FR3019701A1 - Procede et dispositif de synchronisation de donnees, procede et dispositif de generation d'un flux de donnees, et programmes d'ordinateur correspondants. - Google Patents
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Abstract
L'invention concerne un procédé de synchronisation de données, dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion. Selon l'invention, un tel procédé de synchronisation met en œuvre les étapes suivantes, au niveau d'au moins un des sites de diffusion : - obtention (31) d'un retard, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique dudit site de diffusion ; - détermination (32) d'un retard additionnel, par soustraction dudit retard absolu à un retard fixe commun auxdits sites de diffusion dudit réseau, - recalage (33) d'au moins une information temporelle ou d'au moins une portion d'un flux de données issu dudit émetteur fixe, appliquant ledit retard additionnel à ladite information temporelle ou à ladite portion dudit flux de données.
Description
Procédé et dispositif de synchronisation de données, procédé et dispositif de génération d'un flux de données, et programmes d'ordinateur correspondants. 1. Domaine de l'invention Le domaine de l'invention est celui de la transmission et de la diffusion d'informations, notamment de données télévisuelles, radiophoniques ou d'informations temporelles, dans un réseau de diffusion comprenant au moins un site de référence fixe, encore appelé émetteur fixe, et une pluralité de sites de diffusion. Un tel émetteur fixe est par exemple de type émetteur grandes ondes, téléport, ou autre. Plus précisément, l'invention concerne la synchronisation des différents sites de diffusion, et propose une technique permettant de compenser les retards dus aux positions géographiques des différents sites de diffusion, et éventuellement les retards variables dus à la dérive d'un équipement intermédiaire de transmission de type satellite. L'invention s'applique plus particulièrement, mais non exclusivement, aux réseaux SFN (« Single Frequency Network » pour « réseau à fréquence unique »), quelle que soit la norme de diffusion utilisée : DVB-T ou DVB-T2 (en anglais « Digital Video Broadcasting - Terrestrial », en français « radiodiffusion télévisuelle numérique - Terrestre ») ; DVB-H (en anglais « Digital Video Broadcasting - Handheld », en français « radiodiffusion télévisuelle numérique - Portable ») ; DAB (en anglais « Digital Audio Broadcasting », en français « radiodiffusion sonore numérique ») ; DMB (en anglais « Digital Multimédia Broadcasting », en français « radiodiffusion multimédia numérique ») ; LTE (en anglais « Long Term Evolution », en français « évolution à long terme »), et notamment eMBMS (en anglais « evolved Multimedia Broadcast/Multicast Service », en français « service de diffusion multimédia générale/multipoints avancée); etc. 2. Art antérieur On s'attache plus particulièrement dans la suite de ce document à décrire une problématique existante dans le domaine des réseaux de diffusion de télévision numérique terrestre, encore appelée TNT. L'invention ne se limite bien sûr pas à ce domaine particulier d'applications, mais présente un intérêt pour toute technique de transmission ou de diffusion d'informations devant faire face à une problématique proche ou similaire, et notamment dans des réseaux de diffusion mettant en oeuvre la norme DVB-T ou la norme DVB-T2.
De tels réseaux de diffusion de télévision numérique terrestre sont aujourd'hui déployés ou en cours de déploiement en France, en Europe, et dans plusieurs autres Etats du monde. Ces réseaux peuvent être de type MFN (« Multi Frequency Network » pour « réseau multi fréquences »), ce qui signifie que les différents sites de diffusion fonctionnent à des fréquences distinctes, ou de type SFN, ou isochrones, ce qui signifie que les différents sites de diffusion doivent être précisément synchronisés en temps, en fréquence et en contenu. En raison de cet impératif de synchronisation temporelle et fréquentielle des différents sites de diffusion, la mise en oeuvre de tels réseaux SFN s'avère particulièrement délicate. Plusieurs procédés ont, à ce jour, été proposés pour permettre de synchroniser des signaux DVB-T en sortie des sites de diffusion d'un réseau de diffusion TNT. A titre d'exemple, la figure 1 illustre un synoptique d'un système de diffusion DVB-T de type SFN mettant en oeuvre une diffusion des données au format MPEG-2-TS (« Motion Picture Expert Group - Transport Stream »). Sur cette figure 1, on a représenté deux émetteurs 10 et 11 localisés au niveau de deux sites de diffusion distincts, comprenant chacun un module de synchronisation (SYNC système) 101, 111, et un modulateur DVB-T 102, 112. Le module de synchronisation 101, 111 est alimenté par deux signaux de référence fréquentielle et temporelle, par exemple un signal correspondant à une impulsion par seconde, ou 1 pps (pour « Pulse Per Second »), et un signal à 10 MHz résultant du 1 pps. On constate qu'il y a exactement 10 millions de périodes du signal de référence fréquentielle à 10 MHz entre deux impulsions 1 pps. Ces signaux peuvent être issus de tout système de référence 105 et 115 fiable, basé par exemple sur le système de positionnement américain GPS (« Global Positioning System »), européen Galiléo, ou russe Glonass. Le signal de référence fréquentielle 10 MHz peut également être utilisé en tête de réseau, par un adaptateur SFN, pour calibrer son débit de sortie, afin qu'il soit stable et précis, ainsi que par les émetteurs des sites de diffusion pour calibrer leur débit. Cette référence peut également être utilisée par les émetteurs des sites de diffusion pour synchroniser leur fréquence d'émission, qui doit être précise à moins de 1 Hz près en TNT dans un réseau SFN pour un fonctionnement optimal.
Les données à diffuser par chacun de ces émetteurs 10, 11, sont reçues sous la forme d'un flux de transport de type MPEG-2 TS (pour « MPEG-2 Transport Stream »), issu d'un récepteur 12 des sites de diffusion, jouant également le rôle d'adaptateur de réseau (« RX Adaptateur réseau »). En amont, à l'autre bout de la chaîne de diffusion, le flux MPEG-2 TS de données à transmettre est construit par un multiplexeur MPEG-2 référencé 13, qui réalise la mise en trame des données. Un tel multiplexeur MPEG-2 se situe par exemple dans une tête de réseau nationale, à partir de laquelle sont ensuite transportées par satellite (dans un réseau de transport, encore appelé réseau de transmission) les données à diffuser par chacun des émetteurs 10, 11, des sites de diffusion. Après multiplexage MPEG-2 13, les données sont traitées par un adaptateur SFN 14, qui réalise le marquage temporel des trames à partir du même système de référence temporel et fréquentiel 15 que celui 105, 115 qui est utilisé par les modules de synchronisation 101, 111 des émetteurs 10 et 11. L'adaptateur SFN 14 est le pendant, à l'émission, du module de synchronisation 101, 111 en réception. Ainsi, l'adaptateur SFN est aussi alimenté par un signal de référence fréquentielle à 10 MHz et par un signal de référence temporel à une impulsion par seconde. En sortie de l'adaptateur SFN 14, le flux de données est donc de type MPEG-2 TS : il est alors transmis par un adaptateur réseau 16 (« TX Adaptateur réseau »), et véhiculé, par l'intermédiaire du réseau de transport ou de distribution 17 (par exemple un réseau de transmission par satellite), jusqu'aux récepteurs 12 des sites de diffusion, afin d'être mis à la disposition des émetteurs 10 et 11. Plus précisément, le marquage temporel réalisé par l'adaptateur SFN 14 consiste d'une part à construire des méga-trames et d'autre part à insérer en un endroit quelconque de chacune de ces méga-trames, un paquet d'initialisation de méga-trame, encore appelé « Mega-frame Initialisation Packet », ou MIP.
