Installation pour le suivi de la quantité d'aliments ingérés par des animaux, notamment des canards DOMAINE DE L'INVENTION La présente invention concerne une installation pour l'enregistrement, lors d'une prise d'aliments, de la quantité d'aliments ingérés par des animaux, tels que des volailles et plus particulièrement des canards. ETAT DE LA TECHNIQUE L'élevage d'animaux de type volailles, et notamment l'élevage de canard, consiste le plus fréquemment en un élevage en groupe au sol. Dans ce cas, l'alimentation des volailles se fait par exemple avec des mangeoires communes où plusieurs animaux peuvent se nourrir en même temps, ces mangeoires ayant une forme linéaire ou circulaire. Pour accroître le rendement de ces élevages, il est aujourd'hui nécessaire de disposer de plus en plus d'informations sur les animaux afin d'en faciliter notamment la sélection. Il est en particulier important de pouvoir suivre la consommation des aliments par les animaux, pour pouvoir la corréler à leur croissance, et évaluer par exemple l'indice de consommation des aliments des animaux qui correspond au rapport quantité d'aliments par animal / gain de poids de l'animal. La filière palmipède est particulièrement concernée puisque l'indice de consommation des mulards en élevage est particulièrement mauvais (de l'ordre de 3,8 contre 1,7 à 2,2 en poulet de chair) et ils se trouvent être l'espèce de volaille la moins efficace. Ce caractère est héritable chez le canard et peut donc être sujet à une sélection directe. Dans les élevages en groupe au sol, on ne peut que connaître la quantité moyenne d'aliments par volaille, en divisant la quantité totale d'aliments consommés par le nombre de volailles présentes dans le lot. Cela ne permet toutefois pas un suivi individuel précis de la consommation et n'est donc pas exploitable en vue de la sélection des animaux ou en vue d'études physiologiques individuelles. Or on sait qu'une volaille élevée au sol sur une surface plus importante n'aura pas les mêmes dépenses physiques qu'une volaille élevée en cage sur une surface restreinte. On sait aussi qu'il existe des rapports dominant/dominé. Ces phénomènes génèrent des différences de consommation entre les volailles qui peuvent être intéressantes de connaitre. Pour une mesure de la consommation alimentaire individuelle de volailles, il est généralement proposé d'isoler l'animal dans une cage et de suivre sa consommation d'aliments, par exemple en calculant la différence entre la quantité d'aliments distribués et la quantité d'aliments restants dans la mangeoire. Cependant, un tel élevage en cage ne représente pas les conditions réelles d'élevage en groupe au sol, et ne prend donc pas en compte les facteurs de variation de la consommation individuelle comme les effets comportementaux ou environnementaux. Par ailleurs, le dispositif de cages individuelles qui permet de mesurer la consommation alimentaire individuelle est lourd à mettre en oeuvre, coûteux en investissement et en temps de travail, et peu respectueux du bien-être des animaux.
Par conséquent, et malgré le fort intérêt des sélectionneurs pour mesurer l'efficacité alimentaire, l'indice de consommation n'est souvent inclus dans les schémas d'amélioration génétique des canards que par la sélection de caractères corrélés à l'indice lui-même. Ce choix de sélection indirecte se caractérise par une importante perte de charge, que l'on peut estimer à environ 30% du progrès génétique qui pourrait être obtenu d'une sélection directe.
