur, celui-ci interagit par verrouillage et/ou à force dans la direction axiale, avec l’élément de fixation extérieur, sans être relié directement, par voie mécanique, à celui-ci.

Conformément à l’invention, il est proposé un dispositif pour déployer un corps creux allongé, enroulé, le dispositif comprenant, de manière connue, au moins un corps creux allongé présentant un profil de section transversale fermé. Par ailleurs, le dispositif comprend un mécanisme de déploiement, qui possède un noyau d’enroulement sur lequel le corps creux allongé est enroulé et comprimé sur lui-même, dans un premier état, et qui par rotation, fait passer le corps creux allongé du premier état à un deuxième état déroulé et déployé.

[0017] Au sens de la présente invention, on entend en conséquence sous la désignation de corps creux allongé, une pièce pouvant aussi bien être comprimée sur elle-même sous la forme d’une bande plate, que présenter une section transversale stabilisante avec une cavité intérieure. En conséquence, le corps creux allongé peut être enroulé sur un noyau d’enroulement, ce qui produit la compression du corps creux allongé en une bande plate. Si le corps creux allongé est ensuite déroulé à partir de cet état comprimé et aplati, il se déploie et forme en conséquence une cavité à l’intérieur du corps creux allongé. En conséquence, le corps enroulé et comprimé sur lui-même sur le noyau d’enroulement est également considéré comme corps creux dans l’optique de la présente invention, puisqu’il présente au moins dans le deuxième état, la cavité intérieure considérée.

[0018] Conformément à l’invention, le mécanisme de déploiement comprend un dispositif de maintien possédant un élément de maintien situé à l’intérieur, agencé dans une cavité à l’intérieur du corps creux allongé, et s’appuyant au moins partiellement contre la paroi intérieure du corps creux allongé. Le dispositif de maintien possède en outre un élément de fixation extérieur, agencé à l’extérieur du corps creux allongé dans la zone de l’élément de maintien situé à l’intérieur. Le tout de manière à permettre de faire passer le corps creux allongé entre l’élément de fixation extérieur et l’élément de maintien situé à l’intérieur, tandis que pour fixer la position axiale de l’élément de maintien situé à l’intérieur, celui-ci interagit par verrouillage et/ou à force avec l’élément de fixation extérieur, sans être relié directement, par voie mécanique, à celuici.

[0019] En conséquence, l’élément de maintien et l’élément de fixation sont conçus de manière à former ensemble un verrouillage et/ou une immobilisation à force, de sorte que l’élément de maintien situé à l’intérieur est fixé axialement dans sa position dans la cavité du corps creux allongé, grâce à l’élément de fixation situé à l’extérieur et produisant un verrouillage et/ou une immobilisation à force. Le verrouillage et/ou l’immobilisation à force permet, lors du passage du premier état au deuxième état du corps creux allongé, de faire passer celui-ci entre l’élément de maintien et l’élément de fixation en exécutant ainsi un mouvement relatif entre l’élément de maintien et l’élément de fixation, l’élément de maintien et l’élément de fixation n’étant justement pas reliés directement par voie mécanique, puisque le corps creux allongé présente un profil de section transversale fermé qui empêche une liaison directe du noyau de maintien ou de l’élément de maintien situé à l’intérieur, avec l’élément de fixation situé à l’extérieur. Au contraire, l’élément de maintien situé à l’intérieur est maintenu par un verrouillage et/ou une immobilisation à force, à l’élément de fixation, de sorte que l’élément de maintien peut être fixé dans sa position axiale à l’intérieur du corps creux allongé, sans liaison mécanique directe entre l’élément de maintien et l’élément de fixation.

[0020] Cela permet, lors du déploiement du corps creux allongé, qui peut par exemple être un mât déployable pour des applications aérospatiales, de convenablement stabiliser notamment la zone de transition, pour ainsi améliorer la stabilité du mât et s’opposer notamment à des déformations vers l’intérieur. C’est justement dans la zone de transition, dans laquelle le mât ne possède pas encore sa forme de section transversale totalement déployée, que la stabilisation de l’intérieur vers l’extérieur est particulièrement avantageuse, de sorte que le corps creux allongé peut être maintenu de l’intérieur pendant toute la durée du déploiement, en offrant ainsi une nette augmentation de la rigidité, de la stabilité et de la capacité de charge globale, et ainsi également un élargissement important des possibilités d’utilisation.

[0021] L’élément de fixation extérieur est ici avantageusement configuré de manière à entourer complètement le corps creux allongé dans la zone à fixer, en réalisant ici, en commun avec l’élément de maintien ou le noyau de maintien agencé à l’intérieur dans cette zone, un verrouillage et/ou une immobilisation à force, ce qui fait que lors du passage du mât entre l’élément de fixation et l’élément de maintien, dans la direction de déploiement, l’élément de maintien situé à l’intérieur reste dans la position axiale prescrite du corps creux allongé déployé.

[0022] Avantageusement, le mécanisme de déploiement comprend un bâti ou une structure porteuse, sur lequel ou laquelle sont agencés fixement le noyau d’enroulement et l’élément de fixation extérieur, de sorte que l’élément de fixation extérieur ne peut justement pas effectuer de mouvement relatif par rapport au noyau d’enroulement. De ce fait, l’élément de maintien situé à l’intérieur est également fixé quant à un mouvement relatif par rapport au noyau d’enroulement et reste ainsi dans la position axiale prescrite. Cela ne signifie pas que l’élément de fixation du dispositif de maintien n’est pas, le cas échéant, agencé de manière rotative sur le bâti, pour ainsi compenser éventuellement des mouvements tangentiels lors du déploiement du corps creux allongé.

