FR2997470A1 - Dispositif de fixation par vissage d'un joint a brosse pour l'etancheite d'une enceinte de lubrification de turbomachine. - Google Patents

Abstract

Dispositif de maintien d'un joint à brosse (10) formant moyen d'étanchéité pour une enceinte de lubrification d'une turbomachine, ledit joint comportant un corps de brosse (101) porteur de fibres (102) destinée à frotter contre une partie mobile (12) de ladite enceinte, ledit dispositif comprenant une pièce fixe (11) comportant une paroi radiale (111) et une partie cylindrique d'orientation axiale (112, 113) aptes à fournir des appuis respectivement axial et radial audit corps de brosse, et une pièce mobile en translation axiale (13) dans ladite partie cylindrique et comportant une face frontale (132) de serrage dudit corps de brosse contre ladite paroi radiale, caractérisé en ce que ladite pièce mobile et ladite partie cylindrique axiale comportent chacune un filetage coopérant avec le filetage de l'autre pour assurer ladite translation axiale de la pièce mobile (13) par rapport à la pièce fixe (11).

Description

Le domaine de la présente invention est celui des turbomachines et, en particulier, celui des dispositifs d'étanchéité pour leurs enceintes de lubrification en huile. Un turbomoteur comprend généralement, d'amont en aval dans le sens de l'écoulement des gaz, une soufflante, un ou plusieurs étages de compresseurs, par exemple un compresseur basse pression et un compresseur haute pression, une chambre de combustion, un ou plusieurs étages de turbines, par exemple une turbine haute pression et une turbine basse pression, et une tuyère d'échappement des gaz. A chaque compresseur peut correspondre une turbine, les deux étant reliés par un arbre d'entraînement, formant ainsi, par exemple, un corps haute pression et un corps basse pression. Le turboréacteur présente à l'amont et à l'aval des enceintes renfermant les paliers des arbres d'entraînement et contenant des organes de type roulements et engrenages. Celles-ci sont baignées dans une atmosphère contenant de l'huile pour la lubrification de ces différents organes. L'huile, qui est projetée par ces pièces en rotation, forme ainsi un brouillard de gouttelettes qui sont en suspension dans le volume correspondant des enceintes et qui assurent la lubrification. Par ailleurs, un flux de gaz les traverse, notamment à des fins de ventilation. Les enceintes amont et aval sont formées et délimitées, d'une part, par des parois de la structure fixe du turboréacteur, et, d'autre part, par des parois d'éléments tournants liés aux arbres d'entraînement. Elles doivent permettre le passage d'un flux de gaz mais aussi retenir au maximum l'huile en leur sein et c'est pourquoi l'étanchéité entre les éléments fixes et les éléments tournants d'une enceinte d'huile est une problématique particulièrement délicate. De façon connue, l'étanchéité est réalisée à l'aide de joints de type labyrinthe, c'est-à-dire formés par des nervures fines, dénommées léchettes, solidaires d'une pièce tournante et d'un matériau abradable solidaire d'une pièce fixe positionné en vis-à-vis des léchettes. Un certain jeu est maintenu entre ces léchettes et l'abradable de la pièce fixe pour autoriser le passage d'un flux de gaz en provenance des compresseurs basse pression ou haute pression. Ces gaz s'opposent à la sortie d'huile par le joint labyrinthe ; leur débit est dimensionné pour être suffisant au ralenti et est, par conséquent, important dans les autres phases de vol (dans lesquelles le débit d'air aspiré par la soufflante du turboréacteur est plus important). Ce flux important dans les autres phases de vol a au moins deux conséquences néfastes : tout d'abord, il réduit d'autant le rendement du moteur et, ensuite, il a tendance à entraîner une plus grande quantité d'air huilé à traiter par des déshuileurs. On a donc envisagé de remplacer, ou de compléter, les joints à labyrinthe par des joints de type "à brosse" c'est-à-dire comportant une pluralité de fibres sensiblement radiales juxtaposées, fixées à une pièce fixe et dont les extrémités libres sont en contact avec une pièce tournante (ou très proches d'elle), les fibres étant de préférence légèrement inclinées dans le sens de rotation de la pièce tournante ; ces fibres peuvent par exemple être en carbone. De tels joints à brosse, qui présentent l'avantage de requérir un flux de gaz circulant au travers d'eux dont le débit n'est pas trop important pour garantir leur étanchéité à l'huile, sont notamment décrits dans les demandes de brevet EP 0567392 ou FR 29967748 de la demanderesse.

