910 IPSP 1 DISPOSITIF DE SEMELLE DE CHAUSSURE ET CHAUSSURE COMPRENANT UN TEL DISPOSITIF DE SEMELLE La présente invention concerne un dispositif de semelle de chaussure et une chaussure comprenant ce dispositif de semelle. On connaît déjà, notamment du modèle d'utilité espagnol ES 1 041 101, une semelle pour chaussure présentant une encoche longitudinale. L'encoche longitudinale sépare une portion arrière supérieure et une portion arrière inférieure de la semelle pour chaussure. Du fait de la présence de l'encoche longitudinale, la semelle est susceptible de se plier de manière que la portion arrière supérieure se rapproche ou s'écarte de la portion arrière inférieure. Une lame métallique pliée en V est disposée dans l'encoche entre la portion arrière supérieure et à la portion arrière inférieure de la semelle. Le modèle d'utilité espagnol ES 1 036 287 décrit une semelle de chaussure similaire où la lame métallique est remplacée par un ressort hélicoïdal. En outre, la semelle selon ES 1 036 287 est constituée de deux châssis superposés qui sont fixés l'un à l'autre au niveau d'une portion avant. Ces semelles ne permettent cependant pas d'améliorer efficacement le confort des porteurs.
Le but de l'invention est donc de proposer une semelle et une chaussure comportant cette semelle présentant un confort amélioré par rapport à l'art antérieur. A cette fin, l'invention propose un dispositif de semelle de chaussure comprenant deux châssis superposés, articulés l'un par rapport à l'autre. De préférence, le dispositif de semelle de chaussure présente une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison : - le dispositif de semelle comprend des moyens d'amortissement des mouvements, notamment des pivotements, des châssis l'un par rapport à l'autre ; - les moyens d'amortissement comprennent deux morceaux de matériaux élastiques interposés entre les deux châssis superposés ; - les morceaux de matériaux élastiques sont reçus dans des logements complémentaires creusés dans au moins l'un des deux châssis, de préférence dans les deux châssis ; - les deux châssis sont articulés au niveau d'un point d'articulation disposé entre les deux morceaux de matériau élastique ; - les deux châssis sont articulés au moyen d'une pièce formant deux cylindres, chaque cylindre étant reçu dans une rainure complémentaire formée dans R:132900\32910 IPS1:1132910-110830-dde tq déposée.DOC 1/10 30/08/2011 3:51 910 IPSP 2 chacun des deux châssis, au moins l'un des deux cylindres étant de section circulaire ; - la pièce formant deux cylindres est en matériau élastique ; - la pièce formant deux cylindres forme en outre une languette de matériau élastique entre les deux cylindres ; - un premier des deux châssis présente une saillie cylindrique de section circulaire et l'autre châssis présente une rainure complémentaire à la saillie cylindrique du premier châssis, pour permettre l'articulation des deux châssis l'un par rapport à l'autre ; - des patins sont fixés sur l'un des deux châssis ; - une première de confort est fixée sur l'un des deux châssis, distinct, le cas échéant, du châssis sur lequel sont fixés les patins. L'invention vise également une chaussure comprenant : - un dispositif de semelle tel que décrit ci-avant dans toutes ses combinaisons, - une tige de chaussure, et - des moyens de fixation de la tige de chaussure sur le dispositif de semelle. De préférence, les moyens de fixation de la tige sur le dispositif de semelle sont détachables, de préférence manuellement. De manière préférée, les moyens de fixation de la tige sur le dispositif de semelle comprennent des vis, de préférence des vis quart de tour. De préférence, une plaque est fixée sur l'un des deux châssis, la plaque présentant des trous adaptés à recevoir les vis. L'invention se rapporte également à un ensemble prêt à monter comprenant : - un premier et un deuxième châssis, - des moyens d'articulation du premier châssis par rapport au deuxième châssis lorsque les deux châssis sont superposés, - des moyens d'amortissement des mouvements des châssis l'un par rapport à l'autre, - une tige de chaussure, et - des moyens de fixation de la tige de chaussure sur l'un des premier et deuxième châssis. