FR3060276B1 - Brosse pour l'application d'un produit sur les cils ou sourcils - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une brosse (10) pour l'application d'un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant : - une âme (40), notamment une âme torsadée, s'étendant selon un axe longitudinal (X), et - des poils maintenus par l'âme (40) dans une portion de l'âme portant les poils, les poils ayant des extrémités libres définissant une surface enveloppe (S), la surface enveloppe (S) étant configurée de telle sorte que, sur au moins une partie de la portion de l'âme portant les poils, lorsque l'on se déplace autour de l'axe longitudinal (X) de l'âme (40), on rencontre successivement, en section transversale dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal (X) de l'âme, notamment sur une plage angulaire (a ; α') de 180° prédéfinie, au moins une portion convexe (50, 52 ; 55, 57) et au moins une portion concave (51 ; 56) formant à leur jonction un point d'inflexion (54 ; 54').

Description

Domaine de l’invention

La présente invention concerne les brosses pour appliquer un produit cosmétique sur les cils ou les sourcils, notamment un produit de maquillage ou de soin, par exemple du mascara, et les dispositifs de conditionnement et d’application comportant une telle brosse.

Art antérieur et objectifs de l’invention

On connaît de très nombreux applicateurs dans lesquels la brosse comporte une âme formée de deux branches d’un fil métallique, torsadées entre elles et enserrant des poils. Les poils utilisés étant généralement de même longueur, la brosse présente, une fois les branches torsadées, une surface enveloppe de forme cylindrique de révolution. Une telle forme cylindrique de révolution présente une efficacité limitée en termes de chargement des cils en produit et de séparation.

On a donc cherché à donner à la surface enveloppe des formes plus complexes, pour constituer sur la brosse, après essorage, des zones plus chargées en produit, permettant de bien charger les cils, et des zones moins voire peu chargées, utilisables pour séparer les cils. Trouver la forme conduisant au résultat de maquillage optimal nécessite de nombreux essais car beaucoup de facteurs entrent enjeu.

De plus, il est intéressant sur le plan économique que la brosse puisse être fabriquée simplement et rapidement. LR 2 605 505 décrit une brosse à mascara comportant des facettes formant entre elles des arêtes. LR 2 755 593 concerne une brosse dont l’âme décrit une courbe dans un plan de courbure et la surface enveloppe de la brosse présente, sur au moins une grande partie de sa longueur, une section transversale de forme allongée selon un axe de plus grande longueur parallèle au plan de courbure. LR 2 916 950 décrit un applicateur pour appliquer un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant un élément d’application présentant une surface enveloppe présentant une première et une deuxième section transversale sensiblement polygonale, au moins un premier sommet de la première section transversale étant relié à au moins un deuxième sommet et à un troisième sommet de la deuxième section transversale par des arêtes respectives, avec décalage angulaire des deuxième et troisième sommets autour de l’axe longitudinal de l’élément d’application. FR 3 019 016 propose un applicateur de type brosse dont la surface enveloppe comprend des faces courbes qui alternent autour de l’axe principal, une section transversale présentant une forme sensiblement polygonale avec des arêtes entre les faces courbes. H existe un besoin pour faciliter l’application de maquillage sur les franges haute et basse des cils.

Il existe également un besoin pour perfectionner les brosses, notamment pour bénéficier de brosses capables de maquiller de façon satisfaisante les cils ou les sourcils, en apportant une charge de produit suffisante et un peignage satisfaisant.

Brosse

La présente invention a pour objet, selon l’un de ses aspects, une brosse pour l’application d’un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant : - une âme, notamment une âme torsadée, s’étendant selon un axe longitudinal, et - des poils maintenus par l’âme dans une portion de l’âme portant les poils, les poils ayant des extrémités libres définissant une surface enveloppe, la surface enveloppe étant configurée de telle sorte que, sur au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, lorsque l’on se déplace autour de l’axe longitudinal de l’âme, on rencontre successivement, en section transversale dans un plan perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’âme, notamment sur une plage angulaire de 180° prédéfinie, au moins une portion convexe et au moins une portion concave définissant un point d’inflexion à leur jonction.

Par « portion convexe » et « portion concave », on entend, au sens de l’invention, une « portion convexe vers l’extérieur » et une « portion concave vers l’extérieur », respectivement, c’est-à-dire telles que vues par un observateur de la brosse dans le plan de coupe.

