FR2976663A1 - Dispositif et procede de caracterisation d'un faisceau de lumiere. - Google Patents

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Abstract

Procédé de caractérisation d'un faisceau de lumière (FL) comprenant les étapes consistant à : a) disposer les extrémités d'entrée (EE1 - EE11) de N≥3 fibres optiques (FO1 - FO11) sur le trajet dudit faisceau de lumière, de telle manière qu'une portion respective dudit faisceau soit couplée et se propage dans chaque fibre optique et soit émise de son extrémité de sortie (ES1 - ES11) pour former un faisceau secondaire respectif ; b) introduire une dispersion spectrale angulaire sur lesdits faisceaux secondaires au moyen d'au moins un élément dispersif (RD) ; c) faire se propager les faisceaux secondaires dispersés de telle manière qu'ils se recouvrent pour former un interférogramme ; d) acquérir une image dudit interférogramme ; et e) extraire de ladite image dudit interférogramme une information relative à la variation spatiale de la phase dudit faisceau de lumière à une pluralité de longueurs d'onde. Dispositif pour la mise en œuvre d'un tel procédé.

Description

DISPOSITIF ET PROCEDE DE CARACTERISATION D'UN FAISCEAU DE LUMIÈRE L'invention porte sur un dispositif et sur un procédé de caractérisation d'un faisceau de lumière, et en particulier d'un faisceau laser. Le dispositif et le procédé de l'invention permettent en particulier de déterminer les propriétés spatio-temporelles d'un faisceau lumineux et notamment d'un faisceau laser impulsionnel, comprenant une ou plusieurs impulsions laser de durée picoseconde ou femtoseconde. Plus généralement, le dispositif de l'invention peut être utilisé pour mesurer la densité spectrale croisée d'un faisceau lumineux, même non impulsionnel. L'invention sera décrite plus particulièrement en relation à ses applications à la caractérisation des impulsions laser ultra-brèves présentant des couplages spatio-temporels, bien que ces utilisations ne soient pas exclusives.
On entend par « impulsion laser ultra-brève » une impulsion picoseconde (durée comprise entre 0,1 et 100 ps environ) ou femtoseconde (durée inférieure ou égale à 100 fs=0,1 ps). Les durées s'entendent à mi-hauteur du profil d'intensité. Ces impulsions présentent nécessairement une bande spectrale relativement large, d'une manière bien connue en soi.
Les impulsions laser ultra-brèves présentent de nombreuses applications scientifiques et technologiques ; elles peuvent être amplifiées jusqu'à des énergies de plusieurs joules et former des faisceaux (« faisceaux impulsionnels ») dont le diamètre va de quelques millimètres à plusieurs centimètres en fonction, notamment, de leur puissance.
De façon générale, les propriétés temporelles du champ électromagnétique d'un faisceau impulsionnel peuvent varier spatialement ou, de façon équivalente, les propriétés spatiales peuvent dépendre du temps. Par exemple, la durée d'impulsion peut dépendre de la position (x,y) dans le faisceau (ci-après, sauf indication contraire, on considérera toujours un faisceau se propageant dans une direction « z », les axes « x », « y » et « z » formant un repère orthonormal direct). Lorsqu'une telle dépendance existe, le champ E(x,y,t) ne peut pas être mis sous la forme E(x,y,t)=Et(t).EEs(x,y), où Et(t) est une fonction du temps et EES(x,y) une fonction de l'espace. On dit alors que le faisceau présente un couplage spatio-temporel (« CST » ou « STC » de l'anglais « Space-Time Coupling »). Les couplages spatio-temporels peuvent conduire notamment à une distorsion du front d'intensité d'un faisceau impulsionnel, illustrée à l'aide des figures 1A et 1 B. L'énergie électromagnétique d'un faisceau impulsionnel ultra-bref est, dans le cas idéal, répartie dans un disque très fin (figure 1A) de diamètre D et d'épaisseur cT, où c est la vitesse de la lumière et T la durée de l'impulsion ; dans l'exemple de la figure 1A, D=8 cm et cT=10 pm, ce qui correspond à une durée d'impulsion d'environ 33 fs. Afin de maximiser l'intensité lumineuse obtenue au foyer, ce qui est généralement souhaité, ce disque doit être le plus « plat » possible. Pour caractériser cette distribution spatiale de l'énergie, on parle de « front d'intensité » du laser (à ne pas confondre avec les « fronts d'onde », qui dépendent de la longueur d'onde).
En pratique, et notamment dans le cas des lasers de haute puissance à grand diamètre de faisceau, les fronts d'intensité peuvent ne pas être plans, mais distordus comme illustré sur la figure I B. Par conséquent, le pic de l'impulsion peut être atteint à des instants différents dans les différents points de la section du faisceau dans le plan (x,y), et la durée d'impulsion peut aussi varier d'un point à l'autre. D'autres types de couplage spatio-temporels sont également possibles, comme par exemple une rotation des fronts d'onde dans le temps. Pour un exposé général de la théorie des couplages spatio-temporels on peut se rapporter à l'article de S. Akturk et al. « The general theory of first-order spatio-temporal distortions of Gaussian pulses and beams», Optics Express Vol. 13, No. 21, pages 8642-8661. Des procédés de mesure de ces couplages ont été proposés, mais ils restent limités dans leurs performances et complexes à mettre en oeuvre, ce qui fait qu'ils ne sont pas largement répandus.