Le paquet MIP de la mégatrame d'indice n, noté MIP,, est identifié par son propre PID (pour « Packet Identifier », soit « identifiant de paquet ») et comprend notamment : un mot de deux octets appelé « pointer », qui donne le nombre de paquets de données (paquets TS) entre le MIP courant et le premier paquet TS de la mégatrame suivante ; un mot de trois octets appelé « Synchronisation_time_stamp », ou STS, qui donne le nombre de périodes de 10 MHz entre la dernière impulsion 1 pps de référence précédent le début de la mégatrame d'indice n+1 et le début de cette mégatrame suivante d'indice n+1 (identifié par le premier bit du premier paquet de cette mégatrame).
La figure 2 illustre plus précisément ces différentes notions pour : - le flux de données en sortie de l'adaptateur SFN en tête de réseau, référencé 21 ; - le flux de données en entrée du modulateur sur le site de diffusion, référencé 22 ; et - le signal modulé diffusé par l'émetteur du site de diffusion, référencé 23.
Comme indiqué précédemment, l'adaptateur SFN 14 organise le flux de données 21 en mégatrames, et insère un et un seul paquet MIP par mégatrame (M113,4 pour la mégatrame n-1, MIP, pour la mégatrame n). Au niveau des émetteurs 10, 11 des sites de diffusion, le module SYNC système 101, 102, reçoit à son entrée d'une part le flux MPEG 22 qui a été transporté dans le réseau, et d'autre part les références temporelle 1 pps et fréquentielle 10 MHz provenant par exemple du récepteur GPS. Il recherche le paquet MIPn_i. Ayant trouvé le paquet MIPn_i, il trouve grâce à la valeur « pointer » le premier paquet TS de la méga-trame n suivante, référencé TS,,i. On a donc réalisé la synchronisation au niveau bit. Ayant trouvé le premier paquet TS,,i, le module SYNC système 101, 102, trouve, grâce à la valeur STS et à l'impulsion 1 pps, à quel moment ce premier paquet TS de la méga-trame suivante est sorti de l'adaptateur SFN en tête de réseau. Cela correspond au délai (ou temps) de transport. Finalement, le module SYNC système 101, 102 en déduit l'instant de diffusion, qui correspond à l'instant de sortie de l'adaptateur SFN en tête de réseau auquel on ajoute un retard maîtrisé et commun à tous les émetteurs des sites de diffusion (délai maximum ou « Max_Delay », transporté également dans les paquets MIP) ainsi qu'un retard qui peut être spécifique à chaque émetteur (« Tx_time_offset »). Ce dernier paramètre correspond à un retard lié à l'ingénierie du site de diffusion.
Autrement dit, les émetteurs 10, 11 utilisent la signalisation MIP et une référence temporelle (par exemple un signal 1 pps issu d'un GPS) identique à celle qui est utilisée au niveau de l'émetteur de la tête de réseau, pour réaliser une analyse comparative de la signalisation MIP et des estampilles temporelles STS, et prendre la décision de retarder plus ou moins la trame reçue, en sortie de l'émetteur du site de diffusion. Ainsi, cette méthode déterministe, qui repose sur la même référence temporelle 1 pps qu'en tête de réseau, assure la synchronisation temporelle des signaux en sortie des émetteurs des sites de diffusion. Cependant, cette synchronisation n'est possible que si d'une part le temps de transport est inférieur à la valeur Max_Delay (elle-même inférieure à une seconde si l'on utilise une référence temporelle à 1 pps), et d'autre part si les références temporelles 1 pps « pulsent », c'est-à-dire émettent une impulsion, au même moment dans les différents sites de diffusion. Il est donc nécessaire que les références temporelle 1 pps et fréquentielle 10 MHz soient communes en tous les points de la chaîne de diffusion. On les déduit donc, classiquement d'une réception GPS. Afin de réduire les coûts des équipements, on cherche actuellement à développer des réseaux SFN ne reposant pas sur l'utilisation de récepteurs GPS à chaque site de diffusion.
En particulier, la demande de brevet W02009/103638 au nom de TDF propose une technique de synchronisation des différents émetteurs d'un réseau de diffusion, ne nécessitant pas l'utilisation d'une référence temporelle fiable (issue par exemple d'un récepteur GPS) au niveau de chacun de ces émetteurs. Cette technique permet ainsi d'utiliser, dans un même réseau de diffusion, à la fois des émetteurs utilisant une référence temporelle issue d'une source fiable, et des émetteurs utilisant une référence temporelle issue du flux de données. Pour ce faire, on détermine, côté tête de réseau, un décalage temporel entre deux références temporelles obtenues selon des techniques distinctes, et on transmet un marqueur temporel directement modifié dans le flux de données émis par la tête de réseau pour tenir compte de ce décalage, ou bien on transmet ce décalage temporel aux différents émetteurs du réseau, afin que les émetteurs des sites de diffusion modifient leur référence temporelle locale en fonction de ce décalage. La technique présentée dans la demande de brevet W02009/103638 permet de s'affranchir de l'utilisation de récepteurs GPS à chaque site de diffusion sous certaines conditions, et notamment lorsque la distance entre la tête de réseau et les différents sites de diffusion est sensiblement identique. Or il s'avère que certaines plaques SFN sont très étendues, et que la distance entre la tête de réseau et les différents sites de diffusion n'est pas toujours sensiblement identique. Il existe donc un besoin pour une nouvelle technique de synchronisation des différents émetteurs d'un réseau de diffusion, ne reposant pas sur l'utilisation de récepteurs GPS à chaque site de diffusion, et efficace même lorsque la distance entre la tête de réseau et les différents sites de diffusion varie. En particulier, il existe un besoin pour une nouvelle technique de synchronisation permettant d'améliorer la technique présentée dans la demande de brevet W02009/103638. 3. Exposé de l'invention L'invention propose une solution nouvelle qui ne présente pas l'ensemble de ces inconvénients de l'art antérieur, sous la forme d'un procédé de synchronisation de données, dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion.
Selon l'invention, le procédé de synchronisation met en oeuvre les étapes suivantes, au niveau d'au moins un des sites de diffusion : obtention d'un retard, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique du site de diffusion ; détermination d'un retard additionnel, par soustraction du retard absolu à un retard fixe commun aux sites de diffusion du réseau, le retard fixe correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques des sites de diffusion du réseau, - recalage d'un flux de données issu de l'émetteur fixe, appliquant le retard additionnel à au moins une information temporelle portée par le flux de données, ou à au moins une portion du flux de données, délivrant un flux de données recalé.
L'invention propose ainsi une nouvelle solution pour la synchronisation des différents émetteurs d'un réseau de diffusion (ou d'une plaque d'un tel réseau), quelle que soit la position géographique des différents sites de diffusion. Elle permet de compenser site de diffusion par site de diffusion les retards liés aux différents temps de trajet entre un émetteur fixe, diffusant un signal de référence, et les sites de diffusion, notamment dans le cadre d'une transmission par satellite. Selon un premier exemple, un tel émetteur fixe est un émetteur grandes ondes (de type France Inter en France, DCF77 en Allemagne, MSF au Royaume-Uni, ..., - marques déposées). Un tel émetteur diffuse des informations temporelles (date et heure) aux différents sites de diffusion. Selon ce premier exemple, ce sont ces informations temporelles qui sont recalées site de diffusion par site de diffusion, en modifiant l'information temporelle reçue au niveau d'un site de diffusion particulier pour tenir compte du retard additionnel lié à ce site de diffusion. Selon un deuxième exemple, un tel émetteur est un téléport, permettant notamment l'émission d'un flux de données vers un satellite en orbite géostationnaire. En particulier, selon l'invention, on n'applique pas de retard additionnel au site de diffusion associé au temps de trajet le plus long à partir de l'émetteur fixe, puisque le retard absolu est, pour ce site de diffusion, égal au retard fixe. Selon un premier mode de réalisation, le retard absolu est égal à un temps de trajet entre l'émetteur fixe et le site de diffusion, et le retard fixe est égal à un temps de trajet maximal parmi les différents temps de trajet entre l'émetteur fixe et chacun des sites de diffusion du réseau.
