FR2937012A1 - Procede de realisation d'une boite ou d'un habillage d'emballage tronconique ou tronc-pyramidale, notamment pour produits alimentaires ou horticoles, boite et habillage ainsi obtenus - Google Patents

Abstract

Procédé de fabrication d'une boîte d'emballage et d'un habillage d'emballage à usage notamment alimentaire ou horticole, définissant un contenant formé par une paroi périphérique associée à un fond par des moyens de liaison, caractérisé en ce que ladite paroi périphérique du contenant engendre un volume de forme tronconique ou tronc-pyramidal, ladite paroi étant obtenue directement ou habillée à partir d'un complexe bois (5) - revêtement souple (6), dans lequel est découpée une corolle (4) correspondant au développé de la paroi ou de son habillage, dans le sens des fibres du bois ou non.

Description

PROCEDE DE REALISATION D'UNE BOITE OU D'UN HABILLAGE D'EMBALLAGE TRONCONIQUE OU TRONC-PYRAMIDALE, NOTAMMENT POUR PRODUITS ALIMENTAIRES OU HORTICOLES, BOITE ET HABILLAGE AINSI OBTENUS La présente invention concerne la fabrication d'une boîte d'emballage à usage notamment alimentaire, définissant un contenant formé par une paroi périphérique, associée à un fond par des moyens de liaison.

Plus précisément, l'invention concerne un type de boîte d'emballage obtenue à partir d'un complexe constitué d'une feuille de bois obtenue par tranchage ou déroulage, sur laquelle est rapporté un matériau souple, par exemple en matière plastique, pour constituer une collerette ou targe à laquelle est associé le fond par des moyens de liaison.

Un tel complexe a déjà été décrit dans le brevet français N° 2 819 495 du 15 janvier 2001, consistant à coller sur une feuille de bois déroulée une feuille d'un revêtement souple, la feuille de bois présentant des fibres orientées selon la plus grande dimension de la collerette. Le revêtement souple est en l'occurrence un papier transparent.

Il est également antérieurement connu par le brevet EP 0 662 376, déposé sous priorité française du 23 décembre 1993, un procédé de fabrication d'un emballage à partir également d'un complexe comprenant une feuille d'un matériau souple, sur laquelle est collée une feuille de bois déroulée, la feuille en matériau souple pouvant être constituée d'une matière plastique par exemple, mais également par du papier, comme dans le cas précédent. Mais l'emballage décrit dans ce dernier document avait pour but de résoudre un problème spécifique, à savoir la résistance des fibres du bois lors de l'enroulage de la collerette sur elle-même pour la mettre en forme aux dimensions voulues. C'est pourquoi la solution décrite consiste à découper ladite collerette dans une feuille de bois déroulée, dont le sens des fibres constitue la direction de formage, autrement dit selon un sens parallèle à cette direction. Les fibres se confondent ainsi avec les génératrices de la collerette qui présente une résistance mécanique axiale.

Autrement dit, dans l'un et l'autre des documents précités, il s'agit de fabriquer un emballage à partir d'un complexe bois-matériau souple, mais pour la réalisation d'un emballage de forme cylindrique.

A noter également qu'antérieurement à ces deux documents, il avait déjà été proposé, par le brevet français N° 2 772 884 du 23 décembre 1997 et par le brevet français N° 2 576 249 du 21 janvier 1985, de réaliser un panneau d'habillage composé d'un complexe comportant une feuille de matière transparente, sur laquelle est collée une feuille de bois de fine épaisseur, ce complexe étant destiné à être traversé par un flux de lumière.

La présente invention se rapporte à ce type de produit, réalisé à partir d'un complexe bois-feuille souple, mais pour résoudre un problème différent.

En effet, sont connus également des emballages de forme tronconique, à usage alimentaire, comme par exemple les pots de yaourt ou de crème, des barquettes tronc pyramidales, ou des gobelets,--généralement en matière plastique, injectés ou thermoformés, pour lesquels il serait intéressant de les réaliser, tout au moins pour leur paroi latérale, en bois ou encore de réduire l'épaisseur de cette paroi généralement en matière plastique, en habillant le pot, la barquette ou le gobelet, par du bois.