D'autre part, l'élevage doit faire face à l'émergence de nouvelles demandes en termes de développement durable. La sélection de l'efficacité alimentaire entre bien sûr dans ce cadre, car elle contribue à réduire les rejets des animaux et donc l'impact environnemental des productions avicoles. Une telle sélection permettrait également de valoriser les femelles mulardes actuellement éliminées à l'éclosion en raison de leur mauvaise efficacité alimentaire. Une autre composante du développement durable est la prise en compte du bien-être animal, mais cela implique d'être en mesure d'évaluer correctement le comportement des animaux, et notamment le comportement alimentaire, dans les conditions d'élevage normales. L'élevage des palmipèdes se faisant exclusivement au sol, il n'est pas réaliste d'utiliser un système de cages individuelles pour mesurer la consommation individuelle. Dans la demande de brevet français FR 2 893 822 publiée le 29 novembre 2005, il a été proposé une installation pour le contrôle de la quantité d'aliments ingérés par des animaux placés dans des conditions habituelles d'élevage, en groupe au sol. Plus précisément, l'installation comprend un système d'alimentation ayant une mangeoire associée à des moyens de pesage et un couloir d'accès individuel à cette mangeoire, ce couloir étant équipé de moyens de lecture d'un code d'identification porté par l'animal, les données fournies par les moyens de lecture et les moyens de pesage étant adressées à une unité de traitement de données. La particularité du système d'alimentation est que la mangeoire et ses moyens de pesage associés sont montés à l'état suspendu sur un bâti récepteur de manière à pouvoir laisser libre l'espace entre la mangeoire et le sol pour faciliter le nettoyage et éviter les erreurs de pesée. L'installation comprend de préférence plusieurs systèmes d'alimentation individuels, mis côte à côte de façon alignée, pour permettre à plusieurs volailles de s'alimenter en même temps. Le système de couloirs utilisé pour restreindre l'accès à la mangeoire est toutefois insuffisant pour garantir le suivi spécifique d'une seule volaille à la fois, de manière précise et fiable. Par ailleurs, une telle installation ne permet pas un suivi optimal des aliments gaspillés, c'est-à-dire des aliments extraits de la mangeoire sans être consommés, ce qui peut fausser les données de suivi de la consommation. Par ailleurs, ces aliments gaspillés peuvent être consommés par des animaux en dehors de tout enregistrement, ce qui peut encore fausser l'indice de consommation calculé. Un but de la présente invention est donc de proposer une installation améliorée pour le suivi de la quantité d'aliments ingérés par des animaux, tels que des volailles et plus particulièrement des canards, élevés en groupe au sol. Plus précisément, un but de la présente invention est de proposer une installation permettant de mesurer la consommation individuelle d'animaux élevés en groupe au sol, de manière fiable, quel que soit l'âge de l'animal, et sans avoir à le manipuler. Un autre but de la présente invention est de proposer une installation permettant de mesurer la consommation individuelle d'animaux élevés en groupe au sol tout en appréciant le comportement de gaspillage individuel. Un autre but de la présente invention est de proposer une installation permettant de mesurer la consommation individuelle de canards élevés en groupe au sol et d'en déduire le comportement alimentaire en élevage pour identifier les animaux les plus aptes au gavage, afin par exemple d'explorer des techniques d'alimentation alternatives au gavage permettant de produire un foie engraissé. Un autre but de la présente invention est de proposer une installation permettant un mode de fonctionnement « ad libitum » où les animaux peuvent manger de l'aliment à volonté et un mode rationné où les animaux ne peuvent manger qu'une quantité d'aliment prévue ou pendant une période programmée. Encore un but de la présente invention est de proposer une installation permettant de mesurer la consommation individuelle d'animaux élevés en groupe au sol, de façon précise, simple, et à coût réduit.
EXPOSE DE L'INVENTION A cette fin, on propose une installation pour le suivi de la quantité d'aliments ingérés par des animaux, tels que des volailles et plus particulièrement des canards, munis d'un code individuel d'identification, lors d'une prise d'aliments, caractérisé en ce qu'elle comprend un châssis dans lequel sont agencés : - un dispositif de lecture du code individuel d'identification porté par l'animal ; - une unité d'alimentation comprenant une mangeoire destinée à recevoir des aliments, et un premier dispositif de pesée pour mesurer le poids de l'unité d'alimentation ; - une unité d'accès comprenant : o un couloir d'accès individuel à la mangeoire, le couloir s'étendant entre une ouverture d'accès permettant à un animal d'accéder au couloir et un orifice d'alimentation destiné à être en regard de la mangeoire, et ledit couloir ayant des parois amovibles permettant de modifier les dimensions du couloir, o une porte d'accès au couloir placée au niveau de l'ouverture d'accès et prévue pour se fermer lors de l'entrée d'un animal dans l'unité d'accès, et o un deuxième dispositif de pesée pour mesurer le poids de l'unité d'accès.
