FR3058037A1 - Procede de determination d'une donnee ophtalmique - Google Patents

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Abstract

Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique d'un patient comprenant l'affichage d'au moins une première zone d'écran (34) uniquement devant un premier œil du patient, l'affichage d'au moins un premier objet (X) dans la première zone d'écran (34), le premier objet (X) ayant une position initiale, la réception d'un signal de déplacement (Sd) émanant du patient, le déplacement du premier objet (X), dans la première zone d'écran, en réponse au signal de déplacement (Sd) émanant du patient, la réception d'un signal de validation (Sv) de position émanant du patient, la détermination de la position du premier objet (X), dite la position finale, lors de la réception du signal de validation de position, et la détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet (X).

Description

Titulaire(s) : BONNEL PAUL.
Demande(s) d’extension
Mandataire(s) : CABINET BEAU DE LOMENIE Société civile.
£4) PROCEDE DE DETERMINATION D'UNE DONNEE OPHTALMIQUE.
FR 3 058 037 - A1
/) Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique d'un patient comprenant l'affichage d'au moins une première zone d'écran (34) uniquement devant un premier oeil du patient, l'affichage d'au moins un premier objet (X) dans la première zone d'écran (34), le premier objet (X) ayant une position initiale, la réception d'un signal de déplacement (Sd) émanant du patient, le déplacement du premier objet (X), dans la première zone d'écran, en réponse au signal de déplacement (Sd) émanant du patient, la réception d'un signal de validation (Sv) de position émanant du patient, la détermination de la position du premier objet (X), dite la position finale, lors de la réception du signal de validation de position, et la détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet (X).
Arrière-plan de l'invention
La présente invention concerne le domaine de l'ophtalmologie et notamment la détection de troubles de la vision d'un patient. La présente invention concerne plus précisément un procédé de détermination d'une donnée ophtalmique du patient.
Les médecins ophtalmologues sont régulièrement amenés à réaliser une grande quantité de tests sur leurs patients afin de récolter des données ophtalmiques et ainsi détecter d'éventuelles anomalies visuelles. Ces tests nécessitent l'utilisation de nombreux appareils de mesure et contraignent les médecins à réaliser de nombreuses manipulations. Les rendez-vous médicaux étant souvent de très courte durée, les ophtalmologues peuvent difficilement réaliser tous les tests nécessaires à l'établissement d'un diagnostic exhaustif. Aussi, certaines pathologies visuelles risquent de ne pas être détectées, ce qui peut avoir de graves conséquences.
Par ailleurs, il est connu que les médecins ophtalmologues manipulent une multitude de dispositifs de mesure lourds et encombrants, qu'ils doivent notamment calibrer et régler en fonction de chaque patient, tandis que le patient reste immobile. Ces contraintes sont fatigantes et ne permettent pas d'assurer des prises de mesure précises.
De plus, la complexité des dispositifs ophtalmiques utilisés dans les cabinets d'ophtalmologie fait qu'une personne non formée ne peut pas utiliser ce type de matériel. Il sera par exemple difficile pour une infirmière scolaire de procéder à un dépistage de certaines pathologies à l'aide des appareils couramment utilisés en cabinet d'ophtalmologie. En outre, les dispositifs connus sont de taille importante de sorte qu'une infirmière scolaire ou un particulier ne peuvent pas les utiliser sur leurs lieux de travail ou à domicile. Ils ne peuvent donc pas mettre en œuvre les méthodes existantes.
On constate également que les procédés de détermination de données ophtalmiques connus ne font pas interagir le patient, de sorte que ce dernier ne participe pas directement et activement aux étapes de mesure. En effet, dans le cadre des tests classiques, le médecin réalise l'ensemble des mesures et le patient exprime tout au plus son ressenti à l'ophtalmologue. Toutefois, il est parfois difficile pour le patient d'expliquer clairement ce qu'il perçoit. Ceci peut constituer une source d'incompréhension entre le médecin et le patient qui peut conduire à un diagnostic imprécis voire inexact.
Objet et résumé de l'invention
Un but de la présente invention est de proposer un procédé de détermination d'une donnée ophtalmique remédiant aux inconvénients précités.
Pour ce faire, l'invention porte sur un procédé de détermination d'une donnée ophtalmique d'un patient, le procédé comprenant :
l'affichage d'au moins une première zone d'écran uniquement devant un premier œil du patient ;
l'affichage d'au moins un premier objet dans la première zone d'écran, le premier objet ayant une position initiale ; la réception d'un signal de déplacement émanant du patient ; le déplacement du premier objet, dans la première zone d'écran, en réponse au signal de déplacement émanant du patient ; la réception d'un signal de validation de position émanant du patient ;
la détermination de la position du premier objet, dite la position finale, lors de la réception du signal de validation de position ; et la détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet.
Ce procédé de détermination ophtalmique est notamment destiné à l'usage médical. La succession d'étapes constituant le procédé selon l'invention permet de mettre en œuvre un test ophtalmique sur le patient. La donnée ophtalmique déterminée peut être une mesure, telle une distance ou un angle, ou tout autre type de mesure utile pour réaliser un diagnostic. Elle traduit et quantifie une éventuelle anomalie de la vue du patient. En outre, cette donnée ophtalmique permet au médecin de réaliser un diagnostic ophtalmique circonstancié en interprétant ladite donnée ophtalmique.
Le procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'invention permet de mettre en œuvre une multitude de tests ophtalmiques différents dont les objectifs dépendent de la pathologie ou de l'anomalie visuelle à détecter ou encore du défaut ophtalmique à mesurer. Chaque test ophtalmique utilise un premier objet, une position initiale et une position finale dudit premier objet.
La première zone d'écran est disposée suffisamment proche du premier œil du patient de sorte que le second œil du patient ne peut pas la voir.
De manière non limitative, des moyens de séparation peuvent être disposés entre le second œil du patient et la première zone d'écran, de manière à empêcher le second œil de voir la première zone d'écran.
De préférence, le premier objet est une image en deux dimensions, mobile dans la première zone d'écran. Par exemple, ce premier objet peut être une forme géométrique simple, tel un cercle ou un carré ou encore un motif plus complexe.
La première zone d'écran peut en outre comprendre une image de fond fixe, devant laquelle se déplace le premier objet. Cette image de fond permet par exemple d'afficher les consignes du test ophtalmique au patient ou encore d'afficher des repères.
