FR2727617A1 - Dispositif d'eveinage pour realiser l'ablation d'une veine par invagination - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif d'éveinage comprenant une tige d'extraction (14) munie d'un organe d'arrimage (10) de la veine V. Cet organe d'arrimage est prévu à l'une des extrémités, ou extrémité distale, (12), de la tige d'extraction (14), et cet organe est réalisé sous la forme d'une boucle (18) obtenue par déformation de la tige d'extraction (14) dans la région de l'extrémité distale (12) et ayant une dimension transversale (D) inférieure à la dimension intérieure de la veine (V). Application à l'ablation de veines variqueuses.

Description

Dispositif d'éveinage pour réaliser l'ablation d'une veine par invaqination
L'invention concerne un dispositif d'éveinage destiné à l'ablation des veines humaines, c'est-à-dire essentiellement des veines saphènes et de leurs branches.

On connaît des dispositifs du genre "tire-veine" ou "stripper" (terme anglo-saxon) qui sont utilisés lors d'opérations chirurgicales, notamment de saphénectomies ou de phlébectomies, pour l'ablation de veines malades et spécialement de veines variqueuses.

Les dispositifs d'éveinage connus comportent habituellement une tige, généralement un câble, destinée à être introduite dans la veine à enlever. Cette tige peut être appelée tige de pénétration, d'arrimage ou d'extraction selon l'action qu'elle exerce à un instant donné.

Pour réaliser une opération d'éveinage, le chirurgien pratique au préalable deux incisions dans la veine pour isoler le segment de veine à enlever. Ensuite, il introduit la tige d'extraction par une extrémité du segment de veine pour la faire ressortir par l'autre extrémité, puis il exerce une traction en sens opposé pour extraire le segment.

Jusqu'à présent, l'éveinage a été effectué essentiellement par arrachage en utilisant des dispositifs d'éveinage dont la tige est munie, à une extrémité, d'un embout adapté au diamètre de la veine à arracher et, à son autre extrémité, d'une poignée de traction.

Des dispositifs d'éveinage par arrachage de ce type sont décrits notamment dans les publications de Brevets FR-A-2 133 338 et FR-A-2 476 476.

L'éveinage par arrachage se traduit par un plissage de la veine, ce qui a pour conséquence de léser les tissus adjacents à la veine (tissus cellulaires sous-cutanés et nerfs sensitifs) et pour inconvénient d'entraîner d'importants hématomes.

Une nouvelle technique d'éveinage permettant d'éviter les inconvénients traumatiques de la technique par arrachage a été récemment mise au point. I1 s'agit d'une technique dite "par invagination" qui permet l'ablation de la veine en la retournant sur elle-même à la manière d'un doigt de gant, ce qui évite ainsi les traumatismes sur les tissus avoisinants.

Cette technique nécessite donc deux manoeuvres opposées une manoeuvre d'introduction et de propulsion dans un sens, puis une manoeuvre de traction par l'intérieur de la veine dans l'autre sens, ces deux manoeuvres étant entrecoupées d'une phase intermédiaire d'arrimage pour solidariser l'extrémité de la veine à la tige d'extraction.

Les dispositifs utilisés pour l'éveinage classique par arrachage, ne peuvent pas être utilisés dans cette seconde technique car les embouts qu'ils comportent sont beaucoup trop gros pour pouvoir permettre une invagination.

On connaît, par exemple d'après la publication de Brevet FR
A-2 619 301, un dispositif d'éveinage par invagination qui comporte une butée métallique située au milieu d'une tige en matière plastique, ce qui oblige d'utiliser une tige trop longue (supérieure à 150 cm) qui est difficile à manier et peut faire courir des risques d'asepsie.

Mais surtout, la tige et la butée médiane ont un diamètre trop large pour le calibre de la veine et ont du mal à glisser facilement à l'intérieur de la veine jusqu'à son extrémité la plus basse, surtout si la veine est de petit calibre.

