FR2714358A1 - Dispositif de maintien et de libération d'une structure telle qu'une structure déployable embarquée sur un engin spatial. - Google Patents

Abstract

Pour assurer le maintien en position stockée d'une structure (10) embarquée sur un engin spatial, lors du lancement de cet engin, puis la libération de la structure lorsqu'on désire la rendre opérationnelle, il est proposé un dispositif qui comprend un lien de bridage (18) tel qu'une sangle ou un câble. Pour libérer la structure, on envoie une impulsion électrique à un dispositif de commande (40), ce qui a pour effet de libérer un organe (30) maintenant initialement un couteau (20) dans une position d'attente. Un ressort (26) propulse alors le couteau (20) vers le lien (18), ce qui a pour effet de couper ce dernier. L'invention s'applique à toute structure nécessitant un garbage lors de son lancement, c'est-à-dire aussi bien à une structure déployable qu'à une structure mécanique fragile.

Description

DISPOSITIF DE MAINTIEN ET DE LIBERATION D'UNE STRUCTURE
TELLE QU'UNE STRUCTURE DEPLOYABLE EMBARQUEE SUR UN ENGIN
SPATIAL.

DESCRIPTION
L'invention concerne un dispositif conçu pour maintenir dans une position stockée une structure embarquée sur un engin spatial, pendant toute la durée de lancement du cet engin, et pour libérer cette structure lorsque la phase de lancement de l'engin spatial est terminée.

Dans l'ensemble du texte, le mot "structure" désigne de façon générale toute structure qui doit être maintenue dans une position stockée pendant le lancement de l'engin spatial, avant d'être libérée pour devenir opérationnelle.

Il peut s'agir d'une structure dont l'encombrement lorsqu'elle est opérationnelle est incompatible avec le volume disponible sous la coiffe du lanceur. La structure est alors une structure déployable. Les antennes, les générateurs solaires, les paresoleil pour instruments optiques, etc. entrent dans cette catégorie.

Il peut aussi s'agir d'une structure fragile, telle qu'un mécanisme mobile lorsqu'il est opérationnel, qui doit être maintenu en position stockée pendant le lancement, afin d'éviter sa détérioration sous l'effet des charges appliquées pendant cette phase.

Dans l'état actuel de la technique, on connaÎt essentiellement deux grandes familles de dispositifs de maintien et de libération d'une telle structure, qui se distinguent essentiellement l'une de l'autre par la nature de l'énergie utilisée pour libérer la structure.

La première famille se caractérise par l'utilisation de dispositifs pyrotechniques pour assurer la libération de la structure. Cette technique est illustrée notamment par le document FR-A-2 516 893, qui propose une libération sans vitesse initiale, et par le document FR-A-2 616 856, qui propose un dispositif commandant l'éjection et l'écartement rapide et contrôlé de la structure, mais n'en assure pas le maintien.

L'utilsation de dispositifs pyrotechniques, qui présente notamment l'avantage de permettre une bonne maîtrise de l'instant de la libération, comporte toutefois certains inconvénients.

Un premier inconvénient de l'utilisation de dispositifs pyrotechniques concerne leur consommation importante d'énergie électrique. En effet, étant donné que les dispositifs pyrotechniques ne peuvent bénéficier de l'énergie fournie par les générateurs solaires puisque ces derniers ne sont, par hypothèse, pas encore déployés, l'énergie électrique nécessaire à la mise en oeuvre de ces dispositifs pyrotechniques est prélevée directement sur les batteries de générateurs électriques embarquées sur l'engin spatial, dont le volume et le poids doivent être aussi faibles que possible pour ne pas pénaliser le lancement. Par conséquent, cette consommation électrique importante des dispositifs pyrotechniques conduit à limiter le nombre d'ordres susceptibles d'être émis sur un même engin spatial.

Un autre inconvénient résultant de l'emploi de dispositifs pyrotechniques concerne la sécurité, dans le cas où l'engin spatial est un engin habité ou susceptible d'être manipulé par un astronaute au cours d'une intervention de maintenance effectuée sur l'engin en orbite.

Encore un autre inconvénient résultant de l'utilisation de dispositifs pyrotechniques concerne le risque de pollution des instruments optiques embarqués sur l'engin spatial, après la mise en oeuvre de ces dispositifs.

