FR2992158A1 - Dispositif d'evaluation des capacites cognitives d'un patient - Google Patents

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Abstract

L'invention concerne un dispositif (1) d'évaluation des capacités cognitives, comprenant: - un dispositif d'affichage (3) ; - un dispositif de test (2) configuré pour localiser l'emplacement du dispositif d'affichage fixé par un oeil du patient et effectuer automatiquement la séquence suivante: - l'affichage (3) d'un visuel de test ; - déterminer le nombre de transitions du regard entre une matrice et des propositions de réponse ; - répéter la séquence pour plusieurs visuels de test.

Description

DISPOSITIF D'EVALUATION DES CAPACITES COGNITIVES D'UN PATIENT L'invention concerne l'identification (phénotypage) et le suivi de pathologies altérant le raisonnement : troubles du neurodéveloppement ou pathologies neurodégénératives, avec en particulier la possibilité de suivi des capacités cognitives d'un patient atteint d'une telle pathologie, en vue de déterminer l'efficacité d'un traitement pharmacologique. Parmi les pathologies du neurodéveloppement connues, on peut notamment citer la déficience intellectuelle : trisomie 21, mutation du gène ARX ou du gène FMR1 (syndrome de l'X fragile). À ce jour, les conséquences de telles pathologies sont évaluées avec des méthodes assimilables à des méthodes de détermination du quotient intellectuel. Une méthode d'analyse présentant une très bonne corrélation avec le quotient intellectuel consiste dans les matrices de Raven. Elles évaluent le raisonnement inductif à partir d'une tâche visuelle analogique et non verbale. Il s'agit d'un test à choix multiples. Les matrices de Raven se présentent sous la forme de matrices de neuf cases (trois par trois). L'ordre des items est caractérisée par un niveau de difficulté croissant. Chaque item est composé de 8 figures abstraites présentées selon un modèle carré dont le 9ème élément est manquant mais peut se déduire dès que l'on a inféré la loi qui régit la série. La personne doit choisir parmi les 8 réponses proposées celle qu'elle considère comme étant la bonne réponse. Les résultats obtenus à ces tests, pour les pathologies du 25 neurodéveloppement mentionnées auparavant, sont sensiblement similaires, ce qui correspond à la constatation que ces tests ne permettent pas de discriminer le niveau cognitif de ces personnes. L'utilisation de ces tests s'avère de même peu concluante pour déterminer l'évolution des capacités cognitives d'un patient, par exemple dans le 30 cadre de l'étude d'un traitement. L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients. L'invention porte ainsi sur un dispositif d'évaluation des capacités cognitives d'un patient atteint d'une pathologie du neurodéveloppement ou neurodégénérative, comprenant : 35 - un dispositif d'affichage ; - un dispositif de test configuré pour : - localiser l'emplacement du dispositif d'affichage fixé par un oeil du patient; - effectuer automatiquement la séquence suivante: 40 - l'affichage d'un visuel de test incluant : - une matrice de dimension deux par deux, des première, deuxième et troisième cases de la matrice incluant respectivement des premier, deuxième et troisième éléments graphiques, une quatrième case suggérant qu'un élément graphique est manquant; - deux et seulement deux propositions de réponse, incluant une bonne proposition de réponse et une mauvaise proposition de réponse, chaque proposition de réponse incluant un élément graphique ; - déterminer le nombre de transitions du regard entre la matrice et les propositions de réponse ; - répéter la séquence pour plusieurs visuels de test incluant au moins : - un premier type de visuel de test dans lequel les premier, deuxième et troisième éléments graphiques sont identiques et dans lequel la bonne proposition de réponse est un élément graphique identique au premier élément graphique ; - un deuxième type de visuel de test dans lequel les premier et deuxième éléments graphiques sont identiques, le troisième élément graphique présentant un et un seul paramètre différent par rapport aux premier et deuxième éléments graphiques, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique identique au troisième élément graphique ; - un troisième type de visuel de test dans lequel les premier à troisième éléments graphiques sont différents, les premier et deuxième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, les premier et troisième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques et ne différent des deuxième et troisième éléments graphiques respectivement que par un unique paramètre ; -lesdits paramètres étant choisis dans le groupe incluant la forme géométrique de l'élément graphique, le nombre de formes géométriques présentes dans l'élément graphique, la couleur de l'élément graphique, et la taille de l'élément graphique. Selon une variante, le dispositif de test est configuré pour déterminer que 35 le patient utilise une stratégie de résolution par élimination si le nombre de transitions déterminé est supérieur à un seuil. Selon encore une variante : - dans le deuxième type de visuel de test, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique différent des premier à troisième éléments 40 graphiques, cet élément graphique différant de l'élément graphique de la bonne réponse par un unique paramètre; - dans le troisième type de visuel de test, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques, cet élément graphique différant de l'élément graphique de la bonne réponse par un unique paramètre ; - ladite séquence est répétée pour plusieurs visuels de test incluant au moins : - un quatrième type de visuel de test dans lequel les premier et deuxième éléments graphiques sont identiques, le troisième élément graphique présentant un et un seul paramètre différent par rapport aux premier et deuxième éléments graphiques, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique identique au troisième élément graphique, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique identique à l'un des premier à troisième éléments graphiques ; - un cinquième type de visuel de test dans lequel les premier à troisième éléments graphiques sont différents, les premier et deuxième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, les premier et troisième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques et ne différent des deuxième et troisième éléments graphiques respectivement que par un unique paramètre, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique identique à l'un des premier à troisième éléments graphiques. Selon encore une variante, ledit dispositif de test est configuré pour répéter ladite séquence plusieurs fois pour chacun desdits types de visuels. Selon une autre variante, ledit dispositif de test est configuré pour afficher, préalablement à l'affichage de chaque visuel de test, une image 30 incluant une mire, la matrice du visuel de test affiché ensuite étant centrée sur cette mire. Selon encore une autre variante, ledit dispositif de test est configuré pour afficher un cadre vide dans la quatrième case de la matrice de chaque visuel de test et pour afficher les formes géométriques des bonne et mauvaise 35 propositions de réponse dans des cadres identiques à celui de la quatrième case. Selon une variante, ledit dispositif de test est configuré pour déterminer la durée entre la première fixation de la matrice d'un visuel de test et la fixation d'une des propositions de réponse pour chacune des séquences, et configuré 40 pour déterminer que le patient utilise une stratégie de résolution par élimination si la durée déterminée dépasse un seuil.
