FR3000240A1 - Procede de saisie pour clavier tactile - Google Patents

Abstract

L'invention propose un procédé de traitement pour un clavier tactile à au moins une touche, muni d'une surface d'interaction et comprenant au moins une touche polyvalente (141) associée à un caractère principal et à au moins un caractère secondaire, caractérisé en ce que ledit procédé comprend les étapes suivantes : a - détection d'au moins un appui exercé sur la surface d'interaction (2), au moins un appui détecté, dit appui en déplacement, s'accompagnant d'un déplacement suivant une trajectoire du point de contact, avec la surface d'interaction, dudit appui en déplacement, au moins un appui détecté, dit appui principal, étant maintenu pendant ledit déplacement, b- en réponse à cette détection, identification d'une touche polyvalente qui est affichée sur la surface d'interaction à l'emplacement où a débuté l'appui principal et détermination d'une correspondance entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire associé à ladite touche polyvalente identifiée, et c- activation d'une fonction associée au caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite.

Description

Procédé de saisie pour clavier tactile Domaine de l'invention L'invention concerne de manière générale les périphériques d'entrée pour dispositifs électroniques, et en particulier un procédé de saisie pour clavier tactile. Art antérieur Les dispositifs électroniques sont généralement équipés de claviers pour permettre des interactions avec l'utilisateur. Les claviers forment ainsi une interface homme-machine capable de recevoir les instructions de l'utilisateur et de les transmettre au dispositif électronique. Les dispositifs électroniques modernes, en particulier les dispositifs électroniques personnels (téléphones mobiles intelligents (« smartphones » en langue anglo-saxonne), tablettes tactiles, etc.) sont de plus en plus compacts. Ils concentrent en outre une des fonctionnalités complexes et très diversifiées : téléphonie, messagerie instantanée, navigation Internet, système de localisation (GPS acronyme pour « Global Positioning System »), lecteur audio, etc. Afin de permettre à l'utilisateur de profiter pleinement de ces fonctions multiples supportées par ces dispositifs de petite taille, de nouvelles technologies pour les périphériques d'entrée/sortie ont émergées. Les claviers tactiles ont notamment été intégrés à ces dispositifs électroniques. Ils permettent une approche de la saisie plus fluide, tout en offrant un encombrement réduit qui s'adapte parfaitement à la taille des nouveaux dispositifs électroniques. Des claviers tactiles virtuels sont également apparus ces dernières années. Sans existence matérielle, ces claviers consistent à projeter l'image d'un clavier sur une surface non tactile et à détecter un appui de touche par un capteur approprié, par exemple un capteur infrarouge. L'utilisateur peut saisir des données par appui sur la surface d'interaction où sont affichées les touches virtuelles, comme s'il manipulait un clavier tactile physique. Les claviers tactiles sont généralement munis d'un ensemble de touches sensitives donnant accès à un ensemble de caractères. Les caractères peuvent être des caractères alphanumériques, des caractères typographiques (accents, signes de ponctuation, etc.), des opérateurs mathématiques, des caractères numériques, etc. L'utilisateur peut presser une touche pour saisir le caractère inscrit sur la touche. Toutefois, il n'est pas possible de prévoir autant de touches tactiles que de caractères. Ceci est encore plus vrai pour les claviers tactiles virtuels qui sont simulés sur l'écran compact des dispositifs électroniques personnels. Aussi, dans les claviers tactiles, certaines touches sont associées à un ou plusieurs caractères alternatifs. Dans les claviers tactiles associés aux dispositifs électroniques de petite taille, les touches correspondent à des associations de caractères intuitives. Ainsi, toutes les déclinaisons d'une même lettre sont associées à la touche qui porte la lettre (par exemple A, à, â, À, ae, â, â), tandis que le pavé numérique et les signes typographiques sont associés à une même touche qui peut être déroulée. Dans certains claviers tactiles, un appui court du doigt de l'utilisateur sur une touche a pour effet d'activer la saisie du caractère principal de la touche, tandis que les autres caractères associés à la touche nécessitent, pour être activés, que l'utilisateur exerce un appui long sur la touche pour voir défiler les caractères alternatifs disponibles et relâche le doigt lorsque le caractère voulu apparaît. Dans d'autres types de claviers tactile, notamment les claviers virtuels, il est aussi possible, pour accéder aux caractères du pavé numérique et aux caractères typographiques, d'activer une touche spéciale qui a pour effet de simuler une nouvelle vue du clavier incluant des touches virtuelles portant ces caractères. L'utilisateur peut alors appuyer sur la touche correspondant au caractère numérique ou typographique souhaité.

L'interface du clavier virtuel peut ainsi avoir une configuration minimale, plus compacte et plus épurée où apparaissent essentiellement les caractères alphabétiques et un nombre limité de touches spéciales et de touches de contrôle. Par ailleurs, dans les claviers tactiles, l'accès à certains caractères alternatifs nécessitent d'appuyer simultanément sur une touche de contrôle. C'est le cas notamment pour les caractères alternatifs correspondant à la majuscule d'une lettre : l'utilisateur doit appuyer sur la touche de contrôle « shift » en même temps qu'il appuie sur la touche portant le caractère principal ou activer une touche de verrouillage pour passer le clavier en mode majuscule. Il en résulte un effort de saisie long et particulièrement fastidieux, notamment lorsqu'il s'agit de mot de passe incluant un certain nombre de caractères numériques. La technologie tactile étant très sensible, il peut arriver en outre que l'utilisateur active par erreur une touche intermédiaire entre deux touches pressées, au moyen des doigts non actifs, lorsqu'il utilise une touche de contrôle. Définition générale de l'invention L'invention vient améliorer la situation. A cet effet, elle propose un procédé de traitement pour un clavier tactile à au moins une touche, muni d'une surface d'interaction et comprenant au moins une touche polyvalente associée à un caractère principal et à au moins un caractère secondaire. Avantageusement, le procédé comprend les étapes suivantes : a - détection d'au moins un appui exercé sur la surface d'interaction, au moins un appui détecté, dit appui en déplacement, s'accompagnant d'un déplacement suivant une trajectoire du point de contact, avec la surface d'interaction, de cet appui en déplacement, au moins un appui détecté, dit appui principal, étant maintenu pendant ledit déplacement, b- en réponse à cette détection, identification d'une touche polyvalente qui est affichée sur la surface d'interaction à l'emplacement où a débuté l'appui principal et détermination d'une correspondance entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire associé à la touche polyvalente identifiée, et c- activation d'une fonction associée au caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite. L'invention simplifie ainsi la saisie des caractères secondaires sur le clavier, et permet une interaction fluide avec l'utilisateur par des gestes intuitifs s'appuyant sur des procédures d'écriture manuscrite. Il en résulte un gain de temps important lors des opérations de saisie et un confort d'utilisation accru pour l'utilisateur. Selon une autre caractéristique de l'invention, l'étape c comprend en outre la détermination de coordonnées de points d'extrémité et, optionnellement, d'au moins un point intermédiaire, de la trajectoire décrite, tandis que le caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite est identifié à partir des coordonnées déterminées pour la trajectoire décrite, par comparaison avec la forme d'un signe prédéfini représentatif du caractère secondaire. La trajectoire à décrire sur la surface est semblable à la forme d'un signe prédéfini représentatif du caractère secondaire : il est ainsi facile pour l'utilisateur de mémoriser quelle est la trajectoire à décrire pour signifier la saisie / sélection d'un caractère secondaire. En outre, l'identification du caractère secondaire concerné est simple, puisqu'elle repose principalement sur une comparaison d'une trajectoire avec une forme prédéfinie.