Ceci permettrait également d'obtenir, selon l'un des buts recherchés, un produit écologique conféré par la présence du bois, tout en bénéficiant des qualités d'alimentarité, d'étanchéité et/ou de passage au four et/ou micro-ondes, au bain marie ou à la vapeur desdits emballages.

Ainsi dans le cadre d'un pot habillé bois, celui-ci pourrait être en plastique, métallique ou à base de carton, voire d'un matériau moulé à base de fibres végétales. Il peut être aussi en terre ou autre matière minérale, ainsi qu'en matériau tissé ou non tissé.

De plus, il serait réalisé une économie de matière plastique (métal ou minerai), en la remplaçant au moins partiellement par le bois, celui-ci apportant, en remplacement du plastique (du métal ou du minéral), la rigidité nécessaire, tout en substituant partiellement une matière renouvelable à une matière non renouvelable.

Mais les objectifs visés ci-dessus engendrent un problème majeur dans la réalisation d'une paroi tronconique en bois ou de son habillage en bois, et c'est là le véritable problème posé.

En effet, il est pratiquement impossible de réaliser une telle forme à partir d'une feuille de bois, du fait que ses veines ne se trouveront pas toutes dans le même sens, c'est-à-dire idéalement en arc de cercle. Plus le diamètre du tronc de cône est petit, plus l'angle du sens des veines change aux deux extrémités par rapport à l'axe central (jusqu'à 45° pour un diamètre d'environ 50 mm). La rigidité d'une feuille de bois nue est donc insuffisante car les veines prises de biais se redresseront et casseront obligatoirement.

L'utilisation de contreplaqué ou de bois épais permettrait de réaliser de telles corolles tronconiques mais il faut chauffer, et humidifier le bois, puis compresser le bois pour le former, opérations longues, complexes et difficiles.

Une autre sorte d'emballage bois connue consiste à réaliser un panier à partir de plusieurs éléments, dont certains servent de cerclage, en bois tissé, agrafé ou collé entre eux, mais le contenu n'est jamais étanche.

Il est également connu de réaliser des boites coniques par tournage d'une pièce de bois brut. Mais ces modes de faire ne correspondent pas au problème ici posé.

Ceci est vrai quel que soit le sens des fibres choisi initialement pour la mise en oeuvre, qu'elles soient parallèles ou perpendiculaires à la génératrice d'un tronc de cône, ou d'un tronc de pyramide.

L'invention se propose de résoudre ce problème particulier, propre aux contenants tronconiques (réguliers ou irréguliers) ou tronc-pyramidaux, et concerne à cet effet un procédé de fabrication d'une boîte d'emballage à usage notamment alimentaire, définissant un contenant formé par une paroi périphérique associée à un fond par des moyens de liaison, caractérisé en ce que ladite paroi périphérique du contenant engendre un volume de forme tronconique ou tronc-pyramidal, ladite paroi étant obtenue à partir d'un complexe bois-revêtement souple, dans lequel est découpée une corolle correspondant au développé de la paroi, dans le sens des fibres du bois ou non.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ladite paroi périphérique du contenant engendre un volume de forme tronconique, ou tronc-pyramidal, dont ladite paroi est obtenue à partir de tout matériau et habillée d'un complexe bois-revêtement souple, dans lequel est découpée une corolle ou un flan correspondant au développé de l'habillage, dans le sens des fibres du bois ou non.

Il est intéressant de noter que, selon un autre avantage de l'invention, on s'affranchit donc complètement du sens des fibres, contrairement à l'art antérieur précité.