Selon un deuxième mode de réalisation, le retard absolu est égal à un temps de trajet entre un équipement intermédiaire de transmission (et/ou de diffusion) et le site de diffusion, et le retard fixe est égal à un temps de trajet maximal parmi les différents temps de trajet entre l'équipement intermédiaire de transmission et chacun des sites de diffusion du réseau. En particulier, l'équipement intermédiaire de transmission est un satellite géostationnaire. Par exemple, le retard absolu correspond selon ce deuxième mode de réalisation au temps de trajet absolu, calculé localement pour chaque site de diffusion, sur la base des coordonnées géographiques du site (latitude, longitude, altitude) et de la position nominale géostationnaire du satellite (latitude, longitude, altitude).
Le retard fixe correspond à la valeur maximale de retard absolu (temps de trajet) rencontrée sur le réseau, éventuellement pondérée du temps de traitement inhérent au récepteur satellite. Ce retard fixe est commun à tous les sites de diffusion, et permet notamment aux signaux 1 pps générés au niveau des sites de diffusion d'être synchrone avec un signal 1 pps issu d'un récepteur GPS (à la position de référence du satellite, hors dérives spatiales).
Le retard additionnel correspond donc à la compensation géographique à appliquer, calculée localement pour chaque site de diffusion à partir des deux paramètres précédents suivant la relation : retard additionnel = retard fixe - retard absolu. Selon une caractéristique particulière de l'invention, le flux de données comprend au moins un champ portant le retard absolu, et l'étape d'obtention met en oeuvre une étape d'extraction du retard absolu du flux de données. En particulier, comme les retards absolus et fixe définis précédemment sont des données statiques, il est possible de les diffuser comme des données privées dans le flux de données. Ainsi, si on considère un réseau comprenant un émetteur fixe et deux sites de diffusion 51 et S2, le flux de données peut avoir un premier champ portant le retard absolu associé au site de diffusion 51, un deuxième champ portant le retard absolu associé au site de diffusion S2, et éventuellement un troisième champ portant le retard fixe (sachant que ce retard fixe est égal au retard absolu maximal parmi les retards absolus associés au site de diffusion 51 et au site de diffusion S2, il n'est pas impératif de le transmettre dans un champ séparé). Selon une variante, il est possible de paramétrer ces retards manuellement, par exemple au niveau d'un dispositif de synchronisation de chaque site de diffusion. En reprenant l'exemple ci-dessus, le retard absolu associé au site de diffusion 51 peut être paramétré au niveau d'un dispositif de synchronisation du site de diffusion 51, et le retard absolu associé au site de diffusion S2 peut être paramétré au niveau d'un dispositif de synchronisation du site de diffusion S2. Le retard fixe peut quant à lui être transmis dans le flux de données ou paramétré au niveau de chaque site de diffusion. Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé de synchronisation comprend une étape d'obtention d'une référence temporelle, à partir du flux recalé. Une telle référence temporelle est par exemple de type 1 pps, et est synchrone entre les différents sites de diffusion du réseau associés à un tel dispositif de synchronisation.
Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé de synchronisation comprend une étape d'obtention d'une référence fréquentielle à 10MHz, à partir de la référence temporelle 1 pps. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, les sites de diffusion appartiennent à une même plaque de type SFN, dans laquelle les émetteurs utilisent une même fréquence d'émission.
Dans un autre mode de réalisation, l'invention concerne un dispositif de synchronisation de données, apte à être activé dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, comprenant : un module d'obtention d'un retard, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique d'un des sites de diffusion ; un module de détermination d'un retard additionnel, par soustraction du retard absolu à un retard fixe commun aux sites de diffusion du réseau, le retard fixe correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques des sites de diffusion du réseau, un module de recalage d'un flux de données issu de l'émetteur fixe, appliquant le retard additionnel à au moins une information temporelle portée par le flux de données ou à au moins une portion du flux de données, délivrant un flux de données recalé. Un tel dispositif de synchronisation est notamment adapté à mettre en oeuvre le procédé de synchronisation décrit précédemment. Un tel dispositif de synchronisation pourra bien sûr comporter les différentes caractéristiques relatives au procédé de synchronisation selon l'invention, qui peuvent être combinées ou prises isolément. Ainsi, les caractéristiques et avantages de ce dispositif de synchronisation sont les mêmes que ceux du procédé de synchronisation et ne sont pas détaillés plus amplement. En particulier, un tel dispositif de synchronisation peut être intégré à un site de diffusion, comprenant un récepteur et un émetteur qui peuvent éventuellement être combinés. L'invention concerne également un procédé de génération d'un flux de données, destiné à être transmis dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, mettant en oeuvre les étapes suivantes : - obtention d'au moins un retard associé à un des sites de diffusion, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique du site de diffusion ; - génération d'un flux de données comprenant au moins un champ portant le retard absolu et au moins un champ portant un retard fixe, ledit retard fixe étant commun aux sites de diffusion du réseau et correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques des sites de diffusion.
Un tel procédé de génération d'un flux de données est notamment adapté à élaborer un flux de données destiné à être diffusé aux différents sites de diffusion du réseau, tels que décrits précédemment. En particulier, un tel procédé de génération d'un flux de données met également en oeuvre les étapes suivantes : - obtention d'une première référence temporelle, à partir d'une source externe ; obtention d'une deuxième référence temporelle, déterminée à partir d'une première émission/réception du flux de données ; comparaison des première et deuxième références temporelles, afin de déterminer un décalage temporel entre les première et deuxième références temporelles ; insertion du décalage temporel ou d'au moins un marqueur temporel modifié en fonction du décalage temporel dans le flux de données, de façon à compenser en temps réel une variation du temps de transport entre l'émetteur fixe et les sites de diffusion. L'invention propose ainsi, selon ce mode de réalisation, une nouvelle technique de synchronisation des différents émetteurs d'un réseau de diffusion, ne nécessitant pas l'utilisation d'une référence temporelle fiable (issue par exemple d'un système de positionnement américain GPS ou européen Galiléo ou russe Glonass) au niveau de chacun de ces émetteurs. Cette technique permet ainsi d'utiliser, dans un même réseau de diffusion, à la fois des émetteurs utilisant une référence temporelle issue d'une source fiable, et des émetteurs utilisant une référence temporelle issue du flux de données.
Par exemple, la première référence temporelle est une impulsion par seconde, issue d'un système de positionnement, et la deuxième référence temporelle est une impulsion par seconde, regénérée à partir du flux de données. Selon un exemple de mise en oeuvre, selon la norme DVB-T ou DVB-T2, le décalage temporel ou ledit au moins un marqueur temporel est inséré en remplaçant un paquet de bourrage du flux de données par un paquet fantôme ou par un paquet dont la signalisation ne modifie pas la nature du flux, c'est-à-dire le service final associé au flux. En particulier, le ou les paquets spécifiques au marquage insérés dans le flux avant la transmission peuvent être filtrés avant l'extraction des marqueurs temporels, c'est-à-dire au niveau de chaque émetteur, par exemple en écrasant à nouveau ces paquets par un paquet de bourrage. On peut noter que ce filtrage des paquets spécifiques au marquage est déterministe. Ainsi, dans le cadre d'un réseau de type SFN, il ne modifie pas l'aspect SFN du signal diffusé. Dans un autre mode de réalisation, l'invention concerne un dispositif de génération d'un flux de données destiné à être transmis dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, comprenant : un module d'obtention d'au moins un retard associé à un des sites de diffusion, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique du site de diffusion ; un module de génération d'un flux de données comprenant au moins un champ portant le retard absolu et au moins un champ portant un retard fixe, ledit retard fixe étant commun aux sites de diffusion du réseau et correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques des sites de diffusion.
