FR2777449A1 - Dispositif de tension pour la pose d'un systeme de stabilisation du rachis - Google Patents
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Abstract
Dispositif de tension (1) pour la pose d'un système de stabilisation (50) du rachis comportant au moins deux vis pédiculaires (51, 52) au moins une cale modulaire (55) et un ligament de liaison (56), le dispositif de tension (1) étant destiné à exercer une traction sur le ligament de liaison (56) afin de le mettre en tension entre les têtes (53, 54) des deux vis pédiculaires (51, 52).Selon l'invention, ledit dispositif de tension (1) comporte des moyens de support (14) aptes à prendre appui sur la tête (53) de la vis pédiculaire (51) qui n'est pas solidaire du ligament de liaison (56), ainsi que des moyens de fixation (13) aptes à être solidarisés à l'extrémité libre (65) dudit ligament de liaison (56), les moyens de fixation (13) étant montés mobiles en écartement par rapport aux moyens de support (14), et en ce que l'écartement maximal entre les moyens de fixation (13) et les moyens de support (14) est défini de manière à engendrer un étirement du ligament de liaison (56) de longueur donnée, correspondant à une mise en tension d'intensité déterminée, étant entendu que le comportement élastique dudit ligament de liaison (56) est connu.Application au domaine du traitement des lordoses.
Description
A
DISPOSITIF DE TENSION POUR LA POSE
D'UN SYSTEME DE STABILISATION DU RACHIS
La présente invention concerne un dispositif de tension pour la pose d'un système de stabilisation du rachis. L'invention trouve une application particulièrement avantageuse mais non exclusive dans le domaine du traitement des lordoses, c'est-à-dire des exagérations pathologiques de la courbure normale, à convexité antérieure, des parties cervicale et lombaire
de la colonne vertébrale.
Une exagération anormale de la cambrure du dos peut avoir notamment pour origine une quelconque instabilité intervertébrale ou une discopathie, que cette dernière soit de type évoluée instable ou érosive rapide. Différents dispositifs de stabilisation peuvent alors être employés pour traiter ce genre d'indications. On connaît notamment de l'état de la technique des systèmes de stabilisation du rachis comportant au moins deux vis pédiculaires à implanter dans les pédicules respectives de deux vertèbres adjacentes, au moins une cale modulaire à positionner entre les têtes de deux vis pédiculaires contiguës, et un ligament de liaison à mettre en tension entre lesdites têtes de vis pédiculaires; chaque vis pédiculaire comportant une vis de blocage susceptible d'immobiliser le ligament de liaison de structure souple et/ou élastique. Avec cette configuration, il est ainsi possible de concevoir des ensembles regroupant n vis et (n- l) cales, liées
solidairement par un même ligament de liaison.
Dans la pratique, une des extrémités du ligament de liaison est solidarisée à l'une des vis pédiculaires via la vis de blocage correspondante. Après mise en place de la cale modulaire et positionnement du ligament de liaison, l'extrémité libre de ce dernier est raccordée à un dispositif de tension susceptible d'exercer une traction longitudinale et donc de générer un étirement dudit ligament de liaison. Celui-ci se retrouve par conséquent mis en tension entre les deux vis pédiculaires une fois la vis de blocage de la
seconde vis pédiculaire serrée.
Il existe de très nombreux dispositifs de tension capables d'étirer longitudinalement un tel ligament de liaison, et plus globalement tout ligament artificiel destiné à corriger une instabilité ou une discopathie du rachis. Ceux-ci se présentent majoritairement sous la forme d'un davier, c'est-à-dire d'un instrument à longs bras de levier et à mors très courts. L'ensemble est agencé de manière à ce qu'un rapprochement des bras provoque un éloignement des mors, comme c'est le cas
par exemple pour une pince à branches non croisées.