Selon une autre variante, le dispositif de test est configuré pour déterminer les temps de fixation respectifs de la matrice et des propositions de réponse d'un visuel de test pour chacune des séquences. Selon encore une variante, le dispositif comprend une interface 5 d'acquisition d'une réponse du patient, dans lequel le dispositif de test est configuré pour effectuer automatiquement à chacune desdites séquences : - l'acquisition de la réponse de l'utilisateur fournie à ladite interface pour le visuel de test affiché ; - la mesure de la durée séparant l'affichage du visuel de test de la 10 réponse acquise. L'invention porte également sur un dispositif d'évaluation des capacités cognitives d'un patient atteint d'une pathologie du neurodéveloppement ou neurodégénérative, comprenant : - une interface d'acquisition d'une réponse du patient; 15 - un dispositif configuré pour : - effectuer automatiquement la séquence suivante: - l'affichage d'un visuel de test incluant : - une matrice de dimension deux par deux, des première, deuxième et troisième cases de la matrice incluant respectivement des premier, deuxième et 20 troisième éléments graphiques, une quatrième case suggérant qu'un élément graphique est manquant; - deux et seulement deux propositions de réponse, incluant une bonne proposition de réponse et une mauvaise proposition de réponse, chaque proposition de réponse incluant un élément graphique ; 25 - l'acquisition de la réponse de l'utilisateur fournie à ladite interface pour le visuel de test affiché ; - la mesure de la durée séparant l'affichage du visuel de test de la réponse acquise ; - répéter la séquence pour plusieurs visuels de test incluant au moins : 30 - un premier type de visuel de test dans lequel les premier, deuxième et troisième éléments graphiques sont identiques et dans lequel la bonne proposition de réponse est un élément graphique identique au premier élément graphique ; - un deuxième type de visuel de test dans lequel les premier et 35 deuxième éléments graphiques sont identiques, le troisième élément graphique présentant un et un seul paramètre différent par rapport aux premier et deuxième éléments graphiques, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique identique au troisième élément graphique ; 40 - un troisième type de visuel de test dans lequel les premier à troisième éléments graphiques sont différents, les premier et deuxième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, les premier et troisième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques et ne différent des deuxième et troisième éléments graphiques respectivement que par un unique paramètre ; -lesdits paramètres étant choisis dans le groupe incluant la forme géométrique de l'élément graphique, le nombre de formes géométriques 10 présentes dans l'élément graphique, la couleur de l'élément graphique, et la taille de l'élément graphique. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement 15 limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 représente des exemples de formes géométriques pouvant être incluses dans des matrices de test d'évaluation de capacités cognitives selon l'invention ; - la figure 2 illustre la trame d'un visuel de test pour la mise en oeuvre de 20 l'invention ; - les figures 3 à 7 illustrent différents visuels de test mis en oeuvre selon l'invention ; - la figure 8 est une représentation schématique d'un dispositif d'évaluation selon un exemple de mise en oeuvre de l'invention ; 25 - les figures 9 à 12 illustrent des résultats de test pour des sujets sains ; - les figures 13 et 14 sont des diagrammes comparatifs des résultats de test pour des sujets sains et pour plusieurs pathologies de neurodéveloppement ; - les figures 15 à 17 illustrent des résultats de tests pour des sujets sains; 30 - les figures 18 à 20 sont des diagrammes comparatifs des résultats de test pour des sujets sains et pour des patients atteints de trisomie 21 ; - les figures 21 à 23 sont des diagrammes comparatifs des résultats de tests pour des sujets sains et pour des patients atteints du syndrome de l'X fragile. 35 La figure 1 représente des exemples de formes géométriques aisément identifiables et dissociables par un patient présentant une pathologie du neurodéveloppement. Les formes géométriques illustrées incluent notamment un cercle, un carré, un triangle. Ces formes géométriques sont en l'occurrence 40 remplies dans leur partie médiane. Ces formes sont de préférence simples et aisément discriminables les unes des autres.
La figure 2 représente un exemple de trame pour un visuel de test 5 pour la mise en oeuvre de l'invention. La trame du visuel de test 5 inclut une matrice 51, située dans la partie supérieure de la figure et une zone 52 en bas de la figure correspondant à l'affichage des réponses proposées.
La matrice 51 ne comporte que quatre cases 531, 532, 533 et 534 disposées dans la matrice selon deux lignes et deux colonnes. Pour des raisons de lisibilité, les cases 531 à 534 sont ici délimitées par des traits discontinus. Les cases 531 à 533 sont destinées à contenir des éléments constitués de formes géométriques.
Afin de rendre le test extrêmement simple, seulement deux réponses sont proposées par l'intermédiaire des cadres 521 et 522 ; situés dans la zone 52. Le cadre 521 est destiné à inclure un élément correspondant à une mauvaise réponse dans les exemples qui vont être illustrés. Le cadre 522 est destiné à inclure un élément correspondant à une bonne réponse dans les exemples qui vont être illustrés. Cependant, dans une succession de visuels de test, le nombre de bonnes réponses présentées à droite et à gauche est équilibré. Comme détaillé par la suite, les cases 531 à 533 incluent des éléments 541 à 543 constitués de formes géométriques. L'élément, attendu dans la case 534 selon un lien logique, est manquant. Comme détaillé par la suite, on peut faire varier quatre paramètres des éléments pour créer les matrices 51 : la forme (par exemple rond, carré, triangle), le nombre (par exemple un ou deux), la couleur (par exemple noir, blanc, gris) et la taille (grand, petit). Le nombre de relations entre les éléments 541 à 543 des cases 531 à 533, qu'il est nécessaire d'intégrer pour obtenir la bonne réponse varie de 0 (lorsque tous les éléments des cases 531 à 533 sont identiques), 1 lorsqu'il existe une relation (taille, forme, couleur ou nombre) qui varie entre les cases 531, 532 ou entre les cases 531, 533, 2 lorsqu'il existe une relation (taille, forme, couleur ou nombre) qui varie entre les cases 531 et 532 et une relation qui varie entre les cases 531 et 533. Pour suggérer au patient qu'un élément est manquant dans la case 534, la case 534 comprend un cadre 544. Pour suggérer au patient de rechercher l'élément manquant de la case 534, les cadres 521 et 522 ont avantageusement une forme identique ou similaire à celle du cadre 544. La case 534 n'inclut aucun des éléments 541 à 543 présents dans les cases 531 à 533.