Un joint à brosse comprend généralement un corps de brosse annulaire monté sur une pièce fixe, qui se prolonge par deux parois emprisonnant les fibres, celles-ci étant fixées par une première extrémité dans le corps de brosse et leur deuxième extrémité affleurant la pièce. En outre, circulairement, le corps de brosse est généralement constitué de plusieurs secteurs de couronne montés dans la pièce fixe. Ces secteurs sont, dans l'art antérieur et comme indiqué sur la figure 3, maintenus en place par un flasque 23 qui est fretté dans un ajustage pratiqué dans un capot formant la pièce fixe porteuse du joint à brosse. Le maintien du joint dans l'alésage est alors assuré par un jonc d'arrêt 24 qui pénètre, dans une gorge creusée à cet effet dans ledit capot. Un des problèmes rencontrés avec ce type de montage du joint provient de ce que le flasque étant réalisé en aluminium, de même que l'est le capot, ce montage comporte des risques de matage et de déformation des pièces. Le jonc d'arrêt laisse en effet toujours un léger jeu axial, qui permet au flasque de bouger légèrement. En fonctionnement, le joint à brosse risque, sous l'effet de la pression, de s'incliner selon un cône orienté axialement et sa partie brosse risque de se tasser sous le flasque. Cette situation entraîne une mauvaise étanchéité et donc un risque de divergence thermique dans cette zone. La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en proposant des moyens de fixation du joint à brosse qui prennent en compte les caractéristiques des matériaux et qui supprime le risque de déformation du joint qui y est associé.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de maintien d'un joint à brosse formant moyen d'étanchéité pour une enceinte de lubrification d'une turbomachine, ledit joint comportant un corps de brosse porteur de fibres destinée à frotter contre une partie mobile de ladite enceinte, ledit dispositif comprenant une pièce fixe comportant une paroi radiale et une partie cylindrique creuse d'orientation axiale aptes à fournir des appuis respectivement axial et radial audit corps de brosse, et une pièce mobile en translation axiale dans ladite partie cylindrique et comportant une face frontale de serrage dudit corps de brosse contre ladite paroi radiale, caractérisé en ce que ladite pièce mobile et ladite partie cylindrique axiale comportent chacune un filetage coopérant avec le filetage de l'autre pour assurer ladite translation axiale de la pièce mobile par rapport à la pièce fixe. La fixation par vissage de la pièce mobile contre la pièce fixe permet de s'assurer que le corps de brosse est bien mis en compression sous l'action de la pièce mobile et qu'il ne sera pas sujet à des battements qui pourraient détériorer tant le corps de brosse que les pièces contre lesquelles il est en appui. Avantageusement le dispositif comprend en outre un moyen d'arrêt en rotation de ladite pièce mobile après sa mise en place. On s'assure ainsi que le vissage ne se déferra pas et que la mise en compression ne se relâchera pas. Dans un premier mode de réalisation ledit moyen d'arrêt est une pièce portée par ladite pièce mobile en translation axiale et immobile en rotation par rapport à elle, ladite pièce comportant par ailleurs des moyens de blocage en rotation coopérant avec des moyens correspondants portés par ladite pièce fixe.