Des aspects préférés mais non limitatifs de cette installation, pris seuls ou en combinaison, sont les suivants : - l'unité d'accès comprend un bac de récupération d'aliments positionné sous le couloir d'accès, ledit couloir d'accès ayant un sol ajouré avec des orifices à travers lequel des aliments non consommés par l'animal peuvent traverser jusqu'au bac de récupération. - les orifices du sol ajouré ont des dimensions empêchant l'animal d'accéder au bac de récupération. - l'orifice d'alimentation a une taille adaptable prévue pour recevoir la tête d'un unique animal. - l'unité d'accès comprend une plaque d'obstruction amovible placée au niveau de l'orifice d'alimentation et permettant d'obstruer l'orifice d'alimentation. - la plaque d'obstruction comprend un mécanisme automatisé d'actionnement de son déplacement. - l'unité d'accès comprend un organe de gabarit positionné au niveau de l'orifice d'alimentation en direction de la mangeoire, l'organe de gabarit ayant une forme pour restreindre le mouvement de la tête de l'animal vers la mangeoire. - la mangeoire a une forme sensiblement en L, la mangeoire comprenant un bac pour recevoir des aliments et une colonne pour faire converger les aliments vers le bac, le bac ayant une ouverture destinée à être positionnée en regard de l'orifice d'alimentation de l'unité d'accès. - l'unité d'alimentation comprend en outre un réservoir d'aliments et un dispositif d'alimentation pour amener des aliments depuis le réservoir jusque dans la mangeoire. - le dispositif de lecture est positionné sur la mangeoire en regard de l'orifice d'alimentation de l'unité d'accès. - le châssis est un carter à l'intérieur duquel sont alignées l'unité d'accès et l'unité d'alimentation, le châssis comprenant des moyens de fixation ayant des moyens pour régler la distance entre l'unité d'accès et l'unité d'alimentation. - les premier et deuxième dispositifs de pesée sont des plateaux peseurs sur lesquels sont disposés la mangeoire et le couloir d'accès respectivement. - le déplacement de la porte d'accès et/ou de la plaque d'obstruction est automatisé. - le déplacement de la porte d'accès et/ou de la plaque d'obstruction est piloté en fonction de paramètres horaires et/ou quantitatifs par rapport à un animal détecté. - l'installation comprend en outre une unité de traitement ayant : o un récepteur pour la réception des données mesurées par les premier et deuxième dispositifs de pesée et le dispositif de lecture ; et o un calculateur pour le traitement desdites données mesurées.