La convexité de la portion convexe de la surface enveloppe signifie que la surface enveloppe sur cette portion convexe est située en dessous de ses tangentes en tout point de la portion convexe.

La concavité de la portion concave de la surface enveloppe signifie que la surface enveloppe sur cette portion concave est située au-dessus de ses tangentes en tout point de la portion concave.

Selon l’invention, les portions convexe et concave forment à leur jonction un point d’inflexion, c’est-à-dire un point où la surface enveloppe traverse sa tangente, unique, en ce point. Ce point d’inflexion est la limite, la frontière entre ces portions convexe et concave qui sont attenantes entre elles. H y a alors inversion du sens de courbure, pour passer de la portion convexe à la portion concave et vice versa. Le point d’inflexion crée une frontière pas ou peu perceptible, sans former d’arête longitudinale marquée entre les portions convexe et concave.

Les portions convexe(s) et concave(s) peuvent favoriser l’application et le transfert du produit, notamment du mascara, sur les cils ou les sourcils. Grâce à l’invention, on dispose d’une brosse présentant une réserve de produit, dans la portion concave, et une zone de peignage, moins chargée en produit, dans la portion convexe.

La portion convexe forme, sur ladite au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, un relief en saillie. La portion concave forme, sur ladite au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, un relief en creux. La surface enveloppe peut ainsi présenter une alternance de reliefs en saillie et en creux. La frontière entre relief en saillie et relief en creux peut être à peine perceptible voire imperceptible, étant seulement générée par une inversion du sens de courbure au point d’inflexion, comme décrit plus haut, ou au contraire être marquée par une arête. Une même brosse peut comporter plusieurs frontières entre portion convexe formant relief en saillie et portion concave formant relief en creux. Parmi celles-ci, certaines frontières peuvent être à peine perceptibles ou imperceptibles, étant formées par des points d’inflexion, et d’autres au contraire peuvent être formées par des arêtes, bien visibles.

Contrairement au point d’inflexion, la ou chaque arête forme le sommet d’un angle aigu, au niveau duquel la surface enveloppe présente deux tangentes bien distinctes de part et d’autre de celui-ci.

La surface enveloppe peut présenter, notamment sur ladite plage angulaire de 180°, une portion en forme générale de S lorsque vue en section transversale.

Par « section transversale » au sens de l’invention, on entend une « section transversale perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’âme », dans un plan de coupe.

Au moins une section transversale peut présenter une symétrie par rapport à un plan diamétral.

Sur ladite au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, la surface enveloppe peut présenter une symétrie par rapport à un plan médian s’étendant selon l’axe longitudinal. Une telle symétrie peut permettre d’utiliser la brosse indifféremment de la main gauche ou de la main droite, ou sur une plage angulaire au choix de l’utilisateur.

Ladite au moins une portion convexe peut s’étendre sur une étendue angulaire supérieure à 10°, notamment supérieure à 20°, voire à 30°.

Lesdites portions convexe(s) et concave(s) peuvent s’étendre sur toute la longueur L de la portion de l’âme portant les poils. En variante, seule une partie de cette dernière, par exemple sur au moins 50% de sa longueur, mieux au moins 60%, voire au moins 70% comporte les portions convexe(s) et concave(s). Les portions convexe(s) et concave(s) peuvent s’étendre sur moins de 95% de la longueur L de la portion de l’âme portant les poils, voire sur moins de 90%, ou même sur moins de 80%.

Les portions convexe(s) ou concave(s) peuvent s’étendre jusqu’à l’extrémité proximale de la portion de l’âme portant les poils.

La surface enveloppe peut présenter, sur ladite au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, une forme générale de poisson lorsque vue en section transversale. Dans ce cas, il peut y avoir symétrie de la brosse par rapport au plan médian. Dans ce cas également, il peut y avoir, séparant les différentes portions convexe(s) et concave(s) se succédant sur tout le pourtour de la surface enveloppe de la brosse, deux points d’inflexion formant des frontières pas ou peu perceptibles, au niveau du corps du poisson, et deux arêtes au niveau de la queue du poisson.

La surface enveloppe peut comprendre une seule portion concave sur ladite plage angulaire de 180°.

La surface enveloppe peut comprendre deux portions convexes sur ladite plage angulaire de 180°. Dans ce cas, elles peuvent être séparées entre elles par une portion concave.