Les figures 3 à 7 illustrent différents visuels de test avec des niveaux de difficulté différents permettant d'évaluer plus précisément les capacités cognitives d'un patient atteint d'une pathologie du neurodéveloppement ou neurodégénérative. Les matrices 51 en effet comportent trois niveaux de complexité en fonction du nombre de liens logiques (0, 1 ou 2) qu'il faut intégrer pour obtenir la bonne réponse.
Par ailleurs, nous avons utilisé deux types de mauvaises réponses mauvaises-réponses « à inhiber » c'est-à-dire que l'élément 523 contenu dans le cadre 521 est identique à des éléments 541 à 543 ou des mauvaises réponses « neutres », c'est-à-dire que l'élément 523 du cadre 521 est différent de chacun des éléments 541 à 543. À la figure 3, on a illustré un exemple de visuel de test dont le niveau de difficulté est le plus simple. C'est la condition « identique ». À ce niveau de difficulté, la bonne réponse proposée au patient ne nécessite l'analyse d'aucune relation entre les éléments de la matrice 51. On attend uniquement du patient qu'il détermine l'identité entre l'élément 524 de la bonne réponse du cadre 522 et les éléments 541 à 543, qui sont strictement identiques (en l'occurrence un unique rond noir de même taille et de même couleur).
Aux figures 4 et 5, on a illustré des visuels de test dont le niveau de difficulté est intermédiaire. Dans ces visuels de test, le patient doit intégrer une seule relation (la forme) au sein de la matrice 51 pour obtenir la bonne réponse, à savoir 'la forme géométrique change entre l'élément 541 (unique rond noir) et l'élément 543 (unique carré noir) alors que les éléments 541 et 542 sont identiques (unique rond noir). Ainsi, un et un seul paramètre diffère entre les éléments 541 à 543 : la forme. Le patient doit donc intégrer la variation d'un unique paramètre pour obtenir la bonne réponse. Dans les exemples des figures 4 et 5, la bonne réponse est donc l'unique carré noir 524 présent dans le cadre 522.
Dans l'exemple de la figure 4, la l'élément 523 constituant la mauvaise réponse (un unique triangle noir) proposée dans le cadre 521 diffère des éléments 541, 542 et 543. Ce visuel de test comporte une mauvaise réponse 523 « neutre », sans ambiguïté avec les éléments de la matrice 51. Dans l'exemple de la figure 5, l'élément 523 constituant la mauvaise réponse (un unique rond noir) proposée dans le cadre 521 est identique à un des éléments 541 et 542. La mauvaise réponse doit donc être « inhibée » par le patient. Ce visuel de test comporte une mauvaise réponse « à inhiber » que le patient ne doit pas choisir alors qu'elle est identique pourtant à l'un des éléments de la matrice 51.
Aux figures 6 et 7, on a illustré des visuels de test dont le niveau de difficulté est supérieur. Dans ces visuels de test, le patient doit intégrer la variation de deux liens logiques entre les trois éléments de la matrice 51 (« matrices à deux relations »), à savoir la taille (l'élément 541 est plus grand que l'élément 542) et la forme géométrique (l'élément 541 est un carré, tandis que l'élément 543 est un triangle). Le patient doit donc intégrer la variation de deux paramètres pour obtenir la bonne réponse. Dans les exemples des figures 6 et 7, la bonne réponse est donc l'unique triangle noir de petite taille 524 présent dans le cadre 522. Dans l'exemple de la figure 6, l'élément 523 constituant la mauvaise 5 réponse (unique rond noir) proposée dans le cadre 521 diffère de tous les éléments 541 à 543. Ce visuel de test comporte une mauvaise réponse «neutre», sans ambiguïté avec les éléments de la matrice 51. Dans le visuel de test de la figure 6, la mauvaise réponse 523 du cadre 521 ne diffère de la bonne réponse que par un seul paramètre : ce paramètre est ici la forme géométrique. 10 Avec ce niveau de difficulté, on pourra parler de mauvaise réponse proche ou neutre. Dans l'exemple de la figure 7, l'élément 523 constituant la mauvaise réponse (un unique carré plein de petite taille) proposée dans le cadre 521 est identique à l'élément 542. La mauvaise réponse doit donc être inhibée par le 15 patient. Ce visuel de test comporte une mauvaise réponse « à inhiber » que le patient ne doit pas choisir alors qu'elle est identique pourtant à l'un des éléments de la matrice 51. Dans les exemples des matrices présentées figures 6 et 7, les deux paramètres qui varient sont la forme géométrique et la taille des éléments 541 à 20 543. Dans l'ensemble du test, on peut faire varier les 4 paramètres : la couleur (noir, gris ou blanc), la forme géométrique (rond, carré, triangle), le nombre (1 ou 2) et la taille (grand, petit). Les résultats de tests réalisés avec les différents visuels de test sont 25 détaillés ultérieurement, pour deux aspects de l'invention. Les types de test mentionnés par la suite seront désignés par F3, F4, F5, F6 et F7, en référence aux types de test détaillés ci-dessus et illustrés respectivement aux figures 3 à 7. 30 La figure 8 représente schématiquement un exemple d'un dispositif d'évaluation des capacités cognitives 1, selon un exemple de mise en oeuvre de l'invention. Le dispositif 1 comporte un dispositif de traitement 2, typiquement un ordinateur. Ce dispositif de traitement 2 est par exemple configuré pour exécuter une application d'évaluation des capacités cognitives. Le dispositif de traitement 35 2 inclut (par exemple dans son application d'évaluation) une base de données de visuels de test. Le dispositif de traitement 2 est connecté à un dispositif d'affichage 3, typiquement un moniteur d'affichage. Le dispositif d'affichage 3 est destiné à afficher les visuels de test sélectionnés par le dispositif de traitement 2. Par ailleurs, le dispositif de traitement 2 est connecté à une interface 40 d'acquisition 4 d'une réponse du patient. Selon les fonctions souhaitées, l'interface d'acquisition 4 pourra comprendre un système à boutons de validation 41 et 42, et/ou un oculomètre 43. Avantageusement, pour la mise en oeuvre d'un premier aspect de 5 l'invention, l'interface 4 inclura un dispositif simplifié d'acquisition d'une réponse, sous la forme d'une interface à seulement deux boutons, l'un 41 situé à gauche et l'autre 42 situé à droite. Le patient peut ainsi aisément associer chaque bouton à une et une seule réponse respective proposée à gauche et à droite dans un visuel de test affiché. On attend alors du patient qu'il presse le bouton 10 correspondant au côté où est située la bonne réponse sur le visuel de test. Une application d'évaluation du dispositif de traitement 2 peut typiquement faire appel à une autre application (par exemple le logiciel commercialisé sous la référence commerciale 'presentation' par la société Neurobehavioral Systems, Inc., réputé par la grande résolution temporelle de 15 l'affichage des visuels et de l'acquisition des réponses) pour mettre en oeuvre l'affichage de visuels successifs et gérer l'acquisition des paramètres des réponses fournies par le patient. Pour faciliter la compréhension du patient, le dispositif de traitement 2 peut émettre un signal représentatif d'une bonne ou d'une mauvaise réponse. 