Un tel dispositif de génération d'un flux de données est notamment adapté à mettre en oeuvre le procédé de génération d'un flux de données décrit précédemment. Un tel dispositif pourra bien sûr comporter les différentes caractéristiques relatives au procédé de génération d'un flux de données selon l'invention, qui peuvent être combinées ou prises isolément. Ainsi, les caractéristiques et avantages de ce dispositif sont les mêmes que ceux du procédé de génération d'un flux de données et ne sont pas détaillés plus amplement. En particulier, un tel dispositif est une tête de réseau d'un réseau de diffusion. L'invention concerne par ailleurs un ou plusieurs programmes d'ordinateur comportant des instructions pour la mise en oeuvre d'un procédé de synchronisation et/ou d'un procédé de génération d'un flux de données tels que décrits précédemment lorsque ce ou ces programmes sont exécutés par un processeur. Les procédés selon l'invention peuvent donc être mis en oeuvre de diverses manières, notamment sous forme câblée ou sous forme logicielle. Ce ou ces programmes peuvent utiliser n'importe quel langage de programmation, et se présenter sous la forme de code source, code objet, ou de code intermédiaire entre code source et code objet, tel que dans une forme partiellement compilée, ou dans n'importe quelle autre forme souhaitable. 4. Liste des figures D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés, parmi lesquels : la figure 1, déjà décrite en relation avec l'art antérieur, présente un synoptique d'un système de diffusion TNT de type SFN mettant en oeuvre une diffusion des données au format MPEG-2 ; la figure 2, également décrite en relation avec l'art antérieur, illustre, sous forme de diagramme des temps, le principe de la synchronisation SFN mise en oeuvre dans le système de la figure 1 ; les figures 3A et 3B présentent les principales étapes d'un procédé de synchronisation et d'un procédé de génération d'un flux de données selon l'invention ; les figures 4, 5 et 6 illustrent différents chronogrammes présentant la génération d'une référence temporelle 1 pps ; la figure 7 présente les principales étapes d'un procédé de génération d'un flux de données mises en oeuvre pour compenser la dérive du satellite, selon un mode de réalisation particulier de l'invention ; la figure 8 présente une technique de génération d'une référence fréquentielle à 10MHz ; les figures 9 et 10 illustrent respectivement des exemples de structure simplifiée d'une dispositif de génération d'un flux de données mettant en oeuvre une technique de génération d'un flux de données et d'un dispositif de synchronisation mettant en oeuvre une technique de synchronisation selon un mode de réalisation particulier de l'invention ; la figure 11 présente une chaîne de diffusion pour la diffusion de données selon la norme DVB-T2. 5. Description d'un mode de réalisation de l'invention 5.1 Principe général Le principe général de l'invention repose sur la détermination d'un retard associé à un site de diffusion, du fait du temps de trajet associé à ce site de diffusion, et la compensation de ce retard géographique mise en oeuvre site de diffusion par site de diffusion, ce qui permet de synchroniser les différents sites de diffusion d'un réseau de diffusion. La prise en compte de ce retard géographique, encore appelé retard absolu, permet de compenser les variations du temps de transport d'un signal de référence entre un émetteur fixe (de type émetteur grandes ondes, téléport, ou autre) et les différents sites de diffusion, quelle que soit la norme de diffusion mise en oeuvre (DVB-T, DVB-T2, DAB, DMB, LTE, ...). La figure 3A illustre plus précisément le principe général du procédé de synchronisation selon l'invention, mis en oeuvre dans un réseau de diffusion comprenant un émetteur fixe alimentant au moins deux sites de diffusion distincts.
Plus précisément, la figure 3A illustre les étapes mises en oeuvre dans un dispositif de synchronisation localisé au niveau d'un site de diffusion du réseau. Préférentiellement, de tels dispositifs de synchronisation équipent chaque site de diffusion du réseau, ou d'une même plaque du réseau, par exemple une plaque SFN. Un tel procédé de synchronisation comprend une première étape 31 d'obtention d'un retard, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique du site de diffusion. On obtient ainsi, au niveau de chaque site de diffusion, un retard absolu associé au site de diffusion. Un tel retard absolu peut être calculé au niveau du site de diffusion et stocké dans une mémoire du site de diffusion, par exemple dans une mémoire du dispositif de synchronisation. En variante, un tel retard absolu peut être calculé au niveau de l'émetteur fixe ou d'une tête de réseau connectée à l'émetteur fixe, et transmis dans un champ du flux de données. On note qu'un tel retard absolu est déterminé au moins une fois lors de la mise en service du site de diffusion, et peut ensuite éventuellement être mis à jour périodiquement ou en fonction d'une variation des conditions de diffusion. Au cours d'une étape 32 suivante, on détermine un retard additionnel, obtenu pour un site de diffusion en soustrayant le retard absolu associé à ce site à un retard fixe commun aux différents sites de diffusion du réseau. Le retard fixe est défini comme le retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques des sites de diffusion du réseau. En d'autres termes, pour un site de diffusion donné, le retard additionnel correspond à la différence entre le retard fixe et le retard absolu associé au site de diffusion.
Au cours d'une étape 33 suivante, on recale au moins une information temporelle (si l'émetteur fixe diffuse des informations temporelles de type date et heure) ou au moins une portion d'un flux de données (si l'émetteur fixe diffuse des données autres que des informations temporelles) en tenant compte du retard additionnel. Plus précisément, au cours de cette troisième étape, on ajoute le retard additionnel à l'information temporelle ou on décale une portion du flux du retard additionnel, délivrant un flux de données recalé. 5.2 Exemple de mise en oeuvre de l'invention On présente ci-après un exemple de mise en oeuvre de l'invention, dans un réseau de diffusion mettant en oeuvre une plaque SFN nationale comprenant en périphérie extrême quatre sites de diffusion, situés à titre purement illustratif aux positions suivantes : Latitude Nord Longitude Est Site de diffusion 51 41,29° -5,19° Site de diffusion S2 41,29° 9,83° Site de diffusion S3 51,15° -5,19° Site de diffusion S4 51,15° 9,83° On considère également selon cet exemple une diffusion mettant en oeuvre un équipement intermédiaire de transmission comme le satellite Eutelsat 5°W (marque déposée) entre un émetteur fixe de type téléport et les différents sites de diffusion. De par la zone d'éclairage du satellite, on constate que le retard absolu maximal est obtenu pour le site de diffusion S4. En d'autres termes, le temps de trajet du satellite vers le site de diffusion S4 est supérieur aux temps de trajet du satellite vers les sites de diffusion 51, S2 et S3 (le temps de trajet de l'émetteur fixe vers le satellite étant identiques pour ces sites de diffusion). Ce retard absolu maximal est également appelé retard fixe par la suite. A l'inverse, le site de diffusion 51 est caractérisé par une valeur minimale sur le retard absolu de trajet. En d'autres termes, le temps de trajet du satellite vers le site de diffusion 51 est inférieur aux temps de trajet du satellite vers les sites de diffusion S2, S3 et S4. Afin de faciliter les calculs de ces retards, il est possible de translater les coordonnées géographies conventionnelles (altitude, longitude et latitude) dans un référentiel cartésien géocentrique (x, y, z).
Cette conversion est effectuée pour les coordonnées des différents sites de diffusion et pour les coordonnées du satellite en orbite géostationnaire. L'origine du repère orthonormé étant le centre de la terre, les calculs font intervenir systématiquement le rayon de la terre (6378 km pour une altitude de référence au niveau de la mer). L'utilisation de ces coordonnées cartésiennes géocentriques permet ensuite de réaliser les calculs algébriques portant sur les vecteurs représentatifs de la direction et de la distance, entre le satellite et le site de diffusion. On note que la valeur de latitude retenue pour le satellite est égale à 0°, puisque le plan de l'orbite géostationnaire présente une inclinaison nulle par rapport au plan de l'équateur. Les relations qui permettent d'effectuer la conversion dans un repère cartésien géocentrique, sont présentées ci-après : x = altitude * cos (latitude) * cos (longitude) y = altitude * cos (latitude) * sin (longitude) z = altitude * sin (latitude) avec l'altitude exprimée en mètres par rapport au centre de la terre, et toutes les valeurs angulaires exprimées en radians. Après conversion des coordonnées géographiques de la position du satellite dans le référentiel cartésien (xi, yi, zi), et conversion des coordonnées géographiques de la position d'un site de diffusion dans le référentiel cartésien (x2, y2, z2), la distance entre le satellite et le site de diffusion, et le temps de trajet associé, peuvent être aisément déduits.
