FR3072858B1 - Procede de culture de plantes dans un sol maitrise - Google Patents

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    • A01AGRICULTURE; FORESTRY; ANIMAL HUSBANDRY; HUNTING; TRAPPING; FISHING
    • A01GHORTICULTURE; CULTIVATION OF VEGETABLES, FLOWERS, RICE, FRUIT, VINES, HOPS OR SEAWEED; FORESTRY; WATERING
    • A01G18/00Cultivation of mushrooms
    • A01G18/10Mycorrhiza; Mycorrhizal associations

Abstract

La présente invention vise un procédé de culture de plantes 24 comportant les étapes suivantes : - une étape d'apport sur le sol 22 ou dans un trou 21 creusé dans le sol 22, d'au moins une plante 24 dans un substrat 20 racinaire comportant soit majoritairement du broyat de noix de coco soit de l'humus forestier, de la tourbe baltique et du broyat de noix de coco ; - au moins une étape d'irrigation en eaux du substrat 20 ; - au moins une étape d'apport au substrat 20 d'une solution organique comportant des acides aminés et un engrais organique azoté ; - au moins une étape d'apport au substrat 20 d'une solution nutritive comportant des matières humiques, des sucres, des acides aminés et des bétaïnes.

Description

Domaine de l’invention
La présente invention s’applique au domaine des systèmes de culture dans le sol, et particulièrement à celui des cultures sur substrat dans le sol des variétés végétales utiles.
Plus particulièrement, la présente invention vise un procédé de culture de plantes dans le sol amélioré par un traitement du sol.
Etat de l’art
Le lieu d’échange entre le champignon et la plante s’appelle mycorhize. « Myco >> pour champignon et « rhize >> pour racine. Ce phénomène peut prendre plusieurs formes.
Dans les forêts boréales, par exemple, les ectomycorhizes dominent. Il s’agit d’un champignon qui forme un manchon autour des fines racines des arbres et des plantes, et qui se glisse entre les cellules végétales. C’est là qu’il offre à la plante les minéraux qu’il a puisé dans le sol, dans les bois morts et même dans la pierre. En échange, la plante lui fournit les sucres qu’elle a fabriqué avec la photosynthèse. La plupart des champignons comestibles récoltés dans les bois sont de ce type.
Dans les champs la relation est encore plus intime : le champignon entre dans la cellule et s’y ramifie. C’est la mycorhize arbusculaire. Ces champignons sont pratiquement invisibles à l’œil nu et ne sortent pas de terre. Ce sont de grands spécialistes du transport : leurs cellules se sont soudées et n’ont même pas de parois transversales. Elles forment de longs filaments, véritables tuyaux où les nutriments circulent en continu.
Si les plantes collaborent avec les champignons, c’est qu’ils sont plus efficaces qu’elles pour explorer le sol. Leurs filaments sont plus fins, leur structure plus simple, ce qui leur permet de pousser en dépensant bien moins d’énergie. Mais surtout, ils sont de bien meilleurs digesteurs. Ils sécrètent des acides leur permettant de se nourrir de bois mort et même de dissoudre les éléments minéraux de la pierre.
Pour ce faire, les champignons sont aidés par des bactéries qui recouvrent leurs filaments. Ces derniers sont encore plus efficaces que les champignons dans la solubilisation des minéraux. Les bactéries tirent bien sûr profit, elles aussi, de ces échanges. Le champignon est leur véhicule de transport et leur donne accès aux sucres de la photosynthèse. C’est donc une symbiose à trois, plante-champignon-bactérie, chacun partageant sa nourriture avec les autres.
Comme ces phénomènes étaient ignorés, les champs ont toujours été fertilisés en nourrissant directement la plante. Cela oblige à rendre les minéraux solubles, à faire soi-même le travail des bactéries et des champignons. Mais c’est un procédé industriel lourd et polluant. Le phosphore minéral, par exemple, doit être traité à l’acide sulfurique. Pire : une fois dans le sol, la plus grande partie du phosphore soluble redevient minéral. Sans compter que tout ce phosphore ajouté aux champs nuit aux champignons mycorhiziens. Comme ils ne sont plus utiles, ils ne se développent plus. Enfin une partie de ce phosphore non absorbé par les plantes peut se retrouver dans les cours d’eau et prendre un caractère polluant.
