FR2991404A1 - Partie fixe d'un dispositif de joint d'etancheite a labyrinthe comportant une piece intermediaire - Google Patents

Abstract

L'objet principal de l'invention est une partie fixe (80) d'un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe (60) pour une turbomachine (1), comportant une pièce fixe (70) comportant une partie de support (61) sur laquelle est montée une pièce d'usure (62) en un matériau abradable, caractérisée en ce qu'une pièce intermédiaire (63) est insérée au moins partiellement entre la partie de support (61) de la pièce fixe (70) et la pièce d'usure (62), la pièce intermédiaire (63) présentant un coefficient de dilatation thermique supérieur à celui de la partie de support (61).

Description

PARTIE FIXE D'UN DISPOSITIF DE JOINT D'ETANCHEITE A LABYRINTHE COMPORTANT UNE PIECE INTERMEDIAIRE DESCRIPTION DOMAINE TECHNIQUE La présente invention se rapporte au domaine des turbomachines. Elle concerne une partie fixe d'un dispositif d'étanchéité comportant un joint à labyrinthe pour une turbomachine, ainsi que le dispositif d'étanchéité et la turbomachine comportant une telle partie fixe. L'invention s'applique à tout type de turbomachines terrestres ou aéronautiques, et notamment aux turbomachines d'aéronef telles que les turboréacteurs et les turbopropulseurs. Plus particulièrement, l'invention trouve une application privilégiée dans le domaine des turbomachines pour aéronef dont le récepteur comporte un doublet d'hélices contrarotatives non carénées, ce type de turbomachine étant également dénommé « soufflante non carénée », ou portant encore les appellations anglaises « open rotor » ou « propfan ». Une telle turbomachine comporte une soufflante fixée directement sur la turbine de puissance et en dehors de la nacelle.