[0023] Comme déjà évoqué, il s’avère avantageux que le dispositif de maintien du mécanisme de déploiement soit agencé dans une zone de transition située sur le trajet de déploiement, à l’intérieur de laquelle un tronçon du corps creux allongé est déroulé du noyau d’enroulement, mais non encore totalement déployé. En se référant à l’ensemble du trajet de déploiement du corps creux allongé totalement enroulé, jusqu’au corps creux allongé totalement déroulé, la zone de transition se trouve à proximité du noyau d’enroulement, sur un tronçon où le corps creux allongé forme certes déjà une cavité, mais n’a pas encore atteint son profil de section transversale définitif. Cette zone de transition est en définitive due au fait que le corps creux allongé ne peut prendre brusquement sa forme à partir de l’état enroulé et comprimé sur lui-même jusqu’à l’état déployé et déroulé, mais qu’au contraire une telle modification de forme du corps creux allongé s’effectue de manière uniforme et continue, de l’état comprimé sur lui-même jusqu’à l’état déployé. Dans cette zone de transition, le corps creux allongé présente toutefois lors du déploiement, son plus grand point faible quant à la stabilité et la rigidité, de sorte qu’un maintien du corps creux allongé dans cette zone de transition, à l’aide de l’élément de maintien situé à l’intérieur, s’avère particulièrement avantageux.

[0024] D’après un autre mode de réalisation avantageux, le dispositif de maintien comprend un mécanisme de verrouillage à permettant de réaliser un verrouillage entre un élément de verrouillage de l’élément de maintien situé à l’intérieur et un élément de verrouillage de l’élément de fixation situé à l’extérieur, pour ainsi fixer l’élément de maintien situé à l’intérieur, par l’intermédiaire de la paroi du corps creux allongé. A cet effet, le mécanisme de verrouillage comprend au moins deux éléments de verrouillage, par exemple sous forme de galets, sous forme de coupoles et/ou sous forme de sphères, le premier élément de verrouillage étant agencé sur l’élément de maintien situé à l’intérieur et le deuxième élément de verrouillage, sur l’élément de fixation situé à l’extérieur, de sorte que lors du déploiement le corps creux allongé peut passer en étant guidé entre le premier et le deuxième élément de verrouillage. Les deux éléments de verrouillage sont ici agencés sur le dispositif de maintien de manière que le premier élément de verrouillage réalise avec le deuxième élément de verrouillage un verrouillage dans la direction axiale du corps creux allongé, en fixant ainsi dans la direction axiale l’élément de maintien situé à l’intérieur. Le corps creux allongé passant en étant guidé entre les deux éléments de verrouillage, est à cette occasion légèrement enfoncé vers l’intérieur ou bosselé vers l’extérieur dans cette zone, puisqu’en raison de l’agencement des deux éléments de verrouillage, il n’existe pas de tracé rectiligne continu dans la direction axiale, à savoir la direction de déploiement (parallèlement à la direction axiale ou parallèlement à la direction de déploiement). Grâce à ce verrouillage établi en raison des deux galets et de leur agencement approprié l’un par rapport à l’autre, l’élément de maintien du dispositif de maintien, situé à l’intérieur, peut être positionné et fixé dans la direction axiale, au niveau de la position de l’élément de fixation, sans que cela nécessite une liaison mécanique directe avec l’élément de maintien situé à l’intérieur.

[0025] Avec au moins deux éléments de verrouillage, tel qu’évoqué plus haut, il devient possible de fixer l’élément de maintien situé à l’intérieur, dans au moins une direction axiale, de préférence dans la direction de déploiement, une fixation à l’encontre de la direction de déploiement se faisant uniquement par la forme, uniquement en raison de la section transversale qui se rétrécit.

[0026] Les éléments de verrouillage produisent ainsi un rétrécissement vers l’intérieur ou un bosselage vers l’extérieur dans la section transversale du corps creux allongé, qui sert alors à fixer l’élément de verrouillage respectivement opposé.

[0027] Concernant les éléments de verrouillage, il peut par exemple s’agir de galets ou de rouleaux, les éléments de verrouillage en forme de galets ou de rouleaux présentant, perpendiculairement à la direction de déploiement, un entraxe plus petit que la somme des rayons des deux éléments de verrouillage en forme de galet. En d’autres termes, les centres des deux éléments de verrouillage ne sont pas situés dans un même plan perpendiculaire à la direction de déploiement à savoir la direction axiale du corps creux allongé, de sorte qu’ils sont agencés de manière décalée l’un par rapport à l’autre et peuvent produire un verrouillage dans la direction de déploiement.

[0028] En ce qui concerne les éléments de verrouillage, il peut toutefois également s’agir d’éléments à glissement, qui possèdent une surface de glissement ou surface de contact au moins partiellement courbe, par laquelle les éléments de verrouillage sont en contact avec le corps creux allongé respectivement considéré. Les éléments de verrouillage présentent ici un tronçon de glissement par lequel ils sont en contact avec le corps creux allongé respectivement considéré, en pouvant ainsi réaliser le verrouillage correspondant. Ainsi, de tels éléments de verrouillage, fixes, peuvent par exemple se présenter sous forme de coupoles, sous forme de têtes sphériques et/ou être partiellement courbés. Une forme de tête sphérique signifie ici que la surface de glissement, à savoir la surface de contact, correspond au moins partiellement à une forme de sphère.