Par ailleurs, des pratiques souvent intensives ou l’absence de « vraie >> rotation entraînent bien souvent une baisse de la fertilité des sols et l’arrivée de pathogènes. Les désinfections apportent souvent une réponse de courte durée et les nouvelles règlementations excluent cette « fausse réponse ».
Exposé de l'invention
Après plusieurs années de recherche, les inventeurs proposent une solution visant le contrôle de la rhizosphère en créant un contexte où la plante se met en lien avec les bactéries et les champignons symbiotiques, signe d’une meilleure croissance et de santé des plantes tout en évitant la pollution intensive des sols. À cet effet, la présente invention vise un procédé de culture de plantes comportant les étapes suivantes : - une étape d’apport sur le sol ou dans un trou creusé dans le sol, d’au moins une plante dans un substrat racinaire comportant soit majoritairement du broyât de noix de coco soit de l’humus forestier, de la tourbe baltique et du broyât de noix de coco ; - au moins une étape d’irrigation en eaux du substrat ; - au moins une étape d’apport au substrat d’une solution organique comportant des acides aminés et un engrais organique azoté ; - au moins une étape d’apport au substrat d’une solution nutritive comportant des matières humiques, des sucres, des acides aminés et des bétaïnes.
On entend par plante, la plante à n’importe quel état de croissance, de l’état de semence à l’état lui permettant de se reproduire naturellement.
Le substrat est dit substrat racinaire car il est destiné à recevoir les plantules (parties racinaires des plantes).
On entend par broyât de noix de coco, un broyât de fibre de noix de coco et/ou un broyât particulaire de mésocarpe de noix de coco. Le broyât particulaire de mésocarpe de noix de coco est obtenu directement en broyant des mésocarpes de noix de coco entiers. Cela représente un avantage économique important en matière de coûts, de temps pour obtenir des substrats majoritairement composé d’un tel broyât car il n’est pas nécessaire de défibrer les mésocarpes et de trier ensuite les produits issus d’un tel défibrage afin d’obtenir d’une part la partie fibres de mésocarpe et d’autre part la partie résidu de mésocarpe. En effet, le mésocarpe entier (fibres + résidus) est broyé de sorte à former un broyât particulaire de granulométrie souhaitée. On entant par broyât particulaire un ensemble de particules de l’ordre du mm obtenues par action de broyage. De plus, le broyât particulaire de mésocarpes de noix de coco apporte avantageusement au substrat utilisé dans le procédé de contrôle, une excellente capacité de rétention d’eau, prédictible et contrôlable. Les substrats obtenus sont également homogènes et stables.
Le substrat forme un support racinaire avec un apport air/eau idéal mais aussi nourricier. Cet apport permet de créer le milieu idéal pour la rhizosphère. Elle permet le bon épanouissement des racines pour une meilleure absorption de l’eau et des éléments nutritifs. Les caractéristiques du substrat favorisent l’émergence de bactéries et de champignons symbiotiques.
La fertilisation du sol est ainsi optimisée par le substrat, on a une meilleure valorisation des intrants.
Lorsque l’humus forestier est au contact du sol, la matière organique est attaquée par les microbes qui se multiplient rapidement.
Cet humus, chargé en lignine, du fait de la présence du broyât de noix de coco, va se décomposer lentement. Les microorganismes vont alors consommer d’abord le carbone contenu dans l’humus forestier pour se nourrir, ainsi que l’azote contenu dans le sol.
Cet « effet dépression >> n’est que temporaire, le temps que les microorganismes fassent leur premier travail de décomposition.
Pour pallier à cet effet il est nécessaire d’apporter la solution organique comportant les acides aminés et un engrais organique azoté, immédiatement disponibles pour la plante, afin qu’elle vienne s’enraciner dans le compost.