Ce type de dispositifs de tension présente toutefois l'inconvénient d'être d'une très grande imprécision en raison du fait que rien n'est prévu pour déterminer, ni même pour évaluer, la force de traction exercée sur le ligament de liaison. L'intensité de la tension qui en résulte est par conséquent fixée de manière complètement aléatoire par le chirurgien qui ne dispose comme point de repère que de sa simple intuition. Une telle situation constitue un inconvénient majeur quand on sait qu'une tension trop faible induit sur le ligament de liaison des mouvements préjudiciables à l'efficacité et à la pérennité du système de stabilisation. Par ailleurs, une tension trop forte va quant à elle avoir pour conséquence un vieillissement prématuré du ligament de liaison, de nature à remettre en cause la fiabilité du système de stabilisation. Aussi, le problème technique à résoudre par l'objet de la présente invention est de proposer un dispositif de tension pour la pose d'un système de stabilisation du rachis; ledit système de stabilisation comportant au moins deux vis pédiculaires à implanter dans les pédicules respectives de deux vertèbres adjacentes, au moins une cale modulaire à positionner entre les têtes de deux vis pédiculaires contiguës, et un ligament de liaison à mettre en tension entre lesdites têtes de vis pédiculaires, chaque vis pédiculaires comportant des moyens de blocage aptes à immobiliser le ligament de liaison, le dispositif de tension étant destiné à exercer une traction sur le ligament de liaison afin de le mettre en tension entre les têtes des deux vis pédiculaires; dispositif de tension qui permettrait de fixer systématiquement l'intensité de ladite tension à une
valeur optimale donnée.
La solution au problème technique posé consiste, selon la présente invention, en ce que le dispositif de tension comporte des moyens de support aptes à prendre appui sur la tête de la vis pédiculaire qui n'est pas solidaire du ligament de liaison, ainsi que des moyens de fixation aptes à être solidarisés à l'extrémité libre dudit ligament de liaison, les moyens de fixation étant montés mobiles en écartement par rapport aux moyens de support; et en ce que l'écartement maximal entre les moyens de fixation et les moyens de support est défini de manière à engendrer un étirement du ligament de liaison de longueur donnée, correspondant à une mise en tension d'intensité déterminée, étant entendu que le comportement élastique dudit ligament de
liaison est connu.
L'invention telle qu'ainsi définie présente l'avantage d'être en mesure de générer une tension bien déterminée, lorsque l'amplitude de l'écartement entre les moyens de fixation et les moyens de support est maximale. La connaissance du comportement élastique d'un ligament de liaison de nature et de dimensions données permet en effet d'évaluer avec précision la tension qui lui est appliquée en fonction de la longueur de l'étirement dont il fait l'objet. Il est ainsi possible de déterminer une longueur d'étirement correspondant à la tension optimale désirée, et par la même de conformer le dispositif de tension de manière à ce que l'écartement maximal entre les moyens de fixation et les moyens de support soit identique à
ladite longueur d'étirement optimal.
Contrairement à ses homologues de l'état de la technique, le dispositif de tension selon l'invention est bien plus qu'un simple appareil de traction capable d'étirer longitudinalement le ligament de liaison. Il est en effet apte à générer une tension d'intensité bien déterminée dès lors que le positionnement relatif des moyens de fixation et des moyens de support devient
extrême en écartement.
De façon particulièrement avantageuse, l'écartement maximal entre les moyens de fixation et les moyens de support est défini de manière à engendrer une mise en tension du ligament de liaison de l'ordre de 300 Newtons. Cela signifie qu'il est possible d'adopter une intensité comprise entre 250 et 350 Newtons, dans la mesure o elle est suffisamment élevée pour interdire les mouvements préjudiciables à l'efficacité et à la pérennité du système de stabilisation, tout en étant suffisamment basse pour ne pas entraîner de vieillissement prématuré du ligament de liaison. Une valeur voisine de 300 Newtons permet en effet de garantir une compression parfaite de la cale, et donc un fonctionnement optimal du dispositif de
stabilisation.
Selon une particularité de l'invention, les moyens de fixation et les moyens de support sont respectivement solidaires de chacun des deux mors d'un davier, l'écartement relatif desdits mors étant
commandé par le rapprochement des bras dudit davier.
Comme cela apparaîtra clairement à la lecture de la
description détaillée des deux modes de réalisations
particuliers choisis pour illustrer l'invention, il est possible de concevoir un très grand nombre de daviers répondant à cette définition. Mais conformément à un point essentiel de l'invention, l'important est que l'ensemble soit conformé de manière à ce que l'ouverture maximale des mors corresponde à un positionnement relatif des moyens de fixation par rapport aux moyens de support susceptible d'entraîner un étirement déterminé du ligament de liaison et donc
une mise en tension d'intensité donnée.
Selon une autre particularité de l'invention, l'écartement maximal entre les moyens de fixation et les moyens de support correspond à la mise en contact des deux bras du davier. Cette spécificité permet d'informer l'utilisateur avec précision lorsque le positionnement relatif, entre les moyens de fixation et les moyens de support, atteint une valeur extrême en écartement. La mise en butée des bras du davier permet en effet de visualiser clairement que l'écartement est maximal, et que par conséquent la tension du ligament
de liaison est fixée à la valeur désirée.
