FR2726353A1 - Procede de dosage automatique pour conserver a basse temperature des produits dans une enceinte isolee comprenant un volume de chargement et au moins un bac a neige carbonique - Google Patents

Abstract

Pour ajuster au mieux les quantités de neige carbonique dans le bac (2), on injecte dans ce bac du CO2 liquide, provenant d'un réservoir (6) sous pression, pendant une durée calculée en tenant compte de la température prévue pendant le séjour des objets dans le volume de chargement (3). Cette température est avantageusement déterminée à partir d'un relevé de température établi le jour précédent, avec un terme correctif établi sur la barre de relevés faits juste avant l'injection, on tient compte aussi, de préférence, de la pression dans le réservoir, de la nature et de la quantité des produits, etc...

Description

La présente invention concerne un procédé de conservation à basse température de produits dans une enceinte thermiquement isolée comportant un volume de chargement et au moins un bac à neige carbonique.

Une enceinte isolée de ce type est décrite dans le document EP-A-337.860, au nom de la Demanderesse.

Typiquement, le bac est extractible et comporte une face supérieure ouverte pour recevoir le chargement de neige carbonique en provenance d'un conteneur de neige carbonique en vrac ou sous forme de pellets. Le chargement manuel est délicat, peu rationnel, engendre des pertes importantes en C02 et ne permet pas d'adapter la quantité de neige carbonique aux besoins précis pour la conservation de produits particuliers. Ce type d'enceinte est principalement utilisé pour la conservation et le transport de produits alimentaires surgelés.Pour le transport de produits alimentaires frais, tels que des steaks hachés ou des poulets, qui ne tolèrent pas des températures trop basses, on utilise généralement une enceinte isolée dépourvue de réserve de neige carbonique et préalablement portée à la température réfrigérée de conservation des produits avant leur stockage dans l'enceinte et l'expédition de l'enceinte chargée, ce qui impose que le temps de transport soit réduit au minimum.

Dans la demande de brevet français N" 93.07615, non publiée à la date de la présente demande, la demanderesse a décrit un procédé selon lequel on injecte, dans le bac à neige carbonique, du C02 liquide sous pression contenu dans un réservoir afin de créer dans le bac, par détente, de la neige carbonique, le C02 liquide étant injecté pendant une durée variable qui dépend des paramètres climatiques, de la nature des produits à conserver et des durées prévues pour le séjour dans l'enceinte.

Plus précisément, ce document donne, à titre d'exemple, l'application de ce procédé à des conditions variables telles que de transports journaliers en hiver ou en été, ou des transports devant durer un week-end, et pour des produits frais ou des produits surgelés.

La présente invention a pour but de perfectionner ce procédé en fournissant une adaptation plus précise des quantités de C02 utilisées en fonction des conditions opératoires, de façon à optimiser à la fois la sécurité et la consommation de C02.

Pour obtenir ce résultat, l'invention fournit un procédé du type indiqué au début et comprenant l'injection dans le bac, à un moment situé dans le temps avant un séjour des produits dans le volume de chargement ou au début de ce séjour, de C02 liquide provenant d'un réservoir sous pression, la durée de l'injection étant choisie en fonction des paramètres climatiques tels que la saison, de la durée prévue pour le séjour des produits dans le volume de chargement, et de la nature des produits, la particularité de ce procédé étant que la durée de l'injection de CO2 liquide est calculée en tenant compte de la température extérieure moyenne estimée pour la durée du séjour.

Par température extérieure moyenne, on entendra, en général, la température extérieure sous abri, bien connue des météorologistes. Toutefois, dans certains cas, elle pourra être mesurée autrement, par exemple il pourra s'agir de la température à l'intérieur d'un hangar, ou d'un camion, à l'intérieur duquel se trouve l'enceinte pendant la durée du séjour.

Pour une bonne précision, il est avantageux de prévoir que, pour déterminer ladite température extérieure moyenne estimée, on prend pour base un relevé de la température extérieure effectué la veille du jour du séjour.

Bien entendu, il est préférable que le relevé de température soit représentatif de la région où a lieu le séjour. Ceci peut amener, au cas de transports sur de longues distances, à utiliser plusieurs relevés de température correspondant à plusieurs régions traversées.

Dans la pratique, il est bon de prévoir qu'on calcule, à partir dudit relevé effectué la veille, la température moyenne pour la période du jour précédent qui correspond à la période du jour où le séjour est prévu, et on ajoute, à cette température moyenne, un terme correctif tenant compte des incertitudes météorologiques et des variations saisonnières, le résultat constituant la température moyenne estimée pour la durée du séjour.