D'autres avantages sont obtenus grâce à l'invention, à savoir : Empilabilité du produit du fait de sa tronconicité, (gain de place, économie de transport, orientation des produits...), Soudage ou collage, ou enfilement par serrage de la collerette bois sur un pot, une barquette ou un gobelet, préalablement fabriqués, Assurer une isolation thermique évitant de se brûler ou de se geler lors de la préhension de l'emballage (coefficient de conductivité À - lambda- plus faible), Economiser de l'énergie lors du réchauffage ou de la cuisson par rapport à un emballage plastique, Meilleure diffusion de la chaleur aux aliments et délai de cuisson plus court, Permettre la séparation de l'habillage bois d'un pot plastique pour le tri sélectif des déchets, Permettre l'insertion d'un contenant par serrage (par exemple un pot de fleur en fibre végétale).

Dans le cas de l'habillage, le pot, la barquette ou le gobelet d'origine conservent leur fond et éventuellement leur couvercle, leur conférant une étanchéité et/ou une rigidité, Les pot, barquette ou gobelet en matière plastique restent aptes à passer au four micro- ondes, ou au four traditionnel, si leur composition initiale le permet.

L'habillage bois tronconique est mis en place et lié, par exemple, à un pot, barquette ou gobelet plastique de forme correspondante, par différentes méthodes.

L'une consiste à utiliser la technologie ultrasonique : la corolle est déposée sur le pot, puis les deux éléments sont soudés sur la circonférence (partiellement ou totalement).

Dans le cas de soudure partielle, il est possible de rendre le pot et l'habillage séparables par l'utilisateur final afin, le cas échéant, de permettre le tri en fin de vie de l'emballage : d'un côté, le pot en plastique qui sera recyclé, comme il l'est actuellement ; de l'autre, la targe qui pourra être compostable ou biodégradable selon l'évolution des propriétés des bioplastiques (résistance à la température notamment).

Une autre méthode consiste à utiliser l'injection IML (In Mould Labelling), technologie utilisée pour intégrer des étiquettes en plastique à des pots en plastique. La collerette ou targe ne devra alors plus être soudée sur elle-même, et le plexage devra être fait avec un matériau ayant un retrait identique à celui du matériau utilisé pour le pot, la barquette ou le gobelet (comme le prévoit la technologie).

Pour cette technologie, une targe découpée dans le sens contraire de celui des veines du bois a un intérêt car elle serait moins rigide, et donc plus adaptée à cette technologie. Cependant, on perd en rigidité.

Enfin, une troisième opération de collage.méthode consiste en une En résumé, périphérique dule complexe constituant la paroi contenant, ou son habillage, est réalisé, d'une part, obtenue par déroulage à partir d'une feuille de bois, ou tranchage, et d'autre part, à partir d'un film ou d'un revêtement en matière souple.

Le revêtement souple peut être constitué par une matière plastique, par exemple CPET (Polyéthylène Téréphtalate Cristallisé), PET (Polyéthylène Téréphtalate), PP(Polypropylène), PLA (Acide Poly-Lactique), PVC (Chlorure de Polyvinyle).

Bien entendu, le revêtement souple pourra également être constitué par une matière métallique ou encore en aluminium. Il peut être aussi à base de silicone ou tout autre matériau facilitant le démoulage, voire en matériaux fibreux, naturels tels que le chanvre, le lin, le coton ou la soie, voire atificiels, tissés ou non tissés.

Selon le choix, le matériau du revêtement souple sera biodégradable, et/ou résistant à la température, et/ou résistant à la vapeur d'eau, et/ou résistant au froid, étanche ou poreux.

Le film en matière souple est rapporté au moins sur la face interne de la feuille de bois du complexe par soudage ultrasons ou par collage, par l'intermédiaire d'une colle et/ou résistant à la température, et/ou résistant à la vapeur d'eau, et/ou résistant au froid.

Bien entendu, le plexage est envisageable sur les deux faces de la feuille bois, voire même en plusieurs couches constituées d'un même matériau ou de plusieurs matériaux différents.

Dans le cas d'un passage au four traditionnel, le film du complexe constituant, avec la feuille de bois, la paroi du contenant ou son habillage est du Polyéthylène Téréphtalate (CPET), rapporté par collage, par l'intermédiaire d'une colle PUR (Polyuréthane) mono ou bi-composants, polyester ou cyanoacrylate.