DESCRIPTION DES FIGURES D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront encore de la description qui suit, laquelle est purement illustrative et non limitative et doit être lue en regard des dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue d'ensemble de l'installation pour le suivi de la quantité d'aliments ingérés par des animaux selon l'invention ; - la figure 2 est une vue en perspective du châssis intégrant les unités d'accès et d'alimentation de l'installation de la figure 1 ; - la figure 3 est une vue en perspective du châssis de la figure 2 ; - la figure 4 est une vue en perspective de l'unité d'accès de la figure 2, vue du côté de l'orifice d'alimentation ; - la figure 5 est une vue en perspective de l'unité d'accès de la figure 2, vue du côté de l'ouverture d'accès ; - la figure 6 est une vue en perspective de l'unité d'alimentation de la figure 2.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION L'installation proposée pour le suivi, lors d'une prise d'aliments, de la quantité d'aliments ingérés par des animaux est présentée en référence à l'élevage de volailles et plus particulièrement l'élevage de canards, mais les enseignements pourraient être adaptés pour des animaux présentant des caractéristiques physiques et des conditions d'élevage similaires. L'installation proposée pour le suivi individuel de la prise d'aliments chez des volailles comprend un châssis 10 intégrant deux unités principales, à savoir une unité d'alimentation 30 comprenant une mangeoire 31 destinée à recevoir des aliments, ainsi qu'une unité d'accès 20 permettant à la volaille d'accéder à l'unité d'alimentation 10, et plus particulièrement à la mangeoire 31, de manière individuelle et de préférence de manière confinée. L'installation proposée est également associée à un système d'identification des volailles pour pouvoir identifier avec certitude la volaille qui est en train de consommer des aliments, et pour laquelle les données de consommation sont enregistrées. Ainsi, l'installation comprend en outre un dispositif de lecture 40 adapté pour la lecture d'un code individuel d'identification porté par l'animal. Toute technologie d'identification peut être envisagée comme des systèmes de codes barre, mais la technologie privilégiée est celle de la RFID (acronyme anglais de « Radio-Frequency IDentification » signifiant identification par radiofréquences). Pour l'identification RFID, on peut par exemple prévoir de doter chaque volaille d'une puce RFID, tel qu'un transpondeur encapsulé dans une capsule de verre permettant de résister aux contraintes d'élevage de volailles en groupe au sol. On peut par exemple mentionner la puce RFID référencée EM4305 - 3.15*13.3mm L/E - 134.2 kHz commercialisé par la société Axem Technology. On peut également utiliser une étiquette RFID, telle que par exemple l'une des étiquettes RFID hyper-fréquence proposées par la société AGID.
La puce RFID est de préférence placée dans le haut du cou de la volaille. Ce positionnement particulier est avantageux en ce qu'il permet une bonne identification tout en ne venant pas gêner l'animal. Le dispositif de lecture 40 du code individuel d'identification porté par l'animal est généralement positionné à proximité de la mangeoire 31, proche de l'orifice d'alimentation 21 à travers lequel la volaille accède à la mangeoire 31, de manière optimisée pour la lecture de l'animal qui vient se nourrir dans ladite mangeoire 31. L'emplacement du dispositif de lecture 40 est choisi pour maximiser la lecture du code porté par l'animal tout en minimisant les risques d'interférences entre les signaux des différentes puces RFID des animaux.
L'unité d'accès 20 est représentée plus spécifiquement aux figures 4 et 5. Cette unité d'accès 20 a pour objet de limiter l'accès à la mangeoire 31 de l'unité d'alimentation 30 à une seule volaille à la fois de sorte que les mesures effectuées et les calculs de consommation associés ne soient pas faussés. Cela permet également de pouvoir éventuellement contrôler l'accès à la mangeoire 31 en fonction de l'animal identifié.
L'unité d'accès 20 comprend donc un couloir d'accès individuel 22 à la mangeoire 31, ce couloir 22 s'étendant entre une ouverture d'accès 23 permettant à un animal d'accéder au couloir 22 et un orifice d'alimentation 21 destiné à être en regard de la mangeoire 31. De préférence, le couloir 22 a des parois amovibles permettant de modifier les dimensions du couloir 22. Ainsi, la longueur et/ou la largeur du couloir 22 peuvent être modifiées, notamment en fonction du stade de croissance de l'animal. Il est en effet préférable que le couloir d'accès 22 ait des dimensions assez proches de celles de l'animal pour qu'il soit confiné dans le couloir d'accès 22. Bien entendu, le couloir d'accès 22 peut être réglable uniquement en largeur ou en longueur.
Dans le mode de réalisation présenté aux figures 4 et 5, l'unité d'accès 20 présente un couloir d'accès 22 pour lequel seule la largeur est ajustable en fonction de la taille de l'animal.
