INTRODUCTION [0001] La création d'un modèle numérique du sous-sol est utile pour de nombreux processus relatifs à l'exploration et à la production de ressources naturelles (estimation des réserves en place, forage de puits, prévisions de production, etc.). Des grilles ou des maillages constituent des composants de tels modèles numériques. Ils correspondent à la discrétisation du volume d'intérêt en éléments élémentaires (cellules ou blocs de grille) qui sont associés à un ensemble de propriétés (par exemple, porosité, type de roche, etc.). Ces grilles sont traditionnellement utilisées en tant que support numérique d'algorithmes d'interpolation et pour la simulation de processus physiques (flux de fluide, compactage de réservoir, etc.). La structure et la géométrie de grille peuvent être adaptées au processus simulé. Par exemple, des exigences de simulateurs modernes de flux par volumes finis peuvent inclure que toutes les cellules de grille doivent avoir six faces, qu'elles doivent être adressables par trois indices (on dit que la grille est structurée), et que la géométrie de grille doit être telle que les cellules ne croisent pas des failles géologiques et des horizons. Cela implique que la grille soit correctement décalée par rapport aux failles géologiques. La construction de telles grilles dans des domaines où la topologie du réseau de failles est complexe (nombreuses intersections en forme de X et de Y) est souvent très complexe, et reste un domaine actif de recherche. [0002] Des modes de réalisation de l'invention divulgués ci-après comprennent un processus et un procédé de construction de grilles adaptées à la représentation de structures géographiques dans des logiciels de modélisation géologique et dans des simulateurs de flux par volumes finis. Un mode de réalisation d'une solution proposée permet de construire de telles grilles indépendamment de la - 2 - topologie du réseau de failles, et peut être entièrement automatisé avec efficacité. De plus, la technique proposée minimise la distorsion des cellules de grille, tient compte de la géométrie des horizons et des failles et tend à créer des cellules les plus orthogonales possibles dans la plupart des parties de la grille, ce qui constitue une qualité recherchée par les simulateurs de flux par différences finies. Enfin, les grilles produites peuvent être représentées en utilisant des formats informatisés actuels (chaque cellule de grille est associée à un indice unique [I, J, K], l'indice K étant traditionnellement associé à la stratification géologique) et elles ne nécessitent pas de modification des simulateurs ou des modélisateurs en cours d'utilisation. CONTEXTE [0003] Il existe actuellement trois familles principales de techniques pour créer des grilles de structures de failles conformes aux horizons géologiques. [0004] La première technique [1] est basée sur l'extrusion d'une grille de surface. Une grille (de topologie) bidimensionnelle conforme au (et coupée par le) réseau de failles est d'abord construite. Ensuite, la grille tridimensionnelle est créée en dupliquant plusieurs fois cette grille de base et en l'adaptant à la géométrie d'horizon le long de lignes de coordonnées linéaires ou incurvées dont la trajectoire est calculée de manière à ne pas croiser le réseau de failles (figure 1). Cette famille de procédés se décline d'après les manières de créer la grille de base, les manières de définir et de calculer la trajectoire de ligne de coordonnées, et les algorithmes utilisés pour répartir les noeuds de grille le long des lignes de coordonnées. Les principaux inconvénients de ce procédé sont les suivants : - 3 -- a) il n'est pas toujours possible de concevoir des lignes de coordonnées allant de la base jusqu'au sommet de la grille sans croiser une faille ; b) le procédé ne permet pas de minimiser efficacement la distorsion des cellules de grille (la distorsion étant définie comme une mesure de la distance jusqu'à des géométries purement orthogonales). [0005] Une autre technique consiste à créer d'abord une grille tridimensionnelle (sans faille) conforme aux surfaces d'horizon puis à rastériser les failles à l'intérieur de la grille (l'action de rastérisation correspondant à la recherche de l'ensemble de facettes de cellules correspondant le mieux aux surfaces de failles et la « décousure » de la grille le long de ces facettes). Plusieurs algorithmes permettent de construire la grille tridimensionnelle initiale et de rastériser la faille, mais, comme dans tout processus de rastérisation, l'idée principale de ce processus de rastérisation est généralement de calculer un ensemble de bords du dual topologique de