Dans le cas d'un passage au four microondes, le film du complexe constituant, avec la feuille de bois, la paroi du contenant ou son habillage est du Polypropylène (PP), rapporté par collage, par l'intermédiaire d'une colle PUR (Polyuréthane), polyester ou cyanoacrylate.

Dans le cas d'un produit biodégradable, le revêtement souple du complexe constituant, avec la feuille de bois, la paroi du contenant ou son habillage est un matériau biodégradable tel que le plastique PLA), rapporté par collage, par l'intermédiaire d'une colle PUR (Polyuréthane), polyester ou cyanoacrylate, ou une colle biodégradable (colles animales ou autres).

Dans le cas d'un habillage de type cache-pot ou pot biodégradable, le revêtement souple du complexe constituant, avec la feuille de bois, la paroi du contenant est un matériau biodégradable, lisse ou fibreux, rapporté par collage, par l'intermédiaire d'une colle PUR (Polyuréthane), polyester ou cyanoacrylate, ou une colle biodégradable.

L'invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au cours de la description qui va suivre, et qui devront être considérées isolément ou selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.

Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention peut être réalisée en référence aux dessins annexés sur lesquels: Les figures la et lb et 2 représentent, en perspective, respectivement un contenant tronconique de face et de dos, cité à titre d'exemple, et le développé d'un habillage tronconique correspondant découpé selon un sens horizontal des fibres de bois, destiné à habiller le contenant selon la figure 1. Les figures 3a et 3b et 4 représentent, en perspective, respectivement un contenant tronconique de face et de dos, identique au précédent, et le développé d'un habillage tronconique correspondant découpé selon un sens vertical des fibres de bois, destiné à habiller le contenant selon la figure 3.

Selon le procédé de l'invention, la boîte d'emballage est définie par un contenant 1 formé par une paroi 2, associée à un fond 3, par des moyens de liaison.

Selon l'exemple de réalisation représenté sur les figures, la paroi périphérique 2 du contenant 1 engendre un volume de forme tronconique, ladite paroi étant obtenue à partir de tout matériau et habillée d'un complexe 5-6 bois-revêtement souple, dans lequel est découpée une corolle 4 correspondant au développé de l'habillage, dans le sens horizontal ou vertical des fibres du bois.

Bien entendu, comme déjà précisé, l'invention pourrait parfaitement s'adapter à une forme tronc-pyramidale.

Pour mémoire également, l'invention s'applique aussi, comme déjà évoqué, à un contenant obtenu directement à partir d'un complexe 5-6 bois-revêtement souple, dans lequel est découpée une corolle correspondant au développé de la paroi même du contenant, indépendamment, dans le sens des fibres du bois ou non.

Comme le montrent bien les figures 2 et 4, le complexe est réalisé d'une part à partir d'une feuille de bois 5, et d'autre part à partir d'un revêtement en matière souple 6, et pour obtenir la forme tronconique recherchée, on part d'une découpe à plat dont la base b est un arc de cercle, de rayon r , dont la longueur correspond à la longueur de la circonférence de la base b' du contenant 2 à habiller, et donc la partie supérieure B' du même contenant 2 correspond à un deuxième arc de cercle B de la découpe, de rayon R supérieur au premier r .

Mais la réalisation d'un emballage alimentaire au contact direct, étanche, passage au four, au micro-ondes, à la vapeur, au bain-marie, au froid etc.... n'est pas réalisable avec les techniques utilisées par l'homme de l'art dans l'emballage en bois. En effet, les techniques de réalisation de complexe bois-revêtement souple utilisées dans l'emballage bois consistent à utiliser des feuilles de bois déroulé que l'on contrecolle feuille à feuille avec le revêtement souple (cf. brevet EP 0 662 376 complexe souple en feuille ; brevet 2 819 495 coller sur une feuille de bois déroulé une feuille d'un revêtement souple... ).