En effet, l’étape d’apport au substrat d’une solution organique comportant des acides aminés et un engrais organique azoté permet une implantation rapide de la plante et d’avoir un volume racinaire optimal en un temps plus rapide que si une telle solution n’était pas utilisée. Cette implantation est déterminante car elle permet de mettre en place les mécanismes de symbiose avec les éventuelles bactéries et champignons symbiotiques émergents ou apporté au substrat, qui feront la réussite de la culture. L’étape d’apport au substrat d’une solution nutritive permet de maintenir la dynamique de la culture. En effet, cette solution permet de renforcer la symbiose qui existe entre les plantes et des éventuels microorganismes symbiotiques émergents ou apportés dans le substrat. Elle apporte des sucres (qui sont une source d’énergie), des protéines végétales (par la matière humique) et des acides aminés pour la plante mais aussi et surtout pour nourrir les microorganismes symbiotiques émergents ou apportés dans le substrat et permettre leur maintien, action et développement pour une meilleure croissance de la plante.
La présence d’humus forestier dans le substrat favorise certes le développement de microorganismes favorables au développement racinaires de la plante mais reste aussi un milieu dans lequel peuvent évoluer des organismes pathogènes nuisibles à la plante. Même s’il est établi que les champignons mycorhiziens protègent les plantes contre leurs ennemis il reste important de prévenir au maximum ces interactions nuisibles.
Suivant des modes de réalisation préférés, l’invention répond en outre aux caractéristiques suivantes, mises en oeuvre séparément ou en chacune de leurs combinaisons techniquement opérantes.
Dans un mode de mise en oeuvre particulier, le procédé de culture comporte au moins une étape supplémentaire d’apport au substrat d’une solution de renfort contenant de la chitine organique. L’étape supplémentaire d’apport au substrat d’une solution de renfort contenant de la chitine organique permet, grâce à cette solution, de renforcer la paroi cellulaire des champignons symbiotiques qui se sont développés dans le substrat. Il viendra de ce fait renforcer leur efficacité et leur extension dans le sol.
Dans un mode de mise en oeuvre particulier, le procédé de culture comporte au moins une étape de désinfection des eaux de l’irrigation du substrat.
Selon un mode de mise en oeuvre particulier, le substrat apporté comporte une quantité prédéterminée Qp d’une composition de microorganismes comprenant au moins un champignon mycorhizogène. Dans un mode de réalisation particulier la composition de microorganismes comprend au moins trois champignons mycorhizogènes.
La quantité Qp est déterminée préalablement à l'ensemencement, de manière à intégrer au substrat un nombre de cellules (ou de spores) nécessaires au développement du système racinaire, en fonction de l'espèce végétale concernée, et en fonction de la concentration de ladite composition en microorganismes. Le dénombrement des micro-organismes peut se faire par toute technique connue de l'homme de l'art (par exemple par comptage des colonies obtenues après inoculation dans ou sur un milieu de culture approprié). On détermine ainsi la dose qu'il faut intégrer au substrat pour obtenir le système cultural selon l'invention.
Selon un mode de mise en oeuvre particulier, la quantité prédéterminée Qp de composition de microorganismes comprend un nombre d'unités formant colonie (UFC), efficace pour permettre la colonisation du substrat par le système racinaire des plantes et pour permettre le développement des plantes installées dans le substrat.
Dans un mode de mise en œuvre particulier, ledit au moins un champignon mycorhizogène appartient à l’espèce Glomus intraradices. Ce champignon s'est avéré particulièrement actif et capable de provoquer la mycorhization et d’améliorer la croissance de plantes cultivées sur broyât de noix de coco.
Dans un mode de mise en œuvre particulier, ladite composition de microorganismes comprend en outre au moins une bactérie choisie parmi celles appartenant aux espèces Pseudomonas fluorescens. Ces microorganismes ont un intérêt pour la croissance et la santé des plantes, car ils renforcent le rôle bénéfique des mycorhizes.