Le tableau suivant présente plus précisément les temps de trajet entre le satellite (à sa position géostationnaire) et les différents sites de diffusion, où le « retard absolu » correspond au temps de trajet entre le satellite et le site de diffusion considéré et le « retard relatif » correspond à la différence entre le retard fixe et le retard absolu associé au site de diffusion considéré : Satellite Eutelsat 5°W Longitude -5,0° Est Retard absolu Retard relatif Site de diffusion 51 125481,5 gs -3412,2 gs Site de diffusion S2 126077,2 gs -2816,5 gs Site de diffusion S3 128407,5 gs -486,2 gs Site de diffusion S4 128893,7 gs 0 gs On cherche selon l'invention à compenser les écarts relatifs, en considérant que le site de référence est celui qui procure le retard absolu maximal (i.e. le site de diffusion S4 selon l'exemple). L'objectif est alors d'aligner les valeurs de retard absolu sur chaque site, à la valeur de ce retard absolu maximal. Le chronogramme de la figure 4 illustre ce principe, pour la transmission d'un flux de transport MPEG-TS ou MPEG2-TS selon la norme DVB-T. Bien entendu, on rappelle que l'invention ne se limite pas à la norme DVB-T, mais permet de compenser les variations du temps de transport entre un émetteur fixe et les différents sites de diffusion, quelle que soit la norme de diffusion mise en oeuvre. On considère donc, en sortie de l'émetteur fixe, un flux de données référencé 41, encore appelé flux de transport TS, formé de méga-trames, chaque méga-trame portant un paquet d'initialisation de méga-trame ou MIP. Comme décrit en relation avec la figure 2 de l'art antérieur, le paquet MIP de la méga-trame d'indice n-1, noté M113,_1, est identifié par son propre PID et comprend notamment un mot appelé « pointer », qui donne le nombre de paquets de données (paquets TS) entre le MIP courant et le premier paquet TS de la méga-trame suivante, et un mot STS, qui donne le nombre de périodes de 10 MHz entre la dernière impulsion 1 pps de référence précédent le début de la méga-trame d'indice n et le début de cette méga-trame d'indice n (identifié par le premier bit du premier paquet de cette méga-trame). Le chronogramme de la figure 4 illustre également : le flux de données reçu par le site de diffusion S1 en réception satellite, référencé 42 ; le flux de données recalé par le site de diffusion S1, référencé 43 ; le flux de données reçu par le site de diffusion S4 en réception satellite, référencé 44. Plus précisément, la réception sur le site de diffusion S4 est caractérisée par une valeur maximale sur le retard absolu (128893,7 pis). A ce titre, il n'est pas nécessaire d'introduire de retard additionnel pour recaler le flux de données reçu au niveau du site de diffusion S4. La réception sur le site de diffusion S1 est caractérisée par une valeur minimale sur le retard absolu (125481,5 pis). Le flux de données est donc disponible avec une avance relative de 3412,2 pis, correspondant à la différence sur les valeurs de retard absolu entre les sites de diffusion S4 et S1. Selon l'invention, le flux de données en réception sur le site de diffusion S1 est recalé en lui appliquant un délai additionnel de 3412,2 pis correspondant à la valeur de l'avance relative.
On procède de la même façon au niveau des sites de diffusion S2 et S3, en leur appliquant respectivement un retard additionnel de 2816,5 pis et de 486,2 pis. Il est ainsi possible d'obtenir un alignement temporel entre les flux de données sur chacun des sites de diffusion, en recalant les flux de données site par site pour les aligner sur le flux de données reçu par le site de diffusion S4 en réception satellite.
En particulier, comme déjà indiqué, il est possible de diffuser les retards absolus et fixe (qui sont des données statiques) comme des données privées dans le flux de données. Ainsi, le flux de données peut avoir un premier champ portant le retard absolu associé au site de diffusion S1, un deuxième champ portant le retard absolu associé au site de diffusion S2, un troisième champ portant le retard absolu associé au site de diffusion S3, et un quatrième champ portant le retard absolu associé au site de diffusion S4. Sachant que le retard fixe est égal au retard absolu maximal parmi les retards absolus associés aux sites de diffusion 51, S2, S3 et S4, ce quatrième champ porte donc le retard fixe et il n'est pas nécessaire de le transmettre dans un champ séparé. Dans ce cas, il est possible de mettre en oeuvre, au niveau d'un dispositif de génération d'un flux de données (par exemple une tête de réseau), une étape d'obtention (34) de ces différents retards (par calcul ou réception de cette information) et une étape de génération (35) du flux de données comprenant ces différents champs, illustrées en figure 3B. Selon une variante, ces différentes valeurs sont stockées au niveau de chaque site de diffusion qu'elles concernent.
Selon encore une autre variante, l'utilisation d'un équipement intermédiaire de transmission est facultative. Il est donc possible de définir le retard absolu comme le temps de trajet entre l'émetteur fixe et le site de diffusion (au lieu du temps de trajet entre l'équipement intermédiaire de transmission et le site de diffusion), et de définir le retard fixe comme le temps de trajet maximal entre l'émetteur fixe et chacun des sites de diffusion du réseau (au lieu du temps de trajet maximal entre l'équipement intermédiaire de transmission et chacun des sites de diffusion), selon l'invention. Par exemple, l'émetteur fixe est de type émetteur grandes ondes (France Inter en France, DCF77 en Allemagne, MSF au Royaume-Uni, ..., - marques déposées), diffusant des informations temporelles. Dans ce cas, on recale site par site les informations temporelles. Par exemple, au niveau du site de diffusion S1, on ajoute un retard additionnel R1 à l'heure véhiculée par les informations temporelles, au niveau du site de diffusion S2, on ajoute un retard additionnel R2 à l'heure véhiculée par les informations temporelles, et au niveau du site de diffusion S3, on ajoute un retard additionnel R3 à l'heure véhiculée par les informations temporelles. Une fois les flux de données recalés au niveau de chaque site de diffusion, il est possible de générer des références temporelles 1 pps rigoureusement synchrones sur chacun des sites de diffusion, par exemple à partir de la valeur STS si l'on se place dans le contexte de la norme DVB-T (ou d'une information équivalente si l'on se place dans le contexte d'une autre norme). En effet, on rappelle qu'une telle estampille temporelle donne le nombre de périodes de 10 MHz entre la dernière impulsion 1 pps de référence précédent le début d'une méga-trame et le début de cette méga-trame. 5.3 Synchronisation avec une référence temporelle issue d'une source externe Selon l'exemple de réalisation présenté ci-dessus mettant en oeuvre un équipement intermédiaire de transmission, les retards relatifs sont compensés site de diffusion à site de diffusion, ce qui permet de générer des références temporelles 1 pps rigoureusement synchrones sur chacun des sites de diffusion. On constate cependant que la référence temporelle 1 pps ainsi générée n'est pas nécessairement synchrone avec une référence temporelle issue d'une source externe, comme celle délivrée par un récepteur GPS. On propose donc ci-après une variante de l'invention, permettant la synchronisation d'émetteurs utilisant une référence temporelle issue d'une source fiable, et d'émetteurs utilisant une référence temporelle générée à partir du flux de données, comme présenté ci-dessus. Selon un premier exemple, illustré en figure 5, on considère que le satellite est précisément localisé à sa position géostationnaire de référence. Tout comme le chronogramme de la figure 4, le chronogramme de la figure 5 illustre : le flux de données diffusé par l'émetteur fixe, référencé 51 ; le flux de données reçu par le site de diffusion 51 en réception satellite, référencé 52 ; le flux de données recalé par le site de diffusion 51, référencé 53 ; le flux de données reçu par le site de diffusion S4 en réception satellite, référencé 54. A partir de la valeur STS si l'on se place dans le contexte de la norme DVB-T (ou d'une information équivalente si l'on se place dans le contexte d'une autre norme), il est possible de générer des références temporelles 1 pps rigoureusement synchrones sur chacun des sites de diffusion comme expliqué ci-dessus. En amputant cette référence temporelle du retard fixe commun à tous les sites de diffusion, il est possible de générer, au niveau de chaque site de diffusion, une référence temporelle 1 pps synchrone avec une référence temporelle 1 pps issue d'une source fiable, comme un récepteur GPS. Selon un deuxième exemple, illustré en figure 6, on considère que le satellite peut être soumis à une dérive autour de sa position nominale. Par exemple, le satellite oscille autour de sa position nominale, avec une amplitude indicative de ± 0,05° sur la valeur de longitude et de ± 40 km sur la valeur de l'altitude soit verticalement, soit horizontalement, mais pas obliquement,.