De manière préférentielle mais non limitative, la position initiale est la première position d'affichage du premier objet, au début du procédé. Cette position initiale peut, par exemple, être localisée au centre de la première zone d'écran.
Selon l'invention, le patient émet le signal de déplacement selon de multiples manières. Ce signal peut, par exemple, être émis au moyen d'un actionneur.
De préférence, la direction de déplacement du premier objet correspond à la direction d'actionnement de l'actionneur, de sorte que le patient peut déplacer le premier objet de manière instinctive. Par exemple, le patient peut émettre le signal de déplacement en actionnant un joystick ou un pad directionnel suivant la direction voulue. Le signal émis entraîne alors un déplacement du premier objet dans la première zone d'écran suivant sensiblement la même direction que celle donnée au joystick ou au pad. Dans ce cas, le premier objet est déplacé tel un curseur.
Le déplacement du premier objet peut être un mouvement de translation du premier objet dans la première zone d'écran, par exemple vertical, horizontal ou en diagonale. Le déplacement peut également être un mouvement de rotation, suivant un axe perpendiculaire à la première zone d'écran. De préférence, le déplacement du premier objet au sein de la première zone d'écran est toutefois préférentiellement limité de sorte qu'il ne peut pas sortir de la première zone d'écran.
Selon une variante, le patient provoque l'émission du signal de déplacement en déplaçant la première zone d'écran, de sorte qu'un déplacement de la première zone d'écran entraîne un déplacement du premier objet dans ladite première zone d'écran. Le déplacement du premier objet est alors de préférence opposé à la direction de déplacement de la première zone d'écran. En outre, le premier objet peut rester fixe dans le référentiel terrestre, de sorte qu'en déplaçant la première zone d'écran dans ledit référentiel terrestre, le premier objet est mobile par rapport à ladite première zone d'écran.
Le signal de validation permet d'identifier la position du premier objet dans la première zone d'écran. Le patient agit dans un premier temps de manière à émettre le signal de déplacement, afin de déplacer le premier objet dans la première zone d'écran. Ensuite, il agit de nouveau de manière à émettre le signal de validation, lorsqu'il considère que le premier objet a atteint la position finale. Cette position finale correspond à la position atteinte par le premier objet à l'issue du déplacement provoqué par le signal de déplacement. Cette position finale, recherchée par le patient, dépend du type de test ophtalmique réalisé et donc de la donnée ophtalmique à déterminer.
Ainsi, la position finale recherchée par le patient peut être, par exemple, la position dans laquelle il voit le premier objet centré sur la première zone d'écran ou encore la position dans laquelle il voit le premier objet orienté horizontalement.
Dans un autre type de test ophtalmique pour lequel la première zone d'écran comporte une image de fond, la position finale recherchée peut également être celle pour laquelle le premier objet pointe sur un élément de ladite image de fond. Ce type de test ophtalmique consiste par exemple à demander au patient de valider un choix parmi une série de propositions affichées en des positions distinctes de l'image de fond.
La position finale du premier objet permet de déterminer la donnée ophtalmique, qui sert ensuite à réaliser le diagnostic. De manière non limitative la donnée ophtalmique peut être une mesure ou une information choisie par le patient.
Grâce au procédé selon l'invention, le spécialiste de la vision n'a plus besoin d'intervenir pour collecter les données relatives à la vision du patient. En d'autres mots, le patient peut réaliser le test ophtalmique de manière autonome et générer la donnée ophtalmique sans l'aide d'un médecin. Le spécialiste se contente de récupérer la donnée, résultat du test ophtalmique réalisé, et de l'interpréter afin d'établir le diagnostic.
On comprend que le procédé selon l'invention permet au praticien d'économiser du temps puisqu'il n'est plus tenu d'être présent pour réaliser les mesures. Aussi, il peut se concentrer sur l'établissement d'un diagnostic plus fiable et plus exhaustif. Un autre intérêt est d'évaluer davantage d'aspects critiques de la vue du patient. En outre, le spécialiste n'a plus besoin de manipuler de nombreux dispositifs, souvent lourds et complexes, ce qui réduit la fatigue occasionnée.
Le procédé selon l'invention permet par exemple au patient de réaliser le test ophtalmique dans une salle d'attente et de transmettre le résultat et donc la donnée ophtalmique à l'ophtalmologue au début du rendez-vous, pour qu'il l'analyse.
Par ailleurs, dans le procédé selon l'invention, le patient est actif et réalise lui-même une succession d'étapes, de manière à conduire le test ophtalmique. En lui permettant de participer activement au procédé de détermination de la donnée ophtalmique, on prend en compte ce que voit réellement le patient. Le diagnostic du médecin est d'autant plus fiable car il n'est plus basé sur ce que lui dit le patient mais sur une mesure de ce qu'il perçoit.
De manière avantageuse, on détermine la donnée ophtalmique en comparant la position finale du premier objet par rapport à un moyen de référence.
Le moyen de référence est un repère prédéterminé qui permet de déterminer la donnée ophtalmique à partir de la position finale.
De manière non limitative, le moyen de référence peut, par exemple, être la position d'un élément particulier, dite position de référence, dans la première zone d'écran, dont on connaît les coordonnées. La donnée est dans ce cas déterminée en calculant la distance ou l'angle entre ladite position finale du premier objet et ladite position de référence.
De préférence, la position de référence correspond à la position finale que devrait avoir le premier objet dans la première zone d'écran si le patient ne souffrait d'aucun trouble visuel.
Par exemple, on comprend qu'un patient souffrant de torsions oculaires perçoit les objets de manière déformée, décalée ou inclinée. Aussi, la position du premier objet vue par le patient malade est différente de la position du premier objet dans la première zone d'écran.
Lorsque le patient voit que la position du premier objet est confondue avec la position de référence, il en déduit que le premier objet a atteint la position finale et il émet le signal de validation. Toutefois, en raison de sa pathologie, le patient ne parvient pas à placer correctement le premier objet dans la position de référence, de sorte que la position finale du premier objet, validée par le patient, n'est pas confondue avec la position de référence. Cet écart permet de déterminer la donnée ophtalmique.
A partir de la distance ou l'angle mesuré entre la position finale validée par le patient et la position de référence, le procédé selon l'invention fournit au spécialiste la donnée ophtalmique traduisant et quantifiant le trouble de la vue du patient.