Dans un mode de mise en œuvre particulier, ladite composition de microorganismes comprend en outre un champignon mycorhizogène qui appartient à l’espèce Trichoderma harzianum. Ce champignon produit des substances qui empêchent le développement d’autres champignons dont des champignons pathogènes (comme certains fusarium).
Dans ce cadre, selon une caractéristique préférée du procédé de culture objet de la présente invention, la composition de microorganismes comprend au moins un champignon mycorhizogène Glomus intraradices, au moins une bactérie choisie parmi Pseudomonas fluorescens et au moins un champignon mycorhizogène Trichoderma harzianum.
Dans un mode de mise en œuvre particulier, le substrat est apporté sur le sol, ledit substrat étant sous forme d’un bloc sensiblement parallélépipédique formé par compression, soit comprenant majoritairement de broyât de noix de coco soit comprenant de l’humus forestier, de la tourbe baltique et du broyât de noix de coco.
Ces blocs, appelés pains de culture, sont généralement commercialisés sous un format adéquat pour recevoir un nombre donné de plants, typiquement de un à trois, dans un emballage en matière plastique comportant des orifices percés, qui peut être retiré lors de l'installation, ou laissé en place tout au long de la culture. L’emballage en matière plastique peut être un sac plastique entourant le substrat ou par exemple un pot en plastique dans lequel est placé le substrat. Ces pains de cultures sont des substrats "verts" par excellence, puisqu'ils sont 100% organiques et 100% recyclables. Ce système de culture est dit « hors sol/sol >>. En effet il permet une implantation de la plante directement dans les pains de culture hors sol. L’enracinement de la plante se trouve directement favorisé par la nature du substrat, en permettant de transférer le maximum d’éléments nutritifs apportés à la plante. Les orifices percés dans l’emballage en matière plastique permettent à la plante de venir en suivant s’enraciner dans le sol. Le végétal peut donc se développer dés lors de manière efficace et productive dans le sol. Les microorganismes continuent leur rôle de transport des éléments nutritifs, puisqu’ils sont favorisés par la photosynthèse de la plante (apport de sucres nourriciers notamment) et permettent ainsi par leur travail la solubilisation des minéraux qui vont constituer les nutriments de la plante.
Présentation des figures L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à titre d’exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures qui représentent : - Figure 1 : illustre un substrat apporté dans un trou ou sillon creusé dans le sol selon la première étape du procédé objet de la présente invention. - Figure 2 : illustre le même substrat que celui illustré en figure 1 dans lequel une plante s’est développée et des champignons mycorhizogènes vivent en symbiose avec les racines de la plantes. - Figure 3 : illustre un substrat apporté sur le sol et non dans un trou creusé dans le sol, le substrat étant sous forme d’un bloc sensiblement parallélépipédique formé par compression dans un emballage plastique de type pot (figure 3A) ou de type film (figure 3B).
Description détaillée de l’invention
On note dès à présent que les figures ne sont pas à l’échelle.
De manière plus générale, la portée de la présente invention ne se limite pas aux modes de mise en oeuvre décrits ci-dessus à titre d’exemples non limitatifs, mais s’étend au contraire à toutes les modifications à la portée de l’homme de l’art. Chaque caractéristique d’un mode de mise en oeuvre peut être réalisée isolément ou combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de mise en oeuvre de manière avantageuse.
La présente invention vise un procédé de culture de plantes permettant de favoriser la croissance des plantes.
Le procédé comporte une étape d’apport sur le sol ou dans un trou creusé dans le sol, d’au moins une plante dans un substrat racinaire comportant soit majoritairement du broyât de noix de coco soit de l’humus forestier, de la tourbe baltique et du broyât de noix de coco.
La figure 1 illustre un substrat 20 racinaire apporté dans un trou 21 ou sillon creusé dans le sol 22 selon la première étape du procédé objet de la présente invention.
Dans un mode de mise en oeuvre où le substrat 20 comprend majoritairement du broyât de noix de coco, ledit substrat 20 comprend par exemple plus de 50%, de préférence au moins 70% de broyât de noix de coco, en masse rapportée à la masse totale du substrat 20.