[0029] Dans un autre mode de réalisation avantageux, il est prévu de mettre en œuvre un troisième élément de verrouillage, qui, soit est agencé sur l’élément de maintien et interagit par verrouillage avec le deuxième élément de verrouillage, à la manière du premier élément de verrouillage, soit est agencé sur l’élément de fixation et interagit par verrouillage avec le premier élément de verrouillage, à la manière du deuxième élément de verrouillage. A l’aide d’au moins trois tels éléments de verrouillage, il devient possible de fixer l’élément de maintien situé à l’intérieur, aussi bien axialement dans la direction de déploiement, qu’axialement à l’encontre de la direction de déploiement, de sorte que le noyau de maintien est toujours fixé dans la position axiale prédéterminée par l’élément de fixation, et y reste.

[0030] En conséquence, il est prévu dans cette configuration, d’agencer le deuxième élément de verrouillage sur l’élément de fixation et d’agencer le premier et le troisième élément de verrouillage sur l’élément de maintien avant et après ce deuxième élément de ver rouillage. Ces trois éléments de verrouillage ne sont ici pas situés dans un même plan perpendiculaire à la direction de déploiement, à savoir perpendiculaire à l’orientation axiale du corps creux allongé dans le deuxième état déployé. Dans le cas d’éléments de verrouillage sous forme de galets, l’entraxe, perpendiculairement à la direction de déploiement, à savoir axialement dans la direction du corps creux allongé, entre le deuxième et le premier et entre le deuxième et le troisième élément de verrouillage sous forme de galet, est plus petit que la somme des rayons du deuxième et du premier élément de verrouillage et respectivement du deuxième et du troisième élément de verrouillage.

[0031] En conséquence, il n’existe pas de ligne droite axiale entre les trois éléments de verrouillage, de sorte que l’élément de maintien situé à l’intérieur ne peut pas être déplacé en direction axiale, lorsque l’élément de fixation extérieur est fixe.

[0032] En conséquence, il est également envisageable d’agencer le premier élément de verrouillage sur l’élément de maintien situé à l’intérieur, et d’agencer le deuxième et le troisième élément de verrouillage sur l’élément de fixation extérieur, le premier élément de verrouillage sous forme de galet étant situé, dans la direction axiale, entre le deuxième et le troisième élément de verrouillage de l’élément de fixation. Dans le mode de réalisation précédemment cité, où l’élément de fixation ne possède que le deuxième élément de verrouillage, le deuxième élément de verrouillage se situe, selon l’orientation axiale du corps creux allongé, entre le premier et le troisième élément de verrouillage sous forme de galet.

[0033] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le dispositif de maintien possède plusieurs mécanismes de verrouillage, possédant chacun au moins deux, de préférence trois éléments de verrouillage. Cela a l’avantage d’empêcher un phénomène d’arcboutement de l’élément de maintien situé à l’intérieur dans le cas de formes de section transversale relativement grandes, et ainsi de garantir le passage glissant régulier du corps creux allongé, lors du déploiement.

[0034] En l’occurrence, il est envisageable d’agencer au moins deux des mécanismes de verrouillage de manière que le plan des surfaces de contact des éléments de verrouillage du premier mécanisme de verrouillage forme un angle inférieur à 180° avec le plan des surfaces de contact des éléments de verrouillage du deuxième mécanisme de verrouillage, de préférence un angle entre 90° et 180°.

[0035] Dans le cas d’éléments de verrouillage sous forme de galets, les axes des éléments de verrouillage sous forme de galets du premier mécanisme de verrouillage s’étendent sous un angle inférieur à 180° par rapport aux axes des éléments de verrouillage du deuxième mécanisme de verrouillage.

[0036] En l’occurrence, on peut envisager de prévoir un troisième et un quatrième mécanisme de verrouillage, dont les plans des surfaces de contact des éléments de ver rouillage s’étendent également sous un angle inférieur 180°, mais de préférence supérieur à 90°, de sorte que sont prévus au moins quatre mécanismes de verrouillage, qui notamment concernant l’élément de maintien situé à l’intérieur, empêchent un arcboutement de l’élément de maintien situé à l’intérieur du corps creux allongé.

[0037] Mais en variante, on peut également envisager de prévoir sur le dispositif de maintien le premier mécanisme de verrouillage sur un premier côté relativement au corps creux allongé, et ledit au moins un deuxième mécanisme de verrouillage, sur un deuxième côté opposé audit premier côté, en se référant au corps creux allongé. Il est alors envisageable que le plan des surfaces de contact des éléments de verrouillage du premier mécanisme de verrouillage soit sensiblement parallèle au plan des surfaces de contact des éléments de verrouillage du deuxième mécanisme de verrouillage. L’élément de maintien est ainsi soutenu aussi bien sur le côté supérieur que sur le côté inférieur du corps creux allongé. Dans le cas d’un corps creux allongé en forme de coque fabriqué en deux demi-coques, on peut envisager que le premier mécanisme de verrouillage soit en prise avec une première demi-coque, et que le deuxième mécanisme de verrouillage soit alors en prise avec une deuxième demi-coque.

[0038] Dans le cas d’éléments de verrouillage en forme de galets, les axes des éléments de verrouillage en forme de galets du premier mécanisme de verrouillage peuvent s’étendre parallèlement aux axes des éléments de verrouillage en forme de galets du deuxième mécanisme de verrouillage.