Selon une variante préférentielle, le moyen de référence est la position initiale du premier objet dans ladite première zone d'écran. Cette configuration est notamment mise en oeuvre dans le cadre de tests ophtalmiques à choix multiples où le patient doit déplacer le premier objet dans la première zone d'écran, tel un curseur, pour valider son choix. Cette configuration peut également être utilisée dans le cadre de tests ophtalmiques dans lesquels le patient doit maintenir le premier objet en position initiale. Dans ce cas, la position finale recherchée par le patient est la position initiale.
Avantageusement, le procédé de détermination d'une donnée ophtalmique comprend en outre l'affichage d'une seconde zone d'écran uniquement devant le second œil du patient et l'affichage d'au moins un second objet dans la seconde zone d'écran, le second objet ayant une position fixe dans ladite seconde zone d'écran.
Là-encore, la seconde zone d'écran est disposée suffisamment proche du second œil du patient de sorte que le premier œil du patient ne peut pas la voir. Des moyens de séparation peuvent être disposés entre la première zone d'écran et la seconde zone d'écran, de sorte que le premier œil du patient ne peut pas voir la seconde zone d'écran et le second œil du patient ne peut pas voir la première zone d'écran.
De préférence, le second objet est une image en deux dimensions fixe dans la seconde zone d'écran. Toutefois, on comprend qu'un déplacement de la seconde zone d'écran dans le référentiel terrestre entraîne un déplacement dudit second objet dans ce même référentiel terrestre. Le premier objet est donc mobile par rapport au second objet.
Un intérêt est par exemple de réaliser des tests de la vision binoculaire du patient. La vision binoculaire traduit la capacité d'un patient à voir les premier et second objets simultanément avec les deux yeux. Suivant le procédé selon l'invention, le patient perçoit le premier objet avec son premier œil et le second objet avec son second œil. Grâce à la vision binoculaire, le cerveau du patient fusionne virtuellement la première zone d'écran et la seconde zone d'écran ce qui permet de reconstruire une image virtuelle dans laquelle le patient à l'impression de voir les deux objets simultanément.
Toutefois, chez un patient souffrant de troubles de la vision binoculaire, le premier objet et le second objet ne sont pas assemblés correctement. Ceci conduit souvent à une mauvaise appréciation des distances chez le patient.
De manière particulièrement avantageuse, ledit premier objet et ledit second objet sont différents. Un intérêt est de faciliter la distinction des deux objets pour le patient, ce qui simplifie l'étape de déplacement du premier objet. En outre les deux objets peuvent être complémentaires, de sorte que l'objectif du test ophtalmique peut être de les combiner ou de les assembler. Par exemple, le premier objet peut être une croix et le second objet peut être un cercle. L'objectif du test ophtalmique est alors de placer la croix au centre du cercle. On peut également imaginer des objets plus complexes ayant des formes de personnages, ce qui rend le procédé plus ludique pour un enfant, afin de le maintenir concentré plus longtemps.
Avantageusement, le moyen de référence est associé à la position du second objet dans la seconde zone d'écran.
Le second objet est préférentiellement fixe dans la seconde zone d'écran et ses coordonnées dans ladite seconde zone d'écran sont connues. Au moyen de calculs géométriques et trigonométriques, mettant notamment en oeuvre des changements de repère, il est possible de comparer la position du second objet dans la seconde zone d'écran à la position du premier objet dans la première zone d'écran. En d'autres termes, par des calculs de changement de repère, il est possible d'exprimer les coordonnées du second objet dans la première zone d'écran et d'en déduire une distance par rapport au premier objet. Cette distance peut ensuite être utilisée pour déterminer la donnée ophtalmique.
Préférentiellement, ledit moyen de référence est la position, dans la première zone d'écran, d'une projection du second objet dans ladite première zone d'écran. Ladite position de la projection du second objet dans la première zone d'écran constitue une position de référence. La donnée ophtalmique est là encore déterminée à partir d'une comparaison entre la position du premier objet dans la première zone d'écran et la position de référence.
De manière non limitative, l'objectif du test ophtalmique peut être de superposer, au moyen de la vision binoculaire, et donc virtuellement, le premier objet et le second objet.
Pour cela, le patient déplace le premier objet dans la première zone d'écran jusqu'à voir les deux objets superposés. Il émet alors le signal de validation. Dans ce cas, la position finale du premier objet correspond à la position dans laquelle le patient voit ce premier objet superposé au second objet.
Un patient ne souffrant pas de trouble de la vision binoculaire parvient à amener le premier objet à la même position, dans la première zone d'écran, que la projection du second objet dans ladite première zone d'écran. La position finale du premier objet correspond dans ce cas particulier à la position de référence.
Lorsqu'un patient souffrant de troubles de la vision binoculaire voit les deux objets superposés et émet le signal de validation, la position finale du premier objet ne correspond en réalité pas à la position de référence, en l'espèce la projection du second objet dans la première zone d'écran. La mesure de la distance entre ces deux positions permet de déterminer la donnée ophtalmique, et permet au médecin de délivrer un diagnostic.
De préférence, la donnée ophtalmique est un angle déterminé au moyen de relations trigonométriques liant la distance séparant le premier œil du patient et le moyen de référence, et la distance séparant la position finale du premier objet et le moyen de référence.
Le moyen de référence est de préférence une position de référence située dans la première zone d'écran. Un intérêt est de déterminer une donnée ophtalmique traduisant un trouble de la vision ophtalmique classique, couramment identifié chez les patients, telles qu'une torsion oculaire ou une phorie. De manière non limitative, cet angle peut être un angle de torsion oculaire ou un angle phorique. Ce calcul trigonométrique utilise la position finale validée par le patient et la position de référence pour déterminer la donnée ophtalmique exploitable par le médecin.
Selon un aspect particulièrement avantageux de l'invention, le signal de déplacement est émis en réponse à une détection d'un déplacement de la tête du patient, grâce à quoi la tête du patient joue le rôle d'un actionneur permettant de contrôler le déplacement du premier objet. Tout moyen peut être mis en œuvre pour détecter le déplacement de la tête du patient, notamment des moyens mécaniques ou des capteurs de mouvement et de position. On comprend que la première et la seconde zones d'écran suivent le déplacement de la tête du patient. Le premier objet reste de préférence fixe dans le référentiel terrestre et est donc mobile par rapport à la première zone d'écran lorsque le patient déplace sa tête. Le second objet est fixe dans la seconde zone d'écran et suit donc le mouvement de la tête du patient dans le référentiel terrestre.
De préférence, le déplacement de la tête du patient est un mouvement de rotation. Cette rotation peut être réalisée suivant un axe vertical, suivant un axe horizontal ou suivant un axe incliné par rapport à l'horizontale et à la verticale.
