FR2909026A1 - Procede de stabilisation d'un materiau comprenant du bois vis-a-vis de l'humidite - Google Patents

Abstract

Procédé de stabilisation d'un substrat comprenant du bois vis-à-vis de l'humidité, dans lequel on met en contact ledit substrat avec au moins un composé de diacide carboxylique aliphatique répondant à la formule (I): dans laquelle "n" est un nombre entier compris entre 4 et 14.La mise en oeuvre du procédé est réalisée par immersion d'un substrat comprenant du bois dans un bain de traitement liquide contenant au moins 30% massique d'un diacide carboxylique ou 30% massique d'un mélange de diacides carboxyliques répondant à la formule (I).Le substrat est un matériau comprenant du bois à l'état sec ou à l'état humide, ledit substrat est mis en contact avec un bain de traitement liquide à base de diacide carboxylique, soit à pression atmosphérique, soit par un procédé "vide-pression" à une température comprise entre 70 et 130 degres C et une durée d'imprégnation comprise entre une heure et 5 jours.

Description

Procédé de stabilisation d'un matériau comprenant du bois vis-à-vis de

l'humidité DOMAINE TECHNIQUE L'invention concerne un procédé de stabilisation d'un substrat imprégné, modifié, pourvu de propriétés déterminées, en particulier de propriétés physiques, chimiques que le substrat en matériau comprenant du bois, par exemple le substrat en bois 10 ne possède pas naturellement. Dans la présente description, on entend généralement par "matériau comprenant du bois", un matériau comprenant une proportion majoritaire de bois. Par "proportion majoritaire", on entend généralement que le matériau comprend au moins 50% en 15 poids de bois. De préférence, ce matériau est constitué en totalité de bois. De même, dans la description, le terme "bois" doit être généralement compris comme signifiant non seulement bois pur, mais aussi matériau comprenant du bois. Ce procédé s'applique, en particulier, au traitement du bois, en vue de lui conférer les propriétés physiques, et/ou chimiques voulues, afin notamment, de le préserver, de le conserver, d'améliorer sa résistance et de le protéger contre différents types d'agressions chimiques, biologiques et/ou physiques induites par l'humidité. En d'autres termes, le procédé de l'invention vise à obtenir un matériau comprenant du bois, par exemple du bois, présentant une meilleure résistance vis-à-vis des conditions extérieures et, notamment, une meilleure stabilité intrinsèque vis-à-vis de l'humidité ambiante, qui fait que le matériau comprenant du bois, par exemple le bois, se dilate moins, voire pas du tout en reprenant de l'humidité, ou subit. moins de retrait lors d'un séchage, et possède une meilleure résistance vis-à-vis des attaques par des organismes vivants capables de dégrader le matériau comprenant du bois, tel que 1e bois, par exemple les champignons, insectes et bactéries en limitant à la fois la rétention d'eau dans le bois et en diminuant son caractère hydrophile. 20 25 30 35 5 15 20 25 30 35 2909026 Ainsi, dans le domaine de la préservation du bois, des revêtements constitués par des résines, des lasures, des huiles et des vernis sont généralement utilisés, souvent des revêtements à base de polyuréthane [1] [2] [3]. L'utilisation des produits mentionnés précédemment se limite à un simple traitement de surface, très 'superficiel, dont la pénétration dans un substrat tel que le bois est très faible, à savoir généralement inférieure à 1 mm. En raison de la grande taille de ces molécules et de leur caractère hydrophobe, il n'y a pas de pénétration, par exemple du polyuréthane, dans l'intimité de la microstructure des parois cellulaires du bois. Pour garantir une résistance supérieure, à savoir d'au moins dix ans, pour satisfaire à la garantie décennale imposée par l'industrie du bâtiment, il est nécessaire de rjecourir à des procédés d'imprégnation du bois, dans son volume, avec des conservateurs tels que les sels de cuivre-chrome-arsenic (CCA), les créosotes et les composés organochlorés ou d'autres substances toxiques qui, malheureusement, présentent, tous des désavantages sur les plans de la santé publique et du respect de l'environnement. Dans le domaine industriel, il est aussi fait mention du procédé dit de "rétification" ou de pyrolyse du bois sous atmosphère neutre pour stabiliser le bois [4]. Cette