[0039] Selon un mode de réalisation avantageux, l’élément de maintien situé à l’intérieur présente une surface de glissement, le long de laquelle en vue de la stabilisation de forme la paroi intérieure du corps creux allongé glisse lors du passage du corps creux allongé du premier état au deuxième état.

[0040] Selon un autre mode de réalisation avantageux, l’élément de maintien présente, à côté de la possibilité de verrouillage et/ou d’immobilisation à force avec l’élément de fixation, une surface de glissement le long de laquelle en vue de la stabilisation de forme la paroi intérieure du corps creux allongé glisse lors du passage du corps creux allongé du premier état au deuxième état, pour ainsi, grâce à une forme d’appui de maintien correspondante à l’intérieur du corps creux allongé, convenablement stabiliser celui-ci justement dans la zone de transition, lors du déploiement. A l’aide du verrouillage et/ou de l’immobilisation à force avec l’élément de fixation, l’élément de maintien reste, avec sa surface de glissement de stabilisation de forme, dans la position où l’élément de maintien doit convenablement maintenir ou soutenir les corps creux allongés.

[0041] En l’occurrence, il s’avère tout particulièrement avantageux que la surface de glissement soit d’une conformation conique dans la direction de déploiement, pour ainsi correspondre à la forme de section transversale dans la zone de l’élément de maintien, et reproduire celle-ci de manière correspondante. En effet, pendant le déploiement, la section transversale du corps creux allongé s’agrandit progressivement, de l’état comprimé sur lui-même jusqu’à l’état complètement déployé, l’élément de maintien présentant de manière avantageuse correspondante, dans la zone de transition, une telle transition conique dans la forme de la surface de glissement.

[0042] D’après un autre mode de réalisation avantageux, l’élément de maintien situé à l’intérieur possède un ou plusieurs galets de maintien et/ou patins de glissement, qui en vue de la stabilisation de forme viennent en contact avec la paroi intérieure du corps creux allongé, lors du passage du corps creux allongé du premier état au deuxième état. Ces galets de maintien et/ou patins de glissement ne doivent en l’occurrence pas réaliser de verrouillage avec l’élément de fixation situé à l’extérieur. A cet égard, il s’avère avantageux lorsque pour l’un au moins des galets de maintien et/ou patins de glissement, l’élément de fixation possède un galet conjugué et/ou patin de glissement conjugué, qui sont agencés de manière à permettre de faire passer le corps creux allongé entre le galet de maintien et/ou patin de glissement de l’élément de maintien, et le galet conjugué et/ou patin de glissement conjugué de l’élément de fixation, avec contact mais sans verrouillage dans la direction axiale, à savoir la direction de déploiement. Il est ainsi possible de réaliser un glissement contrôlé du corps creux allongé.

[0043] Selon un autre mode de réalisation avantageux, l’élément de fixation extérieur comporte une coque de forme, qui correspond à la forme du corps creux allongé au niveau de cette position et à travers laquelle peut passer le corps creux allongé. L’élément de fixation situé à l’extérieur entoure ainsi, dans la zone de l’élément de maintien situé à l’intérieur, le corps creux allongé, et reproduit en particulier sa forme de section transversale extérieure dans cette zone, l’élément de maintien situé à l’intérieur étant tenu dans cette position par verrouillage et/ou à force. Grâce à cela, le corps creux allongé est maintenu dans cette zone en stabilisant sa forme aussi bien vers l’intérieur que vers l’extérieur, en évitant ainsi des déficits de stabilité dus à une variation de forme, dans cette zone.

[0044] D’après un autre mode de réalisation avantageux, qui peut par exemple être prévu en variante aux éléments de verrouillage ou en supplément de ceux-ci, le dispositif de maintien comporte un dispositif magnétique pour la fixation en position axiale, à force, de l’élément de maintien situé à l’intérieur, un premier aimant étant agencé sur l’élément de maintien et au moins un deuxième aimant étant agencé sur l’élément de fixation extérieur, ces aimants interagissant de manière que la force magnétique exercée fixe l’élément de maintien situé à l’intérieur dans ladite position axiale à l’intérieur de la cavité du corps creux allongé. Cela est notamment avantageux lorsque le corps creux allongé présente un matériau ne pouvant pas être déformé dans la direction radiale.

[0045] Selon un autre mode de réalisation avantageux, sur le noyau d’enroulement sont enroulés et comprimés sur eux-mêmes, deux, trois, quatre corps creux allongés ou, le cas échéant, davantage, chacun dans un premier état. Par rotation du noyau d’enroulement, on peut faire passer tous les corps creux allongés chacun du premier état à un deuxième état déroulé et déployé, et chaque corps creux allongé possède, comme décrit précédemment, son propre dispositif de maintien. Cela est par exemple avantageux lorsqu’à l’aide du mécanisme de déploiement, plusieurs mâts déployables doivent être déroulés et déployés, par exemple pour tendre des voiles solaires.

[0046] Le corps creux allongé peut être fabriqué en un matériau composite renforcé de fibres comprenant un matériau à base de fibres et un matériau de matrice dans lequel est noyé le matériau à base de fibres. On peut également envisager que le corps creux allongé soit fabriqué en un matériau métallique.