Par ailleurs, la phase d'arrimage destinée à solidariser l'extrémité de la veine sur la butée médiane est délicate à mettre en oeuvre, étant donné qu'il est très difficile de repérer, à travers la paroi veineuse, le point précis de la butée sur lequel la veine doit être ligaturée.

Les dispositifs connus jusqu'ici ne possèdent pas toutes les qualités requises pour permettre, d' une part, un bon cathétérisme, et, d'autre part, une bonne invagination pour l'éveinage.

En outre, ces dispositifs connus conduisent souvent à une cassure de la veine en milieu de parcours, ce qui oblige à la retirer en plusieurs morceaux en faisant des cicatrices supplémentaires et en prolongeant la durée de l'intervention et de l'anesthésie.

Enfin, ces dispositifs connus ne conviennent pas aux techniques chirurgicales actuelles dans lesquelles on pratique des incisions de plus en plus étroites qui réduisent l'accessibilité à la veine et la facilité de ligaturer cette dernière pour l'invagination.

L'invention a notamment pour but de surmonter les inconvénients précités.

Elle propose un dispositif d'éveinage par invagination, du type comprenant une tige munie d'un organe d'arrimage de la veine.

Conformément à l'invention, l'organe d'arrimage est réalisé sous la forme d'une boucle ayant une dimension transversale inférieure à la dimension intérieure de la veine et procurant au moins un site de fixation pour la ligature de la veine en vue de son invagination.

Le dispositif de l'invention cumule ainsi les trois fonctions essentielles d'un éveineur, à savoir une fonction de pénétration dans la veine, une fonction de ligature de la veine et une fonction d'invagination, ce qui permet de réaliser l'introduction de la tige dans les deux sens.

La tige est ainsi munie d'une boucle peu traumatisante qui s'adapte aisément aux obstacles le long de la veine et qui comporte en outre un site de ligature veineuse facilement accessible.

Ainsi, la boucle a une configuration réduite au plus simple.

La faible dimension transversale de la boucle et son évidement diminuent considérablement les forces de frottement lors de la descente de la tige dans la veine.

En outre, la boucle de l'organe d'arrimage peut être facilement repérée à travers la paroi veineuse en vue de la ligature de fixation de la veine.

De préférence, la boucle est prévue dans la région de l'une des extrémités, ou extrémité distale, de la tige d'extraction, ce qui permet d'avoir une tige d'extraction plus courte.

Avantageusement, la boucle est obtenue par déformation de la tige d'extraction. Mais, pour des raisons de commodité de fabrication, il peut s'agir d'une pièce moulée de forme identique à celle de la boucle obtenue par déformation de la tige, et raccordée à l'extrémité de la tige.

La boucle peut être une boucle simple ayant une forme générale symétrique par rapport à l'axe de la tige.

Toutefois, dans une forme de réalisation préférée de l'invention, la boucle est une boucle simple qui est décalée latéralement par rapport à l'axe (XX) de la tige d'extraction à la manière d'une baïonnette ou d'une goupille.

Cette configuration en baïonnette ou en goupille permet d'orienter l'organe d'arrimage en fonction de la géométrie et de la localisation anatomique particulières de la veine à enlever.

De façon avantageuse, la boucle comporte au moins une déformation localisée pour procurer au moins un relief, par exemple un épaulement asymétrique, un collet, un rétrécissement, un décrochement ou une flexuosité, fournissant un site de fixation pour la ligature de la veine.

Selon une autre caractéristique de l'invention, la boucle est fermée. Toutefois, elle peut être légèrement entrouverte.

Cette structure fermée de la boucle contribue à une meilleure résistance de l'organe d'arrimage et permet en outre de définir un passage pour la fixation d'un fil de traction s'étendant en sens opposé à la tige de traction.

Ce fil de traction ou de contre-pulsion permet, en cas de besoin, de déplacer l'organe d'arrimage en sens opposé de la traction.