Selon un autre aspect de l'invention, le procédé peut comprendre une étape préalable de stockage d'au moins un signe prédéfini pour chaque touche polyvalente, chaque signe prédéfini étant associé à un caractère secondaire respectif de la touche polyvalente. L'étape c comprend alors la comparaison de la trajectoire décrite avec les signes prédéfinis stockés pour la touche polyvalente identifiée, une correspondance étant établie entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire en fonction d'un degré de ressemblance entre la trajectoire décrite et le signe prédéfini associé au caractère secondaire. En particulier, le clavier tactile peut être agencé de manière à associer à une touche polyvalente un caractère principal de type alphabétique et des caractères secondaires correspondant à des déclinaisons du caractère principal. L'invention s'adapte donc à toutes les langues, dans lesquelles une lettre, par exemple le « e » a une ou plusieurs déclinaisons possibles : « é », « è », « ê » etc. Un signe prédéfini associé à un caractère secondaire peut être une partie de ce caractère secondaire qui différencie ce caractère secondaire par rapport au caractère principal associé à la même touche polyvalente que ce caractère secondaire et par rapport à un éventuel autre caractère secondaire associé à cette même touche polyvalente. Ceci simplifie le tracé de la trajectoire, qui ne concerne donc qu'une partie du caractère secondaire qui est utile pour l'identification de ce caractère secondaire : par exemple, seul l'accent aigu doit être dessiné pour identifier le caractère secondaire « é » et le distinguer des autres caractères secondaires « è », « Aê ». Pour un caractère secondaire qui est une déclinaison en majuscule d'un caractère principal, le signe prédéfini associé à ce caractère secondaire peut comprendre un signe identifiant une version majuscule du caractère principal. L'invention est adaptée également à la saisie de caractères en majuscule. Dans une forme de réalisation de l'invention, l'appui principal et l'appui s'accompagnant d'un déplacement sont un seul et même appui détecté.

Cette forme de réalisation correspond à une saisie / sélection de caractère secondaire avec un seul appui, qui est donc exécutable avec un seul doigt. La trajectoire décrite part alors de l'emplacement auquel l'appui principal a débuté et est continue.

Dans une autre forme de réalisation de l'invention, l'appui principal et l'appui s'accompagnant d'un déplacement sont deux appuis distincts, exercés concomitamment en deux emplacements distincts, la trajectoire décrite partant d'un emplacement quelconque de la surface d'interaction. Cette forme correspond à une saisie / sélection de caractère secondaire avec deux appuis, qui doit être exécutée avec deux doigts puisque l'appui principal doit pouvoir être maintenu pendant que l'appui en déplacement est effectué. Il est à noter que la saisie / sélection d'un caractère secondaire tel que le « é» peut s'effectuer aussi bien avec un doigt qu'avec deux doigts, au gré de l'utilisateur. Cette autre forme de réalisation peut donc être prévue comme mode de saisie / sélection alternatif par rapport au mode de saisie à un seul doigt. En complément, l'étape de détection peut comprendre la détection d'un deuxième appui s'accompagnant d'un déplacement suivant une deuxième trajectoire du point de contact avec la surface d'interaction, l'appui principal et le deuxième appui étant deux appuis distincts, exercés concomitamment en deux emplacements distincts, la deuxième trajectoire décrite partant d'un emplacement quelconque de la surface d'interaction. Cette forme correspond à une saisie / sélection de caractère secondaire avec trois appuis : un appui principal (effectué avec un premier doigt) servant à identifier la touche polyvalente, et deux appuis en déplacement (successifs ou au moins partiellement concomitants, effectués avec un doigt distinct du premier doigt ou avec deux doigts distincts) qui servent à dessiner deux trajectoires, correspondant à deux parties de la forme du signe distinctif servant à identifier le caractère secondaire. Par exemple, pour le « ï» deux trémas doivent être dessinés, pendant que l'appui principal sur la touche polyvalente associée au caractère principal « i » est maintenu. L'invention propose en outre un dispositif de traitement pour un clavier tactile à au moins une touche, muni d'une surface d'interaction et comprenant au moins une touche polyvalente associée à un caractère principal et à au moins un caractère secondaire. Avantageusement, le dispositif comprend : - des éléments de détection agencés au niveau de la surface d'interaction pour détecter au moins un appui exercé sur la surface d'interaction, les éléments de détection étant agencés pour détecter qu'au moins un appui 10 détecté, dit appui en déplacement, s'accompagne d'un déplacement suivant une trajectoire du point de contact, avec la surface d'interaction, de cet appui en déplacement, les éléments de détection étant agencés pour détecter qu'au moins un appui détecté, dit appui principal, est maintenu pendant le déplacement d'un dit 15 appui en déplacement, - un module de traitement configuré pour répondre à cette détection en identifiant une touche polyvalente qui est affichée sur la surface d'interaction à l'emplacement où a débuté l'appui principal et pour déterminer une correspondance entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire 20 associé à lad touche polyvalente identifiée, et - un module de communication configuré pour générer un signal d'activation pour activer une fonction associée au caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite. 25 Le module de traitement est en outre configuré pour déterminer de coordonnées de points d'extrémité et, optionnellement, d'au moins un point intermédiaire de la trajectoire décrite. Le caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite est identifié à partir des coordonnées déterminées pour la trajectoire décrite, par comparaison avec la forme d'un signe prédéfini 30 représentatif du caractère secondaire.