Dans le cas où le patient pivote sa tête suivant un axe horizontal, de bas en haut ou de haut en bas, tel un hochement de tête, le premier objet effectue alors un mouvement de translation verticale dans la première zone d'écran, préférentiellement dans un sens opposé à celui de la rotation de la tête. Ainsi, un hochement de la tête de haut en bas entraînera un déplacement du premier objet vers le haut de la première zone d'écran.
De même, en pivotant sa tête suivant un axe vertical, de droite à gauche ou de gauche à droite, le premier objet effectue alors un mouvement de translation latéral dans la première zone d'écran, dans un sens opposé à celui de la rotation de la tête. Ainsi, un pivotement de la tête de droite à gauche entraînera un déplacement du premier objet vers la droite de la première zone d'écran.
En revanche, lorsque le patient incline sa tête, suivant un axe horizontal sensiblement perpendiculaire à la première et à la seconde zone d'écran, vers la droite ou vers la gauche, le premier objet pivote dans la première zone d'écran également suivant un axe perpendiculaire à la première zone d'écran et passant par ledit premier objet, dans un sens opposé au sens d'inclinaison de la tête. Ainsi, si le patient incline sa tête vers la droite, le premier objet effectue une rotation vers la gauche dans la première zone d'écran.
Avantageusement, le signal de validation est émis en réponse à une action du patient sur un actionneur.
Ledit actionneur est configuré pour interpréter une action du patient, afin de fournir un signal de validation de la position du premier objet. De manière non limitative, cet actionneur peut être un bouton, facilement actionnable par le patient, afin de réduire le temps de validation et d'améliorer la précision de la position finale validée.
En variante, le signal de validation est émis suite à une durée d'inactivité du patient supérieure à un seuil prédéterminé. Une minuterie peut être utilisée pour mettre en oeuvre ce mode de réalisation. Le seuil prédéterminé peut par exemple être de l'ordre de quelques secondes. L'intérêt est qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser un actionneur qui peut représenter une contrainte matérielle.
L'invention porte également sur un dispositif de détermination d'une donnée ophtalmique mettant en oeuvre le procédé de détermination d'une donnée ophtalmique décrit précédemment, le dispositif comportant : une monture comportant une première partie de monture configurée pour être disposée devant le premier œil d'un patient et une seconde partie de monture configurée pour être disposée devant le second œil du patient ; au moins un écran porté par la monture ;
des moyens pour afficher au moins une première zone d'écran dans la première partie de monture uniquement ;
des moyens pour afficher au moins un premier objet dans la première zone d'écran ;
des moyens pour recevoir le signal de déplacement émanant du patient ;
des moyens pour déplacer le premier objet dans la première zone d'écran, en réponse au signal de déplacement émanant du patient ; des moyens pour recevoir le signal de validation de position émanant du patient ;
des moyens de détermination de la position du premier objet, dans la première zone d'écran, dite position finale, lors de la réception du signal de validation de position émanant du patient ; et des moyens de détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet.
Ce dispositif permet de mettre en oeuvre des tests ophtalmiques, proposés au patient.
De préférence, le dispositif comprend des moyens pour afficher au moins une seconde zone d'écran, dans la seconde partie de monture uniquement, le dispositif comprend également des moyens pour afficher au moins un second objet dans la seconde zone d'écran, le second objet ayant une position fixe dans ladite seconde zone d'écran.
Avantageusement, le dispositif de mesure comprend un ordiphone comprenant en outre ledit au moins un écran, lesdits moyens pour afficher et déplacer le premier objet, lesdits moyens pour recevoir les signaux de déplacement et de validation de position, lesdits moyens de détermination de la position du premier objet et de la donnée ophtalmique.
L'invention porte également sur un masque comprenant le dispositif de détermination d'une donnée ophtalmique décrit précédemment, le masque comprenant en outre un premier actionneur pour émettre un signal de déplacement du premier objet en réponse à une action du patient et un second actionneur pour émettre un signal de validation de la position du premier objet.
Préférentiellement au moins le premier actionneur comprend au moins un capteur de position et/ou de déplacement du masque dans l'espace.
Brève description des dessins
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes de mise en oeuvre de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 illustre un masque apte à mettre en oeuvre un exemple de procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'invention ;
- la figure 2 illustre un ordiphone mettant en oeuvre un premier mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention ;
- La figure 3 est une représentation schématique des différents éléments composant l'ordiphone de la figure 2 ;
- la figure 4 est une représentation schématique du premier mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention au moyen de l'ordiphone de la figure 2 ;
- la figure 5 illustre une configuration du masque de la figure 1, en vue de dessus, mettant en oeuvre un second mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention ;
- la figure 6 illustre un ordiphone mettant en oeuvre un second mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention ;
- la figure 7 est une représentation schématique des étapes du second mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention ;
- La figure 8 illustre le déplacement du premier objet dans la première zone d'écran de l'ordiphone de la figure 6 ;
- la figure 9 illustre une configuration de l'ordiphone de la figure 8, permettant de comparer la position finale du premier objet à une position de référence ; et
- la figure 10 montre un exemple de calcul d'un angle phorique mis en oeuvre par le second mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
Description détaillée de l'invention
La figure 1 représente un masque 10 apte à mettre en oeuvre le procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'invention et destiné à équiper un patient P. Le masque 10 permet en outre de mettre en oeuvre une multitude de tests ophtalmiques visant à évaluer la vision du patient, afin de fournir à un spécialiste du domaine de l'ophtalmologie une donnée ophtalmique. La donnée ophtalmique est de préférence une mesure traduisant un trouble de la vision ophtalmique du patient P, tel un angle de torsion oculaire ou un angle phorique. A partir de la donnée ophtalmique fournie par le masque 10, le spécialiste peut réaliser un diagnostic ophtalmique et éventuellement déceler une pathologie.
Le masque 10 est de type masque de réalité virtuelle. Il comprend une monture 12, ainsi qu'une lanière 14 destinée à entourer la tête du patient P, de manière à maintenir le masque 10 sur la tête dudit patient P. La monture 12 comporte en outre un logement frontal 16, de forme sensiblement rectangulaire, configuré pour accueillir un ordiphone 20. La monture 14 comporte également deux ergots de maintien 18 disposés de part et d'autre du logement frontal 16 et configurés pour coopérer avec l'ordiphone 20 afin de le maintenir dans ledit logement frontal 16. L'ordiphone est amovible, de sorte qu'il peut être glissé dans le logement frontal 16, afin de coopérer avec les ergots 18, ou être retiré du logement frontal 16.