La boucle de l'organe d'arrimage peut affecter différentes formes, de préférence asymétriques, par rapport à l'axe de la tige d'extraction. Malgré tout, des formes symétriques peuvent convenir, dans la mesure où la symétrie est ici limage en miroir de l'asymétrie et profite donc de ses propriétés d'arrimage.

Dans la plupart des cas, la boucle est vide, ce qui permet de délimiter un passage intérieur pour la fixation d'un fil de traction, comme indiqué plus haut, mais aussi des combinaisons d'agrafes et de boucles.

I1 est toutefois envisageable de prévoir que la boucle soit au moins en partie pleine par l'apport d'une matière de remplissage, par exemple une soudure ou une plaque métallique, ce qui permet notamment de contribuer au renforcement de la boucle.

Dans une forme de réalisation de l'invention, la boucle comporte une tête arrondie reliée, par l'intermédiaire d'un collet propre à servir à la ligature de la veine, à un corps délimité par deux bords opposés se prolongeant dans la tige d'extraction, la dimension transversale de la tête étant inférieure à la dimension transversale du corps.

Il est alors particulièrement avantageux que la tête de la boucle se raccorde à la tige à la manière d'une goupille.

L'invention prévoit en outre, dans une autre forme de réalisation, que le dispositif comprend un corps écarteur plein situé adjacent à la boucle de manière à former, entre la boucle et le corps écarteur, un collet propre à servir à la ligature de la veine.

Ce corps écarteur a une dimension transversale sensiblement voisine de la dimension transversale de la boucle.

Dans une autre forme de réalisation de l'invention, la boucle est une boucle de taille variable formant lasso et comportant un anneau terminal coulissant dont le coulissement est limité par au moins une butée. Cette boucle en forme de lasso peut être utilisée pour arrimer directement la veine ou bien 1arrimer indirectement par l'intermédiaire d'un fil de ligature introduit au travers du lasso.

La tige du dispositif de l'invention est avantageusement constituée par un câble de nature mi-souple-mi-rigide ayant une longueur généralement voisine d'un mètre. I1 peut s'agir d'un câble métallique, par exemple en acier inoxydable, de préférence monobrin, ou encore d'un câble en matière plastique biocompatible.

La tige peut être nue ou bien entourée d'une gaine fixe, adhérant à la tige, et formée d'une matière plastique appropriée, par exemple en polytétrafluoroéthylène, en PVC, en polyéthylène, etc.

Dans une autre variante, la tige est entourée d'une gaine amovible en matière plastique, formant gaine de protection ou cathéter.

L'autre extrémité (ou extrémité proximale) de la tige peut être libre et munie d'un embout de réception d'une poignée amovible. Une telle poignée de traction facilite le mouvement de traction et l'ablation de la veine par invagination.

Dans une autre forme de réalisation, l'autre extrémité de la tige est munie d'un autre organe d'arrimage. Cet organe d'arrimage est de préférence une boucle, soit identique, soit différente en taille et en forme de la première boucle.

En variante, l'autre organe d'arrimage peut être constitué par une tête de configuration générale cylindrique munie d'une rainure de ligature de la veine.

Dans la description qui suit, faite uniquement à titre d'exemple, on se réfère aux dessins annexés, sur lesquels - la figure 1 est une vue de côté d'un dispositif d'éveinage selon l'invention, après ligature d'une veine et préalablement à l'opération d'éveinage par invagination; - la figure 2 représente schématiquement le dispositif de la figure 1 en combinaison avec une gaine formant cathéter; - la figure 3 représente un dispositif analogue à celui de la figure 1 dans une variante de réalisation; - la figure 4 représente une figure analogue à celle de la figure 3 dans une autre variante de réalisation; - la figure 5 représente un dispositif conforme à la figure 1 dans lequel l'autre extrémité de la tige de traction est munie d'un autre organe d'arrimage; et - la figure 6 représente un dispositif analogue à celui de la figure 5, muni d'une gaine; et - les figures 7 à 14 représentent d'autres formes de réalisation de la boucle du dispositif d'arrimage.