20 Le dispositif de traitement 2 peut ainsi commander l'affichage d'un visuel après chaque réponse acquise. Pour faciliter l'assimilation de la tâche, le visuel de test permet au patient de déterminer si la réponse qu'il vient de donner est bonne ou mauvaise, en affichant par exemple un visage souriant pour une bonne réponse et un visage triste pour une mauvaise réponse. 25 Le dispositif de traitement 2 permet l'affichage d'une image intermédiaire entre deux visuels de test successifs. Cette image intermédiaire est typiquement une croix de fixation du regard placée au centre de l'écran, de façon à inciter le patient à se concentrer pour le visuel de test suivant et à rendre ainsi le test particulièrement reproductible. 30 Pour l'exécution d'un test d'évaluation des capacités cognitives avec le dispositif d'évaluation 1, un patient est placé face à l'écran 3 et dispose de l'interface d'acquisition 4. Le dispositif de traitement 2 est configuré pour répéter automatiquement les opérations suivantes : 35 - afficher un visuel de test ; - acquérir la réponse du patient au visuel de test. La réponse est ici booléenne : la réponse du patient est correcte ou la réponse du patient est incorrecte. On peut assimiler l'absence de réponse après une durée donnée à une réponse incorrecte ; 40 - mesurer la durée séparant l'affichage du visuel de test et la réponse fournie par le patient. 2 992 15 8 10 Avantageusement, le test est réalisé avec un nombre de visuels successifs relativement élevés, typiquement au moins 20, afin de lisser les résultats. Le nombre de visuels successifs ne doit cependant pas être trop élevé, pour permettre au patient de rester concentré tout au long du test.
L'application d'évaluation peut calculer un temps de réponse moyen et un taux d'erreur pour chaque niveau de difficulté pour le test d'un patient. L'application d'évaluation peut également afficher une représentation graphique du résultat du test, comparée à d'autres résultats de référence, soit du patient, soit d'un groupe d'autres patients.
Le test a été validé chez 34 sujets sains adultes âgés en moyenne de 27.71 ans [de 18 ans et 4 mois à 43 ans et 8 mois]. Nous avons par ailleurs établi la trajectoire développementale du test sur 62 enfants âgés de plus de 4 ans. Si on les regroupe par tranche de deux ans d'âge, on a donc inclus dans ce paradigme comportemental 12 enfants de 4-5 ans, 11 enfants de 6-7 ans, 11 enfants de 8-9 ans, 12 enfants de 10-11 ans, 9 enfants de 12-13 ans et 7 adolescents de 14 à 17 ans. Trois groupes de patients ont également effectué ce test : 10 patients présentant une mutation du gène ARX (âge moyen 18.70 ans, [13 ans 2 mois- 39 ans 1 mois]), 14 patients présentant une trisomie 21 (âge moyen 25.26 ans, [15 ans et 7 mois à 37 ans et 5 mois]) et 14 patients présentant un syndrome de l'X fragile (âge moyen 22.24 ans, [14 ans et 6 mois à 31 ans et 6 mois]). Le dispositif de traitement 2 a acquis les données comportementales en enregistrant les temps de réponse et les taux d'erreurs des différents patients. Le test pour un patient s'est déroulé en quatre exécutions successives. À chaque exécution, on a affiché successivement 45 visuels de test. Parmi les 45 visuels, on a affiché neuf visuels pour chacun des niveaux de difficulté illustrés aux figures 3 à 7.
Au préalable, on a expliqué la tâche à réaliser à chaque patient à l'aide d'un support papier. Chaque patient a effectué un bref entraînement pour vérifier que la consigne était comprise et pour permettre au patient de se familiariser avec l'interface d'acquisition 4. L'interface d'acquisition 4 utilisée pour les tests a été deux boîtiers réponses, placés l'un dans la main droite ; l'autre dans la main gauche du patient. Une analyse des taux d'erreur et des temps de réponse pour les bonnes réponses a été effectuée. De plus, on a exclu de l'analyse les sujets pour lesquels le taux d'erreur pour les conditions « identique» et « une relation avec mauvaise réponse neutre» était très supérieur à celui obtenu en moyenne sur l'ensemble des conditions par le groupe auquel le sujet appartenait. En effet, ces deux conditions étant les plus faciles du paradigme, on peut considérer que ces sujets n'ont pas vraiment réussi à comprendre la consigne. Une étude préalable sur 34 sujets sains a permis de déterminer qu'il 5 existe un effet statistiquement significatif du nombre de relations sur le temps de réponse à un visuel de test. Pour un test à une seule relation, le temps de réponse est sensiblement identique en présence d'une mauvaise réponse « à inhiber » et en présence d'une mauvaise réponse du type « neutre ». Pour un test à deux relations, le temps de réponse pour un test à mauvaise réponse « à 10 inhiber » est significativement supérieur au temps de réponse pour une mauvaise réponse neutre. On peut noter que l'effet du nombre de relations a un effet prépondérant sur le temps de réponse par rapport à celui du type de mauvaise réponse proposé (neutre ou « à inhiber »). 15 Les figures 9 et 10 illustrent respectivement les temps de réponse et les taux d'erreurs moyens obtenus pour les sujets sains pour les cinq variantes de test détaillées auparavant. Les figures 11 et 12 illustrent respectivement les trajectoires développementales pour les temps de réponse et les taux d'erreur obtenus en 20 fonction de l'âge de sujets sains, ainsi que leurs modélisations mathématiques. Lorsque l'on étudie l'interaction entre nombre de relations et inhibition, on observe que jusqu'à l'âge de 6 ans, l'effet de l'inhibition est nettement plus important que l'effet du nombre de relations. En effet, les taux d'erreur sont bien plus importants pour une relation avec réponse à inhiber que pour deux 25 relations sans inhibition, alors que dans la seconde, le niveau de raisonnement est plus important puisqu'il faut combiner deux relations pour obtenir la réponse. Pour le groupe des 4-5 ans, si l'on regarde leurs temps de réponse, ils sont plus rapides pour les conditions avec réponse « à inhiber » que sans. Ils sont comme « attirés » par la ressemblance. Il semble qu'il faille ensuite attendre l'âge de 10 30 ans pour que l'effet de l'inhibition ne soit plus statistiquement significatif pour les conditions à « une relation ». Enfin, même chez les grands adolescents, le profil obtenu n'est pas encore tout à fait celui des adultes. Les figures 13 et 14 illustrent respectivement les temps de réponse et les taux d'erreurs moyens pour des sujets sains (trait plein), des sujets atteints de 35 trisomie 21 (pointillés), des sujets atteints de la mutation du gène ARX (trait discontinu) et des sujets atteints du syndrome du X fragile (trait alterné). La comparaison des groupes de patients pour les trois pathologies met en évidence qu'il n'y a pas de différence significative en terme de temps de réponse. Tous sont plus lents que les sujets sains de même âge chronologique. 