Dans cet exemple, le couloir 22 présente un élément plan 221 formant le sol du couloir. Les parois du couloir 22 sont formées par deux structures en U (222;223) coulissant l'une dans l'autre, chaque structure en U étant formée de 3 plaques agencées perpendiculairement pour former une section en U. La structure en U externe 222 comprend une ouverture dans l'une de ses plaques d'extrémité, cette ouverture formant l'ouverture d'accès 23 du couloir 22. Ainsi, la translation de la structure en U interne 223 dans la structure en U externe 222 permet de modifier la largeur de l'ouverture d'accès 23 ainsi que la largeur du couloir 22 dont les parois latérales sont constituées par les plaques centrales des structures en U (222;223).
Le réglage de la largeur du couloir 22 peut être effectué manuellement avec un système de positionnement 224 à crans, comprenant un crochet en saillie destiné à être positionné dans une gorge ayant plusieurs crans d'arrêt. De manière alternative ou complémentaire, on peut prévoir un système de positionnement automatisé, utilisant par exemple un vérin permettant de maintenir les deux structures en U dans une position fixe l'une par rapport à l'autre. Par ailleurs, l'unité d'accès 20 comprend une porte d'accès 24 au couloir 22 placée au niveau de l'ouverture d'accès 23 et prévue pour se fermer lors de l'entrée d'un animal dans l'unité d'accès 20. Cette porte d'accès 24 peut être couplée aux structures formant le couloir d'accès 22, ou elle peut être montée sur le châssis 10 en regard de l'ouverture d'accès 23 du couloir 22. Cette porte d'accès 24 est destinée à ouvrir ou fermer l'ouverture d'accès 23 selon qu'un animal est présent ou non dans le couloir 22 de l'unité d'accès 20. Le mécanisme d'ouverture/fermeture de la porte d'accès 24 peut être manuel ou automatique. On peut en effet prévoir une porte d'accès 24 montée en rotation sur les structures formant le couloir d'accès 22, ou sur le châssis 10, et ayant une forme adaptée pour que l'entrée d'un animal dans le couloir 22 positionne une plaque obstruant l'ouverture d'accès 23. Par exemple, la porte d'accès 24 peut avoir une forme sensiblement en V, agencée pour qu'un animal entrant dans le couloir 22 pousse une branche du V de la porte d'accès 24 de manière à positionner l'autre branche de la porte en V au travers de l'ouverture d'accès 23, bloquant ainsi l'entrée d'autres animaux dans le couloir 22. De manière alternative, la porte d'accès peut être une plaque montée en translation ou en rotation sur les structures formant le couloir d'accès 22, ou sur le châssis 10, et dont le mouvement est actionné par un vérin ou tout autre système d'actionnement automatisé. L'ouverture/fermeture de la porte d'accès 24 peut dans ce cas être commandée en fonction du signal de la puce RFID porté par l'animal à l'intérieur du couloir 22. Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, la porte d'accès 24 est montée en translation verticale. Au lieu d'un mouvement vertical, la porte d'accès 24 peut être agencée pour un mouvement horizontal. Dans ce cas, une possibilité est de prévoir deux demies portes montées en rotation selon un axe vertical, pour avoir un fonctionnement de type saloon, automatisé ou manuel. Selon un mode de réalisation de l'invention, l'orifice d'alimentation 21 a une taille adaptable prévue pour recevoir la tête d'un unique animal. Ainsi si un deuxième animal venait à entrer dans le couloir d'accès 22, la taille limitée de l'orifice d'alimentation 21 permet de restreindre l'accès à la mangeoire 31 à un seul animal. Par ailleurs, l'unité d'accès 20 peut comprendre un organe de gabarit 25 positionné au niveau de l'orifice d'alimentation 21 en direction de la mangeoire 31. Cet organe de gabarit 25 a de préférence une forme pour restreindre le mouvement de la tête de l'animal vers la mangeoire 