Cette dérive affecte individuellement tous les sites de diffusion, dans la mesure où chaque retard absolu est affecté d'une variation obéissant à une loi sinusoïdale non constante. Afin de générer des références temporelles 1 pps synchrones au niveau des différents sites de diffusion, synchronisées avec une référence 1 pps issue d'un récepteur GPS, on propose selon ce deuxième exemple de compenser également la variation du temps de transport entre la tête de réseau (ou l'émetteur fixe) et les sites de diffusion due à la dérive du satellite.
Pour ce faire, en plus de l'amputation/décalage du retard fixe commun à tous les sites de diffusion proposé selon le premier exemple, on propose selon ce deuxième exemple de compenser la variation temporelle due à la dérive du satellite en corrigeant un marqueur temporel du flux de données en fonction d'un décalage temporel à appliquer (par exemple valeur STS selon la norme DVB-T), ou en transmettant ce décalage temporel. Les principales étapes mises en oeuvre pour compenser cette variation temporelle sont illustrées en figure 7. On suppose ci-après que l'émetteur fixe est un téléport localisé à proximité immédiate de la tête de réseau. Au cours d'une première étape 71, un dispositif de génération d'un flux de données, par exemple une tête de réseau, reçoit en entrée d'une part les données à diffuser, et d'autre part une première référence temporelle, obtenue à partir d'une source externe, comme un récepteur GPS. Elle organise les données en trames, et insère au moins un marqueur temporel dans le flux de données. Le flux ainsi marqué transite par une liaison montante vers le satellite, puis est retransmis vers les différents sites de diffusion.
Au cours d'une étape 72, la tête de réseau reçoit le flux de données transporté par le satellite (trajets tête de réseau - satellite - tête de réseau). A partir du ou des marqueurs temporels présents dans ce flux, une deuxième référence temporelle est obtenue. Les première et deuxième références temporelles sont ensuite comparées au cours d'une étape 73, permettant de déterminer un décalage temporel entre les première et deuxième références temporelles. Finalement, au cours d'une étape 74, ce décalage temporel est transmis aux différents sites de diffusion, ou bien pris en compte pour modifier le ou les marqueurs temporels dans la suite du flux de données transporté vers les différents sites de diffusion. Plus précisément, la modification des marqueurs temporels permet de compenser, au niveau de la tête de réseau, l'influence du déplacement du satellite, de façon à émuler la réception au niveau des sites de diffusion. Il est également possible de transmettre ce décalage temporel aux différents sites de diffusion, qui pourront modifier leur référence temporelle locale en fonction de ce décalage. En particulier, ces sites de diffusion peuvent être de différents types, certains utilisant une source externe fiable pour la génération d'une référence temporelle (de type GPS), d'autres regénérant la référence temporelle à partir du flux de données reçu, et ne nécessitant donc pas l'utilisation d'une référence externe de type GPS. Cette technique permet ainsi de compenser les variations du temps de transport entre la tête de réseau/le téléport et les différents sites de diffusion due à la dérive du satellite. Elle est décrite plus en détail dans la demande de brevet W02009/103638 au nom de TDF précitée.
Selon ce mode de réalisation de l'invention, cette technique est combinée à la technique de compensation des retards géographiques mise en oeuvre site de diffusion par site de diffusion, ce qui permet de synchroniser les différents sites de diffusion d'un réseau de diffusion et compenser l'ensemble des variations du temps de transport entre la tête de réseau/l'émetteur fixe et les différents sites de diffusion, quelle que soit la norme de diffusion mise en oeuvre (DVB- T, DVB-T2, DAB, DMB, LTE, ...). Par exemple, on propose selon l'invention de compenser la variation temporelle liée à la dérive du satellite en corrigeant la valeur STS contenue dans un paquet MIP. Selon cet exemple, au cours d'une première phase d'initialisation, le flux de données à diffuser est organisé en méga-trames, comprenant un ou plusieurs paquets MIP. Ces paquets MIP portent une estampille temporelle de synchronisation STS, calculée d'après la référence temporelle 1 pps issue du récepteur GPS, notée 1 pps (GPS). Le flux de données ainsi construit est distribué dans le réseau de transport. Au cours d'une deuxième phase de fonctionnement, le flux de données transporté est reçu par les moyens de réception satellite de la tête de réseau ou du téléport. Une nouvelle référence temporelle 1 pps, notée 1 pps (TS), est générée à partir du flux de données reçu. On compare alors la référence temporelle 1 pps (TS) et la référence temporelle 1 pps (GPS), déterminant le décalage temporel A 1 pps entre ces deux références. En d'autres termes, l'information A 1 pps est déterminée en tête de réseau en comparant l'écart temporel existant au travers du marqueur MIP véhiculé dans le flux de données (ou flux ASI en réception satellite), par rapport à la référence 1 pps issue d'un récepteur GPS. On note que le récepteur de la tête de réseau présente un caractère déterministe, avec un temps de traitement identique à celui des récepteurs disposés sur tous les sites de diffusion. Lors de la mise en trame des données, selon un premier mode de réalisation, l'adaptateur SFN de la tête de réseau modifie la valeur STS dans les paquets MIP, en tenant compte de ce décalage temporel A 1 pps. Autrement dit, on modifie la valeur de l'estampille STS, précédemment calculée d'après la référence temporelle 1 pps (GPS), en lui ajoutant le décalage temporel, tel que : STS' = STS + A 1 pps. La variable A 1 pps correspond ici à la variation instantanée de temps de trajet provoquée par la dérive du satellite, en valeur algébrique opposée. Si la dérive du satellite impose un allongement de la durée de temps de trajet de « x » pis, la valeur A 1 pps sera « -x » pis, et vice-versa. Cette nouvelle valeur STS' est insérée dans les paquets MIP. Ce décalage temporel est donc pris en compte pour modifier le ou les marqueurs temporels dans la suite du flux de données transporté vers les différents sites de diffusion.
Au niveau des différents sites de diffusion, on applique tout d'abord la technique de compensation du retard géographique site par site, comme illustré en figure 6. On utilise ensuite la valeur STS' pour générer des références temporelles 1 pps rigoureusement synchrones sur chacun des sites de diffusion, que l'on ampute/décale du retard fixe commun à tous les sites de diffusion, pour générer au niveau de chaque site de diffusion une référence temporelle 1 pps synchrone avec la référence temporelle 1 pps (GPS). Ainsi, la valeur de retard fixe commun est conservée, ainsi que la valeur de retard additionnel à prendre en compte pour le site concerné (par exemple 3412,2 pis pour le site de diffusion S1).