40 Par contre, les groupes de patients diffèrent fortement par leurs taux d'erreur et les facteurs induisant ces taux d'erreur. En effet, globalement, les patients atteints de trisomie 21 font significativement moins d'erreurs que les ARX, qui en font significativement moins que les patients atteints du syndrome de l'X fragile. Plus précisément, les patients atteints du syndrome du X fragile se démarquent nettement des deux autres groupes en présence d'une réponse « à inhiber », qui induit pour eux une très grande gêne pour sélectionner la bonne réponse. On peut donc noter que les tests réalisés présentent un caractère très discriminant pour chacune des pathologies ayant fait l'objet d'une étude. Des tests peuvent être effectués à intervalles réguliers pour un même patient pour identifier précisément l'évolution de ses capacités cognitives. En outre, une population de patients suivant un traitement peut être comparée à une population de référence souffrant de la même pathologie. La mise en oeuvre de ce premier aspect de l'invention pour l'évaluation des capacités cognitives facilite donc la mise en oeuvre d'études cliniques ou l'analyse de l'efficacité d'un éventuel traitement ou d'une rééducation. Les visuels de test, dont les niveaux de difficultés ont été détaillés en référence aux figures 3 à 7, sont également utilisés pour mettre en oeuvre un deuxième aspect de l'invention basé sur le suivi oculaire ou oculométrie (eye- tracking en langue anglaise). L'étude du suivi oculaire permet de déduire la stratégie cognitive mise en oeuvre par les patients pour résoudre les visuels de test. Cette technique de « capture du regard » grâce à un système distant (réflection d'un faisceau infrarouge sur la cornée de l'oeil du sujet) est, de par sa non-invasivité, particulièrement précieuse pour étudier les personnes déficientes intellectuelles. D'autant qu'elle a en plus l'avantage de ne pas faire de bruit (contrairement à l'IRM). Ainsi, comme pour le premier aspect de l'invention, on affiche successivement différents visuels de test avec différents niveaux de difficulté. Plus le nombre de règles requis pour résoudre une matrice est important, plus la personne doit mettre en oeuvre de mémoire de travail. Bethell-Fox a introduit l'idée que les individus diffèrent qualitativement dans la façon d'aboutir au choix de la réponse. En effet, il semble exister deux stratégies différentes pour la résolution d'un problème : une stratégie par appariement constructif, basée sur l'étude de la matrice (utilisée préférentiellement par les sujets à haut potentiel), et une stratégie par élimination, basée sur les réponses (utilisée préférentiellement par les sujets atteints d'une pathologie de neurodéveloppement). La première stratégie se caractérise par l'élaboration d'une réponse idéale qui est ensuite comparée aux réponses et correspond globalement au mode de fonctionnement des sujets sains. La seconde stratégie utilise une comparaison des traits entre les éléments du problème et les éléments des réponses alternatives. 2 992 15 8 13 L'utilisation du suivi oculaire permet ainsi de discriminer les deux stratégies. Outre le suivi des capacités cognitives d'un patient, cet aspect de l'invention est destiné à déterminer l'efficacité de traitements ou de rééducations en détectant un changement d'approche logique chez un patient. 5 L'étude du suivi oculaire proposée vise notamment à déterminer la proportion de temps de fixation de la matrice 51 et le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone de réponse 52. D'autres paramètres intéressants peuvent être extrapolés du suivi oculaire : l'index de distribution du temps de fixation de la matrice (proportion de temps passé sur les cases 531 à 534 de la 10 matrice 51), et/ou la latence de la première transition du regard de la matrice 51 vers la zone de réponse 52. À cet effet, l'interface d'acquisition 4 inclut avantageusement un oculomètre 43 associé à une application exécutée sur le dispositif de traitement 15 2. L'oculomètre 43 comprend typiquement un émetteur infra-rouge et une caméra infra-rouge disposés à proximité du dispositif d'affichage 3. L'oculomètre permet de déterminer de façon non invasive la position des yeux dans l'espace et la direction du regard. Une telle méthode non invasive est particulièrement avantageuse pour une application aux patients présentant des pathologies du 20 neurodéveloppement ou des maladies neurodégénératives. La position des yeux dans l'espace et la direction du regard est calculée à partir de la réflexion du faisceau infrarouge sur la cornée de l'oeil du sujet au moyen de la caméra. L'application peut donc déterminer la position sur le dispositif d'affichage 3 fixée par l'oeil. 25 Les mouvements oculaires, les fixations du regard et le diamètre pupillaire des patients peuvent être enregistrés au moyen d'un dispositif commercialisé sous la référence commerciale Eyetracker Tobii X120. Ce dispositif est un système distant, binoculaire, présentant une fréquence d'échantillonnage de 60 Hz, une précision de 0,5 degré d'angle visuel et 30 autorisant une tolérance de mouvements de tête de 20 cm dans toutes les directions (par l'intermédiaire d'une compensation intégrée dans l'application) de sorte qu'il n'y a aucune contrainte physique sur la tête des patients. Avant de mettre en oeuvre l'évaluation des capacités cognitives basée sur le suivi oculaire, une étape de calibration préalable est avantageusement 35 réalisée. L'étape de calibration permet au dispositif de suivi oculaire de s'ajuster à chaque patient. En pratique, la calibration affiche successivement cinq ronds de couleurs, qui apparaissent successivement à différents emplacements du dispositif d'affichage 3. L'affichage des ronds est accompagné de stimuli sonores pour attirer l'attention du patient. La calibration permet d'attribuer des 40 positions connues de fixation (position d'affichage des ronds) à une position de l'oeil du patient.
