Chaussure munie d'un dispositif de ventilation dynamique
La présente invention concerne le domaine technique des chaussures équipées d'un dispositif de ventilation et concerne en particulier une chaussure munie d'un dispositif de ventilation dynamique. Pour être confortable en toutes circonstances, une chaussure doit pouvoir être respirante c'est-à-dire favoriser les échanges entre l'intérieur et l'extérieur afin que l'utilisateur subisse le moins possible les effets de la transpiration. Pour pallier cet inconvénient, il existe des chaussures munies d'un dispositif de ventilation activé pendant la marche de l'utilisateur. Par exemple, il est connu du document WO 2007/052318, une chaussure à aération interne comprenant une semelle dotée d'une chambre de collecte d'air qui est située dans la partie de talon de la semelle et qui communique avec l'extérieur par un conduit d'admission. Le conduit d'admission est constitué d'au moins un conduit longitudinal lequel se prolonge dans la partie intermédiaire de la semelle, partant de la chambre de collecte presque jusqu'à la partie « orteils » de la chaussure. La chaussure comprend également des conduits secondaires communiquant avec la voie longitudinale et des trous d'aération traversants ouverts au-dessus de la semelle vers l'intérieur de la chaussure afin de faire circuler l'air de la chambre d'admission à l'intérieur de la chaussure. Le premier problème de ce type de chaussure avec réserve d'air dans le talon de la chaussure est l'affaissement du pied à l'endroit du talon lorsque la poche d'air est écrasée dans la phase d'appui. Ainsi, à chaque pas, le talon de l'utilisateur descend en s'enfonçant dans la semelle indépendamment du reste du pied, ce qui procure à l'utilisateur un inconfort pendant la marche et peut même provoquer des douleurs. De plus, des points de flexion apparaissent dans la semelle de la chaussure en particulier provoqués pas l'affaissement du talon par rapport au reste du pied et par le fléchissement des orteils. A ces points de flexion, les conduits d'air peuvent se déformer voir s'obstruer. En outre, l'affaissement brutal de la poche d'air et les points de flexion sollicitent mécaniquement l'ensemble des matériaux et peut provoquer une usure prématurée de la chaussure. Il existe également des chaussures munies d'un dispositif d'aération comportant deux cavités formées à l'intérieur de la semelle creuse de la chaussure et communiquant ensemble. Un moyen de pompage situé dans la première cavité permet de faire rentrer de l'air extérieur dans la première cavité et de la faire passer vers l'autre cavité, l'air étant ensuite distribué à l'intérieur de la chaussure. Comme pour le premier dispositif cité, l'air est chassé de la première cavité grâce à la pression du talon lors de la phase d'appui de la marche. Mais, paradoxalement, l'air chassé par l'appui du talon rapproche les parois de la cavité alors vidée de son air, réduisant du même coup la hauteur du talon de la chaussure, et provoque un affaissement du talon par rapport au reste du pied. Une fois vidée, la cavité doit se remplir d'air. Ce remplissage ne peut se faire que lorsque la cavité n'est plus écrasée par le poids du talon, donc uniquement lors de la dernière phase de la marche, c'est-à-dire au moment où l'arrière du pied quitte le sol. Cet inconvénient est présent également dans le premier document cité. C'est pourquoi le but de l'invention est de réaliser une chaussure à ventilation dynamique palliant les inconvénients précités et en particulier munie de moyens empêchant l'affaissement du talon par rapport au reste du pied pendant la phase d'appui. L'objet de l'invention est donc une chaussure comprenant une semelle extérieure, une semelle intermédiaire et une semelle interne, une poche remplit d'air à l'intérieur de la semelle intermédiaire, un conduit d'entrée d'air reliant l'extérieur de la chaussure à la poche, un conduit de sortie d'air reliant la poche à l'intérieur de la semelle interne et des moyens de répartition de l'air à l'intérieur de la chaussure. Selon la caractéristique principale, la semelle interne est rigide et la poche d'air est englobée entièrement au sein de la partie arrière de la semelle intermédiaire de sorte que le talon de l'utilisateur ne s'affaisse pas par rapport au reste du pied dans la phase d'appui. Les buts, objets et caractéristiques de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit faite en référence aux dessins dans lesquels : La figure 1 représente une vue en coupe de la chaussure selon l'invention, La figure 2 représente une vue en perspective de la semelle rigide de la chaussure selon l'invention. Les termes avant et arrière de la chaussure désignent respectivement le côté des orteils et du talon