FR2999967A1 - Procede de fixation de deux pieces metalliques entre elles - Google Patents

Abstract

Le procédé comprend les étapes suivantes : - prévoir une première pièce métallique (2) comprenant une première zone (6) présentant un premier diamètre (d) et une deuxième zone (22) présentant un deuxième diamètre (d'), inférieur au premier diamètre (d), - prévoir une deuxième pièce métallique (1) présentant une ouverture interne (10) complémentaire de la première pièce (2) et d'un diamètre égal au premier diamètre (d). La deuxième pièce métallique (1) est réalisée en deux parties dont l'assemblage forme l'ouverture interne (10), le procédé comprenant les étapes suivantes : - assembler les deux parties de la deuxième pièce (1) autour de la deuxième zone (22), - fixer les deux parties de la deuxième pièce (1) l'une à l'autre par soudage, - déplacer la deuxième pièce (1) de la deuxième zone (22) à la première zone (6).

Description

Procédé de fixation de deux pièces métalliques entre elles La présente invention concerne un procédé de fixation de deux pièces métalliques comprenant chacune au moins une partie sensiblement cylindrique, comprenant les étapes suivantes : - prévoir une première pièce métallique comprenant dans sa partie cylindrique une première zone présentant un premier diamètre et une deuxième zone présentant un deuxième diamètre, inférieur au premier diamètre, - prévoir une deuxième pièce métallique présentant, dans sa partie cylindrique, une ouverture interne sensiblement complémentaire de la partie cylindrique de la première pièce et d'un diamètre sensiblement égal au premier diamètre de la première pièce. L'invention concerne également un ensemble de deux pièces métalliques obtenu par un tel procédé. L'invention s'applique plus particulièrement à la fixation d'une jupe sur un arbre de turbine de machine hydraulique. Un tel arbre relie généralement la turbine de la machine hydraulique à un générateur d'électricité afin de transmettre l'énergie de la turbine au générateur. Cependant, un tel arbre peut être amené à remplir une fonction supplémentaire, telle que participer au système de rotation de l'arbre.

Dans ce cas, l'arbre reçoit une jupe permettant de former avec l'arbre un support de palier à patin par exemple. La jupe est fixée à l'arbre par un collier de la jupe ajusté sur la circonférence de l'arbre qui doit permettre de garantir une fixation satisfaisante de la jupe sur l'arbre, dans une zone précise de celui-ci. L'utilisation de l'arbre avec une jupe nécessite cependant généralement la création d'une nouvelle pièce et un arbre utilisé pour relier la turbine au générateur ne peut pas être réutilisé pour remplir cette nouvelle fonction en fixant simplement une jupe sur celui-ci. En effet, l'arbre est réalisé en un matériau très dur, par exemple de l'acier renforcé au carbone, qui le rend impropre à subir des opérations de soudage. Ainsi, la jupe ne peut pas être fixée par soudage directement sur l'arbre et celle-ci doit être frettée sur l'arbre pour assurer une fixation satisfaisante. Cette opération de frettage est également compliquée à mettre en oeuvre. En effet, l'arbre comprend généralement des flasques à ses extrémités qui empêchent l'emmanchement de la jupe sur l'arbre. En outre, le diamètre du collier de la jupe qui doit être précisément égal à celui du diamètre de l'arbre pour permettre le frettage empêche tout déplacement de la jupe sur l'arbre en faisant coulisser celle-ci afin d'atteindre la zone de fixation de la jupe. Enfin, la fixation par des moyens de fixation externes, tels que des boulons, n'est pas possible car l'arbre et la jupe sont destinés à être plongés dans de l'huile et il n'est pas possible de garantir le maintien des moyens de fixation sur l'arbre sur le long terme. Ainsi, une nouvelle pièce doit être fabriquée spécifiquement pour l'application à laquelle est destinée l'arbre et sa jupe, la pièce étant agencée pour permettre la fixation de la jupe sur l'arbre, par exemple par soudage ou frettage, ce qui est particulièrement coûteux.