La technique « SPIDER-2D » est issue de la méthode « SPIDER » (de l'anglais « Spectral Phase Interferometry for Direct Electric Field Reconstruction », c'est-à-dire interférométrie spectrale de phase pour la reconstruction directe du champ électrique), introduite en 1998 pour mesurer la structure temporelle d'une impulsion ultra-brève en un point de l'espace. Elle combine interférométrie à décalage spectral (technique SPIDER usuelle) et interférométrie à décalage spatial pour reconstruire la phase spectrale cp(x,y,w) le long d'une direction spatiale (w étant la fréquence angulaire, liée à la longueur d'onde par la relation 2 =2rcc/w). En pratique, cette technique consiste à acquérir une image d'un interférogramme sur le capteur d'une caméra CCD ; les dimensions de cette image correspondent d'une part à la fréquence w, et d'autre part à une coordonnée spatiale. Cette coordonnée spatiale peut être soit la coordonnée x soit la coordonnée y du plan (x,y) perpendiculaire à la direction de propagation du faisceau. Cette technique nécessite un montage complexe pour produire plusieurs répliques du faisceau initial et les manipuler à l'aide, entre autres, d'un cristal non linéaire. Par conséquent, sa mise en oeuvre est difficile et couteuse. En outre, comme l'une des coordonnées de l'interférogramme correspond à une coordonnée spatiale transverse au faisceau, cette technique ne permet que la caractérisation de faisceaux relativement petits, de diamètre inférieur à celui du capteur CCD de la caméra (typiquement 1 cm ou moins). Dans le cas de faisceaux de plus grand diamètre (par exemple, issus d'une source à haute puissance), il est nécessaire d'en réduire la taille au moyen d'un télescope, qui est susceptible d'induire des couplages spatio-temporels parasites. Un autre inconvénient est que le principe de la technique impose d'effectuer la mesure selon une seule coordonnée spatiale transverse, x ou y. La technique dite « STRIPED FISH » exploite une mesure des interférences spatiales entre le faisceau à caractériser et un faisceau dit de référence, et cela pour un ensemble de fréquences dans le spectre du faisceau à caractériser. Le faisceau de référence doit présenter un spectre qui englobe celui du faisceau à caractériser, et avoir une phase cpo(x,y,w) connue en tout point et pour toutes les fréquences. Les interférogrammes permettent de comparer, pour un ensemble de fréquences la phase cp(x,y,w) du faisceau à caractériser, avec celle cpo(x,y,w) du faisceau de référence, qui est connue. Cette technique est beaucoup plus simple à mettre en oeuvre que le SPIDER-2D, et une seule mesure permet de caractériser le faisceau selon les deux directions transverses x et y. Par contre, le diamètre du faisceau doit être petit par rapport à la taille du capteur CCD utilisé pour acquérir les images des interférogrammes ; cette limitation de taille du faisceau est encore plus contraignante que dans le cas du SPIDER-2D. L'état de la technique le plus proche est constitué par une troisième technique, dite « SEA TADPOLE », qui est décrite dans le brevet US 7,817,282 et dans l'article de Bowlan et al « Directly measuring the spatiotemporal electric field of focusing ultrashort pulses » Optics Express, 15 10219 (2007). Comme illustré sur la figure 2, cette technique consiste à collecter la lumière en différents points du faisceau à caractériser FL avec une fibre monomode F1. Cette collection de lumière dans le faisceau inconnu peut se faire soit au foyer d'une optique focalisante, soit sur un faisceau non focalisé. Un faisceau auxiliaire FA, de phase spectrale (paux(w), est injecté dans une seconde fibre monomode F2. Les extrémités de sortie des deux fibres sont placées l'une à côté de l'autre ; une lentille convergente L1 dévie les faisceaux sortant des fibres de telle manière qu'ils se recouvrent spatialement, produisant ainsi des interférences spatiales qui sont résolues spectralement à l'aide d'un spectromètre SPM comprenant un réseau de diffraction RD et une lentille cylindrique L2 (la référence FE identifie la fente d'entrée du spectromètre, perpendiculaire à la direction de dispersion de ce dernier). On obtient ainsi un interférogramme S(w,X), où X est la coordonnée spatiale normale à la direction de dispersion du spectromètre, dont une image est acquise grâce à un capteur de type CCD, identifié par la référence Cl. On peut utiliser cet interférogramme pour déterminer la différence de phase spectrale entre les impulsions injectées dans les deux fibres. L'intensité S(w,X) mesurée sur le capteur CCD du spectromètre en fonction de co et X est donnée par : ¶(w. X) = Suva(w)+SiT,.<.(w)+2\/S«,,,.c(w)Sin,,(w)cos (2w sin00X/c+y%-jne (w)- (w)) (1) où Saux et S;nc sont respectivement les intensités spectrales des impulsions auxiliaire et à caractériser injectées dans les fibres, eaux et (p;nc leurs phases spectrales en sortie de fibre, 0 est le demi-angle entre les faisceaux, 0=atan(d/(2L)), où d est la distance entre les fibres et L la distance entre sorties de fibre et détecteur. Un exemple d'interférogramme S(o,X) est présenté sur la figure 3A. Le terme d'interférence de l'équation (1), que l'on notera par J(w,X), contient une information sur la différence de phase A(p(w)=cpinc- (faux entre les impulsions qui ont été collectées par les deux fibres. Pour extraire cette information, la procédure utilisée consiste à calculer la transformée de Fourier de cette fonction par rapport à la variable X (TF1 D : transformée de Fourier à une dimension). Comme montré sur la figure 3B, cette transformée de Fourier comprend trois composantes dans le plan (w, k). La composante centrale, qui ne comprend que des basses fréquences, correspond au terme Saux+Sinc de l'équation (1). Les deux autres composantes correspondent aux deux exponentielles complexes de la décomposition suivante du terme d'interférence : J(w, X) = \/ Suu(w)+ zr,c(Cc1) (2) avec cp = 2wsinO.X/c + (pinc(w)-(Paux(w). Si l'on sélectionne une seule de ces composantes, par exemple en multipliant la transformée de Fourier par un filtre approprié, notamment supergaussien, et que l'on effectue une transformée de Fourier inverse, on obtient la fonction suivante : J(w, X) -\/SaL,.t (w')SlTu ( (3) dont la phase cp vaut: (p= 2wsin8 X/c + (pinc(w)- yaux(w)=(pgéO(w)+A(p(w). Le premier terme (pgé0((o)(« géométrique ») est simplement induit par l'angle utilisé pour générer des franges spatiales. Le deuxième terme 25 A(p(w)=cpinc(w)-(paux(w) représente la différence de phase spectrale entre les faisceaux en sortie des deux fibres, c'est à dire entre un point du faisceau à caractériser (correspondant à l'extrémité d'entrée de la première fibre) et le faisceau auxiliaire. On procède donc de la manière suivante : - On mesure l'interférogramme S(w,X) et on effectue le 30 traitement ci-dessus pour une position donnée (xo,yo) de la première fibre dans le faisceau à caractériser. On en déduit (po= 2wsin8.X/c + (p(w,xo,yo)- (paux(w) ; 20 - On mesure ensuite l'interférogramme S(w,X) et on effectue le traitement ci-dessus pour un ensemble de position (x;,y;) de la fibre 1 dans le faisceau à caractériser. On en déduit une phase cp;=2wsinO.X/c + cp(w,x;,y;)-çaux((»). On soustrait systématiquement la phase (po mesurée lors du premier tir.