Comme illustré en figure 2, l'ordiphone 20 comporte un cadre 22 entourant un écran 24 sensiblement rectangulaire. Lorsqu'il est fixé à la monture 12, l'écran 24 de l'ordiphone 20 est disposé horizontalement, en format paysage, face aux yeux du patient P. L'écran 24 de l'ordiphone 20 comporte une portion droite d'écran 26, disposée face à l'œil droit Od du patient et une portion gauche d'écran 28 disposée face à l'œil gauche Og du patient.
Lorsque le masque 10 est équipé par le patient, l'écran 24 de l'ordiphone 20 est en outre disposé à proximité des yeux Od,Og du patient P, de préférence à une distance comprise entre 3 centimètres (cm) et 7 cm. Cette distance est suffisamment faible pour que le champ visuel de l'œil droit Od du patient soit limité à la portion droite d'écran 26 et le champ visuel de l'œil gauche Og soit limité à la portion gauche d'écran 28.
La monture 12 peut comporter des moyens de séparation, s'étendant entre la portion droite d'écran 26 et la portion gauche d'écran 28, de manière à former une paroi réduisant le champ visuel de chacun des yeux Od,Og du patient P. Les moyens de séparation empêchent l'œil droit Od de voir la portion gauche d'écran 28 et empêchent l'œil gauche Og de voir la portion droite d'écran 26.
La figure 3 est une représentation schématique des différents éléments composant l'ordiphone 20. Dans cet exemple, l'ordiphone 20 comprend une unité de contrôle 30 reliée à l'écran 24. L'unité de contrôle 30 comporte des moyens 32 pour afficher une première zone d'écran 34 uniquement dans la portion droite d'écran 26. Dans cet exemple non limitatif, ladite première zone d'écran 34 est délimitée par un encadrement. On constate, sur l'exemple de figure 2, que la première zone d'écran 34 comprend une image de fond 35, ici une ligne horizontale en pointillés. Cette image de fond 35 est fixe dans la première zone d'écran 34 et sert de repère au patient. L'image de fond peut en outre consister en des indications permettant d'expliquer au patient les objectifs du test ophtalmique et les actions à réaliser. Sans sortir du cadre de l'invention, la première zone d'écran peut ne pas comporter d'image de fond, de sorte que le patient ne possède pas de repère visuel.
L'unité de contrôle 30 comporte également des moyens 36 pour afficher un premier objet X dans ladite première zone d'écran 34. Dans le présent exemple, le premier objet X est une barre mobile Xi.
Par ailleurs, l'unité de contrôle 30 comporte également des moyens 38 de réception d'un signal de déplacement Sa, émanant du patient P. Ces moyens 38 de réception d'un signal de déplacement sont reliés à un premier actionneur 40. Le premier actionneur 40 est configuré pour interpréter une action du patient afin de fournir ledit signal de déplacement Sa.
Dans l'exemple non limitatif des figures 2 et 3, le premier actionneur 40 est intégré à l'ordiphone 20. Ce premier actionneur 40 comporte en outre un accéléromètre 42 capable de détecter le déplacement de l'ordiphone 20. Le premier actionneur 40 peut comporter tous types de capteurs de mouvement ou de position de l'ordiphone dans l'espace.
En variante, le premier actionneur 40 peut être un élément mécanique, tel un bouton poussoir, disposé sur l'ordiphone 20.
Dans une autre variante, le premier actionneur 40 peut être distinct de l'ordiphone. Par exemple, le premier actionneur 40 peut être un joystick ou un pad apte à émettre le signal de déplacement lorsqu'il est actionné par le patient P.
Dans l'exemple non limitatif de la figure 3, l'ordiphone comporte également un second actionneur 44, configuré pour interpréter une action du patient, afin de fournir un signal de validation Sv de la position du premier objet. Comme le premier actionneur 40, le second actionneur 44 peut être intégré à l'ordiphone ou distinct de l'ordiphone.
De préférence, le second actionneur 44 est un bouton poussoir, disposé sur l'ordiphone 20 configuré pour émettre le signal de validation Sv lorsqu'il est pressé. Le second actionneur 44 peut également comprendre des capteurs 46 de position ou de déplacement de l'ordiphone, tel un accéléromètre, de manière à émettre le signal de validation Sv en réponse à un déplacement dudit ordiphone 20 dans l'espace.
En variante, le second actionneur 44 peut comprendre une minuterie, de sorte que le signal de validation est émis après un délai prédéterminé.
Par ailleurs, l'unité de contrôle 30 comprend des moyens 48 de réception du signal de validation Sv.
L'unité de contrôle comprend en outre un module de traitement 50 relié aux moyens 38, 48 de réception des signaux de déplacement Sa et de validation Sv. Le module de traitement 50 peut être un microprocesseur comprenant une mémoire interne ainsi qu'une unité de calcul. Le module de traitement 50 comporte notamment des moyens 52 pour déplacer le premier objet X dans la première zone d'écran 34.
L'ordiphone présenté dans les figures 2 et 3 permet de mettre en oeuvre un premier mode de mise en oeuvre du procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'invention, illustré schématiquement en figure 4. Ce procédé, destiné à l'usage médical, a pour vocation de réaliser des mesures de la vue du patient P de manière à fournir au médecin ou spécialiste une ou plusieurs données relatives à la vision dudit patient. A partir de ces données, le médecin peut établir un diagnostic circonstancié.
L'exemple de procédé illustré en figure 4 s'inscrit dans le cadre d'un test ophtalmique proposé au patient. L'objectif du test ophtalmique proposé est ici, pour le patient, de faire pivoter le premier objet X, en l'espèce la barre mobile Xi affichée dans la première zone d'écran 34, de manière à la disposer horizontalement dans le référentiel de la première zone d'écran 34. Ce test ophtalmique permet de mettre en avant la torsion oculaire dont souffre le patient.
Dans la représentation de la figure 4, chacun des blocs SI à S7 représente une étape du premier mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
La première étape SI correspond à l'affichage de la première zone d'écran 34 uniquement devant l'œil droit du patient. Les moyens 32 pour afficher une première zone d'écran 34 communiquent avec l'écran 24 pour afficher ladite première zone d'écran 34 uniquement dans la portion droite d'écran 26. La première zone d'écran 34 comporte ici une image de fond fixe constituée d'une ligne horizontale en pointillés.