technique consiste à soumettre le bois à un traitement thermique dans des conditions contrôlées afin de provoquer des réactions de thermocondensation au niveau de l'hémicellulose du bois. Une opération de "rétification" est habituellement réalisée sous atmosphère neutre ou réductrice, sur du bois préalablement séché, en soumettant celui-ci à une température comprise entre 200 et 280 C pendant une durée suffisamment longue pour que la totalité de la masse du bois traité atteigne la température de traitement. Les conditions opératoires dépendent fortement de la quantité et de la géométrie des éléments de bois qu'il faut traiter dans une étuve; le moindre écart en température et/ou durée de traitement remet en cause fortement l'homogénéité du lot de bois traité ainsi obtenu. 2909026 - 3 - Mais la plus grande limite de ce procédé vient du fait que l'intégralité physique du bois n'est pas préservée pendant le traitement. En effet, l'hémicellulose est détruite au cours du traitement de manière irréversible. Les propriétés mécaniques du bois sont dégradées pendant le traitement, notamment sa limite à la rupture et de ce fait, le bois devient plus cassant et plus fragile. Un procédé qui tient à la fois des techniques d'imprégnation et de greffage chimique est décrit dans le document [5]. Ce document concerne un procédé de traitement d'un élément en bois, comprenant une étape d'imprégnation et une étape de greffage chimique. Au cours de l'étape d'imprégnation, on imprègne ledit élément avec une substance réactive avec les fonctions hydroxyles (-OH) présentes naturellement dans les composants constitutifs du bois: cellulose et lignine. Ces substances d'imprégnation sont de préférence des anhydrides, notamment l'anhydride acétique, associés à des acides gras pour créer des anhydrides mixtes. Au cours de l'étape de greffage chimique, la substance d'imprégnation présente dans le bois réagit, éventuellement en présence d'un catalyseur, avec les polymères constitutifs du bois en chauffant le substrat au moins entre 130 et 140 C. Néanmoins, la principale limite de ce procédé est qu'il est lourd à mettre en oeuvre car il fait appel à des systèmes 25 réactifs qui sont potentiellement dangereux à mettre en oeuvre comme les anhydrides, notamment l'anydride acétique particulièrement volatile qui peut causer de gravas brûlures. Par ailleurs, l'imprégnation massive du bois à partir d'anhydrides va nécessiter des opérations onéreuses de nettoyage et/ou de neutralisation des excès d'anhydrides libres dans la structure du bois à l'issue du traitement. Les documents [6] et [7] indiquent qu'il est possible de stabiliser le bois en injectant dans les parois cellulaires des polycarbamates ou des polyuréthanes à courte chaîne ou des poly alkylènes insolubles à l'eau comme le poly tetra méthylène glycol [8]. Les imprégnations sont réalisées à partir de solutions d'éthanol et d'eau en mélange. Malgré leur efficacité, cette famille de molécules présente un inconvénient majeur. 5 10 15 20 30 35 2909026 - 4 - Bien que cette imprégnation permette de maintenir le bois gonflé après séchage et de limiter ainsi son instabilité dimensionnelle vis-à-vis de l'humidité, le caractère hydrophobe de ces molécules de polycarbamates ou de polyalkylène n'est pas suffisant pour assurer une bonne résistance au lessivage aqueux du bois. En effet après plusieurs cycles successifs de séchage/réhumidification, le bois retrouve pour une grande partie son instabilité dimensionnelle initiale. -ln outre, la présence de polycarbamate ou de polyalkylène dans le bois, n'empêche pas au bois de conserver une rétention d'eau supérieure à 10% massique lorsque celui-ci est immergé dans l'eau liquide. Enfin, ce procédé nécessite l'utilisation de solvant organique en grande quantité pour sa mise en oeuvre comme l'éthanol.

Il existe donc un besoin non encore satisfait pour un procédé qui permette un traitement dans l'ensemble du bois, aussi bien au coeur de celui-ci, qu'en surface, permettant de mettre en oeuvre des résines disponibles commercialement, d'un faible coût et de toxicité nulle ou très réduite, sans solvant organique; il doit comporter également un nombre limité d'étapes simples induisant ainsi un coût limité du procédé. Enfin, le procédé ne doit pas porter atteinte aux autres propriétés du substrat comprenant du bois, tel que le bois.