L'invention simplifie ainsi l'opération de saisie, et permet notamment de diminuer le temps requis pour de telles opérations de saisie. Elle offre en outre des interactions plus fluides et plus intuitives avec l'utilisateur. Description des figures D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'aide de la description qui suit et des figures des dessins annexés dans lesquels: - La figure 1A est une vue schématique d'un clavier tactile selon la présente invention, montrant un premier mode de saisie ; - La figure 1B est une vue schématique d'un clavier tactile selon la présente invention, montrant un deuxième mode de saisie ; -La figure 2 représente des vues d'un clavier tactile montrant la combinaison de mouvements opérés par l'utilisateur pour saisir un caractère secondaire ; -La figure 3 est un organigramme décrivant les principales étapes de traitement de saisie, selon la présente invention. -La figure 4 est un organigramme décrivant les différentes étapes mise en oeuvre pour traiter la saisie d'un caractère secondaire, selon un premier mode de réalisation de la présente invention. -La figure 5 est un organigramme décrivant les différentes étapes mises en oeuvre pour traiter la saisie d'un caractère secondaire, selon un deuxième mode de réalisation de présente invention. -La figure 6 est un schéma fonctionnel d'un dispositif adapté pour la mise en oeuvre de l'invention. Les dessins et les annexes à la description comprennent, pour l'essentiel, des éléments de caractère certain. Ils pourront donc non seulement servir à mieux faire comprendre la description, mais aussi contribuer à la définition de l'invention, le cas échéant. Description détaillée Les figures 1A et 1B représentent un exemple de clavier tactile 10 selon une forme de réalisation de l'invention équipant un dispositif électronique 100. Le clavier tactile 10 est doté une surface d'interaction 2. Ce clavier tactile est affiché sur cette surface d'interaction selon une disposition donnée, telle que par exemple la disposition QWERTY ou AZERTY.

Le clavier 10 peut être un clavier tactile physique ou un clavier tactile virtuel. Un tel clavier tactile est généralement représenté sur une surface transparente multipoint qui permet d'interagir avec le dispositif électronique. Lorsque le clavier est de type virtuel, il est émulé par le dispositif électronique. Il peut être alors associé à une application logicielle qui simule le clavier tactile sur la surface d'interaction 2. La surface d'interaction 2 du clavier correspond alors à une zone de l'écran tactile. Il convient de noter que l'invention n'est pas limitée à un type particulier de disposition de touches. Dans une forme de réalisation particulière, la disposition du clavier peut être modifiée par l'utilisateur, ou changée en fonction de la langue choisie par l'utilisateur ou de l'application en cours d'exécution. La surface d'interaction 2 du clavier peut être sensible à plus de deux niveaux de pression et à plus d'un endroit à la fois (interface multipoint ou « multi-touch » en langue anglo-saxonne). Elle est conformée pour détecter des appuis simultanés et multiples exercés par l'utilisateur au moyen d'un doigt, d'un stylet ou autre outil de pointage. La suite de la description sera faite en référence à un clavier tactile virtuel ayant une disposition de type AZERTY à titre d'exemple non limitatif.

Dans un clavier AZERTY, la surface d'interaction 2 est adaptée pour la saisie de plusieurs types de caractères et notamment: - de caractères diacritiques (e.g. é, è, ç...) ; - des caractères non alphabétiques, de ponctuation (e.g. _ - ' : ! ? @ , ], /, ", #, etc.) ; - de chiffres et opérateurs mathématiques (e.g. 0, 1, 2, 3,*, +, =, ...) ;et - d'unités monétaires ou autres symboles (e.g. E,$ ). Le clavier tactile 10 selon l'invention est configuré pour détecter une saisie de caractère effectuée par un utilisateur au moyen d'une combinaison de gestes (« gesture » en langue anglo-saxonne) sur la surface d'interaction 2. En réponse à une telle entrée de texte, le dispositif électronique 100 peut activer le caractère principal (encore appelé « caractère initial ») ou les caractères secondaires (encore appelés « caractères alternatifs ») associés à une touche polyvalente 141.

Une touche est dite polyvalente selon l'invention si elle est associée à un caractère principal (par exemple « e ») et à au moins un caractère secondaire (par exemple « é », « è », « ë », « È », etc). Avantageusement, un caractère secondaire donné (par exemple « è ») est associé à un caractère principal si la forme du caractère secondaire est dérivée du caractère principal (« e »), ou d'une déclinaison du caractère principal (par exemple la majuscule « E » du caractère principal « e »). Dans la suite de la description, il sera fait référence à un tel regroupement de caractères par touche polyvalente, à titre d'exemple non limitatif. Toutefois, l'homme du métier comprendra aisément que d'autres associations de caractères par touche polyvalente sont possibles, sans sortir du cadre de la présente invention.

Selon une caractéristique de l'invention, chaque caractère secondaire est associé à un signe prédéfini, correspondant par exemple à la partie qui le distingue du caractère principal. Par exemple, l'accent grave «' » peut être utilisé comme signe associé au caractère secondaire « è » dérivé du caractère principal « e ». Selon un autre aspect de la présente invention, on distingue les caractères secondaires continus des caractères secondaires discontinus. Un caractère secondaire est dit discontinu si le tracé du signe qui lui est associé est interrompu. Par exemple, le caractère secondaire « ï» est discontinu dans la mesure où le signe « " » associé à ce caractère ne peut être décrit par un geste du doigt ininterrompu sur la surface d'interaction 2. Dans le cas contraire, un caractère est dit continu. L'invention propose un nouveau mode de saisie associé aux touches polyvalentes. Plus précisément, pour chaque caractère secondaire que l'utilisateur veut entrer, l'utilisateur peut d'abord appuyer sur la touche polyvalente 141 associée au caractère secondaire avec un doigt 12, puis avec le même doigt (figure 1A) ou alternativement avec un autre doigt 17 de la même main ou de l'autre main (figure 1B), l'utilisateur peut dessiner une trajectoire correspondant à un signe associé au caractère secondaire sur la surface d'interaction du clavier par un geste du doigt (« gesture » en langue anglo-saxonne). Dans le cas où l'utilisateur n'utilise qu'un doigt 12 pour l'ensemble de ces opérations, la détection de la saisie du caractère secondaire ne pourra être activée que si l'appui du doigt n'est pas relâché entre le début du déplacement sur la trajectoire (au point A) et la fin du déplacement (délimité par le point B), comme montré sur la figure 1A. Le contact du doigt 12 avec la surface d'interaction est donc maintenu (i.e. il n'y a pas de perte de contact avec la surface d'interaction).