31, plus précisément pour guider le mouvement de tête de l'animal en direction de la mangeoire 31. De manière préférée, cet organe de gabarit 25 a également des dimensions limitées permettant de restreindre l'accès à la mangeoire 31 à un seul animal à la fois. De manière préférée encore, l'unité d'accès 20 peut comprendre une plaque d'obstruction amovible 26 placée au niveau de l'orifice d'alimentation 21 et prévue pour obstruer l'orifice d'alimentation 21. L'actionnement et le déplacement de cette plaque d'obstruction 26 peuvent être manuels ou automatisés. On peut par exemple prévoir de monter cette plaque d'obstruction 26 en translation ou en rotation sur les structures formant le couloir d'accès 22, tout en la couplant à un mécanisme d'actionnement automatisé 261, tel qu'un système de vérin par exemple, pour actionner son mouvement. Lorsqu'elle est automatisée, l'ouverture/fermeture de cette plaque d'obstruction 26 peut par exemple être commandée en fonction du signal de la puce RFID porté par l'animal à l'intérieur du couloir 22. Le fait d'automatiser l'ouverture/fermeture de la porte d'accès 24 et/ou de la plaque d'obstruction 26 de l'orifice d'alimentation 21 peut avantageusement être utilisé dans le rationnement des animaux en pilotant leur ouverture/fermeture de façon temporelle ou quantitative par exemple. On peut ainsi en effet limiter l'accès à la mangeoire à certaines périodes de la journée pour l'ensemble des animaux, voire rationner certains animaux en fonction de la quantité d'aliments précédemment ingérés. Dans ce dernier cas par exemple, on peut imaginer que le système d'identification 40 détecte la présence d'un animal dans le couloir d'accès 22 et que, en fonction de la courbe d'alimentation de l'animal identifié, on permette ou non l'accès à la mangeoire 31 par actionnement du déplacement de la plaque d'obstruction 26. Le fait de pouvoir rationner un animal avec une quantité maximum d'aliment, sur la journée ou par tranche horaire, est très avantageux puisque cela permet de mieux répartir la consommation journalière et ainsi d'optimiser les dépôts de gras d'animaux en croissance, voire d'améliorer la qualité de la viande. Selon encore un mode de réalisation préféré de l'invention, mais non obligatoire, l'unité d'accès 20 comprend un bac de récupération d'aliments 27 positionné sous le couloir d'accès 22, ledit couloir d'accès ayant un sol 221 qui est ajouré, c'est-à-dire qu'il comprend des orifices à travers lequel des aliments non consommés par l'animal peuvent traverser jusqu'au bac de récupération 27. De manière préférée, le sol ajouré 221 est par exemple une grille ou un grillage dont les orifices sont suffisamment petits pour empêcher un animal présent dans le couloir 22 d'accéder au bac de récupération 27. En effet, lors d'une prise d'aliments, il arrive qu'un animal prenne des aliments dans la mangeoire 31 mais en fasse tomber une partie en dehors de cette mangeoire 31, plus précisément dans l'unité d'accès 20. Cet aliment non consommé peut introduire une erreur sur le repas de l'animal identifié mais peut également introduire une erreur sur un autre animal, non identifié, qui peut consommer l'aliment au sol. L'utilisation du sol ajouré 226 combiné au bac de récupération 27 permet d'éviter de telles erreurs et donc de fiabiliser les mesures de consommation de l'animal. Dans l'installation proposée, il est prévu un ou plusieurs dispositifs de pesée 50 utilisés pour le suivi de la consommation de l'animal présent dans l'unité d'accès 20. On peut par exemple prévoir un dispositif de pesée 51 pour mesurer le poids de l'unité d'alimentation 30. Ainsi, en mesurant le poids de l'unité d'alimentation 30 avant et après le passage d'un animal dans l'unité d'accès 20, on peut en déduire la quantité d'aliments sortis et/ou consommés par cet animal.