Le but de l'invention est de fournir un procédé de stabilisation d'un substrat en un matériau comprenant du bois, tel qu'un substrat en bois qui satisfasse entre autres à l'ensemble des besoins mentionnés ci-dessus. Ce but et d'autres encore sont atteints, conformément à 30 l'invention, par un procédé de stabilisation chimique d'un substrat en un matériau comprenant du bois, dans lequel on met en contact ledit substrat avec au moins un composé de la famille des diacides carboxyliques aliphatiques de formule (1): HOOC-(CH2),-COOH (I) (avec 4 <_ n < 14) 35 dans laquelle "n" est un nombre entier compris entre 4 et 14, de préférence compris entre 7 et 10.

5 10 2909026 Le procédé selon l'invention est d'une grande simplicité, et il ne met en œuvre que des produits non toxiques pouvant être préparés à partir de composés d'un faible coût et déjà disponibles commercialement; en fait, il s'agit d'un simple procédé d'imprégnation qui met en oeuvre des molécules extrêmement spécifiques et qui ne présente pas les inconvénients des procédés d'imprégnation de l'art antérieur mettant en œuvre d'autres substances. Il a été constaté de manière surprenante que les composés diacides carboxyliques, généralement hydrophobes, utilisés dans le procédé de l'invention, étaient capables de pénétrer dans la paroi cellulaire du bois et de s'y fixer sans réactivité avec le bois, alors qu'il est connu que la paroi cellulaire du bois constitue un milieu très hydrophile. Dans l'état de l'art, il 15 n'a pas été trouvé d'exemples d'imprégnation du :cois tel que défini dans le procédé de l'invention. Notamment, il n'a jamais été envisagé de les utiliser seuls dans un substrat en bois, sans anhydride réactif, sans solvant organique et sans catalyseur, afin de le stabiliser dimensionnellement.

20 Les multiples avantages et effets surprenants de l'invention peuvent donc être énumérés comme suit, sans que cette énumération soit considérée comme limitative: - On obtient une excellente stabilisation du substrat en un matériau comprenant du bois, tels que le substrat en bois, vis-à-vis de l'humidité. Cette stabilisation peut être exprimée par le paramètre dénommé ASE ("Anti Shrinkage Efficiency"). L'ASE est défini par l'équation suivante: ASE (%) =100 X (Sbois non traité Sbois traité) Sbois non traité avec la définition suivante de S: Sbois traité ou non (%) = 100 X (Volumebois humideùVolUmebois sec) /Volumebois sec On peut également définir un ASE particulier dans lequel on fait référence non pas au volume de l'échantillon de bois, mais à l'une des dimensions du bois; par exemple dans le cas d'une lame de bois, il pourra s'agir de la Longueur (L), de la largeur (1) ou de l'épaisseur (e).