De manière particulièrement avantageuse, le dispositif de tension comporte des moyens de rappel élastique aptes à maintenir en contact les moyens de fixation et les moyens de support, lorsque les bras du davier ne sont pas sollicités en rapprochement. Cette particularité garantit l'absence de jeu entre les moyens de fixation et les moyens de support, au moment notamment de la solidarisation desdits moyens de fixation au ligament de liaison. Il en résulte que l'amplitude de l'écartement des mors correspond rigoureusement à la longueur de l'étirement du ligament de liaison. Cela permet de certifier que la tension ainsi obtenue est bien conforme à celle qui est
théoriquement prévue de part la conformation du davier.
La description qui va suivre en regard des dessins
annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment
elle peut être réalisée.
Les figures 1 et 2 sont des vues de côté, en coupe partielle, illustrant la coopération entre un système de stabilisation du rachis et un dispositif de tension conforme à l'invention, figures dans lesquelles ledit dispositif de tension est positionné respectivement en
position passive et en position active.
Les figures 3 à 5 sont des vues en perspective représentant le fonctionnement du dispositif de tension
des figures 1 et 2.
Les figures 6 à 7 constituent des vues en perspective illustrant le fonctionnement d'un dispositif de tension selon un autre mode de
réalisation.
Pour des raisons de clarté, les mêmes éléments ont été désignés par des références identiques. De même, seuls les éléments essentiels pour la compréhension de l'invention ont été représentés, et ceci sans respect
de l'échelle et de manière schématique.
Les figures 1 à 5 illustrent un dispositif de tension 1 selon un mode de réalisation actuellement préféré de l'invention. Ainsi qu'on peut le voir plus particulièrement sur les figures 1 et 2, le dispositif de tension 1 en question se présente sous la forme d'un davier 2 doté de deux branches 3, 4 montées indépendamment mobiles en pivotement autour de deux axes de rotation 5, 6 distincts. Bien que non confondus, ces axes de rotation 5, 6 sont portés par une même pièce support 11 venant enserrer localement
les faces latérales opposées de chaque branche 3, 4.
Chaque branche 3, 4 se compose classiquement d'un bras 7, 8 et d'un mors 9, 10 supportant ici, suivant le cas,
les moyens de fixation 13 ou les moyens de support 14.
Il résulte de cette configuration que les rotations respectives des branches 3, 4 du davier 2 sont indépendantes. Le pivotement de la branche 4 solidaire des moyens de support 14 s'effectue entre une position fermée et une position ouverte, correspondant respectivement à la mise en contact desdits moyens de support 14 avec les moyens de fixation 13 et à la mise en contact des deux bras 7, 8 du davier 2. La branche 3 solidaire des moyens de fixation 13 est quant à elle susceptible de basculer entre une position fermée et une position ouverte, correspondant respectivement à la mise en contact desdits moyens de fixation 13 avec les moyens de support 14 et à la mise en butée du mors 9 contre la pièce support 11, c'est-à-dire la partie du davier 2 supportant les deux branches 3, 4. Les positions ouvertes de chaque branche 3, 4 correspondent bien évidemment à la disposition relative dans laquelle l'écartement entre les moyens de fixation 13 et les moyens de support 14 est maximal. Les positions fermées se rapportent quant à elles à la situation relative dans laquelle les moyens de fixation 13 et les moyens de support 14 sont en contact intime, c'est-à-dire dans
laquelle le davier 2 est disposé en position passive.
Comme le dispositif de tension 1 des figures 1 à 5 dispose de branches 3, 4 non croisées, afin que l'écartement relatif des deux mors 9, 10 soit commandé par le rapprochement des deux bras 7, 8, il est avantageusement prévu que lesdits mors 9, 10 soient maintenus au voisinage l'un de l'autre lorsque lesdits bras 7, 8 ne sont pas sollicités. Pour cela, le davier 2 est doté de moyens de rappel élastique 19, 20 capables d'amener et de conserver les moyens de fixation 13 et les moyens de support 14 en contact intime dès lors qu'aucune contrainte n'est appliquée
sur les branches 3, 4.
Dans ce mode de réalisation particulier de l'invention, les moyens de fixation 13 sont constitués par une surface d'appui 15 apte à coopérer par contact avec l'extrémité du mors 9, dit de blocage, lorsque la branche 3 supportant ce dernier atteint la position ouverte au cours de son pivotement. La surface d'appui est par ailleurs solidaire de la partie du davier 2 sur laquelle les deux branches 3, 4 sont montées pivotantes, afin d'être totalement indépendante de ces deux mobilités, et ainsi de pouvoir servir de butée à
l'une desdites branches 3.
Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, les moyens de fixation 13 comportent des moyens de rappel élastique 19 aptes à maintenir l'extrémité du mors de blocage 9 à distance de la surface d'appui 15, lorsque le bras 7 de la branche 3 correspondante n'est pas sollicité en rapprochement par rapport à l'autre branche 4 du davier 2. Cette caractéristique permet de garantir, devant la surface d'appui 15, la présence d'un espace suffisant pour ne pas gêner la mise en place du ligament de liaison 56 destiné à être solidarisé momentanément au davier 2 par l'intermédiaire des moyens de fixation 13. La coopération entre ces différents éléments sera décrite
en liaison avec les figures 3 à 5.
Les moyens de support 14 se présentent quant à eux sous la forme d'un alésage traversant 12, ménagé tangentiellement par rapport à l'axe de rotation 6 de la branche 4 les supportant, à travers l'extrémité distale du mors 10. L'emplacement exact de l'alésage traversant 12 est défini de manière à ce que son extrémité interne débouche à proximité de la surface d'appui 15 lorsque les branches 3, 4 sont en position fermée; l'axe dudit alésage traversant 12 étant alors
parallèle au plan de ladite surface d'appui 15.
La partie du davier 2, destinée à supporter le pivotement des branches 3, 4, est constituée par la pièce support 11 dont la forme en U est apte à venir enserrer lesdites branches 3, 4 au niveau de leur axe de rotation 5, 6 respectif. Cette forme en U se compose de deux parties latérales 16, 17 reliées par une partie centrale 18 dont la face interne constitue avantageusement la surface d'appui 15 précédemment évoquée. Les parties latérales 16, 17 sont quant à elles symétriques et parallèles. Leur profil en L est ici conditionné par des impératifs formels liés à l'implantation des deux axes de rotation 5, 6 distincts. L'axe 5, autour duquel est articulée la branche 3 coopérant avec les moyens de fixation 13, est positionné au centre du L afin d'être à proximité de la surface d'appui 15. L'axe 6, supportant la rotation de la branche 4 solidaire des moyens de support 14, est quant à lui disposé à l'extrémité libre de chaque
partie latérale 16, 17.
Dans cet exemple de réalisation, chaque branche 3, 4 du davier 2 est individuellement pourvue d'un moyen de rappel élastique 19, 20 destiné à la maintenir en position fermée, dès lors qu'aucune contrainte n'est appliquée entre les bras 7, 8. De manière particulièrement avantageuse, l'intensité de la force de rappel exercée par le moyen de rappel élastique 20, associé à la branche 4 supportant les moyens de support 14, est supérieure à celle exercée par le moyen de rappel élastique 19, associé à la branche 3 supportant les moyens de fixation 13. Les deux branches 3, 4 du davier 2 bénéficient par conséquent de résistances au pivotement différenciées, de nature à engendrer des mises en rotation non simultanées lorsque les bras 7, 8 sont sollicités en rapprochement. Les deux moyens de rappel élastique 19, 20 sont en effet calibrés de manière à ce que la branche 3 bascule avant la branche 4, afin que les moyens de fixation 13 puissent être mis en oeuvre préalablement à l'écartement relatif des mors
9, 10.
Les figures 1 et 2 illustrent également la coopération entre le dispositif de tension 1, conforme à l'invention, et un exemple de système de stabilisation 50 du rachis. Ce dernier comporte ici deux vis pédiculaires 51, 52 à implanter dans les pédicules respectives de deux vertèbres adjacentes, une cale modulaire 55 à positionner entre les têtes 53, 54 des deux vis pédiculaires 51, 52, et un ligament de liaison 56 à mettre en tension entre lesdites têtes 53, 54. Pour cela, chaque vis pédiculaire 51, 52 dispose d'un alésage transversal 57, 58 dans lequel le ligament de liaison 56 est destiné à être inséré, ainsi que d'un taraudage 59, 60 communiquant directement à l'intérieur dudit alésage transversal 57, 58. Disposé suivant l'axe de la vis pédiculaire 51, 52 correspondante, chaque taraudage 59, 60 est apte à coopérer par vissage avec une vis de blocage 61, 62 destiné à comprimer localement le ligament de liaison 56 à l'intérieur de
l'alésage transversal 57, 58.