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit de modes de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemple uniquement et en références aux dessins sur lesquels : - La Figure 1 représente schématiquement une vue en coupe d'une chaussure. - La Figure 2 représente schématiquement un exemple dispositif de semelle pour chaussure pouvant être mis en oeuvre dans la chaussure de la figure 1. R:132900\32910 IPS1:1132910-110830-dde tq déposée.DOC 2/10 30/08/2011 3:51 910 IPSP 3 - La Figure 3 représente schématiquement un détail d'un exemple de dispositif de semelle pour chaussure pouvant être mis en oeuvre dans la chaussure de la figure 1. - La Figure 4 représente schématiquement un détail de la fixation d'une tige de chaussure sur le dispositif de semelle de chaussure représenté partiellement à la figure 3. La figure 1 illustre une chaussure 10 présentant un dispositif de semelle de chaussure 12 et une tige de chaussure 9. Tel qu'illustré sur cette figure 1, le dispositif de semelle 12 comporte deux châssis 1, 2, à savoir un châssis inférieur 1 et un châssis supérieur 2. Les deux châssis 1 et 2 sont superposés. C'est-à-dire que lorsque la chaussure 10 est portée, le châssis supérieur 2 est disposé au dessus du châssis inférieur 1. Les deux châssis 1, 2 sont sensiblement de la même longueur. Des patins 7, 8 peuvent, de manière classique, être fixés sur le châssis inférieur 1. Ces patins 7, 8 sont des pièces d'usure, qui peuvent être remplacées une fois usées, pour allonger la durée de vie de la chaussure 10. Les patins 7, 8 peuvent également avoir une fonction antidérapante. Les patins 7, 8 sont formés par des pièces rapportées et fixées sur le dessous du châssis inférieur 1. Ces patins 7, 8 peuvent notamment être en caoutchouc naturel ou synthétique. Les patins 7, 8 peuvent être collés sous le châssis inférieur 1. Selon un mode de réalisation préféré, les patins sont fixés sous le châssis inférieur 1 au moyen de pions solidaires des patins et reçus serré dans des trous de forme complémentaire formée sous le châssis inférieur 1. Par ailleurs, une première de confort 6 peut être fixée sur le châssis supérieur 2. Les deux châssis inférieur 1 et supérieur 2 sont réalisés en tout type de matériau connu de l'homme du métier comme convenant à la fabrication d'une semelle classique Ainsi, les châssis inférieur 1 et supérieur 2 peuvent notamment être réalisés en bois ou ses dérivés agglomérés, en métal comme l'aluminium ou autres alliages légers, en matériau plastique, en résine ou en matériau à base de fibres compressées. Ces matériaux présentent une rigidité permettant d'assurer un bon maintien du pied et une bonne stabilité du porteur de la chaussure munie du dispositif de semelle. Le choix d'un matériau plastique permet de réaliser les deux châssis inférieur et supérieur par moulage. Selon un autre mode de réalisation, le châssis supérieur 2 est réalisé en métal, par emboutissage. Le châssis supérieur 2 présente dans ce cas une épaisseur de l'ordre de quelques dixièmes de millimètres, notamment une épaisseur comprise entre 4 et 5 dixièmes de millimètres. Un tel châssis 2 présente une grande légèreté, une bonne rigidité et une grande facilité de montage. R:132900\32910 IPS1:1132910-110830-dde tq déposée.DOC 3/10 30/08/2011 3:51 910 IPSP 4 Les deux châssis inférieur 1 et supérieur 2 sont en outre articulés l'un part rapport à l'autre Ainsi, le châssis supérieur 2 présente au moins un degré de liberté en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de la figure 1 par rapport au châssis inférieur 1.
