i La présente invention concerne un système et un procédé pour le tir de flèches sur cible. Elle trouve son application dans le domaine de l'archerie. Le tir à l'arc conventionnel nécessite un terrain de dimension conséquente équipé le cas échéant de systèmes de protection contre les dangers des flèches. Les distances de tir induisent un temps non négligeable pour le ramassage des flèches, lesquels, par ailleurs, présentent un danger certain pour les archers et pour les spectateurs. De plus, les blasons (c'est-à-dire des cibles fixes) sont rapidement abimés par l'impact des flèches. La présente invention permet de remédier en tout ou partie aux io inconvénients des pratiques de l'archerie traditionnelle. En particulier elle propose une nouvelle technique permettant de limiter la course des flèches et de raccourcir les distances que doit parcourir l'archer pour le ramassage des flèches. Un autre avantage de l'invention, dans un mode préférée de réalisation, 15 est d'éliminer fortement les risques d'accidents grâce à des flèches disposant d'un embout protecteur. D'autres buts et avantages apparaîtront au cours de la description qui suit d'un mode de réalisation de l'invention. Auparavant, il est indiqué que l'invention concerne un système pour le tir de flèches sur cibles comportant au 20 moins un dispositif de tir de flèches, au moins une cible et au moins une flèche, caractérisé par le fait qu'il comporte une paroi de réflexion et que la flèche comporte une portion de tête, la paroi de réflexion et la portion de tête étant configurées pour renvoyer la flèche en direction du dispositif de tir quand la portion de tête impacte la paroi de réflexion au lieu de la cible.
25 Dans des modes de réalisation avantageux mais optionnels qui peuvent être cumulés ou utilisés alternativement, le système est tel que : - la cible est configurée pour amortir plus un impact de la portion de tête que la paroi de réflexion. 30 - la paroi de réflexion est une paroi murale sensiblement verticale. - la portion de tête comporte un embout déformable élastiquement et des moyens de connexion à une tige de flèche. - l'embout est en une matière plastique souple. 2 - l'embout est en mousse polymère. - il comporte une machine de lancer de la au moins une cible, ladite machine étant configurée pour lancer la cible devant la paroi de réflexion relativement au dispositif de tir. s - la machine est configurée pour lancer la au moins une cible dans un plan vertical. - le plan vertical est plus proche de la paroi de réflexion que du dispositif de tir. - la paroi de réflexion et le plan vertical sont parallèles et espacés d'une io distance comprise entre 1 mètre et 3 mètres et dans lequel le dispositif de tir et le plan vertical sont espacés d'une distance comprise entre 7 mètres et 11 mètres. - la paroi de réflexion a une hauteur comprise entre 7 mètres et 12 mètres. ls - il est configuré pour que la flèche soit renvoyée à une distance comprise entre 500/0 et 850/0 de la distance entre la paroi de réflexion et le dispositif de tir lorsqu'elle impacte la paroi de réflexion. - la au moins une cible a une forme extérieure en portion de cylindre. L'invention concerne aussi un procédé de tir de flèche sur cible pour 20 archer comportant une étape de tir d'une flèche en direction d'une cible, caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes suivantes : - placement d'une paroi de réflexion dans une zone de tir autour de la cible ; - formation d'une portion de tête sur la flèche ; 25 - quand la flèche n'impacte pas la cible, renvoi de la flèche vers l'archer par rebond de la portion de tête sur la paroi de réflexion. Suivant des modes de réalisation préférés, ce procédé est tel que : - on renvoie la flèche à une distance comprise entre 500/0 et 850/0 de la distance entre la paroi de réflexion et l'archer. 30 - la cible est lancée préalablement à l'étape de tir de sorte à la faire évoluer devant la paroi de réflexion relativement à l'archer lors de l'étape de tir. - la cible est lancée à une hauteur supérieure à 2 mètres et inférieure à la hauteur de la paroi de réflexion.