De manière alternative ou complémentaire, on peut prévoir un dispositif de pesée 52 pour mesurer le poids de l'unité d'accès 20. Un tel dispositif de pesée 52 permet ainsi de mesurer la prise de poids de l'animal pendant son alimentation et/ou la quantité d'aliments sortis de la mangeoire par l'animal, tant qu'il est présent dans l'unité d'accès 20. Ce dispositif de pesée 52 permet de peser la quantité d'aliments gaspillés qui tombe dans le couloir d'accès, et/ou de peser l'animal. L'utilisation combinée d'un dispositif de pesée 51 mesurant le poids de l'unité d'alimentation 30 et d'un dispositif de pesée 52 mesurant le poids de l'unité d'accès 20 permet de fiabiliser les mesures de consommation de l'animal en croisant les informations récoltées. En outre, le dispositif de pesée 52 de l'unité d'accès 20 peut être utilisé pour mesurer la quantité d'aliments gaspillés au cours de la prise d'aliments par un animal lorsque l'installation est équipée du bac de récupération 27 combiné au sol ajouré 226 du couloir d'accès 22. De préférence, les dispositifs de pesée (51;52) sont des plateaux peseurs sur lesquels sont positionnées les unités d'alimentation 30 et d'accès 20 respectivement.
Comme indiqué plus haut, l'unité d'alimentation 30 comprend une mangeoire 31 qui permet de stocker et mettre à disposition une certaine quantité d'aliments pour l'animal qui se trouve dans l'unité d'accès 20.
Selon un mode de réalisation particulier, la mangeoire 31 de l'unité d'alimentation 30 à une forme sensiblement en L, la mangeoire 31 comprenant un bac 311 pour recevoir des aliments et une colonne 312 pour faire converger les aliments vers le bac 311. Ce bac 311 a une ouverture destinée à être positionnée en regard de l'orifice d'alimentation 21 de l'unité d'accès 20. L'unité d'alimentation 30 peut en outre être connectée à un réservoir 32 de stockage des aliments. Il est en outre prévu un dispositif d'alimentation 33 pour amener des aliments depuis le réservoir d'aliments 32 jusque dans la mangeoire 31. Ainsi, lorsque la mangeoire 31 est vide, ou lorsqu'elle n'est plus assez remplie, le réservoir 32 est ouvert et vient remplir la mangeoire 31. L'ouverture du réservoir 32 peut par exemple être commandée lorsque le poids de la mangeoire 31 est inférieur à un certain seuil. Il peut également être prévu un capteur spécifique placé dans la mangeoire 31 et permettant de détecter le niveau de remplissage de cette mangeoire 31, le signal de ce capteur étant utilisé pour déclencher l'ouverture du réservoir 32. Les unités d'alimentation 30 et d'accès 20 sont de préférence fixées à un châssis 10 qui permet de maintenir un positionnement spécifique entre les unités, et de contrôler par exemple précisément la distance séparant les deux unités l'une de l'autre, et par la même contrôler la distance entre l'orifice d'alimentation 21 et l'ouverture de la mangeoire 31. De manière préférée, le châssis 10 est doté de moyens de fixation 13 dont l'espacement est réglable, ce qui facilite le positionnement et l'écartement des unités d'alimentation 30 et d'accès 20 l'une par rapport à l'autre. De préférence, les unités d'alimentation 30 et d'accès 20 sont alignées selon l'axe du couloir d'accès 22.