5 10 25 30 35 2909026 Le coefficient ASE partiel ASEp relatif à la largeur peut donc être exprimé par la définition: ASEp (%) =100 X (Spbois non traité Spbois traité) Spbois ron traité 5 avec la définition suivante de Sp: Spbois traité ou non (%) =100X (largeurbois humideùlargeurbois sec) /largeurbois sec Le bois est séché en étuve à 60 C pendant 24 heures et le bois est humidifié par immersion dans l'eau à 20 C pendant 24 heures pour des géométries peu massives de l'ordre de quelques cm3. Selon l'invention, l'ASE est généralement supérieure à 50%, même après plusieurs cycles d'humidification / séchage. -Les composés mis en oeuvre selon l'invention sont peu, voire pas nocifs, et sont donc faciles à utiliser dans un processus industriel. - Le coût du procédé permet son utilisation aisée dans l'industrie. - Le procédé de l'invention que l'on peut qualifier de traitement d'imprégnation ne nécessite pas obligatoirement de réactifs, de catalyseurs, de solvants, d'adjuvants divers très nocifs ou dangereux du type anhydride, isocyanate, tetrahydrofuranne (THF), dichlorométhane, pyridine, dilméthylformamide (DMF), triéthylamine, acétone, éthanol, ... que ce soit pour greffer le bois, pour transporter le composé mis en oeuvre selon l'invention au sein de la structure du substrat en un matériau comprenant du bois, tel que le bois, ou pour nettoyer le substrat de tous les résidus de traitement non fixés par le substrat comprenant du bois, tel que le bois. Il n'est pas utile de procéder à un nettoyage en profondeur du substrat en un matériau comprenant du bois tel que le bois après le traitement d'imprégnation. Il est possible de traiter un substrat contenant du bois, tel le bois, avec une teneur en humidité supérieure à 20% massique avec la définition suivante de la teneur en humidité du bois: Teneur humidité du bois(%)=(masse H2O x 100)/masse bois sec 10 15 20 25 30 35 2909026 - Le procédé de l'invention permet de traiter un substrat en un matériau comprenant du bois, tel le bois, en profondeur, dans son volume, et ne se limite pas seulement à sa surface contrairement aux traitements par lasure, vernis et autres 5 produits de finition. -Le procédé selon l'invention présente l'avantage surprenant d'être réversible; il est ainsi possible de récupérer le composé organique mis en oeuvre selon l'invention à l'intérieur du substrat comprenant du bois, tel qu'un substrat 10 en bois, en utilisant un solvant du diacide carboxylique. Par exemple une solution riche en éthanol ou en acide acétique. Par conséquent, cette réversibilité permet le retraitement du substrat en bois, traité, en fin de vie. - Le procédé de l'invention est extrêmement simple à mettre 15 en oeuvre puisqu'il se limite en fait à une simple imprégnation du substrat; il n'y a pas de système réactionnel. Il est en outre possible d'utiliser des techniques et des installations déjà éprouvées pour sa mise oeuvre. Il ne nécessite aucune adaptation, modification des installations existantes. En d'autres termes, on peut utiliser de très nombreux procédés et installations industrielles déjà en usage pour imprégner le bois tel que par exemple la technique "vide-pression". - Le procédé selon l'invention n'endommage pas le matériau comprenant du bois, tel qu'un substrat en bois, et notamment l'aspect extérieur du substrat n'est pas altéré, et les propriétés mécaniques ne sont pas dégradées. Le traitement est avantageusement réalisé à des températures inférieures à 150 C. - La résine mise oeuvre selon l'invention empêche toute lixiviation par l'eau, en particulier par les eaux pluviales en conditions extérieures. Le procédé selon l'invention est généralement compatible avec les différentes opérations de finition du bois utilisées par l'industrie: ponçage, vernissage, sciage, peinture, collage, densification/durcissement par polymérisation de résine in situ dans le bois, coloration dans le volume par des pigments. 20 25 30 35 2909026 - 8 - Le principe actif de la résine mise en oeuvre constitué de diacide carboxylique peut être choisi parmi les dérivés d'huiles végétales. Ainsi formulée, la résine mise en oeuvre selon l'invention répond favorablement aux critères du développement 5 durable. L'invention va maintenant être décrite plus en détail dans ce qui suit. Le substrat, traité selon l'invention, est un matériau comprenant du bois, de préférence, le substrat est constitué de bois, c'est-à-dire qu'il est constitué, en totalité, à 100% de bois (compte tenu des impuretés naturellement présentes dans celui-ci). Selon l'invention, le substrat traité peut être un substrat sec, mais il peut s'agir aussi d'un substrat humide qui, de manière surprenante, peut être traité par le procédé de l'invention. Par substrat humide, on entend généralement un substrat dont la teneur en eau est supérieure ou égale à 20%, par exemple comprise entre 20 et 50% massique.

20 Selon l'invention, le substrat comprenant du bois est mis en contact avec un diacide carboxylique pur ou mis en contact avec un mélange de composés différents de diacide carboxylique. Le (ou les) diacide(s) considéré(s) répond(ent) à la formule (I) suivante: 25 HOOC-(CHZ),-COOH (avec 4 ≤n _5'14) (I) de préférence, "n" est un entier choisi entre 7 et 10 On peut en particulier utiliser un mélange avec des composés présentant des "n" différents. Plus précisément, la mise en contact, à savoir l'imprégnation du substrat par le (ou les) composé(s) de diacide(s) carboxylique(s) peut être réalisée par immersion du substrat contenant du bois, tel que le bois, dans un bain de traitement liquide à base de diacide carboxylique. Le bain de traitement liquide à base de diacide carboxylique contient au moins 30% massique de diacide carboxylique.