Dans l'ensemble des figures 1 à 5, les différents éléments composant le système de stabilisation 50 sont agencés de la même façon. Dans tous les cas, la cale modulaire 55 est intercalée entre les têtes 53, 54 de vis pédiculaires 51, 52, de telle sorte que son alésage central 63 soit positionné de manière colinéaire par rapport aux alésages transversaux 57, 58. Ainsi donc, le ligament de liaison 56 est en mesure d'être inséré dans le passage que forme ces différents alésages
disposés en enfilade.
Dans chaque représentation, seule l'extrémité basse 64 du ligament de liaison 56 est solidaire du système de stabilisation 50. La vis de blocage 62, préalablement introduite dans le taraudage 60, exerce en effet une pression suffisante sur le ligament de liaison 56 pour que celui-ci soit immobilisé par rapport à la tête 54. Par contre, son extrémité libre 65 n'est pas solidaire da la vis pédiculaire 51 de sorte que le ligament de liaison 56 est en mesure d'être soumis à l'action du dispositif de tension 1
selon l'invention.
Le fonctionnement du dispositif de tension 1, ainsi que sa mise en oeuvre avec le système de stabilisation 50, sont illustrés de manière précise aux figures 3 à 5. La première de ces représentations correspond en fait à la figure 1, puisque le davier 2 y est également représenté en position passive, prêt cependant là encore à coopérer avec le système de stabilisation 50. Les bras 7, 8 ne sont ici pas sollicités en rapprochement, de sorte que les mors 9, demeurent à proximité immédiate l'un de l'autre. Les branches 3, 4 sont ainsi disposées en position fermée, les moyens de fixation 13 et les moyens de support 14 étant maintenus en contact intime par l'action
conjuguée des moyens de rappel élastique 19 et 20.
Le moyen de rappel élastique 19 contribue également ici à empêcher le mors 9 de venir au contact de la surface d'appui 15, et ainsi à libérer un espace susceptible de permettre le passage du ligament de liaison 56. L'extrémité libre 65 de ce dernier doit en effet s'étendre parallèlement à la surface d'appui si l'on veut qu'elle puisse y être plaquée sous la poussée exercée par le mors 9 lors du pivotement de la branche 3. Les moyens de support 14 sont disposés directement au contact de la vis pédiculaire 51. La partie du mors concernée peut bien évidemment présenter une forme sensiblement complémentaire de la portion de la tête 53 avec laquelle elle coopère par contact, et notamment de la portion située autour de l'alésage transversal 57
(figure 1).
L'alésage traversant 12 est positionné de manière colinéaire par rapport à l'alésage transversal 57 de sorte qu'il est en mesure de recevoir le ligament de
liaison 56 dès que ce dernier sort de la tête 53.
Ensuite, le ligament de liaison 56 passe entre les parties latérales 16, 17 de la pièce support 11, le
long de la face interne de la partie centrale 18.
Conformément à la figure 4, dès que les bras 7, 8 du davier 2 sont sollicités en rapprochement, c'est la
branche 3 qui va pivoter en premier lieu (flèche fl).
Le moyen de rappel élastique 19 auquel elle est associée exerce en effet une force de rappel moins importante que son homologue 20 de la branche 4. Ainsi donc, les moyens de fixation 13 sont avantageusement mis en oeuvre avant qu'ils ne soient entraînés en
écartement par rapport aux moyens de support 14.
Au cours du pivotement de la branche 3 autour de son axe 5, le mors 9 bascule à l'intérieur de la pièce support 11 jusqu'à venir au contact de la surface d'appui 15 ou de l'extrémité libre 65 lorsque le ligament de liaison 56 est en place, comme dans le cas présent. Grâce à sa structure souple et élastique, le ligament de liaison 56 va progressivement se déformer au fur et à mesure que le couple de rotation va augmenter. Dès que cette déformation atteint une valeur
limite, le pivotement de la branche 3 est alors stoppé.
Le ligament de liaison 56 se trouve ainsi coincé entre l'extrémité distale du mors 9 et la surface d'appui 15 formant butée. Cette position relative est garantie par le couple de rotation qui tend en permanence à maintenir la pression, dès lors que la force de rapprochement appliquée entre les bras 7, 8 ne faiblit pas. L'extrémité libre du ligament de liaison 56 se trouve ainsi solidarisée au davier 2 par
l'intermédiaire des moyens de fixation 13.