la grille qui sont en intersection avec les objets à rastériser (ici, les failles). La stratification précise de la grille et les modifications mineures de géométrie et de topologie sont souvent effectuées après l'étape de rastérisation. Ce procédé présente trois inconvénients fondamentaux : a) les facettes de grille représentant les failles constituent souvent une mauvaise approximation de la géométrie des surfaces de failles initiales. L'opération de rastérisation consiste en fait à créer une représentation en marches d'escalier (en zigzag) des surfaces de failles (figure 2). Cela constitue un problème majeur dans deux cas : (1) lorsque des propriétés pétrophysiques, susceptibles d'affecter des simulations de flux, doivent être associées aux - 4 - surfaces de failles (comme celles concernant la perméabilité des failles) et (2) lorsque des puits croisent les failles, puisque les emplacements des intersections avec les failles ne sont pas représentés avec précision. Une solution bien connue à ce problème consiste à « insérer » les noeuds de grille correspondant aux failles dans la géométrie réelle des surfaces de failles [2]. En dehors des problèmes inhérents au processus d'insertion (il doit préserver le polyèdre convexe pour respecter les exigences des simulateurs numériques), cette technique ne surmonte pas les limitations liées au processus en marches d'escalier susmentionné. b) La géométrie de grille est soumise à des contraintes contradictoires : d'une part, les marches d'escalier situées des deux côtés des failles doivent avoir la même géométrie (il ne doit pas y avoir de chevauchement ou d'espacement) ; d'autre part, la stratification de la grille doit suivre les surfaces géologiques dans lesquelles la géométrie est contrainte par des données sismiques ou des données de puits. Le déplacement de faille est souvent tel que le décalage entre les deux côtés de la faille ne correspond pas à un nombre entier de cellules dans la direction K de la grille. Il est alors nécessaire de créer des distorsions dans le voisinage de la faille, en étirant, en compressant ou en fusionnant des cellules de grille verticalement, et/ou en déplaçant artificiellement des horizons. Il y a donc une dégradation obligatoire de la qualité de grille et/ou de la précision de modèle [3]. c) Il est en fait impossible de préserver l'indexage IJK approprié des cellules de grille à travers le processus de rastérisation. Pour éviter la création d'espacements et de chevauchements dans l'espace IJK, - 5 - il faut ajouter des cellules au-dessus ou en-dessous de la grille normale ou entre des blocs de failles. Par conséquent, certaines cellules doivent être marquées comme étant « inactives » parce qu'elles ne correspondent pas à un volume réel dans l'espace physique. Ces incohérences d'indexage nuisent à l'exécution d'algorithmes d'interpolation géostatistique (comme le krigeage) sur la grille, puisque les informations de voisinage de cellules sont traditionnellement déduites des indices IJK des cellules [4]. [0006] Enfin, une troisième technique, décrite dans [5], consiste à créer d'abord une grille aréolaire extrudée (construite par exemple à partir d'un motif cartésien purement régulier), chaque cellule (I, J) de la grille aréolaire correspondant à une « pile de cellules » de la grille de volume, puis à couper les « piles » créées par le réseau de failles, et à couper les « sous-piles » créées par des surfaces d'horizons de failles, à affiner verticalement les sous-piles coupées en cellules de grille et enfin à associer un indice I, J, K unique à chacune des cellules. Ce processus crée des cellules distordues (avec des faces qui sont loin d'être orthogonales), lorsque des horizons sont loin d'être horizontaux, et des cellules dégénérées (de petit volume). Il implique également des approximations géométriques lorsqu'une pile est en intersection partielle avec une faille et il nécessite d'ajouter des cellules inutiles ou un épaississement/amincissement irréaliste des cellules pour tenir compte des déplacements de failles. En outre, ce procédé ne peut pas tenir compte de manière appropriée des structures géologiques déformées tels que les plis retournés. - 6 - [0007] Des modes de réalisation de la présente divulgation peuvent être basés sur un principe différent, et peuvent surmonter toutes les limitations susmentionnées. [0008] Des modes de réalisation de la présente divulgation portent sur la génération de grilles pouvant être exploitées par des modélisateurs géologiques ou des simulateurs de flux d'après l'existence d'un indexage I, J, K approprié. Les procédés existants de construction partielle ou intégrale