[0047] L’invention va être explicitée sous forme d’exemples, au regard des figures annexées. Celles-ci montrent :

[0048] [fig-1] un mode de réalisation du dispositif, à l’état enroulé ;

[0049] [fig.2] un mode de réalisation du dispositif, à l’état déployé ;

[0050] [fig.3] une représentation en perspective d’un corps creux allongé avec dispositif de maintien ;

[0051] [fig.4a] une représentation d’un dispositif de maintien selon un premier mode de réalisation ;

[0052] [fig.4b] une représentation d’un dispositif de maintien selon le premier mode de réalisation ;

[0053] [fig.4c] une représentation d’un dispositif de maintien selon le premier mode de réalisation ;

[0054] [fig.5] un dispositif de maintien selon un deuxième mode de réalisation ;

[0055] [fig.6a] un dispositif de maintien selon un troisième mode de réalisation ;

[0056] [fig.6b] un dispositif de maintien selon le troisième mode de réalisation.

[0057] Les éléments de verrouillage montrés sur les figures suivantes et leur description, sont réalisés sous forme de galets. En principe il est toutefois possible de remplacer tous les éléments de verrouillage sous forme de galets, par des éléments de verrouillage de forme sphérique ou en forme de coupole. Les représentations fournies ne sont donc que des exemples.

[0058] La figure 1 montre une représentation du dispositif 10 conforme à l’invention, permettant de sortir quatre corps creux allongés sous forme de mâts déployables. Le dispositif 10 comporte un mécanisme de déploiement 11 possédant en son intérieur, un noyau d’enroulement 12 non représenté, sur lequel sont enroulés et comprimés sur eux-mêmes, les corps creux allongés 14, dans un premier état. Les corps creux allongés sont en conséquence comprimés à la manière d’une bande plate et enroulés ainsi sur le noyau d’enroulement 12 cylindrique. Dans l’exemple de réalisation de la figure 1, les quatre corps creux allongés sont tous enroulés simultanément sur le noyau d’enroulement 12, de manière à être enroulés les uns sur les autres et à pouvoir être déroulés simultanément. La figure 1 montre en l’occurrence tous les corps creux allongés à l’état enroulés sur le noyau d’enroulement 12 et se présentant en conséquence dans un premier état.

[0059] Le noyau d’enroulement 12 est ici agencé de manière rotative sur une structure porteuse 13 du mécanisme de déploiement 11. Des bras porteurs 15 s’étendent en étoile à partir du noyau d’enroulement 12 du mécanisme de déploiement 11 et présentent des éléments de guidage 16 correspondants, à l’aide desquels les corps creux 14 enroulés se déroulent à l’intérieur de leurs bras porteurs 15 respectifs, en étant, à cette occasion, amenés à leur dispositif de maintien 20 respectif.

[0060] Chacun des bras porteurs 15 de la structure porteuse 13 du mécanisme de déploiement 11 présente un tel dispositif de maintien 20, de sorte que chacun des corps creux 14 enroulés bénéficie de son propre dispositif de maintien 20, à l’aide duquel le corps creux 14 enroulé respectif est convenablement maintenu dans sa zone de transition, lors du déploiement.

[0061] Le dispositif représenté à la figure 1 est représenté à la figure 2 dans un deuxième état déroulé et déployé des corps creux 14. Comme on peut le constater, chacun des corps creux allongés 14 a traversé, lors du déroulement, le dispositif de maintien 20 respectif, lequel, en raison de son agencement fixe sur le bras porteur 15 respectif, est lié fixement à la structure porteuse 13, et ainsi ne peut notamment pas effectuer de mouvement relatif par rapport au noyau d’enroulement. Cela permet de garantir que lors du déploiement des corps creux allongés 14, ceux-ci effectuent par rapport au dispositif de maintien 20, un mouvement relatif dans la direction axiale de la direction de déploiement RAinsi le dispositif de maintien 20 est toujours agencé à l’intérieur de la zone de transition 17 où les corps creux 14, en cours de déploiement, ne possèdent pas encore leur profil de section transversale complètement déployé, et où en conséquence la stabilité et la rigidité des corps creux 14 respectifs sont amoindries dans cette zone de transition 17. Les figures 1 et 2 montrent ici un dispositif 10 permettant de sortir, au total, quatre corps creux allongés 14 sous forme de mât déployable. En principe, l’idée du dispositif de maintien 20 dans la zone de transition 17 n’est pas limitée par le nombre des corps creux 14, de sorte qu’il est naturellement possible qu’un tel dispositif de maintien 20 trouve son application dans un dispositif avec un seul corps creux, deux corps creux, trois corps creux, voire plus de quatre corps creux.

[0062] La figure 3 montre à titre d’exemple un corps creux 14 présentant un tronçon allongé déjà complètement déployé. Le corps creux 14, tel que représenté à la figure 3, a été formé par deux demi-coques 14a) et 14b) présentant une section transversale en forme d’oméga. A l’état enroulé, le corps creux 14 se présente sous la forme d’une bande plate 18 enroulée et comprimée sur elle-même, cet état pouvant être désigné comme premier état. Lorsqu’il est totalement déployé le corps creux 14 est dans un deuxième état 19 dans lequel il présente un profil de section transversale en forme de double oméga. Dans le deuxième état 19, le corps creux 14 possède alors sa stabilité la plus élevée.

[0063] Dans la zone de transition entre le premier état 18 et le deuxième état 19, le profil de section transversale du deuxième état 19 se développe de manière continue, le corps creux 14 n’ayant pas encore atteint sa stabilité finale correspondante dans cette zone de transition 17. Dans la zone de transition 17, le corps creux allongé risque en particulier de se plier et d’endommager l’ensemble du dispositif.