L'invention vise notamment une partie fixe d'un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe permettant d'assurer l'étanchéité entre les nacelles tournantes et/ou fixes d'une turbomachine du type « open rotor ».30 ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE Sur la figure 1, il est représenté de façon schématique une turbomachine 1 à doublet d'hélices contrarotatives non carénées, dite « open rotor », selon une réalisation classique de l'art antérieur, telle qu'elle est connue de la demande de brevet FR 2 941 494. Sur cette figure 1, la direction A correspond à la direction longitudinale ou direction axiale, parallèle à l'axe longitudinal 2 de la turbomachine 1. La direction B correspond quant à elle à la direction radiale de la turbomachine 1. De plus, la flèche 4 schématise la direction principale d'écoulement des gaz à travers la turbomachine 1. Les termes « amont » et « aval » utilisés dans la suite de la description sont à considérer par rapport à cette direction d'écoulement des gaz 4. En partie avant, la turbomachine 1 présente une entrée d'air 6 se poursuivant vers l'arrière par une nacelle 8, celle-ci comportant globalement une peau extérieure 10 et une peau intérieure 12, toutes les deux centrées sur l'axe 2 et décalées radialement l'une de l'autre. La peau intérieure 12 forme carter radial externe pour un générateur de gaz 14, comprenant de façon classique, de l'avant vers l'arrière, un compresseur basse pression 16, un compresseur haute pression 18, une chambre de combustion 20, une turbine haute pression 22, et une turbine de pression intermédiaire 24. Le compresseur 16 et la turbine 24 sont reliés mécaniquement par un arbre 26, formant ainsi un corps basse pression, tandis que le compresseur 18 et la turbine 22 sont reliés mécaniquement par un arbre 28, formant un corps de pression plus élevée. Par conséquent, le générateur de gaz 14 présente de préférence une conception classique, dite à double corps. En aval de la turbine de pression intermédiaire 24 se trouve un récepteur 30 à doublet d'hélices contrarotatives non carénées, entraînées par des turbines libres de puissance. Plus précisément, ce récepteur 30 est disposé en aval d'un carter fixe 42, lui-même agencé dans le prolongement arrière du carter radial externe 12 du générateur de gaz 14. D'ailleurs, les carters 12 et 42 peuvent être réalisés d'une seule pièce. Le carter fixe 42 se prolonge ensuite vers l'arrière en se rétrécissant selon la direction radiale, pour former un arbre fixe 57 centré sur l'axe 2, formant le carter fixe du récepteur 30. Le récepteur 30 comporte tout d'abord un premier ensemble tournant 32a muni d'une première hélice 32, d'une première turbine libre de puissance 34 entraînant cette hélice, et d'un premier dispositif structural tournant 33 situé dans le prolongement axial de la turbine libre 34 vers l'avant, en étant interposé entre le premier étage de cette turbine et le carter fixe 42. Le dispositif structural tournant 33 prend généralement la forme d'une pluralité de bras espacés circonférentiellement les uns des autres, et qui s'étendent radialement. Ces bras sont reliés à la première hélice 32 en portant le carter extérieur de turbine 49, lui-même relié à l'hélice 32 grâce en particulier à un flasque ou une pluralité de clips 44 permettant de déporter radialement cette hélice 32 vers l'extérieur. Les clips 44 présentent une extrémité radiale interne solidaire du carter extérieur 49, et une extrémité radiale externe solidaire d'un anneau polygonal (non représenté) de support des pales 48. Ces pales 48 font saillie radialement vers l'extérieur à partir d'un carter ou capot extérieur d'hélice 46 d'une première nacelle tournante, dont l'une des particularités est de se trouver dans la continuité aérodynamique arrière de la peau extérieure 10 de la nacelle. De manière analogue, le récepteur 30 comporte un second ensemble tournant 36a muni d'une 15 seconde hélice 36, d'une seconde turbine libre de puissance 38 entraînant cette hélice, et d'un second dispositif structural tournant 37 prolongement l'arrière, en situé libre dernier dans le 38 vers étage de axial de la turbine étant situé derrière le 20 cette turbine 38. Le dispositif structural tournant 37, qui s'étend essentiellement radialement, supporte la seconde hélice 36 en lui étant relié grâce en particulier à un flasque ou une pluralité de clips 51 permettant de déporter radialement l'hélice 36 vers 25 l'extérieur. Ici également, les clips 51 présentent une extrémité radiale interne solidaire du carter structural tournant 37, et une extrémité radiale externe solidaire d'un anneau polygonal (non représenté sur la figure 1) de support des pales 55. Ces pales 55 30 