Dans un mode de mise en oeuvre où le substrat 20 comprend de l’humus forestier, de la tourbe baltique et du broyât de noix de coco, le substrat 20 comporte par exemple : - 40% de tourbe baltique, - 20% de broyât de noix de coco, et, - 40% d’humus forestier, en masse rapportée à la masse totale du substrat 20. L’humus forestier peut comporter par exemple 60 % de matière sèche et 35 % de matière organique en masse rapportée à la masse totale de l’humus forestier, un pH de 6,9, une conductivité de 25 mS/m, et une capacité de rétention en eau de 700 mL/L. Cet humus forestier peut en outre comporter en plus des autres composants, un engrais organique NPK, et selon un exemple de mise en oeuvre ledit engrais NPK comporte 13% d’azote, 8% de phosphore et 2 % de potassium. Les engrais NPK sont des engrais comprenant de l’azote, du phosphore et du potassium. De tels engrais NPK favorisent l’implantation racinaire de la plante.
Dans un mode de mise en oeuvre particulier, le procédé de la présente invention comporte une étape d’apport d’engrais NPK au substrat 20.
Le substrat 20 peut être sous forme solide ou sous forme liquide.
La figure 2 illustre le même substrat 20 que celui illustré en figure 1 dans lequel une plante s’est développée et des champignons mycorhizogènes vivent en symbiose avec les racines de la plantes.
Le substrat 20 crée le milieu idéal pour la rhizosphère. Il permet le bon épanouissement des racines 23 de la plante 24, pour une meilleure absorption de l’eau et des éléments nutritifs. Les caractéristiques du substrat 20 favorisent l’émergence de bactéries et de champignons 25 mycorhizogènes symbiotiques.
Des exemples de quantité d’apport de substrat 20 suivant l’espèce de plante 24 destiné à y être cultivée sont donnés dans le tableau 1 ci-dessous :
Tableau 1 : Quantité de substrat liquide apportée en fonction de l’espèce de plante.
Dans un mode de mise en oeuvre particulier du procédé, le substrat 20 apporté comporte une quantité prédéterminée Qp d’une composition de microorganismes comprenant au moins un champignon 25 mycorhizogène. La quantité Qp est déterminée préalablement à l'ensemencement, de manière à intégrer au substrat 20 un nombre de cellules (ou de spores) nécessaires au développement du système racinaire, en fonction de l'espèce végétale concernée, et en fonction de la concentration de ladite composition en microorganismes. Le dénombrement des micro-organismes peut se faire par toute technique connue de l'homme de l'art (par exemple par comptage des
colonies obtenues après inoculation dans ou sur un milieu de culture approprié). On détermine ainsi la dose qu'il faut intégrer au substrat 20 pour obtenir le système cultural selon l'invention. La quantité prédéterminée Qp de composition de microorganismes comprend un nombre d'unités formant colonie (UFC), efficace pour permettre la colonisation du substrat 20 par le système racinaire des plantes 24 et pour permettre le développement des plantes 24 installées dans le substrat 20.
Dans un mode de mise en oeuvre particulier, ladite composition de microorganismes est formulée sous forme sèche. En pratique, cela signifie que la composition est pas ou peu imprégnée de liquide et en particulier d'eau. Elle présente préférentiellement une activité de l'eau inférieure à 0,3 et, plus préférentiellement encore, une activité de l'eau inférieure à 0,2. Elle est ainsi aisément manipulable et dosable. En outre, elle peut être conservée pendant une période de temps relativement longue à l'abri de l'humidité et à température ambiante. Les microorganismes retrouveront leur activité lorsque la composition sera réhydratée par contact avec l'eau apportée à la plante 24 (généralement fournie à la plante par un système d’irrigation). On considère que la quantité de micro-organismes revivifiables au bout de 18 mois dans une telle composition, si elle est conservée dans les conditions requises, à l'abri de l'humidité et à température ambiante, comportera au moins 20% de microorganismes revivifiables. L'homme du métier tiendra compte de ces données lors du dénombrement des micro-organismes.