Or, cette technique ne convient pas : Ce procédé n'est pas suffisamment rapide pour pouvoir utiliser une colle à très haute température sans altérer les caractéristiques du revêtement souple utilisé car le revêtement souple monte trop haut en température. Les caractéristiques du revêtement souple obtenu ne sont plus adaptées aux exigences de passage au four, d'étanchéité etc.... Ceci est particulièrement le cas pour les films biodégradables, ceux-ci sont très fragiles en particulier lors de l'encollage à haute température. Pour les revêtements fibreux, les problèmes de collage sont également plus faciles à maitriser avec un déroulement en bobine.

Il a donc été nécessaire de mettre au point un process technique particulier à partir de bobines de bois et de bobines de film (ou autre revêtement).On peut ainsi atteindre une vitesse au moins double de la vitesse en feuille à feuille.

Cette technique de contrecollage à partir de bobines est couramment utilisée dans le domaine du placage pour ameublement, mais avec des composants et des colles très différentes.

Il sera décrit ci-après plus en détail les différentes phases du procédé pour l'obtention d'une boîte d'emballage selon l'invention.

OBTENTION DU COMPLEXE BoIS--REVETEMENT SOUPLE. • On utilise des bobines de tranchage ou des bobines de déroulage. Ces bobines sont constituées de feuilles de bois sec préalablement massicotées en largeur puis aboutées par scarfage. Cette technique est couramment utilisée dans le domaine du placage pour ameublement mais a été largement modifiée et adaptée a la problématique de l'emballage alimentaire. Il est aussi possible de partir de feuilles de tranchage ou de déroulage mais le revêtement souple est toujours en bobine. Néanmoins, il sera préféré de cylindrer le bois de déroulage pour le rendre plus souple et le mettre en bobine afin de rendre cette opération réalisable. Celle-ci est réalisée en pressant le bois fortement entre deux rouleaux afin de laminer le bois. • On assemble (plexage) le revêtement souple sur le bois de déroulage à l'aide d'une machine de contrecollage. Le bois est encollé à l'aide de rouleaux encolleurs ou d'une buse à lèvres avec de la colle thermofusible sur laquelle on applique le revêtement de plexage. Comme évoqué ci-dessus, le fait de travailler à partir de deux bobines, l'une pour le film, l'autre pour le bois, a aussi pour avantage d'appliquer la colle de plexage à haute température (130°), mais celle-ci du fait de la vitesse de défilement rapide au contrecollage évite au film, s'il est en matière plastique de monter trop haut en température, avec pour conséquence une modification de la structure moléculaire du plastique et sa perte de tenue en haute température. • La colle utilisée préférentiellement est une colle polyuréthane (dite PUR) ou une colle polyester, ces deux colles devant être alimentaires et permettre une cuisson au four. • En cas d'utilisation de colle PUR, la pression lors du contrecollage pourra être comprise entre 4 et 8 bars et la vitesse d'avance est comprise entre 30 et 50 m/mn. La température d'application de la colle est d'environ 130 °C. La quantité de colle déposée est d'environ 30 à 50gr/m2. • Les analyses de laboratoire effectuées à 100°C sur un complexe bois+film CPET 23p collé avec une colle PUR, une fois réticulées (au bout de 30 jours), montrent que ce complexe est inerte (La migration globale, et les amines aromatiques primaires sont très inférieures aux limites maximales autorisées) et ne dégage quasiment pas de diphénylméthane diisocyanate (moins de 20 fois moins que la limite autorisée). • Le plexage peut aussi être réalisé par soudage ultrasons ou par soudage en vibration ou encore par soudage laser. Ces procédés d'assemblage du complexe bois ont pour avantage d'éviter l'utilisation de colle. Il est particulièrement intéressant d'éviter la colle pour les emballages alimentaires en particulier en contact direct. L'inconvénient de ce mode d'assemblage par soudage ultrasons est que, en l'état actuel des techniques de soudage ultrasons, la largeur de la laize de la bobine contre collée peut difficilement dépasser 200 mm. Par ailleurs, la vitesse de soudage est lente. Cette utilisation sera donc réservée à des productions techniques particulières. • Il est aussi possible d'appliquer un revêtement souple sur les deux faces du bois. L'avantage d'un tel complexe pelliculé au recto et au verso est : - d'améliorer sa tenue facilitant ainsi la réalisation de découpes aux formes courbes ou à angles droits. - de faciliter l'imprimabilité du complexe. 15 L'impression pouvant être avantageusement réalisée en amont, sur le film. - de modifier son aspect visuel pour des raisons esthétiques (par exemple, le rendre plus brillant ou plus mate) 20 - d'appliquer un film technique améliorant la cuisson du contenu (brunissage etc....) - de pouvoir assembler le flan sur le fond par soudage soit par l'extérieur, soit par l'intérieur, soit des deux côtés. 25 - de faciliter l'operculage de l'emballage une fois rempli, par soudage vertical extérieur (la collerette peut alors être au même niveau que le produit contenu, alors que pour un scellement intérieur, il faut laisser un débord d'environ 30 6 mm pour le soudage). 10 L'utilisation d'un complexe à base de bois élaboré en bobines par contrecollage ou par soudage est nouvelle dans le cas de l'emballage. De tels complexes sont seulement utilisés jusqu'alors pour réaliser des placages utilisés dans l'ameublement.