En ce qui concerne les incertitudes météorologiques, on signalera incidemment que les région montagneuses ou proches des côtes ont en général des temps plus instables que les zones de grande plaine, ce qui peut conduire à augmenter le terme correctif. Il y aura lieu, bien entendu, de tenir compte aussi des précisions météorologiques émises par les services compétents. Parmi les variations saisonnières, il faut inclure les variations des heures de lever et coucher du soleil et de sa hauteur sur l'horizon.

Pour une précision encore meilleure, le terme correctif est calculé par comparaison de la température extérieure et de la variation de cette température au voisinage de l'heure de l'injection de CO2 liquide avec les valeurs des mêmes paramètres à la même heure du jour précédent.

On doit attirer l'attention sur deux autres paramètres importants pour le calcul, mais qui n'ont pas encore été signalés
- la pression dans le réservoir au moment de l'injection de CO2 liquide, et
- le taux de remplissage du volume de chargement.

Une méconnaissance de ces deux paramètres pourrait avoir des résultats aux conséquences très lourdes.

L'invention va maintenant être exposée plus en détail à l'aide d'un exemple pratique, illustré avec les dessins, parmi lesquels
Figure 1 est une vue, en perspective, d'une installation de conservation qui peut utiliser le procédé de l'invention.

Figure 2 est une vue schématique de l'installation de la figure 1, à laquelle sont ajoutés des moyens spécifiques pour la mise en oeuvre de l'invention.

Figures 3 à 5 sont des diagrammes simplifiés expliquant les calculs de température.

Figure 6 est un organigramme partiel du procédé de l'invention.

Sur la figure 1, on reconnaît un conteneur isotherme 1 pour le transport de produits frais, tel que décrit dans le document EP-A-337.860 sus-mentionné, la porte d'accès étant omise pour montrer le bac à neige carbonique 2 suspendu dans la partie supérieure de la chambre intérieure du conteneur formant un volume 3 de chargement de produits. Sur la figure 1, on a représenté un écran thermique 4 s'étendant à distance de la face intérieure du bac 2 et séparant ce dernier du volume de chargement 3 pour le chargement de produits alimentaires frais. Selon un aspect de l'invention, le bac 2 est monté fixe dans le conteneur 1 et comporte, dans l'exemple représenté, une face avant pourvue d'une ouverture 5 d'accès pour le chargement en CO2 du bac, comme on le verra plus avant.

L'installation comporte, en un poste de chargement, un réservoir 6 de CO2 liquide à une pression typique entre 14 et 20 x 105Pa et à une température de -20 C entretenue par un groupe frigorifique 7. Du réservoir 6 part une conduite de fourniture de CO2 liquide 8 pourvue de vannages adéquats, prolongée par un flexible 9 terminé par un moyen distributeur 10 pour introduire un flux de CO2 liquide sous pression dans le bac 2 via l'ouverture 5. Le moyen distributeur 10, en l'occurrence sous forme d'un pistolet dans l'exemple représenté, est avantageusement suspendu, par un moyen de suspension élastique 11 à un bâti supérieur 12 solidaire d'une structure d'auvent articulée 13 munie de battants latéraux déployables 14 et destinée à être positionnée en regard de la face de chargement du conteneur 1 pour former un réceptacle de confinement des gaz froids générés lors du chargement du bac 2, qui sont évacués vers l'extérieur des locaux de travail par un dispositif d'évacuation 15 comportant une soufflante. Avantageusement, le moyen de suspension 11 est déplaçable le long de la partie supérieure du bâti 12 par un chariot 16 pour permettre le positionnement correct du pistolet 10 en regard de l'ouverture 5 du chargement du bac 2.L'injection de CO2 s'effectue typiquement de façon que le jet de liquide subisse au moins un impact dans le bac 2 de façon à éclater le jet et provoquer une production et une accumulation rapides de neige carbonique dans le bac.

Le pistolet 10 comporte typiquement un robinet manuel de fermeture/ouverture 17 et, en amont de celui-ci, une électrovanne 18. Celle-ci est reliée à un bloc de commande 19, voir figure 2, qui détermine les durées d'ouverture de cette électrovanne 18, donc les quantités de CO2 liquide injecté dans le bac 2 et, partant, les quantités de neige carbonique formée par sublimation dans le bac.