de grilles non structurées 3D ou 2,5D ne sont pas abordés en détail dans les présentes. RESUME DE L'INVENTION [0009] Des modes de réalisation de l'invention divulgués dans les présentes permettent de construire des grilles structurées (indexées IJK) dans des réservoirs de failles et de plis de structures complexes. Sans nuire à la généralité, la même technique peut être utilisée pour construire n'importe quel type de grilles non structurées de failles. Un mode de réalisation peut comprendre six éléments (figures 3 et 4) : (1) La définition d'un Volume d'Intérêt (VOI), renfermant une portion d'espace contenant des interfaces géologiques comme des horizons, des failles et/ou des non-conformités. (2) La création d'un espace de calcul associant chaque point du VOI à un point dans un espace dans lequel un ensemble arbitraire d'horizons conformables est dépourvu de failles et de plis. (3) La construction d'une grille 3D sans faille (structurée ou non structurée) dans l'espace de calcul précédemment créé. - 7 - (4) La rastérisation (« la représentation en marches d'escalier ») des surfaces de failles, transférées de l'espace réel dans l'espace de calcul, dans cette grille sans faille. (5) Facultativement, une modification locale de la cartographie calculée à (2) pour minimiser les distorsions introduites au cours du processus d'insertion. (6) La projection (insertion) de noeuds de grille appartenant à des faces de cellules déconnectées sur les plans de failles qui ont été rastérisés dans la grille. (7) La transformation de l'espace de calcul dans l'espace initial en utilisant la cartographie inversée (de l'espace de calcul dans l'espace réel) calculée à l'étape (2). [0010] La clé du processus consiste à (1) effectuer la représentation en marches d'escalier dans un espace de calcul dans lequel le déplacement de faille a été annulé, ce qui évite les écarts entre les déplacements de failles observés et les épaisseurs de cellules, et (2) insérer (projeter) les points sur les plans de failles avant de reconvertir le modèle dans l'espace réel, de sorte que les noeuds de grille correspondant à la faille soient cartographiés à l'emplacement adéquat dans l'espace réel, du bon côté des failles. Description détaillée de l'invention comprenant des exemples et des dessins [0011] Les modes de réalisation de l'invention vont être décrits ci-après étape par étape. - 8 - [0012] (1) La définition d'un Volume d'Intérêt (VOI), renfermant une partie de l'espace contenant des interfaces géologiques tels que des horizons, des failles et/ou des non-conformités. [0013] Bien que pour des raisons pratiques, dans certains modes de réalisation, la zone d'intérêt puisse être définie par un polygone fermé, des limites verticales étant spécifiées en tant que valeurs de profondeur arbitraires ou en tant que surfaces géologiques (frontières de couche), n'importe quel polyèdre 3D fermé ou n'importe quelle union de polyèdres fermés disjoints peut être utilisé pour définir le volume d'intérêt. Des surfaces de failles peuvent par exemple être utilisées pour limiter l'étendue latérale du volume d'intérêt. [0014] (2) La création d'un espace de calcul associant chaque point du VOI à un point dans un espace dans lequel un ensemble arbitraire d'horizons conformables est dépourvu de failles et de plis. [0015] Une fois défini, le volume d'intérêt peut être représenté par une surface maillée. Un maillage de volume 3D partiellement ou entièrement non structuré, se conformant aux surfaces de failles et d'horizons et remplissant ce volume d'intérêt, peut ensuite être créé (cf. par exemple [6]). Le maillage de volume doit être déconnecté le long des surfaces de failles et de non-conformités, de sorte que chaque surface de faille soit représentée par deux ensembles distincts de polygones déconnectés (un de chaque côté de la faille) avec ou sans coïncidence géométrique. [0016] Un espace de calcul dans lequel toutes les surfaces d'horizons conformables sont aplaties et sans faille peut ensuite être calculé (cf. figures 5 et 6). Bien que des sommets du maillage de volume créé dans l'espace 3D - 9 - réel soient localisés au moyen de leurs coordonnées (x, y, z), cet espace de calcul est représenté par un deuxième ensemble de coordonnées (a, b, c) également défini à ces sommets. Ces coordonnées (a, b, c) peuvent être obtenues soit par simulation mécanique de l'aplatissement de la structure [7] soit par interpolation numérique d'une trame (a, b, c) de telle manière que les horizons conformables définis à l'intérieur du volume correspondent à des surfaces iso-c [8]. Dans ce dernier cas, les gradients de a et b sont contraints pour être