Conformément à la figure 5, une fois la branche 3 bloquée en rotation suite à la mise en butée du mors 9, c'est la branche 4 qui va être susceptible de pivoter autour de son axe 6, dès lors que la force de rapprochement appliquée entre les bras 7, 8 est plus importante que la force de rappel exercée par le moyen de rappel élastique 20. Dans la pratique, comme le mors doit rester au contact de la tête 53 de la vis pédiculaire 51, la branche 4 demeure sensiblement immobile lorsque le davier 2 est mis en oeuvre et c'est plutôt l'ensemble pièce support 11 branche 3, alors solidaire, qui va basculer autour de l'axe de rotation
6 (flèches f2 et f3).
Le rapprochement du bras 7 par rapport au bras 8 (flèche f2) entraîne l'écartement du mors 9 par rapport au mors 10, et par conséquent l'éloignement progressif des moyens de fixation 13 par rapport aux moyens de support 14 (flèche f3). Son extrémité libre 65 étant solidaire des moyens de fixation 13 et non de la vis pédiculaire 51, le ligament de liaison 56 est alors étiré longitudinalement jusqu'à ce que l'écartement maximal entre lesdits moyens de fixation 13 et les moyens de support 14 soit atteint, c'est-à-dire jusqu'à ce que les bras 7, 8 entrent en contact l'un avec l'autre. Il suffit alors d'immobiliser l'extrémité libre 65 par rapport à la tête 53, pour que la tension du ligament de liaison 56 demeure fixée à la valeur recherchée, entre les vis pédiculaires 51, 52. Pour cela, la vis de blocage 61 est vissée dans le taraudage 59 (flèche f4) jusqu'à ce que son extrémité compresse à son tour le ligament de liaison 56, comme son homologue
62 de la vis pédiculaire 52.
Bien que remplissant les mêmes fonctions, le second mode de réalisation illustré aux figures 6 et 7 présente de nombreuses différences par rapport au dispositif de tension 1, notamment au niveau de sa structure générale ainsi qu'au niveau des moyens de fixation 113 et des moyens de support 114. Le dispositif de tension 100 est en effet constitué par un davier 102 dont les branches 103, 104 non croisées sont montées mobiles en pivotement autour d'un même axe de rotation 105. Chaque branche 103, 104, composée d'un bras 107, 108 et d'un mors 109, 110, est apte à pivoter entre une position fermée dans laquelle les moyens de fixation 113 et les moyens de support 114 sont en contact, et une position ouverte dans laquelle les deux
bras 107, 108 du davier 102 sont également en contact.
Comme dans le premier mode de réalisation, il est prévu des moyens de rappel élastique non représentés pour maintenir les mors 109, 110 à proximité l'un de l'autre, lorsque les bras 107, 108 ne sont pas
sollicités en rapprochement.
Les moyens de fixation 113, solidaires de la branche 103, comportent dans cet exemple un alésage traversant 115 à l'intérieur duquel est destiné à être inséré le ligament de liaison 56, deux taraudages traversants 116, 117 communiquant à l'intérieur de l'alésage 115, ainsi qu'une vis de blocage 120 apte à coopérer par vissage indifféremment avec chaque taraudage 116, 117, afin que son extrémité puisse pénétrer dans l'alésage 115 et ainsi venir au contact du ligament de liaison 56 lorsque celui-ci y est inséré. Dans cet exemple de réalisation, l'alésage 115 est ménagé parallèlement au plan du davier 102, suivant une direction tangentielle par rapport à l'axe de rotation des branches 103, 104. Chaque taraudage traversant 116, 117 est quant à lui ménagé de manière perpendiculaire à l'alésage 115, afin que la vis de blocage 120 puisse exercer son action de manière
optimale sur le ligament de liaison 56.
Par ailleurs, les deux taraudages 116, 117 sont ménagés suivant des directions non colinéaires, orientées symétriquement par rapport au plan du davier 102. Le dispositif de tension 100 peut ainsi être utilisé indifféremment avec la même facilité par un
utilisateur droitier ou gaucher.
Les moyens de support 114, solidaires de la branche 104, sont constitués ici par une entaille 112 visible sur la figure 7. Cet évidement ouvert est ménagé à l'extrémité distale du mors 110, radialement
par rapport à l'axe de rotation 105 de la branche 104.
Il est dimensionné de manière à permettre le passage du ligament de liaison 56 lorsque ce dernier sort de la
tête 53 de la vis pédiculaire 51.