Dans le cas où l'utilisateur utilise deux doigts pour exercer deux appuis, il utilise un premier doigt 12 pour exercer un appui sur la touche polyvalente et un deuxième doigt 17 pour dessiner une trajectoire correspondant à un signe représentatif du caractère secondaire par un appui s'accompagnant d'un déplacement selon une trajectoire (figure 1B). La saisie du caractère secondaire nécessite que l'utilisateur maintienne l'appui du premier doigt 12 sur la surface d'interaction 2 à l'emplacement où est affichée la touche polyvalente tant qu'il n'a pas achevé de dessiner le signe associé au caractère secondaire. L'appui sur la touche polyvalente peut alors être relâché à la fin du déplacement 15. Par exemple, si l'utilisateur souhaite dessiner le signe «"» associé au caractère secondaire « é» de la touche polyvalente «e», l'utilisateur maintient un premier doigt 12 en appui sur la touche « e», et avec un autre doigt dessine le signe «"» sur la surface d'interaction 2 du clavier, puis interrompt l'appui du premier doigt sur la touche « e » quand le signe a été dessiné (figure 1A). En complément, le clavier tactile peut comporter une touche spécifique 143 pour la saisie des caractères de ponctuation. L'utilisateur peut ainsi sélectionner cette touche de ponctuation en maintenant un appui sur cette touche de ponctuation, puis poursuivre avec le même doigt en maintenant le contact avec la surface d'interaction ou bien utiliser un autre doigt pour décrire le signe associé au caractère de ponctuation souhaité, et enfin relâcher l'appui sur la touche de ponctuation. Si le caractère de ponctuation souhaité a un tracé discontinu (par exemple, un point virgule), l'utilisateur utilisera pour le dessin du signe de ponctuation au moins deux appuis distincts successifs, avec interruption du contact avec la surface d'interaction entre la fin du premier appui et le début du deuxième appui. Pour la saisie d'un caractère de ponctuation de type discontinu, l'utilisateur utilisera ainsi un doigt 12 pour sélectionner et donc appuyer sur la touche polyvalente 143 d'une part, et, d'autre part, un autre doigt 17 pour décrire le signe de ponctuation par un déplacement sur une zone choisie de la surface d'interaction 2, tout en maintenant l'appui du doigt 12 jusqu'à la fin du déplacement effectué par le doigt 17 (figure 1B). La combinaison des mouvements consistant en un appui sur la touche polyvalente et un dessin du signe associé au caractère secondaire de cette touche, par un appui en déplacement selon une trajectoire reproduisant ce signe sur la surface d'interaction 2, permet de mettre en oeuvre une saisie de n'importe quel caractère typographique des langues écrites (majuscules, accents).

L'invention permet ainsi de simplifier l'opération de saisie et de diminuer le temps requis pour de telles opérations de saisie de manière générale, et en particulier pour les opérations de saisie de codes de sécurité qui intègrent de plus en plus l'alternance de minuscules/majuscules. La figure 2 représente différentes vues de la surface d'interaction 2 du clavier, montrant différentes opérations de saisie selon l'invention. En particulier : - La vue 21 correspond à la saisie du caractère « É» : l'utilisateur appuie d'un doigt sur la touche polyvalente associée au caractère principal « e » puis poursuit avec un geste décrivant d'abord un trait vers le haut (geste spécifique pour la saisie de la majuscule associée à la lettre) et ensuite l'accent aigu avec le même doigt et sans relâcher le doigt jusqu'à la fin du déplacement ; - La vue 22 correspond à la saisie du caractère « ç» : l'utilisateur appuie d'un doigt sur la touche polyvalente associée au caractère principal « c» puis poursuit avec un geste décrivant la cédille avec le même doigt sans relâcher le doigt; - La vue 23 correspond à la saisie du caractère « Ç», similairement à la combinaison de gestes utilisée pour la saisie du caractère « É» ; - La vue 24 correspond à la saisie du caractère « û» : l'utilisateur appuie d'un doigt sur la touche polyvalente associée au caractère principal « u » puis poursuit avec un geste décrivant l'accent circonflexe avec le même doigt sans relâcher le doigt; - La vue 25 correspond à la saisie du caractère « Û» : l'utilisateur appuie d'un doigt sur la touche polyvalente associée au caractère principal « u » puis poursuit avec un geste décrivant d'abord un trait vers le haut (geste spécifique pour la saisie de la majuscule associée à la lettre) et ensuite l'accent circonflexe avec le même doigt et sans relâcher le doigt jusqu'à la fin du déplacement ; - La vue 26 correspond à la saisie du caractère « è» : l'utilisateur exerce un premier appui sur la touche polyvalente associée au caractère principal « e », puis avec un autre doigt il dessine sur la surface d'interaction la trajectoire discontinue avec deux appuis successifs correspondant au tréma, sans relâcher le premier appui jusqu'à la fin du déplacement ; - La vue 27 correspond à la saisie du caractère discontinu « É» : l'utilisateur exerce un premier appui sur la touche polyvalente associée au caractère principal « e », puis avec un autre doigt il dessine d'abord sur la surface d'interaction un trait ascendant pour identifier la majuscule du caractère principal «E» suivi d'une trajectoire discontinue avec deux appuis successifs représentant le tréma, sans relâcher le premier appui jusqu'à la fin du déplacement ; - La vue 28 correspond à la saisie du caractère « à» qui montre une gestuelle similaire à celle utilisée pour le caractère « é »; - La vue 29 correspond à la saisie du caractère « », similairement à la combinaison de gestes utilisée pour la saisie du caractère « É» ; - La vue 30 correspond à la saisie du caractère de ponctuation principal « . » : l'utilisateur appuie d'un doigt sur la touche polyvalente 143 spécifique associée aux symboles typographiques (elle porte sur la figure les symboles « . ?! »), puis relâche le doigt; et - La vue 31 correspond à la saisie du caractère de ponctuation continu « à l'aide d'un doigt, l'utilisateur exerce un appui sur la touche polyvalente 143 spécifique associée aux symboles typographiques (elle porte sur la figure les symboles « . ?! »), et poursuit en décrivant une trajectoire représentant l'apostrophe avec le même doigt sans relâcher le doigt. La figure 3 illustre les principales étapes du procédé de traitement selon l'invention.