La deuxième famille de dispositifs de maintien et de libération de structures embarquées sur un engin spatial, utilise l'énergie thermique pour commander la libération de la structure. Elle est illustrée, notamment, par le document FR-A-2 648 193.

Si l'utilisation de l'énergie thermique permet de supprimer certains des inconvénients inhérents à l'utilisation de l'énergie pyrotechnique, elle conduit également à une consommation élevée d'énergie électrique.

De plus, l'utilisation de l'énergie thermique interdit de contrôler avec précision l'instant de libération de la structure. En effet, cette libération se produit lors du franchissement d'un seuil de température ou lors du sectionnement d'un lien de bridage consécutif à la combustion de ce lien. Un contrôle précis de l'instant auquel se produit ce franchissement ou ce sectionnement n'est pratiquement pas possible.

Par ailleurs, les dispositifs utilisant l'énergie thermique pour libérer la structure nécessitent d'avoir recours à un lien de bridage. La nature et l'agencement de ce lien sont en partie conditionnés par l'énergie utilisée pour libérer le dispositif. Cela conduit à limiter la tenue mécanique de ce dispositif et rend son utilisation inadaptée dans certaines applications.
l'invention a précisément pour objet un dispositif de maintien et de libération d'une structure embarquée sur un engin spatial, dont la conception originale rend ce dispositif particulièrement simple, fiable, compact et léger, tout en permettant une libération de la structure pour une consommation énergétique particulièrement faible, en toute sécurité, sans risque de pollution et avec une précision et des performances mécaniques permettant de l'utiliser dans de nombreuses configurations différentes.

Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un dispositif de maintien et de libération d'une structure embarquée sur un engin spatial, caractérisé par le fait qu'il comprend - un lien de bridage coopérant avec la structure pour la
maintenir normalement en position stockée ; - un couteau occupant normalement une position d'attente
en face du lien de bridage - des premiers moyens élastiques coopérant avec le cou
teau pour tendre à déplacer ce dernier en éloignement
de sa position d'attente, dans une direction de coupe
du lien de bridage - un organe de maintien apte à occuper une position de
blocage du couteau dans sa position d'attente et une
position de libération de ce couteau ; et - des moyens de commande agissant sur l'organe de main
tien pour maintenir normalement cet organe en position
de blocage, un actionnement de ces moyens de commande
ayant pour effet de faire passer l'organe de maintien
dans sa position de libération du couteau.

Dans un dispositif de maintien ainsi conçu, l'instant de libération de la structure est déterminé avec précision par l'actionnement des moyens de commande qui déclenchent de façon instantanée la libération du couteau par l'organe de maintien et, par conséquent, la coupe du lien de bridage.

De plus, étant donné que le maintien de la structure est assuré par un lien de bridage qui peut être réalisé d'une manière quelconque dans la mesure où sa coupe par le couteau est possible, on peut donner au dispositif une tenue mécanique adaptée à de nombreuses configurations différentes.

En outre, les moyens de commande peuvent être actionnés par une énergie électrique extrèmement faible, de telle sorte que le nombre d'ordres susceptible d'être émis sur un même engin spatial est pratiquement illimité sans accroîssement notable du volume et du poids des batteries d'accumulateurs embarquées sur l'engin.

Enfin, si des astronautes peuvent se trouver à proximité, leur sécurité est totale et la libération de la structure s'effectue sans entraîner de pollution sur les systèmes optiques éventuellement embarqués sur l'engin.

Dans une forme de réalisation préférentielle de l'invention, le dispositif comprend de plus des deuxièmes moyens élastiques qui coopèrent avec l'organe de maintien pour tendre à déplacer ce dernier de sa position de blocage du couteau dans sa position de libération du couteau. Ces deuxièmes moyens élastiques garantissent la libération du couteau en évitant que l'organe de maintien ne reste dans sa position de blocage du couteau après l'actionnement des moyens de commande.

Les moyens de commande peuvent comprendre avantageusement un système électromagnétique dont l'actionnement est commandé par un signal électrique.

L'organe de commande peut notamment être constitué par un levier monté pivotant par un premier axe sur un élément de la structure ou d'une partie de l'engin spatial adjacente à cette structure, cet élément portant également les moyens de commande.

De façon comparable, le couteau peut être monté pivotant par un deuxième axe sur un élément de la structure ou d'une partie de l'engin spatial adjacente à cette structure. Selon le cas, les éléments portant l'organe de commande et le couteau peuvent être deux éléments différents ou le même élément.