Le dispositif d'éveinage représenté à la figure 1 comprend un organe d'arrimage 10 formé dans le prolongement d'une extrémité 12 (extrémité distale) d'une tige 14 ayant une autre extrémité 16 (extrémité proximale).

Dans l'exemple, la tige 14 est formée d'un câble métallique monobrin, de préférence en acier inoxydable, ayant une longueur maximale d'environ 1 mètre et ayant un diamètre de l ordre de quelques dixièmes de millimètre. Ce câble peut être éventuellement revêtu d'une gaine adhérente en matière plastique, par exemple en polyéthylène, en polytétrafluoroéthylène, en PVC, etc. (non représentée).

En variante, on pourrait utiliser un câble formé uniquement d'une matière plastique.

L'organe d'arrimage 10 est réalisé sous la forme d'une boucle 18 obtenue par déformation de la tige 14 dans la région de son extrémité distale 12.

L'organe d'arrimage 10 est destiné à être introduit dans une veine V par l'intermédiaire de la tige 14 dans le sens de la flèche F1, à partir d'une première extrémité El de la veine pour parvenir jusqu'à une seconde extrémité E2 de celle-ci.

La boucle 18 est une boucle fermée obtenue directement par déformation de la tige 14. Cette boucle est sensiblement plane et s'étend dans un plan qui contient l'axe XX de la tige 14 au niveau de son raccordement à la boucle. Ce plan correspond ici à celui du dessin de la figure 1. En variante, le plan de la boucle pourrait faire un angle de quelques degrés, généralement inférieur à 30 , par rapport à l'axe XX.

La boucle 18 est décalée latéralement par rapport à l'axe XX de la tige et comporte un grand axe YY qui n'est pas dans la continuité de l'axe XX de la tige 14, mais au contraire parallèle et décalé par rapport à celui-ci. Ces deux axes forment ainsi entre eux une baïonnette, ce qui facilite la capacité d'orientation de l'organe d'arrimage lors de la poussée de la tige.

Dans l'exemple de réalisation représenté, la boucle comprend un premier tronçon principal 20 et un second tronçon principal 22 généralement rectilignes et sensiblement parallèles entre eux et à l'axe XX. Les tronçons 20 et 22 s'étendent de part et d'autre de cet axe en étant coplanaires avec lui, et ils sont raccordés entre eux par un tronçon distal 24 en forme de U. Dans l'exemple, le tronçon 20 est légèrement plus court que le tronçon 22.

Le premier tronçon 20 est raccordé à la tige 14 par un premier coude 26 en S, ce qui permet de décaler le tronçon 20 par rapport à l'axe XX de la tige 14.

Par ailleurs, la boucle 18 comprend un second coude 28 en S qui raccorde le second tronçon 22 à un tronçon terminal 30, lequel s'étend parallèlement à la tige 14 et est solidarisé à cette dernière.

Dans le cas où la tige 14 est un câble métallique, la solidarisation entre le tronçon terminal 30 et la tige s'effectue avantageusement par un apport de soudure 32, ou encore par un sertissage ou un manchon.

I1 est à noter que le tronçon terminal 30 comporte un bout 34 biseauté et arrondi pour faciliter le glissement de la tête d'arrimage 10 dans le sens de la flèche F2 (opposé à celui de la flèche F1).

Comme on peut le voir sur la figure 1, la distance comprise entre le premier tronçon principal 20 et l'axe XX est différente (dans l'exemple plus faible) de celle comprise entre le second tronçon 22 et ce même axe XX.

I1 en résulte que la boucle a une forme asymétrique décalée qui ressemble à celle d'une goupille.