De façon préférentielle lesdits moyens correspondants sont des lamages à bords francs creusés dans une face radiale de ladite pièce fixe, lesdits moyens de blocage étant des lames s'étendant radialement et conformées pour s'insérer dans lesdits lamages. Préférentiellement la pièce mobile a une forme cylindrique creuse, ladite pièce d'arrêt ayant la forme d'une tôle cylindrique positionnée à l'intérieur du cylindre interne de ladite pièce mobile et s'étendant axialement de part et d'autre des extrémités axiales de la pièce mobile. De façon plus préférentielle la pièce mobile en translation axiale comporte au moins une encoche découpée sur sa circonférence, la pièce d'arrêt comportant au moins une lame de fixation apte à s'insérer dans ladite encoche. De façon encore plus préférentielle la pièce mobile comporte au moins une encoche sur chacune de ses extrémités axiales et la pièce d'arrêt comporte au moins une lame de fixation s'étendant partir de chacune des ses extrémités axiales. Avantageusement la pièce mobile comporte des paires d'encoches se correspondant axialement et la pièce d'arrêt comporte des paires de lames de fixation se correspondant axialement pour former un U enserrant ladite pièce mobile.

Dans un second mode de réalisation ladite pièce mobile en translation axiale comporte à son extrémité arrière une extension radiale, l'arrêt en rotation étant assuré par un serrage avec fil-frein de ladite extension radiale contre une face correspondante de ladite pièce fixe L'invention porte également sur une turbomachine comportant une enceinte de lubrification dont l'étanchéité est assurée par au moins un joint à brosse maintenu sur la partie fixe de ladite enceinte par un dispositif tel que décrit ci-dessus. L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative détaillée qui va suivre, de plusieurs modes de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs, en référence aux dessins schématiques annexés. Sur ces dessins : - la figure 1 est une vue générale en coupe d'une turbomachine ; - la figure 2 est une vue en coupe du carter intermédiaire de la turbomachine de la figure 1 ; - la figure 3 est une vue en coupe d'un dispositif d'étanchéité par joint à brosse, selon l'art antérieur ; - la figure 4 est une en coupe d'un dispositif de maintien d'un joint à brosse selon un premier mode de réalisation de l'invention ; - la figure 5 est une vue en perspective du capot fixe du dispositif de la figure 4; - la figure 6 est une vue en perspective du verrou du dispositif de la figure 4; - la figure 7 est une vue en perspective de la tôle d'arrêt en rotation du dispositif de la figure 4; - la figure 8 est une vue en perspective des composants du dispositif de la figure 4, après assemblage ; - la figure 9 est une en coupe d'un dispositif de maintien d'un joint à brosse selon un second mode de réalisation de l'invention ; - la figure 10 est une vue en perspective des composants du dispositif de la figure 9, après assemblage.

En se référant à la figure 1, on voit un turboréacteur 1 de l'art antérieur qui comporte, de manière classique, une soufflante S, un compresseur basse pression la, un compresseur haute pression 1 b, une chambre de combustion lc, une turbine haute pression ld, une turbine basse pression le et une tuyère d'échappement lh. Le compresseur haute pression lb et la turbine haute pression ld sont reliés par un arbre haute pression 4 et forment avec lui un corps haute pression (HP). Le compresseur basse pression la et la turbine basse pression le sont reliés par un arbre basse pression 5 et forment avec lui un corps basse pression (BP). Les arbres HP et BP s'étendent suivant un axe qui est l'axe de rotation du turboréacteur 1. Dans la suite de la description, les notions de longitudinal, axial ou radial sont relatives à cet axe.

La turbomachine 1 comprend également, classiquement, un carter intermédiaire 2 et un carter d'échappement 3 qui soutiennent, entre autres, les paliers des arbres de rotation BP et HP. Ceux-ci sont enfermés respectivement, dans une enceinte avant El rattachée au carter intermédiaire 2, pour les paliers situés en amont du corps HP, et dans une enceinte arrière E2 rattachée au carter d'échappement 3, pour les paliers situés en aval du corps HP.

La figure 2 montre la partie avant de la turbomachine de la figure 1, axialement au niveau du compresseur BP la et de l'enceinte avant El. Le carter intermédiaire 2 se prolonge en direction de l'axe de rotation par des cloisons qui forment la partie fixe de l'enceinte El, tandis que l'arbre HP 4 et l'arbre BP 5 en forment la partie tournante. Ces deux parties se rejoignent pour former l'enceinte El au niveau de labyrinthes 6 qui tendent à réduire, autant que faire se peut, la circulation d'air entrant dans cette enceinte. Des flèches indiquent sur la figure le sens de circulation de l'air qui passe au travers des labyrinthes 6.