La seconde étape S2 consiste en l'affichage du premier objet X dans la première zone d'écran 34. Les moyens 36 pour afficher un premier objet X communiquent avec l'écran pour afficher ledit premier objet X dans ladite première zone d'écran 34. Le premier objet X est, dans l'exemple des figures 2 à 4, une barre mobile Xi dans la première zone d'écran 34. De manière non limitative, la barre mobile Xi est ici uniquement pivotante par rapport à un axe perpendiculaire à la première zone d'écran, dans le plan de ladite première zone d'écran 34. Le premier objet X a une position initiale, qui correspond à la première position du premier objet, au début du test ophtalmique.
De préférence, les première et seconde étapes SI, S2 sont mises en œuvre dès le lancement du test ophtalmique.
Afin de faire pivoter la barre mobile Xi, le patient émet un signal de déplacement Sa du premier objet en agissant sur le premier actionneur 40. Dans cet exemple non limitatif, le signal de déplacement Sa est émis en réponse à un déplacement de l'ordiphone 20 et donc à un déplacement de la tête du patient P. Le signal de déplacement Sa émis correspond au mouvement ou à la position de l'ordiphone dans l'espace.
La troisième étape S3 correspond à la réception du signal de déplacement Sa émanant du patient. Les moyens 38 de réception du signal de déplacement réceptionnent le signal de déplacement Sa provenant du premier actionneur 40. Le signal peut être acheminé depuis le premier actionneur 40 jusqu'aux moyens de réception 38 du signal de déplacement Sa par voie filaire ou par voie non-filaire.
Les moyens de réception 38 du signal de déplacement Sa transmettent ensuite le signal de déplacement à l'unité de traitement 50 qui interprète ledit signal.
Ensuite est réalisée la quatrième étape S4, qui est une étape de déplacement du premier objet X en réponse au signal de déplacement Sa émanant du patient. Dans le cadre de cette quatrième étape S4, l'unité de traitement 50, par le biais des moyens 52 pour déplacer le premier objet X, fournit un signal de commande Sc de déplacement du premier objet aux moyens 36 pour afficher le premier objet. On comprend que la nature du signal de commande Sc de déplacement de l'objet X est liée à la nature du signal de déplacement Sa émanant du patient.
Les moyens 36 pour afficher le premier objet X vont alors modifier et actualiser l'affichage de l'objet, d'après le signal de commande Sc, de sorte que le premier objet X est déplacé dans la première zone d'écran 34.
On comprend que l'unité de traitement 50 est configurée de sorte que le déplacement du premier objet X dans la première zone d'écran est corrélé avec l'action réalisée par le patient P sur le premier actionneur 40.
Dans l'exemple de la figure 2, lorsque le patient équipé du masque 10 incline sa tête vers la droite ou vers la gauche, et fait donc pivoter le masque 10 et l'Ordiphone 20, il commande un pivotement de la barre mobile Xidans la première zone d'écran 34.
Le sens pivotement de la barre mobile Xi peut être identique au sens de pivotement du masque 10. En d'autres mots, une inclinaison du masque 10 vers la droite fait pivoter la barre mobile vers la droite, de même qu'une inclinaison du masque 10 vers la gauche fait pivoter la barre mobile Xi vers la gauche dans la première zone d'écran 34. Dans une configuration différente, le pivotement de la barre mobile peut être inversé, de sorte qu'une inclinaison du masque 10 vers la droite provoque un pivotement de la barre mobile vers la gauche et une inclinaison du masque 10 vers la gauche provoque un pivotement de la barre mobile Xi vers la droite.
Dans le test ophtalmique du présent exemple, la barre mobile Xi peut uniquement réaliser un mouvement de pivotement, de sorte que seul un pivotement de la tête du patient P sera pris en compte et aura une influence sur la position de ladite barre mobile. Les mouvements de translation de la tête ne sont pas pris en compte pour ce test.
Pour réaliser le test ophtalmique, le patient P peut réaliser plusieurs déplacements de la tête dans un sens ou dans l'autre, de manière à corriger l'inclinaison de la barre mobile Xi, jusqu'à la disposer sensiblement horizontalement dans le référentiel de la première zone d'écran 34. La troisième étape S3 et la quatrième étape S4 peuvent donc être répétées plusieurs fois successivement. A chaque itération, après le déplacement du premier objet X, réalisé à la quatrième étape S4, l'unité de traitement 50 enregistre la position du premier objet, par exemple sous forme de coordonnées dans le repère constitué par la première zone d'écran 34. A chaque instant, les coordonnées du premier objet sont connues.
Lorsque le patient P considère que la barre mobile Xi est effectivement disposée horizontalement dans le référentiel de la première zone d'écran 34, il peut agir sur le second actionneur 44 de manière à émettre le signal de validation Sv. En variante, le signal de validation Sv peut être émis suite à une période d'inactivité, par exemple si l'ordiphone 20 n'est pas déplacé pendant une durée de quelques secondes.
La cinquième étape S5 du procédé est alors mise en œuvre. Cette cinquième étape S5 consiste en la réception du signal de validation Sv de la position du premier objet X, émanant du patient, par les moyens 48 de réception du signal de validation.
Les moyens 48 de réception du signal de validation réceptionnent le signal de validation Sv provenant du second actionneur 44. Les moyens 48 de réception du signal de validation transmettent ensuite le signal de validation Sv à l'unité de traitement 50. L'unité de traitement 50 interprète ledit signal de validation comme un ordre d'interruption mettant fin à la répétition des troisième et quatrième étapes S3, S4. Le déplacement du premier objet X dans la première zone d'écran 34 est interrompu.
Il est alors possible, à la réception du signal de validation Sv, de procéder à la sixième étape S6, qui est une étape de détermination de la position du premier objet X, ici dans la première zone d'écran 34. La position du premier objet X, à l'instant où le signal de validation Sv est reçu, constitue la position finale dudit premier objet. L'unité de traitement enregistre la position finale du premier objet, par exemple sous forme de coordonnées dans le repère constitué par la première zone d'écran 34.
La septième étape S7 est une étape de détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet X. Cette détermination peut se faire en comparant la position finale du premier objet par rapport à une position de référence. Dans l'exemple des figures 2 à 4, la position de référence est la position horizontale, matérialisée par la ligne horizontale en pointillés. En variante, la position de référence peut être la position initiale du premier objet X.