Ce montage articulé des deux châssis 1, 2 l'un par rapport à l'autre permet d'améliorer le confort de l'utilisateur, tout en assurant une fonction d'élévation du porteur. En effet, en mettant son poids vers l'avant, l'arrière du châssis supérieur se trouve élever, assurant au porteur le même effet qu'un talon, par exemple. Le poids d'un tel dispositif de semelle est par ailleurs réduit par rapport à une semelle compensée classique, qui est pleine. En outre, le degré de liberté entre le châssis inférieur 1 et le châssis supérieur 2 permet au châssis supérieur 2 de rester au contact du pied de la personne qui porte la chaussure 10 durant la marche. L'articulation des châssis 1, 2 est réalisée dans l'exemple de la figure 1, au moyen d'une pièce 5. La pièce 5 forme deux cylindres 51, 52. Le cylindre 51 est reçu dans une rainure complémentaire 11 formée dans le châssis inférieur 1. Le cylindre 52 est reçu dans une rainure complémentaire 21. Sur la figure 1, les deux cylindres 51, 52 sont de section circulaire pour assurer l'articulation du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1. Il est à noter cependant qu'on entend par cylindre une surface définie par une courbe fermée et une direction d'extension Ainsi, un cylindre est a priori de section quelconque. Or, il suffit a priori que l'un des deux cylindres 51, 52 soit de section circulaire pour assurer l'articulation du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1. La forme cylindrique permet en outre un montage aisée du la pièce 5 dans les deux rainures 11, 21 par translation depuis un côté des deux châssis. La pièce 5 est de préférence réalisée en gomme synthétique ou en caoutchouc naturel pour permettre un amorti dans le mouvement des deux châssis l'un par rapport à l'autre. Dans ce cas, la pièce 5 peut, en variante illustrée sur la figure 2, également former une languette 53 disposée entre le châssis inférieur 1 et le châssis supérieur 2, afin d'améliorer l'amorti procuré par cette pièce 5 entre les deux châssis 1, 2. Pour limiter le débattement du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1, il est prévu dans l'exemple de la figure 1 des moyens d'amortissement des mouvements, notamment des pivotements, des châssis l'un par rapport à l'autre. Sur l'exemple de la figure 1, ces moyens d'amortissement prennent la forme de deux morceaux de matériau élastique 3, 4 interposés entre le châssis inférieur 1 et le châssis supérieur 2. Le matériau élastique est par exemple de la gomme synthétique ou du R:132900\32910 IPS1:1132910-110830-dde tq déposée.DOC 4/10 30/08/2011 3:51 910 IPSP caoutchouc naturel. Bien entendu, d'autres moyens d'amortissement peuvent être mis en oeuvre comme par exemple des poches de fluide, notamment de fluide visqueux. Outre le fait de limiter le débattement du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1, les moyens d'amortissement des mouvements peuvent amortir le 5 pivotement du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1. Par exemple, lorsque le pied se pose sur le sol, les moyens d'amortissement - en l'espèce les morceaux de matériau élastique 3, 4 - amortissent le pivotement du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1. Ceci accroit encore le confort pour le porteur. Les deux morceaux de matériau élastique 3, 4 sont ici disposés de part et d'autre de l'articulation entre les châssis inférieur 1 et supérieur 2, afin de faciliter le montage du dispositif de semelle 12 et assurer le maintien en position des deux morceaux de matériau élastique, le débattement du châssis supérieur 2 par rapport au châssis inférieur 1 étant limité de part et d'autre par les morceaux de matériau élastique. Il est à noter ici qu'en choisissant des morceaux de matériau plastique 3, 4 de différentes tailles, il est possible de modifier la hauteur du talon du porteur et donc, il est possible de grandir plus ou moins le porteur de la chaussure 10. Pour assurer la position des morceaux de matériau élastique, ceux-ci sont reçus dans des logements de forme complémentaire qui sont ménagés dans le châssis inférieur 1 et/ou supérieur 2. Par suite, pour faciliter la fabrication du dispositif de semelle 12, les morceaux de matériau élastique 3, 4 ont une forme de boule et sont reçus dans des logements en forme de dômes ou de calottes sphériques. Il est à noter que le dispositif de semelle 12, tel que décrit précédemment présente l'avantage de pouvoir être monté/démonté sans outillage particulier. Ceci facilite le remplacement des éléments constitutifs de ce dispositif de semelle 12.