dans toute la 25 suite de la description. En référence à la figure 1, la chaussure selon l'invention est représentée en coupe, elle comprend une semelle 10 et une partie supérieure 40 appelée tige qui enveloppe le pied. La semelle 10 se décompose dans son 30 épaisseur principalement en trois semelles. Une semelle extérieure 11 en contact avec le sol donc adaptée pour résister à l'usure et antidérapante, une semelle interne 13 à l'intérieur de la chaussure et une semelle intermédiaire 12 insérée entre les semelles 11 et 13. La semelle extérieure 11 est généralement fabriquée dans un matériau déformable mais peu compressible. La semelle intermédiaire 12 est fabriquée dans un matériau davantage compressible que celui de la semelle extérieure 1.1 tel qu'une mousse de polyuréthane. La mousse utilisée doit avoir une densité suffisante pour conserver ses propriétés initiales et sa forme initiale après la pression exercée dessus à chaque pas. La semelle intermédiaire est plus épaisse sur l'arrière de la chaussure que sur l'avant de sorte que son épaisseur est croissante de l'avant à l'arrière de la chaussure. Les semelles 11 et 12 ont une forme incurvée de sorte que la chaussure ne repose pas sur le sol sur toute la longueur du pied comme une chaussure traditionnelle mais sur une partie de la semelle extérieure 11 représentant un tiers environ de la longueur totale de la chaussure et située au centre de la chaussure. A l'intérieur de la semelle intermédiaire 12, une poche d'air 20 est située à l'arrière de la chaussure à l'endroit où la semelle intermédiaire est la plus épaisse. La poche 20 est fabriquée au sein de la mousse composant la semelle intermédiaire de sorte qu'elle est englobée entièrement dans la semelle intermédiaire. De cette façon, la poche 20 n'est pas contre la semelle inférieure 11 ni contre la semelle interne 13. De préférence, la poche 20 est située à une distance constante de la surface inférieure de la semelle intermédiaire 12 de sorte que le bord inférieur de la poche 20 est parallèle au bord inférieur de la semelle intermédiaire 12. Cette configuration implique que la poche 20 suit le contour arrondi de la semelle extérieure 11 et est inclinée par rapport au sol lorsque la chaussure est posée sur le sol. Un conduit 22 d'entrée d'air relie l'extérieur de la chaussure à la poche 20, par son côté situé le plus à l'arrière de la chaussure. Une valve 23 située sur l'arrière de la chaussure et à l'entrée du conduit 22 règle le flux d'air entrant dans la poche par le conduit 22 et l'empêche de sortir par ce même conduit. La valve 23 pourrait se situer sur le côté de la chaussure sans pour autant sortir du cadre de l'invention. Un second conduit 26 de sortie d'air relie la poche 20 et l'intérieur de la chaussure. De préférence, l'emplacement du conduit d'entrée d'air 22 est sur la partie de la poche 20 située la plus à l'avant de la chaussure. Une valve 24 située à l'extrémité du conduit 26 règle le flux d'air sortant de la poche et allant vers la chaussure et l'empêche de passer en sens inverse. Selon la figure 2, le conduit de sortie d'air 25 débouche dans un orifice 37 situé sur la face inférieure de la semelle rigide 13. Cet orifice 37 sert d'entrée d'air dans la chaussure et est relié à des moyens de répartition de l'air dans la chaussure qui comprennent en outre un réseau de conduits 35 situés dans l'épaisseur de la semelle rigide 13. Les conduits 35 communiquent avec un ensemble de trous 32 débouchant sur la face supérieure de la semelle rigide 13. Les trous 32 sont équitablement répartis sur la semelle 13. Ainsi, l'air entrant dans la semelle rigide par l'orifice 37 circule à l'intérieur par les conduits 35 pour atteindre l'intérieur de la chaussure par les trous 32. Une semelle moelleuse et perméable est généralement présente sur la semelle rigide 13 pour le confort de l'utilisateur. Elle n'est pas représentée sur les figures. Au repos, l'air dans la chaussure selon l'invention ne circule pas et le volume de la poche 20 est maximal. L'utilisation de la chaussure permet d'activer la circulation de l'air à travers les conduits et dans la poche d'air décrits précédemment. Lors de la phase d'appui, l'utilisateur pose le talon par terre en premier. Avec une chaussure traditionnelle à talon plat, le contact de la chaussure avec le sol est brutal car il passe d'un appui ponctuel de l'arête de la chaussure à un appui de la totalité de la surface du talon de la chaussure de façon pratiquement simultanée. Ce contact brutal avec le sol n'existe pas avec la chaussure selon l'invention. En effet, la forme arrondie de la semelle 10 permet un contact progressif avec le sol de sorte que la surface d'appui augmente de façon continue pendant la phase d'appui. La poche 20 