Dans la forme de réalisation préférentielle de l'invention, le levier formant l'organe de maintien présente une surface de butée sur laquelle est normalement en appui une surface d'ancrage du couteau, lorsque l'organe de maintien occupe sa position de blocage du couteau, cette surface d'appui étant escamotée de la trajectoire suivie par le couteau lors de son pivotement autour du deuxième axe, sous l'action des premiers moyens élastiques, lorsque l'organe de maintien occupe sa position de libération du couteau.

Selon le cas, le lien de bridage peut comprendre soit une sangle qui encercle normalement la structure, soit un câble qui traverse normalement cette structure.

Comme on l'a indiqué auparavant, la structure complexe peut être constituée par une structure déployable formée d'élément articulés et à laquelle sont associés des moyens de commande de déploiement. La structure complexe peut aussi être formée d'au moins deux éléments distincts tels que deux demi-coquilles d'un boîtier.

On décrira à présent, à titre d'exemples non limitatifs, différentes formes de réalisation de l'invention, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels
- la figure 1 est une vue de côté, en coupe verticale, représentant un boîtier susceptible d'être embarqué sur un engin spatial et formé de deux demicoquilles maintenues en position stockée par un dispositif conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe transversale selon la ligne II-II de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective illustrant schématiquement l'application du dispositif conforme à l'invention pour assurer le maintien en posi tion stockée d'un mât déployable embarqué sur un engin spatial ; et
- la figure 4 est une vue de côté et en coupe partielle illustrant schématiquement une autre application du dispositif conforme à l'invention pour assurer le maintien en position stockée d'un générateur solaire embarqué sur un engin spatial.

Sur les figures 1 et 2, la référence 10 désigne de façon générale un boîtier susceptible d'être embarqué sur un engin spatial. Ce boîtier est prévu pour être ouvert dans l'espace afin, par exemple, d'y libérer un mécanisme fragile placé initialement à l'intérieur.

A cet effet, le boîtier 10 est formé de deux demi-coquilles 12 et 14 qui sont maintenues assemblées selon leur plan de joint 16, pendant toute la phase de lancement de l'engin spatial et jusqu'à l'instant prévu pour la libération du mécanisme (ou autre) contenu dans le boîtier, par un dispositif de maintien et de libération conforme à l'invention. Les deux demi-coquilles 12 et 14 forment ainsi deux éléments distincts de la structure constituée par le boîtier 10. Dans la forme de réalisation illustrée sur les figures 1 et 2, le boîtier 10 a la forme d'un tube fermé à ses deux extrémités et le plan de joint 16 passe par l'axe de ce tube.

Le dispositif de maintien et de libération de la structure 10 comprend tout d'abord un lien de bridage constitué, dans la forme de réalisation illustrée sur les figures 1 et 2, par une sangle 18 qui encercle totalement le boîtier 10 en maintenant les demi-coquilles 12 et 14 dans leur position stockée, c'est-à-dire en appui selon leur plan de joint 16. Le matériau dans lequel est formée la sangle 18 ainsi que la section donnée à cette sangle sont choisis de façon à garantir le maintien du boîtier 10 dans la position stockée illustrée sur les figures 1 et 2 jusqu'à l'instant choisi pour sa libération.

Afin de permettre la libération du boîtier 10, le dispositif selon l'invention comprend en outre un couteau 20 dont le déplacement permet de couper la sangle 18. Le couteau 20 comprend un levier rectiligne 20a et une équerre 20b , fixée à une extrémité du levier 20a par une vis 20c. Dans la position d'attente du couteau 20 illustrée en trait plein sur les figures 1 et 2, le levier 20a est placé dans une rainure longitudinale 22 formée selon une génératrice dans la surface extérieure de la demi-coquille 12. Le tranchant 20d du couteau 20 se trouve alors en face de la sangle 18.