Le champignon 25 mycorhizogène appartient par exemple à l’espèce Glomus intraradices. Dans un mode de réalisation particulier la composition de microorganismes comprend au moins trois champignons 25 mycorhizogènes.
Selon un mode de mise en oeuvre, ladite composition de microorganismes comprend en outre au moins une bactérie choisie parmi celles appartenant aux espèces Pseudomonas fluorescens.
Dans un mode de mise en oeuvre particulier, ladite composition de microorganismes comprend en outre un champignon 25 mycorhizogène qui appartient à l’espèce Trichoderma harzianum.
Selon un exemple de mise en oeuvre préférée du procédé de culture objet de la présente invention, la composition de microorganismes comprend au moins un champignon 25 mycorhizogène Glomus intraradices, au moins une bactérie choisie parmi Pseudomonas fluorescens et au moins un champignon 25 mycorhizogène Trichoderma harzianum.
La figure 3 illustre un substrat 20 apporté sur le sol 22 et non dans un trou 21 creusé dans le sol 22. Le substrat 20 est sous forme d’un bloc sensiblement parallélépipédique formé par compression, aussi appelé pain de culture. Un emballage plastique entoure le substrat 20. En figure 3A l’emballage plastique est un pot 26 en plastique et en figure 3B l’emballage plastique est un film 27 plastique.
Le développement racinaire de la plante s’effectue d’abord dans le substrat 20 puis dans le sol 22, les racines de la plantes accédant au sol 22 par des orifices percés dans l’emballage plastique. Des champignons mycorhizogènes vivent en symbiose avec les racines de la plantes dans le substrat 20 et dans le sol 22.
La forme liquide du substrat 20 n’est pas adaptée pour un apport sur le sol 22 de substrat 20 sous forme de bloc.
Selon un mode de mise en œuvre particulier le procédé comporte une étape de pose d’un drain 28 dans le sol 22 là où le substrat 20 est destiné à être posé sur le sol 22. Un tel mode de mise en œuvre est illustré en figure 3.
Suite à l’apport du substrat 20 sur ou dans le sol 22, une irrigation en eaux du substrat 20 est réalisée. Cette irrigation peut être réalisée avec des moyens d’irrigation bien connus de l’homme du métier. L’irrigation doit être régulière et bien entendu, adaptée au développement de la plante 24.
Selon un mode de mise en œuvre, après la mise en place de l’irrigation, au moins une étape suivante du procédé objet de l’invention consiste en l’apport au substrat 20 d’une solution organique comportant des acides aminés et un engrais organique azoté directement assimilables par la plante 24. Cette étape d’apport peut être réalisée via le système d’irrigation. Cette étape peut en outre être répétée plusieurs fois dans le procédé.
Une solution organique préférée comprend : - 50 % de matière humique végétale contenant au moins 18 acides aminés, - 4 % d’azote organique, en volume rapporté au volume total de la solution organique.
Des exemples de quantité d’apport de la solution organique suivant l’espèce de plante cultivée dans le substrat 20 sont donnés dans le tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2 : Quantité de solution organique apportée en fonction de l’espèce de plante.
Selon un mode de mise en œuvre, après la mise en place de l’irrigation, au moins une étape suivante du procédé objet de l’invention consiste en l’apport au substrat 20 d’une solution nutritive comportant des matières humiques, des sucres, des acides aminés et des bétaïnes. Cette étape d’apport peut être réalisée via le système d’irrigation. Cette étape peut en outre être répétée plusieurs fois dans le procédé.
Selon un exemple préféré de mise en œuvre, cette solution nutritive comporte : - 35% de matières humiques comprenant 8% d’azote organique, - 10% de sucres, - 50% d’acides aminés, et, - 5% de bétaïnes, en volume rapporté au volume total de la solution nutritive.
Des exemples de quantité d’apport de la solution nutritive suivant le type de plante 24 cultivée dans le substrat 20 sont donnés dans le tableau 3 ci-dessous :
Tableau 3 : Quantité de solution nutritive apportée en fonction de léspèce de plante.