On obtient ainsi 0cp;(w)=cp(w,x;,y;)-cp(w,xo,yo). Cette phase est indépendante de X, et peut être moyennée le long de cet axe pour améliorer le rapport signal/bruit. En procédant ainsi, on compare donc tous les points du faisceau au point (xo,yo), en utilisant le faisceau auxiliaire comme intermédiaire. - On peut ensuite effectuer une mesure de type SPIDER ou FROG (de l'anglais « Frequency Resolved Optical Gating », c'est à dire découpage optique résolu en fréquence) au point (xo,yo), pour déterminer la dépendance en fréquence (w) de cp(w,xo,yo). On a alors toute l'information nécessaire pour reconstruire le champ E(x;,y;,t) du faisceau laser, par une transformée de Fourier par rapport à w, ceci à un terme de phase près, terme qui est quasiment indépendant de co et qui, comme cela sera discuté plus loin, est introduit par les fibres optiques. Cette technique ne nécessite qu'un montage relativement simple à réaliser et peu couteux, et peut s'appliquer à des faisceaux de grande taille. Par contre, comme la phase est déterminée point par point, la caractérisation d'un faisceau nécessite un grand nombre de tirs laser. Il en résulte un temps d'acquisition important et une sensibilité aux fluctuations et dérives temporelles de la source laser, aux vibrations et aux défauts de positionnement des extrémités d'entrée des fibres optiques. Une autre limitation de la technique SEA TADPOLE est constituée par le fait que les fibres optiques introduisent des fluctuations de phase aléatoires, qui ne peuvent pas être mesurées (ce point a été brièvement évoqué plus haut). Cela signifie que le champ électrique du faisceau E(x,y,t) ne peut pas être reconstruit complètement, mais seulement à moins d'un terme de phase inconnu cpfluct(x;, y;, (o). Si l'information ainsi obtenue permet de déterminer, par exemple, les fronts d'intensité (grâce à l'hypothèse, confirmée par l'expérience, que cpf,uct dépend ne dépend pas de la fréquence w), les fronts de phase ne peuvent pas être reconstruits.
L'invention se présente comme un perfectionnement de la technique SEA TADPOLE, et vise à résoudre au moins certains de ses inconvénients précités. Une première idée à la base de l'invention consiste à utiliser une pluralité (N>_3) de fibres optiques pour collecter de la lumière en plusieurs points du faisceau simultanément, et comparer leurs phases à l'aide d'un montage similaire à celui du SEA TADPOLE. De cette manière, le faisceau peut être caractérisé en utilisant moins de tirs lasers, ce qui permet de relâcher les conditions sur sa stabilité ; à la limite, une caractérisation « mono-coup » devient possible. Par ailleurs, il n'est pas nécessaire de disposer d'un faisceau auxiliaire. Ainsi, un objet de l'invention est un procédé de caractérisation d'un faisceau de lumière comprenant les étapes consistant à : a) disposer les extrémités d'entrée de N>_3 fibres optiques, de préférence monomodes, sur le trajet dudit faisceau de lumière, de telle manière qu'une portion respective dudit faisceau soit couplée et se propage dans chaque fibre optique et soit émise de son extrémité de sortie pour former un faisceau secondaire respectif, chacune desdites portions correspondant à un point différent de la section transverse dudit faisceau de lumière; b) introduire une dispersion spectrale angulaire sur lesdits faisceaux secondaires au moyen d'au moins un élément dispersif ; c) faire se propager les faisceaux secondaires dispersés de telle manière qu'ils se recouvrent pour former un interférogramme ; d) acquérir une image dudit interférogramme ; et e) extraire de ladite image dudit interférogramme une information relative à la variation spatiale de la phase dudit faisceau de lumière à une pluralité de longueurs d'onde. On parle d«information » relative à la variation spatiale de la phase parce que, dans certains modes de réalisation de l'invention, cette 30 variation spatiale de la phase n'est pas déterminée complètement, notamment à cause de fluctuations de phase précitées introduites par les fibres optiques. Il importe de noter que, si aucune précaution particulière n'est prise, le fait de multiplier le nombre de fibres optiques, et donc de points d'acquisition de la lumière est susceptible de provoquer une difficulté sérieuse. En effet, plusieurs paires de fibres peuvent former des motifs d'interférence semblables, dont les transformées de Fourier se recouvrent (on parle alors de « dégénérescence »). Dans ce cas, il devient impossible d'extraire les différences de phase de l'interférogramme. Pour surmonter cette difficulté, il est proposé, en particulier, d'ajuster les chemins optiques des portions du faisceau à caractériser acquis par différentes fibres, de telle manière qu'ils ne soient pas tous égaux entre eux. II existe d'autres possibilités pour supprimer les dégénérescences, par exemple en agissant sur les positions des extrémités de sortie des fibres optiques, mais elles sont moins flexibles et plus difficiles à mettre en oeuvre. Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, on peut ajuster les chemins optiques desdites portions du faisceau de lumière en ajustant la position des extrémités d'entrées desdites fibres optiques dans la direction de propagation dudit faisceau. En variante ou en complément, il serait possible d'utiliser des fibres optiques de longueurs différentes. Les opérations de traitement des données appliquées à l'image de l'interférogramme doivent également être modifiées par rapport à celle connues des publications précitées relative à la méthode SEA TADPOLE. En particulier, ladite étape e) peut comprendre : el) le calcul d'une transformée de Fourier bidimensionnelle de ladite image dudit interférogramme ; e2) l'identification d'au moins N-1 pics de ladite transformée de Fourier bidimensionnelle, chacun desquels est représentatif de l'interférence entre deux, et seulement deux, faisceaux secondaires dispersés spectralement ; et e3) pour chacun desdits pics, et pour une pluralité de longueurs d'onde, la détermination de la différence de phase entre les deux faisceaux secondaires correspondants, chaque dite différence de phase étant corrigée desdites différences entre les chemins optiques. Tout comme la technique SEA TADPOLE conventionnelle, le procédé de l'invention peut également prévoir des étapes consistant à : f) mesurer la phase spectrale dudit faisceau de lumière en un point dudit faisceau de lumière (par exemple par l'une des méthodes SPIDER ou FROG) ; et g) à partir de l'information extraite à l'étape e) et de la phase spectrale mesurée à l'étape f), obtenir une information relative à la phase spectrale desdites portions dudit faisceau de lumière. En particulier, l'étape f) peut comporter la mesure de la phase spectrale dudit faisceau de lumière en un point correspondant à l'extrémité d'entrée d'une desdites fibres optiques.
En variante, il est possible de procéder de la manière suivante : - on injecte une impulsion de référence, dont la phase spectrale est connue, dans une fibre optique monomodale additionnelle, ladite impulsion étant émise par une extrémité de sortie de ladite fibre pour former un faisceau secondaire additionnel ; - on introduit une dispersion spectrale angulaire sur ledit faisceau secondaire additionnel au moyen dudit ou de chaque dit élément dispersif ; - on fait se propager ledit faisceau secondaire additionnel dispersé spectralement pour qu'il se superpose avec lesdits faisceaux secondaires, de manière à contribuer à la formation dudit interférogramme ; - à partir de ladite image de l'interférogramme et de la phase spectrale connue de ladite impulsion de référence, on détermine une information relative à la phase spectrale desdites portions dudit faisceau de lumière.