L'un des buts de l'invention est de pallier ces inconvénients en proposant un procédé de fixation d'une pièce métallique sur une autre permettant d'assurer une fixation robuste d'une jupe sur l'arbre sans avoir à utiliser un nouvel arbre prévu à cet effet et permettant l'utilisation d'un arbre ayant servi à remplir une autre fonction. A cet effet, l'invention concerne un procédé du type précité, dans lequel la deuxième pièce métallique est réalisée en deux parties dont l'assemblage forme l'ouverture interne, le procédé comprenant les étapes suivantes : - assembler les deux parties de la deuxième pièce autour de la deuxième zone de la première pièce de sorte que l'ouverture interne de la deuxième pièce entoure ladite première pièce, - fixer les deux parties de la deuxième pièce l'une à l'autre par soudage, - déplacer la deuxième pièce de la deuxième zone à la première zone de la première pièce de sorte à fixer la deuxième pièce sur la première zone de la première pièce par frettage. Le procédé permet donc d'ajuster la deuxième pièce métallique, par exemple une jupe, autour de la première pièce, par exemple un arbre, puis de fermer la deuxième pièce métallique autour de la deuxième par soudage et enfin de déplacer la deuxième pièce jusqu'à une zone adaptée pour la fixation par frettage de la deuxième pièce sur la première. Ainsi, un arbre, comprenant des flasques à ses extrémités et impropre au soudage, peut être utilisé pour former la première pièce sans avoir à l'adapter de façon substantielle à sa nouvelle fonction ou à sa fonction supplémentaire, ce qui permet de réaliser des économies. Selon d'autres caractéristiques du procédé selon l'invention : - la deuxième pièce subit une opération de chauffage après l'opération de soudage des deux parties de la pièce, ladite opération de chauffage étant agencée pour dilater la deuxième pièce de sorte à augmenter de façon uniforme le diamètre de l'ouverture interne et permettre le déplacement de la deuxième pièce sur la première pièce entre la deuxième zone et la première zone ; - le frettage de la deuxième pièce sur la première pièce se fait au cours du refroidissement de ladite deuxième pièce ; - l'opération de chauffage est réalisée par une pluralité d'éléments chauffants répartis régulièrement autour de la circonférence de l'ouverture interne et agencés pour appliquer une chaleur uniforme à l'ensemble de ladite circonférence de sorte à assurer une dilatation uniforme de la deuxième pièce dans la zone de ladite ouverture interne ; - la zone de jonction entre les deux parties de la deuxième pièce lors de son assemblage présente la forme d'au moins une encoche évasée de l'ouverture interne vers la périphérie de la deuxième pièce, les parois de ladite encoche étant formées respectivement par une des parties de ladite deuxième pièce, le soudage des deux parties entre elles étant réalisé par ajout et fusion d'une matière de soudage dans ladite encoche ; - la deuxième pièce subit une opération d'usinage après sa fixation dans la deuxième zone de la première pièce ; - la deuxième pièce subit un traitement thermique avant le soudage de ses deux parties entre elles, un profil de température étant appliqué sur la circonférence de ladite deuxième pièce, ledit profil comprenant une température plus élevée dans la zone de soudage que dans les autres zones de ladite deuxième pièce ; - la deuxième zone de la première pièce est obtenue par usinage de ladite pièce afin de réduire son diamètre dans ladite deuxième zone ; et - la première pièce est formée par un arbre de turbine de machine hydraulique et en ce que la deuxième pièce est formée par une jupe s'étendant autour dudit arbre.