Selon un mode de mise en oeuvre, après la mise en place de l’irrigation, au moins une étape suivante du procédé objet de l’invention consiste en l’apport au substrat 20 d’une solution de renfort contenant de la chitine organique. Cette étape d’apport peut être réalisée via le système d’irrigation. Cette étape peut en outre être répétée plusieurs fois dans le procédé.
Selon un exemple, la solution de renfort comporte au moins 50 % de chitine organique en volume rapporté au volume total de la solution de renfort.
Des exemples de quantité d’apport de la solution de renfort suivant le type de plante cultivée dans le substrat 20 sont donnés dans le tableau 4 ci-dessous :
Tableau 4 : Quantité de solution de renfort apportée en fonction de l’espèce de plante.
Cette étape d’apport peut être réalisée via le système d’irrigation.
Selon un mode de mise en œuvre, le procédé comporte une étape de désinfection des eaux de l’irrigation du substrat 20. Une telle étape peu être réalisée par ajout d’un désinfectant dans les eaux apportées par le système d’irrigation. L’emballage plastique autour des blocs de substrat 20, qu’il soit sous forme de pot 26 ou de film 27, peut être porteur d’éléments pathogènes source de contamination des plantes 20 et des microorganismes. Le désinfectant permet d’éliminer une source de contamination que peut constituer l’eau et l’emballage plastique.

Claims (10)

  1. REVENDICATIONS
    1 - Procédé de culture d’une plante (24) caractérisé en ce qu’il comporte les étapes suivantes : - une étape d’apport sur le sol (22) ou dans un trou (21) creusé dans le sol (22), d’au moins une plante (24) dans un substrat (20) racinaire comportant soit majoritairement du broyât de noix de coco soit de l’humus forestier, de la tourbe baltique et du broyât de noix de coco ; - au moins une étape d’irrigation en eaux du substrat (20) ; - au moins une étape d’apport au substrat (20) d’une solution organique comportant des acides aminés et un engrais organique azoté ; - au moins une étape d’apport au substrat (20) d’une solution nutritive comportant des matières humiques, des sucres, des acides aminés et des bétaïnes.
  2. 2 - Procédé selon la revendication 1, comportant une étape supplémentaire d’apport au substrat (20) d’une solution de renfort contenant de la chitine organique.
  3. 3 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 2, comportant en outre au moins une étape de désinfection des eaux de l’irrigation du substrat (20).
  4. 4 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le substrat (20) apporté comporte une quantité prédéterminée Qp d’une composition de microorganismes comprenant au moins un champignon (25) mycorhizogène.
  5. 5 - Procédé selon la revendication 4, dans lequel la quantité prédéterminée Qp de composition de microorganismes comprend un nombre d'unités formant colonie (UFC), efficace pour permettre la colonisation du substrat (20) par le système racinaire des plantes (24) et pour permettre le développement des plantes (24) installées dans le substrat (20).
  6. 6 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 4 à 5, dans lequel ledit au moins un champignon (25) mycorhizogène appartient à l’espèce Glomus intraradices.
  7. 7 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 4 à 6, dans lequel la composition de microorganismes comprend en outre au moins une bactérie choisie parmi celles appartenant aux espèces Pseudomonas fluorescens.
  8. 8 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 4 à 7, dans lequel la composition de microorganismes comprend en outre un champignon (25) mycorhizogène qui appartient à l’espèce Trichoderma harzianum.
  9. 9 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 4 à 8, dans lequel la composition de microorganismes comprend au moins un champignon (25) mycorhizogène Glomus intraradices, au moins une bactérie choisie parmi Pseudomonas fluorescens et au moins un champignon (25) mycorhizogène Trichoderma harzianum.
  10. 10 - Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel le substrat (20) est apporté sur le sol (22), ledit substrat (20) étant sous forme d’un bloc sensiblement parallélépipédique formé par compression, soit comprenant majoritairement de broyât de noix de coco soit comprenant de l’humus forestier, de la tourbe baltique et du broyât de noix de coco.
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