font saillie radialement vers l'extérieur à partir d'un carter ou capot extérieur 54 d'une deuxième nacelle tournante, qui se trouve dans la continuité aérodynamique arrière du capot extérieur 46 de la première hélice 32. Par ailleurs, les première et seconde 5 turbines libres 34, 38 sont imbriquées l'une dans l'autre de manière à former un doublet de turbines contrarotatives. Les étages de la première turbine 34 sont ainsi agencés en alternance avec les étages de la seconde turbine 38, dans la direction A. Ce doublet est 10 donc également assimilable à une turbine à deux rotors contrarotatifs. A titre indicatif, les turbines libres 34, 38 ne disposent d'aucun lien mécanique direct avec les composants tournants du générateur de gaz 14, à savoir qu'elles n'entraînent ni ne sont entraînées par 15 les éléments 16, 18, 22, 24. Seuls les gaz de la veine primaire s'échappant de la turbine de pression intermédiaire 24 assurent donc la mise en rotation de ces turbines libres 34, 38 formant le doublet de turbines contrarotatives. 20 En référence à présent à la figure 2, il est représenté de façon schématique et partielle un exemple de dispositif de joint d'étanchéité 60 à labyrinthe (ou labyrinthe d'étanchéité) selon l'art antérieur, permettant d'assurer les étanchéités 25 aérodynamiques entre des enceintes d'air sous des pressions différentes. Un tel dispositif 60 peut notamment permettre de réaliser les étanchéités entre les nacelles tournantes d'une turbomachine du type « open rotor », par exemple entre les première et 30 deuxième nacelles tournantes, respectivement des premier 32a et second 36a ensembles tournants, de la turbomachine 1 décrite précédemment. Le dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe 60 comporte classiquement une pièce tournante 71 cylindrique, solidaire du rotor et coaxiale à l'axe de rotation de la turbomachine 1, sur laquelle sont montés plusieurs éléments à ailettes, appelés léchettes 72. Les léchettes 72 sont généralement en forme de lames circonférentielles perpendiculaires à l'axe de rotation de la turbomachine 1, avec un bord libre effilé et disposées parallèlement entre elles. Les léchettes 72 coopèrent avec une partie fixe 80 comportant une pièce fixe 70 cylindrique, solidaire du stator. Chaque léchette 72 est maintenue à faible distance de la pièce fixe 70 cylindrique et forme un étranglement pour tout écoulement de fluide résultant d'un écart de pression de part et d'autre du labyrinthe d'étanchéité 60. Le jeu existant entre les deux pièces 70 et 71 détermine le débit de fuite à travers le labyrinthe d'étanchéité 60. Ce jeu varie au cours des différents cycles de vol, selon la dilatation des pièces et la souplesse naturelle des parties mobiles. Par ailleurs, en particulier lorsqu'elles 25 présentent une forme continue, les léchettes 72 sont susceptibles d'entrer en contact avec la pièce fixe 70 statorique dans certaines configurations de fonctionnement. Pour éviter leur destruction dans ces situations, on équipe la pièce fixe 70 statorique, au 30 niveau de sa partie de support 61, d'une pièce d'usure 62 constituant un revêtement permettant l'interface entre les léchettes 72 et la partie de support 61. La pièce d'usure 62 est généralement réalisée en un matériau susceptible de se déformer préférentiellement par rapport au matériau constituant les lames des léchettes 72. Il s'agit par exemple d'un matériau en nid d'abeilles ou de type connu dans le domaine par le terme « abradable ». Le terme « abradable » signifie que la pièce d'usure 62 est revêtue d'un matériau qui va s'user ou s'abraser en fonction du passage des léchettes 72 jusqu'à s'accomoder avec celles-ci. L'utilisation d'un tel dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe 60 pour assurer les étanchéités de certains types de turbomachines, notamment une turbomachine du type « open rotor », par 15 exemple entre les nacelles tournantes de la turbomachine, présente plusieurs inconvénients. En effet, sur un tel type de turbomachine, les labyrinthes d'étanchéité sont positionnés radialement à une distance importante de l'axe de rotation de la 20 turbomachine (à des rayons importants), compte-tenu des dimensions de la turbomachine. La dilatation radiale étant fonction du rayon au premier ordre, les ouvertures de jeu des labyrinthes d'étanchéité en fonctionnement (lorsque la température varie) sont plus 25 élevées lorsqu'on s'éloigne de l'axe de rotation, ce qui rend ainsi les étanchéités sensiblement inefficaces pour ce type de turbomachine. L'augmentation du jeu entre les léchettes 72 et l'abradable 62 rend la ventilation difficile à réaliser car une grande partie 30 du débit d'air est perdue au niveau des joints d'étanchéité.