10 15 2909026 La mise en contact entre la solution à base de diacide carboxylique et le substrat comprenant du bois peut par exemple être réalisée de la manière suivante: on introdui-: le substrat comprenant du bois, tel que le bois, dans un autoclave ou un contenant étanche et on introduit de même le bain de traitement à base de diacide carboxylique sous forme d'un liquide. La mise en contact est avantageusement réalisée à une température supérieure à la température de fusion du diacide carboxylique ou du mélange de diacides carboxyliques lorsque celui-ci est utilisé sans solvant. Afin de faire baisser artificiellement le point de fusion du composé à base de diacide carboxylique, il est possible d'autre part d'utiliser un solvant du diacide carboxylique ou du mélange de diacides carboxyliques considéré. Dans ce cas, le 15 bain de traitement à base de diacide carboxylique contient au moins 30% massique de diacide carboxylique. Il est souhaitable de chauffer le substrat et le bain de traitement à base de diacide carboxylique de 50 C jusqu'à 150 C pour faciliter la cinétique de diffusion de la résine au sein de la structure du bois. Il est conseillé d'éviter de dépasser 150 C pour limiter les réactions de pyrolyse ou de combustion du bois à haute température. De préférence, il est choisi de chauffer le substrat contenant du bois et le bain de traitement à base de diacide carboxylique entre 70 C à 130 C. La mise en contact peut être généralement réalisée aisément à pression atmosphérique à l'air libre, mais il est possible avantageusement d'utiliser une variante du procédé, dite procédé "vide-pression" pour améliorer le taux d'imprégnation du bois. Cette variante "vide-pression" consiste à placer le substrat comprenant du bois à imprégner dans une enceinte sous vide, par exemple dans une enceinte sous un vide de 10 à 100 mbar, afin de dégazer le substrat, puis de réaliser la mise en contact proprement dite avec le bain de traitement à base diacide carboxylique sous pression, c'est-à-dire en établissant une pression sur le bain de traitement à base de diacide carboxylique, par exemple une pression de 5 à 10 bars pour forcer le liquide à pénétrer dans le substrat comprenant du bois, tel que le bois. 5 10 20 25 30 35 2909026 - 10 - La mise en contact est généralement réalisée pendant une durée d'une heure à 5 jours. Cette durée traitement n'est pas limitative, elle est très variable car elle dépendra fortement de la géométrie des substrats comprenant du bois et des conditions du procédé d'imprégnation: choix de la température d'imprégnation, choix du procédé d'imprégnation (atmosphérique ou procédé "vide-pression"). Le procédé selon l'invention s'applique particulièrement au domaine de la conservation du bois, vis-à-vis notamment des agressions induites par l'humidité. Ainsi, le procédé selon l'invention est particulièrement destiné aux bois maintenus à l'extérieur, faisant partie, par exemple, de bardage, volets, fenêtres, portes, portails, piquets, pancartes, poteaux, mobiliers de jardins, pots, tonneaux, mobiliers d'espaces urbains et autres éléments de menuiserie extérieure, etc... Le procédé selon l'invention trouve aussi des applications dans le bâtiment, où le bois fait partie des charpentes, de mobiliers intérieurs (par exemple mobiliers de salle de bain ou de cuisine), escaliers, parquets, etc ... Le procédé selon l'invention peut être appliqué aux ouvrages d'art en bois tel que passerelles, ponts, structures, charpentes et également aux objets en bois utilisés dans les activités maritimes. L'invention va maintenant être décrite en référence à plusieurs exemples, donnés à titre illustratif et no:Z limitatif. Exemple 1 30 Dans cet exemple, on réalise la stabilisation d'un échantillon "A" constitué d'une lame de hêtre (bois réputé pour sa grande instabilité dimensionnelle vis-à-vis de l'humidité) par le procédé de l'invention à partir d'une résine d'acide dodecanedioic: HOOC-(CH2)10-COOH.