Mis à part ces différences structurelles, le fonctionnement du dispositif de tension 100 est identique à celui de son homologue du premier mode de réalisation, comme le montrent les figures 6 et 7. Il consiste dans un premier temps à insérer le ligament de liaison 56 à travers les moyens de support 114 puis à travers les moyens de fixation 113. Dans un second temps, l'extrémité libre 65 est solidarisée au davier
102 par l'intermédiaire des moyens de fixation 113.
Concrètement, la vis de blocage 120 est mise en oeuvre jusqu'à ce que son extrémité compresse suffisamment le ligament de liaison 56 pour que ce dernier soit immobilisé dans l'alésage traversant 115. Les bras 107 et 108 sont alors sollicitées en rapprochement conformément à la flèche f6 de la figure 7. Les moyens de fixation 113 et les moyens de support 114 subissent ainsi un éloignement relatif (flèche f7) qui génère la mise en tension du ligament de liaison 56 à la valeur désirée lorsque les bras 103, 104 arrivent en butée l'un contre l'autre. Enfin, la vis de blocage 61 est vissée dans la tête 53 de la vis pédiculaire 51 (flèche
f8), afin que la cale 55 demeure sous compression.
Claims (18)
1. Dispositif de tension (1, 100) pour la pose d'un système de stabilisation (50) du rachis comportant au moins deux vis pédiculaires (51, 52) à implanter dans les pédicules respectives de deux vertèbres adjacentes, au moins une cale modulaire (55) à positionner entre les têtes (53, 54) de deux vis pédiculaires (51, 52) contiguës, et un ligament de liaison (56) à mettre en tension entre lesdites têtes (53, 54) de vis pédiculaires (51, 52), chaque vis pédiculaire (51, 52) comportant des moyens de blocage (60, 61) aptes à immobiliser le ligament de liaison (56), le dispositif de tension (1, 100) étant destiné à exercer une traction sur le ligament de liaison (56) afin de le mettre en tension entre les têtes (53, 54) des deux vis pédiculaires (51, 52), caractérisé en ce que ledit dispositif de tension (1, 100) comporte des moyens de support (14, 114) aptes à prendre appui sur la tête (53) de la vis pédiculaire (51) qui n'est pas solidaire du ligament de liaison (56), ainsi que des moyens de fixation (13, 113) aptes à être solidarisés à l'extrémité libre (65) dudit ligament de liaison (56), les moyens de fixation (13, 113) étant montés mobiles en écartement par rapport aux moyens de support (14, 114), et en ce que l'écartement maximal entre les moyens de fixation (13, 113) et les moyens de support (14, 114) est défini de manière à engendrer un étirement du ligament de liaison (56) de longueur donnée, correspondant à une mise en tension d'intensité déterminée, étant entendu que le comportement élastique
dudit ligament de liaison (56) est connu.
2. Dispositif de tension (1, 100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'écartement maximal entre les moyens de fixation (13, 113) et les moyens de support (14, 114) est défini de manière à engendrer une mise en tension du ligament de liaison
(56) de l'ordre de 300 Newtons.
3. Dispositif de tension (1, 100) selon l'une des
revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens
de fixation (13, 113) et les moyens de support (14, 114) sont respectivement solidaires de chacun des deux mors (9, 109; 10, 110) d'un davier (2, 102), l'écartement relatif desdits mors (9, 109; 10, 110) étant commandé par le rapprochement des deux bras (7,
107; 8, 108) dudit davier (2, 102).
4. Dispositif de tension (1, 100) selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'écartement maximal entre les moyens de fixation (13, 113) et les moyens de support (14, 114) correspond à la mise en contact des deux bras (7, 107; 8, 108) du davier (2, 102).
5. Dispositif de tension (1, 100) selon l'une des
revendications 3 ou 4, caractérisé en ce qu'il comporte
des moyens de rappel élastique (19, 20) aptes à maintenir en contact les moyens de fixation (13, 113) et les moyens de support (14, 114), lorsque les bras (7, 107; 8, 108) du davier (2, 102) ne sont pas
sollicités en rapprochement.
6. Dispositif de tension (1) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que les
deux branches (3, 4) du davier (2), composées chacune d'un bras (7, 8) et d'un mors (9, 10) sont montées mobiles en pivotement autour de deux axes de rotation
(5, 6) distincts mais solidaires l'un de l'autre.