Un procédé selon un mode de réalisation particulier de l'invention peut comprendre également les étapes suivantes : h) injecter dans lesdites fibres optiques, simultanément audit faisceau de lumière, un faisceau de lumière de référence, décalé spectralement par rapport audit faisceau de lumière et dont les propriétés spatio-spectrales (ou spatio temporelles) sont connues, pour former un deuxième interférogramme et en acquérir une image ; 2976663 io
i) déterminer, à partir de l'image dudit deuxième interférogramme, des fluctuations de phases introduites par lesdites fibres optiques ; et j) utiliser les fluctuations de phase ainsi déterminées pour 5 corriger l'information extraite lors de l'étape e). Ces trois étapes additionnelles permettent d'obtenir une reconstruction complète du faisceau à caractériser, y compris ses fronts de phase, en s'affranchissant de fluctuations de phase aléatoires introduites par les fibres optiques. Il s'agit là d'un avantage majeur par rapport à la technique 10 SEA TADPOLE conventionnelle. Selon différents modes de réalisation particuliers de l'invention : - Le procédé peut comprendre également une étape d'étalonnage au moyen d'un faisceau de lumière de référence, dont les propriétés spatio-spectrales sont connues et dont, de préférence, le spectre 15 englobe celui du faisceau de lumière à caractériser. - Les extrémités de sortie desdites fibres optiques peuvent être alignées dans une direction perpendiculaire à une direction de dispersion spectrale dudit élément dispersif. - Les extrémités d'entrée desdites fibres optiques peuvent 20 disposées le long d'une ligne, ou bien selon un motif bidimensionnel. Les positions des extrémités de sortie desdites fibres optiques et les retards introduits peuvent être choisis de telle manière que, en représentant chaque fibre optique par un point dans un plan position-retard, on obtient un motif en forme de polygone ou de « V ». 25 - Ledit faisceau de lumière peut être un faisceau laser comprenant au moins une impulsion laser picoseconde ou femtoseconde. Un autre objet de l'invention est un dispositif de caractérisation d'un faisceau de lumière comprenant : - N>_3 fibres optiques monomodes présentant chacune une 30 extrémité d'entrée et une extrémité de sortie ; - un premier support pour positionner les extrémités d'entrée desdites fibres optiques sur le trajet dudit faisceau de lumière, de telle manière qu'une portion respective dudit faisceau soit couplée et se propage dans chaque fibre optique, ledit premier support comportant des moyens pour ajuster la position des extrémités d'entrées desdites fibres optiques dans la direction de propagation dudit faisceau ; - un spectromètre comportant un élément dispersif ; - un deuxième support pour positionner les extrémités de sortie desdites fibres optiques de telle manière que des faisceaux secondaires émis par lesdites extrémités de sortie soient dispersés angulairement par ledit élément dispersif et se recouvrent pour former un interférogramme ; et - un capteur pour acquérir une image dudit interférogramme.
Selon différents modes de réalisation d'un tel dispositif : - Ledit deuxième support est adapté pour aligner les extrémités de sortie desdites fibres optiques en face d'une fente d'entrée dudit spectromètre et parallèlement à ladite fente. - Des moyens de traitement des données peuvent être prévus pour extraire de ladite image dudit interférogramme une information relative à la variation spatiale de la phase dudit faisceau de lumière à une pluralité de longueurs d'onde. Les moyens de traitement de données peuvent, avantageusement, être constitués par ou comprendre un ordinateur programmé de manière opportune.
D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemple et qui représentent, respectivement : - Les figures 4A et 4B, respectivement, un interférogramme obtenu avec le montage de la figure 2 et sa transformée de Fourier bidimensionnelle ; - Les figures 5A et 5B, respectivement, un interférogramme obtenu avec le montage de la figure 2 et sa transformée de Fourier bidimensionnelle, un retard io ayant été introduit entre les deux faisceaux interférant ; - La figure 6, un dispositif selon un mode de réalisation de l'invention ; - La figure 7, une vue de détail du dispositif de la figure 6, montrant un support mécanique pour maintenir les extrémités d'entrée des fibres optiques ; - Les figures 8A et 8B, respectivement, un interférogramme obtenu avec le montage de la figure 2 et sa transformée de Fourier bidimensionnelle, illustrant le problème des dégénérescences ; - La figure 9, un premier agencement des extrémités d'entrée des fibres optiques du dispositif de la figure 6, permettant de résoudre le problème des dégénérescences ; - Les figures 10A et 10B, respectivement, un interférogramme obtenu avec l'agencement de la figure 9, et sa transformée de Fourier bidimensionnelle, ne montrant pas de dégénérescences ; - La figure 11, un second agencement des extrémités d'entrée des fibres optiques du dispositif de la figure 6, permettant de résoudre 15 en partie le problème des dégénérescences ; - Les figures 12A et 12B, respectivement, un interférogramme obtenu avec l'agencement de la figure 10, et sa transformée de Fourier bidimensionnelle, montrant une levée partielle des dégénérescences ; et 20 - La figure 13, un interférogramme double obtenu après l'ajout d'un faisceau de référence. Pour décrire en détail l'invention, il convient de revenir sur le cas simple dans lequel on n'utilise que deux fibres optiques F1 et F2 dont les extrémités d'entrée sont disposées sur le trajet d'un faisceau lumineux et dont 25 les extrémités de sortie sont agencées en regard de la fente d'entrée d'un spectromètre pour former un interférogramme dont la distribution d'intensité est donnée par l'équation (1) : S(Cii.X) = Sauæ(W)+Sine(w)+21/Saux(w)Si.nc(w)cos(2wsinOX/c-Hp,ne(u, (w)) et représentée sur la figure 4A. 30 Au lieu d'effectuer une transformée de Fourier unidimensionnelle de la fonction S(coe,X) par rapport à w, comme dans le cas de la technique SEA TADPOLE, il est avantageux d'en effectuer une transformée de Fourier bidimensionnelle (« TF2D »), que l'on exprimera Q(i,k). Comme le montre la figure 4B, la fonction Q(T,k) se compose essentiellement de trois pics : un pic central Po, qui correspond à l'enveloppe de l'interférogramme, et deux pics latéraux P..1, P+1 qui correspondent aux franges et qui contiennent l'information de phase recherchée. Dans le plan (T,k), les pics RI, Po, PI sont alignés le long de l'axe k. Maintenant, on introduit un retard ou décalage temporel io, par exemple de 200 fs, entre les faisceaux dit « secondaires », issus de deux fibres. Ce retard peut être généré simplement en translatant l'extrémité d'entrée de l'une des deux fibres par rapport à l'autre, le long de la direction de propagation du faisceau, de telle sorte que les trajets parcourus par la lumière dans l'air, avant de pénétrer dans les fibres, soient légèrement différents. Dans ce cas, l'expression de l'interférogramme S(co,\X) devient : S(LJ,X) = Savx(w)+~Si,(w)+2\/Saux(w)Sinc(w)cos(2uisin8X/c+wr0+cpinc(w)-cpaux( )) (4) Comme illustré sur la figure 5A, par rapport au cas sans retard, les franges ont tourné dans le plan (oe,X). Autrement dit, les franges ne sont plus simplement spatiales, mais « spatio-spectrales ». Lorsque l'on calcule la transformée de Fourier bidimensionnelle Q(T,k) de cet interférogramme, on obtient la résultat illustré sur la figure 5B. Du fait de la rotation des franges dans le plan (w,X), le pic P+1 se trouve déplacé en (i,k)=(io, 2wsin0/c), et le pic P_1 au point symétrique par rapport à l'origine. Qualitativement, les positions de ces pics correspondent au vecteur (ti,d) reliant les extrémités de sortie des fibres dans un espace (t, r), où r est la coordonnée spatiale transverse dans le plan de sortie des fibres, et à son opposé. En jouant sur le retard entre les deux fibres, on peut donc translater les pics correspondant aux interférences dans le plan de Fourier, le long de l'axe T. Le faisceau à caractériser peut être un faisceau impulsionnel, caractérisé par une durée d'impulsion à l'échelle femtoseconde. Cependant, l'impulsion est étirée par l'élément dispersif du spectromètre ; par conséquent, le retard 'ro peut être supérieur à ladite durée d'impulsion.