L'enceinte El, de même que l'enceinte E2 du carter d'échappement, est reliée vers l'extérieur par une canalisation, non représentée sur la figure, dite de dégazage, par laquelle s'évacue l'air qui a pénétré dans ces enceintes et qui, en sortie, est chargé d'un bouillard d'huile. A l'intérieur de l'enceinte El on voit les roulements de butée et les paliers des arbres HP et BP qui les supportent, référencés respectivement 7 et 8. La figure 2 montre également un arbre de prélèvement de puissance 9 sur le rotor BP 5, auquel il est relié classiquement par des pignons, qui a pour objet d'entraîner les accessoires fonctionnant sur le moteur ou de fournir de la puissance aux équipements de l'avion qui en ont besoin. La figure 3 représente un joint à brosse monté sur une enceinte El dans une configuration de l'art antérieur. Le joint 10 est monté contre un capot fixe 11 qui forme une paroi appartenant à la partie fixe de l'enceinte El et qui présente une première face radiale et une seconde face cylindrique, entre lesquelles sont logés les secteurs annulaires constituant le corps de brosse. De ce corps de brosse 101 s'étendent les fibres 102 de la brosse qui viennent frotter contre un capot tournant 12, qui est entraîné par l'arbre BP 4.

Dans cette configuration de l'art antérieur le corps de brosse 101 est poussé contre la paroi radiale du capot fixe 11 par un flasque 23, s'étendant radialement et qui s'insère par frettage dans un alésage cylindrique, d'orientation axiale, creusé dans ledit capot fixe. Le capot fixe comporte en outre une rainure circulaire pratiquée dans l'épaisseur de sa face cylindrique, à une distance du corps de brosse qui correspondant à l'épaisseur axiale dudit flasque 23. Dans cette rainure vient se loger un jonc 24 qui bloque le flasque 23 et l'empêche de reculer et de libérer le corps de brosse 101 du joint 10. La figure 4 montre le même joint à brosse 10, maintenu maintenant par un dispositif selon un premier mode de réalisation de l'invention. Le capot fixe 11 présente, comme précédemment, une première face radiale 111 et une seconde face cylindrique 112 de même axe que l'axe de rotation de la turbomachine, ces deux faces formant à leur intersection, un logement pour le corps de brosse 101 du joint 10. Ce corps de brosse est ici poussé contre la face radiale du capot fixe 11 par un verrou cylindrique 13 de même axe (mieux visible sur la figure 6), qui comporte, lui aussi, une face plane frontale 132 orientée radialement pour servir de face d'appui contre le corps de brosse. Le verrou 13 présente en coupe axiale sensiblement la forme d'un rectangle 131 aligné selon l'axe de rotation, avec une extension axiale 136 qui s'étend au niveau de l'intérieur de la turbomachine pour venir se positionner sous le corps de brosse et former une butée pour une des parois s'étendant à partir du corps de brosse, empêchant ainsi celle-ci de se déplacer et l'obligeant à maintenir les fibres 102 en place. Sur sa face cylindrique externe le verrou 13 comporte un filetage 133 qui coopère avec un filetage correspondant 113 creusé dans la paroi cylindrique interne du capot fixe 11. Le vissage du verrou 13 dans le filetage 113 de la paroi cylindrique interne provoque le déplacement du verrou en direction de la face radiale 111 du capot fixe et le serrage du corps de brosse 101 dans le logement constitué à cet effet par les deux faces du capot fixe 11. La figure 4 montre également une pièce d'arrêt 14, de forme cylindrique qui s'insère sous la face cylindrique interne du verrou 13 et qui sera mieux décrite en référence à la figure 7.