35 Les données de départ de l'échantillon "A" sont les suivantes: Largeur: 75,22 mm, Longueur(sens fibres du bois): 5mm, Epaisseur 5 mm. Masse: 1,6 g 5 10 15 20 25 5 10 15 20 25 30 35 2909026 11 - Dans un premier temps, on dispose d'un bêcher contenant de la résine d'acide dodecanedioic pur porté à 130 C pour la faire fondre intégralement. Dans un deuxième temps, l'échantillon "A" est plongé dans la résine liquide pendant une durée de 6 heures à pression atmosphérique. En fin d'imprégnation, l'échantillon est. sorti de la résine liquide, essuyé de ses excès de résine en surface et refroidi jusqu'à la température ambiante. Pour pouvoir évaluer l'efficacité du traitement en terme de stabilisation dimensionnelle du bois vis-à-vis de l'humidité, nous calculons la valeur du coefficient "Anti Shrinkage Efficiency" ou "ASE" particulier calculé à partir de la largeur de l'échantillon, c'est-à-dire la dimension la plus instable de l'échantillon. Il est nécessaire de faire subir au bois après traitement selon l'invention, plusieurs cycles d'humidification/séchage en mesurant la largeur de l'échantillon au pied à coulisse à sec et à l'état humide à chaque cycle. L'humidification consiste à immerger complètement l'échantillon traité pendant 24 heures à 20 C dans l'eau pure, le séchage consiste à sécher le bois pendant 24 heures à 30 C. Les résultats mesurés pour l'échantillon "A" après différents cycles d'humidification-séchage sont reportés dans le tableau suivant: Etapes Largeur Masse ASE Reprise (mm) (g) particulier d'eau (%) (%massique) Après 80,10 2,9 - - traitement Humidification 81,06 3,0 - 3,4 Séchage 80,04 3,0 86 - Humidification 83,26 3,3 - 1,4 Séchage 80,18 2,9 59 - Humidification 82,66 3,3 - 1,4 Séchage 80,22 3,0 68 -Humidificationl 82,76 3,2 - 1 '0 Séchage 80,72 2,9 73 2909026 - 12 - Nous obtenons dans tous les cas une reprise de masse inférieure à 10% après immersion dans l'eau (rétention d'eau) et un ASE supérieur à 50%, c'est-à-dire que nous avons au moins divisé par deux l'instabilité initiale du bois vis-à-vis de 5 l'humidité. Exemple 2 Dans cet exemple, on réalise la stabilisation d'un échantillon "B" constitué d'une lame de chêne (bois réputé pour 10 être difficilement imprégnable) par le procédé de l'invention à partir de l'acide azélaïque pur: HOOC-(CH2)7-COOH. Les données de départ de l'échantillon "B" sont les suivantes: Largeur: 64,68 mm Longueur(sens fibres du bois): 9 mm, Epaisseur 6 mm.

15 Masse: 2,2 g Dans un premier temps, on dispose d'un bêcher contenant le diacide azélaïque pur sous forme de paillettes. Le diacide est porté à 130 C pour le faire fondre intégralement. Dans un deuxième temps l'échantillon "B" est plongé dans la résine liquide de diacide azélaïque pur pendant une durée de 4 jours à pression atmosphérique. Pour pouvoir évaluer l'efficacité du traitement en terme de stabilisation dimensionnelle du bois vis-à-vis de l'humidité, nous calculons la valeur du coefficient "Anti Shrinkage Efficiency" ou "ASE" particulier calculé à partir de la largeur de l'échantillon, c'est-à-dire la dimension la plus instable. Il est nécessaire de faire subir au bois après traitement 30 selon l'invention, plusieurs cycles d'humidification/séchage en mesurant la largeur de l'échantillon au pied à coulisse à sec et à l'état humide à chaque cycle. L'humidification consiste à immerger complètement les deux échantillons traités pendant 24 heures à 20 C dans l'eau pure, 35 le séchage consiste à sécher le bois pendant 24 heures à 30 C dans une étuve. 20 25 5 10 15 20 2909026 - 13 - Les résultats mesurés pour l'échantillon "B" après différents cycles d'humidification-séchage sont reportés dans le tableau suivant: Etapes Largeur Masse ASE Reprise (mm) (g) particulier d'eau (%) (%massique) Après 69,00 3,8 - - traitement Humidification 69,00 3,8 - 0 Séchage 68,72 3,6 94 - Humidification 69,04 3,9 - 2,6 Séchage 68,84 3,8 95 - Humidification 69,84 4,1 - 5,3 Séchage 69,42 3,8 91 -Humidification 69,74 4,3 - 7,9 Séchage 69,22 3,7 89 - Humidification 69,86 3,9 - 2,6 Séchage 69,24 3,7 87 - Nous obtenons dans tous les cas une reprise de masse inférieure à 10% après immersion dans l'eau (rétention d'eau) et un ASE supérieur à 80%, c'est-à-dire que nous avons au moins divisé par quatre l'instabilité initiale du bois vis-à-vis de l'humidité. 25 30 35 5 10 15 20 25 30 2909026 - 14 - REFERENCES [1] Goland V.A., Khinskaya O.V., Mikhailova I.A., Porcedure for treating and preserving wood to harden surface layer includes coating surface of wood with impregnating composition base on polymers, brevet GB-A62100288. [2] Matsushita Electric Works, Ltd., Preparation of inorganic board having finished surface by laying wooden plate or core of urethane resin and binder, thenshaped and cold pressing, brevet JP 59088383, 1984, Japon. [3] Park S.B., Development of surface improvementy technique of Japanese larch flooring board, Journal of the Korean Wood Science and Technology, 1999, 27(3), 31-38. [4] Weiland J.J. Thèse "Etude physico-chimique du traitement thermique du bois: optimisation de paramètres du procédé de rétification", 26 janvier 2000, pp. 49-47. [5] Magne M., El Kasmi S., Dupire M. et al. Procédé de traitement de matières lignocellulosiques, notamment du bois ainsi qu'un matériau obtenu par ce procédé. Brevet F1 0204448. [6] Chaumat G. Albino C, Procédé de traitement chimique d'un substrat notamment en bois. Brevet N FR 0210976. [7] Chaumat G., Procédé de stabilisation d'un substrat en un matériau comprenant du bois. Brevet N FR 0551380. [8] Chaumat G., Albino C. Procédé de stabilisation par imprégnation d'un substrat en un matériau comprenant du bois. Brevet FR 0506549 35