Pour chaque échantillon mesuré par la caméra de l'oculomètre 43, l'application exécutée sur le dispositif de traitement 2 détermine l'emplacement fixé par le patient sur le dispositif d'affichage 3. Pour chaque échantillon, l'application détermine s'il s'agit d'une fixation, d'une saccade oculaire ou d'une donnée manquante. L'application interpole avantageusement certains échantillons manquants : par exemple durant un clignement oculaire, l'application peut disposer d'un certain nombre d'échantillons pour lesquels la position fixée par le patient est indéterminée.
Lorsque plusieurs échantillons successifs de données manquantes couvrent une durée inférieure à 400 ms, ces données manquantes peuvent être assimilées à un clignement physiologique. Un échantillon i est assimilé à une saccade, lorsque la distance entre la position Pmi mesurée par cet échantillon et la position mesurée lors d'un 15 échantillon précédent dépasse un certain seuil h. Pour limiter l'incidence du bruit dans les échantillons mesurés, une valeur de position Pi est avantageusement associée à chaque échantillon i, en calculant une moyenne mobile (filtre) entre les positions mesurées pour un nombre r prédéfini des dernières positions mesurées (moyenne sur une fenêtre 20 glissante). Les données manquantes peuvent être obtenues pendant le filtrage mobile par la méthode d'interpolation des plus proches voisins, de façon à préserver les saccades, ce que ne permettrait pas une interpolation linéaire. On calcule avantageusement une distance Di entre la valeur de position Pi calculée pour un échantillon i avec la valeur de position Pi-r calculée pour l'échantillon i-r. 25 En comparant la distance Di au seuil h : - on classe l'échantillon i comme une saccade si Di>h ; - on classe l'échantillon i comme une fixation si Di<h Pour chaque échantillon, on attribue des valeurs booléennes pour la présence ou non du regard dans les zones suivantes : 30 - matrice 51; - case 531 ; - case 532; - case 533; - case 534; 35 - zone de réponse 52; - cadre 521 ; - cadre 522. La fixation d'une zone donnée par le regard se prolongeant sur plusieurs 40 échantillons, on peut déterminer pour chaque zone sa durée de fixation. À partir de données collectées, on détermine avantageusement les paramètres suivants pour chaque visuel de test : - le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone 52; - le nombre de transitions entre les zones disjointes, les zones disjointes 5 étant chacune des cases 531 à 534 et chacun des cadres 521 et 522; - le temps de fixation pour chacune des zones disjointes, pour la matrice 51 et pour la zone 52; - la proportion de temps de fixation respective de chacune des cases 531 à 534 par rapport au temps mis pour répondre ; 10 - la latence de la première transition entre la matrice 51 et la zone 52 des réponses; - la durée entre le début de l'affichage visuel de test et la première fixation d'une zone donnée. 15 Le principe des analyses en suivi oculaire est d'obtenir des indices des stratégies cognitives utilisées par les sujets en fonction des régions de l'écran observées par ceux-ci. Nous avons donc éliminé de l'analyse les sujets utilisant leur vision périphérique à partir d'un point de fixation centrale pour résoudre la tâche, partant du principe que leurs données de suivi oculaire ne reflètent alors 20 pas la façon dont ils résolvent la tâche. Ainsi, on peut éliminer un test lorsque le temps de fixation sur la case 534 (case vide matérialisant la réponse attendue) est anormalement élevé par rapport au temps passé sur cette case, en moyenne par l'ensemble du groupe. 25 Avantageusement, on peut également déterminer le temps de réponse et le taux d'erreur selon ce second aspect de l'invention. On peut également savoir le temps passé sur la bonne et sur la mauvaise réponse. Le suivi oculaire peut également être combiné à une interface à boutons 41 et 42, telle que détaillée pour le premier aspect de l'invention, afin de déterminer le temps de réponse et 30 la justesse de la réponse. Pendant la tâche en suivi oculaire, les patients sont assis sur un fauteuil confortable réglable en hauteur (la hauteur du siège a été adaptée en fonction de la taille des personnes pour obtenir des mesures de bonne qualité), bien 35 stable. Ce fauteuil comportait un repose-pied utile particulièrement pour les enfants. Les patients ont été positionnés face au dispositif d'affichage 3, à une distance d'environ 70 cm de l'oculomètre 43 (émetteur/caméra infrarouge focalisés vers les yeux du patient). L'oculomètre 43 était incliné de 19° par rapport à l'horizontale. 40 Pendant toute la durée des mesures, un expérimentateur a contrôlé en temps réel la qualité des données acquises, sur un second dispositif d'affichage.
Afin de favoriser la qualité des mesures, le nombre de visuels de test affichés au patient a été plus réduit que pour le premier aspect de l'invention. Chaque patient a effectué quatre séries successives de test, chaque série comprenant l'affichage de 15 visuels de test, répartis en trois visuels pour chacun des cinq niveaux de difficulté évoqués précédemment. Le nombre de bonnes réponses disposées à gauche et de bonnes réponses disposées à droite du dispositif d'affichage 3 était équilibré, et les visuels de test ne présentaient pas de séquence repérable. Avantageusement, on a affiché une image intermédiaire entre les visuels de test successifs. Cette image intermédiaire est typiquement une mire formée d'une croix de fixation du regard placée au centre de l'écran ou au centre de la matrice 51 du visuel de test affiché ensuite, de façon à inciter le patient à se concentrer pour le visuel de test suivant et à rendre ainsi le test particulièrement reproductible.
La tâche en suivi oculaire a été validée chez 21 sujets sains adultes âgés en moyenne de 27,59 ans (de 18 ans et 4 mois à 41 ans et 10 mois). Nous avons par ailleurs établi la trajectoire de développement pour ces visuels sur 38 enfants âgés de plus de 4 ans. Si on les regroupe par tranche de quatre ans d'âge, ont donc été inclus : 11 enfants de 4-7 ans, 15 enfants de 8-11 ans, 12 enfants de 12-16 ans. Deux groupes de patients ont également effectué cette tâche : 13 patients présentant une trisomie 21 (âge moyen de 24,05 ans (14 ans et 2 mois à 38 ans et 8 mois)) et 14 patients présentant un syndrome de l'X fragile (âge 25 moyen de 23,82 ans, (13 ans et 5 mois à 31 ans et 7 mois)). Les figures 15 et 16 illustrent respectivement le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone de réponse 52, et la durée de la latence de la première transition entre la matrice 51 et la zone des réponses 52, pour les 30 sujets sains pour les cinq variantes de test détaillées auparavant. La figure 17 met en évidence les durées de fixation respectives des zones suivantes des visuels de test : matrice 51, élément 541 ; élément 542 ; élément 543 et réponses pour les sujets sains. On peut constater un effet statistiquement significatif du nombre de 35 relations à intégrer sur le nombre de transitions chez les sujets sains. Par contre, il n'y a pas d'effet statistiquement significatif de l'inhibition. On peut constater un effet statistiquement significatif du nombre de relations à intégrer sur la durée de la latence de la première transition entre la matrice 51 et la zone des réponses 52. Globalement, plus le niveau de difficulté 40 du visuel de test augmente, plus le sujet sain consacre de temps à l'observation de la matrice 51 avant de consulter la zone de réponse 52.