L'invention concerne également un ensemble de deux pièces métalliques obtenu par un procédé tel que décrit ci-dessus, ledit ensemble comprenant une première pièce métallique et une deuxième pièce métallique frettée sur la première pièce métallique dans la première zone de ladite première pièce. D'autres aspects et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit, donnée à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la Fig. 1 est une représentation schématique en coupe axiale d'une première pièce métallique sur laquelle une deuxième pièce métallique est fixée, - la Fig. 2 est une représentation schématique en perspective d'une des parties de la deuxième pièce, - la Fig. 3 est une représentation schématique en perspective de la deuxième pièce, lorsque ses deux parties sont assemblées l'une à l'autre, - la Fig. 4 est une représentation schématique en coupe radiale d'une encoche de la jupe lors de la disposition d'un métal d'apport dans l'encoche, - la Fig. 5 est une représentation schématique en coupe radiale d'une encoche au droit du collier après l'opération de soudage, - la Fig. 6 est une représentation schématique en coupe radiale d'une encoche au droit de la jupe après l'opération de soudage, et - la Fig. 7 est une représentation schématique en coupe radiale des première et deuxième pièces métalliques au cours d'une étape de chauffage du procédé selon l'invention. La description qui suit va être faite en référence à la fixation d'une jupe 1 sur un arbre 2 de turbine de machine hydraulique. Le terme « axial » est défini selon l'axe de l'arbre et le terme « radial » est défini selon un plan perpendiculaire à l'axe de l'arbre. Le termes « interne » est défini selon une direction radiale par ce qui est tourné vers l'axe de l'arbre et le terme « externe » est défini selon la direction radiale par ce qui est tourné vers l'extérieur de l'axe de l'arbre. Il est entendu que l'invention peut être adaptée à la fixation d'autres types de pièces métalliques, notamment lorsque l'une de ces pièces est impropre au soudage ou ne comprend pas une zone de fixation accessible depuis l'extérieur de cette pièce. En référence à la Fig. 1, on décrit un arbre 2 de turbine de machine hydraulique, dit première pièce métallique, sur lequel est fixée une jupe 1, dite deuxième pièce métallique. L'arbre 2 est formé d'une pièce métallique, par exemple en acier renforcé au carbone, s'étendant selon un axe A et présentant une forme sensiblement cylindrique de révolution, de diamètre externe d, dit premier diamètre d, sensiblement constant dans sa plus grande partie et par exemple compris entre 400 mm et 1500 mm. A chacune de ses deux parties extrêmes axiales, l'arbre 2 comprend un flasque 4 s'étendant sensiblement radialement vers l'extérieur de l'arbre 2 et augmentant sensiblement le diamètre de l'arbre dans ses parties extrêmes axiales, comme représenté sur la Fig. 1. Un tel arbre 2 est par exemple un arbre de turbine de machine hydraulique utilisé initialement pour relier la turbine de la machine à un générateur d'électricité. Selon l'invention, un tel arbre 2 peut être réutilisé pour former un support de palier à patin destiné à assurer la rotation de l'arbre. A cet effet, la jupe 1 est fixée autour de l'arbre 2 dans une première zone 6 de premier diamètre d de celui-ci.