Le rayon de courbure de la ou de chaque portion convexe peut être compris entre 0,4 mm et 5 mm, de préférence 2 mm. Le rayon de courbure de la ou chaque portion concave peut être compris entre 0,4 mm et 5 mm, de préférence 2 mm. Le rayon de courbure est mesuré dans le plan de coupe.

Ladite plage angulaire de 180° prédéfinie peut s’étendre entre deux points du contour définissant un diamètre de plus grande dimension d’une section transversale de la brosse.

La surface enveloppe de la brosse peut s’inscrire dans un cylindre de révolution.

Au moins une portion convexe peut être confondue avec une portion du cercle dans lequel s’inscrit la section transversale de la brosse.

La brosse peut présenter au moins une arête, dite arête d’accrochage des cils. Cette arête peut être définie par la frontière entre une portion convexe et une portion concave de la surface enveloppe. L’arête peut être formée par le sommet d’un angle saillant. L’arête d’accrochage peut appartenir au cercle dans lequel s’inscrit la section transversale de la brosse.

La surface enveloppe peut comporter une portion distale tronconique ou ogivale, de section transversale allant en diminuant lorsque l’on se rapproche de l’extrémité libre de l’âme. La portion distale tronconique ou ogivale peut s’étendre sur une longueur supérieure à un quart de la longueur L de la portion de l’âme portant les poils, voire à plus d’un tiers de la longueur de la portion de l’âme portant les poils, voire à plus de la moitié de la longueur L de la portion de l’âme portant les poils.

La brosse peut être chanfreinée à ses extrémités proximale et/ou distale. Dans un exemple de réalisation, la brosse est chanfreinée à ses extrémités distale et proximale. L’âme de la brosse peut être rectiligne ou courbe. De préférence, elle est rectiligne. L’âme peut avoir une extrémité proximale fixée à la tige de l’applicateur et une extrémité distale. Cette dernière peut être située sur l’axe longitudinal de la tige à laquelle l’âme est rattachée. La tige peut être fixée à son extrémité opposée à la brosse à un capuchon de fermeture d’un récipient.

De préférence, l’âme est une âme torsadée. Par « âme torsadée », il faut comprendre une âme formée en torsadant entre elles deux branches d’un fil métallique, de façon conventionnelle, les poils étant serrés entre les branches. L’invention a encore pour objet, selon l’un de ses aspects, indépendamment ou en combinaison avec tout ou partie de ce qui précède, une brosse pour l’application d’un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant : - une âme, notamment une âme torsadée, s’étendant selon un axe longitudinal, et - des poils maintenus par l’âme dans une portion de l’âme portant les poils, les poils ayant des extrémités libres définissant une surface enveloppe, la surface enveloppe étant configurée de telle sorte que, sur au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, lorsque l’on se déplace autour de l’axe longitudinal de l’âme, on rencontre successivement, en section transversale dans un plan perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’âme, notamment sur une plage angulaire de 180° prédéfinie, au moins une portion convexe et au moins une portion concave, ladite au moins une portion convexe s’étendant sur une étendue angulaire supérieure à 10°, notamment supérieure à 20°, voire à 30°.

Dispositif L’invention porte également, selon un autre de ses aspects, en combinaison avec ce qui précède, sur un dispositif de conditionnement et d'application comportant : - un récipient contenant un produit cosmétique à appliquer sur les cils ou les sourcils, - une brosse telle que définie plus haut.

Le récipient peut être pourvu d'un organe d'essorage pour retirer l'excès de produit présent sur la tige et sur la brosse. Cet organe d'essorage comporte par exemple une lèvre réalisée dans un matériau élastomère, définissant un orifice d'essorage qui est de préférence de section circulaire, dont le diamètre correspond sensiblement à celui de la tige.

Procédé de fabrication d’une brosse

La présente invention porte en outre, selon un autre de ses aspects, en combinaison avec ce qui précède, sur un procédé de fabrication d'une brosse tel que définie plus haut, comportant les étapes consistant à : a. réaliser une ébauche de brosse à âme torsadée d'axe longitudinal rectiligne, notamment ayant une surface enveloppe présentant une forme cylindrique, de préférence une forme symétrique de révolution, sur au moins une partie de la portion de l’âme portant les poils, b. découper les poils de manière à former les portions convexe(s) et concave(s) sur tout ou partie la longueur L de la portion d’âme portant les poils, afin d'obtenir la brosse, par exemple par fraisage, notamment en déplaçant un outil de coupe parallèlement à l'axe longitudinal de l'âme.