Comme cela apparaitra clairement par la suite, ces considérations sont importantes pour la compréhension de l'invention. La figure 6 montre une représentation très schématique d'un dispositif selon l'invention. Ce dispositif comprend N=11 fibres optiques monomodales FOI - FO11, dont les extrémités d'entrée EE1 - EE11 sont portées par un premier support mécanique SM1, dont un mode de réalisation est représenté sur la figure 7. Comme le montre cette figure, le support SM1 comprend un plateau PO, orientable au moyen de vis micrométriques VM, à la manière d'un support de miroir ; le plateau est destiné à être positionné sur le trajet du faisceau FL à caractériser, sa surface étant orientée perpendiculairement à la direction (z) de propagation de ce dernier. Des supports individuels SI sont fixés à la surface du plateau pour maintenir l'extrémité d'entrée d'une fibre optique FO orientée perpendiculairement à ladite surface, de manière à permettre le couplage d'une portion respective du faisceau à caractériser. Des vis VR permettent de régler finement la distance entre l'extrémité d'entrée de chaque fibre et la surface du plateau, et d'introduire des retards entre les différentes portions du faisceau. Typiquement, les retards introduits seront compris entre quelques dizaines de femtosecondes et quelques picosecondes ; par conséquent, les supports individuels devront permettre d'avancer ou reculer les fibres optiques le long de l'axe z de plusieurs dizaines ou centaines de micromètres, avec une tolérance de l'ordre du micromètre. Les fibres optiques FOI - FO11 présentent idéalement des longueurs identiques ; cependant, l'inévitable dispersion de leurs longueurs peut être compensée en agissant sur la position longitudinale des extrémités d'entrée, lors d'une étape préliminaire d'étalonnage. Pour caractériser des impulsions de durée très brève (inférieure à 10 fs), ou plus généralement des faisceaux à bande très large, il est possible d'utiliser des fibres à cristal photonique au lieu des fibres optiques conventionnelles. Les extrémités de sortie ES1 - ES11 des fibres FOI - FO11 sont placées l'une à coté de l'autre le long d'une ligne, maintenues en place par un deuxième support mécanique SM2. Dans le mode de réalisation de la figure 6, elles sont très proches les unes des autres (distance entre plus proches voisines de l'ordre de 100 pm), de telle sorte que les faisceaux « secondaires » (issus des fibres) se recouvrent spatialement ; en variante ou en complément on pourrait utiliser une lentille - comme dans le cas de la figure 2 - ou même un miroir concave pour assurer un tel recouvrement. Les extrémités ES1 - ES11 sont alignées en face de la fente d'entrée d'un spectromètre SPM (ou constituent elles-mêmes une telle fente), comprenant un élément dispersif RD qui disperse angulairement les faisceaux secondaires issus des fibres optiques. Comme dans le cas de la technique SEA TADPOLE, les faisceaux dispersés forment un interférogramme dont une image est acquise grâce à un capteur de type CCD, identifié par la référence Cl. Un moyen MTD de traitement des données, tel qu'un ordinateur programmé de manière opportune, extrait l'image de l'interférogramme pour la traiter de la manière qui sera décrite ci-après.
L'interférogramme observé est beaucoup plus complexe que dans SEA TADPOLE, du fait de la présence de N fibres au lieu de deux simplement. La figure 8A montre un tel interférogramme dans le cas où le retard 'ro est nul (les extrémités d'entrée des fibres se situent donc sur un plan perpendiculaire à l'axe z), et la figure 8B sa transformée de Fourier bidimensionnelle. Avec N=11, on devrait pouvoir identifier N(N-1)+1=111 pics dans le plan de Fourier (T,k) : un pic central correspondant à l'enveloppe du signal, et N(N-1)=110 pics correspondant aux interférences entre les N(N-1)/2=55 paires distinctes de fibres (car il y a deux pics dans le plan de Fourier pour chaque terme d'interférence). Or, sur la figure 8B on ne distingue que P=21 pics (un pic central et dix paires de pics latéraux). Ce cas illustre le problème de la « dégénérescence », déjà mentionné plus haut. En effet, toutes les paires de fibres premières voisines se trouvent à la même distance les unes des autres et donnent donc des franges de même périodicité ; dans la transformée de Fourier de la figure 8B, ceci se traduit par la superposition de 10 pics - autant que de paires de premières voisines. Le même phénomène se produit pour les deuxièmes voisins, et ainsi de suite. Par conséquent, tous les pics observés sur la figure 8B correspondent à une superposition de plusieurs termes d'interférence, sauf les deux pics d'extrémité, qui correspondent aux interférences entre les deux fibres les plus éloignées (car deux fibres seulement sont situées à cette distance l'une de l'autre). Dans ces conditions, il n'est pas possible de déterminer les phases relatives des portions du faisceau à caractériser associées aux différentes fibres, car on ne peut plus filtrer indépendamment dans la transformée de Fourier bidimensionnelle de l'interférogramme les pics correspondants à chaque terme d'interférence entre paires de faisceaux secondaires. Pour ce faire, il est nécessaire de lever, au moins en partie, les dégénérescences, en faisant en sorte que le plus petit nombre possible de paires de fibres soient séparées par des vecteurs (Di, Ar) égaux ou voisins dans le plan (t,r). Une première façon de procéder est de disposer les extrémités de sortie des fibres dans l'espace (coordonnée radiale r dans le plan de sortie des fibres, introduite précédemment) de façon plus complexe, de telle sorte que jamais deux couples de fibres ne soient à la même distance d l'une de l'autre. Cependant, cette condition est très difficile à satisfaire. Une autre possibilité, beaucoup plus pratique à mettre en oeuvre, consiste à exploiter l'ensemble du plan de Fourier (t,k), qui est bidimensionnel, au lieu de se restreindre à une ligne. On pourra ainsi séparer beaucoup plus facilement les N(N-1) termes d'interférence, et éviter qu'ils ne se recouvrent même partiellement. Pour réaliser cela, il suffit est d'introduire un retard entre les sorties des différentes fibres. En pratique, comme déjà souligné, cela peut être réalisé très simplement en translatant les extrémités d'entrée des fibres le long de la direction de propagation de ce faisceau (direction z de la figure 1). En variante ou en complément, il serait possible d'utiliser des fibres de longueurs