Comme le montre la figure 2, le bloc de commande 19 est relié à une sonde de température extérieure 20, et à un pressostat 21 qui donne la valeur de la pression dans le réservoir, ou plus précisément dans la conduite 8 de fourniture de CO2 liquide. Il est également relié à la soufflerie 15 du dispositif d'extraction de CO2 gazeux.

Des moyens symbolisés en 22 permettent d'introduire dans le bloc de commande des données supplémentaires, comme la nature des produits introduits dans le volume de chargement des produits, le taux de remplissage de ce volume, la durée de séjour des produits, l'heure d'injection, ...etc ..

Dans l'exemple choisi, toutes ces données sont transmises à un poste de commande 23 situé chez le fournisseur de CO2 par l'intermédiaire d'une ligne du réseau téléphonique. Le poste de commande gère donc en même temps le stock de CO2 à l'installation de conservation, et pourvoit au maintien de ce stock.

Il est clair que le poste de commande 23 peut également être placé près de l'installation de conservation.

Les figures 3 à 5 sont des schémas montrant comment on peut établir la température moyenne pour une journée. Sur ces schémas, une courbe en tirets montre la température Tv relevée par la sonde 20 la veille du jour considéré.Dans le cas de la figure 3, la température Ta au début du jour considéré est la même que la température Tv de la veille. En outre, la variation initiale de température Va, déterminée par deux mesures successives de Ta, est la même que la variation initiale de température Vv de la veille. On admet alors que la courbe représentant les variations de Ta dans la journée sera identique à celle qui représente les variations de Tv la veille.

Dans le cas de la figure 4, les températures Ta et Tv initiales sont les mêmes, mais les variations initiales Va et Vv sont différentes. La courbe de variation de Ta sera établie en conséquence, grâce à des données préalablement mises en mémoire. Il en sera de même dans le cas de la figure 5, où à la fois les valeurs initiales de Ta et Va sont différentes de Tv et Vv.

La figure 6 est un organigramme simplifié de la détermination du temps d'injection, en supposant que le temps de séjour, le taux de remplissage et la nature des produits ne changent pas d'un jour au suivant, et que seuls varient la température extérieure et la pression de CO2. On notera que les temps d'injection sont, en gros, proportionnels à la différence entre la température extérieure moyenne et la température à laquelle les produits doivent être conservés. Le débit d'injection, pour un distributeur donné, est à peu près proportionnel à la racine carrée de la pression. L'homme de métier peut facilement adapter la marche de l'installation au cas où les autres paramètres ne sont pas constants, en utilisant des relations connues.

Claims (7)

REVEND I CAT IONS

1. Procédé pour conserver à basse température des produits dans une enceinte isolée (1) comprenant un volume de chargement (3) et au moins un bac (2) à neige carbonique,

ce procédé comprenant l'injection dans le bac, à un moment situé dans le temps avant un séjour des produits dans le volume de chargement ou au début de ce séjour, de CO2 liquide provenant d'un réservoir sous pression (6), la durée de l'injection étant choisie en fonction des paramètres climatiques tels que la saison, de la durée prévue pour le séjour des produits dans le volume de chargement, et de la nature des produits,

caractérisé en ce que la durée de l'injection de CO2 liquide est calculée en tenant compte de la température extérieure moyenne estimée pour la durée du séjour.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, pour déterminer ladite température extérieure moyenne estimée, on prend pour base un relevé de la température extérieure effectué la veille du jour du séjour.

3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on calcule, à partir dudit relevé effectué la veille, la température moyenne pour la période du jour précédent qui correspond à la période du jour où le séjour est prévu, et on ajoute, à cette température moyenne, un terme correctif tenant compte des incertitudes météorologiques et des variations saisonnières, le résultat constituant la température moyenne estimée pour la durée du séjour.

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que le terme correctif est calculé par comparaison de la température extérieure et de la variation de cette température au voisinage de l'heure de l'injection de CO2 liquide avec les valeurs des mêmes paramètres à la même heure du jour précédent.

5. Procédé selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que, si le séjour des produits doit avoir lieu dans plusieurs régions climatiques, on utilise des relevés de température établis dans chacune de ces régions.

6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, pour calculer le temps d'injection de CO2 liquide, on tient compte en outre de la pression dans le réservoir (6) au moment de l'injection.

7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que, pour calculer le temps d'injection de CO2 liquide, on tient compte encore du taux de remplissage du volume de chargement (3).