Une étape ultérieure peut consister à incurver l’axe longitudinal de l’âme, de manière à le rendre curviligne.

Procédé de maquillage L’invention a encore pour objet un procédé de maquillage, dans lequel on charge en produit une brosse selon l’invention, telle que définie plus haut, notamment en produit cosmétique, de maquillage ou de soin, puis on applique le produit sur la surface à maquiller, notamment les cils ou les sourcils, en effectuant de préférence un mouvement de translation de la brosse par rapport à la surface à maquiller, notamment par rapport à la frange de cils ou sourcils. Le mouvement de translation peut s’effectuer transversalement, notamment sensiblement perpendiculairement à l’axe longitudinal X de l’âme.

Le mouvement de translation de la brosse permet de mettre en contact la surface à maquiller avec une zone très chargée en produit de la brosse, en particulier une portion concave, puis avec une zone favorisant le peignage, en particulier une portion convexe.

Le procédé peut comprendre l’étape consistant à effectuer un mouvement de rotation de la brosse, notamment avant le mouvement de translation, après mise en contact de la brosse avec les cils ou sourcils, notamment avec la base, la racine des cils ou sourcils.

Description détaillée L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel : - la figure 1 représente, en coupe longitudinale schématique, un exemple de dispositif de conditionnement et d'application selon l'invention, - la figure 2 est une section transversale d’un exemple de brosse selon l’invention, - les figures 3 et 4 illustrent de manière schématique le maquillage à l’aide de la brosse de la figure 2, et - les figures 5 et 6 sont des vues analogues à la figure 2 de variantes de réalisation.

Dans la suite de la description, les éléments identiques ou de fonctions identiques portent le même signe de référence. Leur description n’est pas reprise en regard de chacune des figures, seules les principales différences entre les modes de réalisation étant mentionnées.

Le dispositif 1 de conditionnement et d’application représenté à la figure 1 comporte un récipient 2 contenant un produit P à appliquer sur les cils ou les sourcils et un applicateur 3 pouvant, dans l’exemple considéré, se fixer de façon amovible sur le récipient 2. Le produit P comporte par exemple un ou plusieurs pigments, notamment un oxyde de fer. Il s’agit par exemple d’un mascara. L’applicateur 3 comporte une tige 5 d’axe longitudinal Y, munie à une extrémité distale 5a d’une brosse 10 selon l’invention, et à l’autre extrémité d’un organe de préhension 11, constituant également un capuchon de fermeture étanche du récipient 2. Ce dernier comporte un corps 13 pourvu supérieurement d’un col fileté 14, sur lequel l’organe de préhension 11 peut se visser pour fermer de façon étanche le récipient 2. En variante, la fixation de l’applicateur sur le récipient peut s’effectuer autrement.

Le col 14 peut accueillir, comme illustré, un organe d’essorage 20, qui est par exemple rapporté dans le col 14. Cet organe d’essorage 20 comporte une lèvre 26 définissant un orifice d’essorage de diamètre adapté à celui de la tige 5.

La brosse 10 peut être fixée, de façon conventionnelle, dans un logement prévu à l'extrémité distale 5a de la tige 5, laquelle est avantageusement réalisée dans une matière thermoplastique. La brosse 10 comporte une âme métallique torsadée 40 comportant une portion 43 portant des poils 41. L’âme est fixée à une extrémité proximale 40a dans le logement correspondant de la tige 5, par une portion dépourvue de poils, laquelle peut être d'une longueur de l'ordre de 8 mm. L’âme portant les poils présente une extrémité distale libre 40b.

Les poils 41 s’étendent sur une longueur L de l’âme de préférence comprise entre 25 mm et 35 mm, par exemple égale à 30 mm. L’âme 40 est formée classiquement par deux branches d’un fil métallique replié en U, les poils 41 étant pris entre les spires de l’âme 40. Le diamètre du fil métallique est par exemple compris entre 0,1 et 1 mm. Le diamètre des poils est par exemple compris entre 0,06 et 0,35 mm. L’âme 40 de la brosse 10 est rectiligne dans l’exemple considéré, s'étendant selon un axe longitudinal X rectiligne. En variante, elle est courbe.

