L'invention concerne une marche pour escalier à marches en porte-à-faux, comportant une extrémité d'encastrement dans une structure. L'invention concerne encore une structure porteuse d'un 5 escalier en porte-à-faux conçue apte à porter au moins une telle marche L'invention concerne encore un escalier à marches en porte-à-faux comportant au moins une telle marche et une telle structure. 10 L'invention concerne le domaine des escaliers, en particulier les escaliers à marches en porte-à-faux, dans lesquels chaque marche est maintenue en général à une seule extrémité. Si l'aspect esthétique de tels escaliers est très 15 recherché, leur réalisation est délicate, car elle nécessite des structures porteuses particulières. On connaît notamment, par exemple par le document GB 1 394 061, des escaliers en colimaçon comportant des marches en porte-à-faux, qui sont en fait empilés les unes sur les 20 autres, par l'intermédiaire d'entretoises intégrées ou non aux marches. Ces entretoises peuvent être enfilées sur un arbre vertical qui les guide et les soutient, reliant les planchers des deux niveaux d'étage que relie l'escalier. Ce type de montage le rend indémontable, et il est impossible de faire une 25 intervention, par exemple de réparation, sur une marche, sans démonter l'ensemble. De même, tout réglage sur les marches inférieures est quasiment impossible quand elles sont chargées par les marches supérieures. L'adaptation de ce système à des cotes d'espacement différentes entre les paliers nécessite des 30 entretoises supplémentaires pour rattraper les écarts entre les cotes réalisées en usine et la cote réelle à respecter pour obtenir l'équidistance des marches entre les deux paliers. On connaît encore, par le document EP 1 748 122, des escaliers à encastrement, dans lesquels chaque marche est 35 insérée dans un boîtier, notamment métallique, encastré dans un mur porteur de l'escalier, ce qui nécessite d'importants travaux de maçonnerie et un positionnement relatif parfait des boîtiers les uns par rapport aux autres, ce qui requiert du personnel d'un haut niveau de qualification. De façon similaire, par le document JP 3 084 156, on sait fixer une marche sur une ferrure saillante d'un mur ou d'une structure, ce qui pose souvent les mêmes problèmes de maçonnerie, et est, de surcroît, inesthétique. Ou encore, le document US 4 791 764 enseigne la fixation sur chaque marche d'une ferrure à crochets, coopérant avec une rainure de la structure murale, qui comporte des ferrures complémentaires : cette réalisation nécessite un renfort de marche en équerre sous cette dernière, qui renchérit encore un coût de réalisation élevé. Il est encore connu des escaliers comportant une structure murale en treillis concevant des ouvertures rectangulaires, chacune précisément dimensionnée pour recevoir, une marche qui lui est appairée à une de ses extrémités que l'on appelle extrémité d'encastrement, et la maintenir par quatre faces périphériques. Une telle structure ne convient bien qu'à des marches dont les extrémités d'encastrement sont identiques. A défaut, elle nécessite de nombreux ajustements sur sites, pas toujours facilement réalisables, surtout quand l'escaler n'est pas droit, et suit par exemple une cloison avec des courbures, ou si, plus couramment encore, il s'agit d'un escalier comportant au moins un quart tournant.
L'état de la technique est donc mal adapté à l'exécution d'escaliers à marches en porte-à-faux de forme libre. Les types d'escaliers existants nécessitent une intervention irréversible sur la maçonnerie d'une cloison servant de support à l'escalier, ou bien superposent à une telle cloison une structure verticale complexe, lourde, avec en général une forte épaisseur et des moyens de reprise au sol sous la forme d'un élément horizontal formant avec cette structure verticale un ensemble rigide. A cet effet, l'invention concerne une marche pour escalier à marches en porte-à-faux, comportant une extrémité d'encastrement dans une structure, caractérisée en ce que ladite extrémité d'encastrement se développe de part et d'autre d'une fente orientée sensiblement dans la direction d'extension de ladite marche. L'état de la technique ne permet généralement pas de poser facilement des marches dont les formes sont différentes entre elles, à moins de réaliser un appairage précis de chaque marche avec son logement. L'invention se proposer de pallier les problèmes de l'état de la technique en proposant une technologie d'escalier à marches en porte-à-faux facilement adaptable à toute implantation, soit en appui sur une cloison murale existante, soit à distance d'une telle cloison. L'invention propose une solution économique, d'une grande rigidité, d'une pose facile, et d'un aspect esthétique très épuré. A cet effet, l'invention concerne une marche pour escalier à marches en porte-à-faux, comportant une extrémité d'encastrement dans une structure, caractérisée en ce que ladite extrémité d'encastrement se développe de part et d'autre d'une fente orientée sensiblement dans la direction d'extension de ladite marche.