initialement rempli d'air s'aplatit pendant la phase d'appui à partir du conduit d'entrée d'air 22 de la poche vers le conduit de sortie d'air 25 de la poche. La circulation d'air est représentée par des flèches sur la figure 1. Ainsi, le contact progressif de la semelle avec le sol permet de vider la poche d'air progressivement, sans sollicitation mécanique brutale. La poche d'air 20 s'écrase de façon progressive de l'arrière vers l'avant sous la pression du pied sur la semelle. De plus, la semelle rigide 11 empêche le talon de l'utilisateur de s'affaisser par rapport au reste du pied pendant la phase d'appui. Ainsi, la plante du pied en appui sur la semelle rigide reste dans la même position pendant que la poche 20 expulse l'air dans la chaussure. Grâce à l'épaisseur de la semelle intermédiaire plus importante à l'endroit du talon et grâce au maintien de la plante du pied, le talon de l'utilisateur s'enfonce lors de la phase d'appui sans créer d'inconfort. Contrairement aux chaussures traditionnelles cette baisse de niveau n'est pas brutale mais progressive. La hauteur de la baisse de niveau du talon lors de la phase d'appui peut être réduite grâce à des patins souples tels que des picots 21 de forme quelconque disposés à l'intérieur de la poche 20. L'air expulsé de la poche 20 pendant la phase d'appui passe par la valve 24 et par le conduit de sortie d'air 25 avant de pénétrer dans la semelle interne 13 par l'entrée 37. L'air se répartit ensuite dans les conduits 35 jusqu'aux orifices 32 avant d'être évacué dans la chaussure. Cet air frais venu de l'extérieur de la chaussure permet d'aérer le pied et réduit les effets de la transpiration. L'air sort ensuite de la chaussure par deux orifices ou fenêtres situées sur la tige de la chaussure, généralement sur les côtés. Ces orifices ne sont pas représentés sur les figures, ils permettent à l'air qui a pénétré par la semelle de sortir de la chaussure afin d'être renouvelé. Lorsque la phase d'appui est terminée, la semelle 11 n'étant pas à plat contre le sol de par sa forme et sa composition en mousse dense, la poche 20 n'est pas complètement aplatie. Ainsi, la partie arrière de la poche 20 à l'endroit où se situe le conduit d'entrée d'air s'ouvre laissant entrer de l'air de l'extérieur par l'effet d'aspiration créé par la dilatation de la mousse entourant la poche et par la dépression qui se crée dans la poche.
Lorsque l'utilisateur est en mouvement il déroule le pied jusqu'à prendre appui à l'avant sur les orteils et la poche se remplit de nouveau complètement. La chaussure selon l'invention présente de nombreux avantages.
La semelle rigide permet au talon de ne pas s'affaisser par rapport au reste du pied lors de la phase d'appui car la plante du pied reste dans la même position tout au long de la marche. De plus, la semelle ne fléchissant pas de par sa rigidité, elle évite toute obturation et toute déformation des conduits. La réserve d'air du dispositif de ventilation intégré dans la semelle ne nécessite aucune pièce mécanique. En outre, la forme arrondie de la semelle combinée à la densité de la semelle intermédiaire et de l'emplacement de la poche d'air à l'intérieur de celle-ci permet à la poche d'air de se remplir même lorsque l'utilisateur est immobile. En effet, au repos la semelle ne repose pas sur le sol sur toute sa longueur. Par conséquent, lorsque l'utilisateur est stable et vertical, seule la partie centrale de la semelle est en appui, la zone du talon est alors libérée de la pression due au poids du pied en appui au sol. La poche d'air peut alors se remplir sans qu'il soit nécessaire que la chaussure quitte le sol.
Avantageusement, les caractéristiques de la chaussure selon l'invention améliorent l'amortissement lors des chocs dus à l'impact de la chaussure sur un sol dur. Les caractéristiques en cause sont la forme arrondie de la semelle qui permet un contact progressif avec le sol, la densité de la mousse formant la semelle intermédiaire et la position de la poche d'air au sein de la semelle intermédiaire. Par conséquent, la chaussure selon l'invention a un effet physiologique puisqu'elle permet de réduire les chocs sur les articulations et ainsi de prévenir des douleurs. Selon une variante de réalisation de l'invention, la valve 24 n'existe pas et les trous 32 se situent uniquement à l'avant du pied et plus précisément à l'endroit où reposent la base des orteils. Une fois la phase d'appui terminée, seul l'avant du pied est en appui et à ce moment là, l'avant du pied bouche les orifices 32 de sortie d'air dans la chaussure. La dépression alors crée dans la poche crée et l'aspiration d'air qui en résulte se fait uniquement par le conduit 22 et la valve 23 étant donné que l'air ne pas rentré par le conduit 25.