différentes, mais cela présuppose que ces longueurs soient contrôlées de manière très précise. Il a été montré plus haut que l'effet de l'introduction d'un tel retard est d'induire une rotation des franges dans le plan (cw,X), et donc une translation du pic associé le long de l'axe t dans le plan de Fourier (ti,k). On peut donc utiliser ce paramètre pour déplacer les pics d'interférence dans le plan (T,k), et ainsi éviter les dégénérescences. Il suffit alors de trouver une disposition des fibres en espace (coordonnée spatiale r dans le plan des extrémités de sortie des fibres) et en temps T, telle que toutes les paires de fibres (ou, au moins, un nombre suffisant de ces paires) soient séparées par des vecteurs (AT, Ar) différents. Un exemple d'une telle disposition est présenté sur la figure 9, pour N=11 fibres. Chaque fibre peut être représentée par un point d'un plan dont les coordonnées sont le retard et la position de son extrémité de sortie, r. Dans le plan (T,r), ces points forment un polygone. Plus précisément, les extrémités de sortie des fibres sont disposées régulièrement le long d'une ligne, tous les 100 microns. Les retards i suivent la loi : 'r(i) _ (-I)i T/7L2.,2' - [2(i - 1)/(N - 1'2 où i (=1 à N) est l'indice de fibre, et Tmax le retard maximum entre la première fibre et toutes les autres (2750 fs dans le cas présent). Lorsque N est impair, cette configuration permet de lever toutes les dégénérescences, comme cela sera montré ci-après. Lorsque N est pair, quelques dégénérescences subsistent. Cette disposition donne l'interférogramme de la figure 10A, qui est extrêmement complexe du fait du grand nombre de termes d'interférence mis en jeu. Sa transformée de Fourier bidimensionnelle, présentée sur la figure 10B, présente N(N-1)+1=111 pics bien séparés : N(N-1)=110 pics correspondant aux interférences entre les N(N-1)/2=55 paires distinctes de fibres, et 1 pic central correspondant à l'enveloppe du signal. Toute dégénérescence est donc évitée grâce aux retards introduits entre les fibres. D'autres dispositions des fibres dans le plan (T,r) sont également possibles, comme celle représentée sur la figure 11. Dans ce cas, le retard entre les fibres est donné par la formule : T(i) = (-1)z r0 où i =1 à N est l'indice de fibre, avec ici 8=1.2 et i0=180 fs. Comme dans le cas précédent, les extrémités de sortie des fibres sont régulièrement espacées le long d'une ligne en espace, ce qui permet d'avoir un montage très simple à réaliser. En revanche, dans le plan (T,x), les points représentant les différentes fibres forment à présent un « V » incurvé (lorsque 131) au lieu d'un polygone.
L'interférogramme correspondant et sa transformée de Fourier bidimensionnelle sont portés sur les figures 12A et 12B, respectivement. On remarque que dans ce cas il reste des dégénérescences, par exemple entre deuxième voisins (deuxième lignes en-dessus et en-dessous du point central dans la figure 12B). Mais ceci n'est pas un problème, car l'information contenue dans l'interférogramme est redondante, étant donné que toutes les fibres sont « comparées » avec toutes les autres. Notamment, il n'y a aucune dégénérescence entre premiers voisins (premières lignes en-dessus et en-dessous du point central), ce qui permet de déterminer totalement les différences de phase entre toutes les fibres : on connait toutes les différences de phase A(pi+1=(pi+1(w)-(pi(w) pour i=1 à N-1 . Donc connaissant (p1(w), par exemple, (déterminée par une mesure FROG ou SPIDER locale, au point de collection de la fibre 1), on pourra déterminer tous les (pi(w) pour i=1 à N. D'un point de vue plus général, on suppose que la mesure permette de séparer 2P pics dans la transformée de Fourier bidimensionnelle de l'interférogramme, et ainsi de mesurer P différences de phase entre les N fibres. Le but est de déterminer, à partir de ces mesures, les N phases spectrales (pk(w) (k=1 à N) en sortie de toutes les fibres, en supposant connue simplement l'une d'entre elle, (p1(w). Il faut donc déterminer N inconnues au moyen de P+1 données (les P différences mesurées et la phase (p1(w), supposée connue). Le problème est linéaire, et il est donc nécessaire (mais pas suffisant) d'avoir P+1>_N, donc P>_N-1, c'est-à-dire de disposer d'un nombre de pics isolés dans le plan de Fourier supérieur à 2(N-1), en plus du pic central. On suppose que cette condition P>_N-1 soit remplie. On dispose donc de P>_N-1 données mesurées A(pk (k=1 à p), qui sont liées aux inconnues (pi(w) par l'équation élémentaire A(pk=(pi(w)-(pi(w). Parmi les P données mesurées, on peut en choisir N-1 pour écrire un système d'équations linéaires permettant de trouver les N inconnues (pi((o). Ce système peut être mis sous une forme matricielle. Pour cela on définit le vecteur de données de longueur N, D=((p1(w), A(pk(w)), où k=1 à N-1 est un indice listant les N-1 données mesurés grâce à l'interférogramme. Pour tout k, on a une paire d'indice de fibre p et q tel que A pk(w)=(pp(w)-(pq((o). On définit le vecteur d'inconnues de longueur N, I=(cp;(co)) (i=1 à N). Le système d'équations à résoudre peut donc s'écrire D=M I, où M est une matrice N x N dont les éléments sont : M11=1 M1i=0 pour tout i#1 M(k+1)p=1 M(k+1)q=-1 M(k+1)i=0 pour i en dehors de l'ensemble (p,q) Ce système a une solution unique si et seulement si la matrice M peut être inversée, et donc si son déterminant n'est pas nul (Det M#0). D'un point de vue plus physique, on comprend que cette condition est vérifiée si chacune des (N-1) fibres contribue à au moins un des N-1 pics sélectionnés. Ainsi, pour que les P données extraites de l'interférogramme soient suffisantes pour reconstruire la phase spatio-spectrale du faisceau laser, il faut et il suffit qu'on puisse en extraire un nombre N-1 de données, tel que la matrice M puisse être inversée (Det M0). Il est tout à fait possible que, dans certains cas, plusieurs sous-ensembles de données vérifient cette condition. On dispose alors d'une redondance d'information, qui peut être exploitée soit pour améliorer le rapport signal sur bruit, soit pour tester la cohérence de la mesure. Les extrémités d'entrée des fibres (mis à part leur décalage relatif dans la direction z) peuvent être disposées selon une ligne droite, ce qui permet une caractérisation du faisceau lumineux en une dimension. En variante, elles peuvent être disposées selon un motif bidimensionnel (régulier ou pas), de manière à caractériser le faisceau en deux dimensions spatiales avec un seul interférogramme.