[0064] Conformément à l’invention, on a placé à cet égard dans la zone de transition 17 le dispositif de maintien 20 possédant un élément de maintien (non représenté sur la figure 3) situé à l’intérieur du corps creux 14, dans la zone de transition 17, ainsi qu’un élément de fixation 21 extérieur, pour ainsi positionner dans la direction axiale l’élément de maintien situé à l’intérieur, grâce à un verrouillage et/ou une immobilisation à force. Cela permet d’assurer que l’élément de maintien situé à l’intérieur, chargé d’assurer une stabilité supplémentaire du corps creux allongé 14 dans la zone de transition 17, reste à l’intérieur de la zone de transition 17, bien que le corps creux 14 présente un profil de section transversale fermé. Grâce à la fixation dans la direction axiale, par verrouillage et/ou à force, de l’élément de maintien situé à l’intérieur, à l’aide de l’élément de fixation 21, une liaison mécanique directe de l’élément de fixation 21 avec l’élément de maintien situé à l’intérieur n’est pas nécessaire.

[0065] La figure 4a) montre un mode de réalisation du dispositif de maintien 20, pour lequel, en vue d’une meilleure représentation, une partie de l’élément de fixation 21 extérieur a été supprimée. Cela permet de voir l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur, normalement agencé à l’intérieur du corps creux 14. Pour une meilleure représentation, le corps creux 14 n’est pas non plus représenté aux figures suivantes. Pour une meilleure compréhension, il est à noter que le corps creux 14 passe en étant guidé entre l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur et l’élément de fixation 21 extérieur lorsque l’on fait passer le corps creux de son premier état enroulé à son deuxième état déployé.

[0066] La figure 4a) montre un mécanisme de verrouillage 30, qui, dans l’exemple de réalisation de la figure 4a) possède un premier élément de verrouillage 31, un deuxième élément de verrouillage 32 et un troisième élément de verrouillage 33. Le premier élément de verrouillage 31 et le troisième élément de verrouillage 33, réalisés sous la forme de petits galets ou rouleaux, sont dans ce cas agencés sur l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur, tandis que le deuxième élément de verrouillage 32 en forme de galet est agencé sur la partie non visible de l’élément de fixation 21 extérieur.

[0067] Le corps creux allongé passant, en étant guidé, à travers le dispositif de maintien 20, a dû, en conséquence, passer entre le deuxième élément de verrouillage 32 de l’élément de fixation 21 d’une part, et les deux autres, savoir le premier élément de verrouillage 31 et le troisième élément de verrouillage 33 de l’élément de maintien 22, d’autre part.

[0068] Les trois éléments de verrouillage 31 à 33 sont ici agencés les uns par rapport aux autres de manière que le corps creux allongé ne puisse pas passer en ligne droite entre les éléments de verrouillage, mais soit au contraire enfoncé par le deuxième élément de verrouillage 32, en direction de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur. Le premier et le troisième élément de verrouillage 31 et 33 servent ici de points d’appui fixes, tandis que le deuxième élément de verrouillage 32 enfonce la zone du corps creux allongé entre les deux premier et troisième éléments de verrouillage, en direction de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur.

[0069] Cela permet d’obtenir un verrouillage dans la direction axiale de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur avec l’élément de fixation 21, parce que le deuxième élément de verrouillage 32 sur l’élément de fixation, forme par rapport au premier et au troisième élément de verrouillage de l’élément de maintien 22, un genre de contredépouille, qui produit dans la direction axiale un verrouillage de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur.

[0070] Dans l’exemple de réalisation de la figure 4a), un tel mécanisme de verrouillage 30 existe également sur le côté opposé, comme le montrent les figures 4b) et 4c). En l’occurrence, grâce au deuxième élément de verrouillage 32 du mécanisme de verrouillage respectif, l’élément de maintien situé à l’intérieur est enserré entre ces deux mécanismes de verrouillage, et ne peut ainsi pas se déplacer dans la direction axiale.

[0071] La figure 4b) montre l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur sans l’élément de fixation 21 extérieur, les deuxièmes éléments de verrouillage 32 en forme de galets, nécessaires à l’établissement du verrouillage, étant également tout de même représentés pour une meilleure compréhension. Dans la direction de déploiement RI, il y a sur l’élément de maintien situé à l’intérieur une surface de glissement 23, qui peut être prévue pour s’appuyer contre une paroi intérieure du corps creux allongé en glissant le long de celle-ci, et en outre pour empêcher un pliage du corps creux allongé. La surface de glissement 23 présente à ses extrémités latérales, des ailettes 24 qui procurent un soutien additionnel au corps creux allongé dans la zone de transition des deux demi-coques.

[0072] En outre, l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur comporte dans l’exemple de réalisation des figures 4a) à 4c), des galets de maintien 25 supplémentaires, qui viennent en contact avec le corps creux allongé au niveau de sa paroi intérieure, sans interaction de verrouillage dans la direction axiale. Cela assure que l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur ne s’arcboute pas à l’intérieur du corps creux allongé en rendant impossible le déploiement. Ces galets de maintien 25 de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur, peuvent ici être accompagnés par des galets conjugués 26 agencés sur l’élément de fixation 21 extérieur, de sorte que le corps creux allongé passe en étant guidé entre le galet de maintien 25 de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur et le galet conjugué 26 de l’élément de fixation 21 extérieur.