approximativement orthogonaux entre eux au cours de l'interpolation. [0017] Dans cet espace de calcul, chacun de ces horizons peut donc être représenté par une zone de surface continue plane et plate. Une autre spécificité d'un tel espace de calcul est que la déformation globale entre l'espace réel et l'espace de calcul doit être minimisé. La connaissance des coordonnées (x, y, z) et (a, b, c) à chaque sommet du maillage de volume permet de transférer n'importe quel point géométrique situé dans le VOI de l'espace réel dans cet espace de calcul, et réciproquement de cartographier des points de cet espace de calcul dans l'espace réel, par interpolation des coordonnées (x, y, z) et (a, b, c) dans chaque élément du maillage. En particulier, cela permet de convertir la géométrie de n'importe quelle faille située partiellement ou entièrement dans le VOI de l'espace réel dans l'espace de calcul. [0018] Il convient néanmoins de remarquer que, bien que tous les points du VOI doivent avoir une contrepartie dans l'espace de calcul, certains points de l'espace de calcul n'ont pas forcément une contrepartie dans l'espace réel (par exemple ceux correspondant à des sédiments érodés ou non déposés). La transformation de (x, y, z) en (a, b, c) peut donc être représentée soit par un champ scalaire (a, b, c) soit par un champ vectoriel, chacun d'eux étant - 10 - discontinu au travers des surfaces de failles et de non-conformités. [0019] (3) La construction d'une grille structurée 3D sans faille dans l'espace de calcul précédemment créé. [0020] L'étendue aréolaire de la grille est définie de manière à comprendre au moins toute l'étendue aréolaire du VOI 3D une fois qu'il a été converti dans l'espace de calcul. Dans l'espace de calcul, la grille 3D se compose de couches planes d'épaisseur constante et des horizons aplatis sont incorporés sous forme de frontière entre des cellules dans ce processus. Le nombre de cellules entre chaque horizon aplati peut être défini de manière arbitraire. [0021] Un exemple commun de grille pouvant être construite dans un tel espace est une grille cartésienne qui est régulièrement espacée de manière aréolaire tout en étant irrégulièrement espacée verticalement (cf. figure 7), afin de représenter avec précision la variabilité de propriétés pétrophysiques à travers des couches géologiques. Si une grille structurée (indexée IJK) est construite à cette étape, l'indexage des cellules de grille est préservé dans tout le processus. N'importe quel type de grille non structurée ou irrégulière sans faille peut également être construite à cette étape, sans perte de généralité. [0022] (4) La rastérisation des surfaces de failles, transférées de l'espace réel dans l'espace de calcul, dans cette grille sans faille. [0023] Dans cet espace de calcul aplati, les failles ne sont pas censées avoir de décalage. Le processus de rastérisation peut donc se composer simplement d'une « décousure » (déconnexion) topologique de la grille le long de faces de cellules dont les bords doubles correspondants sont en intersection avec les surfaces de failles. Le terme « bord double » fait ici référence au segment reliant les centres des deux cellules séparées par la face considérée. Les faces de cellules déconnectées et les noeuds de grille déconnectés sont respectivement appelés ci-après des « faces divisées » et des « noeuds divisés ». Dans le cas où la grille est indexée IJK, les noeuds divisés partagent le même indexage de noeud tout en ayant des coordonnées géométriques indépendantes. [0024] En outre, une propriété « d'asymétrie », enregistrant la localisation des noeuds de grille divisés par rapport à la surface de faille, est enregistrée au cours de ce processus. Le maillage final contient autant de propriétés d'asymétrie qu'il y a de failles dans le modèle. [0025] Dans le cas où la grille initiale n'est pas alignée avec des frontières du volume d'intérêt, ces frontières sont également rastérisées à cette étape. Les points ou les cellules situés à l'extérieur du VOI sont marqués comme étant inactifs pour le reste du processus. [0026] (5) Facultativement, une modification locale de la cartographie calculée à (2) pour minimiser les distorsions introduites au cours du processus d'insertion suivant. [0027] L'objet de cette opération consiste à s'assurer que les intersections entre les failles et la grille dans l'espace de calcul se situent le plus possible aux emplacements des noeuds de la grille. Pour minimiser la quantité de déplacement latéral des noeuds de grille pendant le processus d'insertion, ces modifications locales ne doivent concerner que les parties des surfaces de failles dans lesquelles un