Avant de pouvoir effectuer des mesures, l'interféromètre multifibre de la figure 6 doit être étalonné ou calibré, ce qui requiert une source bien caractérisée. La possibilité la plus simple consiste à utiliser une source laser fibrée monomode à « grande » largeur spectrale, qui permet d'obtenir une image de référence dans le plan de Fourier. Les faisceaux qui seront ensuite caractérisés avec ce système le seront en comparant l'interférogramme obtenu dans le plan de Fourier avec cette référence. Cette source de référence peut aussi être utilisée pour régler les retards entre les fibres, de manière à compenser les erreurs dus aux tolérances sur les longueurs des fibres.
Une fois le senseur étalonné, on l'utilise pour mesurer un interférogramme obtenu à partir de la source à caractériser. En analysant la figure obtenue dans le plan de Fourier, et en la comparant à l'image de référence, on obtient la variation spatiale de la phase cp(x,y, o) aux N points de mesure (x;,y;), pour toutes les fréquences co du faisceau. On extrait également de ces mesures les variations spatiales du spectre IE(x,y,co)l, qui sont aussi nécessaires pour reconstruire le faisceau. A ce stade, on ne connaît pas encore la variation avec co de cp(x,y,co). On a seulement comparé la structure de l'impulsion (et son temps d'arrivée) en différents points : ce n'est qu'une mesure en relatif. Cela est d'ailleurs suffisant si l'on veut simplement déterminer les variations spatiales du faisceau. Pour obtenir une meilleure caractérisation, il faut déterminer la phase spectrale cp(x,y,co) en un point au moins. Cela peut être fait en effectuant une mesure SPIDER ou FROG par exemple, en un point du faisceau, correspondant à un des points de collection par le réseau de fibres. Une autre possibilité consiste à prévoir une (N+1)ème fibre dont l'extrémité de sortie est, elle aussi, disposée en face de la fente d'entrée du spectromètre, et à injecter dans son extrémité d'entrée une impulsion de référence dont la phase spectrale est connue. On obtient ainsi jusqu'à 2N pics additionnels dans la transformée de Fourier bidimensionnelle de l'interférogramme. En appliquant la méthode de traitement décrite ci-dessus, on compare la phase spectrale des faisceaux secondaires issus des autres fibres avec celle de l'impulsion de référence. Il n'est donc pas nécessaire d'utiliser des mesures de type SPIDER ou FROC (sauf pour caractériser l'impulsion de référence, mais cela constitue une opération d'étalonnage qui ne doit pas nécessairement être répétée pour chaque mesure). En théorie, cela devrait permettre de reconstruire le faisceau E(x,y,t) en trois dimensions, en effectuant une transformée de Fourier de E(x,y, w)= IE(x,y, co)l e"*'Y'") sur la variable w.
En réalité, cela n'est généralement pas le cas, car la propagation dans les fibres optiques introduisent des fluctuations de phase aléatoires, variables dans le temps. Le procédé de mesure décrit ci-dessus ne permet donc de déterminer la phase cp(x,y,w) qu'à un terme cpfluct(x,y,w) près. Etant donné que ce terme inconnu (pfluct(x,y,w) peut généralement être considéré indépendant de la fréquence w, cela est déjà suffisant pour certaines applications (par exemple, pour déterminer les fronts d'intensité), mais pas pour toutes. Ce problème se pose de façon similaire dans le cadre de l'invention comme dans celui de la technique SEA TADPOLE classique. Une solution possible consiste à injecter simultanément dans les fibres un deuxième faisceau de lumière, dit de référence, de même étendue spatiale que le faisceau inconnu, mais décalé spectralement, de propriétés spatiales connues et typiquement libre de couplages spatio-temporels. Ce type de faisceau peut aujourd'hui être produit relativement facilement, par exemple au moyen d'une source laser fibrée monomode à grande largeur spectrale. On obtient alors deux interférogrammes distincts, SI et S2, séparés dans la direction de dispersion du spectromètre, comme représenté sur la figure 13. L'interférogramme SI correspond à la source à caractériser et l'interférogramme S2 correspond à la source de référence. Si le faisceau de référence est bien caractérisé (dans le cas le plus simple : fronts d'onde plans ou sphériques, identiques pour toutes les fréquences du spectre) on connait la phase (p(x,y,w) qui doit être mesurée. Tout écart est donc dû aux fluctuations de phase dans les fibres. On peut alors utiliser ce signal pour déterminer ces fluctuations sur la gamme spectrale de la référence. On peut ensuite extrapoler ces fluctuations mesurées sur la plage spectrale du faisceau à caractériser, en supposant qu'elles soient indépendantes de la fréquence. Il a été vérifié expérimentalement que cette hypothèse est raisonnable.
Cette correction peut s'appliquer soit à la méthode SEA TADPOLE usuelle, soit à la méthode de l'invention. Dans les deux cas, l'approche pour corriger les fluctuations est la même. La différence est que dans un cas on corrige les fluctuations au cours du temps, pendant que l'on déplace la fibre, alors que dans l'autre on corrige les fluctuations de phase aléatoires entre N fibres. Le dispositif et le procédé de l'invention ont été décrits en référence à leur application à la caractérisation de faisceaux lasers impulsionnels, mais cette application n'est pas exclusive. En effet, d'une manière plus générale, ce dispositif et ce procédé donnent accès à la quantité connue sous le nom de « densité spectrale croisée » (en anglais, « cross-spectral density function ») du faisceau étudié, c'est-a-dire à la fonction de deux variables spatiales xi et x2 et de la fréquence w : W(x1,x2,w)=E(x1,w)E*(x2,w) où E(x,(o) est le spectre (complexe) du champ au point x et « * » indique l'opération de conjugaison complexe. Le dispositif de l'invention permet d'échantillonné cette fonction pour toutes les paires de points (x;,xi) du faisceau associées à des paires de fibres qui correspondent à un pic non dégénéré dans la transformée de Fourier bidimensionnelle de l'interférogramme. La fonction W(x1,x2,w) est importante parce qu'elle contient toute l'information sur les propriétés de cohérence spatiale et temporelle du deuxième ordre du faisceau. Elle est liée au degré de cohérence spectral p(x1,x2,w), de module compris entre 0 et 1, par la relation : p(x1,x2,w) = W(x1,x2,w) / [W(x1,x1,w) W(x1,x2,w)]2 Ainsi, le dispositif de l'invention permet d'effectuer une mesure simultanée de cohérence en plusieurs points du faisceau. Par exemple un tel dispositif peut être utilisé, en combinaison avec une source incohérente à large spectre pour déterminer la réponse « spatio-spectrale » de systèmes optiques complexes.