3 L'invention sera mieux comprise au vu des planches de dessins situées en annexe, présentant un mode de réalisation préféré de l'invention et qui comprennent : - La figure 1 illustrant une phase de tir en direction d'une cible, en vue de s côté. - La figure 2 qui présente une flèche en cours de rebond sur une surface de réflexion, en direction d'un archer. - La figure 3 qui montre une flèche dans sa position de retour vers l'archer. io - La figure 4 qui schématise une flèche impactant une cible. - La figure 5 qui illustre la retombée d'une flèche après avoir touché la cible. - La figure 6 montrant en perspective un exemple de flèches utilisables. - La figure 7 qui présente un exemple de machines de lancer. ls Comme représenté en figure 1, le système selon l'invention permet à un archer 1 utilisant un dispositif de tir 2 de flèches 3 d'opérer une étape de tir sur une cible identifiée par le repère 5. Le dispositif de tir 2 peut être un arc de conception conventionnel ou encore tout autre arme permettant la projection de flèches ou de fléchettes. Les arbalètes sont par exemple également 20 concernées. Le terme « archer » s'entend ici de tout utilisateur d'un tel dispositif de tir 2. Un exemple de flèche 3 utilisable est représenté en figure 6 plus en détail avec une tige 10 de dimension variable et une portion de tête 4 munie d'un embout ici sous forme non limitative sphérique permettant de former un 25 ensemble peu dangereux en cas d'éventuel accident. A titre préféré, la portion de tête 4 présente une portion au moins exposée partiellement au niveau de la pointe de la flèche 3 en matière élastiquement déformable. Par exemple, une matière plastique du type mousse polymère peut convenir. On comprend aisément que la portion de tête ainsi réalisée permet d'absorber une partie de 30 l'énergie engendrée par l'impact de la flèche 3 sur un obstacle. Cette énergie peut être restituée au moins partiellement du fait de la déformabilité élastique du matériau utilisé pour la portion de tête 4. La connexion de la portion de tête 4 sur la tige 10 peut s'opérer par des moyens de connexion et notamment par 4 emmanchement en force ou encore par une liaison filetée. A l'autre extrémité de la tige 10, appelée extrémité distale 11, un empennage est présent ainsi qu'un système de mise en place sur la corde du dispositif de tir 2. Cet ensemble 11 peut être de conception courante. s On notera qu'il peut être avantageux qu'au moins une portion de la flèche 3 soit d'une couleur prédéterminée. Il peut par exemple s'agir de la portion de tête 4. Ainsi, lors de l'utilisation d'une pluralité de flèches 3, on peut les identifier ou identifier des jeux de flèches 3 notamment pour dédier une couleur à un archer 1. Il est par conséquent plus facile de compter le nombre de coups io réussis par utilisateur. En revenant à la figure 1, on a représenté un autre aspect de l'invention à savoir une paroi de réflexion 6. Dans l'exemple, il s'agit d'une paroi murale dotée d'une surface extérieure rigide, par exemple en béton, et avantageusement orientée suivant un plan vertical. Par exemple, la paroi de ls réflexion 6 peut présenter une surface utile, en regard de l'archer 1, de forme sensiblement rectangulaire avec une largeur de plusieurs mètres et une hauteur par exemple comprise entre 7 et 12 mètres. Ces valeurs sont cependant non limitatives car la paroi de réflexion 6 peut être adaptée en fonction de l'espace disponible, notamment dans une salle.