L'utilisation d'un tel complexe permet aussi de réaliser des emballages de toutes formes, comme avec du carton. Il suffit pour cela de réaliser des prédécoupes dans le bois afin d'utiliser le film ou revêtement encollé comme charnière de pliage. La rigidité du revêtement souple devra être suffisante pour assurer le maintient du produit, on jouera sur les propriétés et sur l'épaisseur du film/revêtement pour y parvenir.

CONSTITUTION DE LA BOITE TRONCONIQUE

• La boite est constituée d'une collerette ou targe et d'un fond. • La targe est découpée dans la bobine de complexe décrite ci-dessus. Cette opération peut avoir lieu en continu ou avec un procédé de découpe par coups successifs. • Pour les utilisations étanches, à l'emplacement du recouvrement, l'extrémité du flan intérieur pourra être biseautée (par ponçage ou par écrasement) afin d'éviter l'interstice du à la surépaisseur au recouvrement. • Le fond est réalisé à partir de carton revêtu d'un film plastique, ou d'une rondelle réalisée dans le complexe bois + revêtement décrit ci-dessus. La rondelle est soit emboutie, soit découpée avec une denture rainée qui sera pliée avant soudage.

Pour obtenir un emballage de forme ronde ou ovale empilable tronconique, il faut donc partir d'une targe en forme de corolle. Avec une simple feuille de bois non contrecollée, il est impossible de réaliser une corolle car le bois casserait.

Le fait d'utiliser un complexe bois plus film plastique et non pas une simple feuille de bois permet de le découper en forme de corolle : La découpe de la corolle peut être réalisée obliquement, ou dans toutes les directions, par rapport aux fibres du bois, sans la casser.

MONTAGE DE LA BOITE TRONCONIQUE

Le montage de la boite se fait par assemblage de la targe autour du fond par soudage ou par collage avec une colle résistant à une température jusqu'à 200° durant maximum 30 minutes (par exemple une colle polyester ou une colle PUR, voire cyanoacrylate), puis en positionnant le fond à l'intérieur et en le soudant.

Le fond en carton sera orienté soit rebord tourné vers l'extérieur de l'emballage (en creux), soit rebord tourné vers l'intérieur. Dans le cas d'une boite tronconique, le fond embouti sera orienté rebord vers l'intérieur afin d'avoir la conicité du fond et la conicité de la collerette dans le même sens. Cette configuration a pour avantage d'éviter l'échauffement voir l'inflammation du bois au four et au micro ondes du fait que cette partie de l'emballage ne serait pas protégée en échauffement par le contenu (fromage ou autre).