L'invention concerne encore une structure porteuse d'un escalier en porte-à-faux conçue apte à porter au moins une telle marche, et comportant à chaque niveau d'appui de marche au moins un appui inférieur et au moins un appui supérieur, caractérisée en ce qu'elle comporte au niveau de chaque appui de marche au moins un tenon conçu apte à coopérer avec ladite fente pour son maintien dans une direction perpendiculaire à ladite direction d'extension de ladite marche et dans un plan horizontal. L'invention concerne encore un escalier à marches en porte-à-faux comportant au moins une telle marche et une telle structure. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, en référence aux figures annexées dans lesquelles : la figure 1 représente, de façon schématisée 35 et en vue de dessus, une marche selon l'invention ; la figure 2 représente, de façon schématisée, partielle, et en élévation, un escalier comportant une structure et des marches selon l'invention ; la figure 3 est une vue schématisée, 5 partielle, et en vue de dessus, de l'implantation d'une marche dans l'escalier de la figure 2 ; la figure 4 est une vue schématisée, partielle, et en vue de côté, de l'implantation d'une marche de la figure 3 ; 10 la figure 5 est une vue schématisée, partielle, et perspective, de la succession de marches dans une structure de forme évolutive ; la figure 6 représente, de façon schématisée, partielle et en vue de dessus, un escalier selon l'invention 15 comportant une structure de forme gauche ; la figure 7 représente, de façon schématisée, partielle, et en élévation, l'escalier de la figure 6. L'invention concerne le domaine des escaliers à marches en porte-à-faux, dans lesquels chaque marche est maintenue en 20 général à une seule extrémité dite extrémité d'encastrement. L'invention concerne un escalier 1, comportant une structure 2 à laquelle est fixée au moins une marche 3 au niveau d'une extrémité d'encastrement 4. La structure 2 est conçue apte à être rapportée à une 25 cloison existante 5, tel que visible sur les figures 3 et 4, ou encore à constituer un cadre autoportant, par exemple fixé au niveau de deux paliers successifs du bâtiment dans lequel est implanté l'escalier 1. L'extrémité d'encastrement 4 de chaque marche 3 comporte 30 une surface supérieure d'appui 6 et une surface inférieure d'appui 7, qui sont conçues aptes à coopérer, respectivement, avec une surface inférieure complémentaire d'appui 8 et avec une surface supérieure complémentaire d'appui 9, que comporte la structure 2. 35 Selon l'invention, la marche 3, pour escalier là marches en porte-à-faux, comporte une extrémité d'encastrement 4 dans une structure 2. Cette extrémité d'encastrement 4 se développe de part et d'autre d'une fente 13 orientée sensiblement dans la direction d'extension D de cette marche 3. Cette fente 13 est conçue apte à coopérer, au niveau de ses faces latérales, avec un montant 10 que comporte la structure 2, pour immobiliser la marche 3 en translation selon une direction horizontale sensiblement perpendiculaire à la fente 13. La marche 3 peut prendre différentes géométries. En particulier, au niveau de son extrémité d'encastrement elle comporte une face d'extrémité 5 en bout. Cette face 15 s'adapte au profil de la cloison 5, et peut être, notamment droite dans l'exemple de la figure 1, dans le cas où l'escalier 1 se développe le long d'une structure 2 sensiblement plane. La face 15 peut encore être concave ou convexe, tel que visible sur la figure 6. La seule limite est constituée par l'obligation de disposer, de part et d'autre de la fente 13, d'un volume de matière suffisant pour résister au couple créé par une charge correspondant à la charge maximale pour laquelle est calculé l'escalier et disposée à l'extrémité opposée de l'extrémité d'encastrement 4. Dans une réalisation usuelle, l'extrémité d'encastrement 4 est à bord droit, et la face d'extrémité est plane. Dans un mode de réalisation préférentiel, la fente 13 est sensiblement orthogonale à la face d'extrémité 15 de cette 25 extrémité 4, notamment à bord droit. Selon l'invention, la structure 2 porteuse d'un escalier 1 en porte-à-faux, conçue apte à porter au moins une telle marche 3, comporte à chaque niveau d'appui de marche 3 au moins un appui inférieur comportant la surface inférieure complémentaire 30 d'appui 8, notamment constitué par un tasseau inférieur 12, et au moins un appui supérieur comportant la surface supérieure complémentaire d'appui 9, notamment constitué par un tasseau supérieur 13. De façon préférée, les surfaces supérieure et inférieure d'appui 6 et 7 de la marche 3 sont parallèles, les 35 surfaces inférieure et supérieure complémentaires 8 et 9 sont également parallèles, et sont encore de préférence horizontales.