20 Suivant une première possibilité, la cible 5 est fixe relativement à la paroi de réflexion 6 et est par exemple simplement fixée à la surface de la paroi 6. Suivant une autre possibilité, préférée, la cible 5 est mobile par devant la paroi de réflexion 6 tel que cela est visible aux figures 1, 2 et 4. On comprend que dans ce mode de réalisation la cible 5 évolue entre la paroi de réflexion 6 et le 25 dispositif de tir 2 porté par l'archer 1. Le type de cible 5 n'est pas limité par l'invention Cependant, avantageusement, on utilisera au moins une cible 5 sous forme d'une portion de cylindre pouvant par exemple avoir un diamètre variant de 15 à 40 centimètres et avantageusement entre 25 et 33 centimètres avec une épaisseur 30 comprise entre 3 et 10 centimètres. La cible 5 formant ainsi une sorte de palet est préférentiellement réalisée en matériau polymère en une ou plusieurs couches. Par exemple, une mousse polymère de densité comprise entre 25 et 160 kg/m3 donne satisfaction. Avantageusement, les faces du palet sont sensiblement planes ce qui n'exclut pas certains reliefs notamment pour améliorer la visibilité de la cible lors de son mouvement, pour améliorer sa stabilité ou autre. Avantageusement, la cible 5 est projetée de sorte à opérer un mouvement de bas en haut puis de haut en bas dans un plan vertical ou 5 sensiblement vertical. Eventuellement, une légère inclinaison peut être produite notamment lorsque l'on souhaite modifier l'effet de projection et varier la difficulté du tir. Avantageusement, les faces de la cible 5 sont sensiblement parallèles à la paroi de réflexion 6 au cours du mouvement. Toujours, à titre préféré, la cible 5 est lancée au regard de l'archer 1 à une io distance sensiblement comprise entre 7 et 11 mètres représentée par la dimension L3 en figure 1. Dans l'ensemble, l'espacement entre l'archer 1 et la paroi de réflexion 6 représentée L1 peut être sensiblement équivalente à une dizaine de mètres. La longueur L2 représentant l'espacement entre la zone de lancer de cible 5 et la paroi de réflexion 6 est par exemple comprise entre 1 et 3 15 mètres. En prenant l'exemple de la figure 1, la hauteur globale de la paroi de réflexion 6 est repérée H1. La cible 5 est quant à elle projetée de sorte à avoir une hauteur maximale H2 inférieure à la hauteur H1. Par exemple, une marge de 2 à 3 mètres entre H1 et H2 peut être préservée.
20 On donne ci après un exemple de méthode utilisé pour le lancer de la cible 5. L'exemple donné ci après peut être reproduit pour une pluralité de cibles 5. Plus particulièrement, la figure 1 montre une machine de lancer 7 comportant une base sous forme d'un chariot surmonté par une zone de 25 lancement muni d'un bras de lancement 9 elle-même surmontée par un barillet 8 permettant le stockage en superposition de cibles 5. Une machine de lancer 7 est plus nettement visible en figure 7 au niveau de laquelle la machine est partiellement représentée en vue de côté. A ce niveau, le barillet 8 comporte au moins une colonne pour l'empilement de cibles 5 alors que plusieurs colonnes 30 sont figurées dans la variante de la figure 1. En partie inférieure de la figure, une surface curviligne permet de recevoir une cible 5 en position sensiblement verticale en vue d'une projection par l'intermédiaire d'un bras 9 monté pour l'exemple de façon rotative suivant un axe sensiblement horizontal. Entre le barillet 8 et la zone de projection, la machine est équipée d'un système de transfert permettant la délivrance d'une cible 5 vers le bras 9. Toute conception de machine peut être utilisée suivant l'invention. Le lancer peut aussi être manuel. s La paroi de réflexion 6 est avantageusement en matière rigide de sorte à produire un rebond aussi efficace que possible de la flèche 3 équipée de la portion de tête 4 déformable élastiquement. Cependant, une autre solution consiste à ce que la surface d'impact de la flèche 3 sur la paroi de réflexion 6 soit également déformable