Pour le montage de ce dispositif de semelle 12, il suffit de glisser la pièce 5 dans les deux rainures adéquates du châssis inférieur 1 et supérieur 2. On met alors en place l'un des deux morceaux de matériau plastique, le cas échéant dans un logement de forme correspondante. Cette mise en place est facilitée par l'absence du deuxième morceau de matériau élastique, ce qui permet de faire pivoter les châssis inférieur 1 et supérieur 2 l'un vers l'autre, pour placer le deuxième morceau de matériau élastique. On exerce alors une force sur le châssis supérieur 2 et/ou sur le châssis inférieur 1, au niveau du morceau de matériau élastique qui a été mis en place, pour libérer un espace suffisant pour la mise en place du deuxième morceau de matériau élastique. Le montage du dispositif de semelle, peut se poursuivre par la fixation de la tige de chaussure 9 sur le dispositif de semelle 12 pour former une chaussure. Pour se faire, des moyens de fixation de la tige sur le dispositif de semelle sont mis en oeuvre. R:132900\32910 IPS1:1132910-110830-dde tq déposée.DOC 5/10 30/08/2011 3:51 910 IPSP 6 Ces moyens de fixation de la tige peuvent notamment consister en des agrafes, de la colle ou des clous. Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, les moyens de fixation de la tige sur le dispositif de semelle sont attachables et détachables, de préférence manuellement. Ceci permet en effet de monter une chaussure sans outillage particulier. En outre, ceci peut permettre de remplacer le dispositif de semelle et/ou la tige indépendamment l'un de l'autre. De tels moyens de fixation sont, par exemple, des boutons pressions, une fermeture éclair ou des laçages. Les figures 3 et 4 illustrent un exemple de moyens de fixation de la tige 9 sur le dispositif de semelle 12, plus particulièrement sur le châssis supérieur 2. Selon cet exemple, des plaques métalliques 101, 102, 103 sont fixées sur le châssis supérieur 2. En l'espèce, ces plaques métalliques 101, 102, 103 sont clouées sur le châssis supérieur 2, le châssis 102 étant réalisé en bois. Bien entendu, d'autres moyens de fixations des plaques 101, 102, 103 sur le châssis supérieur peuvent être envisagés comme par exemple de la colle. Les plaques 10, 102, 103 peuvent également être fixées par surmoulage du châssis supérieur 102, lorsque celui-ci est en matériau plastique, notamment en E.V.A. (Éthylène-acétate de vinyle). Les plaques 101, 102, 103 présentent des trous 104 qui sont placées en vis-à-vis de logements 105 formés dans le châssis supérieur 2. Les trous 104 sont adaptés à recevoir des vis 106. De préférence, les vis 106 sont des vis quart de tour pour permettre un montage et un démontage rapides. Ces vis quart de tour permettent de pincer des brides de la tige 9 entre la plaque métallique 103 et la tête de la vis 106. Une rondelle 107 peut être interposée entre la tête de la vis 106 et la tige 9 pour éviter un desserrage intempestif de la tige.
Bien entendu, la présente invention ne se limite pas aux modes de réalisations décrits ci-dessus à titre d'exemple. L'invention se rapporte au contraire à de nombreuses variantes de ces modes de réalisation, accessibles à l'homme de l'art. Par exemple, l'un des deux châssis du dispositif de semelle peut présenter une projection (ou saillie ou bourrelet) cylindrique de section circulaire ou présentant au moins une partie de section circulaire reçue dans un logement de forme complémentaire réalisée dans l'autre des deux châssis pour permettre l'articulation des deux châssis l'un par rapport à l'autre. L'invention se rapporte également à un ensemble prêt à monter (ou kit) comprenant les éléments nécessaires à la fabrication du dispositif de semelle tel que décrit ci-avant et à un ensemble prêt à monter comprenant les éléments nécessaires à la fabrication d'une chaussure comprenant un tel dispositif de semelle, une tige et des moyens de fixation de la tige sur le dispositif de semelle. R:132900\32910 IPS1:1132910-110830-dde tq déposée.DOC 6/10 30/08/2011 3:51 910 IPSP 7 Par ailleurs, il est à noter que la fixation de la tige à l'aide de moyens de fixation détachables peut être réalisée sur tout type de semelle, même si celle-ci ne présente pas la configuration décrite ci-avant en regard des figures 1 et 2. En d'autres termes, il est proposé une chaussure comprenant une semelle, une tige et des moyens de fixation de la tige sur la semelle qui sont détachables, de préférence manuellement, et sans connaissance particulière, pour permettre de remplacer la semelle et/ou la tige indépendamment l'un de l'autre. Les moyens de fixations sont cependant de préférence tels que décrits en regard des figures 3 et 4, où le châssis supérieur 2 est remplacé par une semelle, sur laquelle peut être fixée une première de confort et/ou un patin avant et/ou un patin arrière. 8:132900 132910 [PS17\32910 110830-dde tq déposée.DOC 7/10 30/08/2011 3:51