La figure 5 montre en perspective le capot fixe 11 dans lequel vient se loger le joint à brosse 10. Il a, comme indiqué précédemment, une forme cylindrique refermée axialement, du côté interne au cylindre, par sa première face radiale 111 formant face d'appui axiale pour le corps de brosse 101. Cette face cylindrique interne au cylindre présente, en partant de la face radiale 111, tout d'abord une face cylindrique lisse 112 formant face d'appui radiale pour ledit corps de brosse, puis une partie filetée 113 sur lequel vient se visser le verrou 13. Enfin à l'opposé de la face radiale 111 le capot comporte une seconde face radiale 114 s'étendant radialement vers l'extérieur qui vient coopérer avec les éléments environnants formant la partie fixe de l'enceinte de lubrification El ou E2. Sur cette seconde face radiale sont découpés de loin en loin sur sa circonférence des lamages 115 qui creusent la surface de la face selon une direction radiale pour former des logements à des lames d'arrêt 142 décrites plus loin en référence à la figure 7. Ces lamages s'enfoncent axialement dans l'épaisseur de la seconde face radiale 114 avec un fond plat et présentent latéralement des bords axiaux francs pour former une butée en rotation à une lame d'arrêt en forme de tôle, dont l'épaisseur est inférieure à la profondeur du lamage. Le nombre de lamage, représenté égal à 12 sur la figure sans que ce nombre soit impératif, correspond au décalage angulaire maximum que l'on souhaite obtenir pour positionner circulairement la pièce d'arrêt et, corrélativement, au jeu axial qui est tolérable pour le positionnent axial du verrou 13 quand il vient en appui contre le corps de brosse 101. Plus ce nombre est élevé, moins le jeu laissé entre le verrou 13 et le corps de brosse 101 est grand. La figure 6 montre en perspective le verrou 13 qui a la forme d'un cylindre creux avec une face frontale avant 132 (non visible sur la figure) de laquelle s'étend l'extension axiale 136, et une face arrière 134 creusée d'une rainure qui la sépare en deux cylindres concentriques pour des raisons de réduction de masse. Le cylindre intérieur de la face arrière 134 ainsi que celui de la face avant 132 et son extension 136 sont découpés à plusieurs endroits de la circonférence par des encoches 135 qui s'étendent radialement de façon à former des logements pour des lames de fixation 143 portées par la pièce d'arrêt 142 et qui seront décrites plus en détail en référence à la figure 7. Le nombre d'encoches est ici représenté égal à huit, sans que ce nombre soit limitatif, et est choisi en fonction de la commodité de placement de la pièce d'arrêt 14 sur le verrou 13. La figure 7 montre enfin la pièce d'arrêt 14 qui a, là encore, la forme d'un cylindre ayant pour axe l'axe de rotation du turboréacteur. De ce cylindre plat à faible épaisseur s'étendent radialement deux types de lames dont l'objet est de solidariser cette pièce d'arrêt avec, d'une part, le verrou 13 et, d'autre part, la capot fixe 11. Le premier type de lames est une tôle, dénommée ici lame d'arrêt 142, s'étendant radialement vers l'extérieur à partir de l'extrémité de la pièce d'arrêt opposée à la position prévue pour le corps de brosse 101, alors que le deuxième type, dénommée ici lame de fixation 143, est une double tôle s'étendant radialement vers l'extérieur à partir de chacune des extrémités axiales de la pièce d'arrêt. Les deux types de lames sont, bien évidemment décalées les unes par rapport aux autres pour éviter toute interférence entre elles. Les lames d'arrêt 142 ont vocation à venir se loger dans les lamages 115 prévus à cet effet dans la seconde face 114 du capot fixe 11, pour empêcher la rotation de la lame d'arrêt par rapport au capot mobile. Les lames de fixation 143, quant à elles, ont vacation à entourer la partie cylindrique interne du verrou 13 et à venir s'insérer dans les encoches 135 prévues à cet effet, de part et d'autre dans ses faces frontales avant 132 et arrière 134, pour solidariser en rotation la pièce d'arrêt 14 avec le verrou 13. La figure 8 montre enfin les trois pièces précédentes assemblées, qui sont solidarisées en rotation les unes avec les autres. Le verrou 13 a été vissé dans la partie filetée de la paroi cylindrique interne 113 jusqu'à venir dans une position où la face frontale avant 132 vient en appui contre le corps de brosse 101, lui-même étant en appui contre la première face radiale 111 du capot fixe 11. De son côté la pièce d'arrêt 14 a été mise en place sur le verrou 13 en se positionnant à l'intérieur de son alésage central, ses lames de fixation 143 étant entrées dans des encoches 135 du verrou 13. La position circulaire relative du verrou 13 et du capot fixe 11 est telle que les deux lames d'arrêt 142 s'étendant à partir de la pièce d'arrêt 14 se trouvent en face de deux lamages 115 pratiqués sur la face frontale arrière 114 du capot fixe dans lesquelles elles s'insèrent pour bloquer la rotation de la pièce d'arrêt 14 et, par suite, du verrou 13. La figure 9 montre un second mode de réalisation de l'invention. De même que dans le cas précédent, le capot fixe 11 présente une première face radiale 111 et une seconde face cylindrique 112 de même axe que l'axe de rotation de la turbomachine, ces deux faces formant à leur intersection, un logement pour le corps de brosse 101 du joint 10. Le corps de brosse est poussé contre la face radiale du capot fixe 11 par un verrou cylindrique 13 analogue au précédent : il présente en coupe axiale sensiblement la forme d'un rectangle 131 aligné selon l'axe de rotation et comporte une face plane frontale 132 orientée radialement pour servir de face d'appui contre le corps de brosse, avec une extension axiale 136 qui forme une butée pour une des parois s'étendant à partir du corps de brosse. De même, sur sa face cylindrique externe, le verrou 13 comporte un filetage saillant 133 qui coopère avec un filetage correspondant 113 creusé dans la paroi cylindrique interne 112 du capot fixe 11. Le vissage du verrou 13 dans le filetage 113 du capot fixe 11 provoque le déplacement du verrou en direction de la face radiale 111 de ce capot fixe et le serrage du corps de brosse 101 dans le logement constitué à cet effet par les deux faces du capot fixe.