Le procédé de traitement débute lorsque l'appui sur une touche polyvalente est détecté à l'étape 300, conformément à la technologie de détection propre à la surface d'interaction utilisée. L'étape 302 est une étape de validation de la saisie d'un caractère principal associé à cette touche. Une telle validation est effectuée lorsque l'appui sur la touche est relâché sans qu'il y ait eu concomitamment un autre appui en déplacement (cas d'une saisie à deux doigts d'un caractère secondaire) ou sans que le point de contact avec la surface d'interaction ne de déplace pendant cet appui (cas d'une saisie à un doigt d'un caractère secondaire). Si la saisie du caractère principal est validée, une fonction de traitement associée au caractère principal associé à la touche est activée à l'étape 304: le caractère principal peut être affiché sur l'écran ou être utilisé par l'application pour lequel il a été saisi.

Si la validation de la saisie du caractère principal n'est pas détectée, le procédé détermine alors si un appui en déplacement sur la surface d'interaction 2 a été détecté. Lorsqu'un tel appui est détecté à l'étape 306, le procédé détermine si la validation de la saisie d'un caractère secondaire a été détectée à l'étape 308. Une telle validation est détectée lorsque l'appui initial, dit appui principal, sur la touche polyvalente est suivi ou accompagné d'au moins un appui en déplacement sur la surface d'interaction 2 selon une trajectoire, tout en maintenant l'appui principal, et que la trajectoire décrite sur la surface d'interaction correspond à un signe prédéfini associé à un caractère secondaire de la touche polyvalente sur laquelle s'exerce l'appui principal. Le ou les appuis en déplacement sont donc concomitants avec l'appui principal, l'appui principal étant de durée au moins égale à la durée des appuis en déplacement, en commençant avant ou sensiblement en même temps que ces appuis en déplacement et en finissant après ou sensiblement en même temps que ces appuis en déplacement. Un signal de déclenchement d'une fonction de traitement associée au caractère secondaire identifié est alors émis. Si la saisie du caractère secondaire est validée, une fonction de traitement associée au caractère secondaire est activée à l'étape 310 : le caractère secondaire peut être affiché sur l'écran ou être utilisé par l'application pour lequel il a été saisi.

La figure 4 décrit plus en détail le procédé de traitement d'un caractère secondaire, dans un mode de réalisation de l'invention où l'utilisateur utilise un doigt pour la saisie d'un caractère secondaire. Le procédé est déclenché à l'étape initiale 402 lorsque l'utilisateur exerce sur la surface d'interaction 2, à l'aide de son doigt 12, un premier appui 13 sur la zone de caractère principal délimitée par la touche virtuelle 141, suivie d'un appui en déplacement décrivant une trajectoire 15 continue ou discontinue correspondant à un signe associé à un caractère secondaire, cette trajectoire partant d'un premier point de contact A et se terminant à un second point de contact B (comme représenté sur la figure 1A).

A l'étape 404, en réponse à la détection du déplacement 15, l'état des capteurs de la surface d'interaction 2 est analysé. En particulier, lorsque la surface d'interaction 2 repose sur une technologie capacitive, la capacité des capteurs est analysée. Selon cette technologie, l'augmentation de la capacité de certains capteurs est représentative de l'appui exercé sur la surface d'interaction 2. La position des capteurs stimulés est ensuite déterminée à partir de la position des capteurs. Les coordonnées des points de contact A et B sont alors déduits de la position des capteurs.

A l'étape 406, la trajectoire du déplacement 15 définie par la succession des coordonnées des points de contacts intermédiaires entre les points A et B est évaluée. A l'étape 408, les coordonnées des points A et B ainsi que la trajectoire du déplacement15 sont ensuite utilisées pour reconnaître le signe dessiné par l'utilisateur. L'étape 410 décrite ci-après est un mode de réalisation possible pour cette reconnaissance. A l'étape 410, la trajectoire identifiée est comparée à des signes prédéfinis 25 stockés en mémoire en association avec les caractères secondaires associés au caractère principal de la touche 141. Lorsqu'une correspondance est établie, la saisie du caractère secondaire est validée et un signal de déclenchement est émis. 30 A l'étape 412, le dispositif 100 active alors une fonction associée au caractère secondaire identifié. La figure 5 décrit le procédé de traitement d'un caractère secondaire, dans un mode de réalisation de l'invention où l'utilisateur utilise deux doigts pour la saisie d'un caractère secondaire. Le procédé est déclenché à l'étape 502 lorsque l'utilisateur exerce sur la surface d'interaction 2, à l'aide de son doigt 12, un appui 13 sur la zone de la touche principale 143, puis exerce un appui 18 à l'aide d'un autre doigt 17 sur une zone du clavier en décrivant une trajectoire 15 continue ou discontinue correspondant à un signe associé à un caractère secondaire, cette trajectoire partant d'un premier point de contact Al et se terminant à un second point de contact Bi, avant de relâcher l'appui 13 du doigt 12 (comme représenté sur la figure 1B). L'emplacement où est exercé l'appui 13 est ainsi distinct du point Ai. A l'étape 504, la trajectoire 15 suivie par le point de contact de l'appui en déplacement est détectée sur la surface d'interaction 2. Le dispositif utilise les caractéristiques des capteurs de la surface d'interaction pour en déduire les coordonnées de l'emplacement où est exercé le premier appui 13 et les coordonnés des points de contact Al et Bi. A l'étape 506, la trajectoire 15 définie par la succession des coordonnées des points de contacts intermédiaires entre les points Al et B1 est évaluée. A l'étape 508, les coordonnées des points d'extrémité Al et Bi, ainsi que les coordonnées des points intermédiaires sont utilisés pour reconnaître la trajectoire 15 entre les points Al et Bi. L'étape 510 décrite ci-après est un mode de réalisation possible pour cette reconnaissance.