Plus précisément, le couteau 20 est monté pivotant sur la demi-coquille 12 par un axe 24 logé dans la rainure 22 et traversant le levier 20a perpendiculairement au plan médian de cette rainure passant par l'axe longitudinal du boîtier 10. Cet axe 24 est décalé selon l'axe longitudinal du boîtier 10, du côté opposé à l'équerre 20b par rapport à la sangle 18 et au tranchant 20d. De plus, le bord du levier 20a tourné vers le fond de la gorge 22 s'éloigne progressivement de ce fond en partant de l'axe 24, dans la partie du levier 20a située du côté de l'axe 24 opposé à l'équerre 20b. Cette caractéristique autorise un pivotement du couteau 20 dans le sens des aiguilles d'une montre en considérant la figure 1 autour de l'axe 24, jusqu'à la position illustrée en traits mixtes sur cette figure.

L'agencement relatif entre le tranchant 20d du couteau 20 et la sangle 18 est tel que le couteau coupe complètement la sangle lorsqu'il se déplace de sa position normale d'attente illustrée en trait plein dans sa position de fin de course illustrée en traits mixtes.

Afin que le couteau 20 dispose d'une énergie suffisante pour couper la sangle 18 au cours du déplacement précité, un ressort de compression hélicoïdal 26 est logé dans un évidement 28 formé dans la demie-coquille 12 en face de l'extrémité du levier 20a à laquelle est fixée l'équerre 20b. Plus précisément, le ressort de compression hélicoïdal 26 est comprimé entre le fond de l'évidement 28 et l'extrémité du levier 20a lorsque le couteau 20 occupe sa position d'attente illustrée en trait plein.

Afin que le couteau 20 soit normalement maintenu dans cette position d'attente, le dispositif conforme à l'invention comprend de plus un organe de maintien constitué, dans la forme de réalisation illustrée sur les figures 1 et 2, par un levier 30. Ce levier 30 est monté pivotant par un axe 32 sur la deuxième demi-coquille 14 du boîtier 10. Dans la forme de réalisation décrite, l'axe 32 est parallèle à l'axe de pivotement 24 du couteau 20. Il est placé à l'extrémité du boîtier 10 contre laquelle est normalement placée l'équerre 20b du couteau 20.

Le levier 30 a sensiblement la forme d'un L dont l'axe de pivotement 32 est placé au sommet et dont les deux branches sont de longueurs inégales. La plus petite branche du L, désignée par la référence 30a, est normalement orientée vers le plan de joint 16 et sensiblement perpendiculairement à celui-ci. Cette branche 30a comporte à son extrémité un ergot 34 orienté vers l'extérieur par rapport au boîtier 10. Lorsque le levier 30 occupe sa position normale de blocage du couteau 20, illustrée en trait plein sur les figures 1 et 2, cet ergot pénètre dans une fenêtre 36 formée dans l'équerre 20b du couteau 20. Plus précisément, la face de l'ergot 34 tournée vers le bas en considérant la figure 1 forme une surface de butée sur laquelle le ressort 26 maintient normalement en appui une surface d'ancrage du couteau 20, constituée par le bord inférieur de la fenêtre 36, lorsque le levier 30 ainsi que le couteau 20 occupent leurs positions normales correspondant au maintien du boîtier 10 en position stockée.

La branche 30b de plus grande longueur du levier 30 s'étend parallèlement au plan de joint 16 et au levier 20a, en un emplacement diamétralement opposé à celui du levier 20a par rapport au boîtier 10. Cependant, il est à noter que cette branche 30b du levier 30 passe à l'extérieur de la sangle 18, de telle sorte que son pivotement en éloignement du boîtier n'est pas empêché par cette dernière.

Le levier 30 est normalement maintenu dans sa position de blocage du couteau 20, illustrée en trait plein sur les figures 1 et 2, par des moyens de commande 40 qui sont montés dans la demi-coquille 14 du boîtier 10, en face de l'extrémité de la branche 30b du levier.

Ces moyens de commande 40 peuvent prendre différentes formes. Leur action sur le levier 30 peut notamment être magnétique ou mécanique.

Dans la forme de réalisation illustrée sur la figure 1, les moyens de commande 40 sont constitués par une ventouse électromagnétique à aimant permanent dont l'actionnement, commandé par un courant électrique très faible, permet de libérer le levier 30 en annulant le champ magnétique de l'aimant permanent. Les moyens de commande 40 pourraient aussi être constitués par un retardateur horaire ou par tout autre système de commande magnétique, mécanique, physique (sublimation d'une butée en naphtaline), ou thermique (fusible), autorisant une libération du levier 30 à un instant précis et pour une énergie électrique minimale.