Dans ce mode de réalisation, le verrou 13 comporte une extension radiale 137 de sa face arrière 134, qui dépasse du rayon de la face cylindrique interne 112 et vient s'appuyer contre la face frontale arrière 114 du capot fixe 11. A cet effet, ladite face arrière 114 présente, elle aussi, à cet endroit une orientation radiale 114a. La position axiale de cette extension radiale 137 sur le verrou 13 et sa distance à la face frontale avant 132 sont telles que la distance entre cette face frontale avant et la première face radiale 111 du capot fixe corresponde précisément au diamètre du corps de brosse 101 qui y sera inséré, aux tolérances acceptables près pour un serrage donné du joint à brosse dans son logement. Dans le second mode de réalisation, le dispositif ne comporte pas de pièce d'arrêt. Celle-ci est remplacée par le serrage du verrou dans le filetage du capot fixe, associé à un fil frein qui relie le capot fixe 11 au verrou 13, comme cela va être mieux expliqué en référence à la figure 10. Sur la figure 10 on voit un dispositif selon le second mode de réalisation en position assemblé. Le verrou 13 a été mis en place par vissage dans le capot fixe 11, son extension radiale 137 venant en appui contre la face arrière 114 au niveau de sa paroi radiale interne 114a. Sur la périphérie 114b de la face frontale arrière 114 on voit des plots 116 qui sont régulièrement disposés sur la circonférence et qui s'étendent axialement à partir de cette face arrière. Ils s'étendent selon l'axe du capot 11 au niveau de la paroi externe 114b de la face frontale arrière 114, qui prolonge celle-ci vers l'extérieur, au-delà de sa paroi radiale interne 114a. De cette façon ils n'interfèrent pas avec le verrou 13 et son extension radiale 137, lorsque celui-ci est vissé dans la face cylindrique intérieure 112 du capot 11. Les plots 116 sont par ailleurs traversés par des alésages 118 au travers desquels il est possible de faire passer un fil frein 144, pour empêcher un retour en rotation du verrou 13 une fois que celui-ci a été mis en place. Ces alésages sont représentés sur la figure avec une direction tangentielle, sans que cette orientation soit impérative. De son côté le verrou comporte sur sa circonférence une succession de perçages 138 au travers desquels on peut faire passer ledit fil frein, de façon à pouvoir arrimer en rotation le verrou 13 au capot fixe 11. On va maintenant décrire le montage d'un dispositif de maintien d'un joint à brosse selon l'invention, dans le premier cas de réalisation.