Le rebord du carton sera de préférence orienté vers l'intérieur. Le verso du carton non revêtu de plastique sera soudé sur la face bois revêtu de plastique. Le soudage carton sur plastique s'effectue très bien et permet de diminuer le volume extérieur de l'emballage par rapport au volume contenu. La configuration inverse avec rebord du carton orienté vers l'extérieur est aussi possible puisque le soudage plastique sur plastique est aussi excellent (Sous réserve d'utiliser des plastiques identiques ou compatibles). Par contre dans cette version, il est difficile d'utiliser un fond embouti car sa conicité est opposée à la conicité de la collerette. Si le fond comporte des pattes de pliages, celles-ci peuvent être soudées indifféremment d'un sens ou de l'autre.

BOITES AVEC PLIAGES

Le complexe bois+film plastique permet de réaliser des emballages multiformes en prédécoupant le bois et en utilisant le film plastique comme charnière de pliage. Le film sera suffisamment solide, donc d'une épaisseur suffisante pour un bon maintien de l'emballage au niveau des angles.

Pour une plus grande rigidité de côtés, on pourra effectuer des côtés composés de bois plié plusieurs fois (plusieurs épaisseurs au lieu d'une).

PROCEDE DE SOUDAGE Le fait d'utiliser un complexe bois et/ou carton revêtu d'un verso plastique permet d'utiliser la technique de soudage par ultrasons ou soudage par vibrations ou par soudage laser. En effet, le plastique sous l'effet des vibrations fond et se mélange aux fibres du bois et/ou du carton, ce qui donne un assemblage suffisamment solide, malgré la faible épaisseur du film plastique (à partir de 25 microns). • A titre indicatif, les variables d'application observées en laboratoire d'essai pour le soudage de la collerette avec un film PET de 36 Microns sur un placage de 6/10° de millimètre en hêtre, avec une sonotrode rectangulaire sont : Descente de la sonotrode durant 150 millisecondes Soudage durant 500 millisecondes Maintien : Hêtre =1500 millisecondes ; (carton 420G = 1000 millisecondes) ; Dégagement sonotrode : 100 millisecondes. Fréquence 20 kHz Force de soudage : environ 1 N pour le collage de la rondelle sur la collerette. Environ 4N pour l'assemblage de la collerette. 2030 PROCEDE DE COLLAGE

Dans le cas où l'on ne souhaite pas utiliser la technique du soudage, il sera possible d'utiliser le procédé de collage. • La colle utilisée pour le montage peut-être : Soit une colle thermofusible polyuréthane. Soit une colle thermofusible polyester. Soit une colle cyanoacrylate.

Pour les utilisations étanches, à l'emplacement du recouvrement, l'extrémité du flan intérieur pourra être biseautée afin d'éviter l'interstice de quelques millimètres sans collage dû à l'épaisseur de la targe.

Il est à noter que le procédé concerne également la fabrication d'un emballage en complexe de bois souple multicouches dont la face extérieure est en bois -le cas échéant revêtu extérieurement d'un film transparent-, réalisé par incision, pliage et soudage à partir d'une bobine dudit complexe, ladite fabrication ayant lieu juste avant le remplissage, puis on ferme et on soude.

L'invention concerne la boîte d'emballage obtenue à partir du procédé qui vient d'être décrit, mais s'applique également à une simple collerette sans fond, par exemple pour entourer les tartes.

Il faut enfin noter que la réalisation du complexe souple peut avantageusement être effectuée par un soudage ultrason ou par collage avec une colle biodégradable, dans le cas de complexes réalisés avec 21 un film biodégradable, par exemple du type PLA acide polylactique, ou à base d'amidon, ce qui permet la valorisation de l'emballage en fin de vie par compostage ou méthanisation puisqu'il est réalisé entièrement en matières biodégradables. Ceci est en concordance avec les nouvelles directives sur l'écoconception des emballages, et de plus on allie les propriétés de rigidité du bois avec les propriétés de barrière des matériaux biodégradables.

Dans ce cas, l'assemblage des extrémités de la collerette ou targe sur elles-mêmes s'effectue également par soudage par ultrasons.

L'assemblage par ultrasons évite les émanations de diisocyanates lors du montage de l'emballage et lors de la cuisson.