élastiquement ou déformable élastiquement en io remplacement de la déformabilité élastique de la portion de tête 4. Le principe général reste que la flèche 3 subisse un rebond après un impact sur la paroi de réflexion 6. Ainsi, toute configuration permettant d'absorber au moins partiellement l'énergie de l'impact et de la restituer pour réfléchir la flèche 3 en direction opposé au tir convient. ls En référence aux figures 1 à 5, on donne ci après un exemple de mise en oeuvre du procédé de l'invention et d'utilisation de son système. Comme indiqué précédemment, en figure 1, une cible 5 a été projetée par la machine 7 et l'archer 1 a opéré une étape de tir d'une flèche 3 par l'intermédiaire du dispositif 2. On s'arrange préférentiellement pour que la cible atteigne un niveau 20 de hauteur supérieur à la hauteur de tir de la flèche 3. Comme le montre l'illustration par la flèche en traits pleins, la flèche 3 est certes orientée en direction de la cible 5 mais ne parvient pas à la toucher, l'archer ayant tiré trop bas. En conséquence, la flèche 3 se dirige vers la paroi de réflexion 6. En figure 2, la flèche 3 a déjà, impactée la paroi de réflexion 6 et subit un 25 rebond. De la sorte, elle est maintenant orientée pour être renvoyée en direction de l'archer 1. La portion de tête 4 est ainsi dirigée en direction de l'archer 1. La figure 3 montre la fin de la trajectoire de la flèche 3. A ce niveau, la flèche 3 redescend sensiblement devant l'archer 1 à une distance qui peut être ajustée suivant les conditions de tir et les propriétés de 30 déformation élastique permettant le rebond. Par exemple, le système peut être configuré pour que la flèche soit renvoyée à une distance comprise entre 50 % et 85 % de la distance entre la paroi de réflexion 6 et le dispositif de tir 2. Pour y parvenir, on peut disposer une 7 paroi de réflexion 6 rigide (sa surface est dure) à une distance de 10 mètres de l'archer 1 et la machine de lancement 7 de sorte à ce qu'elle projette les cibles 5 à une distance de 1,5 mètres devant la paroi de réflexion 6. Avec un arc dont la puissance est limitée volontairement à 26 livres et une flèche 3 comportant s une portion de tête 4 sphérique de 65 millimètres de diamètre en mousse polymère élastique, on peut atteindre une vitesse initiale de flèche 3 de l'ordre de 30 à 40 mètres par seconde. Cette vitesse diminue fortement du fait du poids relativement important de l'ensemble constitué (par exemple entre 30 et 40 grammes et préférentiellement 35 grammes) dont une majorité placée au io niveau de la portion de tête (par exemple entre 20 et 25 grammes). Il faut noter que la portion sphérique de la portion de tête 4 est aussi peu aérodynamique ce qui favorise la décélération. Avec ces paramètres et une paroi de réflexion 6 constituée par une paroi murale classique rigide, on a constaté de manière surprenante que l'on pouvait faire rebondir la flèche de sorte à ce qu'elle ls atterrisse environ 2 à 3 mètres devant l'archer en cas de cible 5 manquée. Cette distance peut être facilement adaptée en jouant sur les propriétés d'élasticité lors du rebond et la vitesse de tir. Dans le cas de la figure 4, l'archer 1 est parvenu à toucher la cible 5. Au moment de l'impact, la cible 5 absorbant plus le choc que la paroi de réflexion 20 6, la flèche 3 est fortement freinée et redescend rapidement. C'est ce qui est représenté en figure 5 avec une chute de la flèche 3 sensiblement derrière la machine de lancer 7 à proximité de la paroi de réflexion 6. Le fait que les cibles 5 soient projetées augmente encore le phénomène d'amortissement du mouvement de la flèche 3.
25 Au final, la figure 5 montre qu'il est facile de discriminer les flèches 3 ayant fait l'objet d'un tir réussi et les flèches 3 issues d'un échec. Les tirs réussis sont en effet révélés par des flèches à proximité de la paroi de réflexion 6 alors que les tirs manqués sont révélés par des flèches ayant rebondies et étant revenues à proximité de l'archer 1.