Selon l'invention, la structure 2 comporte, au niveau de chaque appui de marche, au moins un tenon 10 conçu apte à coopérer avec la fente 13 pour son maintien dans une direction perpendiculaire à la direction D d'extension de cette marche, et dans un plan horizontal. Le tenon 10 constitue avantageusement une butée selon la direction d'élongation D de la marche 3. De façon préférée, à chaque niveau d'appui de marche, l'appui inférieur et l'appui supérieur, préférentiellement constitués par les tasseaux inférieur 12 et supérieur 11, sont montés solidaires du tenon 10, et sont assemblés sur des moyens d'appui au sol, constituant ainsi un cadre rigide élémentaire. Tel que visible sur la figure 1, les tasseaux inférieur 12 et supérieur 11 peuvent se déployer aussi bien selon une direction horizontale que selon une direction verticale, respectivement 12A et 11A. L'utilisation de ces bois de bout permet de les faire travailler au flambage, et d'apporter ainsi une réponse encore meilleure au couple exercé par le poids d'une personne en extrémité d'une marche 3.
De façon préférée et tel que visible sur la figure 2, le tenon 10 s'étend jusqu'au sol et constitue ces moyens d'appui au sol. De façon préférée, tel que visible sur les figures 2 et 7, la structure 2 comporte un ensemble de montants verticaux, au nombre de un par marche, constituant chacun ledit tenon 10 au droit de cette dernière. On comprend que ces montants peuvent se déployer entre deux paliers successifs, et constituer ainsi l'ossature d'une structure 2 que l'on peut implanter en n'importe quel endroit d'une pièce. Cette structure 2 comporte de nombreux raidisseurs constitués par chaque cadre élémentaire au niveau de chaque appui de marche, ce qui la rend particulièrement rigide, voire autoportante. Les montants peuvent également, selon la configuration des lieux, et en particulier pour les marches les plus basses, s'arrêter à un niveau intermédiaire entre les deux paliers, non représentés sur les figures. Naturellement, la structure 2 peut comporter d'autres renforts, notamment horizontaux en bas et en haut, non représentés sur les figures, ou encore des jambes de raidissement ou similaire. La structure 2 est avantageusement entièrement cachée par un parement 14 du côté de l'extension des marches 3. Ce parement 14 peut recevoir la même finition que els autres murs de la pièce, ou encore constituer un élément de décor particulier. De la même façon la face opposée de la structure 2 est avantageusement renforcée par un panneau arrière 15 du côté opposé au côté d'extension des marches. Ce dernier comporte avantageusement des encoches 16 à mi-bois permettant de reprendre une partie du couple, et renforçant ainsi la tenue de chaque marche. La profondeur de l'encoche 16 présente encore l'avantage de réduire d'autant l'épaisseur totale E entre les faces extrêmes du parement 14 et du panneau arrière 15. On comprend que, dans cette exécution avec parement 14 et panneau arrière 15, la structure 2 est extrêmement rigide et peut supporter, à elle seule, tous les efforts tant en cisaillement qu'en vrillage.
Naturellement, il est possible de réaliser l'escalier 1 avec les marches 3 selon l'invention sans parement 14, ou sans panneau arrière 15, ou sans ni l'un ni l'autre, tout en restant dans le cadre de la présente invention. La structure 2 comporte de larges espaces entre les différents montants et appuis, et se prête particulièrement bien à une utilisation complémentaire comme espace de rangement, par exemple par l'incorporation de compartiments de bibliothèque ou similaires, ou pour porter différents fluides tels que des circuits d'éclairage, de chauffage, de climatisation, de réseau local, ou similaire. L'invention concerne encore un escalier 1 à marches en porte à faux comportant au moins une telle marche 3, et une telle structure 2. Parmi les avantages de l'invention, au premier rang desquels l'escalier peut être construit sans travaux de maçonnerie, sa conception très rigide permet de limiter au strict nécessaire l'épaisseur de la structure 2. A titre d'exemple non limitatif, pour le support de marches de 30 mm d'épaisseur selon une élongation de 850 mm, et une largeur de 250 mm, il est suffisant d'utiliser des tasseaux supérieurs 11 et inférieurs 12 de section de 30mm par 80 mm, et des montants 10 de section de 120 mm par 60 mm par exemple. On comprend donc que l'emprise de la structure 2 est très faible, puisque, parement 14 compris, on reste en-deçà d'une épaisseur de 140 ou 150 mm environ. Cet avantage est important, pour des locaux d'habitation dont le prix au mètre carré croît constamment. Un tel escalier est, encore, évolutif, car facilement transformable, tant au niveau de son décor que de sa structure.