En l'état actuel de la technique, les films biodégradables utilisés permettent seulement un réchauffage du produit à 50°C. Par ailleurs, le soudage ultrasons limite d'une part la vitesse de réalisation du complexe, et d'autre part la largeur de la laize du complexe à environ 20 CM.

L'invention peut également trouver une application dans un autre domaine, qui est celui de l'habillage des abat-jours ou d'appliques lumineuses à base de bois, pour obtenir un aspect esthétique et translucide par l'utilisation d'un complexe souple bois + polymère translucide. Un tel abat-jour pourra avoir une forme tronconique ou tronc-pyramidale, comme dans le cas d'un contenant. L'utilisation de colle PUR et d'un film PET rend cet habillage résistant à la chaleur d'une lampe.

Une application de l'invention pourra également 5 être trouvée dans les pots ou cache-pots à usage horticole.

Claims (16)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de fabrication d'une boîte, pot ou barquette d'emballage à usage notamment alimentaire, définissant un contenant (1) formé par une paroi périphérique (2) associée à un fond (3) par des moyens de liaison, caractérisé en ce que ladite paroi périphérique (2) du contenant (1) engendre un volume de forme tronconique ou tronc-pyramidal, ladite paroi étant obtenue à partir d'un complexe bois (5) - revêtement souple (6), dans lequel est découpée une corolle (4) correspondant au développé de la paroi (2), dans le sens des fibres du bois ou non.
2. 2. Procédé de fabrication d'un habillage d'emballage pour boîte, pot ou barquette, à usage notamment alimentaire, ou d'un abat jour définissant un contenant (1) formé par une paroi périphérique (2), caractérisé en ce que ladite paroi périphérique (2) du contenant (1) engendre un volume de forme tronconique ou tronc-pyramidal, ladite paroi étant obtenue à partir de tout matériau et habillée d'un complexe bois (5) - revêtement souple (6), dans lequel est découpée une corolle (4) ou un flan correspondant au développé de l'habillage, dans le sens des fibres du bois ou non.
3. 3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le complexe constituant la paroi périphérique du contenant, ou son habillage, est réalisé, d'une part, à partir d'une feuille de bois (5), obtenue par déroulage ou tranchage, et d'autre part, à partir d'un revêtement en matière souple (6).
4. 4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le revêtement souple (6) est constitué par une matière plastique, résistante à la température.
5. 5. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le revêtement souple (6) est constitué par une matière plastique translucide.
6. 6. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le revêtement souple (6) est constitué par une matière métallique.
7. 7. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le revêtement souple (6) est en aluminium.
8. 8. Procédé selon la revendication 3, caractérisé 20 en ce que le revêtement souple (6) est un matériau biodégradable.
9. 9. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le revêtement souple est un matériau fibreux 25 non tissé.
10. 10. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le revêtement souple est un matériau fibreux tissé.
11. 11. Procédé selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que le revêtement (6) en matière 30 souple est rapporté au moins sur la face interne de la feuille de bois (5) du complexe par soudage ultrasons ou par collage, par l'intermédiaire d'une colle résistant à l'humidité et à la température.
12. 12. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que le revêtement souple (6) du complexe constituant, avec la feuille de bois (5), la paroi du contenant (2) ou son habillage (4) est du Polyéthylène Téréphtalate (PET), rapporté par collage, par l'intermédiaire d'une colle PUR (Polyuréthane), polyester ou cyanoacrylate.
13. 13. Boîte d'emballage à usage notamment alimentaire, caractérisée en ce qu'elle est obtenue selon le procédé des revendications 1 à 12.
14. 14. Habillage d'emballage tronconique ou tronc pyramidal à usage notamment alimentaire, caractérisée en ce qu'il est obtenu selon le procédé des revendications 2 à 12.
15. 15 Pot ou cache pot à usage horticole caractérisé en ce qu'il est obtenu selon le procédé des 25 revendications 1 à 12.
16. 16. Habillage d'abat-jour tronconique ou tronc pyramidal caractérisé en ce qu'il est obtenu selon le procédé des revendications 2 à 12. 30