[0073] Cette variante représentée aux figures 4a) à 4c) a l’avantage qu’avec seulement deux mécanismes de verrouillage 30, on réalise une fixation axiale de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur, le corps creux allongé n’étant ainsi déformé qu’en deux endroits pendant le déploiement, en raison du verrouillage voulu. Les galets de maintien 25 agencés latéralement et s’étendant sous un certain angle permettent d’obtenir un maintien ou soutien latéral de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur, et ainsi d’empêcher un arcboutement de l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur.

[0074] La figure 4c) représente l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur une nouvelle fois sous une forme laissant clairement entrevoir le premier mécanisme de verrouillage 30a) et le deuxième mécanisme de verrouillage 30b) opposé, du dispositif de maintien. On voit en outre qu’un corps creux allongé passant en étant guidé entre le deuxième élément de verrouillage 32 de l’élément de fixation extérieur, et les deux premier et troisième éléments de verrouillage 31 et 33 de l’élément de maintien situé à l’intérieur, est déformé en direction de l’élément de maintien situé à l’intérieur, en raison de l’agencement du deuxième élément de verrouillage 32, ce qui conduit à réaliser un verrouillage correspondant de l’élément de maintien situé à l’intérieur, avec les deuxièmes éléments de verrouillage 32 de l’élément de fixation extérieur.

[0075] La figure 5 montre un exemple de réalisation d’un l’élément de maintien situé à l’intérieur, qui exception faite du mécanisme de verrouillage 30, est uniquement réalisé, en totalité, sous la forme d’une surface de glissement 23, de sorte que le corps creux allongé s’appuie par sa paroi intérieure sur la totalité de la surface de glissement 23, tandis que l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur est, dans la direction axiale, fixé axialement dans sa position en raison du mécanisme de verrouillage 30. Dans ce mode de réalisation, le frottement de paroi intérieure est toutefois nettement plus important, de sorte qu’il est nécessaire dans ce cas, d’utiliser des matériaux appropriés. En revanche, la stabilité globale est nettement plus élevée.

[0076] Les figures 6a) et 6b) montrent un troisième mode de réalisation où il est prévu, au total, quatre mécanismes de verrouillage 30a) à 30d). Chacun de ces mécanismes de verrouillage est ici d’une construction telle que longuement décrite au regard des figures 4a) à 4c).

[0077] Une particularité de ce mode de réalisation réside dans l’agencement des éléments de verrouillage individuels des différents mécanismes de verrouillage 30a) à 30d). Les axes des éléments de verrouillage du premier mécanisme de verrouillage 30a) s’étendent ici sous un certain angle, inférieur à 180°, par rapport aux axes des éléments de verrouillage des mécanismes de verrouillage voisins (par exemple le deuxième mécanisme de verrouillage 30b) ou le quatrième mécanisme de verrouillage 30d)). Les éléments de verrouillage individuels, en forme de galets, des différents mécanismes de verrouillage sont ainsi agencés obliquement les uns par rapport aux autres, les éléments de verrouillage des mécanismes de verrouillage opposés pouvant présenter des axes correspondants parallèles. Il n’est alors pas nécessaire de disposer d’autres galets de maintien à l’intérieur du noyau, puisqu’à l’aide de ces quatre mécanismes de verrouillage 30a) à 30d), l’élément de maintien 22 situé à l’intérieur est maintenu ou soutenu dans toutes ses directions. En revanche, dans cette variante de réalisation, le corps creux allongé est déformé à quatre endroits au total, pour obtenir le verrouillage, ce qui entraîne le plus souvent une plus forte sollicitation du matériau. En revanche, un tel élément de maintien 22 présente, par rapport à la première variante des figures 4a) à 4c), moins de pièces tournantes, et est de ce fait le cas échéant moins susceptible d’avaries.

[Tableau 1] Nomenclature des repères:

[0078] 10 dispositif pour déployer [0079] 11 mécanisme de déploiement [0080] 12 noyau d’enroulement [0081 ] 13 structure porteuse [0082] 14 corps creux allongé [0083] 15 bras porteurs [0084] 16 éléments de guidage [0085] 17 zone de transition [0086] 18 premier état [0087] 19 deuxième état [0088] 20 dispositif de maintien [0089] 21 élément de fixation extérieur [0090] 22 élément de maintien situé à l’intérieur [0091] 23 surface de glissement [0092] 24 ailettes de surface de glissement [0093] 25 galets de maintien [0094] 26 galets conjugués [0095] 30 mécanisme de verrouillage [0096] 31 premier élément de verrouillage en forme de galet [0097] 32 deuxième élément de verrouillage en forme de galet [0098] 33 troisième élément de verrouillage en forme de galet [0099] Ri direction de déploiement axiale

Claims (1)

1. Revendications [Revendication 1] Dispositif (10) pour déployer un corps creux allongé (14) enroulé, comprenant : - au moins un corps creux allongé (14) ayant un profil de section transversale fermé, et - un mécanisme de déploiement (11) comportant un noyau d’enroulement (12) sur lequel le corps creux allongé (14) est enroulé et comprimé sur lui-même, dans un premier état (18), et qui par rotation, fait passer le corps creux allongé (14) du premier état (18) à un deuxième état (19) déroulé et déployé, caractérisé en ce que le mécanisme de déploiement (11) comprend un dispositif de maintien (20), lequel possède - un élément de maintien (22) situé à l’intérieur, qui est agencé dans une cavité à l’intérieur du corps creux allongé (14), et s’appuyant au moins partiellement contre la paroi intérieure du corps creux allongé (14), et - un élément de fixation extérieur (21), agencé à l’extérieur du corps creux allongé (14) dans la zone de l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur, de manière à pouvoir faire passer le corps creux allongé (14) entre l’élément de fixation extérieur (21) et l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur, - et pour fixer la position axiale de l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur, celui-ci interagit par verrouillage et/ou à force dans la direction axiale, avec l’élément de fixation extérieur (21), sans être relié directement, par voie mécanique, à celui-ci. [Revendication 2] Dispositif (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mécanisme de déploiement (11) comprend un bâti sur lequel sont agencés fixement le noyau d’enroulement (12) et l’élément de fixation extérieur (21). [Revendication 3] Dispositif (10) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le dispositif de maintien (20) du mécanisme de déploiement (11) est agencé dans une zone de transition (17) à l’intérieur de laquelle un tronçon du corps creux allongé (14) est déroulé du noyau d’enroulement (12), mais n’est pas encore totalement déployé. [Revendication 4] Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif de maintien (20) possède au moins un mécanisme de verrouillage (30), qui comporte respectivement au moins deux éléments de verrouillage, le premier élément de verrouillage (31) étant agencé sur