En premier lieu la pièce d'arrêt 14 est positionnée sur le verrou 13 en faisant passer les deux tôles formant des lames d'arrêt 143 de part et d'autre des deux surfaces frontales avant 132 et arrière 134 du verrou 13. Cette opération est rendue possible par la faible épaisseur de la tôle circulaire formant la structure principale de la pièce d'arrêt 14, qui peut donc être courbée pour faire échapper, les unes après les autres, les lames d'arrêt 143 et leur faire traverser l'épaisseur axiale du verrou 13. La pièce d'arrêt est alors décalée angulairement par rapport au verrou 13 jusqu'à ce que ces lames d'arrêt se trouvent en face d'encoches 135 sur le verrou dans lesquelles elles s'insèrent du fait d'un rappel élastique axial, assurant ainsi une solidarisation en rotation de la pièce d'arrêt 14 avec le verrou 13. L'ensemble constitué par le verrou 13 et la pièce d'arrêt 14 est alors entré dans l'alésage central du capot fixe 11 et le filetage 133 de la face cylindrique externe du verrou 13 est mis en contact de celui 113 de la paroi cylindrique interne du capot fixe. Un vissage du verrou 13 dans le capot fixe rapproche progressivement la face frontale avant 132 de la première face radiale 111 du capot 11 et corrélativement les lames d'arrêt 142 de la face frontale arrière 134 du capot fixe. Lorsque la face frontale avant 132 arrive en contact avec le corps de brosse 101, l'opérateur continue son action en rotation jusqu'à ce que les lames d'arrêt se trouvent en face de lamages 115, dans lesquelles elles pénètrent alors et assurent une anti-rotation de la lame d'arrêt 14, et corrélativement du verrou 13, par rapport au capot fixe. Cette poursuite en rotation du verrou, obtenue par une déformation élastique des composants, reste d'une intensité angulaire modérée du fait de la multiplicité de lamages pratiqués sur la circonférence de la face frontale arrière 114 du capot 11. Par ailleurs cette poursuite de la rotation par une déformation élastique permet de mettre en pression le verrou 13 contre le corps de brosse 101 et ainsi d'assurer une compression modérée de celui-ci dans le logement formé par les faces radiale 1 1 1 et cylindrique interne 112 du capot 11. La mise sous contrainte du corps de brosse dans ce logement garantit l'absence de battement de celui-ci et élimine les éventuels problèmes de matage du matériau qui le constitue ou de celui contre lequel il est en appui.