A l'étape 510, la trajectoire ainsi évaluée est comparée aux signes prédéfinis stockés (« gestures » en langue anglo-saxonne) en mémoire en association avec le caractère principal de la touche 143, identifié à partir des coordonnées de l'emplacement 13 déterminé à l'étape 504.

Une fois le signe identifié, la saisie du caractère secondaire est validée et un signal de déclenchement est émis. A l'étape 512, le dispositif 100 active une fonction associée au caractère secondaire identifié (par exemple, pour l'affichage du caractère secondaire peut être modifié dynamiquement sur l'écran d'affichage ou l'exécution d'une application). L'invention simplifie ainsi la saisie des caractères secondaires sur le clavier, et permet une interaction fluide avec l'utilisateur par des gestes intuitifs s'appuyant sur des procédures d'écriture manuscrite. Il en résulte un gain de temps important lors des opérations de saisie et un confort d'utilisation accru pour l'utilisateur. La figure 6 est un schéma fonctionnel d'un exemple de dispositif électronique 100 adapté pour la mise en oeuvre de l'invention.

Le dispositif 100 comprend au moins un processeur 62, un dispositif d'affichage 3 par exemple un écran de type tactile, un clavier tactile virtuel généré sur une zone du dispositif d'affichage. Il comprend également au moins une mémoire 64 stockant le code de programme d'ordinateur (par exemple de type mémoire morte ROM, acronyme pour l'expression anglo- saxonne « Read Only Memory »). Les éléments 62, 3, 64 sont interconnectés au moyen d'un bus système. Le processeur 62 stocke et exécute les applications installées dans le dispositif électronique 100. Il est en particulier adapté pour générer un affichage des applications exécutées sur une interface graphique de l'écran 3, et mettre à jour dynamiquement cette interface graphique en fonction des entrées de l'utilisateur. Le clavier virtuel est une représentation sur l'écran d'un clavier physique dans une configuration de clavier donnée (e.g. AZERTY, QWERTY, etc.).

Les touches du clavier virtuel sont des touches virtuelles sensibles aux commandes tactiles de l'utilisateur. L'utilisateur peut contrôler les applications qui s'exécutent sur le dispositif électronique 100 ou fournir des données d'entrées à ces applications en saisissant des informations sur la surface d'interaction 2. Selon le cas, le dispositif électronique 100 peut mettre à jour dynamiquement l'interface graphique de l'écran 3 en fonction des entrées de l'utilisateur ou ajuster dynamiquement le fonctionnement d'une application. Le dispositif électronique 100 peut en outre comprendre un ensemble de sous-systèmes dédiés à son fonctionnement tels qu'une mémoire programmable, une mémoire de travail telle qu'une mémoire RAM, un système de communication pour exécuter des fonctions de communication, notamment pour les communications de données, un décodeur pour décompresser et décrypter les données reçues par le dispositif électronique selon toute technique de décompression et de cryptage adaptée, des ports de données, un haut-parleur, un microphone, et tout autre type de sous- systèmes ou applications « résidentes » ou liées à la communication. Le sous-système de communication peut recevoir et envoyer des messages vers un réseau sans fil. Le sous-système de communication peut être configuré selon les standards GSM (acronyme pour « Global System for Mobile Communication ») et GPRS (acronyme pour « General Packet Radio Services »), ou tout autre standard. Le dispositif 100 comprend en outre un module de traitement 600 configuré pour le traitement de la saisie des caractères selon l'invention.

Le module de traitement 600 comprend une unité de traitement 65 et une unité de contrôle 66 qui coopèrent au moyen d'une liaison de données 67. Le dispositif électronique 100 tel que décrit n'est qu'un exemple de dispositif informatique adapté pour la mise en oeuvre de l'invention. En particulier, le clavier décrit ci-dessus peut être utilisé dans tout dispositif électronique tel qu'un ordinateur personnel, un ordinateur portable, un dispositif de navigation, un équipement audio visuel, un téléphone mobile, un ordiphone ou téléphone intelligent (« smartphone » en langue anglo-saxonne), un guichet de billetterie automatique, etc.

L'unité de traitement 65 est adaptée pour détecter les appuis sur les touches du clavier qui ont été sélectionnées par l'utilisateur, au moyen d'éléments de détection 63 prévus au niveau de l'interface physique correspondant au clavier, tels que des capteurs. Dans la forme de réalisation à clavier tactile virtuel, l'interface physique est constituée par la zone de l'écran où est affiché le clavier virtuel. Dans les formes de réalisation à clavier tactile physique, l'interface physique est constituée par l'écran tactile. En identifiant les zones de la surface d'interaction 2 où l'utilisateur exerce un 20 appui et en les comparant aux emplacements prédéfinis des touches sur cette interface physique, l'unité de traitement 65 est capable d'identifier la touche sélectionnée par l'utilisateur. L'unité de traitement 65 et l'unité de contrôle 66 coopèrent pour reconnaître les caractères secondaires saisis. 25 L'unité de traitement 65 est agencée pour détecter un appui d'une touche polyvalente en un point A, combiné avec le déplacement du point de contact selon une trajectoire donnée sur la surface d'interaction 2 jusqu'à un point B, sans relâchement de l'appui initial du point A au point B (cas d'une saisie d'un caractère secondaire par l'utilisateur au moyen d'un doigt comme montré sur la figure 1A). En variante, elle est adaptée pour détecter l'appui d'une touche polyvalente en un emplacement donné de la surface d'interaction 2, combinée avec le déplacement d'un point de contact selon une trajectoire donnée sur la surface d'interaction 2 d'un point Al jusqu'à un point Bi, sur un emplacement du clavier tactile distinct de l'emplacement de la touche polyvalente, sans relâchement de l'appui initial pendant que le signe est dessiné du point Al au point B1 (cas d'une saisie d'un caractère secondaire par l'utilisateur au moyen de deux doigts comme montré sur la figure 1B). L'unité de traitement 65 peut détecter un appui sur la surface d'interaction en analysant la capacité des capteurs de la surface d'interaction 2. L'augmentation de la capacité de certains capteurs est en effet représentative du niveau de pression exercée lors d'un appui sur la surface d'interaction.