De manière préférée encore, le châssis 10 est un carter 11 à l'intérieur duquel des unités d'alimentation 30 et d'accès 20 sont positionnées. L'utilisation d'un carter permet de protéger les unités d'alimentation 30 et d'accès 20 de l'ensemble des animaux élevés au sol. Pour éviter que plusieurs animaux n'entrent dans le couloir d'accès 22 en même temps, l'ouverture d'accès 23 peut être surélevée par rapport au fond du carter 11. Selon cette configuration, un animal peut atteindre l'ouverture d'accès 23 grâce à une rampe d'accès 12, présentant une certaine pente et une largeur telles que cela empêche plusieurs animaux de l'utiliser en même temps et d'accéder ainsi au couloir d'accès 22. Comme indiqué plus haut, le dispositif de lecture 40 permettant d'identifier l'animal en train de s'alimenter est placé de préférence au niveau de la mangeoire 31, proche de l'orifice d'alimentation 21, de manière à détecter et identifier l'animal en train de s'alimenter. Dans la configuration en L de la mangeoire 31, le dispositif de lecture 40 peut par exemple être positionné sur une paroi externe de la colonne 312 au-dessus du bac 311. Un tel agencement permet d'identifier précisément l'animal en train de s'alimenter, même si plusieurs animaux ont pu s'introduire dans le couloir d'accès 22. De manière alternative ou complémentaire, un dispositif de lecture 40 est placé dans l'unité d'accès 20, ce qui permet de détecter tout animal présent dans le couloir d'accès 22, qui est généralement celui qui s'alimente dans la mangeoire 31. L'avantage d'avoir un dispositif d'identification dans la mangeoire 31 est de pouvoir détecter et identifier l'animal avant qu'il ne s'alimente, et de pouvoir le rationner si cela est souhaité, en fermant la plaque d'obstruction 26.
Toutes les informations recueillies par le dispositif de lecture 40 et les dispositifs de pesée (51;52) sont transmises à une unité de traitement 60. Cette unité de traitement 60 comprend de préférence un récepteur pour la réception des données mesurées par les dispositifs de pesée (51;52) et le ou les dispositifs de lecture 40, et un calculateur pour le traitement desdites données mesurées.
La communication entre les dispositifs de lecture 40 et de pesée (51;52) et le récepteur de l'unité de traitement 60 peut être filaire mais on peut également envisager une communication sans fil, en prenant garde que la technologie de communication sans fil utilisée ne vienne pas interférer dans la lecture des codes d'identification individuelle. L'unité de traitement 60 est prévue pour traiter les données récoltées afin d'en déduire des statistiques individuelles de consommation de chaque volaille de l'élevage. Outre la consommation quotidienne par animal, on peut étudier la date, la fréquence et la durée des repas pour en tirer des conclusions sur le comportement alimentaire des volailles, et corréler ces informations à leur croissance. Par ailleurs, les données récoltées permettent à l'unité de traitement 60 de calculer l'indice de consommation c'est-à-dire la quantité ingérée par l'animal pour obtenir un kilogramme de viande, d'où on peut évaluer l'efficacité alimentaire des volailles élevées en lot au sol. Cela permet donc un suivi de la quantité d'aliments ingérés par les volailles. Il peut par ailleurs être prévu d'enregistrer toutes ces données pour leur analyse ultérieure. Enfin, pour un élevage au sol comprenant un grand nombre d'animaux à alimenter, il peut être prévu de mettre en place plusieurs installations comme précédemment décrites. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'avoir plusieurs unités de traitement 60. Il peut en effet être prévu une unique unité de traitement 60 reliée à toutes les installations de l'élevage pour la récupération et le traitement des données mesurées. L'installation proposée est particulièrement avantageuse puisqu'elle permet de suivre avec précision et fiabilité la consommation individuelle d'animaux élevés en lots au sol, sans avoir à les manipuler. On sait qu'une telle manipulation peut en effet avoir un effet sur le comportement de l'animal ce qui n'est pas souhaité. En outre l'installation est simple à mettre en oeuvre et peut être déployée aussi bien dans des élevages petits que dans de grands élevages. Le lecteur aura compris que de nombreuses modifications peuvent être apportées sans sortir matériellement des nouveaux enseignements et des avantages décrits ici. Par conséquent, toutes les modifications de ce type sont destinées à être incorporées à l'intérieur de la portée de l'installation présentée pour le suivi de la quantité d'aliments ingérés par des animaux.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES - FR 2 893 822