La jupe 1 est formée par une pièce métallique, par exemple en acier carbone non ou faiblement allié. La jupe est de forme sensiblement cylindrique de révolution s'étendant selon l'axe A lorsqu'elle est fixée sur l'arbre 2 et ouverte à ses deux extrémités axiales. La jupe 1 comprend, à l'une de ses parties extrêmes axiales, un collier 8 définissant une ouverture intérieure 10 de diamètre sensiblement égal au premier diamètre d, destiné à être fixé sur l'arbre 2 par frettage. La jupe 1 comprend en outre un corps 12 s'étendant du collier 8 à l'autre partie extrême axiale de la jupe 1 et définissant une ouverture interne 14 d'axe supérieur au diamètre d du collier 8. Ainsi, lorsque la jupe 1 est fixée sur l'arbre 2, le corps 12 est espacé radialement de l'arbre 2 et délimite un espace avec ledit arbre, entre sa paroi interne la paroi externe de l'arbre 2, comme représenté sur la Fig. 1. Un tel espace sert par exemple à la réception d'un palier à patin. Pour les besoins de la fixation de la jupe 1 à l'arbre 2, la jupe est initialement formée en deux parties distinctes 16, dont l'une est représentée sur la Fig. 2. Chaque partie 16 forme une « demie jupe », coupée selon un plan axial. Ainsi, les deux parties 16 sont symétriques l'une de l'autre par rapport à un plan axial et chaque partie 16 forme un demi cylindre, ouvert dans un plan axial et de diamètre égal, dans la zone correspondant au collier 8, au diamètre de l'ouverture interne 10 du collier 8 et, dans la zone correspondant au corps 12, au diamètre de l'ouverture interne 14 du corps 12. Chaque partie 16 est délimitée dans un plan axial par deux faces de contact 18 s'étendant sensiblement axialement et espacées l'une de l'autre dans le plan axial d'une distance égale au diamètre de la partie 16. Lorsque les deux parties 16 sont réunies dans un plan axial en appliquant les faces de contact 18 d'une partie 16 contre les faces de contact 18 de l'autre partie 16, elles forment la jupe 1, comme représenté sur la Fig. 3. Les faces de contact 18 de chaque partie 16 sont légèrement inclinées par rapport au plan axial de sorte que la réunion des faces de contact 18 des deux parties 16 forme deux encoches 20 présentant une section en V dans un plan radial et une forme évasée de l'ouverture interne 10, 14 de la jupe 1 vers l'extérieur et la périphérie de la jupe 1, comme représenté sur la Fig. 3. Les encoches 20 sont diamétralement opposées et symétriques l'une de l'autre par rapport à un plan axial. Ces encoches 20 sont destinées au soudage des deux parties 16 entre elles, comme cela va être décrit ultérieurement. Dans la zone du collier 8, l'encoche 20 ne s'étend pas jusqu'à la périphérie de l'ouverture interne 10 de sorte à laisser un pont de matière 21 de la jupe entre les deux parties 16. C'est-à-dire qu'au droit de l'encoche 20 et selon une direction radiale, le collier 8 comprend un pont de matière 21 s'étendant de la périphérie de l'ouverture interne 10 au fond de l'encoche 20, puis l'encoche 20 s'étendant du pont de matière 21 jusqu'à la paroi externe du collier 8, comme représenté sur les Fig. 4 et 5. Ainsi, lors du soudage, la matière de soudage n'est pas en contact direct avec l'arbre 2 et il n'y a pas de risque de souder la jupe 1 à l'arbre 2 ni d'entraîner une modification du diamètre de frettage. Dans la zone du corps 12, l'encoche 20 s'étend de la périphérie de l'ouverture interne 14 jusqu'à la paroi externe de la jupe, car il n'y a pas de risque de souder la jupe à l'arbre dans la mesure où le corps 12 n'est pas en contact avec l'arbre 2, comme représenté sur la Fig. 6. Ainsi, dans la majeure partie de la jupe 1, à savoir au niveau du corps 12, le soudage est réalisé sur toute l'épaisseur de la jupe, comme représenté sur la Fig. 6, et dans une moindre partie, à savoir au niveau du collier 8, le soudage est réalisé sur une partie de l'épaisseur de la jupe, comme représenté sur la Fig. 5. La fixation des deux parties 16 entre elles est ainsi assurée de façon robuste. Le procédé de fixation de la jupe 1 sur l'arbre 2 va à présent être écrit. Au cours d'une première étape, on créé une deuxième zone 22 sur l'arbre 2, dans laquelle le diamètre de l'arbre 2 est réduit jusqu'à un deuxième diamètre d', inférieur au premier diamètre d. La deuxième zone 22 est séparée de la première zone 6, dont le diamètre reste égal au premier diamètre d. Cette réduction du diamètre est par exemple de l'ordre de 2 à 5 mm. La réduction d'épaisseur dans la deuxième zone 22 est par exemple obtenue par usinage de la paroi externe de l'arbre 2.

Les deux parties 16 de la jupe 1 sont ensuite réunies autour de l'arbre 1 de sorte que le collier 8 de la jupe entoure la deuxième zone 22 de l'arbre 2, de sorte à former la jupe 1 et les encoches 20. Comme le deuxième diamètre d' est réduit par rapport au diamètre d de l'ouverture interne 10 du collier 8, cet assemblage des deux parties 16 se fait sans effort et avec une certaine liberté entre le collier 8 et la paroi externe de l'arbre 2 dans la deuxième zone 22. Dans un premier temps, le deux parties 16 sont maintenues assemblées et centrées sur l'axe A de l'arbre 2 au moyen d'un dispositif de maintien (non représenté) classique, par exemple agencé pour serrer et presser les deux parties 16 l'une contre l'autre.

Selon un mode de réalisation, la jupe 1 subit alors une étape de préchauffage, par exemple à une température voisine de 150°C, destinée à la préparer à l'étape de soudage. Au cours de cette étape, une matière de soudage est disposée dans les encoches 20 et portée à fusion afin de réaliser un joint de soudage 24 reliant les deux parties 16 entre elles et former la jupe 1.