EXPOSÉ DE L'INVENTION Il existe ainsi un besoin pour réduire les jeux des labyrinthes d'étanchéité placés à des rayons élevés par rapport à l'axe de rotation, pour permettre d'assurer une étanchéité efficace de ceux-ci. Il existe également un besoin pour maintenir l'étanchéité des labyrinthes d'étanchéité lorsque la température varie. L'invention a pour but de remédier au moins 10 partiellement aux besoins mentionnés ci-dessus et aux inconvénients relatifs aux réalisations de l'art antérieur. L'invention a ainsi pour objet, selon l'un de ses aspects, une partie fixe d'un dispositif de 15 joint d'étanchéité à labyrinthe pour une turbomachine, comportant une pièce fixe comportant une partie de support sur laquelle est montée une pièce d'usure en un matériau abradable, caractérisée en ce qu'une pièce intermédiaire est insérée au moins partiellement entre 20 la partie de support de la pièce fixe et la pièce d'usure, la pièce intermédiaire présentant un coefficient de dilatation thermique supérieur à celui de la partie de support. L'augmentation et/ou la diminution des jeux 25 radiaux des labyrinthes d'étanchéité sont essentiellement fonction de la dilatation des matériaux (les effets centrifuges étant en effet négligés compte-tenu des faibles régimes de rotation). Grâce à l'invention, l'utilisation de matériaux ayant des 30 coefficients de dilatation thermique différents, en particulier pour la pièce intermédiaire et la partie de support, peut permettre de jouer sur la variabilité du jeu du labyrinthe d'étanchéité. En particulier, la pièce intermédiaire, située entre la partie de support et la pièce d'usure, présentant un coefficient de dilatation thermique supérieur à celui de la partie de support peut se dilater davantage que la partie de support. Or, la pièce intermédiaire étant contrainte en déplacement à l'extérieur (c'est-à-dire en éloignement de l'axe de rotation) par la partie de support, elle se dilate vers l'intérieur (c'est-à-dire vers l'axe de rotation), donc vers la pièce d'usure, tendant ainsi à sensiblement fermer le jeu du labyrinthe d'étanchéité. L'invention peut ainsi permettre de fournir une solution pour minimiser les jeux des labyrinthes d'étanchéité. La partie fixe selon l'invention peut en outre comporter l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises isolément ou suivant toutes combinaisons techniques possibles.