angle d'affaissement est localement supérieur à 45 degrés (par exemple, plus près de l'horizontale que de la verticale). - 12 - [0028] Deux types de modifications locales peuvent être envisagés pour minimiser les distorsions introduites par le processus d'insertion : la géométrie des surfaces de faille peut être modifiée dans l'espace réel (initial) de manière à minimiser les distorsions tout en préservant la stratification d'échelle fine d'origine de la grille ; OU leur géométrie peut être modifiée dans l'espace de calcul aplati de manière à minimiser les distorsions tout en préservant la géométrie d'origine des failles dans l'espace réel, mais au prix d'une déformation mineure de la stratification d'échelle fine de la grille. [0029] La solution retenue peut dépendre de l'importance relative de l'hétérogénéité verticale des propriétés pétrophysiques et de la transmissibilité de failles. [0030] A cet effet, après que la transformation initiale a été calculée (2) et que les noeuds divisés ont été identifiés (4), il est calculé une deuxième transformation dans laquelle les surfaces de failles sont attirées par les noeuds divisés les plus proches, dans l'espace réel ou déformé. Au cours de cette transformation, les horizons qui ont été aplatis et dépourvus de failles à l'étape (2) peuvent être contraints à conserver leur géométrie dans l'espace dans lequel la transformation est effectuée. Ces déformations locales sont calculées de manière incrémentielle, sur la base de la topologie du réseau de failles discrétisée dans la grille : - 13 - a Les points d'intersection correspondant aux intersections entre plus de deux failles sont déplacés d'abord à l'emplacement des noeuds divisés correspondant à ces intersections. Le reste du modèle est déformé de manière à minimiser la déformation totale. b - Les lignes d'intersection correspondant à l'intersection entre deux failles (c'est-à-dire situées sur une ligne d'intersection) sont déplacées de manière à traverser l'emplacement des noeuds divisés correspondant à ces intersections. Une mise en oeuvre possible consiste à calculer la projection orthogonale des noeuds divisés sur la ligne d'intersection faille-faille correspondante, à calculer les coordonnées barycentriques des points de projection dans le segment de cette ligne contenant le point et à formuler la contrainte « d'attraction » sous forme d'une combinaison linéaire de déplacements sur les deux noeuds situés aux extrémités de ce segment. Au cours de cette étape, les points d'intersection qui ont été déplacés à la sous-étape 5-a sont fixes. c - Les points de failles ne correspondant pas à une intersection avec d'autres failles similairement, de sorte que les failles noeuds de grille dans l'espace de calcul, points et les lignes qui ont été déplacés sont fixes. sont déplacés traversent les alors que les à 5-a et à 5 -b [0031] A la fin de ce processus, la cartographie entre l'espace réel et l'espace de calcul établie à l'étape (2) du processus peut être mise à jour en ajoutant l'incrément de déformation calculé à l'étape (5). La cartographie finale est donc établie entre l'espace réel et un espace dans lequel : les horizons sont aplatis et dépourvus de failles, et - 14 - les parties horizontales des surfaces de failles traversent les noeuds de la grille construite dans l'espace de calcul. [0032] (6) Les noeuds de grille appartenant à des faces de cellules déconnectées sont ensuite insérés (projetés) sur les plans de failles qui ont été rastérisés dans la grille. [0033] Dans un mode de réalisation, chaque fois que l'affaissement de faille dépasse 45 degrés, la direction d'insertion est dans le plan horizontal. Si l'affaissement de faille dépasse 45 degrés, la direction d'insertion est verticale. La direction de projection peut en outre être calculée afin de minimiser les déplacements de noeuds projetés tout en s'assurant qu'il ne soit pas créé d'espacement ou de chevauchement significatif au cours du déplacement des noeuds de grille (c'est-à-dire que chaque noeud reste dans sa cellule de Voronoï 2D - horizontale si le noeud est déplacé horizontalement, vertical si le noeud est déplacé verticalement). [0034] Par conséquent, après l'opération de projection, les failles peuvent être représentées par un ensemble lisse de faces de cellules connectées, en approximant étroitement la géométrie des surfaces d'entrée, dans la grille. L'altitude des couches de grille (dans l'espace de calcul) n'est modifiée qu'à proximité de surfaces de failles ou de non-conformités pratiquement horizontales. [0035] (7) Tous les noeuds de grille sont ramenés dans l'espace initial, en utilisant la transformation