Claims (14)

REVENDICATIONS

1. Procédé de stabilisation chimique d'un substrat en un 5 matériau comprenant du bois, caractérisé en ce que ledit substrat soit mis en contact avec au moins un composé à base de diacide carboxylique aliphatique répondant à la formule générale (I) suivante : HOOC-(CH2)n-COOH (I) 10 dans laquelle "n" est un nombre entier.

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel dans la formule (I), "n" est un nombre entier compris entre 4 et 14, de préférence, compris entre 7 et 10.

3. Procédé selon la revendication 1, dans lequel dans la formule (I), "n" est égal à 10 (acide dodecanedioic).

4. Procédé selon la revendication 1, dans lequel dans la formule (I), "n" est égal à 7 (acide azélaïque).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2 dans lequel le substrat comprenant du bois est mis en contact avec un mélange de composés répondant à la formule (I) qui diffèrent les uns des autres par leur taille, par exemple qui présentent des nombres "n" différents.

6. Procédé selon les revendications précédentes, dans lequel la mise en contact du substrat comprenant du :bois avec le composé à base de diacide carboxylique répondant à la formule (I) est réalisée par immersion dans un bain de traitement liquide comprenant au moins 30% en masse d'un diacide carboxylique ou 30% en masse d'un mélange ce diacides carboxyliques. 15 20 25 30 35 10 15 20 25 30 2909026 - 16 -

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la mise en contact du substrat comprenant du bois avec le composé de diacide carboxylique répondant à la formule (I) est réalisée par immersion dans du diacide carboxylique liquide sans solvant ou un mélange liquide de diacides carboxyliques sans solvant maintenu au-dessus de son point de fusion.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la mise en contact du substrat comprenant du bois avec le composé à base de diacide carboxylique est réalisée en chauffant le bain de traitement à une température comprise entre 50 C à 150 C, de préférence comprise entre 70 C et 130 C.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la mise en contact du substrat comprenant du bois avec le composé à base de diacide carboxylique est réalisée pendant une durée comprise entre 1 heure et 5 jours.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la mise en contact du substrat comprenant du bois avec le composé à base de diacide carboxylique est réalisée à pression atmosphérique à l'air libre.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications de 1 à 9, dans lequel le substrat à traiter est placé dans une enceinte sous vide de 10 à 100 mbar, puis mis en contact sous pression de 5 à 10 bars avec le composé à base de diacide carboxylique sous forme liquide. 35 2909026 - 17 -

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel il est possible d'associer le traitement d'imprégnation avec d'autres traitements de finition du bois tel que le ponçage, le vernissage, le sciage, la 5 peinture, le collage, la densification/durcissement par polymérisation de résine in situ dans le bois, ._a coloration dans le volume par des pigments.

13. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le substrat est choisi parmi les substrats en un matériau comprenant au moins 50% en poids de bois, mieux 100% en poids de bois.

14. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le substrat peut être choisi parmi les substrats en un matériau comprenant du bois à l'état sec ou à l'état humide. 25 30 35