Les extrémités libres des poils 41 définissent, comme illustré sur la figure 2, une surface enveloppe S de la brosse 10. Le rayon maximal de la surface enveloppe S, correspondant au rayon du plus petit cylindre de révolution dans lequel s’inscrit la brosse, est compris entre 3 mm et 6 mm, par exemple 4,5 mm.

Comme illustré sur la figure 2, la surface enveloppe S présente, dans cet exemple sur une plage angulaire a de 180° prédéfinie, au moins une portion convexe 50 et au moins une portion concave 51. La surface enveloppe S comporte un point d’inflexion 54 entre la portion convexe 50 et la portion concave 51 attenantes entre elles, point au niveau duquel la surface enveloppe S traverse sa tangente T en ce point d’inflexion 54, point formant la jonction entre les portions convexe 50 et concave 51. La portion convexe 50 couvre une étendue angulaire supérieure à 10°, dans cet exemple une étendue angulaire β comprise entre 60° et 90°. La portion concave 51 couvre quant à elle une étendue angulaire γ comprise entre 60° et 120°.

Une deuxième portion convexe 52 est également présente dans cet exemple, séparée de la portion convexe 50 par la portion concave 51. La limite entre la portion concave 51 et la portion convexe 52 forme une arête 53 d’accrochage sur la plage angulaire a.

La surface enveloppe S présente une portion en forme générale de S sur la plage angulaire a lorsque vue sur la figure 2, formée par la portion convexe 50 et la portion concave 51. H est à noter dans cet exemple que la surface enveloppe est symétrique par rapport à un plan médian M contenant le plus grand diamètre D passant par l’âme. La section transversale de la surface enveloppe S s’inscrit dans un cercle C, la surface enveloppe S s’inscrivant dans un cylindre de section transversale correspondant au cercle C. Comme visible, dans ce mode de réalisation, la portion convexe 52 est formée par une partie du cercle C et une partie de la portion convexe 50 est également formée par une partie du cercle C, diamétralement opposée à la partie convexe 52.

La frontière entre partie concave 51 et partie convexe 52 est formée par une arête 53, formée par le sommet d’un angle aigu saillant en section transversale.

Par rapport à l’axe formé par le diamètre D de plus grande dimension, la surface enveloppe S est symétrique, présentant ainsi, comme visible sur la figure 2, une forme générale de poisson avec une tête formée par la portion convexe 50 et une portion convexe 55 qui lui est symétrique et une queue formée d’une part par la portion concave 51 et une portion concave 56 qui lui est symétrique et d’autre part par la portion convexe 52 et une portion convexe 57 qui lui est symétrique. Les portions convexes 50 et 55 sont situées de manière adjacente entre elles, de même que les portions convexes 52 et 57. H est à noter que cette symétrie dans le plan d’une section transversale illustrée sur la figure 2 peut être reproduite sur la totalité de la longueur L de la portion de l’âme 40 portant les poils 41, ou sur une partie seulement de celle-ci.

Il est à noter également que la surface enveloppe S présente une arête 58 qui est symétrique à l’arête 53 et un point d’inflexion 54’ symétrique au point d’inflexion 54, par rapport au diamètre D sur la figure 2.

La section transversale de la surface enveloppe S présente sur une plage angulaire a’, également de 180°, symétrique de la plage angulaire a, la portion convexe 55, la portion concave 56, séparée de la portion convexe 55 par le point d’inflexion 54’, et la portion convexe 57, séparée de la portion concave 56 par l’arête 58.

Les portions convexes 50 et 55 peuvent être divisées chacune en deux portions, à savoir une première portion 60 et une deuxième portion 61 symétrique par rapport au diamètre D qui ne s’étendent pas sur le cercle C mais à l’intérieur de celui-ci et des portions convexes 62 et 63 formant ensemble un arc du cercle C dans lequel s’inscrit la section transversale de la brosse.

Grâce à l’invention, on transfère plus et plus vite le produit, notamment le mascara, de la brosse vers les cils ou les sourcils portés par les paupières G haute et basse de l’œil O. Sur tout le long de la brosse, dans cet exemple, la zone plus chargée formée par les portions concaves 51 et 56 permet d’apporter du produit tandis que la zone plus essorée avec des poils plus longs des portions convexes 50 et 52, 55 et 57 permet de peigner les cils. De plus, la partie affinée formée par les portions concaves 51 et 56 permet de maquiller les cils du bas ainsi que d’atteindre la racine des cils du haut, en particulier via les arêtes d’accrochage 53, 58.