On peut également constater qu'un sujet sain consacre la majeure partie de son temps de fixation sur la matrice 51. En analysant le suivi oculaire des sujets sains, on constate que ceux-ci fixent d'abord la case 531, puis la case 532, puis la case 533 avant de fixer la zone de réponse 52.
Les figures 18, 19 et 20 illustrent respectivement le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone de réponse 52, les latences de première fixation des régions : élément 541, élément 542, élément 543, et réponses 523, 524, et les durées de fixation respectives des mêmes régions, pour des sujets sains (trait plein) et pour des sujets atteints de trisomie 21 (pointillés).
Les sujets atteints de trisomie 21 réalisent un nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone 52 significativement supérieur à celui des sujets sains. Le nombre de relations à intégrer a un effet statistiquement significatif sur le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone des réponses 52 pour les sujets atteints de trisomie 21. La latence de première transition entre la matrice et les réponses est approximativement de 600 ms quel que soit le niveau de difficulté du visuel de test. Il n'y a donc pas d'effet du nombre de relations sur ce paramètre. On constate que les sujets atteints de trisomie 21 fixent généralement la case 533 en premier pendant un temps très bref avant de fixer la zone 52, puis 20 fixent les cases 531 et 532 à un stade ultérieur, malgré la nécessité de consulter celles-ci pour résoudre le test. Les sujets atteints de trisomie 21 fixent la matrice 51 pendant un temps significativement inférieur aux sujets sains et fixent la zone de réponse 52 pendant un temps significativement supérieur aux sujets sains. Les patients 25 atteints de trisomie 21 passent donc une proportion du temps de fixation sur la matrice 51 nettement plus réduite. Les figures 21, 22 et 23 illustrent respectivement le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone de réponse 52, les latences de première fixation 30 sur les régions : élément 541, élément 542, élément 543 et réponses 523 et 524, et les durées de fixation respectives de ces mêmes régions des visuels de test, pour des sujets sains (trait plein) et pour des sujets atteints du syndrome de l'X fragile (pointillés) appariés en âge. Les personnes présentant un syndrome de l'X fragile réalisent un nombre 35 de transitions entre la matrice 51 et la zone 52 significativement supérieur à celui des sujets sains. Le nombre de relations à intégrer a un effet peu significatif sur le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone 52 pour les sujets atteints du syndrome de l'X fragile. La latence de la première transition entre la matrice 51 et les réponses est approximativement de 400 ms quel que 40 soit le nombre de relations du visuel de test. Il n'y a donc aucun effet du nombre de relations sur ce paramètre.
On constate que les personnes présentant un syndrome de l'X fragile fixent généralement la zone 52 en premier avant de fixer la case 533. Ces sujets ne fixent les cases 531 et 532 qu'à un stade très tardif, malgré la nécessité de consulter celles-ci pour résoudre le test.
Les sujets atteints du syndrome de l'X fragile fixent la matrice 51 pendant un temps significativement inférieur aux sujets sains et fixent la zone de réponse 52 pendant un temps significativement supérieur aux sujets sains. Les patients atteints du syndrome de l'X fragile passent donc une proportion du temps de fixation sur la matrice 51 nettement plus réduite.
On peut par ailleurs noter que les tests réalisés en suivi oculaire permettent de déduire la stratégie logique utilisée, en se basant sur le nombre de transitions entre la matrice 51 et la zone de réponse 52, la proportion de temps de fixation passé sur la matrice 51 et sur l'élément 541 reflétant une analyse complète de la matrice 51, et la latence de première fixation de la matrice 51 vers les réponses 523, 524. On peut par exemple déduire que la personne utilise une stratégie par appariement constructif, basée sur l'étude de la matrice 51 si elle passe une importante proportion de temps sur cette matrice 51, sur l'élément 541, présente une latence de première fixation de la matrice 51 vers les réponses longue et un nombre réduit d'alternances entre la matrice 51 et les réponses. Au contraire, la personne utilise une stratégie par élimination basée sur la comparaison des réponses 523, 524 si la proportion de temps passé sur la matrice 51 et l'élément 541 est faible, alors que cette proportion est forte pour les réponses, et le nombre d'alternances (transitions) entre la matrice 51 et les réponses est élevé. Dans ce cas, le temps de première fixation de la matrice 51 est sensiblement constant quel que soit le nombre de relations dans les visuels de test présentés. Certains paramètres mesurés présentent un caractère très discriminant pour chacune des pathologies ayant fait l'objet d'une étude, notamment: la durée de première fixation de la matrice 51 et le temps de fixation des différentes zones. Par ailleurs, ce dispositif permet d'obtenir des valeurs chiffrées quantitatives reflétant la stratégie cognitive des patients. Par conséquent, des tests peuvent être effectués à intervalles réguliers pour un même patient pour identifier précisément l'évolution de ses capacités cognitives, et notamment sa capacité à changer de logique de résolution des problèmes. En outre, une population de patients suivant un traitement peut être comparée à une population de référence présentant la même pathologie. La mise en oeuvre de ce second aspect de l'invention pour l'évaluation des capacités cognitives facilite donc la mise en oeuvre d'études cliniques.40

Claims (10)

  1. REVENDICATIONS1. Dispositif (1) d'évaluation des capacités cognitives d'un patient atteint d'une pathologie du neurodéveloppement ou neurodégénérative, caractérisé en ce qu'il comprend : - un dispositif d'affichage (3) ; - un dispositif de test (2) configuré pour : - localiser l'emplacement du dispositif d'affichage fixé par un oeil du patient; - effectuer automatiquement la séquence suivante: - l'affichage (3) d'un visuel de test incluant : - une matrice de dimension deux par deux, des première, deuxième et troisième cases de la matrice incluant respectivement des premier, deuxième et troisième éléments graphiques, une quatrième case suggérant qu'un élément graphique est manquant; - deux et seulement deux propositions de réponse, incluant une bonne proposition de réponse et une mauvaise proposition de réponse, chaque proposition de réponse incluant un élément graphique ; - déterminer le nombre de transitions du regard entre la matrice et les propositions de réponse ; - répéter la séquence pour plusieurs visuels de test incluant au moins : - un premier type de visuel de test dans lequel les premier, deuxième et troisième éléments graphiques sont identiques et dans lequel la bonne proposition de réponse est un élément graphique identique au premier élément graphique ; - un deuxième type de visuel de test dans lequel les premier et deuxième éléments graphiques sont identiques, le troisième élément graphique présentant un et un seul paramètre différent par rapport aux premier et deuxième éléments graphiques, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique identique au troisième élément graphique ; - un troisième type de visuel de test dans lequel les premier à troisième éléments graphiques sont différents, les premier et deuxième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, les premier et troisième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques et ne différent des deuxième et troisième éléments graphiques respectivement que par un unique paramètre ;-lesdits paramètres étant choisis dans le groupe incluant la forme géométrique de l'élément graphique, le nombre de formes géométriques présentes dans l'élément graphique, la couleur de l'élément graphique, et la taille de l'élément graphique.