Le coefficient de dilatation thermique de la pièce d'usure peut être supérieur ou égal, mieux strictement supérieur, à celui de la pièce intermédiaire. En particulier, le coefficient de dilatation thermique de la pièce d'usure peut être supérieur à deux fois, voire trois fois, celui de la pièce intermédiaire. La capacité de la pièce d'usure à se dilater peut être limitée par sa structure et/ou par la technique d'accroche de la pièce d'usure sur la partie de support ou la pièce intermédiaire.

Le rapport entre le coefficient de dilatation thermique de la pièce intermédiaire et celui de la partie de support peut par exemple être supérieur ou égal à 1,2. En outre, le rapport entre le coefficient de dilatation thermique de la pièce d'usure et celui de la pièce intermédiaire peut être supérieur ou égal à 2. De même, le rapport entre le coefficient de dilatation thermique de la pièce d'usure et celui de la partie de support peut être compris entre 1,2 et 4.

Le coefficient de dilatation thermique de la pièce intermédiaire peut être choisi de sorte à permettre la dilatation de la pièce intermédiaire principalement en direction de la pièce d'usure. La pièce intermédiaire peut par exemple être réalisée en un matériau choisi parmi les alliages titane-aluminium. La pièce d'usure peut être ou non en contact avec la partie de support de la pièce fixe. La partie de support peut comporter un 20 logement pour recevoir la pièce intermédiaire. Le logement peut être formé par deux montants parallèles entre eux de la partie de support, entre lesquels est placée la pièce intermédiaire. La pièce intermédiaire et la pièce d'usure 25 peuvent présenter ou non sensiblement la même largeur. La pièce intermédiaire peut par exemple présenter une largeur supérieure à celle de la pièce d'usure. L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un dispositif de joint 30 d'étanchéité à labyrinthe pour une turbomachine, caractérisé en ce qu'il comporte : SP 52370 JLJ 11 - une pièce tournante sur laquelle sont montées des léchettes, - une partie fixe par rapport à la pièce tournante telle que définie précédemment, la pièce d'usure étant montée sur la partie de support de la pièce fixe en regard des léchettes. Les pièces tournante et fixe sont préférentiellement des pièces cylindriques, respectivement solidaires d'une ou plusieurs parties rotoriques et statoriques de la turbomachine. Les léchettes peuvent comporter des lames circonférentielles perpendiculaires à l'axe de rotation de la pièce tournante, notamment à l'axe de rotation de la turbomachine, avec un bord libre effilé et disposées parallèlement entre elles. Les léchettes peuvent comporter des lames orientées radialement vers l'intérieur ou l'extérieur. Le coefficient de dilation de la pièce intermédiaire peut être choisi de sorte à éviter tout contact entre les léchettes et la pièce d'usure en un matériau abradable, de manière également à éviter tout problème de divergence thermique en cas de contact. Dans le cas d'une turbomachine du type « open rotor », le jeu du labyrinthe d'étanchéité nécessaire pour la ventilation étant relativement important, le contact entre la pièce d'usure et les léchettes peut avantageusement être évité. L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, une turbomachine caractérisée en ce qu'elle comporte une partie fixe telle que définie précédemment ou un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe tel que défini précédemment. La turbomachine peut préférentiellement être du type « open rotor », c'est-à-dire comportant un 5 doublet d'hélices contrarotatives non carénées. Au moins une partie fixe telle que définie précédemment ou au moins un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe tel que défini précédemment peut être positionné(e) de sorte à assurer, au moins 10 partiellement, l'étanchéité entre les deux hélices contrarotatives, notamment entre les deux nacelles tournantes. Le dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe et la turbomachine selon l'invention peuvent 15 comporter l'une quelconque des caractéristiques précédemment énoncées, prises isolément ou selon toutes combinaisons techniquement possibles avec d'autres caractéristiques. 20 BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'un exemple de mise en oeuvre non limitatif de celle-ci, ainsi qu'à l'examen des figures, schématiques et 25 partielles, du dessin annexé, sur lequel : - la figure 1 représente une vue schématique en demi-coupe longitudinale d'une turbomachine pour aéronef comportant un récepteur à doublet d'hélices contrarotatives, selon une conception 30 classique de l'art antérieur, - la figure 2 représente, en coupe, un exemple de dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe pour une turbomachine selon l'art antérieur, et - les figures 3 et 4 représentent, respectivement en coupe et en perspective, un exemple de dipositif de joint d'étanchéité à labyrinthe pour une turbomachine conforme à l'invention. Dans l'ensemble de ces figures, des 10 références identiques peuvent désigner des éléments identiques ou analogues. EXPOSÉ DÉTAILLÉ D'UN MODE DE RÉALISATION PARTICULIER Il va être décrit ci-après, en référence 15 aux figures 3 et 4, un mode de réalisation préféré de l'invention se rapportant à un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe 60 pour une turbomachine 1 d'aéronef à doublet d'hélices contrarotatives non carénées, cet exemple n'étant toutefois pas limitatif. 20 Sur la figure 4, l'axe X représente l'axe de rotation de la partie tournante 71. En référence aux figures 3 et 4, on a représenté, respectivement en coupe et en perspective, un exemple de dispositif de joint d'étanchéité à 25 labyrinthe 60 comportant une partie fixe 80 conforme à l'invention. Le dispositif 60 comporte une pièce tournante 71, cylindrique et solidaire du rotor de la turbomachine 1, sur une extrémité de laquelle sont 30 montées des léchettes 72.

Les léchettes 72 comportent par exemple un ensemble de lames circonférentielles perpendiculaires à l'axe de rotation de la turbomachine 1, avec un bord libre effilé, et disposées parallèlement entre elles.