Par ailleurs, les axes XX et YY forment une baïonnette avec une ligne transversale TT (figure 1).

La forme asymétrique et plate et la configuration en baïonnette permettent au chirurgien d'orienter la boucle 18 à l'intérieur de la veine à enlever en fonction de la géométrie et de la localisation anatomique particulières de cette dernière.

La boucle 18 définit un passage intérieur 36 qui peut permettre, en cas de besoin, l'attache d'un fil de traction (non représenté).

Pour utiliser le dispositif de la figure 1, le chirurgien pratique deux incisions dans la veine malade pour isoler ainsi le segment veineux à enlever.

I1 introduit alors l'organe d'arrimage 10 dans la veine, à partir de l'extrémité El du segment, et fait avancer cet organe dans la veine en le poussant, dans le sens de la flèche F1, à l'aide de la tige 14.

Cette dernière est suffisamment souple pour pouvoir s'adapter aux sinuosités de la veine et suffisamment rigide pour pouvoir être dirigée et guidée dans la veine et ses branches, selon le besoin. On peut faire avancer le dispositif de bas en haut dans la veine, c'est-à-dire dans le sens des valvules, mais aussi de haut en bas, ce qui permet de guider l'organe 10 dans une branche collatérale, en fonction des différentes branches atteintes par la maladie.

La tige 14 est parfaitement maniable car elle présente un calibre ou diamètre suffisant pour pouvoir être tenue entre deux doigts. En outre, sa longueur (typiquement inférieure à 1 mètre) est raisonnable et non-excessive, à l'inverse de certains dispositifs connus dont la tige a une longueur généralement supérieure à 1,50 mètre, ce qui fait alors courir des risques d'asepsie.

Lorsque le dispositif a été complètement introduit dans la veine à partir de l'extrémité El, l'organe 10 parvient au niveau de l'autre extrémité E2.

A ce moment, le chirurgien ligature la veine V autour de l'organe 10 au moyen d'un fil de ligature 38, qui est avantageusement un fil en polyamide.

La ligature est mise en place à la racine de la boucle 18, c'est-à-dire autour de la tige 14 et du tronçon terminal 30, au niveau de l'étranglement formé par les deux coudes 26 et 28 en forme de S.

Du fait que les tronçons 20 et 22 de la boucle sont de longueurs inégales, la ligature 38 s'effectue dans une direction oblique par rapport à l'axe XX de la tige.

Après ligature, le chirurgien exerce une traction sur l'extrémité 16 de la tige 14 dans le sens de la flèche F2, cest-à-dire dans le sens opposé à F1.

Du fait de ce mouvement de traction, la veine V à extraire se retourne sur elle-même à la manière d'un doigt de gant selon un processus appelé "invagination".

L'organe 10 assure cette invagination au fur et à mesure qu'il se déplace dans le sens de la flèche F2. La veine V est ainsi invaginée tout le long de son trajet par traction sur la tige 14 dans le sens de la flèche F2.

La boucle 18 possède une faible dimension transversale, par exemple, de l'ordre de 2 mm, pour pouvoir glisser facilement à l'intérieur de la veine à extraire.

L'organe 10 assure un bon éveinage en minimisant les risques de cassure de la veine. Toutefois, dans le cas où une telle cassure intervient, il est possible de déplacer l'organe 10 au moyen d'un fil qui aura été préalablement attaché à la boucle 18 au travers du passage 36, et l'éveinage peut ainsi se faire dans l'autre sens (F2).

On se réfère maintenant à la figure 2 qui montre un dispositif conforme à celui de la figure 1, lequel peut être utilisé conjointement avec une gaine 42 en matière plastique. Celle-ci peut être réalisée, par exemple, en polytétrafluoroéthylène, en PVC ou en polyéthylène. La gaine 42 a une longueur légèrement inférieure à celle de la tige 14 et elle possède un diamètre intérieur compatible avec le calibre de la tige 14, pour que cette dernière puisse coulisser a l'intérieur de la gaine. Cette gaine 42 peut ainsi jouer le rôle, soit d'une simple gaine de protection, soit d'un cathéter.