Le pivotement du levier 30 lors de l'actionnement des moyens de commande 40 est normalement assuré par le ressort 26, compte tenu du bras de levier qui existe entre la fenêtre 36 et l'axe 32. La configuration auto dégageante ainsi créée garantit la libération du couteau 20.

Afin d'augmenter la marge de motorisation du levier 30 lors de l'actionnement des moyens de commande 40, un ressort hélicoïdal de compression 42, de faible raideur, est de préférence logé dans un évidement formé dans la demi-coquille 14 à proximité immédiate des moyens de commande 40. Ce ressort 42 prend appui dans le fond de l'évidement et sur l'extrémité de la branche 30b du levier 30. Bien entendu, la raideur du ressort 42 est insuffisante pour écarter la branche 30b des moyens de commande 40, tant que ces derniers ne sont pas actionnés.

Préalablement à son lancement, le boîtier 10 est installé sur l'engin spatial dans sa position stockée illustrée en trait plein sur les figures 1 et 2.

Pour le maintenir dans cette position, le dispositif selon l'invention est armé, c'est-à-dire que le couteau 20 est placé dans sa position d'attente, à l'encontre de l'action du ressort 26, et qu'il est maintenu dans cette position par le levier 30, lui-même maintenu dans la position de blocage du couteau 20 par les moyens de commande 40. Par ailleurs, la sangle de bridage 18, qui constitue l'organe de maintien effectif du boîtier 10 dans sa position stockée, est installée autour du boîtier de façon à encercler également le couteau 20 mais à ne pas encercler la branche 30b du levier 30.

Le dispositif conforme à l'invention est maintenu dans cet état pendant toute la durée du lancement et jusqu'à l'instant précis prévu pour la libération du boîtier 10.

Lorsque cet instant est atteint, un signal électrique de courte durée et de faible intensité est transmis aux moyens de commande 40, de façon à actionner ces derniers. Le maintien du levier 30 dans sa position de blocage du couteau 20 cesse immédiatement, de sorte que le ressort 42 a pour effet de faire pivoter ce levier dans le sens des aiguilles d'une montre en considérant la figure 1, pour l'amener dans la position illustrée en traits mixtes sur cette figure.

Dans ces conditions, la surface de butée formée par la face inférieure de l'ergot 34 est escamotée par rapport à la trajectoire suivie par le couteau 20 lors de son pivotement autour de l'axe 24 commandé par le ressort 26. Plus précisément, la surface de butée de l'ergot 34 est alors effacée par rapport à la surface d'ancrage de la fenêtre 36. Le couteau 20, ainsi libéré, pivote alors dans le sens des aiguilles d'une montre autour de son axe 24, sous l'action du ressort 26, ce qui a pour effet de couper la sangle de bridage 18 et de libérer le boîtier 10.

La description qui précède fait apparaître que le dispositif de maintien et de libération conforme à l'invention est particulièrement simple et fiable et que sa mise oeuvre requiert une énergie électrique très faible, non pénalisante vis-à-vis du poids de l'engin spatial. De plus, il s'agit d'un dispositif sans danger et non polluant, qui permet de maîtriser avec précision l'instant de libération de la structure qu'il sert à maintenir lors du lancement.

En outre, il est intéressant de noter qu'un choix judicieux des bras de levier définis par le couteau 20 et par le levier 30 permet d'appliquer sur la sangle 18 un effort de libération F plus de cent fois supérieur à l'effort de maintien f exercé par les moyens de commande 40 sur le levier 30 pour maintenir la structure en position stockée.

Comme l'illustrent très schématiquement les figures 3 et 4, le dispositif de maintien et de libération selon l'invention peut être utilisé pour des structures très différentes du boîtier 10 et notamment pour des structures déployables telles qu'un mât 100 (figure 3) ou un générateur solaire 200 (figure 4).

Ainsi, on a représenté sur la figure 3 un mât déployable 100 formé de trois éléments articulés 102, 104 et 106 et dont le maintien en position stockée est assuré par un dispositif conforme à l'invention. Le premier élément 102 du mât 100 est monté sur une plate-forme 150 d'un engin spatial tel qu'un satellite par une première articulation motorisée 101. Des articulations motorisées comparables 103 et 105 relient respectivement l'élément 104 à l'élément 102 et l'élément 106 à l'élément 104.