Selon un deuxième mode de réalisation, afin de rester compatible avec une synchronisation SFN à base de récepteurs GPS, la valeur STS contenue dans le paquet MIP issu de la tête de réseau n'est pas modifiée. La valeur A 1 pps représentative de l'écart temporel peut être transmise dans un identifiant de paquet (PID) fantôme dédié. Cette encapsulation permet une transparence au niveau du modulateur d'un site de diffusion situé en aval, et permet son exploitation par un dispositif de synchronisation tel que décrit précédemment. Le décalage temporel peut ainsi être inséré dans un paquet TS ayant un PID dédié, par exemple en remplaçant un paquet de bourrage du flux par un paquet identifié par un PID fantôme, c'est-à-dire un paquet avec un PID qui n'est pas décrit dans les tables et qui n'est pas réservé par la norme. Selon une variante, ce décalage temporel est inséré en remplaçant un paquet de bourrage du flux par un paquet dont la signalisation ne modifie pas la nature du signal à diffuser. On considère selon ce deuxième mode de réalisation que le site de diffusion connaît les paquets spécifiques au marquage portant le décalage temporel (PID fantômes ou paquets dont la signalisation ne modifie pas la nature du signal à diffuser).
Il est également possible d'insérer plusieurs valeurs de décalage temporel dans le flux en introduisant des paquets spécifiques au marquage dans chacune des méga-trames. Cette étape d'insertion est par exemple mise en oeuvre par un inserteur MIP modifié. Au niveau des sites de diffusion, un module d'extraction est prévu, permettant d'extraire, dans les paquets spécifiques au marquage, le décalage temporel mesuré en tête de réseau.
On applique tout d'abord la technique de compensation du retard géographique site par site, comme illustré en figure 6. On utilise ensuite la valeur STS pour générer une référence temporelle 1 pps que l'on ampute/décale du retard fixe commun à tous les sites de diffusion, pour générer au niveau de chaque site de diffusion une référence temporelle 1 pps regenérée, puis on ajoute à cette référence temporelle le décalage temporel extrait, délivrant ainsi une référence temporelle 1 pps compensée.
La référence temporelle 1 pps compensée se retrouve alors alignée sur la référence temporelle 1 pps (GPS), grâce à la compensation du décalage temporel A 1 pps. Selon une variante, il est également possible d'insérer un ou plusieurs marqueur(s) temporel(s) modifié(s) comme décrit en relation avec le premier mode de réalisation dans un ou plusieurs paquets TS spécifiques au marquage. Par exemple, ces paquets spécifiques au marquage sont identifiés par un PID fantôme ou un paquet dont la signalisation ne modifie pas la nature du signal à diffuser. On crée ainsi des paquets spécifiques au marquage (MIP fantômes par exemple), portant par exemple une valeur STS' (STS' = STS + A 1 pps), co-existants dans le flux de données avec les paquets MIP « classiques », portant une valeur STS. Cette étape d'insertion est par exemple mise en oeuvre par un inserteur MIP légèrement modifié, permettant d'introduire des paquets spécifiques au marquage dans le flux MPEG-TS. Le flux de données transporté de la tête de réseau/du téléport vers les différents sites de diffusion possède donc un double marquage temporel : le marquage MIP « classique », utilisé par les modulateurs ; le marquage MIP spécifique, transparent pour les modulateurs, et utilisé uniquement par le dispositif de synchronisation dans chaque site de diffusion pour générer une référence 1 pps alignée sur la référence 1 pps issue d'une source fiable (GPS). Par exemple, il est possible d'indiquer au site de diffusion (notamment au dispositif de synchronisation) le PID des paquets MIP fantômes qu'il doit utiliser pour régénérer sa référence 1 pps. A nouveau, au niveau des différents sites de diffusion, on applique tout d'abord la technique de compensation du retard géographique site par site, comme illustré en figure 6. On utilise ensuite la valeur STS' pour générer des références temporelles 1 pps rigoureusement synchrones sur chacun des sites de diffusion, que l'on ampute/décale du retard fixe commun à tous les sites de diffusion, pour générer au niveau de chaque site de diffusion une référence temporelle 1 pps synchrone avec la référence temporelle 1 pps (GPS). Bien entendu, tous les modes de réalisation présentés dans la demande de brevet W02009/103638 précitée peuvent être combinés à la technique de compensation des retards géographiques mise en oeuvre site de diffusion par site de diffusion, ce qui permet de synchroniser les différents sites de diffusion d'un réseau de diffusion et compenser l'ensemble des variations du temps de transport entre la tête de réseau et les différents sites de diffusion. Ces différents modes de réalisation ne sont pas repris en détails ici. De plus, l'invention est applicable quelle que soit la norme de diffusion mise en oeuvre, à partir du moment où il est possible d'extraire du flux de données une information de synchronisation temporelle, comme un marqueur temporel. 5.4 Synchronisation fréquentielle Comme décrit ci-dessus, il est possible de compenser l'ensemble des variations du temps de transport entre l'émetteur fixe et les différents sites de diffusion et de générer une référence temporelle 1 pps selon l'invention. Il est également possible, selon l'invention, d'obtenir une référence fréquentielle à 10MHz fiable en dérivant non pas cette référence du rythme du flux de données, mais plutôt de la référence temporelle 1 pps générée selon l'invention. La figure 8 illustre un exemple de mise en oeuvre de l'asservissement de la fréquence de référence à 10MHz à partir de la référence temporelle 1 pps générée selon l'invention. Selon cet exemple, la référence temporelle 1 pps générée selon l'invention, notée 1 pps alt, est filtrée 81, puis soumise à un oscillateur 95, par exemple de type OCXO à 10MHz (en anglais « Oven Controlled X-tal(Crystal) Oscillator », en français « Oscillateur à Quartz Thermostaté »). Le signal en sortie de l'oscillateur est stocké dans un registre 83, délivrant un signal de référence fréquentielle à 10MHz. Toutes les 10 000 000 périodes (compteur 10x106, référencé 84), un signal de référence temporelle 1 pps est délivré, et réinjecté dans un module 85 permettant de comparer la phase/fréquence de ce signal de référence temporelle 1 pps fiable avec la phase/fréquence du signal de référence temporelle 1 pps alt. On note que l'optimisation des caractéristiques de filtrage de la boucle d'asservissement permettent d'absorber et de lisser les variations affectant la référence 1 pps générée selon l'invention (issu du module de synchronisation alternative proposé). La finalité est de disposer en sortie de signaux de référence avec une précision améliorée, conférée notamment par l'utilisation d'un oscillateur de type OCXO. 5.5 Structures du dispositif de génération d'un flux de données et du dispositif de synchronisation On présente désormais, en relation avec les figures 9 et 10, des exemples de structure simplifiée d'un dispositif de génération d'un flux de données et d'un dispositif de synchronisation, mettant en oeuvre une technique de génération d'un flux de données ou de synchronisation selon un mode de réalisation décrit ci-dessus. Ces figures 9 et 10 illustrent seulement une manière particulière, parmi plusieurs possibles, de réaliser les différents modes de réalisation détaillés ci- dessus. Le dispositif de génération d'un flux de données, illustré en figure 9, comprend une mémoire RAM 90, une unité de traitement 91, équipée par exemple d'un processeur, et pilotée par un programme d'ordinateur stocké dans une mémoire ROM 92, mettant en oeuvre le procédé de génération d'un flux de données selon un mode de réalisation de l'invention. A l'initialisation, les instructions de code du programme d'ordinateur 92 sont par exemple chargées dans la mémoire RAM 90 avant d'être exécutées par le processeur de l'unité de traitement 91. L'unité de traitement 91 reçoit en entrée des données à diffuser. Le processeur de l'unité de traitement 91 met en oeuvre les étapes du procédé de génération d'un flux de données décrit précédemment, selon les instructions du programme d'ordinateur 92, pour insérer les valeurs des retards absolus liés aux différents sites de diffusion dans le flux de données. Pour cela, le dispositif de génération d'un flux de données la tête de réseau comprend, outre la mémoire 90, un module d'obtention d'au moins un retard absolu associé à un des sites de diffusion et un module de génération d'un flux de données comprenant au moins un champ portant le retard absolu et au moins un champ portant un retard fixe, correspondant au retard absolu maximal. Ces modules sont pilotés par le processeur de l'unité de traitement 91. Le dispositif de synchronisation, illustré en figure 10, comprend une mémoire RAM 93, une unité de traitement 94, équipée par exemple d'un processeur, et pilotée par un programme d'ordinateur stocké dans une mémoire ROM 95, mettant en oeuvre le procédé de synchronisation selon un mode de réalisation de l'invention. A l'initialisation, les instructions de code du programme d'ordinateur 95 sont par exemple chargées dans la mémoire RAM 93 avant d'être exécutées par le processeur de l'unité de traitement 94. L'unité de traitement 94 reçoit en entrée un flux de données, encore appelé flux de transport. Le processeur de l'unité de traitement 94 met en oeuvre les étapes du procédé de synchronisation pour recaler le flux de données pour synchroniser les différents sites de diffusion du réseau. Pour cela, le dispositif de synchronisation comprend, outre la mémoire 93, un module d'obtention d'un retard absolu associé au site de diffusion, un module de détermination d'un retard additionnel et un module de recalage du flux de données issu de l'émetteur fixe. Ces modules sont pilotés par le processeur de l'unité de traitement 94. Par exemple, un tel dispositif de synchronisation est intégré à un site de diffusion. Eventuellement, le dispositif de synchronisation, le récepteur et l'émetteur d'un site de diffusion peuvent être combinés au sein d'un même équipement.