Si l'on veut limiter les incisions, on peut utiliser la gaine 42 comme un cathéter. Celui-ci est avantageusement introduit dans la veine au moyen d'un guide d'introduction (non représenté) ayant sensiblement le même calibre que la tige 14, ou en prenant l'autre extrémité de la tige conne guide de cathéter.

La gaine 42 formant cathéter peut être introduite dans une veine saphène, au niveau de la cheville, comme une ponction de Seldinger avec une aiguille et un guide d'introduction.

Dans ce cas, on monte d'abord la gaine formant cathéter sur le guide puis on introduit le dispositif de l'invention par son extrémité libre 16 dans le cathéter. La tige 14 est alors montée jusqu'au niveau de l'aine où elle est récupérée par une contre-incision. La veine saphène est ensuite ligaturée sur l'organe 10 au niveau de la cheville et la traction se fait de bas en haut en invagination. Si l'on veut invaginer dans l'autre sens, la gaine restant en place, on introduit la tige par l'autre extrémité dans la gaine, au niveau de l'aine, et on fixe la veine au niveau de l'aine pour tirer ensuite de haut en bas vers la cheville.

Dans la forme de réalisation de la figure 3, l'extrémité libre 16 de la tige est usinée sous la forme d'un guide à extrémité souple.

Dans la forme de réalisation de la figure 4, l'extrémité libre 16 est usinée sous la forme d'un guide à extrémité en forme de J.

On comprendra ainsi que l'autre extrémité 16 peut être, soit souple, soit conformée sous une forme particulière.

On se réfère maintenant à la figure 5 dans laquelle cette extrémité 16 est munie, dans le prolongement de la tige 14, d'un autre organe d'arrimage 44, qui a la forme d'une tête asymétrique et d'un corps sensiblement cylindrique séparés par une gorge annulaire 46 formant collet et pouvant servir à la mise en place d'une ligature autour de la veine V à extraire.

Ainsi, avec le dispositif d'éveinage représenté à la figure 5, le chirurgien a deux choix pour fixer la veine à l'une ou l'autre extrémité de la tige d'extraction, en fonction du diamètre, de la taille et de la position de la veine.

A l'extrémité E2 de la veine V, la ligature peut être effectuée au niveau de la boucle 18, et à l'extrémité El, elle peut être effectuée au niveau de la gorge 46.

Par ailleurs, on comprendra qu'une poignée de traction (non représentée) peut être adaptée indifféremment à 1extrémité 12 munie de l'organe d'arrimage 10 ou à l'extrémité 16 munie de l'organe d'arrimage 44.

Dans la forme de réalisation de la figure 6, le dispositif est identique à celui de la figure 5, si ce n'est qu'il comprend en plus une gaine 48 entourant la tige d'extraction 14.

On se réfère maintenant aux figures 7 à 14 pour décrire d'autres formes de réalisation de la boucle de l'organe d'arrimage.

Dans la forme de réalisation de la figure 7, l'organe d'arrimage comprend une boucle 48 similaire à la boucle 18 de la figure 1, mais qui présente une configuration généralement symétrique, 1' axe de symétrie YY de la boucle 48 étant confondu avec l'axe XX de la tige 14. La boucle 48 comporte deux tronçons parallèles 50 et 52 raccordés entre eux par un tronçon distal 54 en forme de U et raccordés d'autre part à deux coudes en S 56 et 58. Dans l'exemple, les tronçons 50 et 52 ont la même longueur, d'où il résulte que la ligature 38 se place transversalement à l'axe XX de la tige.