Le dispositif de maintien et de libération du mât déployable 100 comprend, comme dans la première forme de réalisation décrite, une sangle 118 qui encercle les trois éléments 102, 104 et 106 du mât 100, ainsi qu'un socle 152 fixé sur la plate-forme 150, de façon à maintenir le mât déployable en position stockée.

Les autres éléments constitutifs du dispositif de maintien et de libération selon l'invention ne sont pas illustrés sur la figure 3. Ils comprennent, comme dans la première forme de réalisation décrite, un couteau placé de façon à pouvoir couper la sangle 118, un ressort agencé de façon à propulser le couteau dans le sens correspondant à la coupe de la sangle, un organe de maintien tel qu'un levier maintenant normalement le couteau dans sa position d'attente, ainsi que des moyens de commande dont l'actionnement permet de faire passer l'organe de maintien dans sa position de libération du couteau. Dans la forme de réalisation de la figure 3, ces différents éléments du dispositif selon l'invention sont logés dans le socle 152.

Dans la forme de réalisation illustrée sur la figure 4, le dispositif de maintien et de libération selon l'invention est utilisé pour maintenir en position stockée quatre panneaux 202, 204, 206 et 208 d'un générateur solaire déployable 200. Dans ce cas, la sangle de bridage est remplacée par un câble de bridage 218 dont les extrémités sont fixées respectivement sur le panneau extérieur 208 et sur la plate-forme 250 de l'engin spatial. Les autres éléments du dispositif selon l'in vention, servant à couper le câble 18, sont identiques à ceux qui ont été décrits précédemment en se référant aux figures 1 à 3. Ces autres éléments sont placés, comme dans la forme de réalisation de la figure 3, sur la plate-forme 250 ou sur un socle fixé sur cette plate-forme.

Bien entendu, le dispositif selon l'invention peut être utilisé pour maintenir et libérer des structures présentant des formes sensiblement différentes. Les différents éléments constituant ce dispositif peuvent alors prendre des formes différentes pour s'adapter à la nature de la structure considérée.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de maintien et de libération d'une structure (10) embarquée sur un engin spatial, caractérisé par le fait qu'il comprend - un lien de bridage (18) coopérant avec la structure

pour la maintenir normalement en position stockée - un couteau (20) occupant normalement une position

d'attente en face du lien de bridage - des premiers moyens élastiques (26) coopérant avec le

couteau pour tendre à déplacer ce dernier en éloigne

ment de sa position d'attente, dans une direction de

coupe du lien de bridage - un organe de maintien (30) apte à occuper une position

de blocage du couteau dans sa position d'attente et

une position de libération de ce couteau ; et - des moyens de commande (40) agissant sur l'organe de

maintien pour maintenir normalement cet organe en po

sition de blocage, un actionnement de ces moyens de

commande ayant pour effet de faire passer l'organe de

maintien dans sa position de libération du couteau.

2 Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend de plus des deuxièmes moyens élastiques (42) coopérant avec l'organe de maintien (30) pour tendre à déplacer ce dernier de sa position de blocage du couteau dans sa position de libération du couteau.

3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que les moyens de commande comprennent un système électromagnétique (40) dont l'actionnement est commandé par un signal électrique.

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'organe de commande est un levier (30) monté pivotant par un premier axe (32) sur un élément (14) de la struc ture (10) ou d'une partie de l'engin spatial adjacente à cette structure, cet élément portant également les moyens de commande (40).

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le couteau (20) est monté pivotant par un deuxième axe (24) sur un élément (12) de la structure (10) ou d'une partie de l'engin spatial adjacente à cette structure.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le levier formant l'organe de maintien (30) présente une surface de butée sur laquelle est normalement en appui une surface d'ancrage du couteau (20), lorsque l'organe de maintien occupe sa position de blocage du couteau, cette surface de butée étant escamotée de la trajectoire suivie par le couteau lors de son pivotement autour du deuxième axe (24), sous l'action des premiers moyens élastiques (26), lorsque l'organe de maintien occupe sa position de libération du couteau.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le lien de bridage comprend une sangle (18,118) qui encercle normalement la structure (10,100).

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le lien de bridage comprend un câble (218) qui traverse normalement la structure (200).

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la structure complexe est une structure déployable (100,200) formée d'éléments articulés (102,104;202,204, 206,208) et à laquelle sont associés des moyens de commande de déploiement.

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que la structure complexe (10) est formée d'au moins deux éléments distincts (12,14).