On comprend qu'un patient souffrant d'une torsion oculaire risque de voir la barre mobile Xi dans une inclinaison différente de l'inclinaison réelle. Aussi, lorsque ce patient considère que la barre mobile est parfaitement horizontale, la barre mobile est en réalité inclinée par rapport à l'horizontale. Dans cet exemple, la donnée ophtalmique est l'angle de torsion oculaire déterminé à partir de l'angle mesuré entre la position de référence, ici l'horizontale, et la barre mobile Xi dans la position finale validée par le patient. Cet écart angulaire constitue la donnée ophtalmique qui sera utilisée pour réaliser le diagnostic.
Les figures 5 à 10 illustrent la mise en oeuvre d'un second mode de mise en oeuvre du procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'invention. Ce procédé s'inscrit dans le cadre d'un test ophtalmique qui sera présenté par la suite.
La figure 5 montre une configuration particulière du masque 10, utilisée pour la mise en oeuvre de cette variante du procédé selon l'invention. Dans cette variante, une seconde zone d'écran 34' est affichée uniquement dans la partie gauche d'écran 28 et un second objet X' est affiché dans ladite seconde zone d'écran 34'. Aussi, contrairement au premier mode de mise en oeuvre du procédé, l'unité de contrôle 30 de l'ordiphone 20 comprend également des moyens pour afficher la seconde zone d'écran 34' uniquement dans la portion gauche d'écran 28, face à l'œil gauche Og du patient P. On comprend que le masque 10 est configuré de sorte que l'œil gauche Og ne peut pas voir la première zone d'écran 34 et l'œil droit Od ne peut pas voir la seconde zone d'écran 34'.
En plus des moyens 36 pour afficher un premier objet X, l'unité de contrôle 30 comporte également des moyens pour afficher un second objet X' dans la seconde zone d'écran 34'. Le premier objet X est mobile dans la première zone d'écran 34 tandis que le second objet X' est fixe dans la seconde zone d'écran 34'.
Dans l'exemple de la figure 6, le premier objet X est une croix X2 et le second objet X' est un cercle servant de repère. Cette configuration permet de proposer au patient un test ophtalmique dans lequel l'objectif est de déplacer la croix X2 jusqu'à la voir au centre du cercle. Un intérêt de ce test ophtalmique est d'évaluer la vision binoculaire du patient en comparant la position finale du premier objet X, en l'espèce la croix X2, à une position de référence correspondant au centre effectif du cercle. La vision binoculaire traduit la capacité à voir les objets simultanément avec les deux yeux. Grâce à la vision binoculaire, le cerveau du patient fusionne virtuellement la première zone d'écran 34 et la seconde zone d'écran 34' ce qui permet de reconstruire une image virtuelle dans laquelle le patient à l'impression de voir les deux objets X, X' simultanément. Le test ophtalmique proposé dans le présent exemple permet de fournir au spécialiste un angle phorique a associé à l'œil droit Od du patient, traduisant le trouble de la phorie de cet œil droit Od.
Dans ce second mode de mise en œuvre, le procédé de détermination d'une donnée ophtalmique comprend, par rapport au premier mode de mise en œuvre illustré aux figures 1 à 4, une première étape supplémentaire Tl' d'affichage de la seconde zone d'écran 34' uniquement devant l'œil gauche Og du patient P et une seconde étape supplémentaire T2' d'affichage du second objet X', en l'espèce le cercle, dans la seconde zone d'écran 34'. Par ailleurs, le premier objet X, en l'espèce la croix X2, est affichée dans la première zone d'écran 34, ellemême disposée uniquement devant l'œil droit Od du patient.
Les étapes Tl à T7 de ce second mode de mise en œuvre du procédé sont identiques aux étapes Sl à S7 du premier mode de mise en œuvre du procédé, appliquées au présent premier objet X, en l'espèce la croix X2.
La figure 8 illustre un exemple de mise en œuvre de la quatrième étape T4 du procédé par l'ordiphone de la figure 6. Cette quatrième étape T4 correspondant au déplacement du premier objet X, en l'espèce la croix X2, dans la première zone d'écran 34. La croix X2 est mobile dans la première zone d'écran 34. Le patient, en agissant sur le premier actionneur 40 peut déplacer la croix X2 dans la première zone d'écran 34, de droite à gauche, de haut en bas et en diagonale.
Dans cet exemple non limitatif, le déplacement de la croix X2 est réalisé en réponse à un déplacement de l'ordiphone 20 dans l'espace et donc à un déplacement de la tête du patient P. Le signal de déplacement émis correspond au mouvement ou à la position de l'ordiphone 20 dans l'espace.
La direction de déplacement de la croix X2 peut être inversée par rapport à la direction de déplacement de l'ordiphone 20 et donc du masque 10. Dans ce cas, lorsque le patient P pivote sa tête suivant un axe horizontal, de bas en haut ou de haut en bas, tel un hochement de tête, la croix X2 effectue alors un mouvement de translation verticale dans la première zone d'écran 34, dans un sens opposé à celui de la rotation de la tête. Ainsi, un hochement de la tête de haut en bas entraînera un déplacement de la croix X2 vers le haut de la première zone d'écran 34.
De même, lorsque le patient pivote sa tête suivant un axe vertical, de droite à gauche ou de gauche à droite, la croix X2 effectue alors un mouvement de translation latéral dans la première zone d'écran, dans un sens opposé à celui de la rotation de la tête. Ainsi, un pivotement de la tête de droite à gauche entraînera un déplacement de la croix X2 vers la droite de la première zone d'écran 34.
En variante, la croix X2 peut se déplacer dans la même direction que celle de déplacement de la tête du patient.
Dans une autre variante, le déplacement de la tête peut être associé à un curseur mobile dans la première zone d'écran. Le patient déplace alors le curseur et vient pointer un repère particulier, telle une flèche directionnelle, affichée dans l'image de fond. La croix X2 est alors déplacée dans la direction correspondant au repère pointé, par exemple une flèche pointant vers le haut.
Lorsque le patient perçoit la croix X2 au centre du cercle X', il peut alors émettre le signal de validation Sv, par exemple au moyen du second actionneur 44, afin de mémoriser la position finale de ladite croix.
Les figures 9 et 10 illustrent un exemple de la septième étape du second mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention. En effet, ces figures montrent la détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale de la croix X2. Dans cet exemple, la donnée ophtalmique est un angle phorique traduisant un trouble de la phorie de l'œil droit du patient, c'est à dire une tendance à la déviation des axes visuels.