Claims (16)

  1. REVENDICATIONS1. Procédé de caractérisation d'un faisceau de lumière (FL) comprenant les étapes consistant à : a) disposer les extrémités d'entrée (EE1 - EE11) de N>_3 fibres optiques (FOI - FO11) sur le trajet dudit faisceau de lumière, de telle manière qu'une portion respective dudit faisceau soit couplée et se propage dans chaque fibre optique et soit émise de son extrémité de sortie (ESI - ES11) pour former un faisceau secondaire respectif, chacune desdites portions correspondant à un point différent de la section transverse dudit faisceau de lumière; b) introduire une dispersion spectrale angulaire sur lesdits faisceaux secondaires au moyen d'au moins un élément dispersif (RD) ; c) faire se propager les faisceaux secondaires dispersés spectralement de telle manière qu'ils se recouvrent pour former un interférogramme ; d) acquérir une image dudit interférogramme ; et e) extraire de ladite image dudit interférogramme une information relative à la variation spatiale de la phase dudit faisceau de lumière à une pluralité de longueurs d'onde.
  2. 2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel l'on ajuste les chemins optiques desdites portions dudit faisceau de lumière de telle manière qu'ils ne soient pas tous égaux entre eux.
  3. 3. Procédé selon la revendication 2 dans lequel l'on ajuste les chemins optiques desdites portions du faisceau de lumière en ajustant la position des extrémités d'entrées desdites fibres optiques dans la direction de propagation dudit faisceau.
  4. 4. Procédé selon l'une des revendications 2 ou 3, dans lequel ladite étape e) comprend : el) le calcul d'une transformée de Fourier bidimensionnelle de ladite image dudit interférogramme ; e2) l'identification d'au moins N-1 pics de ladite transformée de Fourier bidimensionnelle, chacun desquels est représentatif de l'interférenceentre deux, et seulement de deux, faisceaux secondaires dispersés spectralement ; et e3) pour chacun desdits pics, et pour une pluralité de longueurs d'onde, la détermination de la différence de phase entre les deux faisceaux secondaires correspondants, chaque dite différence de phase étant corrigée desdites différences entre les chemins optiques.
  5. 5. Procédé selon l'une des revendications précédentes comprenant également les étapes consistant à : f) mesurer la phase spectrale dudit faisceau de lumière en un 10 point dudit faisceau de lumière ; et g) à partir de l'information extraite à l'étape e) et de la phase spectrale mesurée à l'étape f), obtenir une information relative à la phase spectrale desdites portions dudit faisceau de lumière.
  6. 6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4 dans lequel : 15 - on injecte une impulsion de référence, dont la phase spectrale est connue, dans une fibre optique monomodale additionnelle, ladite impulsion étant émise par une extrémité de sortie de ladite fibre pour former un faisceau secondaire additionnel ; - on introduit une dispersion spectrale angulaire sur ledit 20 faisceau secondaire additionnel au moyen dudit ou de chaque dit élément dispersif ; - on fait se propager ledit faisceau secondaire additionnel dispersé spectralement pour qu'il se superpose avec lesdits faisceaux secondaires, de manière à contribuer à la formation dudit interférogramme ; 25 - à partir de ladite image de l'interférogramme et de la phase spectrale connue de ladite impulsion de référence, on détermine une information relative à la phase spectrale desdites portions dudit faisceau de lumière.
  7. 7. Procédé selon l'une des revendications précédentes 30 comprenant également les étapes suivantes : h) injecter dans lesdites fibres optiques, simultanément audit faisceau de lumière, un faisceau de lumière de référence, décalé spectralement par rapport audit faisceau de lumière et dont les propriétés spatiales sont connues, pour former un deuxième interférogramme (S2) et en acquérir une image ; i) déterminer, à partir de l'image dudit deuxième interférogramme, des fluctuations de phases introduites par lesdites fibres optiques ; et j) utiliser les fluctuations de phase ainsi déterminées pour corriger l'information extraite lors de l'étape e).
  8. 8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, comprenant également une étape d'étalonnage au moyen d'un faisceau de lumière de référence, dont les propriétés spatiales sont connues.
  9. 9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les extrémités de sortie desdites fibres optiques sont alignées dans une direction perpendiculaire à une direction de dispersion spectrale dudit élément dispersif.
  10. 10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les extrémités d'entrée desdites fibres optiques sont disposées le long d'une ligne.
  11. 11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel les extrémités d'entrée desdites fibres optiques sont disposées selon un motif bidimensionnel.
  12. 12. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les positions des extrémités de sortie desdites fibres optiques et les retards introduits sont choisis de telle manière que, en représentant chaque fibre optique par un point dans un plan position-retard, on obtient un motif en forme de polygone ou de « V ».
  13. 13. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit faisceau de lumière est un faisceau laser comprenant au moins une impulsion laser picoseconde ou femtoseconde.
  14. 14. Dispositif de caractérisation d'un faisceau de lumière comprenant : - N>_3 fibres optiques monomodes (FOI - FO11) présentant chacune une extrémité d'entrée (EE1 - EE11) et une extrémité de sortie (ES1 - ES11) ;- un premier support (SM1) pour positionner les extrémités d'entrée desdites fibres optiques sur le trajet dudit faisceau de lumière, de telle manière qu'une portion respective dudit faisceau soit couplée et se propage dans chaque fibre optique, ledit premier support comportant des moyens (VR) pour ajuster la position des extrémités d'entrées desdites fibres optiques dans la direction de propagation dudit faisceau ; un spectromètre (SPM) comportant un élément dispersif ; - un deuxième support (SM2) pour positionner les extrémités de sortie desdites fibres optiques de telle manière que des faisceaux secondaires émis par lesdites extrémités de sortie soient dispersés angulairement par ledit élément dispersif et se recouvrent pour former un interférogramme ; et un capteur (Cl) pour acquérir une image dudit interférogramme.
  15. 15. Dispositif selon la revendication 14, dans lequel ledit deuxième support est adapté pour aligner les extrémités de sortie desdites fibres optiques en face d'une fente d'entrée dudit spectromètre et parallèlement à ladite fente.
  16. 16. Dispositif selon l'une des revendications 14 ou 15, comprenant également des moyens de traitement des données pour extraire de ladite image dudit interférogramme une information relative à la variation spatiale de la phase dudit faisceau de lumière à une pluralité de longueurs d'onde.
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