Dans la forme de réalisation de la figure 8, l'organe d'arrimage comporte une boucle 60 de configuration générale asymétrique décalée latéralement qui s'apparente à celle de la figure 1. La boucle comprend deux branches principales 62 et 64 réunies entre elles par une extrémité 66 en forme de
U. Dans cet exemple, la branche 62 se situe dans le prolongement de la tige d'extraction. La branche 64 comporte une extrémité 68 présentant une flexuosité (courbure alternée dans deux sens) et formant épaulement pour la mise en place de la ligature 40. Là encore, la boucle 60 a un grand axe YY qui est parallèle à l'axe XX de la tige 14. L'intérieur de la boucle peut être vide ou éventuellement au moins en partie rempli d'une matière de remplissage.

L'extrémité 66 est arrondie pour éviter les perforations et les branches latérales 60 et 62 sont plates ou légèrement bombées pour limiter le frottement contre les parois veineuses. L'extrémité 68 est liée à la tige 14 par un sertissage épais 70, ce qui permet de former un collet pour la mise en place de la ligature 38.

On se réfère maintenant à la figure 9 dans laquelle le dispositif comprend une boucle 72 qui comporte une tête arrondie 74 reliée, par l'intermédiaire d'un collet 76 propre à servir à la ligature 38 de la veine, à un corps 78 délimité par deux branches opposées 80, 82 se prolongeant dans la tige 14. La branche 80 prolonge la tige 14, forme ensuite une gorge 84, se poursuit par la tête arrondie 74 pour former ensuite une gorge 85, laquelle se poursuit par la branche 82. Cette dernière se rattache à la tige 14 par une extrémité coudée en S 86.

Les deux gorges 84 et 85 sont décalées axialement pour procurer un collet oblique 76 pour la ligature 38.

La dimension transversale de la tête 74 est plus faible que celle du corps 78. Ce dernier a une forme générale tronconique et il se raccorde en pente douce à la tige 14 par l'extrémité coudée 86.

Lors de la traction longitudinale servant à l'extraction de la veine, cette dernière, solidarisée à la boucle 72, suit la veine ligaturée et passe à l'intérieur de la veine encore fixe d'aval, maintenue élargie par le corps écarteur d' invagination.

On se réfère maintenant à la figure 10 qui constitue une variante de la forme de réalisation précédente. La boucle 88 comporte une tête arrondie 90 reliée, par l'intermédiaire d'un collet 92, propre à servir à la ligature de la veine, à un corps écarteur 94 délimité par deux branches opposées 96 et 98. La branche 96 prolonge la tige 14, tandis que la branche 98 se raccorde à la tige 14.

Le collet 92 est formé par une encoche antérieure marquée 100 et une encoche postérieure peu marquée 102. La partie postérieure du corps écarteur 94 se raccorde obliquement à la tige 14 par les deux branches 96 et 98 qui forment ensemble un V.

La forme de réalisation de la figure 11 est similaire à celle de la figure 10 et les mêmes références numériques sont utilisées. La différence principale réside dans le fait que l'encoche 100 est nettement moins marquée que dans la forme de réalisation précédente.

Dans la forme de réalisation de la figure 12, le dispositif comprend une boucle 106 et un corps écarteur plein 108 de forme générale cylindrique et muni d'extrémités effilées 110 et 112. La boucle 106 est une boucle simple et elle est située adjacente au corps 108, de manière à délimiter avec lui un collet 114 pour la mise en place d'une ligature. Dans cette forme de réalisation, la dimension transversale du corps écarteur 108 est supérieure à celle de la boucle 106, mais voisine de celle-ci. Le corps 108 sert également à solidariser les deux branches de la boucle.

Dans la forme de réalisation de la figure 13, à laquelle on se réfère maintenant, le dispositif comprend également une boucle 116 et un corps écarteur 118 servant à solidariser les deux branches de la boucle. Dans cet exemple, le corps 118 a une forme générale tronconique et une dimension transversale inférieure à la dimension transversale de la boucle, mais voisine de celle-ci.