Le procédé de soudage est agencé pour réduire les contraintes internes exercées sur la jupe 1 dans le joint de soudage 24, afin d'éviter une déformation de la jupe dans la zone d'assemblage des deux parties 16. A cet effet, et comme représenté sur la Fig. 4, la matière de soudage est apportée sous la forme de métal d'apport 26, par exemple sous la forme de baguettes ou fils 26 s'étendant axialement et disposés par couche dans l'encoche 20 du fond de celle-ci vers l'extérieur. Le métal d'apport 26 d'une couche est recouvert par le métal d'apport 26 de la couche suivante en ne laissant pas d'espace entre les fils ou baguettes 26 afin d'éviter l'introduction de poussière ou autres déchets, tels que des scories, dans le joint de soudage 24. De même la forme des fils ou baguettes 26 est agencée pour ne pas former d'angles vifs ou de dépouilles créant des espaces entre le métal d'apport 26 des différentes couches. Le diamètre de chaque fil ou baguette 26 est le plus petit possible afin de réduire l'énergie nécessaire au soudage. A titre d'exemple, le diamètre d'un fil ou d'une baguette est de l'ordre de 1 mm à 3,2 mm pour une encoche 20 présentant à son ouverture un angle d'ouverture de l'ordre de 30°. La matière du métal d'apport 26 est par exemple de l'acier non ou faiblement allié ou inoxydable. Après le dépôt de chaque baguette ou fil 26, une étape de nettoyage, par exemple par brossage et/ou frittage, afin de retirer les scories et les silicates du métal d'apport 26 et assurer la pureté du joint de soudage 24, qui améliore sa qualité.

Le soudage se fait par fusion successive des couches de métal d'apport 26 en s'assurant que le soudage des couches au fond de l'encoche 20 et en contact avec les parois de l'encoche 20 est terminée avant de débuter le soudage du métal d'apport qui s'étend au centre et vers l'extérieur de l'encoche 20. Une telle séquence de soudage permet de limiter les déformations dans l'encoche 20 et d'obtenir une jupe 1 présentant un diamètre des ouvertures internes 10 et 14 constant. Le soudage est par exemple réalisé par une application directe d'un courant dans le métal d'apport 26, par exemple au moyen d'une électrode. Une fois le soudage terminé et le joint de soudage 24 obtenu, la jupe 1 subit une opération de traitement thermique uniforme afin de dilater le collier 8 de façon uniforme et de déplacer la jupe 1 entre la deuxième zone 22 de l'arbre 2, où elle a été soudée, et la première zone 6 de l'arbre 2, où elle est destinée à être fixée. Cette étape est réalisée au moyen d'une pluralité d'éléments chauffants 28 répartis régulièrement autour du collier 8 et agencés pour appliquer une chaleur uniforme à l'ensemble du collier 8, comme représenté sur la Fig. 5. Les éléments chauffants 28 sont par exemple des résistances électriques entourant le collier 8 et commandées de façon identique de sorte que tous les éléments chauffants 28 émettent une chaleur identique, par exemple sensiblement égale à 300°C. Ainsi, le diamètre de l'ouverture interne 10 du collier 8 augmente uniformément et sans distorsion, c'est-à-dire en conservant sa forme de cylindre de révolution centré sur l'axe A, jusqu'à un diamètre supérieur au diamètre d de la première zone 6 de l'arbre 2, ce qui permet son déplacement de la deuxième zone 22 à la première zone 6. Le diamètre de l'ouverture interne 10 augmente par exemple d'environ 1 à 2 mm au cours de cette opération de chauffage. Lorsque le collier 8 se trouve dans la première zone 6, le refroidissement lui fait retrouver sa dimension initiale et lui permet d'être fretté sur l'arbre 2. En effet, l'ouverture interne 10 du collier 8 retrouve alors son diamètre égal au premier diamètre d de l'arbre 2, ce qui entraîne la fixation par frettage de la jupe 1 sur l'arbre 2. Selon un mode de réalisation, après la fixation de la jupe 1 dans la première zone de l'arbre 2, un autre traitement thermique peut être appliqué, également au moyen des éléments chauffants 28. Ce traitement thermique est agencé pour appliquer une chaleur importante au niveau des encoches 20 et du joint de soudure 24, par exemple sensiblement égale à 600°C, cette chaleur étant dégressive en s'éloignant des encoches, par exemple jusqu'à une température sensiblement égale à 150°C. Un refroidissement progressif est ensuite prévu. Un tel traitement thermique permet de détendre la soudure afin d'éliminer les contraintes résiduelles dues au soudage.