La gestuelle d’application de maquillage au moyen de la brosse selon l’invention a été illustrée sur les figures 3 et 4. Dans une phase d’accrochage, une des arêtes 53 ou 58 d’accrochage des cils prévues sur la brosse ainsi qu’éventuellement la portion convexe d’entrée formée par l’arc de cercle C des portions convexes 52 et 57, est amenée en contact de la racine des cils en plaçant le plan médian M de la brosse, passant par le diamètre D, sensiblement perpendiculairement aux cils. La brosse subit alors une rotation dans le sens horaire, par exemple autour de son axe longitudinal X, rotation qui a été effectuée entre les figures 3 et 4, comme visible.

La brosse se trouve alors avec son plan médian M sensiblement parallèle aux cils, comme visible sur la figure 4. Une phase d’application alors mise en œuvre consiste à effectuer une translation le long des cils K vers et jusqu’à leurs extrémités libres selon la flèche illustrée sur cette figure. Dans cette phase d’application, les portions des cils K parcourues par la brosse rencontrent successivement la portion convexe d’entrée formée par les portions convexes 52 et 57 et les arêtes d’accrochage, par exemple l’arête d’accrochage 53 comme visible sur la figure 4, la portion concave 51 (ou 56) chargée de mascara puis la portion convexe de séparation et peignage formée par les portions convexes 50 et 55. Les portions concaves 51 et 56 permettent de charger en accumulant du produit moins essoré par l’organe d’essorage 20. Les portions convexes 60 et 61 ont pour rôle le peignage et la séparation des cils ou sourcils. Les portions convexes 62 et 63 forment une portion convexe de sortie, au niveau de laquelle on peut extraire la brosse des cils.

La partie affinée formée par les portions concaves 51 et 56 et l’arête d’accrochage des cils 53 ou 58 peuvent être utilisées pour maquiller les cils du bas de l’œil, plus fins et plus courts que les cils du haut de l’œil. Une gestuelle similaire à celle employée pour les cils du haut peut servir à maquiller les cils du bas de l’œil.

Ainsi, grâce à l’invention, sans tourner la brosse, juste avec un geste de translation illustré par la flèche sur la figure 4, il est possible de passer d’une zone de charge formée par les portions concaves 51 et 56 à une zone de peignage formée par les portions convexes 60 et 61.

La réalisation de la brosse illustrée sur les figures 2 à 4 a été effectuée par découpe d’une ébauche dont la surface enveloppe S des poils forme un cylindre de section transversale correspondant au cercle C. Les découpes verticales sur tout ou partie, dans cet exemple sur toute la longueur L de la portion de l’âme portant les poils, ont été réalisées de manière symétrique par rapport au plan vertical médian M de la brosse passant par l’âme.

En variante, seule une partie de la longueur de la portion de l’âme portant les poils comprend de telles découpes.

Dans l’exemple illustré, l’âme est rectiligne mais elle peut être incurvée sans sortir du cadre de l’invention.

La symétrie peut permettre de tenir la brosse de la main gauche ou de la main droite en fonction du souhait de l’utilisateur.

Dans la variante illustrée sur la figure 5, seule la plage angulaire a de 180° comporte une portion concave et au moins une portion convexe, séparées par le point d’inflexion 54. Il n’y a dans cet exemple pas de symétrie par rapport au diamètre D passant par l’âme 40. De même, seules l’arête 53 d’accrochage et une succession de portions convexe 50, concave 51, puis convexe 52 sont présentes. Le reste de la section transversale de la brosse, c’est-à-dire dans la partie angulaire de 180° complémentaire de l’angle a, est toujours inscrit dans le cercle C et présente une forme circulaire.

Dans l’exemple illustré sur la figure 6, les découpes de la brosse ont été réalisées de manière à former, sur la plage angulaire a, uniquement une portion convexe 50 suivie, après le point d’inflexion 54, d’une portion concave 51 se terminant par une arête 53d’accrochage des cils. Dans cet exemple, il y a symétrie axiale par rapport au diamètre D passant par l’âme 40.

Bien entendu, d’autres combinaisons de portions concaves et convexes sont possibles sans sortir du cadre de l’invention.

De façon générale, la surface enveloppe S peut comporter un nombre varié de portions concaves et de portions convexes et ces dernières peuvent ne pas être identiques à celles illustrées sur les figures 2, 5 et 6.