L'unité de traitement 65 est en outre conformée pour déterminer les coordonnées de la touche polyvalente sur laquelle s'exerce l'appui principal, les coordonnées des points de contact (A et B ou Al et B1) d'extrémité qui délimitent la trajectoire décrite sur la surface d'interaction 2, et évaluer la trajectoire définie par la succession des coordonnées des points de contacts intermédiaires entre A et B (respectivement Al et B1). Le dispositif de contrôle 66 est configuré pour évaluer la trajectoire décrite par le déplacement du point de contact sur la surface d'interaction à partir des coordonnées des points d'extrémité de la trajectoire (A et B, Al et B1) et des coordonnées des points de contacts intermédiaires transmis par l'unité de traitement 65 et pour associer un caractère secondaire au signe identifié en le comparant à des signes prédéfinis associés au caractère principal de la touche polyvalente. Ces informations sont stockées dans une structure de données de la mémoire 64, par exemple sous la forme d'une table de correspondance.

Chaque signe prédéfini est par exemple défini par une image vectorielle composée de segments de droites qui composent le tracé, éventuellement simplifié, de ce signe. Par exemple, le signe «' » associé au caractère secondaire « è », peut être défini de manière simplifiée par un segment de droit oblique, avec une inclinaison d'environ 45°. Ainsi par comparaison entre les coordonnées définissant la trajectoire décrite sur la surface d'interaction et les coordonnées des segments de droites composant le tracé de chaque signe associé à un caractère secondaire d'une touche polyvalente, il est possible d'identifier le caractère secondaire dont le tracé du signe associé ressemble le plus (par exemple, avec un degré de ressemblance ou de corrélation maximal) à la trajectoire décrite sur la surface d'interaction. Les coordonnées des segments de droites qui composent le tracé d'un signe sont éventuellement définies dans le même repère bidimensionnel que celui utilisé pour la détermination des coordonnées de la trajectoire décrite sur la surface d'interaction, de manière à éviter des opérations de mises à l'échelle / changement de repère bidimensionnel préalablement à la comparaison.

Chaque signe prédéfini est lui-même associé dans la structure de données à un des caractères secondaires accessibles par la touche polyvalente. De préférence, le signe comprend un élément représentant la partie typographique distinctive entre le caractère secondaire et le caractère principal (par exemple l'accent grave « s » peut être utilisé comme signe pour le caractère secondaire « è » associé à la touche « e »). Cet élément est également un élément qui permet de différencier le caractère secondaire d'un autre caractère secondaire qui serait associé au même caractère principal (et donc à la même touche polyvalente) : par exemple « s » pour le caractère secondaire « è » permet de distinguer le « è » du « é » également associé à la touche « e ».

Dans le cas de caractères en majuscules ou minuscules, le signe comprend un signe standard identifiant une déclinaison particulière du caractère principal (un trait de bas en haut peut être utilisé par exemple pour identifier le caractère principal en majuscule).

La table de correspondance des caractères secondaires peut stocker des signes représentant chacun la partie qui différencie le caractère principal du caractère secondaire (par exemple, pour le caractère principal « e », et le caractère secondaire « è », le signe associé peut être l'accent grave «s»). La table de correspondance des caractères secondaires peut en outre stocker les signes sous la forme d'une première partie standard désignant la déclinaison majuscule d'un caractère principal (par exemple un trait ascendant) et d'une deuxième partie représentant la partie qui différencie le caractère principal du caractère secondaire (par exemple, pour le caractère principal « a», et le caractère secondaire « », le signe associé peut être celui comme représenté sur la vue 21 de la figure 2). Dans une forme de réalisation particulière de l'invention, le dispositif 100 peut comporter en outre un outil de paramétrage 68 permettant à l'utilisateur de prédéfinir des signes choisis en association avec des caractères secondaires particuliers, comme par exemple des caractères dont la typographie est difficilement reproductible sous forme de geste sur le clavier. L'utilisateur peut décrire les signes choisis pour ces caractères par geste du doigt sur la surface d'interaction 2 dans une phase d'apprentissage préalable et l'associer au caractère secondaire via une interface graphique spécifique. L'outil de paramétrage 68 est adapté pour acquérir le signe décrit et le stocker dans la mémoire 64 en association avec le caractère secondaire et la touche polyvalente.

En complément, l'unité de contrôle 66 peut être configurée pour sélectionner le signe prédéfini le plus proche du signe décrit, avec degré de ressemblance le plus élevé avec ce signe prédéfini.

Si une correspondance a été établie entre la trajectoire dessinée sur la surface d'interaction et un signe prédéfini associé à un caractère secondaire de la touche dans la mémoire 64, l'unité de contrôle 66 génère un signal de déclenchement d'une fonction de traitement associée au caractère secondaire. Ce signal de déclenchement est transmis à un module de communication 69. Le module de communication 69 est agencé pour déclencher une fonction de traitement associée au caractère secondaire : par exemple, un affichage du caractère secondaire identifié par l'unité de contrôle 66 sur l'écran d'affichage 3, ou bien une transmission d'une identification du caractère saisi au processeur 62 ou à l'application en cours d'exécution, afin par exemple de déclencher une fonction associée au caractère secondaire saisi. L'homme du métier comprendra que les blocs fonctionnels du dispositif 100 selon l'invention peuvent être mis en oeuvre de diverses façon par matériel (« hardware »), logiciel, ou une combinaison de matériel et de logiciels. En particulier, les blocs fonctionnels décrits en référence à la figure 6 peuvent être combinés ou séparés en sous-blocs pour mettre en oeuvre l'invention.

En outre, l'unité de traitement 65, l'unité de contrôle 66 et l'outil de paramétrage 68 ont été représentés comme des éléments séparés du processeur 62 et de la mémoire 64. En variante ils peuvent être mis en oeuvre sous la forme de programmes d'ordinateur stockés dans la mémoire 64 et exécutés par le processeur 62.