Enfin, la jupe est usinée de façon à présenter une face externe lisse et un diamètre externe constant, notamment au niveau du joint de soudure 24. Le procédé décrit ci-dessus permet de fixer une jupe sur un arbre qui n'est pas réalisé en un matériau apte à être soudé tout en s'affranchissant de la présence des flasques 4 qui empêche d'emmancher la jupe sur l'arbre. La fixation par frettage est robuste et les contraintes internes sur la jupe sont minimes. Comme indiqué précédemment, le procédé peut être adapté à la fixation d'autres types de pièces métalliques afin d'obtenir un ensemble de deux pièces métalliques fixées l'une à l'autre par frettage.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1.- Procédé de fixation de deux pièces métalliques (1,
2. 2) comprenant chacune au moins une partie sensiblement cylindrique, comprenant les étapes suivantes : - prévoir une première pièce métallique (2) comprenant dans sa partie cylindrique une première zone (6) présentant un premier diamètre (d) et une deuxième zone (22) présentant un deuxième diamètre (d'), inférieur au premier diamètre (d), - prévoir une deuxième pièce métallique (1) présentant, dans sa partie cylindrique, une ouverture interne (10) sensiblement complémentaire de la partie cylindrique de la première pièce (2) et d'un diamètre sensiblement égal au premier diamètre (d) de la première pièce (2), caractérisé en ce que la deuxième pièce métallique (1) est réalisée en deux parties (16) dont l'assemblage forme l'ouverture interne (10), le procédé comprenant les étapes suivantes : - assembler les deux parties (16) de la deuxième pièce (1) autour de la deuxième zone (22) de la première pièce (1) de sorte que l'ouverture interne (10) de la deuxième pièce (1) entoure ladite première pièce (2), - fixer les deux parties (16) de la deuxième pièce (1) l'une à l'autre par soudage, - déplacer la deuxième pièce (1) de la deuxième zone (22) à la première zone (6) de la première pièce de sorte à fixer la deuxième pièce sur la première zone (6) de la première pièce (2) par frettage. 2.- Procédé de fixation selon la revendication 1, caractérisé en ce que la deuxième pièce (1) subit une opération de chauffage après l'opération de soudage des deux parties (16) de la pièce (1), ladite opération de chauffage étant agencée pour dilater la deuxième pièce (1) de sorte à augmenter de façon uniforme le diamètre de l'ouverture interne (10) et permettre le déplacement de la deuxième pièce (1) sur la première pièce (2) entre la deuxième zone (22) et la première zone (6).
3. 3.- Procédé de fixation selon la revendication 2, caractérisé en ce que le frettage de la deuxième pièce (1) sur la première pièce (2) se fait au cours du refroidissement de ladite deuxième pièce (1).
4. 4.- Procédé de fixation selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que l'opération de chauffage est réalisée par une pluralité d'éléments chauffants (28) répartis régulièrement autour de la circonférence de l'ouverture interne (10) et agencés pour appliquer une chaleur uniforme à l'ensemble de ladite circonférence de sorte à assurer une dilatation uniforme de la deuxième pièce (1) dans la zone de ladite ouverture interne (10).
5. 5.- Procédé de fixation selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la zone de jonction entre les deux parties (16) de la deuxième pièce lors de son assemblage présente la forme d'au moins une encoche (20) évasée de l'ouverture interne (10) vers la périphérie de la deuxième pièce (1), les parois de ladite encoche (20) étant formées respectivement par une des parties (16) de ladite deuxième pièce (1), le soudage des deux parties (16) entre elles étant réalisé par ajout et fusion d'une matière de soudage dans ladite encoche (20).
6. 6.- Procédé de fixation selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la deuxième pièce (1) subit une opération d'usinage après sa fixation dans la deuxième zone (22) de la première pièce (1).
7. 7.- Procédé de fixation selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la deuxième pièce (1) subit un traitement thermique avant le soudage de ses deux parties (16) entre elles, un profil de température étant appliqué sur la circonférence de ladite deuxième pièce (1), ledit profil comprenant une température plus élevée dans la zone de soudage que dans les autres zones de ladite deuxième pièce (1).
8. 8.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la deuxième zone (22) de la première pièce (2) est obtenue par usinage de ladite pièce afin de réduire son diamètre dans ladite deuxième zone (22).
9. 9.- Procédé de fixation selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la première pièce (2) est formée par un arbre de turbine de machine hydraulique et en ce que la deuxième pièce (1) est formée par une jupe s'étendant autour dudit arbre.
10. 10.- Ensemble de deux pièces métalliques obtenus par un procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, ledit ensemble comprenant une première pièce métallique (2) et une deuxième pièce métallique (1) frettée sur la première pièce métallique (2) dans la première zone (6) de ladite première pièce.30