Par ailleurs, le dispositif 60, et plus particulièrement la partie fixe 80, comporte une pièce fixe 70, cylindrique et solidaire du stator de la turbomachine 1. La pièce fixe 70 comporte à une extrémité une partie de support 61 sur laquelle est montée une pièce d'usure 62 réalisée en un matériau abradable. La pièce d'usure 62 est située en regard des léchettes 72. Les léchettes 72 sont situées à faible distance de la pièce d'usure 62 et permettent de former un étranglement pour tout écoulement de fluide résultant d'un écart de pression de part et d'autre du dispositif 60. La pièce d'usure 62 en un matériau abradable permet d'éviter la destruction des léchettes 72, le matériau abradable étant apte à s'user ou à s'abraser en fonction du passage des léchettes 72 jusqu'à accommodation avec celles-ci. Conformément à l'invention, le dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe 60 comporte encore une pièce intermédiaire 63 placée entre la partie de support 61 de la pièce fixe 70 et la pièce d'usure 62. En particulier, la partie de support 61 comporte un logement 64 pour recevoir la pièce intermédiaire 63. Ce logement 64 est formée par la présence de deux montants 65 parallèles entre eux de la partie de support 61 entre lesquels est placée la partie intermédiaire 63. Les deux montants 65 s'étendent par exemple radialement vers l'intérieur, perpendiculaire à la partie de support 61 et parallèlement aux léchettes 72. La pièce intermédiaire 63 est fixée à la partie de support 61. De même, la pièce d'usure 62 est fixée à la pièce intermédiaire 63. La pièce d'usure 62 et la pièce intermédiaire 63 présentent par exemple sensiblement la même largeur L. Par ailleurs, la pièce intermédiaire 63 présente un coefficient de dilation thermique supérieur au coefficient de dilation thermique de la partie de support 61. De la sorte, à température identique, la pièce intermédiaire 63 se dilate plus que la partie de support 61. La pièce intermédiaire 63 étant contrainte en déplacement à l'extérieur par la partie de support 61, qui lui impose ses déplacements, elle va se dilater vers l'intérieur, c'est-à-dire vers la pièce d'usure 62, et ainsi permettre de minimiser et de fermer le jeu du dispositif 60. Ainsi, c'est donc la différence entre les coefficients de dilatation de la pièce intermédiaire 63 et de la partie de support 61 qui peut permettre de fermer le jeu du dispositif 60. La pièce intermédiaire 63 peut ainsi être de tout type, continue ou non, pourvu qu'elle soit apte à se dilater davantage que la partie de support 61 à une même température. Le choix de la pièce intermédiaire 63, par exemple la forme, le jeu de coupe et les dimensions, peuvent par exemple être définis de façon à permettre de limiter le débit de fuite à travers le dispositif de joint d'échantéité à labyrinthe 60 en fonctionnement.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation qui vient d'être décrit. Diverses modifications peuvent y être apportées par l'homme du métier.

En particulier, l'invention peut être mise en oeuvre avec des matériaux différents, choisis en fonction des conditions thermomécaniques d'utilisation, et par exemple spécifiques aux endroits où les labyrinthes d'étanchéité doivent être situés.

L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Partie fixe (80) d'un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe (60) pour une turbomachine (1), comportant une pièce fixe (70) comportant une partie de support (61) sur laquelle est montée une pièce d'usure (62) en un matériau abradable, caractérisée en ce qu'une pièce intermédiaire (63) est insérée au moins partiellement entre la partie de support (61) de la pièce fixe (70) et la pièce d'usure (62), la pièce intermédiaire (63) présentant un coefficient de dilatation thermique supérieur à celui de la partie de support (61).
2. 2. Partie fixe selon la revendication 1, caractérisée en ce que le coefficient de dilatation thermique de la pièce d'usure (62) est supérieur ou égal à celui de la pièce intermédiaire (63).
3. 3. Partie fixe selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que la pièce intermédiaire (63) est réalisée en un matériau choisi parmi les alliages titane-aluminium.
4. 4. Partie fixe selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie de support (61) comporte un logement (64) pour recevoir la pièce intermédiaire (63).
5. 5. Partie fixe selon la revendication 4, caractérisée en ce que le logement (64) est formé pardeux montants parallèles entre eux de la partie de support (61), entre lesquels est placée la pièce intermédiaire (63).
6. 6. Dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe (60) pour une turbomachine (1), caractérisé en ce qu'il comporte : - une pièce tournante (71) sur laquelle sont montées des léchettes (72), - une partie fixe (80) par rapport à la pièce tournante (71) selon l'une quelconque des revendications précédentes, la pièce d'usure (62) étant montée sur la partie de support (61) de la pièce fixe (70) en regard des léchettes (72).
7. 7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les léchettes (72) comportent des lames circonférentielles perpendiculaires à l'axe de rotation (X) de la pièce tournante (71) avec un bord libre effilé et disposées parallèlement entre elles.
8. 8. Turbomachine (1) caractérisée en ce qu'elle comporte une partie fixe (80) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 ou un dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe (60) selon la revendication 6 ou 7.
9. 9. Turbomachine selon la revendication 8, caractérisée en ce qu'elle comporte un doublet d'hélices (32, 36) contrarotatives non carénées.
10. 10. Turbomachine selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que la partie fixe (80) ou le dispositif de joint d'étanchéité à labyrinthe (60) est positionné(e) de sorte à assurer, au moins partiellement, l'étanchéité entre les nacelles tournantes des deux hélices (32, 36) contrarotatives non carénées.