Un programme d'ordinateur est un ensemble d'instructions qui peuvent être utilisées, directement ou indirectement, par un ordinateur. Un programme d'ordinateur peut être écrit dans n'importe quel langage de programmation, y compris les langages compilés ou interprétés, et il peut être déployé sous n'importe quelle forme dans l'environnement informatique choisi. L'invention a été décrite en relation avec un clavier tactile virtuel. Elle s'applique de la même manière à tout clavier tactile muni de touches sensitives. L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-avant à titre d'exemple non limitatif. Elle englobe toutes les variantes de réalisation qui pourront être envisagées par l'homme du métier. En particulier, l'invention n'est pas limitée aux dispositions de touches illustrées sur les dessins. Elle s'adapte à toute disposition de touches et à tout type de caractères. Dans les applications à claviers tactiles virtuels, notamment, la disposition des touches peut changer en fonction de l'application en cours d'exécution. Plus généralement, elle s'applique à tout type de disposition de clavier y compris ceux prévus pour les langues autres que les langues latines. Elle n'est pas non plus limitée à des formes de signes particulières pour décrire les caractères secondaires sur la surface d'interaction. Les formes de signes associées aux caractères secondaires peuvent être prédéfinies dans le dispositif électronique, ou personnalisées par l'utilisateur au moyen de l'outil de paramétrage. En outre, l'invention n'est pas limitée à une technologie tactile particulière, et s'adapte à tout type de technologie tactile multipoint permettant la détection des points d'appui exercés sur un clavier tactile physique ou virtuel (technologie à onde de surface, technologie résistive analogique, technologie capacitive, etc.).

Claims (12)

1. REVENDICATIONS1 Procédé de traitement pour un clavier tactile à au moins une touche, muni d'une surface d'interaction (2) et comprenant au moins une touche polyvalente (141) associée à un caractère principal et à au moins un caractère secondaire, caractérisé en ce que ledit procédé comprend les étapes suivantes : a - détection d'au moins un appui exercé sur la surface d'interaction (2), au moins un appui détecté, dit appui en déplacement, s'accompagnant d'un déplacement suivant une trajectoire du point de contact, avec la surface d'interaction, dudit appui en déplacement, au moins un appui détecté, dit appui principal, étant maintenu pendant ledit déplacement, b- en réponse à cette détection, identification d'une touche polyvalente qui est affichée sur la surface d'interaction à l'emplacement où a débuté l'appui principal et détermination d'une correspondance entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire associé à ladite touche polyvalente identifiée, et c- activation d'une fonction associée au caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite.
2. 2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'étape c comprend en outre la détermination de coordonnées de points d'extrémité et, optionnellement, d'au moins un point intermédiaire, de la trajectoire décrite, et en ce que le caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite est identifié, à partir des coordonnées déterminées pour la trajectoire décrite, par comparaison avec la forme d'un signe prédéfini représentatif du caractère secondaire.
3. 3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape préalable de stockage d'au moins un signe prédéfini pour chaque touche polyvalente, chaque signe prédéfini étant associé à un caractère secondaire respectif de la touche polyvalente, et en ce que l'étape c comprend la comparaison de la trajectoire décrite avec les signes prédéfinis stockés pour la touche polyvalente identifiée, une correspondance étant établie entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire en fonction d'un degré deressemblance entre la trajectoire décrite et le signe prédéfini associé audit caractère secondaire.
4. 4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le clavier tactile est agencé de manière à associer à une touche polyvalente un caractère principal de type alphabétique et des caractères secondaires correspondant à des déclinaisons du caractère principal.
5. 5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'un signe prédéfini associé à un caractère secondaire est une partie de ce caractère secondaire qui différencie ce caractère secondaire par rapport au caractère principal associé à la même touche polyvalente que ce caractère secondaire et par rapport à un éventuel autre caractère secondaire associé à cette même touche polyvalente.
6. 6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que, pour un caractère secondaire qui est une déclinaison en majuscule d'un caractère principal, le signe prédéfini associé à ce caractère secondaire comprend un signe identifiant une version majuscule du caractère principal.
7. 7. Procédé selon l'une de revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'appui principal et l'appui en déplacement sont un seul et même appui détecté.
8. 8. Procédé selon l'une de revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la trajectoire décrite part de l'emplacement auquel l'appui principal a débuté et est continue.
9. 9. Procédé selon l'une de revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'appui principal et l'appui en déplacement sont deux appuis distincts, exercés concomitamment en deux emplacements distincts, la trajectoire décrite partant d'un emplacement quelconque de la surface d'interaction.
10. 10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'étape de détection comprend la détection d'un deuxième appui en déplacement suivant unedeuxième trajectoire du point de contact avec la surface d'interaction, l'appui principal et le deuxième appui en déplacement étant deux appuis distincts, exercés concomitamment en deux emplacements distincts, la deuxième trajectoire décrite partant d'un emplacement quelconque de la surface d'interaction.
11. 11. Dispositif de traitement pour un clavier tactile à au moins une touche, muni d'une surface d'interaction et comprenant au moins une touche polyvalente (141) associée à un caractère principal et à au moins un caractère secondaire, caractérisé en ce que ledit dispositif comprend : - des éléments de détection agencés au niveau de la surface d'interaction pour détecter au moins un appui exercé sur la surface d'interaction (2), les éléments de détection étant agencés pour détecter qu'au moins un appui détecté, dit appui en déplacement, s'accompagne d'un déplacement suivant une trajectoire du point de contact, avec la surface d'interaction, de l'appui en déplacement, les éléments de détection étant agencés pour détecter qu'au moins un appui détecté, dit appui principal, est maintenu pendant le déplacement d'un dit appui en déplacement, - un module de traitement (600, 65, 66) configuré pour répondre à cette détection en identifiant une touche polyvalente qui est affichée sur la surface d'interaction à l'emplacement où a débuté l'appui principal et pour déterminer une correspondance entre la trajectoire décrite et un caractère secondaire associé à ladite touche polyvalente identifiée, et - un module de communication (69) configuré pour générer un signal d'activation pour activer une fonction associée au caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite.
12. 12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que le module de traitement (600) est en outre configuré pour déterminer de coordonnées de points d'extrémité et, optionnellement, d'au moins un point intermédiaire, de la trajectoire décrite, et en ce que le caractère secondaire correspondant à la trajectoire décrite est identifié, à partir des coordonnées déterminées pour latrajectoire décrite, par comparaison avec la forme d'un signe prédéfini représentatif du caractère secondaire.