7. Dispositif de tension (1) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que la
branche (4) solidaire des moyens de support (14) est apte à pivoter entre une position fermée et une position ouverte correspondant respectivement à la mise en contact desdits moyens de support (14) avec les moyens de fixation (13) et à la mise en contact des deux bras (7, 8) du davier (2), et en ce que la branche (3) solidaire des moyens de fixation (13) est apte à pivoter entre une position fermée et une position ouverte correspondant respectivement à la mise en contact desdits moyens de fixation (13) avec les moyens de support (14) et à la mise en butée du mors (9) contre la partie (11) du davier (2) supportant les deux
branches (3, 4).
8. Dispositif de tension (1) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 7, caractérisé en ce que les
moyens de fixation (13) comportent une surface d'appui (15) le long de laquelle est destiné à s'étendre le ligament de liaison (56), la surface d'appui (15) étant solidaire de la partie (11) du davier (2) supportant chacune des deux branches (3, 4), l'extrémité du mors (9) dit de blocage qui n'est pas solidaire des moyens de support (14) étant apte à coopérer par contact avec ladite surface d'appui (15) formant butée afin de venir coincer ledit ligament de liaison (56) lorsque ce
dernier est en place.
9. Dispositif de tension (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens de fixation (13) comportent des moyens de rappel élastique (19) aptes à maintenir l'extrémité du mors de blocage (9) à distance de la surface d'appui (15), lorsque le bras (7) de la branche (3) correspondante n'est pas sollicité en rapprochement par rapport à l'autre branche (4) du
davier (2).
10. Dispositif de tension (1) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 9, caractérisé en ce que chaque
branche (3, 4) est individuellement pourvue d'un moyen de rappel élastique (19, 20) apte à la maintenir en position fermée lorsque les bras (7, 8) du davier (2) ne sont pas sollicités en rapprochement, et en ce que l'intensité de la force de rappel exercée par le moyen de rappel élastique (20) associé à la branche (4) supportant les moyens de support (14) est supérieure à celle exercée par le moyen de rappel élastique (19) associé à la branche (3) supportant les moyens de
fixation (13).
11. Dispositif de tension (100) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que les
deux branches (103, 104) du davier (102), composées chacune d'un bras (107, 108) et d'un mors (109, 110) sont montées mobiles en pivotement autour d'un même axe
de rotation (105).
12. Dispositif de tension (100) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 6 ou 11, caractérisé en ce que
chaque branche (103, 104) du davier (102) est apte à pivoter entre une position fermée et une position ouverte correspondant respectivement à la mise en contact des moyens de fixation (113) avec les moyens de support (114) et à la mise en contact des deux bras
(107, 108) dudit davier (102).
13. Dispositif de tension (100) selon l'une quelconque
des revendications 3 à 6, 11 ou 12, caractérisé en ce
que les moyens de fixation (113) comportent un alésage traversant (115) à l'intérieur duquel est destiné à être inséré le ligament de liaison (56), au moins un taraudage traversant (116, 117) communiquant à l'intérieur de l'alésage traversant (115), ainsi qu'une vis de blocage (120) dont le corps et l'extrémité libre sont aptes à coopérer respectivement, par vissage avec chaque taraudage traversant (116, 117) et par contact avec le ligament de liaison (56) lorsque ce dernier est
inséré dans l'alésage traversant (115).
14. Dispositif de tension (100) selon la revendication 13, caractérisé en ce que l'alésage traversant (115) est ménagé parallèlement au plan du davier (102), suivant une direction tangentielle par rapport à l'axe
de rotation (105) des branches (103, 104).
15. Dispositif de tension (100) selon l'une des
revendications 13 ou 14, caractérisé en ce que chaque
taraudage traversant (116, 117) est ménagé de manière sensiblement perpendiculaire à l'alésage traversant
(115) destiné à recevoir le ligament de liaison.
16. Dispositif de tension (100) selon l'une quelconque
des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que les
moyens de fixation (113) comportent deux taraudages traversants (116, 117) ménagés suivant des directions non colinéaires, orientées symétriquement par rapport
au plan dudit dispositif de tension (100).
17. Dispositif de tension (1, 100) selon l'une
quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce
que les moyens de support (14, 114) comportent un alésage traversant (12) ménagé tangentiellement par rapport à l'axe de rotation (6) de la branche (4) les supportant, à travers l'extrémité distale du mors (10) correspondant.
18. Dispositif de tension (1, 100) selon l'une
quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce
que les moyens de support (14, 114) comportent une entaille (112) ménagée radialement par rapport à l'axe de rotation (105) de la branche (104) les supportant, à travers l'extrémité distale du mors (110)
correspondant.
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