Le montage du dispositif de maintien d'un joint à brosse dans le second cas de réalisation s'effectue de façon analogue, si ce n'est qu'il n'y a pas besoin d'installer préalablement une pièce d'arrêt sur le verrou 13. Celui-ci est vissé directement dans l'alésage central du capot fixe, son filetage 133 coopérant avec celui 113 de la paroi cylindrique du capot fixe 11. Ce vissage s'effectue jusqu'à ce que l'extension radiale 137 de sa face arrière 134 vienne en contact avec la face arrière 114 du capot fixe 11, au niveau de sa paroi radiale interne 114a. Un serrage calibré est alors appliqué de façon à assurer un assemblage stable des deux pièces. Du fait du contact établi entre l'extension radiale 137 et la paroi radiale interne 114a de la face frontale arrière 114, l'espace axial existant entre la face frontale 132 du verrou et la première face radiale 111 du capot fixe, est calibré et correspond au diamètre du corps de brosse 101. Ce dernier se retrouve ainsi emprisonné, avec une éventuelle mise sous contrainte, et ne peut donc plus se déplacer axialement, éliminant ainsi les risques de matage du métal le constituant ou de celui constituant le capot fixe. L'opération de montage se termine par l'installation d'un fil frein entre un des plots 116 du capot fixe 11 et le perçage 138 sur le verrou 13 qui lui est le plus proche dans un sens anti-rotation, ce qui garantit la permanence du vissage du verrou 13 sur le capot 11 et l'absence du risque de matage.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif de maintien d'un joint à brosse (10) formant moyen d'étanchéité pour une enceinte de lubrification (El, E2) d'une turbomachine, ledit joint comportant un corps de brosse (101) porteur de fibres (102) destinées à frotter contre une partie mobile (12) de ladite enceinte, ledit dispositif comprenant une pièce fixe (11) comportant une paroi radiale (111) et une partie cylindrique creuse d'orientation axiale (112, 113) aptes à fournir des appuis respectivement axial et radial audit corps de brosse, et une pièce mobile en translation axiale (13) dans ladite partie cylindrique et comportant une face frontale (132) de serrage dudit corps de brosse contre ladite paroi radiale, caractérisé en ce que ladite pièce mobile et ladite partie cylindrique axiale comportent chacune un filetage coopérant avec le filetage de l'autre pour assurer ladite translation axiale de la pièce mobile (13) par rapport à la pièce fixe (11).
2. 2. Dispositif selon la revendication 1 comprenant en outre un moyen d'arrêt en rotation (14, 144) de ladite pièce mobile (13) après sa mise en place.
3. 3. Dispositif selon la revendication 2 dans lequel ledit moyen d'arrêt est une pièce (14) portée par ladite pièce mobile en translation axiale (13) et immobile en rotation par rapport à elle, ladite pièce comportant par ailleurs des moyens de blocage en rotation (142) coopérant avec des moyens correspondants (115) portés par ladite pièce fixe (11).
4. 4. Dispositif selon la revendication 3 dans lequel lesdits moyens correspondants sont des lamages (115) à bords francs creusés dans une face radiale (114) de ladite pièce fixe, lesdits moyens de blocage étant des lames (142) s'étendant radialement et conformées pour s'insérer dans lesdits lamages.
5. 5. Dispositif selon l'une des revendications 3 ou 4 dans lequel la pièce mobile (13) a une forme cylindrique creuse, ladite pièce d'arrêt (14) ayant la forme d'une tôle cylindrique positionnée à l'intérieur du cylindre interne de ladite pièce mobile et s'étendant axialement de part et d'autre des extrémités axiales (132, 134) de la pièce mobile (13).
6. 6. Dispositif selon la revendication 5 dans lequel la pièce mobile en translation axiale (13) comporte au moins une encoche (135) découpée sur sa circonférence, la pièce d'arrêt comportant au moins une lame de fixation (143) apte à s'insérer dans ladite encoche.
7. 7. Dispositif selon la revendication 6 dans lequel la pièce mobile comporte au moins une encoche (135) sur chacune de ses extrémités axiales et la pièce d'arrêt (14) comporte au moins une lame de fixation (143) s'étendant à partir de chacune des ses extrémités axiales.
8. 8. Dispositif selon la revendication 7 dans lequel la pièce mobile comporte des paires d'encoches se correspondant axialement et la pièce d'arrêt comporte des paires de lames de fixation se correspondant axialement pour former un U enserrant ladite pièce mobile.
9. 9. Dispositif selon la revendication 2 dans lequel ladite pièce mobile en translation axiale (13) comporte à son extrémité arrière une extension radiale (137), l'arrêt en rotation étant assuré par un serrage avec fil-frein (144) de ladite extension radiale contre une face correspondante (114a) de ladite pièce fixe.
10. 10. Turbomachine comportant une enceinte de lubrification dont l'étanchéité est assurée par au moins un joint à brosse maintenu sur la partie fixe de ladite enceinte par un dispositif selon l'une des revendications 1 à 9.