  2. 2. Dispositif d'évaluation selon la revendication 1, dans lequel le dispositif de test (2) est configuré pour déterminer que le patient utilise une stratégie de résolution par élimination si le nombre de transitions déterminé est supérieur à un seuil.
  3. 3. Dispositif (1) d'évaluation selon la revendication 1 ou 2, dans lequel : - dans le deuxième type de visuel de test, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques, cet élément graphique différant de l'élément graphique de la bonne réponse par un unique paramètre; - dans le troisième type de visuel de test, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques, cet élément graphique différant de l'élément graphique de la bonne réponse par un unique paramètre ; - ladite séquence est répétée pour plusieurs visuels de test incluant au moins : - un quatrième type de visuel de test dans lequel les premier et deuxième éléments graphiques sont identiques, le troisième élément graphique présentant un et un seul paramètre différent par rapport aux premier et deuxième éléments graphiques, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique identique au troisième élément graphique, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique identique à l'un des premier à troisième éléments graphiques ; - un cinquième type de visuel de test dans lequel les premier à troisième éléments graphiques sont différents, les premier et deuxième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, les premier et troisième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques et ne différent des deuxième et troisième éléments graphiques respectivement que par un unique paramètre, la mauvaise proposition de réponse inclut un élément graphique identique à l'un des premier à troisième éléments graphiques.
  4. 4. Dispositif (1) d'évaluation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif de test (2) est configuré pour répéter ladite séquence plusieurs fois pour chacun desdits types de visuels.
  5. 5. Dispositif (1) d'évaluation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif de test (2) est configuré pour afficher, préalablement à l'affichage de chaque visuel de test, une image incluant une mire, la matrice (51) du visuel de test affiché ensuite étant centrée sur cette mire.
  6. 6. Dispositif (1) d'évaluation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif de test (2) est configuré pour afficher un cadre vide (544) dans la quatrième case (534) de la matrice (51) de chaque visuel de test et pour afficher les formes géométriques des bonne et mauvaise propositions de réponse dans des cadres (521, 522) identiques à celui de la quatrième case.
  7. 7. Dispositif d'évaluation (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif de test (2) est configuré pour déterminer la durée entre la première fixation de la matrice (51) d'un visuel de test et la fixation d'une des propositions de réponse (521, 522) pour chacune des séquences, et configuré pour déterminer que le patient utilise une stratégie de résolution par élimination si la durée déterminée dépasse un seuil.
  8. 8. Dispositif d'évaluation (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le dispositif de test (2) est configuré pour déterminer les temps de fixation respectifs de la matrice (51) et des propositions de réponse d'un visuel de test pour chacune des séquences.
  9. 9. Dispositif d'évaluation (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant une interface d'acquisition (4) d'une réponse du patient, dans lequel le dispositif de test (2) est configuré pour effectuer automatiquement à chacune desdites séquences : - l'acquisition de la réponse de l'utilisateur fournie à ladite interface pour le visuel de test affiché ; - la mesure de la durée séparant l'affichage du visuel de test de la réponse acquise. 35
  10. 10. Dispositif (1) d'évaluation des capacités cognitives d'un patient atteint d'une pathologie du neurodéveloppement ou neurodégénérative, caractérisé en ce qu'il comprend : - une interface d'acquisition (41) d'une réponse du patient; 40 - un dispositif (2) configuré pour : - effectuer automatiquement la séquence suivante: - l'affichage (3) d'un visuel de test incluant :- une matrice (51) de dimension deux par deux, des première, deuxième et troisième cases de la matrice incluant respectivement des premier, deuxième et troisième éléments graphiques, une quatrième case suggérant qu'un élément graphique est manquant; - deux et seulement deux propositions de réponse, incluant une bonne proposition de réponse et une mauvaise proposition de réponse, chaque proposition de réponse incluant un élément graphique ; - l'acquisition de la réponse de l'utilisateur fournie à ladite interface (41) pour le visuel de test affiché ; - la mesure de la durée séparant l'affichage du visuel de test de la réponse acquise ; - répéter la séquence pour plusieurs visuels de test incluant au moins : - un premier type de visuel de test dans lequel les premier, deuxième et troisième éléments graphiques sont identiques et dans lequel la bonne proposition de réponse est un élément graphique identique au premier élément graphique ; - un deuxième type de visuel de test dans lequel les premier et deuxième éléments graphiques sont identiques, le troisième élément graphique présentant un et un seul paramètre différent par rapport aux premier et deuxième éléments graphiques, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique identique au troisième élément graphique ; - un troisième type de visuel de test dans lequel les premier à troisième éléments graphiques sont différents, les premier et deuxième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, les premier et troisième éléments graphiques ne différant que d'un unique paramètre, la bonne proposition de réponse étant un élément graphique différent des premier à troisième éléments graphiques et ne différent des deuxième et troisième éléments graphiques respectivement que par un unique paramètre ; -lesdits paramètres étant choisis dans le groupe incluant la forme géométrique de l'élément graphique, le nombre de formes géométriques présentes dans l'élément graphique, la couleur de l'élément graphique, et la taille de l'élément graphique.
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