inverse calculée à l'étape (2). [0036] La propriété « d'asymétrie » définie à l'étape (4) de l'algorithme est utilisée pour cartographier des noeuds insérés et divisés sur le côté correct de la faille. - 15 - [0037] Références: [1] « Three dimensional geological model construction », brevet US 7 248 259, mars 2007, Nils Fremming. [2] « Smoothing of stair-stepped geometry in grids », demande de brevet 94.0270, R. Asbury et J. Morris. [3] « Partitioning algorithm for building a stratigraphic grid », demande de brevet US 2008/0 243 454 Al, mars 2007, Jean-Laurent Mallet. [4] « Numerical Earth Models », EAGE Publications BV, 2008, Jean-Laurent Mallet. [5] « Method and apparatus for modeling multimensional, heterogeneous structures by computer », demande de brevet EP 1 533 754 Al, mai 2005, Robert Hartman. [6] « Génération de maillages non structurels tridimensionnels pour la simulation des phénomènes physiques en géosciences », thèse de doctorat, François Lepage, octobre 2003, Nancy, France. [7] « Method for building a depositional space corresponding to a geological domain », demande de brevet US 2001/0 106 507 Al, octobre 2009, François Lepage. [8] « Space-Time Mathematical Framework for Sedimentary Geology », Mathematical Geology, Volume 36, Number 1, pp132, Jean-Laurent Mallet. [0038] Système informatique pour système d'application aux champs de pétrole [0039] Les figures 8 à 13 sont réservées. - 16 - [0040] La figure 14 représente un système 1400 qui peut être utilisé pour exécuter un logiciel contenant des instructions pour mettre en oeuvre des modes de réalisation exemplaires selon la présente divulgation. Le système 1400 de la figure 14 peut comprendre une puce 1410 qui comprend un groupe de commande de mémoire et de coeur 1420 et un concentrateur de contrôleurs d'entrée/sortie 1450 qui échangent des informations (par exemple, des données, des signaux, des commandes, etc.) par le biais d'une interface de gestion directe (par exemple, une DMI, une interface de puce à puce) 1442 ou d'un contrôleur de liaison 1444. Le groupe de commande de mémoire et de coeur 1420 comprend un ou plusieurs processeurs 1422 (par exemple, chacun avec un ou plusieurs coeurs) et un concentrateur de contrôleurs de mémoire 1426 qui échangent des informations par le biais d'un bus frontal (FSB) 1424 (par exemple, facultativement dans une architecture intégrée). Le concentrateur de contrôleurs de mémoire 1426 est en interface avec la mémoire 1440 (par exemple, la « mémoire de système » RAM). Le concentrateur de contrôleurs de mémoire 1426 comprend en outre une interface d'affichage 1432 pour un dispositif d'affichage 1492. Le concentrateur de contrôleur de mémoire 1426 comprend en outre une interface PCI-express (PCI-E) 1434 (par exemple, pour la prise en charge graphique). [0041] Sur la figure 14, le concentrateur de contrôleurs d'entrée/sortie 1450 comprend une interface SATA 1452 (par exemple, pour disques durs HDD, SDD, etc., 1482), une interface PCI-E 1454 (par exemple, pour des connexions sans fil 1484), une interface USB 1456 (par exemple, pour des périphériques d'entrée 1486 comme des claviers, des souris, des appareils photo, des téléphones, des périphériques de stockage, etc.), une interface de réseau 1458 (par exemple, LAN), une interface LPC 1462 (par exemple, pour ROM, entrée/sortie, autre mémoire), une interface audio 1464 (par exemple, pour des haut-parleurs 1494), une interface - 17 - de bus de gestion de système 1466 (par exemple, SM/I2C, etc.), et un flash 1468 (par exemple, pour BIOS). Le concentrateur de contrôleurs d'entrée/sortie 1450 peut comprendre la prise en charge d'Ethernet gigabit. [0042] Le système 1400, à la mise sous tension, peut être configuré pour exécuter un code d'amorçage de BIOS, puis traiter des données sous le contrôle d'un ou plusieurs systèmes d'exploitation et logiciels d'application (par exemple, stockés dans la mémoire 1440). Un système d'exploitation peut être stocké dans n'importe lequel d'une diversité d'emplacements. Un dispositif peut comprendre plus ou moins de caractéristiques que ce qui est représenté dans le système exemplaire 1400 de la figure 14. CONCLUSION Bien que divers procédés, dispositifs, systèmes, etc. aient été décrits dans un langage spécifique à des caractéristiques structurelles et/ou à des actes méthodologiques, il faut comprendre que l'objet défini dans les revendications annexées n'est pas forcément limité aux caractéristiques ou aux actes spécifiques décrits. Au lieu de cela, les caractéristiques et actes spécifiques sont divulgués en tant qu'exemples de formes de mise en oeuvre des procédés, dispositifs, systèmes, etc. revendiqués.