Les extrémités 40a et 40b de la surface enveloppe S peuvent être chanfreinées. Cela peut faciliter le passage de la brosse dans l’organe d’essorage 20. Le chanfrein à l’extrémité distale et le chanfrein à l’extrémité proximale peuvent être différents. Le chanfrein à l’extrémité distale peut être notamment moins incliné que celui de l’extrémité proximale. En variante, la brosse peut être dépourvue de tels chanfreins en extrémité. L’invention n’est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent d’être décrits, dont les caractéristiques peuvent se combiner au sein de variantes non illustrées.

Claims (13)

1. REVENDICATIONS

   1. Brosse (10) pour l’application d’un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant : - une âme (40), notamment une âme torsadée, s’étendant selon un axe longitudinal (X), et - des poils (41) maintenus par l’âme (40) dans une portion (43) de l’âme portant les poils, les poils (41) ayant des extrémités libres définissant une surface enveloppe (S), la surface enveloppe (S) étant configurée de telle sorte que, sur au moins une partie de la portion (43) de l’âme portant les poils, lorsque l’on se déplace autour de l’axe longitudinal (X) de l’âme (40), on rencontre successivement, en section transversale dans un plan perpendiculaire à l’axe longitudinal (X) de l’âme, notamment sur une plage angulaire (a ; a’) de 180° prédéfinie, au moins une portion convexe (50, 52 ; 55, 57) et au moins une portion concave (51 ; 56) formant à leur jonction un point d’inflexion (54 ; 54’), brosse dans laquelle, sur ladite au moins une partie de la portion (43) de l’âme portant les poils, la surface enveloppe (S) présente une symétrie par rapport à un plan médian (M) s’étendant selon l’axe longitudinal (X), et dans laquelle une section transversale de la brosse présente au moins une arête (53, 58) d’accrochage des cils formée par le sommet d’un angle aigu saillant en section transversale.
2. 2. Brosse selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la surface enveloppe (S) présente, sur ladite plage angulaire (a ; a’) de 180°, une portion en forme générale de S lorsque vue en section transversale.
3. 3. Brosse selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle ladite au moins une portion convexe (50, 52 ; 55, 57) s’étend sur une étendue angulaire (β) supérieure à 10°, voire supérieure à 20°, voire à 30°.
4. 4. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, lesdites portions convexe(s) et concave(s) s’étendant sur toute la longueur (L) de la portion (43) de l’âme portant les poils.
5. 5. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la surface enveloppe (S) présente, sur ladite au moins une partie de la portion (43) de l’âme portant les poils, une forme générale de poisson lorsque vue en section transversale.
6. 6. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, la surface enveloppe (S) comprenant une seule portion concave (51 ; 56) sur ladite plage angulaire (a ; a’) de 180°.
7. 7. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, la surface enveloppe (S) comprenant deux portions convexes (50,52 ; 55, 57) sur ladite plage angulaire (a; a’) de 180°.
8. 8. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, le rayon de courbure de la ou de chaque portion convexe étant comprise entre 0,4 mm et 5 mm, et le rayon de courbure de la ou chaque portion concave étant comprise entre 0,4 mm et 5 mm.
9. 9. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle ladite plage angulaire (a; a’) de 180° prédéfinie s’étend entre deux points du contour définissant un diamètre de plus grande dimension d’une section transversale de la brosse.
10. 10. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle au moins une portion convexe (50 ; 55) est confondue au moins partiellement avec une portion du cercle (C) dans lequel s’inscrit une section transversale de la brosse.
11. 11. Brosse selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle l’arête (53, 58) d’accrochage appartient au cercle (C) dans lequel s’inscrit la section transversale de la brosse.
12. 12. Dispositif de conditionnement et d'application (1) comportant : - un récipient (2) contenant un produit (P) cosmétique à appliquer sur les cils ou les sourcils, - une brosse (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes.
13. 13. Procédé de fabrication d'une brosse (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, comportant les étapes consistant à : a. réaliser une ébauche de brosse à âme torsadée d'axe longitudinal (X) rectiligne, notamment ayant une section transversale présentant une forme cylindrique sur au moins une partie de la portion (43) d’âme portant les poils, b. découper les poils de manière à former les portions convexe(s) et concave(s) sur tout ou partie de la longueur (L) de la portion d’âme portant les poils, afin d'obtenir la brosse (10).