Dans la forme de réalisation de la figure 14, l'extrémité 12 de la tige 14 est prolongée par une boucle 120 du type lasso munie d'un anneau terminal 122 propre à coulisser autour d'une partie terminale 124 de la boucle, dans un sens ou dans l'autre, comme montré par la flèche. Dans l'exemple, la tige d'extraction 14 est métallique, tandis que la boucle 120 est en matière plastique. La partie terminale 124 de la boucle 120 est reliée à l'extrémité distale 12 de la tige 14 par un manchon de sertissage 126 qui permet de limiter le déplacement de l'anneau 122 dans une direction. En variante, la partie terminale 124 pourrait être emmanchée directement dans un alésage de l'extrémité distale de la tige d'extraction.

La boucle en lasso peut arrimer directement l'extrémité de la veine ou indirectement au moyen d'une ligature.

Dans les formes de réalisation des figures 1 et 7 à 13, la boucle est de préférence plate et s'étend dans un plan qui peut être coplanaire avec l'axe XX de la tige d'extraction ou bien former un angle inférieur à 30 par rapport à cet axe.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation décrites précédemment à titre d'exemple.

Lorsqu'un second organe d'arrimage est utilisé à l'autre extrémité de la tige d'extraction, il vagira de préférence d'un dispositif différent du premier, soit une autre boucle, soit une tête aérodynamique.

Le dispositif de l'invention permet ainsi de réaliser l'ablation d'une veine par invagination dans des conditions satisfaisantes évitant les traumatismes et minimisant les risques de cassure de la veine.

Claims (10)

Revendications

1.- Dispositif d'éveinage pour l'ablation d'une veine par invagination, comprenant une tige munie d'un organe d'arrimage de la veine, caractérisé en ce que l'organe d'arrimage (10) est réalisé sous la forme d'une boucle (18; 48; 60; 72; 94; 114; 116; 120) ayant une dimension transversale (D) inférieure à la dimension intérieure de la veine (V) et procurant au moins un site de fixation pour la ligature (38) de la veine (V) en vue de son invagination, et en ce que la boucle est prévue dans la région de l'une des extrémités, ou extrémité distale (12), de la tige (14).

2.- Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la boucle (18; 48; 60; 72; 94; 114; 116) est obtenue par déformation de la tige (14) pour lui donner une forme choisie.

3.- Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la boucle (48) est une boucle simple ayant une forme générale symétrique par rapport à l'axe (XX) de la tige (14).

4.- Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la boucle (18; 60; 72) est une boucle simple qui est décalée latéralement par rapport à l'axe (XX) de la tige d'extraction à la manière d'une baïonnette ou d'une goupille.

5.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la boucle (18; 48; 60; 72; 94) comporte au moins une déformation localisée pour procurer au moins un relief, par exemple un épaulement asymétrique (26, 28), un collet ou rétrécissement (52; 74) ou une flexuosité (68), fournissant un site de fixation pour la ligature (38) de la veine (V).

6.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la boucle (72, 88) comporte une tête arrondie (74, 90) reliée, par l'intermédiaire d'un collet (76, 92) propre à servir à la ligature oblique (38) de la veine (V), à un corps (78, 94) délimité par deux branches opposées (80, 82; 96 et 98) se prolongeant dans la tige (14), la dimension transversale de la tête étant inférieure à la dimension transversale du corps.

7.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un corps écarteur plein (108; 118) situé adjacent à la boucle (106; 116) de manière à former, entre la boucle et le corps écarteur, un collet propre à servir à la ligature de la veine (V).

8.- Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que le corps écarteur plein (118) a une dimension transversale sensiblement voisine de la dimension transversale de la boucle (116).

9.- Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la boucle (120) est de taille variable pour former un lasso et comporte un anneau terminal (122) coulissant dont le coulissement est limité par au moins une butée (126).

10.- Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la tige (14) est entourée d'une gaine amovible (42) en matière plastique formant gaine de protection ou cathéter.