Sur la figure 9, la croix X2 est dans sa position finale, validée par le patient P. Cette position est enregistrée et les coordonnées du centre de la croix sont mémorisées par l'unité de traitement 50. La détermination de la donnée ophtalmique va alors être réalisée en comparant la position finale de la croix X2 et une position de référence constituée par la projection du centre du cercle dans la première zone d'écran 34. Pour ce faire, l'unité de traitement 50 réalise une projection du cercle X' dans la première zone d'écran 34 et mesure la distance D séparant le centre du cercle projeté et le centre de la croix X2 dans la position finale.
La figure 10 illustre le calcul de l'angle phorique qui est alors réalisé par l'unité de traitement 50. L'angle phorique a est ici l'angle entre la droite, de longueur L, séparant l'œil droit Od du patient et le centre de la croix X2 dans sa position finale, et la droite, de longueur D, séparant l'œil droit Od du patient et la position de référence, en l'espèce le centre du cercle projeté dans la première zone d'écran 34.
L'unité de traitement calcule l'angle phorique à partir de la formule trigonométrique suivante :
, D tan 1 a = —
J_j
L'unité de traitement constitue donc un moyen de détermination de la donnée ophtalmique.
Sans sortir du cadre de l'invention, le premier et le second mode de mise en œuvre du procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'invention peut être mis en œuvre dans le cadre de différents tests ophtalmiques permettant de détecter et mesurer différentes anomalies visuelles classiquement recensées chez les patients. Chaque test ophtalmique possède un premier objet, un éventuel second objet, des objectifs et des positions de référence propres.

Claims (17)

  1. REVENDICATIONS
    1. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique d'un patient, le procédé comprenant :
    l'affichage d'au moins une première zone d'écran (34) uniquement devant un premier œil (Od) du patient ; l'affichage d'au moins un premier objet (X) dans la première zone d'écran (34), le premier objet ayant une position initiale ;
    la réception d'un signal de déplacement (Sj) émanant du patient ;
    le déplacement du premier objet (X), dans la première zone d'écran (34), en réponse au signal de déplacement émanant du patient ;
    la réception d'un signal de validation (Sv) de position émanant du patient ;
    la détermination de la position du premier objet (X), dite la position finale, lors de la réception du signal de validation de position ; et la détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet.
  2. 2. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 1, dans lequel on détermine la donnée ophtalmique en comparant la position finale du premier objet (X) par rapport à un moyen de référence.
  3. 3. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 2, dans lequel le moyen de référence est la position initiale du premier objet (X) dans ladite première zone d'écran (34).
  4. 4. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comprenant en outre l'affichage d'une seconde zone d'écran (344 * * 7) uniquement devant le second œil (Og) du patient et l'affichage d'au moins un second objet (XQ dans la seconde zone d'écran (340, le second objet ayant une position fixe dans ladite seconde zone d'écran.
  5. 5. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 4, dans lequel ledit premier objet (X) et ledit second objet (XQ sont différents.
  6. 6. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 2 en combinaison avec la revendication 4 ou 5, dans lequel ledit moyen de référence est associé à la position du second objet (XQ dans la seconde zone d'écran (347).
  7. 7. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 6, dans lequel ledit moyen de référence est la position, dans la première zone d'écran (34), d'une projection du second objet (XQ dans ladite première zone d'écran (34).
  8. 8. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, dans lequel la donnée ophtalmique est un angle (a) déterminé au moyen de relations trigonométriques liant la distance (L) séparant le premier œil du patient et le moyen de référence, et la distance (D) séparant la position finale du premier objet et le moyen de référence.
  9. 9. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel le signal de déplacement (Sj) est émis en réponse à une détection d'un déplacement de la tête du patient.
  10. 10. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 9, dans lequel le déplacement de la tête du patient est un mouvement de rotation.
  11. 11. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le signal de validation (Sv) est émis en réponse à une action du patient sur un actionneur (44).
  12. 12. Procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le signal de validation (Sv) est émis suite à une durée d'inactivité du patient supérieure à un seuil prédéterminé.
  13. 13. Dispositif de détermination d'une donnée ophtalmique mettant en oeuvre le procédé de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, comportant :
    une monture (12) comportant une première partie de monture configurée pour être disposée devant le premier œil (Od) d'un patient et une seconde partie de monture configurée pour être disposée devant le second œil (Og) du patient ;
    au moins un écran (24) porté par la monture ; des moyens (32) pour afficher au moins une première zone d'écran (34) dans la première partie de monture uniquement ;
    des moyens (36) pour afficher au moins un premier objet (X) dans la première zone d'écran (34) ; des moyens (38) pour recevoir le signal de déplacement (Sd) émanant du patient ;
    des moyens (52) pour déplacer le premier objet (X) dans la première zone d'écran (X), en réponse au signal de déplacement (Sd) émanant du patient ;
    des moyens (48) pour recevoir le signal de validation de position émanant du patient ;
    des moyens de détermination de la position du premier objet, dite position finale, lors de la réception du signal de validation de position émanant du patient ; et des moyens (50) de détermination d'une donnée ophtalmique à partir de la position finale du premier objet.
  14. 14. Dispositif de détermination d'une donnée ophtalmique selon la revendication 13, comprenant des moyens pour afficher au moins une seconde zone d'écran (340, dans la seconde partie de monture uniquement, le dispositif comportant des moyens pour afficher au moins un second objet (XQ dans la seconde zone d'écran, le second objet ayant une position fixe dans ladite seconde zone d'écran.
  15. 15. Dispositif de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 13 ou 14, dans lequel le dispositif de mesure comprend un ordiphone (20) comprenant en outre ledit au moins un écran (24), lesdits moyens pour afficher (36) et déplacer (52) le premier objet (X), lesdits moyens (38, 48) pour recevoir les signaux de déplacement (Sd) et de validation (Sv) de position, lesdits moyens (50) de détermination de la position du premier objet et de la donnée ophtalmique.
  16. 16. Masque comprenant le dispositif de détermination d'une donnée ophtalmique selon l'une quelconque des revendications 13 à 15, le masque (10) comprenant en outre un premier actionneur (40) pour émettre un signal de déplacement du premier objet en réponse à une action du patient et un second actionneur (44) pour émettre un signal de validation de la position du premier objet.
  17. 17. Masque selon la revendication 16, dans lequel au moins le premier actionneur comprend au moins un capteur (42) de position et/ou de déplacement du masque dans l'espace.
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