La figure 11 présente finalement une chaîne de diffusion mettant en oeuvre une tête de réseau (selon l'art antérieur ou telle que décrite ci-dessus) et au moins un site de diffusion tel que décrit ci-dessus, pour la diffusion d'un flux de données T2-Ml selon la norme DVB-T2. Côté tête de réseau, les données à diffuser sont mises en trame par une passerelle T2-Ml 113, délivrant un flux de données organisé en trame. Le marquage temporel des trames de données peut être mis en oeuvre par la passerelle T2-Ml 113 à partir d'une référence temporelle 1 pps et d'une référence fréquentielle 10 MHz issues d'un récepteur GPS 114. Eventuellement, les valeurs des retards absolus associés aux différents sites de diffusion du réseau sont insérées dans le flux de données. En particulier, la passerelle T2-Ml délivre un flux T2-Ml comprenant des estampilles temporelles « timestamps » véhiculées dans des paquets de type (0x,20) permettant de déterminer la fin d'une trame. Le flux de données est alors modulé par un modulateur DVB-S2 115, et diffusé par l'intermédiaire d'un réseau de transmission par satellite 116 jusqu'à au moins un site de diffusion. Au niveau d'un site de diffusion, le flux de données est reçu par un récepteur DVB-S2 117, puis mis à disposition d'un dispositif de synchronisation 118 tel que décrit précédemment, permettant de recaler le flux de données et générer une référence temporelle 1 pps et une référence fréquentielle à 10 MHz. Le flux de données ainsi recalé est transmis à un modulateur DVB-T2 1191 et diffusé par l'antenne 1192 de l'émetteur 119, en utilisant les références temporelle 1 pps et fréquentielle à 10 MHz générés précédemment.
Claims (12)
- REVENDICATIONS1. Procédé de synchronisation de données, dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, caractérisé en ce que ledit procédé de synchronisation met en oeuvre les étapes suivantes, au niveau d'au moins un desdits sites de diffusion : obtention (31) d'un retard, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique dudit site de diffusion ; détermination (32) d'un retard additionnel, par soustraction dudit retard absolu à un retard fixe commun auxdits sites de diffusion dudit réseau, ledit retard fixe correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques desdits sites de diffusion dudit réseau, recalage (33) d'un flux de données issu dudit émetteur fixe, appliquant ledit retard additionnel à au moins une information temporelle portée par ledit flux de données ou à au moins une portion dudit flux de données, délivrant un flux de données recalé.
- 2. Procédé de synchronisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit retard absolu est égal à un temps de trajet entre ledit émetteur fixe et ledit site de diffusion, et en ce que ledit retard fixe est égal à un temps de trajet maximal parmi les temps de trajet entre ledit émetteur fixe et chacun desdits sites de diffusion dudit réseau.
- 3. Procédé de synchronisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit retard absolu est égal à un temps de trajet entre un équipement intermédiaire de transmission et ledit site de diffusion, et en ce que ledit retard fixe est égal à un temps de trajet maximal parmi les temps de trajet entre ledit équipement intermédiaire de transmission et chacun desdits sites de diffusion dudit réseau.
- 4. Procédé de synchronisation selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit équipement intermédiaire de transmission est un satellite géostationnaire.
- 5. Procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit flux de données comprend au moins un champ portant ledit retard absolu, et en ce que ladite étape d'obtention (31) d'un retard met en oeuvre une étape d'extraction dudit retard absolu dudit flux de données.
- 6. Procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il met en oeuvre une étape d'obtention d'une référence temporelle, à partir dudit flux de données recalé.
- 7. Procédé de synchronisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que lesdits sites de diffusion appartiennent à une même plaque de type SFN.
- 8. Dispositif de synchronisation de données, apte à être activé dans un réseau de diffusioncomprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, caractérisé en ce que ledit dispositif de synchronisation comprend : un module d'obtention (31) d'un retard, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique d'un desdits sites de diffusion ; un module de détermination (32) d'un retard additionnel, par soustraction dudit retard absolu à un retard fixe commun auxdits sites de diffusion dudit réseau, ledit retard fixe correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques desdits sites de diffusion dudit réseau, un module de recalage (33) d'un flux de données issu dudit émetteur fixe, appliquant ledit retard additionnel à au moins une information temporelle portée par ledit flux de données ou à au moins une portion dudit flux de données, délivrant un flux de données recalé.
- 9. Procédé de génération d'un flux de données, destiné à être transmis dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, caractérisé en ce qu'il met en oeuvre les étapes suivantes : obtention (34) d'au moins un retard associé à un desdits sites de diffusion, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique dudit site de diffusion ; génération (35) d'un flux de données comprenant au moins un champ portant ledit retard absolu et au moins un champ portant un retard fixe, ledit retard fixe étant commun auxdits sites de diffusion dudit réseau et correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques desdits sites de diffusion.
- 10. Procédé de génération d'un flux de données selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'il met également en oeuvre les étapes suivantes : obtention (71) d'une première référence temporelle, à partir d'une source externe ; obtention (72) d'une deuxième référence temporelle, déterminée à partir d'une première émission/réception dudit flux de données ; comparaison (73) desdites première et deuxième références temporelles, afin de déterminer un décalage temporel entre lesdites première et deuxième références temporelles ; insertion (74) dudit décalage temporel ou d'au moins un marqueur temporel modifié en fonction dudit décalage temporel dans ledit flux de données, de façon à compenser une variation du temps de transport entre ledit émetteur fixe et lesdits sites de diffusion.
- 11. Dispositif de génération d'un flux de données destiné à être transmis dans un réseau de diffusion comprenant au moins un émetteur fixe et une pluralité de sites de diffusion, caractérisé en ce qu'il comprend :un module d'obtention (34) d'au moins un retard associé à un desdits sites de diffusion, dit retard absolu, déterminé à partir de la position géographique dudit site de diffusion ; un module de génération (35) d'un flux de données comprenant au moins un champ portant ledit retard absolu et au moins un champ portant un retard fixe, ledit retard fixe étant commun auxdits sites de diffusion dudit réseau et correspondant au retard absolu maximal déterminé à partir des positions géographiques desdits sites de diffusion.
- 12. Programme d'ordinateur comportant des instructions pour la mise en oeuvre d'un procédé selon la revendication 1 ou selon la revendication 9 lorsque ce programme est exécuté par un processeur.10
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