   l’élément de maintien et le deuxième élément de verrouillage sur l’élément de fixation, de sorte que le corps creux allongé (14) peut passer en étant guidé, entre le premier et le deuxième élément de verrouillage (31, 32), le premier élément de verrouillage réalisant avec le deuxième élément de verrouillage un verrouillage dans la direction axiale du corps creux allongé. [Revendication 5] Dispositif (10) selon la revendication 4, caractérisé en ce qu’il est prévu un troisième élément de verrouillage (33), qui, soit est agencé sur l’élément de maintien et interagit par verrouillage à la manière du premier élément de verrouillage (31) avec le deuxième élément de verrouillage (32), soit est agencé sur l’élément de fixation et interagit par verrouillage à la manière du deuxième élément de verrouillage (32) avec le premier élément de verrouillage (31). [Revendication 6] Dispositif (10) selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que le dispositif de maintien (20) possède plusieurs mécanismes de verrouillage (30), comprenant chacun respectivement au moins deux éléments de verrouillage. [Revendication 7] Dispositif (10) selon la revendication 6, caractérisé en ce qu’au moins deux des mécanismes de verrouillage (30) sont agencés de manière que le plan des surfaces de contact des éléments de verrouillage du premier mécanisme de verrouillage (30a) s’étende sous un angle inférieur à 180° par rapport au plan des surfaces de contact des éléments de verrouillage du deuxième mécanisme de verrouillage (30b). [Revendication 8] Dispositif (10) selon la revendication 6, caractérisé en ce que le premier mécanisme de verrouillage (30a) est prévu sur le dispositif de maintien (20), sur un premier côté relativement au corps creux allongé (14), et ledit au moins un deuxième mécanisme de verrouillage (30b), sur un deuxième côté opposé audit un premier côté en se référant au corps creux allongé (14). [Revendication 9] Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur présente une surface de glissement (23), le long de laquelle glisse la paroi intérieure du corps creux allongé (14), lorsque le corps creux allongé (14) passe du premier état (18) au deuxième état (19), en vue de la stabilisation de forme. [Revendication 10] Dispositif (10) selon la revendication 9, caractérisé en ce que la surface de glissement (23) est d’une conformation conique dans la direction de déploiement. [Revendication 11] Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en

   [Revendication 12] [Revendication 13] [Revendication 14] [Revendication 15] [Revendication 16] ce que l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur possède un ou plusieurs galets de maintien (25) et/ou patins de glissement, qui viennent en contact avec la paroi intérieure du corps creux allongé (14), lorsque le corps creux allongé (14) passe du premier état (18) au deuxième état (19), en vue de la stabilisation de forme.

   Dispositif (10) selon la revendication 11, caractérisé en ce que pour l’un au moins des galets de maintien (25) et/ou des patins de glissement, l’élément de fixation possède un galet conjugué (26) et/ou patin de glissement conjugué, qui est agencé pour permettre de faire passer, entre le galet de maintien (25) et/ou patin de glissement de l’élément de maintien, et le galet conjugué (26) et/ou patin de glissement conjugué de l’élément de fixation, le corps creux allongé (14) en étant en relation de contact imposé avec lui.

   Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément de fixation extérieur (21) comporte une coque de forme, qui correspond à la forme du corps creux allongé (14) en cette position et à travers laquelle il est possible de faire passer le corps creux allongé (14).

   Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif de maintien (20) comporte un dispositif magnétique pour la fixation en position axiale, à force, de l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur, un premier aimant étant agencé sur l’élément de maintien et au moins un deuxième aimant étant agencé sur l’élément de fixation extérieur (21), ces aimants interagissant de manière que la force magnétique exercée fixe l’élément de maintien (22) situé à l’intérieur dans ladite position axiale à l’intérieur de la cavité du corps creux allongé (14).

   Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que sur le noyau d’enroulement (12) sont enroulés et comprimés sur eux-mêmes, deux, trois, quatre corps creux allongés (14) ou davantage, chacun dans un premier état (18), et en ce que par rotation du noyau d’enroulement (12), on peut faire passer tous les corps creux allongés (14) chacun du premier état (18) à un deuxième état (19) déroulé et déployé, chaque corps creux allongé (14) possédant son propre dispositif de maintien (20).

   Dispositif (10) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps creux allongé (14) est fabriqué en un matériau composite renforcé de fibres comprenant un matériau à base de fibres et un matériau de matrice dans lequel est noyé le matériau à base de fibres, ou bien le corps creux allongé (14) est fabriqué en un matériau métallique..